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La vice-présidente du parti Reconquête ! était l'invitée du "8h30 franceinfo", mardi 5 décembre 2023.

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Transcription
00:00 Bonjour Marion Maréchal. Bonjour. Sur le drame de Crépol qui a conduit à la mort de Thomas, le Parisien aujourd'hui en France fait des révélations ce matin.
00:07 Révélation que France Info est en mesure de confirmer sur la base d'un rapport d'enquête de la gendarmerie.
00:12 Il en ressort qu'à ce jour, rien n'accrédite la thèse d'un acte prémédité.
00:17 Clairement, est-ce que vous avez parlé trop vite ?
00:20 Ah ben non, je ne crois pas pour une raison simple, c'est que
00:22 il y a quand même eu une trentaine de personnes qui sont arrivées à l'issue de ce bal de manière
00:26 coordonnée avec des couteaux, donc ça me semble compliqué d'expliquer que cela est fortuit et hasardeux.
00:31 C'est pas ce que raconte le rapport des gendarmes.
00:34 Mais ça c'est ce qui s'est passé de fait. Maintenant la question c'est de savoir si l'assassinat a été prémédité, c'est à dire si la
00:39 mort de Thomas a été prémédité. Et de ce point de vue là, en effet, il ne semble pas y avoir eu préméditation.
00:43 Néanmoins, il y a eu volonté
00:45 d'agresser et de faire mal, puisque quand on arrive avec des couteaux de 25 cm, et a priori, parce que c'est ce que révèle aussi
00:50 d'ailleurs cet article des coups de feu tirés à l'issue...
00:53 Un coup de feu tiré à l'issue de l'altercation.
00:56 Il y a eu en tout cas volonté manifeste de faire du mal et d'agresser.
01:00 Sur les faits Marion Maréchal, sur les 9 suspects, 4 au moins étaient déjà présents au bal 2 heures avant que la bagarre n'éclate.
01:06 Ils étaient venus faire la fête tout simplement ces jeunes.
01:08 L'altercation, elle, aurait été déclenchée par une moucrie concernant une coupe de cheveux.
01:13 Ça, ça ne ressemble pas à de la préméditation, à une descente de jeunes violents qui veulent en découdre, comme vous l'avez dit.
01:20 J'avoue que j'ai beaucoup, beaucoup de mal à comprendre où vous voulez en venir.
01:23 Je sais que c'est le discours que j'entends.
01:24 Je comprends, mais où est-ce qu'on veut en venir ?
01:27 C'est-à-dire que Thomas l'aurait mérité, les 17 blessés l'auraient mérité.
01:33 C'est-à-dire, quand bien même il y aurait eu un tirage de cheveux et une bousculade en allant aux toilettes du bal.
01:38 La question est celle de la chronologie et de la lecture que l'on fait des événements.
01:43 On excuse ? Ça, je ne comprends pas.
01:44 Non, la question, elle est simple.
01:46 On a des racailles qui aujourd'hui descendent dans un bal avec des couteaux de 25 centimètres.
01:51 Ça, je pense que pour le coup, l'enquête l'atteste, il n'y a pas de débat.
01:53 Je veux dire, quand on va dans un bal populaire avec des couteaux, a priori,
01:57 quelle que soit la manière dont l'agressivité monte, ça n'est pas normal et c'est condamnable.
02:03 La question.
02:04 La manière dont vous racontez les faits, en fait, induit qu'ils sont tous venus en bande pour justement tuer des morts.
02:09 Non, mais la manière dont je...
02:10 Ça ne s'est pas du tout passé comme ça.
02:11 Il y avait parmi ces jeunes, il y en avait qui étaient déjà là au bal pour faire la fête.
02:15 Ils sont arrivés par gratte tout au long de la soirée, peu après minuit.
02:20 La manière dont je raconte les faits, c'est qu'il y a aujourd'hui une bande de racailles qui sont arrivées avec des couteaux
02:24 et manifestement une arme à feu, qui sont arrivées dans un bal populaire et qu'à l'issue de cette arrivée,
02:29 combien même ils auraient été là une demi-heure avant, qu'importe, ça finit avec 18 blessés et un mort de 16 ans qui aurait eu demain 17 ans.
02:37 Voilà, donc je ne sais pas, quelle que soit la manière dont ça s'est déroulé, comment on peut trouver une excuse à cette situation.
02:42 Il n'y a pas d'excuse, madame.
02:43 Non mais, si, parce que depuis 24 heures, j'entends un certain nombre de journalistes dire "oui, mais vous comprenez,
02:47 finalement, à un moment donné, il y aurait peut-être une bousculade et puis il aurait tiré les cheveux en disant "chiquita".
02:52 Donc finalement, est-ce que ça n'aurait pas justifié le fait que non, il n'y a rien qui justifie, pardon,
02:58 il n'y a rien qui justifie qu'un jeune homme de 16 ans meurt d'un coup de couteau, égorgé devant ses amis et mourant devant ses amis sur le parking du bal populaire.
03:05 Marion Maréchal, dans cette affaire.
03:06 Moi, je rapporte les faits.
03:07 Les faits qu'aujourd'hui, c'est qu'il y a des racailles qui sont descendues, qui pour la plupart, une fois de plus,
03:12 c'est comme d'habitude, étaient des multirécidivistes qui avaient un casier judiciaire, qui manifestement ont si peu peur de la justice
03:19 qu'ils n'ont pas hésité, d'ailleurs, parce que l'un des principaux sustés a déjà été condamné pour un port d'armes blanche.
