• l’année dernière
Avec Marc Simoncini, investisseur et Stéphanie Delestre, investisseuse

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-02-12##

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Transcription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05 Bonjour Gilles, vous avez passé un bon week-end.
00:08 Très bon week-end et ce matin deux invités, Marc Simoncini et Stéphanie Delestre.
00:14 Bonjour à tous les deux.
00:16 Merci d'être avec nous pour parler évidemment de l'émission Qui veut être mon associé ?
00:22 Évidemment l'émission qui cartonne sur M6.
00:25 Marc Simoncini vous y êtes depuis le début, depuis 4 ans.
00:28 Vous allez nous dire si vous avez gagné un peu d'argent dans vos investissements.
00:32 Je vais vous le demander.
00:34 Je vais vous le demander.
00:35 Sept investisseurs avec des trajectoires incroyables à chaque fois.
00:39 Moi je trouve que c'est passionnant et je trouve que l'émission qu'on suit, nous avec Gilles depuis le début,
00:44 a beaucoup évolué sur la forme et sur le type d'analyse que vous faites.
00:51 On pourra parler aussi, si vous avez vu, la version américaine ou anglaise qui s'appelle The Shark.
00:56 Là c'est vraiment un autre ton qui est donné dans les versions américaines.
01:02 On va en parler dans un instant, mais comme tous les jours, le zapping, ce que vous avez loupé à la télé ce week-end.
01:08 Évidemment Valérie, dans ce zapping, l'émotion forte dans les médias ce week-end
01:17 pour la disparition de Robert Bindater, juvie ouvrière de l'abolition de la peine de mort
01:22 et de la dépénalisation de l'homosexualité.
01:25 L'an dernier, il avait expliqué pourquoi, vous allez voir.
01:28 C'est un son qu'on n'a pas beaucoup entendu. Il a conservé deux cuillères.
01:32 Cette soupe épaisse, il reste la cuillère.
01:38 Ou sinon, vos mains, et vous vous agenouillez vers le bassin en l'appant comme un animal.
01:46 Et me dit, la cuillère, c'est le dernier refuge de la dignité humaine.
01:53 Et depuis lors, j'ai toujours regardé les cuillères différemment.
01:59 C'est grâce à elles que la dignité humaine peut être sauvegardée, même dans un camp de concentration.
02:08 Car il a ramené un seul souvenir d'Auchwitz, qui est une cuillère, parce que ça lui permettait de garder sa dignité.
02:17 Son très fort.
02:19 Merci beaucoup.
02:20 Ça a l'air de vous... sympa, lundi matin.
02:23 Oui, lundi matin, oui.
02:24 Ça donne un beau coup de fouet.
02:25 Voilà.
02:26 Vendredi soir, allez, changeons. Sans transition.
02:29 Vendredi soir, c'était le grand rendez-vous annuel de la musique Valérie et ses célèbres victoires.
02:34 Une fois de plus, c'est planté en audience.
02:36 Non, non, mais comme vous y allez.
02:37 Bien sûr que si.
02:38 Bien sûr que si.
02:39 Il est troisième ou quatrième.
02:41 Mais c'est normal, c'est parce que c'est sur la durée de la soirée.
02:45 Mais ça vient, il y a eu des pics, on va dire.
02:48 Voilà.
02:49 Bon, alors...
02:51 Vous m'avez coupé dans mon air.
02:52 Oui, vous vous êtes un peu coupé dans votre élan.
02:53 C'est comme ça, lundi matin, on est en forme.
02:55 Si lundi dernier...
02:56 On n'a pas été mauvais, parce qu'on avait fait des prédictions l'année dernière,
02:59 on avait reçu Cyril Féraud.
03:01 On n'aurait pas imaginé que Zahou de Sagazan remporterait quatre trophées,
03:05 Album de l'année, Révélation de l'année, la chanson originale, entre autres.
03:08 Et elle était très émue et elle a parlé de sensibilité.
03:11 Merci beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
03:14 Je suis très sensible, donc je pleure un petit peu.
03:18 Et pendant très longtemps, j'ai pensé que ce n'était pas bien d'être sensible,
03:20 parce que ça me faisait défaut dans la vie,
03:21 parce que ça se traduisait en pleurs, en cris, en colère,
03:24 en plein de choses pas très agréables.
03:26 Et un jour, j'ai découvert la musique,
03:28 et je me suis rendue compte qu'en pleurant sur mon piano,
03:30 ça me faisait un bien fou.
03:32 Ça ne faisait de mal à personne.
03:34 Et surtout, ça faisait des jolies chansons.
03:36 Et je me suis rendue compte que ce que je pensais être mon plus grand défaut dans ma vie
03:39 était finalement un plus grande qualité.
03:40 Et je suis trop contente.
03:43 Il fait toujours beau au-dessus des nuages
03:48 Mais moi, si j'étais un oiseau, j'irais danser sous l'orage
03:52 - Zao, vous aimez bien, quoi !
03:53 - Vous aimez plus Zao, maintenant ?
03:55 - J'adore, moi.
03:56 - Je sais, je sais.
03:57 - Vous connaissez ?
03:58 - J'écoute ça en boucle.
03:59 - Ah ouais ?
04:00 - J'adore.
04:01 - Qu'est-ce qui vous touche en elle ?
04:02 - Comme ma fille a chanté en piano-voix, ça me parlait un peu.
04:04 Et franchement, elle a des textes superbes.
04:06 Elle a trouvé un style vraiment original.
04:09 C'est vraiment formidable.
04:11 - J'ai pas regardé les Victoires de la musique.
04:12 - Stéphanie, vous connaissiez ?
04:13 - Alors, je connaissais un petit peu.
04:15 Moi, je suis plutôt rap.
04:16 - Ah bon ?
04:17 - Alors, moi, je ne suis pas rap, donc on se partage.
04:18 - Vous vous complétez.
04:19 - Vous n'avez jamais investi dans la musique ?
04:21 - Dans ma fille, surtout.
04:22 - Dans votre fille, oui, c'est ça.
04:23 - C'est déjà pas mal.
04:24 - C'est qui avait participé à l'Eurovision.
04:27 Absolument.
04:28 Et elle continue de chanter.
04:30 - Non.
04:31 - Non, elle a arrêté.
04:32 - Elle a arrêté ?
04:33 - Elle ne fait plus de normal.
04:34 - Bon, alors, ce n'était pas un bon investissement.
04:36 - On en reparlera.
04:39 - Dans quelle époque Dushka Valoryka, qui est une personne de petite taille
04:45 et qui s'est fait connaître sur les réseaux sociaux,
04:47 a parlé de passe-partout d'enfants boyards dont elle n'aime pas l'image donnée dans ce programme
04:52 aux personnes de petite taille.
04:55 C'était dans quelle époque ?
04:56 - Je ne veux pas avoir de petite histoire,
04:58 mais d'utiliser des personnes de petite taille qui ne peuvent pas parler,
05:02 où on va zoomer sur leurs jambes, leur façon de courir.
