• il y a 10 mois
Dans un contexte international qui s’est tendu ces dernières années, quels sont les devoirs de l’entreprise vis-à-vis de ses collaborateurs en poste ou mission à l’étranger ? On fait le point avec Christophe Subtil, directeur stratégie chez International SOS.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:12 Bien dans son job pour parler alors, je vais peser mes mots, des expatriés mais vous allez voir pas seulement parce qu'aujourd'hui les expatriés sont un peu en voie de disparition
00:20 et c'est plutôt les contrats locaux qui sont signés par les entreprises et on va faire le point, c'est souvent un casse-tête d'ailleurs.
00:26 On en parle avec Christophe Subtil, bonjour Christophe. - Bonjour Arnaud. - Ravi de vous accueillir, directeur stratégie internationale SOS.
00:32 Alors vous avez souvent un collègue ou un associé qui vient sur ce plateau pour parler de l'accompagnement médical qui est un enjeu.
00:37 - Le docteur Guybert. - Exactement mais aujourd'hui avec vous on va parler de la situation de ces collaborateurs.
00:43 Il y a bien une différence entre les contrats d'expatriés et les collaborateurs avec contrats locaux, il y a une grande différence même d'ailleurs.
00:50 Oui bien sûr, les entreprises actuellement ont tendance à rationaliser leurs dispositifs et à réduire le nombre d'expatriés au sens un petit peu historique du terme,
00:59 au sens droit du travail du terme et à s'appuyer davantage sur les collaborateurs locaux.
01:03 On l'entend et on l'a entendu sur ce plateau, il y a un débat sur le coût, l'expatrié c'est le package, contrat de l'entreprise qui envoie son salarié, l'école.
01:13 L'idée c'est quoi ? C'est grâce à ces contrats on réduit un tout petit peu les coûts ?
01:17 Absolument, absolument mais les entreprises ont néanmoins le devoir de protéger l'ensemble de leurs collaborateurs, qu'ils soient d'ailleurs missionnaires,
01:25 qu'ils soient expatriés au sens un petit peu historique du terme, qu'ils soient expatriés sous une forme un petit peu hybride actuellement.
01:32 En tous les cas elles ont une obligation de protéger leurs salariés à l'international, qu'ils soient d'ailleurs en déplacement ou qu'ils soient dans leur pays de résidence.
01:44 Il faut le préciser c'est du déplacement long qui pour une mission de réparation, d'audit, ça peut être évidemment un contrat plus long sur une année, deux années, trois années.
01:52 Ça c'est votre mission à SOS International, c'est garantir et protéger les salariés des risques, c'est bien ça votre mission.
01:59 Qu'est-ce que c'est quoi les risques quand on part à l'étranger ? On vous dit quoi ? J'ai pas de mutuelle, j'ai pas de sécu, si j'ai un accident ?
02:05 C'est toutes ces questions là qui vous sont posées ?
02:07 Alors commençons par le début, notre mission chez International SOS c'est de protéger la santé et la sécurité des collaborateurs de nos entreprises,
02:15 qui sont des grandes entreprises mais aussi des ONG, des écoles, des institutions.
02:20 Et pour l'ensemble de leurs collaborateurs, qu'ils soient missionnaires, expatriés, expatriés hybrides comme vous êtes en train de souligner, etc.
02:30 Et nous gérons ainsi, pour dire des chiffres, plus de 300 000 situations personnelles par an.
02:36 Donc vous avez 300 000 collaborateurs qui sont disséminés dans le monde entier et avec lesquels vous avez une relation.
02:42 Alors très concrètement le collaborateur peut vous appeler en direct ? Il est en galère comme on dit, je mets des guillemets, il appelle directement ?
02:49 Oui, nous avons beaucoup plus de collaborateurs d'entreprise présents à l'étranger, mais nous avons 300 000 situations à problème à régler.
02:57 Et effectivement, les collaborateurs de nos entreprises clientes peuvent nous appeler 24h/24 sur un de nos plateaux d'assistance
03:04 pour nous confier leurs problèmes, qu'ils soient d'ordre santé, qu'ils soient d'ordre sécurité.
03:09 Qu'ils soient de la recherche d'un hôtel sécurisé à Johannesburg ou en Angola, ou à la douleur thoracique jusqu'à l'évacuation, comme il faut malheureusement le faire,
03:20 comme on l'a fait ces derniers mois au Soudan, au Niger, en Israël, etc.
03:24 Ça c'est des enjeux de santé d'urgence, et puis ensuite il y a la problématique d'un collaborateur qui va partir avec sa famille, sur une période plus longue évidemment qu'un déplacement professionnel.