03:24 Il n'a pas hésité à réitérer ce port d'armes parce qu'aujourd'hui, la justice est tellement faible et tellement laxiste qu'ils n'en ont pas peur.
03:30 Et donc, moi, c'est les conclusions que j'ai tirées.
03:32 Marion Maréchal, les faits que vous rapportez, en fait, sont quelque peu tronqués.
03:35 Je vous donne ce qu'on a, nous, vérifié avec le rapport de la gendarmerie.
03:40 Si neuf témoins sur les 104 évoquent des propos hostiles aux Blancs après la bagarre, l'ami du rugbyman qui serait à l'origine de la moquerie qui a déclenché la bagarre,
03:48 qui était lui-même un ami de Thomas, a confié "j'ai envie de taper des bougnoules pendant la soirée".
03:54 - Madame, pardon. - Quelle est votre réaction ?
03:55 - On est très bien un témoin sur 104, puisque donc neuf témoins sur 104.
03:58 Maintenant, la question que je vous pose, c'est il y a aujourd'hui des propos racistes en ciblant qui ont été tenus dans cette soirée.
04:02 D'ailleurs, le procureur lui-même le reconnaît.
04:04 Est-ce que ces propos sont racistes ?
04:07 - La question est de savoir. - Oui, on est d'accord.
04:08 Les propos, quand vous dites "je viens tuer du bien, je viens planter du blanc", est-ce que ces propos sont racistes ?
04:12 Je pense qu'on peut quand même s'accorder pour dire qu'ils sont racistes.
04:14 Et donc moi, qu'est-ce que j'ai fait ?
04:15 - Il y a aussi "j'ai envie de taper des bougnoules".
04:16 - Excusez-moi, je n'ai pas parlé trop vite en disant qu'il y avait eu du racisme anti-blanc.
04:20 La preuve, c'est qu'il y a eu neuf témoignages, en effet, et que le procureur n'en a pas là attesté,
04:25 que la famille elle-même réclame que ce motif du racisme qui n'a pas été retenu soit retenu.
04:30 Parce que, pardonnez-moi, mais moi, je suis aujourd'hui la porte-parole, en effet, d'un racisme anti-blanc dans notre pays
04:36 qui est invisibilisé, qui est nié et qui est même toléré d'une certaine manière.
04:40 Parce que quand aujourd'hui, on a neuf personnes qui attestent avoir entendu "on est là pour planter du blanc",
04:44 "on est là pour tuer du blanc", et que le motif raciste...
04:46 - Mais l'enquête continue, Marion Maréchal.
04:48 - Même pas, même pas.
04:49 - L'enquête continue et on apprend aujourd'hui qu'il y a eu des propos racistes aussi de l'autre côté.
04:53 - Il y a des motifs poursuites.
04:54 - C'est bien de rappeler les deux.
04:55 - Il y a eu un témoignage, on verra d'ailleurs s'il est confirmé. A priori, neuf témoignages, c'est quand même plus sûr qu'un témoignage.
05:01 - Ah, vous remettez en doute ?
05:01 - Non, mais excusez-moi, moi, ce que je dis, c'est qu'aujourd'hui, il y a un racisme anti-blanc dans notre pays
05:05 dont on refuse de parler, qui a aujourd'hui une explosion d'ailleurs de ces actes anti-blancs.
05:09 Le ministère de l'Intérieur parle lui-même d'ailleurs, entre 2021 et 2022, de plus de 65% d'actes anti-blancs dans notre pays.
05:15 Un sondage, c'est ça, qui était sur les...
05:17 - Nous sommes sur les faits de ce qui s'est passé à Crépeau, Marion Maréchal.
05:19 - Les faits, madame, les faits, il y a eu neuf témoins aujourd'hui.
05:22 - C'est pour ça qu'on en parle aujourd'hui.
05:23 - Madame, est-ce que ces propos sont racistes ? Est-ce que les propos qu'on a entendus sont racistes ?
05:26 - Non, mais la question est de savoir si ces propos...
05:28 - Ils ont été tenus ou pas ?
05:31 - Oui. Donc à partir de là, ce que je vous dis, c'est que si, à l'inverse, on avait eu Thomas et ses amis,
05:36 qui étaient descendus dans la cité de Crépeau et qui avaient dit "on est là pour tuer et planter de l'arabe"
05:40 et qu'à l'issue de cela, il y avait eu 18 blessés et un mort, pardonnez-moi,
05:44 je pense qu'aujourd'hui, vous ne seriez pas, dix jours après, à tenter d'expliquer "oui, mais enfin, on a tendu ça, mais on n'est pas sûrs",
05:50 je pense qu'il y aurait eu une indignation générale et bizarrement, je pense que le procureur...
05:53 - Vous ne pouvez pas préjuger de ce qu'on aurait été ?
05:54 - Dans la seconde... Si, je préjuge un petit peu par habitude.
05:56 - Non, mais nous, on dit rien, on rapporte des faits, Marion Maréchal.
05:58 - Je préjuge un petit peu par habitude. Je pense que le procureur, évidemment, aurait retenu le mobile raciste,
06:01 mais il s'est foutu du mobile raciste à minimal injure raciale.