05:06 - Vous pensez qu'il y a une manquerie là-dessus ?
05:08 - Bah, passe-partout et tout.
05:10 - Non, mais je demande...
05:11 - Lui, il est content de le faire.
05:13 - Par contre, oui, je pense qu'ils sont contents.
05:15 - Lui, il est content de le faire.
05:16 - Moi, en fait, grâce ou à cause de ce programme,
05:18 mon surnom, c'est "Passe-partout".
05:19 Dans tous les commentaires que j'ai, je me dis qu'on m'identifie à cette personne.
05:23 - Ça pourrait être Joséphine.
05:24 - Oui, aussi.
05:25 - Qu'est-ce que vous pensez de Mimie Mathieu ?
05:26 Elle a quand même fait beaucoup avancer les choses, Mimie Mathieu.
05:28 - Ah bah oui, moi je l'admire.
05:29 - Alors, petite précision, puisque moi j'ai travaillé sur Fort Boyard.
05:33 En fait, tous les personnages, que ce soit La Bouge, que ce soit Félindra,
05:38 en fait, ils ne parlent pas.
05:40 Mais ce n'est pas pour des raisons autres, c'est pour des raisons financières.
05:44 C'est-à-dire que dans une émission, si vous avez quelqu'un qui parle,
05:47 ou dans Fort Boyard, ça devient un cachet de comédien
05:50 et vous dépendez évidemment de la convention des comédiens.
05:53 Mais si vous ne leur faites pas parler,
05:55 vous dépendez de la convention des figurants.
05:59 Et ça permet de les payer vraiment presque à deux à trois fois moins
06:03 qu'un comédien, puisque là, il dépense...
06:06 - Bah, Simon Signe aurait pu avancer...
06:08 - Je me disais dans les films porno, comment ils font ?
06:10 - Bah, ils parlent.
06:12 - Ça dépend ce qu'ils disent.
06:13 Parce que parler, ça veut dire quoi ?
06:15 - Voilà.
06:16 - Donc, en fait, dans Fort Boyard, il n'y a aucun personnage qui parle
06:19 parce que ça permet de les payer comme figurants.
06:21 Ce n'est pas lié aux choses...
06:23 - Voilà quoi.
06:25 - Et puis après, vous voulez méchancer,
06:27 moi on m'a traité de la boule quand j'étais enfant à cause de Fort Boyard.
06:30 Je ne sais pas, alors si vous avez été récemment à New York,
06:34 tous les deux, malgré qu'il n'y ait pas de pistes noires ou de pistes rouges,
06:38 vous allez croiser désormais des gens avec des lunettes de ski,
06:42 mais en fait, ils ont la dernière invention révolutionnaire d'Apple,
06:47 ils portent l'Apple Vision Pro.
06:49 On découvre de nouveaux personnages.
06:51 C'est ce que, on avait parlé la semaine dernière dans "Quotidien".
06:54 On vit donc dans un nouveau monde,
06:56 un monde avec des gens qui portent des casques de réalité virtuelle Apple.
07:00 L'invention censée changer nos vies
07:02 après le micro-ondes, la chaussure à scratch et la Stanley Cup.
07:19 Ce casque est sorti uniquement aux States,
07:21 et là-bas, c'était quasi un jour de fête nationale.
07:24 La preuve avec cette image du premier acheteur qui sort de la boutique
07:27 comme s'il venait de gagner un Grammy Award.
07:30 Vous avez acheté Marc, c'est une siné ?
07:38 Vous n'avez pas ce genre de gadget ?
07:40 Non.
07:41 Pourquoi ?
07:42 Non, j'ai tout acheté chez Apple depuis que j'ai 20 ans,
07:45 donc je n'ai pas raté un produit.
07:47 Et celui-ci, non ?
07:48 Mais celui-là, c'est exactement là où je ne veux plus aller.
07:52 C'est vrai que c'était assez...
07:55 Par contre, au niveau professionnel,
07:57 je pense que ça peut être assez formidable.
07:59 Faire des réunions avec des gens du monde entier, qu'on les voit vraiment.
08:02 Je pense qu'en termes pro, je peux l'utiliser.
08:04 Stéphanie, vous, c'est...
08:06 Alors moi, je suis assez...
08:07 Vous êtes plus geek...
08:09 Moi, je suis assez attirée par tout ce genre de choses,
08:11 et je suis d'accord avec Marc.
08:13 Les réunions, mais aussi tout ce qui est formation,
08:15 je pense que ce qu'on vit en ce moment va vraiment bouleverser le monde
08:18 dans tous les secteurs.
08:19 Mais vous imaginez que maintenant, on s'isole ?
08:21 C'est-à-dire qu'on va se retrouver au café avec des gens...
08:24 Non, parce que ça, c'est la version privée.
08:26 Mais la version pro, on est dans un bureau, on est trois,
08:28 ils sont à New York, on se parle.
08:29 Oui, mais les gens qui vont être au café,
08:30 on ne va plus pouvoir voir leur regard, sourire.
08:33 Ils vont être avec des films, ou ils vont taper.
08:35 Là-même, avec le portable,
08:37 vous ne trouvez pas que tout ça, ça nous éloigne de la relation humaine, en fait ?
08:40 On a dit pareil avec le Walkman.
08:42 Quand le Walkman est sorti, les gens ont dit
08:44 « qu'est-ce que c'est que ces gens dans la rue avec les trucs ? »
08:46 Les gens vont s'isoler avec leurs casques.
08:47 Ils disaient qu'ils ne vont plus se parler, ils vont être isolés.
08:49 D'ailleurs, regardez la pub du Walkman,
08:51 c'était un couple qui faisait du roller en écoutant la même musique.
08:54 La pub pour Apple, c'est deux mecs qui prennent un café
08:56 et chacun ne se sent pas connecté.
08:58 C'est un peu l'évolution du monde.
09:00 Et peut-être qu'on pourra se rencontrer virtuellement aussi.
09:03 On va faire un stick avec des hologrammes.
09:05 Une nouvelle mythique.
09:07 Le mythique hologramme.
09:09 Pour recruter, puisque c'est votre cœur de métier,
09:13 Stéphanie, recruter via ces casques de réalité virtuelle.
09:16 En tout cas, aux États-Unis, les Américains ont l'air de se féticher.
09:19 Ça fait drôle, toutes les vidéos qu'on voit.
09:21 Qu'est-ce que vous avez fait cette nuit, Valérie ?
09:23 J'ai eu une insomnie.
09:25 Et j'ai regardé le Super Bowl.
09:27 Et il y avait quoi, la mi-temps ?
09:29 Il y avait Taylor Swift.
09:31 Taylor Swift est dans le public.
09:33 Ah oui, c'est ça.
09:34 Elle a été filmée par une caméra.
09:36 Je ne connais pas la personne qui chantait au milieu.
