Depuis que le débat entre Emmanuel Macron et les agriculteurs s'est terminé, les agriculteurs se sont réunis dans les allées du Salon dans l'attente de voir le président de la République déambuler
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00:00 Même si les sifflets sont depuis quelques minutes un peu moins intenses, en réalité, il y a une forme d'attente.
00:06 Depuis 40 minutes que le débat entre Emmanuel Macron et les agriculteurs s'est terminé,
00:12 on continue à voir des agriculteurs, sans doute aussi quelques participants au Salon de l'agriculture,
00:17 qui attendent que le chef de l'État descende les escaliers et vienne enfin inaugurer ce Salon de l'agriculture,
00:24 puisqu'il l'a dit en clôture de ce mini-débat, qu'il irait inaugurer, calme ou pas calme, c'était un exercice assez singulier.
00:32 On avait suivi hier le véritable fiasco qui avait abouti à l'annulation de ce grand débat.
00:37 Les soulèvements de la terre, cette association que le ministre de l'Intérieur avait voulu dissoudre, avait été conviée.
00:43 La FNSEA avait refusé de participer en conséquence à ce débat, débat qui finalement avait été annulé.
00:48 L'Élysée avait reconnu une erreur.
00:49 Eh bien, le grand débat sort par la porte, il revient par la fenêtre, avec une sorte de petit débat haut pendant deux heures.
00:56 On a vu des échanges à bâton rompu, on a vu un président de la République à l'aise,
01:00 souvent réponse à tout, un petit peu comme on l'avait vu pendant les Gilets jaunes,
01:03 et en même temps parfois l'impression de deux mondes qui ne se parlent pas, qui ne se comprennent pas.
01:09 Un message très pessimiste, des messages très touchants, notamment sur les suicides chez les agriculteurs.
01:14 Et face à cela, le président de la République qui vante un message d'optimisme.
01:17 Donc voilà, parfois ce léger décalage. Désormais, la question n'est là.
01:20 Les conditions sont-elles réunies ? Alors que vous voyez encore des dizaines de CRS qui sont arrivées,
01:25 il y a même des renforts qui sont venus.
01:27 En plus, est-ce que les conditions sont réunies pour qu'une déambulation ait lieu ?
01:31 De ce que l'on voit depuis quelques minutes, Benjamin, clairement,
01:35 les conditions d'une déambulation, en tout cas apaisées, ne sont pas réunies.
01:39 Dans le sens où, c'est vrai que pour ceux qui ont l'habitude de couvrir ce salon de l'agriculture,
01:43 nous en avons fait quelques-uns, vous et moi, il est rare qu'un président soit à ce point empêché d'aller au contact.
01:51 Empêché parce que, d'un côté, des agriculteurs très énervés qui l'attendent de pied ferme.
01:57 Et on a vu que toutes les tentatives d'essayer de nouer un dialogue et de faire redescendre un peu la température
02:01 ont échoué jusqu'ici. Vous évoquiez le mini-débat.
02:04 Il y avait juste avant un petit déjeuner avec les représentants syndicaux, à qui Emmanuel Macron a demandé.
02:09 En voyant que les conditions, encore une fois, d'une déambulation ou d'une inauguration n'étaient pas réunies,
02:14 à qui il a demandé d'amener chacun 15-20 agriculteurs pour discuter,
02:19 espérant là encore que cela suffirait à assurer sa journée au salon de l'agriculture.
02:24 On entend, il y a quelques minutes, qu'il y avait encore des sifflets, des Macron démissions.
02:29 Eh bien, que ça ne suffit pas et que vraisemblablement, il va falloir convaincre un par un chacun de ces agriculteurs.
02:34 Sauf que le problème, c'est qu'on voit qu'il y a beaucoup de policiers, beaucoup de gendarmes qui arrivent,
02:40 nous dit-on, des membres de la sécurité aussi, du chef de l'État, qui font barrage en quelque sorte
02:45 ou qui vont empêcher ce contact direct d'un Emmanuel Macron qui est plutôt à l'aise dans l'exercice,
02:51 mais qui vraisemblablement ne pourra pas le faire. Et donc, il va se poser la question de déambuler.
02:55 Pourquoi faire ? Si c'est pour être entouré par un cordon de sécurité extrêmement dense
02:58 et si c'est pour ne pas pouvoir aller directement au contact de ceux qu'il est venu voir ici.