06:04 Et aujourd'hui, moi, je suis désolée, je dénonce cela et j'en parle parce que je suis la seule à en parler, parce que les racismes, quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent, sont condamnables,
06:11 mais le racisme anti-blanc, c'est un racisme qu'on ne veut pas voir.
06:14 - Parmi les faits, Marion Maréchal...
06:16 - Il y a deux jours, il y a un anti-ker qui est un peu connu, puisqu'il passe sur France 2, qui a été agressé dans sa voiture au cri de "sales français".
06:23 Pardonnez-moi, mais une fois de plus, personne n'en a parlé parce que c'est un racisme qui n'existe pas.
06:28 - Parmi les faits et les nouveaux éléments de l'enquête, il y a la polémique sur les prénoms, vous savez,
06:33 notamment ce qu'avait dit Eric Zemmour, ce sont toujours les Thomas qui tombent et les Chahides qui tuent.
06:37 Il se trouve que l'enquête des gendarmes montre que deux jeunes hommes sont suspectés aujourd'hui d'être le meurtrier de Thomas.
06:44 Il y en a un qui s'appelle Ilyes, qui a 22 ans, et l'autre, il est mineur.
06:48 On ne peut pas donner son identité parce qu'il est mineur, mais le rapport d'enquête le précise bien.
06:53 Son prénom est bien historiquement français, pour le dire.
06:56 - Alors là, c'est drôle parce que du coup, d'un coup, les prénoms veulent dire quelque chose.
06:59 On a passé 10 jours à nous expliquer que les prénoms n'ont rien à voir, que c'est scandaleux, que vous ne pourrez en tirer aucune conclusion.
07:04 Et là, quand il s'agit, ou il s'agirait en tout cas d'un prénom historiquement français, on va comprendre par la suite ce que cela signifie.
07:10 - Il est influencé de ce que vous aviez déclaré au départ.
07:12 - C'est intéressant de constater que ça veut dire quelque chose.
07:15 Mais monsieur, l'interprétation, qu'est-ce qu'elle est l'interprétation que j'ai faite ?
07:18 C'est exactement ce dont je viens de vous parler.
07:19 Des racailles, multirécidivistes, qui descendent dans un bol populaire,
07:22 quelle que soit éventuellement l'altercation qui puisse y avoir, et qui doit encore d'ailleurs être prouvée,
07:27 qui ne justifie en rien qu'à l'issue, il y ait un jeune de 17 ans ou de 16 ans qui meurt, et 17 blessés,
07:32 et des propos racistes anti-blancs tenus à l'occasion de cette soirée.
07:35 - Vous voyez bien que la réalité est un peu plus compliquée que ce que vous racontez, Marion Maréchal.
07:39 - Tout ce que je vous dis, tout ce que je vous dis est attesté par les faits, mais je n'y ris rien du tout, madame.
07:46 Je rappelle d'ailleurs ce que la famille elle-même demande et réclame.
07:49 Quand je vous parle du racisme anti-blanc, c'est la famille elle-même d'ailleurs qui demande que ce motif soit retenu,
07:54 parce qu'une fois de plus, il y a de très nombreux témoins qui en ont incesté.
07:56 Mais le fait qu'il y ait ce prénom qui apparaisse ne change rien à ce que j'ai dénoncé, ne change strictement rien.
08:02 Le fait qu'aujourd'hui, il y ait des zones de non-droit dans lesquelles des populations se croient tout permis,
08:06 qui sont animées en partie aussi, disons-le, par une haine de la France et une haine des Blancs,
08:12 dans une forme d'ambiance revancharde d'une partie de la population immigrée qui ressent une forme d'amertume
08:21 à l'égard de la France qu'ils considèrent comme raciste, colonisatrice.
08:24 Ils sont alimentés par cela et que, oui, cette ambiance dans laquelle évolue un certain nombre de quartiers
08:29 participe d'une facilité d'agressivité, d'agression, voire même parfois de meurtre à l'égard de la population historique.
08:35 Je suis désolée de vous le dire, mais un fait.
08:38 Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête, vous êtes avec nous jusqu'à 9h.
08:41 On vous retrouve juste après le Fil Info, 8h41.
08:43 Maureen Suignard.
08:44 Il parle d'un enfer sur terre.
08:46 Le porte-parole du CICR sur France Info ce matin, le Comité international de la Croix-Rouge,
08:52 évoque une souffrance inquantifiable dans toute la bande de Gaza.
08:56 L'armée israélienne étend ses opérations dans le sud du territoire palestinien
09:00 et maintient son objectif d'éradiquer le Hamas.
09:03 Un adolescent de 15 ans est mort hier après-midi dans le Val d'Oise.
09:06 Il a été tué pendant une rixe à Heysanville, selon le parquet.
09:10 Une bagarre entre deux bandes rivales.
09:12 Un appel à la grève chez Casino aujourd'hui.
09:14 Syndicats et salariés redoutent des suppressions d'emplois.
09:17 Le groupe est en grande difficulté financière et prévoit de céder 300 supermarchés et hypermarchés.
09:23 Comment faire pour améliorer le niveau des élèves ?
09:25 Le ministre de l'Éducation a fait une série d'annonces cet après-midi.
09:29 Alors que les résultats de l'enquête internationale PISA sont dévoilés ce matin,
09:34 les résultats ne s'annoncent pas bons.
09:35 Gabriel Attal veut notamment assouplir le redoublement.