09:38 Usher.
09:40 C'est du rap.
09:43 C'est ça, vous connaissez ?
09:44 Non.
09:45 Vous l'avez écouté ?
09:46 Non.
09:47 Je ne sais pas du tout qui c'est cette personne.
09:48 J'ai vu ses vidéos ce matin, je ne sais pas qui c'est.
09:50 Moi non plus.
09:51 Vous ne connaissiez pas Usher ?
09:52 Je connais son nom, mais j'aurais été incapable de vous dire ce qu'il chantait.
09:56 Ok, bouba.
09:58 Et très dénommage au Victoire de la Musique à Bernard Lavillier.
10:03 Ah, vous auriez préféré que je vous mette le nom de Bernard Lavillier ?
10:05 Oui, j'aurais préféré Bernard Lavillier.
10:07 Il a fallu quatre victoires, excusez-moi.
10:09 Il n'a pas fait l'actu.
10:10 Et on se retrouve dans un instant avec nos deux jurés, Marc Simoncini et Stéphanie Demestre.
10:16 Investisseurs !
10:17 Investisseurs, oui.
10:18 De leur propre argent.
10:19 Absolument.
10:20 Investisseurs jurés, parce que vous êtes d'une certaine manière, vous jugez ces entrepreneurs
10:25 qui viennent pour vous proposer d'investir dans leur société.
10:28 Qui veut devenir mon associé ?
10:30 C'est sur M6 tous les mercredis.
10:32 On y revient dans un instant avec vous.
10:36 Le 10h30, Sud Radio Média.
10:38 Valérie Expert, Gilles Anzmann.
10:41 Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
10:44 Quand on ne se fait pas entendre, on est agriculteur.
10:46 On ne parle de nous que pour le salon de l'agriculture,
10:48 quand on a le président qui va caresser le cul des vaches, comme on dit.
10:51 Sud Radio, parlons vrai.
10:53 Sud Radio Média, les invités du jour.
10:58 Les invités du jour, Marc Simoncini, on vous connaît évidemment pour avoir créé,
11:04 entre autres, ce vélo absolument incroyable.
11:09 Vous êtes fondateur d'Angels, une entreprise qui a pour objectif de révolutionner la mobilité urbaine.
11:16 Je lis exactement.
11:18 Ça marche plutôt très bien apparemment.
11:21 Vous êtes bien parti.
11:22 Et puis Stéphanie Delestre, vous êtes investisseuse dans cette émission,
11:27 qui veut être mon associé, mais vous êtes surtout une entrepreneuse.
11:30 On dit entrepreneur, entrepreneuse ?
11:32 Entrepreneur, entrepreneur, entrepreneur.
11:36 Vous avez une plateforme numérique de recrutement,
11:39 QAPA,
11:42 QAPA,
11:45 et vous êtes une entrepreneuse à succès.
11:49 Vous avez été sélectionnée pour faire partie de ces investisseurs,
11:53 avec Tony Parker, qui vous a rejoint cette année, le petit nouveau.
11:58 Est-ce qu'il a un plus par rapport à vous, quand il investit ?
12:01 Quand vous êtes plusieurs à vouloir investir sur un projet,
12:04 est-ce que ça plaît Tony Parker ?
12:06 Si c'est un projet qui s'adresse au grand public,
12:08 avec des composantes potentielles aux Etats-Unis,
12:11 c'est sûr que c'est du mal à lutter.
12:13 Et moi encore plus, parce qu'il a une notoriété incroyable.
12:17 Quelquefois, je me suis retrouvée en duel contre lui,
12:22 et il gagne assez souvent.
12:24 Mais est-ce que les personnes connues,
12:27 les investisseurs célèbres, qui investissent dans des restaurants et autres,
12:32 sont des bons gestionnaires, où les banques font confiance,
12:35 où ils se disent "on va travailler avec quelqu'un qui gagne beaucoup d'argent",
12:38 mais est-ce que les banques ne sont pas plus sympas
12:42 avec quelqu'un qui connaît, et qui va peut-être planter une boîte ?
12:45 On a vu, à l'époque, Delarue avait ouvert des restaurants,
12:48 qui n'ont pas duré longtemps.
12:50 Qu'est-ce que vous pensez des stars investisseurs ?
12:52 Mon grand-père disait "il n'y a pas de meilleur moyen de perdre son argent
12:55 qu'en essayant de faire le métier des autres".
12:59 Et il avait raison.
13:01 Donc si vous dites "je suis sportif, je vais ouvrir un restaurant et m'en occuper",
13:05 vous allez vous planter.
13:07 Maintenant, si vous prenez un gars dont le métier, c'est de faire des restaurants,
13:10 et que vous amenez votre image en plus, là, ça va beaucoup mieux.
13:14 C'est pas parce qu'on a réussi dans un domaine, qu'on est bon partout.
13:18 C'est un énorme problème des gens quand ils sont jeunes et qu'ils réussissent.
13:21 Mais vous, c'est un peu votre cas, non ?
13:22 Oui, mais j'ai beaucoup échoué.
13:24 Parce que vous ne vous rappelez que des quelques succès que j'ai faits.
13:26 Si vous aviez vu le nombre d'échecs au milieu, où j'ai cru que j'allais y arriver,
13:29 où je n'y suis pas arrivé.
13:31 Il y en a eu tant que ça ?
13:32 Mais beaucoup plus que des succès.
13:34 J'ai beaucoup plus raté de choses dans ma vie.
13:36 Donc il faut tenter, essayer, c'est le conseil que vous donnez.
13:38 Si vous savez vous relever à chaque fois que vous tombez, oui.
13:40 Sinon, il faut arrêter.
13:41 Et quand vous ratez, vous vous dites que vous n'avez pas eu du nez ?
13:44 Je dis que je suis un abruti d'avoir essayé, mais que ça m'avait rendu heureux.
13:49 J'ai fait des dameuses de pistes qui pesaient 10 tonnes,
13:53 pour que les Français aient une dameuse de pistes.
13:55 Qu'est-ce que j'y connaissais en dameuse de pistes ?
13:58 Évidemment, j'ai perdu beaucoup d'argent.
14:00 Mais ça a été une période de ma vie où j'ai appris beaucoup de choses sur l'industrie.
14:03 Et dix ans plus tard, ça m'a permis de faire des vélos de 17 kilos.
14:06 Quel rapport entre la dameuse et le vélo ?
14:08 C'est de la mécanique, c'est des boulons, c'est des écrous, c'est des processus industriels.
14:11 C'est très compliqué.
14:12 Donc finalement, j'ai appris.
14:14 Quand on se plante, on peut apprendre.
14:16 Qu'est-ce qui vous a séduit l'un et l'autre ?
14:18 Vous, Stéphanie, vous êtes arrivée dans cette émission qui est installée depuis quatre ans.
14:25 Vous vous affichiez comme quelqu'un qui a de l'argent, qui est prêt à investir.
