• il y a 10 mois
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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi 21 février, il revient sur les Européennes, où Macron cherche toujours son candidat.
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Transcription
00:00 7h-9h, Europe 1 matin.
00:02 7h51, si vous venez nous rejoindre, vous arrivez à temps pour l'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro.
00:08 - Bonjour Alexis Brézet. - Bonjour Lionel, bonjour à tous.
00:11 - Alexis, à moins de quatre mois des élections européennes, toutes les formations politiques françaises ont choisi
00:15 officiellement ou officieusement leur tête de liste, toutes sauf
00:18 Renaissance. Le parti présidentiel qui est toujours en plein brouillard, qu'est ce qui se passe Alexis ?
00:24 - Il se passe que les choses traînent en longueur parce que comme souvent quand il s'agit de faire un choix de personne,
00:28 Emmanuel Macron ne parvient pas à se décider.
00:31 Rappelez-vous en 2022 après sa réélection, il avait mis près d'un mois à composer son gouvernement.
00:36 Cet hiver, après la nommition de Gabriel Attal,
00:38 rebelote. Il lui a fallu encore un mois pour finir par bâtir une équipe,
00:43 dont on dira pudiquement qu'elle n'a pas marqué les esprits par sa bouleversante nouveauté.
00:48 Avec les européennes, c'est la même chose. Ça dure, ça dure, le président consulte,
00:55 discute, hésite et ne tranche pas. Alors les autres partis, eux, avancent.
00:58 Jordan Bardella vient de réussir un joli coup en annonçant qu'il était rejoint par Fabrice Leggeri,
01:03 l'ex patron de l'agence européenne Frontex.
01:06 François-Xavier Bellamy a créé la surprise en prenant pour numéro 2 Céline Imard, une jeune agricultrice du Lauraguet.
01:13 Et pendant ce temps, côté Renaissance, il ne se passe rien.
01:16 Et comme l'échéance du 9 juin se rapproche, dans le camp présidentiel, on commence à s'inquiéter.
01:21 Parce qu'évidemment, chacun a en tête la campagne de 2019 et le calvaire de Nathalie Loiseau.
01:26 Rappelez-vous, vous savez, elle était à peu près totalement inconnue du grand public,
01:29 propulsée à la tête de la liste Macron deux mois avant le scrutin,
01:33 elle était allée ensuite de catastrophe politique en désastre médiatique.
01:37 - Alors c'est vrai, mais pourtant l'affaire ne s'était pas si mal terminée pour elle, puisque la liste
01:41 Renaissance, donc, était arrivée à moins d'un point derrière la liste RN, emmenée déjà à l'époque par Jordan Bardella.
01:47 - Oui, vous avez raison, et je crois que beaucoup dans la majorité se satisferaient aujourd'hui d'un tel résultat.
01:52 Mais voilà, 2024 s'annonce nettement plus difficile que 2019 pour le camp Macron.
01:58 D'abord, parce qu'en 2019, il y avait les Gilets jaunes, et que paradoxalement,
02:03 l'inquiétude suscitée par leur violence a rendu à l'époque grand service au pouvoir,
02:08 en précipitant dans ses bras un électorat aisé et souvent âgé, qui était traditionnellement celui de la droite.
02:15 C'est le fameux parti de l'ordre qui s'est constitué à ce moment-là.
02:18 Ensuite, parce que le RN part cette fois avec une très confortable avance,
02:22 et que cette dynamique mesurée par les sondages reste forte.
02:25 Et enfin, parce que la capacité d'entraînement d'Emmanuel Macron, en réalité en 2019 c'est lui qui avait mené la campagne,
02:32 et bien sa capacité d'entraînement n'est plus vraiment la même,
02:35 et Gabriel Attal, que certains voudraient bien envoyer au feu, n'a pas forcément intérêt à s'exposer plus que de raison.
02:41 Bref, tout ça rend d'autant plus urgent la nomination d'une tête de liste.
02:45 C'est bien l'avis d'Edouard Philippe,
02:47 qu'il a d'ailleurs fait savoir assez vertement dans le Figaro, en jugeant "idiot", c'est le mot qu'il a employé,
02:52 que la majorité ne commence pas à faire campagne tout de suite.
02:54 - Alors à votre avis, Alexie, elle va commencer quand cette campagne ?
02:57 - Quand le président de la République aura choisi la tête de liste, et pour l'heure ça coince.
03:01 Parce que d'un côté il y a ceux dont Emmanuel Macron voudrait bien,
03:05 mais qui n'ont pas envie d'y aller.
03:07 Jean-Yves Le Drian, l'ancien ministre de l'Défense, qui estime qu'il a suffisamment donné pour la patrie,
03:11 mais aussi Julien Denormandie, qui n'ayant pas été choisi pour Matignon, ne voit aucune raison de se dévouer ce coup-ci.
03:16 Et puis il y a ceux qui iraient bien, mais dont Emmanuel Macron ne veut pas entendre parler.
03:21 L'écologiste Pascal Canfin, l'ex-ministre Olivier Véran,
03:25 et surtout un autre ex-ministre, Clément Beaune, qui s'agite beaucoup,
03:28 et qui vient de recevoir, lui, l'homme de gauche, le soutien paradoxal et quelque peu empoisonné,
03:35 de Gilles Boyer, le bras droit d'Edouard Philippe.
03:37 Alors bon, aux dernières nouvelles, c'est une femme, Valérie Ayer,
03:42 retenez son nom, nouvelle présidente du groupe Renew au Parlement européen, qui tiendrait la corde.
03:46 Enfin, avec Emmanuel Macron, on l'a compris, les nominations c'est long, et jusqu'au bout ça peut changer.
03:53 - Donc si je comprends bien, Valérie Ayer, vous n'y mettrez pas votre tête à couper ?
03:56 - Pas vraiment !
03:57 - Merci, c'était l'Édito politique sur Europe 1, merci Alexis Brezet.

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