09:39 Un sans-faute pour les Françaises au tour préliminaire du Mondial de Hande.
09:43 Les handballeuses ont gagné hier contre la Slovénie.
09:46 Elles terminent premières de leur poule.
09:48 Avec Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête,
10:00 on continue d'évoquer rapidement ce qui s'est passé il y a 15 jours maintenant dans la Drôme
10:04 et notamment les manifestations d'ultra-droite qui ont suivi à Romand-sur-Isère.
10:09 Vous aviez qualifié de zozo d'ultra-droite ces militants encagoulés
10:13 venus de plusieurs villes de France à Romand-sur-Isère.
10:15 Après le meurtre de Thomas, ils étaient armés de batte, de barre de fer à la main.
10:19 Zozo, est-ce que ce n'est pas une manière de minimiser ce qu'ils ont fait ?
10:23 À savoir, selon les mots du procureur, une expédition punitive.
10:27 Des zozo, pour une raison simple, c'est d'ailleurs que la plupart, à l'exception d'un,
10:29 n'avaient pas de casier judiciaire et que surtout, je dis cela parce que je ne veux pas
10:33 participer d'une quelconque manière à ce que j'ai considéré être une énorme manœuvre de diversion
10:38 puisque 10 jours après le meurtre de Thomas,
10:41 le sujet en France et la menace en France devenaient l'ultra-droite.
10:44 Or, ce que j'ai voulu mettre par là… – Ce n'est pas une menace ?
10:46 – Non, c'est une menace dérisoire.
10:48 Honnêtement, ce n'est pas ça qui menace la France aujourd'hui.
10:50 Ce qui menace la France, c'est en effet l'ultra-délinquance,
10:52 c'est l'ultra-criminalité, c'est le trafic de drogue, c'est l'insécurité du quotidien,
10:56 c'est l'islamisme, les attentats terroristes, ce n'est pas l'ultra-droite.
11:02 – Et que les extrêmes se posent ?
11:04 – Pardon, mais j'aimerais qu'on me donne un exemple en France
11:06 de meurtres commis par l'ultra-droite, d'attentats commis par l'ultra-droite,
11:08 de viols commis par l'ultra-droite, d'agressions gratuites qui ont entraîné la mort,
11:14 ou des situations… – Mais c'était opportun d'aller manifester comme ça
11:18 au lendemain de ce drame à Romand Surizer, c'était opportun ?
11:21 – Non, mais je ne dis pas que c'est opportun, ce n'est pas mes méthodes,
11:23 et vous le savez très bien, mais je trouve que ce n'est pas le sujet.
11:25 Voilà, objectivement, aujourd'hui, ce n'est pas le sujet,
11:27 que l'ultra-droite en France, ce n'est pas le sujet.
11:29 – C'est quand même le sujet, s'il y a des jeunes qui veulent faire…
11:31 – Et que tous ceux qui passent des jours et des jours…
11:33 Oui, mais alors, Madame, ce qui est intéressant, c'est de savoir pourquoi.
11:35 Parce qu'une fois qu'on a dit ça, pourquoi ? Pourquoi aujourd'hui,
11:37 il y a des citoyens qui ont le sentiment qu'ils doivent se faire justice eux-mêmes ?
11:39 Parce qu'ils ont le sentiment, précisément, que l'État ne garantit pas leur sécurité et la justice.
11:43 Et ça, ça devrait être le vrai sujet. Plutôt que d'être obsédé par les dizaines de zozos
11:48 qui ne représentent pas la menace, une grande menace française…
11:51 – Vous ne les condamnez pas ? – Une expédition punitive selon les mots du procureur ?
11:55 – L'obsession qui devait être la nôtre, matin, midi et soir, c'est justement,
11:58 et vous avez raison de le dire, d'éviter à tout prix qu'on tombe dans un chaos
12:01 de règlement de compte dans lesquels les gens se fassent justice eux-mêmes,
12:04 parce que ça, personne ne le souhaite, et pas moi en premier lieu.
12:06 Mais donc, pour cela, il faut réaffirmer l'autorité de l'État,
12:10 et que les gens aient le sentiment que quand l'État met en place des lois,
12:14 il les fait respecter, et que les peines, quand ces lois sont enfreintes,
12:18 sont à la hauteur de la gravité et sont respectées jusqu'au bout.
12:21 Aujourd'hui, il n'y a pas ce sentiment, il n'y a pas cette réalité,
12:24 et donc oui, de fait, il va y avoir des éruptions de celles que nous avons pu constater.
12:30 – Que vous condamnez ? – Mais Madame, pourquoi je ne suis pas rentrée dans ce jeu-là ?
12:33 Je vais vous dire très simplement parce que…
12:34 – Mais c'est ça, vous ne l'avez pas condamné en fait.
12:36 – Non, c'est très simple, parce que du jour où je commence à condamner,
12:39 on va me dire, parce que je connais le processus par cœur, ça m'est arrivé 50 fois,
12:42 "oui, mais enfin, vous condamnez, mais est-ce que vous condamnez suffisamment,
12:44 et puis avec les bons mots, et puis avec suffisamment de graffe,
12:46 vous êtes suffisamment puissants, est-ce que vous condamnez à la même mesure
12:49 que la manière dont vous avez condamné Crépole ?
12:51 Et puis finalement, est-ce que vous n'auriez pas quelques petits liens
12:54 avec ces personnes qui se trouvent, parce que c'est toujours le même procès,
12:56 qui se trouvent dans ces manifestations ?