14:29 C'était quoi votre motivation ?
14:32 D'abord, j'étais une grande fan de l'émission, une grande fan de Marc.
14:35 Vous connaissiez ?
14:37 On s'était croisés, mais on ne se connaissait pas.
14:40 Donc première motivation, bien sûr, connaître Marc.
14:43 Plus sérieusement, je trouve que c'est incroyable qu'en France,
14:48 on ait une émission qui parle d'entrepreneuriat en prime time,
14:50 qui invite des entrepreneurs.
14:52 Donc le fait qu'on m'ait proposé d'y participer, j'ai trouvé ça vraiment génial.
14:56 On a tous des points forts et même peut-être des façons de travailler
15:01 ou des façons d'investir très complémentaires,
15:03 mais souvent aussi différentes.
15:05 C'est ça qui m'a fait triper.
15:07 Après, moi, l'argent, oui, j'en ai, mais je suis partie de rien.
15:11 J'ai commencé à bosser à 14 ans.
15:14 J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup travaillé.
15:17 Chez Kappa, c'était 7 jours sur 7, entre 60 et 90 heures par semaine,
15:21 comme beaucoup d'entrepreneurs en France et d'artisans d'ailleurs.
15:24 Parce que souvent, on croit qu'on met souvent en avant les entrepreneurs de start-up,
15:28 mais les Français, en moyenne, travaillent beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que 35 heures.
15:32 Et donc, ça me faisait plaisir de montrer qu'on peut partir de là où je suis partie,
15:38 y arriver et montrer des valeurs comme l'entrepreneurial, l'audace, le courage, le travail.
15:46 Je trouve que c'est top, surtout en France en ce moment.
15:49 Oui, mais aujourd'hui, les patrons sont mal vus.
15:51 Gagner de l'argent, c'est mal vu.
15:52 Ce n'est pas la même chose, patron, entrepreneur.
15:54 Moi, ça fait...
15:55 Quelle est la différence ?
15:56 Les Français la font très bien.
15:57 Un patron, c'est un salarié qu'on a choisi par ses qualités,
16:00 qui dirige une boîte qu'il n'a en général pas créée.
16:03 Un entrepreneur...
16:05 Un patron de total.
16:06 Un patron de total, patron du CAC 40, ce ne sont pas des mecs qui ont monté leur boîte,
16:09 c'est la plupart du temps.
16:10 Ceux qui sont vus comme patrons, c'est eux.
16:12 Je ne dis pas que c'est juste, c'est comme ça qu'ils sont vus.
16:14 Puis il y a l'entrepreneur, le gars qui a monté sa boîte,
16:16 qui, de fait, est patron de sa boîte ou des boîtes qu'il a montées.
16:20 Et maintenant, je peux le dire, j'ai 60 ans, j'ai commencé à 20 ans,
16:24 je n'ai pas une fois, je n'ai jamais eu une remarque "désobligeante"
16:29 parce que j'étais un patron, qui ne devrait d'ailleurs pas être péjoratif comme mot,
16:33 parce que les patrons de ces boîtes, c'est des gars qui ont des capacités extraordinaires.
16:37 C'est la Formule 1 des entrepreneurs.
16:40 Mais bon, ils sont mal vus, après c'est le problème de la France.
16:43 Qu'est-ce qui vous a plu la première fois, quand on vous a proposé le concept ?
16:45 Alors moi, j'ai dit non pendant des années.
16:47 Il y a eu plein de concepts qui ont été imaginés,
16:49 moi j'en avais fait un peu sur E-télé, comme ça, où je recevais des startups,
16:52 mais ce que je n'aimais pas, je vais revenir peut-être à ce dont vous vouliez parler,
16:55 c'était le fait de dire à un gamin "non, non, ton truc ne marchera pas".
16:58 Je ne voulais pas rentrer dans un système où on élimine des candidats,
17:02 où on leur dit "non, ça ne marche pas".
17:04 Et donc, j'avais dit non à tous les concepts.
17:07 Et ce Shark Tank qui a été aux Etats-Unis, où c'est très violent,
17:10 il a été complètement réadapté en France, c'est la même chose,
17:13 sauf que nous, on essaie et on l'est par nature très bienveillant.
17:16 À partir du moment où j'ai dit "c'est le concept", avec de la bienveillance,
17:19 là c'était mon karma et j'ai accepté de le faire.
17:22 Moi, ce qui me frappe dans l'émission, c'est la créativité,
17:25 l'imagination de tous ces entrepreneurs.
17:29 C'est ça qui est extraordinaire.
17:31 C'est vrai que je vous disais, au Rantène, celui qui fait le livre des SMS,
17:35 je me dis "quelle idée incroyable".
17:37 Il a eu l'idée de prendre des SMS, des échanges de SMS qu'il avait eus
17:42 avec sa petite amie de l'époque et puis d'en faire des petits livres.
17:45 Et en fait, c'est une entreprise qui fonctionne plutôt pas mal,
17:47 mais c'est des idées dingues.
17:49 Ça a l'air tellement simple, si on se dit "pourquoi on n'y a pas pensé avant ?"
17:52 Alors, est-ce que vous avez gagné de l'argent, Marc Simoncini,
17:54 depuis le début, depuis ces quatre ans ?
17:56 Alors là, il faut abattre un mythe, qui est le mythe général du Bizesse Angel.
18:00 Le Bizesse Angel, quand il rentre dans une startup et qu'il gagne de l'argent,
18:04 c'est extrêmement rare et c'est surtout très long.
18:08 La moyenne de sortie d'un investissement, c'est-à-dire très jeune dans une entreprise,
18:12 c'est entre 12, 14 et 15 ans.
18:14 Donc personne, à part faire un coup de temps en temps, un coup de bol,
18:18 personne ne peut dire qu'à la sortie, il gagnera de l'argent
18:20 avant d'avoir attendu 15 ou 16 ans.
18:22 En général, on perd 80 % de l'argent qu'on a mis dans les cinq premières années.
18:26 Et ensuite, avec les boîtes qui restent, on essaie de rattraper ce qu'on a perdu
18:29 et peut-être un jour gagner de l'argent.
18:31 Vous voyez, moi j'ai créé Jaina il y a 14 ans,
18:33 je ne sais toujours pas si je vais gagner de l'argent ou pas à la sortie.
18:36 Donc non, ce n'est pas un métier où on gagne de l'argent facilement,
18:39 c'est une absurdité de dire ça aux gens.
18:42 Il faudra attendre 15 ans et beaucoup de talent pour être sûr d'arriver à faire dans la société.
18:46 La motivation, c'est laquelle ?
18:48 Moi, c'est la transmission. J'ai toujours transmis ce que je fais,
18:51 ce que les conseils ont des jeunes.
18:53 Un auditeur a une question, il dit "J'ai souvent de bonnes idées d'invention ou de procédés,
18:58 mais je n'ai pas les moyens ou la possibilité de les mettre en œuvre par manque de temps ou d'argent.
