• il y a 9 mois

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00:00 Le salon de l'agriculture vient de fermer ses portes.
00:02 La fin d'une semaine où les agriculteurs étaient de nouveau sur le devant de la scène,
00:05 il y a eu un nouveau volet d'annonce de la part du gouvernement.
00:07 On tire le bilan de ces deux mois de mobilisation avec votre invité, le préfet de Dordogne.
00:11 Bonjour Jean-Sébastien Lamontagne.
00:13 Bonjour.
00:14 La FNSEA annonce hier donc qu'elle va continuer les actions.
00:18 A quel moment l'état dit stop ?
00:19 Écoutez, je crois qu'on a assisté ces dernières semaines à une mobilisation en effet d'une ampleur inédite,
00:26 en Dordogne comme ailleurs.
00:28 Au-delà de cette mobilisation du monde agricole,
00:31 moi je relève aussi et peut-être surtout une adhésion,
00:34 un soutien très fort de l'ensemble de la population.
00:36 J'ai envie de dire qu'on est tous derrière nos agriculteurs.
00:40 On sait qu'ils travaillent dur, on sait qu'ils nous nourrissent,
00:45 on sait qu'on doit les soutenir,
00:46 on sait qu'ils ont parfois une rémunération qui n'est pas à la hauteur justement de leurs investissements.
00:50 C'est tout ça qu'ils ont voulu dire, aussi une certaine forme de ras-le-bol.
00:53 Et c'est tout cela qui doit être entendu, c'est ce qui explique
00:57 l'ampleur aussi assez inédite des mesures qui ont été prises par le gouvernement
01:02 sur toute une série de volets.
01:04 Et ce sont ces mesures qu'on s'emploie à décliner en Dordogne comme ailleurs.
01:07 Une ampleur inédite mais la mobilisation continue, la colère est toujours présente.
01:12 L'État va continuer à lâcher du lest finalement ?
01:15 Alors, une mobilisation continue mais je dirais plus une forme de vigilance qui s'est instaurée.
01:21 Une vigilance que l'on peut comprendre
01:23 parce que la plupart des annonces qui ont été faites
01:26 sont des annonces qui vont nécessiter un minimum de temps pour entrer en vigueur.
01:32 Et on sait, nos agriculteurs l'ont dit, l'ont répété, ils veulent rester vigilants.
01:36 Et donc qu'il y ait des actions, qu'il y ait des opérations, ça peut se comprendre.
01:40 Le tout c'est qu'elles se fassent dans l'ordre et surtout dans le respect des biens et des personnes.
01:47 Vous dites effectivement que la mise en place des mesures va prendre du temps.
01:50 On entendait ce matin le numéro 2 de la coordination rurale en Dordogne
01:54 qui attendait des actions concrètes, des mesures concrètes.
01:58 Il attend de voir ce qui va arriver chez lui, ce qui va changer dans son quotidien.
02:02 Ça, ça peut prendre combien de temps ?
02:04 Alors, tout dépend de la temporalité des différentes mesures.
02:06 Il y a des aides d'urgence qui ont été décidées.
02:09 Ce sont les premières qui ont commencé, d'ores et déjà, à arriver sur le compte des agriculteurs.
02:14 Pour un département comme la Dordogne, il est important de rappeler, par exemple,
02:18 des aides d'urgence décidées pour certains secteurs comme la viticulture.
02:22 1,4 million d'euros pour le département de la Dordogne, pour les viticulteurs de la Dordogne.
02:27 Les modalités de répartition de ces 1,4 million d'euros ont été discutées avec les représentants de la profession
02:33 et les dossiers sont en train d'être instruits pour des aides qui vont être délivrées dans les toutes prochaines semaines.
02:39 Même chose pour les agriculteurs bio puisque des mesures d'urgence ont été décidées pour ce secteur.
02:45 Et puis, un troisième exemple pour lesquels des aides d'urgence ont été décidées,
02:50 c'est le secteur de l'élevage qui est également très représenté dans notre département.