12:58 Et puis finalement, est-ce que ce ne serait pas de votre faute, à la fin, quand on y pense ?
13:01 Est-ce que ce n'est pas vous qui dresserez ces deux Frances les unes contre les autres ?
13:04 Alors que moi, précisément, pardon, si je suis devant vous aujourd'hui,
13:08 c'est parce que je veux éviter la guerre civile,
13:10 je veux éviter les affrontements ethniques,
13:12 je veux éviter les affrontements religieux, et donc c'est pour ça justement
13:15 que je veux faire en sorte que l'État retrouve toute sa place pour éviter ces dérives.
13:19 Donc je ne veux pas rentrer là-dedans, parce que je sais que du moment
13:22 où je mets le doigt là-dedans, je participe à la manœuvre de diversion,
13:24 et je passe la moitié de mon émission à devoir me justifier là-dessus.
13:27 La rectification de la file d'extrême droite annoncée par Gérald Darmanin.
13:29 Non, moi ce que je veux, c'est que...
13:30 Vous validez ça ?
13:31 Non, mais moi ce que je veux, Madame, mais écoutez,
13:33 ce que je voudrais, c'est que Gérald Darmanin mette les mêmes moyens
13:35 qu'il a mis face à l'ultra-droite que dans les zones de non-droit
13:38 et que face au trafic de droite.
13:40 Moi, j'ai écouté la mère de Romain Surizère,
13:42 qui a parlé chez votre consoeur, Apolline de Malherbe,
13:45 et qui disait "J'ai vu débarquer des cars de CRS
13:48 de manière extrêmement rapide et efficace,
13:50 je n'ai rien vu de tout cela au moment des émeutes de Noël".
13:53 Et si on parle d'un danger qui menace la France,
13:55 à la suite, quand même, rappelons-le, de la mort de Noël...
13:57 Mais pourquoi vous n'arrivez pas à donner les groupuscules d'extrême droite ?
13:59 Est-ce que c'est parce qu'au sein de votre enquête,
14:01 il y a des fondateurs ?
14:03 Mais parce qu'au porte de votre studio, avant-hier,
14:07 il y a un homme, un terroriste islamiste,
14:09 qui a encore tué et blessé des gens,
14:11 et que c'est ça qui menace la France aujourd'hui,
14:13 et que tout le temps qu'on passe à parler de ça,
14:15 c'est donner du crédit à une menace, je suis désolée,
14:18 qui n'existe pas.
14:19 Une menace qui n'existe pas ?
14:21 Elle n'existe pas. Excusez-moi une fois de plus,
14:23 combien de meurtres, combien d'attentats, combien de viols,
14:25 combien d'agressions gratuites à la sortie d'une boîte de nuit
14:27 ou pour une cigarette, venant de l'ultra-droite ?
14:29 Zéro. Voilà, l'arrêté, c'est que zéro.
14:32 Il y a eu ratage dans le suivi psychiatrique,
14:35 c'est ce que dit Gérald Darmanin à propos de la Sayan de Paris,
14:38 qui a tué un touriste samedi dernier.
14:40 Est-ce qu'il a raison ?
14:41 Ce qui s'est passé est la conséquence d'un système psychiatrique défaillant ?
14:45 Non, je n'y crois pas du tout.
14:46 Je pense que Gérald Darmanin utilise cela
14:48 pour ne pas avoir à répondre, une fois de plus,
14:51 d'une faillite de l'État, ce que je sais dire être une faillite de l'État.
14:54 D'ailleurs, un certain nombre de spécialistes du djihadisme
14:57 qui s'intéressent de près au profil psychiatrique,
15:00 je pense notamment à Wassim Nasser,
15:02 je pense à Daniel Zagouri, qui eux-mêmes disent qu'aujourd'hui,
15:04 il n'y a pas dans ce profil des choses qui attestent d'une maladie mentale.
15:09 D'ailleurs, c'est quelqu'un qui est quand même particulièrement organisé
15:11 et structuré, rappelons-le, pour un soi-disant fou.
15:13 C'est-à-dire que c'est un homme qui a tenté
15:16 de rejoindre un camp d'entraînement djihadiste,
15:18 qui a été condamné quand même pour s'entraîner à l'égorgement sur des lapins,
15:21 qui avait prévu cet attentat, sa mère elle-même d'ailleurs l'avait signalé.
15:25 Il a revendiqué cet acte de manière parfaitement cohérente
15:28 au nom de l'État islamique.
15:30 Il l'a justifié une fois son arrestation faite.
15:32 Donc excusez-moi de vous dire que c'est quand même très structuré
15:35 et très cohérent pour un malade mental.
15:36 Donc moi, je ne crois pas à cela.
15:37 Je pense qu'on essaye de psychiatriser l'islamisme,
15:41 alors que c'est une idéologie, ce n'est pas une maladie mentale.
15:43 Il n'a d'ailleurs jamais été hospitalisé.
15:44 Mais il peut y avoir une conjonction de plusieurs facteurs,
15:46 c'est-à-dire des troubles psychiatriques,
15:48 sans parler même de maladies, et puis une idéologie qui se grève dessus.
15:50 En l'occurrence, cet homme a déjà été condamné
15:52 et il n'avait pas été reconnu irresponsable pénalement à l'époque.