19:02 Alors pourquoi ne pas créer une plateforme d'idées qui pourrait être prise par des concepteurs ?"
19:06 Elle déborderait, parce que moi, chaque fois que je vais faire pipi, j'ai une idée.
19:09 Ça doit être son cas, donc ça déborderait.
19:11 Oui, il est ingénieur, je crois Stéphane.
19:13 C'est ça, c'est le tri de la bonne idée.
19:16 Il n'a qu'à la publier et ça attirera des...
19:19 Et d'ailleurs, on dit souvent dans le milieu des investisseurs, des viciers, etc.,
19:23 que l'idée finalement, elle ne compte pas.
19:25 Ce qui est important, c'est l'exécution.
19:27 C'est typiquement dans le cas de ce monsieur.
19:29 Oui, c'est-à-dire que des idées, tout le monde en a.
19:31 Après, c'est de savoir comment la mettre en œuvre et comment l'exécuter.
19:36 Exactement.
19:38 L'émission, elle a évolué, je trouve, depuis le début.
19:41 Là, c'est peut-être vous, Marc, vers qui je vais me tourner.
19:44 C'est-à-dire que l'émission est devenue plus professionnelle.
19:47 J'ai l'impression que depuis quatre ans, au départ, on présentait un projet,
19:52 les échanges étaient amicals.
19:55 Et là, il y a un côté qui est plus pointu, parfois,
19:58 tout en restant très grand public, c'est vrai ?
20:00 On a changé deux choses au fil du temps.
20:02 C'est de l'optimisation.
20:04 La première chose, c'est qu'avant, le jury ne parlait qu'à l'entrepreneur.
20:11 Donc, le dialogue était comme ça.
20:13 Du coup, il n'y avait pas de rebond entre les investisseurs.
20:17 Il y a deux ans, j'ai dit non, mais il faut qu'on se parle entre nous,
20:20 parce que c'est là que ça rebondit.
20:22 Et donc, de fait, c'est là que ça devient plus technique,
20:24 parce qu'on peut se poser des questions plus techniques.
20:26 Et donc, le débat est un peu élevé au sens technique.
20:28 Et la deuxième chose, c'est que dans la sélection des projets,
20:31 c'est de la télé.
20:32 La télé, c'est plutôt des histoires de gens qui viennent entreprendre.
20:36 Et si c'est une belle histoire familiale, mais que le projet n'a aucun sens,
20:40 c'était compliqué de donner notre avis pendant une heure.
20:42 Donc, à la fois, la qualité des dossiers s'est élevée,
20:45 et aussi la qualité des échanges.
20:47 Quand je parle avec Stéphanie, on va employer une terminologie à nous,
20:51 on va rebondir parce qu'on est professionnel.
20:53 Du coup, ça élève un peu la technicité du débat.
20:55 - Est-ce qu'il y a de la place pour l'humain, Stéphanie ?
20:58 C'est-à-dire, Gilles, tout à l'heure, parlait d'émotion.
21:01 Quand on investit de l'argent, est-ce que vous pouvez être touché ?
21:05 On voit qu'il y a des gens qui sont extrêmement touchants.
21:08 Comment vous faites la part des choses ?
21:11 Vous pouvez être sensible à un projet, presque avoir pitié,
21:15 le mot n'est pas bon, mais de l'empathie ?
21:18 C'est une question un peu alambiquée, mais vous comprenez ce que je veux dire.
21:22 - Pour ceux qui ont regardé, il y a une femme, par exemple, avec ses poussettes,
21:25 vous étiez là, et ses poussettes, on sait que c'est sa dernière chance.
21:32 Elle a tout investi, elle est au bord des larmes,
21:35 elle a tout vendu, elle a tout hypothéqué pour son invention.
21:40 Et si vous ne vous investissez pas,
21:43 elle vous fait comprendre que tout va mourir en elle.
21:46 - Cette empathie est obligatoire, parce qu'on a tous été ou encore entrepreneurs.
21:51 On est tous passés par là.
21:54 Et des noms, on en reçoit tous, 99 fois sur 100.
21:58 Et c'est vraiment, comme le disait Marc, très rare,
22:01 quand on nous dit "oui" pour un recrutement,
22:04 "oui" pour investir dans notre boîte,
22:06 "oui" pour aller trouver un client qui va dire "oui, je vais partir avec vous".
22:09 Donc en fait, on est habitués à vivre ces montagnes russes-là, permanentes.
22:14 Moi, ce qui m'a beaucoup surprise, c'est que quand je suis arrivée sur le plateau,
22:17 j'avais quand même peur, peur d'abord des 4 mousquetaires,
22:20 parce qu'ils se connaissent par cœur, et puis ils sont super bons.
22:23 Et en fait, l'émission est faite de telle façon que...
22:28 D'abord, on ne connaît rien, je le précise.
22:30 - Il faut le redire, t'as raison.
22:32 - Moi, je suis arrivée...
22:33 - Vous n'avez jamais les bilans de la société ?
22:35 - Jamais.
22:36 - On ne sait même pas de quoi ça parle.
22:38 - Entre chaque entreprise, on nous fait sortir du plateau, nous le jury.
22:42 - Ils mettent le décor ?
22:43 - Ils changent le décor, et 20 minutes, une heure, quelques fois après,
22:47 parce qu'il y a des décors qui sont plus compliqués, on nous fait revenir.
22:50 Et là, on découvre le décor.
22:51 Donc on se dit "tiens, c'est marrant, il y a des poupons", par exemple.
22:55 Donc bon, on risque de parler d'un service pour les gens...
22:58 - Mais vous n'avez aucun bilan financier ? Vous n'avez pas un petit résumé ?
23:00 - Non, pas le thème de la start-up, pas les entrepreneurs.
23:04 Là, je vous le jure, on ne connaît rien.
23:07 Et donc, en fait, sur votre question sur l'humain,
23:10 ce qu'on voit en premier, c'est l'entrepreneur, ce qu'on écoute.
23:13 Et nos sens sont vraiment tous très en éveil,
23:16 parce qu'on doit finalement prendre une décision très très rapidement.
23:21 - Mais il y a un engagement ferme ?
23:22 - Non.
23:23 - Non, il y a des idées après.
23:25 - Vous avez un secours derrière ?
23:26 - Derrière, il y a ce qu'on appelle les "due diligence",
23:28 on va checker la réalité du discours qui nous a été proposé.
23:32 Si le discours est cohérent et si ce qui nous a été dit est vrai, on y va.
23:35 Et si, par contre, c'est arrivé plein de fois,
23:37 ce n'est pas exactement comme ça que ça se passe,
23:39 on peut dire "non, ça ne marche pas".
23:41 Ça n'empêche pas de faire un autre deal, peut-être différent,
23:44 ou pas de deal du tout.
23:45 - Vous connaissez le pourcentage de gens à qui vous avez dit "oui"
23:49 et derrière, il y a eu un retrait de votre part ?
