Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur les otages toujours détenus par le Hamas, et notamment de la famille Bibas, avec ses deux bébés.
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00:00 Justement, je voudrais qu'on parle d'Israël parce que l'armée israélienne a montré pour la première fois les images de deux plus jeunes otages,
00:08 c'est-à-dire Kvir, Bibas et son frère.
00:10 Quand ils ont été enlevés, c'est la première fois que ces images ont été révélées.
00:15 Et on sait que ce petit bébé, Kvir, a fêté son premier anniversaire le 17 février.
00:21 Explication d'Aminat Adem.
00:23 Sur une vidéo de caméra surveillance, une prise d'otage se déroule à Ranounès, dans le sud de la bande de Gaza.
00:32 Les images sont quelque peu floues et furtives, mais quelques secondes avant que leur visage ne soit recouvert d'un drap,
00:38 on aperçoit une femme, Chiri, et un enfant au cheveu roux, certainement Ariel, 4 ans.
00:44 Son petit frère Kvir, âgé de 9 mois lors de son enlèvement, n'est pas visible,
00:48 mais l'armée suppose qu'il est à ce moment lacéré contre la poitrine de sa mère.
00:53 Entouré des 7 terroristes, Chiri Bibas et ses enfants sont alors dirigés vers une voiture.
00:59 Indigné, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réagi lors d'une allocution.
01:06 La vidéo dans laquelle nous voyons la famille Bibas à Gaza est déchirante et nous rappelle à qui nous avons affaire.
01:13 Des kidnappeurs brutaux de bébés.
01:16 Nous réglerons nos comptes avec eux, et au monde entier, je dis,
01:20 nous allons traduire en justice ces kidnappeurs de bébés et de mères.
01:25 Ils ne s'en tireront pas comme ça.
01:27 Âgé d'un an seulement, Kvir Bibas est le plus jeune otage israélien détenu par le Hamas.
01:33 Les proches de la famille gardent encore l'espoir de les retrouver sains et saufs.
01:37 C'est insupportable, insupportable, et nous ne pouvons pas laisser cela continuer.
01:43 Cela fait si longtemps et nous espérons les revoir en vie.
01:47 Chaque minute qui passe, ils dépérissent là-bas, et ce ne sont que des innocents.
01:52 Selon les autorités israéliennes, 130 otages sont toujours à Gaza, et 30 d'entre eux seraient morts.
01:59 Julien Dray, il aurait 13 mois exactement, Kvir, s'il était en liberté,
02:05 si on savait où il est, si on pouvait avoir de ses nouvelles.
02:07 Le problème, c'est que quand on connaît la communication de l'armée israélienne,
02:11 le sentiment que ça donne, c'est qu'il n'y a plus beaucoup d'espoir de les retrouver en vie.
02:15 Parce qu'on sent qu'ils n'osent pas dire les choses, mais on sent qu'il y a une gêne.
02:21 Maintenant, c'est une question qui est posée à tous ceux qui nous ont expliqué que c'était des actes de résistance.
02:25 Un acte de résistance, d'enlever un bébé, c'est un acte de résistance d'enlever une mère avec son bébé.
02:30 On vient de faire des leçons de morale.
02:32 Je vous parle, je dis ça, vous savez pour qui ? Pour M. Émeric Caron.
02:35 Parce que comme il tweet, c'est le plus grand tweeter sur la Palestine.
02:40 Il n'y connaît rien.
02:41 Mais je n'ai jamais vu un tweet de sa part pour demander la libération de ce bébé,
02:46 puisqu'il a visiblement l'oreille des résistants.
02:48 Il pourrait leur dire "au moins libérez les résistants".
02:50 - Des résistants, vous dites ? - Entre guillemets.
02:52 - Entre guillemets, oui, parce que moi je ne suis pas les résistants.
02:54 - Voilà, excusez-moi.
02:56 Mais voilà, ça c'est terrible.
02:58 Parce que les images, là vous ne voyez pas toutes les images, mais les images sont encore plus terribles.
03:03 Parce qu'ils courent, parce qu'ils ne veulent pas qu'on la voit, ils ne veulent pas que des gens puissent donner des informations.
03:09 Et elle, elle ne veut pas être couverte.
03:11 Donc elles se battent et ils sont...
03:13 - Cet homme contre une femme qui tient ses deux bébés contre elle, c'est terrifiant.
03:17 Sabrina ?
03:19 - Oui, alors moi je vais aller plus loin que vous M. Drey, vous parlez d'Émeric Caron,
03:21 mais moi je vais vous parler d'Hercilia Soudé,
03:23 je vais vous parler de Manuel Bompard,
03:25 et je vais vous parler de Thomas Porte,
03:27 qui savait précisément que cette famille bibasse était aux mains du FPLP,
03:31 l'organisation qu'ils estiment être de résistance,
03:33 et qu'ils n'ont pas utilisé leur "connexion" avec le FPLP
03:37 pour essayer de négocier la libération de ces otages,
03:39 mais qui reçoivent en grande pompe Mme Myriam Abou-Dakka,
03:43 membre elle-même du FPLP.
03:47 - Absolument. Rachel, un dernier mot sur ce bébé ?
03:49 - Ce bébé, c'est le bébé de l'humanité.
03:53 C'est le bébé...
03:55 Ça continue d'être le bébé de l'espoir, malgré tout,
03:59 et des familles, c'est le bébé de la vie.
04:01 Et effectivement, c'est tellement insoutenable,
04:05 c'est tellement incroyable,
04:07 que beaucoup de gens préfèrent ne pas y croire,
04:10 et détourner le regard en racontant n'importe quoi.
04:12 - Mais moi, je voudrais dire quelque chose, si vous permettez.
04:14 - Tu viendrais.
04:15 - Moi, j'ai énormément de respect pour la population de Gaza,
04:19 mais j'ai envie de dire aux Gazaouis,
04:21 vous avez des informations,
04:23 donnez-les, aidez,
04:25 parce que, justement, si vous voulez être respecté, démarquez-vous.
04:29 C'est impossible, au regard de ce qui s'est passé,
04:32 qu'il n'y ait pas d'informations, et qu'ils ne le sachent pas.
04:34 - Il y a une petite lueur d'espoir, ils sont en train de se réveiller.
04:38 Pour certains, il y a quelques manifestations sporadiques à Gaza.
04:42 - Allez, on va faire une petite pause.
04:44 on se retrouve dans un instant.