15:56 Donc je pense que c'est une fois de plus une facilité de la part de l'État
15:59 pour ne pas avoir à accepter le fait qu'aujourd'hui,
16:02 il y a une faillite de notre État.
16:04 Il y a 5000 fichés S pour islamisme
16:07 qui sont reconnus comme des profils dangereux
16:09 et suivis par nos renseignements,
16:10 dont une partie sont aujourd'hui en liberté
16:13 et qui commettent un certain nombre de meurtres.
16:16 Je vous rappelle d'ailleurs, j'ai fait la liste en arrivant chez vous.
16:19 Comment ça des fichés S qui ont commis des meurtres et qui ne sont pas enfermés ?
16:21 Deux fichés S, excusez-moi, mais l'attentat du Thalys c'était un fiché S,
16:24 le massacre du Bataclan il y avait des fichés S,
16:25 l'assassinat du Père Hamel c'était des fichés S,
16:28 la tentative d'attentat sur les Champs-Elysées c'était des fichés S,
16:30 le terroriste de l'Opéra c'était un fiché S,
16:32 l'attentat du marché de Noël à Strasbourg fiché S,
16:34 Dominique Bernard fiché S.
16:35 Et qu'est-ce qu'on fait alors ?
16:36 Ce que je suis en train de vous dire, c'est qu'aujourd'hui moi ce que je demande,
16:39 c'est qu'on n'attende pas que ces gens commettent des agressions ou des meurtres pour y répondre.
16:44 Il faut, et j'en ai parlé dans une tribune du Figaro,
16:47 il faut mettre en place une arrestation immédiate et une détention préventive
16:51 de tous les fichés S pour islamisme.
16:53 Sur quelle base légale Marion Maréchal ?
16:55 La base légale elle n'existe pas, il faut justement la mettre en place
16:57 pour les mettre hors d'état de nuire et ôter toute forme,
17:02 la menace qu'ils peuvent représenter sur la société
17:04 dans l'attente de pouvoir évaluer au cas par cas chaque situation.
17:07 Vous voulez enfermer des gens qui n'ont commis aucune infraction ?
17:09 Chaque situation.
17:10 Des gens, madame, qui sont des bombes à retardement.
17:12 Ce que je constate c'est qu'il y a un principe de précaution pour l'environnement,
17:14 il y a un principe de précaution pour le Covid,
17:16 où là il n'y a aucun problème à enfermer 66 millions de Français pour des raisons sanitaires.
17:19 Mais on n'a pas été enfermés en prison, madame.
17:21 Par contre, 5000 fichés S qui menacent la sécurité de 66 millions de Français,
17:25 on n'a pas de solution.
17:26 Donc moi je vous le dis, je pense qu'il faut cette détention préventive.
17:29 Elle existe dans d'autres cas sans que ça ne nous fusque personne,
17:32 elle existe sur la rétention de sûreté, elle existe sur la détention provisoire,
17:35 elle existe sur l'assignation à résidence.
17:37 On vous répondra, Marion Maréchal, qu'il y a une confusion sur ce qu'est le fiché S,
17:42 c'est-à-dire que c'est un outil de renseignement qui peut viser des individus
17:47 qui n'ont pas connu de délit ou de crime.
17:49 Qui n'ont pas commis de délit ou de crime.
17:51 Je sais parfaitement cela, monsieur, mais à la différence de vous,
17:53 je ne vais pas attendre, et je ne veux pas attendre,
17:55 que ces profils identifiés comme dangereux et donc suivis comme tels
17:58 commettent des meurtres avant de s'en soucier.
18:01 On pourrait en France enfermer des gens pour des meurtres
18:05 qu'ils n'ont pas commis sur une justice préventive ?
18:07 Situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle.
18:10 D'ailleurs, l'article 15 de la Convention européenne des droits de l'homme
18:13 nous permet de déroger un certain nombre de droits fondamentaux.
18:17 Vous donnez l'exemple de la détention provisoire, pardon, mais elle est exceptionnelle.
18:22 Et deux, en fait, les personnes qui sont enfermées,
18:25 elles sont judiciarisées, elles sont dans l'attente d'un procès
18:28 parce qu'elles ont commis un crime.
18:30 C'est la répartition de sûreté.
18:31 C'est pas du tout ce que vous proposez.
18:32 C'est bien un maintien en détention à l'issue d'une condamnation
18:34 qui a été réalisé.
18:35 Donc c'est en dehors de la peine judiciaire.
18:37 C'est donc un maintien en détention administrative à l'issue d'une peine.
18:41 Mais il faut passer à l'acte, on regarde de la détention à la condamnation.
18:43 Vous savez très bien que parfois des gens se retrouvent sur un fichier S,
18:45 sur le fichier S, pour avoir juste consulté à un moment donné un site.
18:51 Je vais vous donner un exemple d'un fichier S qui est en liberté
18:53 qui date de pas très longtemps, puisque le 6 octobre dernier,
18:55 à l'occasion d'une instance judiciaire, un fichier S a menacé dégorgement
18:59 l'avocat Thibaud de Mondrial.
19:00 Vous voyez probablement qui c'est.
19:02 Cet homme dont je parle a subi six signalisations.
19:05 Il a contribué à radicaliser l'un des co-assassins de Magnanville.
19:09 Il a été interpellé vers un camp d'entraînement djihadiste.
19:12 Il a été lui-même d'ailleurs condamné à de la prison.