23:52 - Il faudrait qu'on se parle entre nous, ce qu'on n'a pas fait.
23:55 - Nous, on est encore en cours pour avancer.
23:58 Mais ce qui est surprenant, c'est qu'il y a aussi des entrepreneurs
24:03 qui ont eu un refus sur le plateau et qui peuvent après
24:08 continuer la discussion avec les investisseurs.
24:10 Et puis finalement, quelques semaines ou quelques mois après,
24:13 il y a des investissements qui se font hors plateau.
24:16 - Allez, on se retrouve dans un instant.
24:18 On continue de parler de qui veut être mon associé sur M6
24:24 tous les mercredis.
24:25 A tout de suite.
24:27 Sud Radio, le 10h midi média.
24:30 Valérie Expert, Gilles Gansman, le Supplément Média.
24:34 - Le Supplément Média, et on parle de cette émission mythique maintenant
24:39 sur M6, qui veut être mon associé.
24:42 Marc Simoncini, investisseur et on peut le dire entrepreneur de génie.
24:48 - De génie, non, non, d'entrepreneur de durée.
24:51 - Oui, mais vous avez quand même eu des très gros succès,
24:54 même si vous avez eu beaucoup d'échecs, vous nous le disiez,
24:57 mais en tout cas, vous avez su vous relever et vous avez créé Mythique,
25:00 entre autres, et puis cette entreprise Angel,
25:03 qui a créé et imaginé ces vélos absolument incroyables.
25:08 Et puis Stéphanie Delestre, vous aussi, vous avez réussi
25:11 après un chemin difficile.
25:13 Vous nous avez dit que vous n'êtes partie de rien.
25:15 Marc Simoncini aussi.
25:17 Et vous, vous vous êtes battue, vous avez travaillé.
25:19 Alors, il y a des gens qui disent, oui, nous aussi, on travaille beaucoup,
25:21 c'est sûr, mais il faut savoir que c'est pas...
25:25 Quand vous arrivez sur le plateau, c'est toute une vie aussi d'investisseur.
25:31 - On peut changer la vie des gens.
25:32 - Voilà, et c'est ça aussi qui est important,
25:35 c'est de montrer que c'est possible.
25:37 On peut aujourd'hui, en France, créer, monter des startups,
25:42 mais que ça prend du temps.
25:43 C'est ce que disait Marc Simoncini, c'est pas l'argent tout de suite
25:46 ou alors c'est vraiment l'idée de génie.
25:48 C'est aussi ça qui est transmis dans l'émission.
25:52 - Oui, c'est ça.
25:54 Pour moi, la valeur travail est importante parce que j'ai toujours beaucoup travaillé.
25:59 C'est vrai que c'est pas un gage de succès.
26:02 Il faut aussi avoir...
26:03 Le réseau est important, les rencontres sont importantes.
26:06 Les rencontres sont importantes, l'aniac c'est important.
26:08 Et puis, je suis d'accord avec Marc, la durée.
26:12 Moi, avant, j'ai travaillé pendant 10 ans dans un grand groupe média,
26:16 qui est le groupe TF1, où j'étais "entre guillemets" "entrepreneur".
26:20 Après, je suis allée dans une startup à Hambourg,
26:22 donc il fallait aussi partir à Hambourg pendant 3 ans.
26:25 Et puis après, j'ai monté Kappa, je remonte une autre société qui s'appelle Volubile.
26:29 C'est vrai que, quelquefois, on est souvent un peu noyé par les réseaux sociaux,
26:33 où on nous dit "ça peut aller très vite, si tu suis ma formation,
26:36 tu vas gagner 10 000 euros, attention, gros, tu sors de ça".
26:40 - Ou tu vas devenir milliardaire en 3 ans.
26:42 - C'est pas le cas du tout.
26:44 Et puis, c'est pas vrai.
26:47 C'est une espèce d'alchimie qu'il faut arriver à gérer.
26:52 - Alors, évidemment, Valérie, dans une émission de télé,
26:55 il y a forcément des personnages.
26:57 Alors, on a connu Anthony Bourbon, qui, lui, est là pour faire du flooze et du pognon.
27:03 Mais il y a aussi, maintenant, son pendant féminin qui est arrivé, Kelly Massol.
27:07 Elle sort les billets.
27:10 Et donc, là, je vais vous mettre un extrait où il y a une jeune entrepreneuse
27:15 qui utilise l'IA, qui a inventé un concept d'intelligence artificielle.
27:20 Tous les entrepreneurs vont évidemment être intéressés par cette invention.
27:25 Mais Kelly Massol va sortir un peu le carnet de chèques.
27:29 Mais Maxime Anciné ne va pas se laisser faire.
27:31 Écoutez.
27:32 - Je vais vous proposer un demi-million d'euros pour 15 pour ça.
27:36 Waouh.
27:39 - Vache.
27:40 - Ce qui vous fait une valorisation à 3,3 millions d'euros,
27:43 si je ne me trompe pas dans mes calculs.
27:45 - Voilà. Donc, il y a cette proposition.
27:48 Il y a la proposition de Tony et de Jean-Pierre.
27:51 Moi, ce qui m'embête, c'est de ne pas vous faire de proposition
27:54 parce que c'est un pari total sur vous et je l'ai déjà fait.
27:57 Je pense honnêtement que je peux vous aider.
28:01 Après, est-ce que ça serait une bonne opération financière pour moi ?
28:03 Je n'en sais rien.
28:04 Donc, ce que je vais faire, je vais vous proposer de mettre un ticket à 100 000 comme eux.
28:09 Donc, vous pourrez choisir la combinaison qui vous arrange.
28:12 Je l'ai fait parce que ça m'aurait ennuyé de vous laisser partir sans vous en offrir une.
28:16 - Merci beaucoup.
28:17 - Jeanne, est-ce que c'est clair pour vous, les propositions ?
28:19 - C'est très clair, les propositions.
28:20 - C'est très clair.
28:21 - Et merci pour vos propositions.
28:22 Et merci aussi pour avoir argumenté lorsque vous ne faisiez pas de proposition.
28:25 - Elle a choisi l'argent.
28:27 Elle est partie avec Kelly.
28:28 Mais parce qu'elle a dit que c'était une femme entrepreneuse
28:31 et elle pense que les entrepreneurs et les entrepreneuses ne sont pas...
28:35 Ce n'est pas la même façon de travailler avec une femme et un homme.
28:37 Vous êtes d'accord ?
28:38 - Alors, je ne me suis jamais associé avec une femme pour créer une start-up.
28:44 Je ne dis pas que c'est une bonne chose.
28:45 Mais par contre, je travaille avec beaucoup de femmes qui étaient médégiées, directrices financières, etc.
28:49 Mais donc, je ne peux pas répondre à cette question.
28:51 - Pourquoi ?
28:52 - La vie a fait que je n'ai pas rencontré d'associé de femmes.