02:54 Donc oui, les aides d'urgence dans un premier temps, et puis d'autres mesures qui prennent davantage de temps
02:59 parce qu'un certain nombre de choses se décident aussi à Bruxelles,
03:02 mais Bruxelles a beaucoup bougé, a envoyé beaucoup de signes ces derniers jours, ces dernières semaines.
03:07 C'est quand même du jamais vu que la Commission européenne d'elle-même propose de revenir sur les règlements de la PAC, par exemple.
03:14 - Est-ce que c'est du jamais vu ? Vous avez dit que c'était une salve de mesures, c'est assez rare d'avoir autant de mesures.
03:22 Vous comprenez alors que les agriculteurs soient toujours en colère, encore une fois on entendait ce témoignage ce matin,
03:28 qu'ils ne soient toujours pas satisfaits alors qu'il y a beaucoup de choses qui ont été faites ?
03:33 - Moi je crois surtout qu'effectivement il faut que chacun prenne la juste mesure,
03:37 de l'ampleur des mesures qui ont été prises, des annonces qui ont été faites et qui sont à la mesure justement de la mobilisation.
03:45 - Et comment on fait alors pour qu'ils prennent la mesure ?
03:47 - Et bien il faut aussi prendre le temps de discuter, d'expliquer, c'est ce que l'on fait.
03:52 Moi je suis allé la semaine dernière à la rencontre de pas mal d'agriculteurs sur un certain nombre d'exploitations,
03:59 et puis cette semaine on continue à le faire, par exemple sur la mise en oeuvre de la loi EGalim,
04:04 qui est cette loi qui s'efforce de mieux prendre en compte les coûts de production de nos agriculteurs dans la fixation du prix de leurs produits.
04:11 Cette loi EGalim indéniablement elle est mal, elle est peu appliquée.
04:15 Demain je réunirai les acteurs locaux de cette loi EGalim pour ce qui est de la filière bovin-viande,
04:23 pour annoncer une méthode, proposer une méthode, mais aussi des contrôles et des sanctions, le gouvernement l'a dit,
04:29 parce que si cette loi n'est pas appliquée ce n'est pas normal, et à un moment il faut aussi pouvoir sévir.
04:35 - Parmi les annonces, notamment je voudrais revenir sur une de ces annonces, la mise en place de permanence pour répondre aux questions des agriculteurs.
04:42 La première c'était à Nontron la semaine dernière, une seule personne est venue.
04:46 Comment ça se fait que ça ne marche pas alors que justement on sent qu'il y a besoin de retisser ce lien entre l'État et les agriculteurs ?
04:51 - Alors je pense que vous êtes un tout petit peu pressé, permettez-moi de vous le dire,
04:55 c'était le premier jour, le premier matin, l'annonce du dispositif avait été faite la veille,
04:59 et c'est un dispositif qui se met en place pour plusieurs semaines, chaque jour, de manière tournante, chaque matin plus exactement, de 9h à 12h.
05:08 Le lundi à Bergerac, le mardi à Sarla, le mercredi à Périgueux, le vendredi à Nontron, en sous-préfecture ou à la Chambre d'agriculture.
05:16 Effectivement des agents des différentes administrations les plus concernées, la DDT, la DDFIP, mais aussi les sous-préfectures,
05:23 recevront les agriculteurs qui souhaitent individuellement exprimer leurs difficultés pour qu'on puisse les accompagner dans leur démarche.
05:31 Alors oui, une première visite vendredi à Nontron qui en annonce peut-être beaucoup d'autres.
05:36 - Donc il faut être patient, on va voir les résultats, ça va arriver, c'est ce que vous dites aux agriculteurs ?
05:40 - En tous les cas, tous ceux qui le souhaitent peuvent se saisir de cette autre possibilité qui leur est donnée,
05:47 de les accompagner dans leur démarche, pour prendre l'exemple de cet agriculteur qui s'est déplacé vendredi dernier,
05:52 un maraîcher bio qui avait des questions sur les modalités de répartition de lait d'urgence annoncées sur le secteur du bio,
05:58 et qui a des problèmes avec Enedis pour toucher ce qu'on lui doit en termes d'énergie photovoltaïque.
06:05 Deux sujets très concrets sur lesquels on a essayé de l'aider.

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