19:15 Et aujourd'hui cet homme est libre, il travaille, il touche des aides au logement
19:19 et il est donc en liberté.
19:20 Et bien moi je vous dis, ce genre de profil-là,
19:22 aujourd'hui, ne peut pas être en liberté.
19:24 Il faut qu'il soit mis hors d'état de nuire
19:27 et que nous puissions avoir le temps d'évaluer chaque situation.
19:29 Parce que pendant que ces personnes seront en détention provisoire,
19:31 l'idée c'est de laisser du temps à l'Etat
19:33 pour permettre soit d'expulser les étrangers...
19:36 Pendant combien de temps ?
19:37 Vous savez par exemple, la rétention administrative des migrants dans le Royaume-Européen,
19:39 c'est jusqu'à 18 mois.
19:40 Donc déjà si on avait 18 mois de mandat, ça nous permettrait d'expulser les étrangers,
19:43 d'expulser les clandestins, de déchoirer de leur nationalité
19:45 les éventuels binationaux.
19:47 Et donc de pouvoir mener des enquêtes sur ceux qui restent et qui sont français
19:50 et qui ne doivent pas être la majorité du genre,
19:52 parce que je pense que la majorité sont des nationaux,
19:54 pour pouvoir justement apporter...
19:55 Je vous coupe Marjolein Réchal, on va reprendre ce débat juste après.
19:58 Le Fil Info, vous êtes avec nous jusqu'à 9h08h53.
20:00 Maureen Swinia.
20:01 Le réchauffement climatique peut atteindre 1,5°C d'ici 7 ans seulement.
20:06 Il s'agit pourtant du seuil fixé par l'accord de Paris.
20:09 Mais selon Global Carbon Project, nos émissions continuent d'augmenter.
20:13 En pleine COP 28, les chercheurs indiquent donc que l'objectif
20:16 de maintenir le réchauffement 1,5°C n'est plus atteignable.
20:19 Une première nuit en prison pour deux chauffeurs de VTC
20:22 après la mort d'un supporter du FC Nantes poignardé ce week-end.
20:25 Le principal suspect est mis en examen pour homicide volontaire.
20:28 Il affirme qu'il cherchait juste à se défendre.
20:31 Le second chauffeur est soupçonné d'avoir effacé les preuves.
20:34 C'est assez rare pour être souligné.
20:36 Un texte voté à l'unanimité à l'Assemblée nationale,
20:39 celui qui vise à interdire les PEF, ces cigarettes électroniques à usage unique,
20:43 des produits accusés d'être une porte d'entrée vers le tabagisme pour les plus jeunes.
20:48 Le Sénat doit encore adopter la mesure et la Commission européenne doit aussi donner son accord.
20:53 Le décret a été publié ce matin au journal officiel.
20:55 Le risque lié à la grippe aviaire en France passe de modéré à élevé.
20:59 Plusieurs foyers ont été détectés.
21:01 Des éleveurs vont donc devoir confiner leurs volailles.
21:04 Avec Marion Maréchal, tête de liste reconquête aux européennes
21:15 et vice-présidente du parti d'Éric Zemmour,
21:18 vous proposez la détention préventive pour les fichés S suivis pour radicalisation.
21:23 On les met où ?
21:25 Vous savez, quand l'État veut, l'État peut.
21:28 Quand il s'agit de répartir sur le territoire et de réquisitionner des logements
21:31 pour des dizaines de milliers de migrants, ils le font.
21:33 Mais concrètement, où ? En prison ?
21:35 Il faut des centres de rétention dédiés.
21:37 Ça veut dire qu'il faut réquisitionner des habitations, des logements, des casernes, pourquoi pas.
21:41 En 2008, il y a 85 casernes qui se sont libérées du fait de la réduction des effectifs.
21:48 Il y a une partie d'entre elles aujourd'hui qui n'ont pas été, par exemple, réassignées.
21:52 Donc on pourrait utiliser typiquement ce genre de logement.
21:54 Mais moi, ce que je veux dire, c'est que quand l'État se donne une fois de plus les moyens, il peut le faire.
21:58 Encore faut-il que ce soit une priorité et ça devrait être pour moi la priorité.
22:01 Vous faites un matin parallèle avec les migrants, Marion Maréchal,
22:04 alors qu'on est sur un tout autre sujet, on parle de radicalisation.
22:07 Je vous donne un exemple.
22:08 L'encadrement n'est pas le même.
22:10 Bien sûr, Madame, vous avez raison.
22:12 Vous avez raison qu'il va falloir s'organiser pour se mettre matériellement et humainement en capacité de pouvoir assumer cette mesure.
22:20 Et d'ailleurs, il va falloir pour cela, puisque cette mesure n'existe pas, mettre en place une réforme législative.
22:25 Moi, ce que j'ai envie de dire, c'est que j'ai entendu Gérald Mardemain dire qu'il était ouvert à toute proposition,
22:30 puisque lui-même admet d'ailleurs chez vos confrères qu'il y a une partie de ces fichiers S qui sont en dehors des radars
22:35 et pour lesquels on n'a pas véritablement de solution.
22:37 J'ai vu même Manuel Valls évoquer aussi cette solution.
22:40 Par le passé, Nicolas Sarkozy lui-même l'avait évoqué.
22:43 Donc je pense que maintenant, il faut arrêter.
22:45 Ah si, si, Nicolas Sarkozy l'avait évoqué en ces termes.