28:57 Mais moi, j'ai créé, c'était il y a 40 ans.
28:59 Donc, il y en avait moins aujourd'hui que les entreprises entrepreneuses.
29:02 - Et Stéphanie ?
29:03 - Il y a une différence ?
29:04 - Je ne pense pas.
29:05 - Pourquoi ?
29:06 - Je l'ai dit, j'ai été très peu soutenue par des femmes.
29:11 Pardon, je vais me faire houspiller.
29:13 Tout mon parcours a été accompagné par des hommes.
29:19 Et je n'ai jamais fait la différence.
29:20 Et je pense sincèrement que dans le milieu de l'investissement et de l'entrepreneuriat,
29:25 oui, il reste encore des choses à faire.
29:27 En particulier, mon combat, c'est que les jeunes filles se dirigent vers des métiers,
29:34 par exemple, d'informatique.
29:35 Parce que ce sont des métiers qui ne sont pas si compliqués que ça à l'école.
29:39 Et qui sont très bien payés à la sortie.
29:41 Où il y a du boulot pour les 30 prochaines années.
29:43 Donc, il est là mon combat de communiquer là-dessus,
29:46 en disant aux jeunes filles, aux jeunes femmes, n'hésitez pas à choisir ces filières-là.
29:51 Parce qu'il y a du boulot, c'est très bien payé.
29:53 Et je pense que vous pouvez vraiment vous éclater.
29:55 Après, devenir entrepreneur, c'est tellement personnel et c'est tellement un chemin de longue haleine
30:01 que je ne suis pas sûre que sexe fasse quelque chose.
30:04 Est-ce qu'il vaut mieux investir un petit peu sur plein de projets ou beaucoup sur un seul projet ?
30:11 Alors, la réponse, c'est Xavier Niel qui l'a donné.
30:14 Il a investi dans toutes les start-up qui se sont créées, ou presque.
30:16 Et il a gagné de très très loin à la course.
30:19 Donc, il vaut mieux mettre un peu d'argent sur plein de projets
30:22 que beaucoup d'argent sur un projet, ça paraît logique.
30:24 Oui, ça paraît logique.
30:26 Mais vous pouvez gagner plus si vous êtes sûr de votre...
30:28 Oui, vous pouvez, c'est comme les rencontres.
30:30 Vous pouvez faire une rencontre et épouser la première femme que vous rencontrez dans votre vie,
30:33 ou essayer jusqu'à ce que vous trouviez la bonne.
30:35 Est-ce que des personnes comme vous, Xavier Niel, vous pensez être assez soutenus par l'État ?
30:40 Bien sûr. Alors, il y a un stade où ça ne sert plus à rien,
30:43 mais quand on a débuté, la bascule, elle a été...
30:46 Je suis désolé de le dire, je le dis à chaque fois, je ne me fais pas des copains,
30:49 mais la bascule dans l'entrepreneuriat en France, elle a vraiment eu lieu quand Macron est arrivé.
30:53 Parce que ce qu'a fait Hollande avant, c'était un désastre pour nous.
30:56 On a tous failli partir, on a eu le mouvement des pigeons,
30:58 on était taxés à 63% quand on vendait notre boîte,
31:01 on était considérés comme ayant gagné des salaires.
31:03 Alors qu'on prenait tous les risques dans la vie, et qu'on n'avait pas le chômage,
31:06 si on se plante, enfin, je veux dire...
31:08 Donc, quand Macron est arrivé, il y a eu plein de...
31:10 Et il y a eu surtout cet événement majeur qui a été la création de la BPI,
31:13 qui a épaulé des dizaines et des dizaines de boîtes,
31:16 qui a insufflé beaucoup d'argent, d'énergie dans les startups,
31:20 et qui a créé tout un écosystème quasiment complet,
31:23 maintenant, qui nous permet d'avoir des financements au début, au milieu,
31:26 à la toute fin, et des sorties potentielles sur des grands groupes ou en bourse.
31:30 Donc, on a cet écosystème en France,
31:32 la France est devenue une "startup nation",
31:34 alors ça peut faire rigoler les gens qui ne nous aiment pas.
31:37 En attendant, on a créé un écosystème complet
31:40 qui rivalise avec les plus grands pays du monde.
31:42 Et une petite info pour tous les auditeurs et les auditrices de Sud Radio,
31:46 en ce moment, justement, il y a une aide qui s'appelle "Tremplin",
31:51 vraiment, allez sur Internet, tapez "Tremplin BPI"
31:54 pour les jeunes ou moins jeunes entrepreneurs,
31:57 pour beaucoup issus des quartiers, justement,
32:00 qui n'ont pas de réseau pour les aider.
32:02 Et cette aide, elle est en ce moment à la dispo,
32:05 mais il y en a vraiment tout au long de l'année,
32:07 et moi, je confirme, la France aujourd'hui est le pays
32:10 pour tous les jeunes et les nouveaux entrepreneurs.
32:13 Donc allez-y, tout est disponible sur Internet,
32:16 et il y a des aides quasiment tous les mois disponibles
32:20 pour nous aider à tous les stades.
32:22 - Vous dites jeunes ?
32:23 - Non, j'ai dit jeunes et nouveaux.
32:25 - Oui, mais on est forcément jeunes quand on entreprend ?
32:29 - Non, non, les gros succès, c'est à partir de 45-50 ans.
32:33 Souvent, les grosses startups, elles sont montées par des mecs qui ont 40 ou 50 ans.
32:36 - Ah oui, parce qu'ils ont l'expérience, ils ont les compétences.
32:39 - Après, les jeunes, ils ont aussi la créativité,
32:41 ils ont l'énergie, etc.
32:43 Donc ça, ce sont des aides à la création,
32:46 à la création d'entreprises et au développement.
32:50 - Vraiment, pour avoir pas mal travaillé dans des startups,
32:55 principalement en Europe, la France est le pays le plus généreux
33:01 et qui comprend le mieux les besoins des entrepreneurs.
33:04 Donc pour tous ceux qui ont envie, n'hésitez pas,
33:08 allez sur Internet, vous avez toutes les infos.
33:10 - Quelle est votre plus belle aventure, Marc Simoncini,
33:13 dans ces quatre grands d'émissions ?
33:16 A qui vous êtes content d'avoir investi ?
33:19 - Vraiment, je croyais que vous alliez me demander dans ma vie,
33:22 je me vidais de l'ensemble.
33:24 Donc merci pour cette question qui m'en est pas eue.
33:27 De très loin, c'est Helio Water.
33:30 Les sphères qui permettent de nettoyer l'eau
33:33 et de la rendre consommable alors qu'elle ne l'est pas.
33:35 Tout ça avec du soleil.
33:38 C'est une boîte formidable qui m'a beaucoup touché.
33:41 C'est un destin.
33:43 Je suis désolé, les gens pensent que c'était fake,
33:46 mais je ne devais pas assister à cette émission.
