• il y a 10 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent d'un potentiel accord de cessez-le-feu qui pourrait intervenir dans la bande de Gaza. Le Hamas aurait donné une réponse à l'Égypte et au Qatar dans ce sens.
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Transcription
00:00 18h38, on se retrouve en direct CNews Europe 1 avec nos invités.
00:04 On a été rejoint par Jean-Charles Brissard, président du Centre d'analyse du terrorisme.
00:07 Bonsoir.
00:07 Bonsoir.
00:08 On va parler dans un instant de ce qui s'est passé à Gare de Lyon et aussi à Arras.
00:12 D'abord, juste un mot du Hamas, autre organisation terroriste,
00:16 qui annonce un projet de cesser le feu à Gaza.
00:20 Le Hamas dit avoir remis sa réponse à l'Égypte et au Qatar.
00:22 Et pareil, on apprend qu'il y aurait peut-être un accord
00:26 qui pourrait être à nouveau remis en route
00:28 pour les négociations autour de la libération des otages.
00:30 Quelle crédibilité on peut accorder au Hamas ?
00:33 Bon, d'abord, je crois que le Hamas a tout intérêt à faire durer ses négociations
00:37 puisqu'il reste encore maître d'un atout qui est entre ses mains,
00:41 à savoir les 136 otages, dont 3 Français.
00:45 Et donc, il a tout intérêt à faire durer ses négociations,
00:47 à accepter un certain nombre de conditions posées par le Qatar et d'autres pays,
00:54 tout simplement pour assurer sa longévité.
00:57 Parce qu'il sait très bien que le jour où il n'aura plus les otages,
01:00 l'offensive israélienne sera d'autant plus libre
01:04 et non plus conditionnée par la présence de ces otages.
01:09 Et en même temps, Muriel Watnimel,
01:10 si on sait que l'opinion publique israélienne n'attend qu'une chose,
01:13 c'est qu'il y ait des négociations pour la libération des plus de 130 otages encore détenus.
01:16 Évidemment.
01:17 Évidemment, les familles, celles que nous représentons,
01:21 mais au-delà des familles que nous représentons,
01:23 n'attendent que ça, que ces négociations avancent.
01:25 On sait qu'elles sont en cours, on le sait.
01:27 On a quelques petites informations, mais très légères,
01:31 qui viennent nous dire que depuis trois semaines à peu près,
01:34 il y a des négociations, des rapprochements.
01:36 Et tout le monde est dans l'attente et ces familles sont dans une attente terrible.
01:38 Encore une fois, je le dis, c'est quelque chose qui est absolument dramatique.
01:41 Les personnes qui sont touchées, les familles qui sont touchées
01:44 et qui ont un membre de leur famille encore à Gaza
01:47 ne vivent plus depuis le 7 octobre.
01:50 Leur vie s'est arrêtée depuis le 7 octobre.
01:52 Et ce n'est pas une vue de l'esprit que de le dire.
01:53 C'est très concret, ce sont des personnes qui ne mangent plus,
01:55 qui ne dorment plus, qui ne travaillent plus,
01:57 qui n'ont plus de vie en dehors de cette attente.
02:00 Donc bien sûr qu'elles sont suspendues à cette possibilité de négociation.
02:03 Bien sûr qu'elles espèrent que ces négociations vont aboutir.
02:07 Et puis, c'est étape par étape, en fait.
02:10 Depuis le 7 octobre, c'est vraiment comme ça que ça fonctionne.
02:12 - Jour après jour. - C'est jour après jour.
02:14 Jean-Charles Moïseur, vous étiez en Israël.
02:15 Vous avez décrit des scènes apocalyptiques de ce que vous avez vu.
02:20 Oui, la barbarie qui m'a rappelé d'autres images.
02:24 Notamment, j'ai pensé, quand j'ai visité des kiboutz,
02:26 qui ont été attaqués le 7 octobre par cette organisation terroriste.
02:30 J'ai pensé au village d'Oradour-sur-Glane qui avait été brûlé.
02:33 Alors, les crimes sexuels en moins,
02:35 parce qu'on sait qu'il y a eu beaucoup de crimes sexuels.
02:37 Et ce sont des faits qui nous ont été rapportés,
02:40 non seulement par des primo-intervenants,
02:42 mais également par des témoins de certaines scènes, etc.
02:45 Des scènes horribles, inimaginables, inhumaines même.
02:49 Et c'est la raison pour laquelle je crois que
02:50 tout ce qui a déclenché ces attaques terroristes après le 7 octobre,
02:54 c'est important que l'ensemble, finalement, des pays occidentaux,
02:59 y participent.
03:00 Participent à cette lutte globale contre le Hamas.
03:03 Parce que c'est intolérable d'avoir dans notre civilisation
03:07 un groupe aussi barbare que le Hamas,
03:09 qui a commis des crimes de cette nature-là.
03:11 Franchement, parfois, il n'y avait même pas de mots
03:14 pour décrire ce qu'on voyait, face à quoi on était.
03:17 Et puis, après, ça s'est enchaîné,
03:22 parce qu'il y a non seulement des crimes qui ont été commis,
03:24 bien sûr, sur les personnes.
03:25 On a brûlé, dévasté, on a pillé des maisons,
03:27 des villes entières, des villages.
03:30 Et surtout, cette offensive, et par la suite, bien sûr,
03:35 la réaction d'Israël, a entraîné, a eu des répercussions,
03:40 et a toujours des répercussions dans le monde entier.
03:42 On le sait, notamment en termes de menaces terroristes.
03:44 Puisque tous les groupes djihadistes,
03:46 même si à un moment donné, ils étaient opposés au Hamas,
03:48 ont saisi l'opportunité de ces événements
03:53 pour, bien sûr, renouveler leurs menaces,
03:55 non seulement à l'égard des Juifs,
03:56 mais également à l'égard des pays occidentaux et européens.

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