22:47 Je pense qu'il faut avoir de l'état de droit concrètement.
22:49 Non, mais non, on ne sort pas de l'état de droit, Madame.
22:51 En fait, on ne peut pas en faire, mais quelqu'un s'ouvre à la fraction.
22:53 Mais une fois de plus, Madame, des situations de détention administrative, elles existent en France.
22:59 Et moi, je veux bien qu'on raisonne à droit constant, mais dans l'état de droit, il y a d'abord l'État.
23:02 Et le premier rôle et le premier devoir de l'État, c'est d'assurer la sécurité des Français.
23:06 Il y a une menace aujourd'hui endémique.
23:08 Moi, j'ai deux petites-filles, pardon, je n'ai plus envie de vivre dans un pays
23:10 où je vais attendre tous les jours de savoir si ça ne va pas finir au hasard
23:13 par un égorgement au milieu de la rue, parce qu'il y a des fous dangereux
23:17 et identifiés comme tels et suivis par l'État qui se baladent d'aujourd'hui en liberté.
23:20 Je pense que les Français ne peuvent plus entendre ça.
23:22 Et donc, il faut une mesure exceptionnelle et une situation exceptionnelle.
23:25 Marion Maréchal, l'ancien ministre socialiste de la Santé, Claude Évin et Patrick Stéphanini,
23:28 figure des Républicains, ont rendu leur rapport sur l'aide médicale d'État hier.
23:33 L'AME, dispositif sanitaire utile, écrivent-ils, globalement maîtrisé sur le plan financier,
23:38 qui ne génère pas de consommation de soins faisant apparaître des atypismes ou des fraudes.
23:42 Il n'y a donc pas lieu de la supprimer.
23:44 Moi, je suis en désaccord complet avec ça.
23:46 Alors, relativement maîtrisé pour aujourd'hui une mesure qui coûte près de 2 milliards d'euros aux Français.
23:49 1 milliard.
23:50 1 milliard.
23:51 1 milliard.
23:52 1 milliard.
23:53 En 1992.
23:54 Ça a augmenté en l'occurrence.
23:55 Ça a augmenté.
23:56 Mais c'est quand même, je veux dire, dans le porte-monnaie des Français, quelque chose de significatif.
23:59 Et puis surtout, au-delà même du coût que ça peut représenter pour un pays qui est quand même très largement endetté, je le rappelle,
24:04 il y a aussi une question, à un moment donné, de principe et de justice.
24:06 Ça veut dire qu'aujourd'hui, comme vous êtes clandestin dans notre pays, entrés et maintenus illégalement sur le territoire,
24:10 vous avez une prise en charge à 100% de vos soins médicaux.
24:13 Quand les Français eux-mêmes se privent d'un certain nombre de soins parce qu'ils n'ont pas les moyens d'y avoir accès.
24:18 Pour des raisons sanitaires.
24:19 Pour éviter que des virus circulent.
24:21 Je suis désolée de vous dire par exemple que cette mesure n'existe pas dans l'intégralité même de l'Union européenne.
24:26 Et je ne crois pas savoir qu'il y a des épidémies mortifères dans ces pays.
24:30 C'est un dispositif d'ailleurs de mémoire qui est apparu en 1999.
24:35 En amont de cela, excusez-moi de vous dire qu'une fois de plus, il n'y avait pas non plus d'effondrement sanitaire de la France.
24:40 Donc je pense que tout ça sont de fausses justifications.
24:43 Ce sont des gens qui sont dans une logique aujourd'hui de maintien de l'immigration,
24:47 qui veulent maintenir ces pompes aspirantes à l'immigration illégale
24:51 parce qu'ils considèrent que c'est la solution à l'effondrement démographique de la France, aux fameux métiers en pension.
24:57 Moi je ne partage pas cette vision-là.
24:58 Je pense qu'aujourd'hui les conséquences de l'immigration en France sont trop lourdes sur le plan économique,
25:02 sur le plan culturel et sur le plan sécuritaire.
25:05 J'ai juste une dernière question rapide depuis le début de l'entretien.
25:08 On vous appelle Marion Maréchal, mais il fut un temps où vous vous appeliez Marion Maréchal Le Pen,
25:12 lorsque vous étiez au Front national.
25:13 Tout à fait.
25:14 C'est fini, vous avez honte maintenant ?
25:15 Ah non, je n'ai pas honte du tout.
25:17 C'est d'ailleurs un prénom que je porte en nom d'usage sur ma carte d'identité.
25:20 Mais vous savez, j'ai quitté la politique en 2017.
25:22 Et vous êtes revenue ?
25:23 Et quand j'ai quitté la politique, j'ai dit "je quitte mon nom politique si je peux dire"
25:26 parce que j'ai monté une école à ce moment-là et je suis revenue dans le privé.
25:29 Et c'est vrai que quand je suis revenue en politique à l'occasion des élections présidentielles pour soutenir Éric Zemmour,
25:33 je trouvais ça un peu hasardeux de reprendre, on va dire, le nom et de rechanger.
25:37 Mais je n'ai aucun problème à ce qu'on m'appelle avec ce nom et j'en suis très fière.
25:41 Vous pouvez encore vous appeler Marion Maréchal-Le Pen.
25:43 Aucun problème pour moi.
25:44 Marion Maréchal-Le Pen.
25:45 Le Pen était donc l'invité du 8/30.