33:49 J'étais en train de déjeuner,
33:51 je voulais regarder les copains en train de faire l'émission,
33:53 et je me dis que cette année, je n'ai pas investi dans grand-chose,
33:55 rien ne m'a touché, je voulais faire que des trucs écolo.
33:57 Et il y a un assistant qui passe là et me dit
33:59 "C'est con, parce que le truc d'après, c'est vraiment très écolo."
34:02 Je dis "Ah merde !"
34:04 Et on se dit "Tiens, t'as qu'à y aller."
34:06 Et je fais le truc, je suis arrivé, j'étais en jean,
34:08 ils m'ont collé un micro en 5 minutes,
34:10 et j'ai fait la plus belle boîte pour moi,
34:12 qui m'a le plus touché, qui est Helio Water,
34:14 et qu'on développe partout dans le monde,
34:16 et si ça marche, ça va être extraordinaire.
34:18 Je vous donne un exemple.
34:20 Potentiellement l'Inde, dont le Gange,
34:22 l'eau n'est pas consommable,
34:24 se dit que si j'installe des sphères
34:26 tout le long du Gange,
34:28 qui avec du soleil nettoie l'eau et qui fait 30 litres d'eau pure par jour,
34:31 déjà pour le Gange c'est formidable,
34:33 pour les Indiens c'est dingue,
34:35 et la boîte, je ne vous imaginais même pas.
34:37 Mais pourquoi pas ?
34:39 - Stéphanie, vous restez, vous,
34:41 dans vos investissements,
34:43 peut-être même en dehors de l'émission,
34:45 sur votre domaine d'activité,
34:47 où vous pouvez investir ?
34:49 - On a fait du rap, du breakdance.
34:51 - Sur les poussettes, ou autre ?
34:53 - C'est vrai que je suis plutôt
34:55 B2B et tech,
34:57 mais on peut...
34:59 Moi en fait, ce qui me bluffe,
35:01 c'est quand je me dis,
35:03 d'abord, c'est évident, pourquoi je n'y ai pas pensé,
35:05 Marc en a parlé tout à l'heure,
35:07 et puis après, dans ma tête, je me dis,
35:09 lui, je connais telle personne, donc il va pouvoir
35:11 signer avec telle personne, je vais pouvoir l'aider sur tel sujet,
35:13 donc quand même,
35:15 je reconnais que
35:17 intérieurement, mon cerveau se dit,
35:19 comment tu vas pouvoir les aider ?
35:21 Et là, si je vois vraiment
35:23 des choses très fortes, j'y vais.
35:25 - Et vous avez investi dans quoi récemment ?
35:27 Dans ce qui a été diffusé.
35:29 - J'ai investi dans Cupdom,
35:31 qui est des préservatifs pour verre,
35:33 là, on y est allé,
35:35 finalement... - Pour éviter le GHB,
35:37 pour éviter les choses en boîte de nuit.
35:39 - Ça marche, ça ?
35:41 - D'abord, ça marche, deuxièmement, c'est deux petits jeunes,
35:43 ils ont 21 ans, ils sont
35:45 ultra malins, et donc
35:47 je pense à eux, et Elia
35:49 et à Loïs, et puis
35:51 en fait, il y a des moments, moi j'ai été jeune,
35:53 j'adore sortir, j'adore manger,
35:55 j'adore boire, donc je me suis dit, si j'avais eu
35:57 ça, un peu comme quand on a eu les
35:59 préservatifs au milieu des années 80,
36:01 je me suis dit, ouais, c'est
36:03 important de les soutenir. - Et ils commencent à avoir des contrats,
36:05 des festivals, ce qu'ils racontaient dans l'émission...
36:07 - Ils sont en discussion avec des députés, mine de rien,
36:09 parce que c'est un sujet quand même... - Ils sont dans les JO.
36:11 - Voilà, et le deuxième sujet, c'est, oui, des breakdancers
36:13 qui ont créé un jeu de cartes.
36:15 - Ah oui, c'était formidable.
36:17 - Les dessins étaient dingues. - Les dessins sont
36:19 dingues, donc... - Les dessins sont dingues.
36:21 - En fait, là, dans ma tête, tout de suite, je me suis dit, bon,
36:23 il y a les JO avec, la première fois, le breakdance
36:25 aux JO de Paris, deuxièmement,
36:27 la déclinaison est infinie,
36:29 on peut créer des écoles, etc., et puis surtout,
36:31 j'ai mon neveu,
36:33 mon ONAL,
36:35 qui, finalement,
36:37 me parlait de ce qu'il faisait le mercredi après-midi et tout,
36:39 et je me suis dit, pour les jeunes, aujourd'hui, il y a des trucs tellement
36:41 chiants, que le breakdance dans les
36:43 cours de récré, voilà, ça fait faire du sport,
36:45 ça leur donne de la bonne énergie,
36:47 c'est sympa,
36:49 donc voilà. Et puis, là,
36:51 d'autres qui vont arriver dans les émissions à venir,
36:53 parce qu'il y a encore plein d'émissions,
36:55 tous les mercredis soirs, sur M6.
36:57 - Un mot sur Angel, sur les vélos ?
36:59 - Alors, à Angel,
37:01 on est en train de faire quelque chose d'extraordinaire, on est rentrés dans
37:03 le monde automobile, c'est-à-dire qu'on a été choisis par un
37:05 constructeur automobile que je le cite, c'est MINI,
37:07 BMW, donc juste pour vous donner un ordre d'idée,
37:09 on est 40 et on a signé avec un groupe, au siège,
37:11 ils sont 71 000. Voilà, et donc,
37:13 on est rentrés à faire des vélos pour MINI
37:15 et de développer nos vélos
37:17 dans toutes les concessions MINI du monde,
37:19 alors on commence, évidemment, par l'Europe,
37:21 ça nous a vraiment fait...
37:23 - Passer un cap...
37:25 - On dormait pas du tout, mais là, on dort pas du tout, du tout.
37:27 - Donc là, vous passez à un niveau industriel ?
37:29 - Là, on passe dans un autre monde.
37:31 - Bravo. - Il ne faut pas rater la marche.
37:33 - Bravo à vous, merci Marc Simoncini,
37:35 merci Stéphanie Delestre
37:37 d'avoir été avec nous,
37:39 et on vous retrouve évidemment tous les mercredis soirs,
37:41 à 21h10,
37:43 sur M6, qui veut être mon associé.
37:45 Merci à vous,
37:47 et bravo, parce que ce que vous faites est
37:49 vraiment bien, vraiment,
37:51 et oui, c'est une super émission,
37:53 qui apprend en plus beaucoup de choses,
37:55 et assez pédagogiques sur la création d'entreprises.
37:57 On se retrouve nous dans un instant
37:59 pour les débats d'actualité.
38:01 A tout de suite.
38:03 Parlons vrai.
38:04 Parlons vrai.
38:05 Parlons vrai.