03:33 Et là j'imagine qu'il y a 1000 questions qui sont posées par le collaborateur, forcément.
03:37 Absolument, et ça c'est vraiment au cœur de notre solution chez International SOS, c'est de pousser en avant la prévention, l'anticipation, et donc l'information.
03:45 On produit une information nous-mêmes, santé et sécurité, pour que le collaborateur puisse nous appeler avant son déplacement,
03:54 pendant un déplacement, par rapport à une alerte qui serait intervenue et sur laquelle il voudrait se situer un petit peu plus précisément à titre individuel.
04:03 Mais effectivement, ils peuvent nous appeler tout le temps pour gérer cette situation, de façon à ne pas se mettre dans une situation à problème.
04:10 C'est bien ça l'idée, c'est la prévention.
04:12 Avant de nous quitter, Christophe, vous évoquiez Jeunessebourg, parce que c'est vrai qu'il y a quelques temps encore c'était une destination touristique.
04:17 On sait qu'aujourd'hui c'est une destination où vous dites "attention".
04:20 C'est quoi les points chauds ? C'est quoi les endroits où aujourd'hui vous avez plus de problématiques à traiter ?
04:26 On produit tous les ans une cartographie des risques dans le monde entier.
04:30 Donc il faudrait être un petit peu plus long si on voulait la préciser.
04:35 L'Afrique de l'Ouest ? L'Afrique de l'Est ?
04:37 Bien sûr, bien sûr. Les foyers de tensions connues, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique centrale, la RDC, vous avez vu.
04:44 Bien sûr, les grands conflits actuels, évidemment.
04:47 Bien sûr, en Asie, un certain nombre de points chauds.
04:51 Les élections de Taïwan ont eu lieu, mais d'autres sont à venir.
04:54 Le Sénégal, pour revenir à l'Afrique, avec l'élection qui n'a pas eu lieu.
04:59 Décalé pour le moins ?
05:01 Voilà, décalé à une date qui n'est pas encore fixée, etc.
05:04 Donc un grand nombre de points chauds sur lesquels il faut être vigilant.
05:07 Il faut préparer les missionnaires ou les expatriés à ces emplacements.
05:12 Un mot en parlant avec des assureurs. Je découvrais qu'il y avait d'énormes difficultés à assurer les collaborateurs.
05:16 C'est-à-dire qu'il y a un débat sur l'assurance, sur la manière dont ils vont être pris en charge.
05:20 Sur ces sujets-là, quels sont vos outils ?
05:23 Alors nous sommes très connectés aux assurances puisqu'on travaille en partenariat avec eux.
05:27 Et les assurances s'intéressent de plus en plus à ce que leurs clients soient dotés de solutions de prévention.
05:36 Et c'est là que nous avons un jeu à trois, en quelque sorte, à jouer.
05:39 Nous favorisons la prévention, l'information, l'anticipation auprès des entreprises
05:44 qui trouvent plus facilement de contrats d'assurance.
05:47 300 000 collaborateurs, on retiendra ce chiffre, accompagnés.
05:51 300 000 situations. On reçoit plus de 4 millions d'appels sur nos plateaux.
05:56 Vous faites la différence. La différence, c'est justement des collaborateurs qui nous appellent pour se renseigner
06:02 avant de partir ou pendant leur déplacement.
06:04 Donc l'enjeu de la prévention est l'enjeu de préparer son départ dans des zones à risque ou pas d'ailleurs.
06:09 Il est capital. Il est capital pour la continuité d'activité de l'entreprise.
06:14 On est convaincus, devant la multiplication des crises, devant l'ampleur des crises actuelles
06:20 et leur interconnection, que les entreprises qui se préparent sont celles qui s'en sortiront le mieux.
06:26 Savoir anticiper, c'est la clé.
06:28 Christophe Subtil, merci beaucoup, directeur stratégie chez International SOS.
06:32 Merci de nous avoir éclairés. On a fait un petit tour du monde avec vous. C'était très sympa.
06:36 On tourne une page, on parle de cette crise agricole.
06:38 Oui, où en sommes-nous ? Salon de l'agriculture, évidemment, avec ce défilé des politiques.
06:42 Et puis vous vous souvenez évidemment de ces manifestations, plus ou moins violentes d'ailleurs, partout en France.
06:47 Où en sommes-nous ? L'attractivité de ce métier est-elle remise en cause ?
06:52 On en parle avec mes invités. C'est le débat de Smart Job. C'est tout de suite.

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