Sanofi est membre et mécène de la communauté Les entreprises s’engagent, initiée par le président de la République en 2018 pour une société plus inclusive et plus durable. Cette entreprise pharmaceutique mène par exemple des actions positives destinées aux jeunes des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), ou encore, en interne, des initiatives pour mieux accompagner ses collaborateurs souffrant de cancer. Elle s’engage aussi auprès d’athlètes pour les Jeux olympiques et paralympiques (JOP).
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00:06 Le Zoom de ce Smart Impact en partenariat avec la communauté Les Entreprises s'engage.
00:11 Bonjour Audrey Dervelois, bienvenue.
00:13 Merci.
00:14 Vous êtes la présidente de Sanofi France, Sanofi qui est membre et surtout mécène des Entreprises s'engage.
00:21 Pourquoi cet engagement pour commencer ?
00:24 Parce que ça fait partie de l'ADN du groupe, vraiment Sanofi, de voir comment on s'engage au quotidien.
00:30 Et étant bien évidemment très présent en France, ça nous paraissait naturel d'être aux côtés des Entreprises s'engage.
00:36 Toutes les missions finalement des Entreprises s'engage sont des territoires où nous, nous sommes depuis des années très engagés.
00:43 Donc c'était assez légitime.
00:45 C'était cohérent, légitime et cohérent.
00:47 Avec une logique, si je me souviens bien, quand ça a été initié par le président de la République en 2018,
00:52 c'était de faire communiquer des univers qui parfois étaient un peu chacun dans son couloir,
00:58 notamment le monde de l'entreprise et l'État ou on va dire les collectivités en général.
01:04 Est-ce que vous voyez la différence, voyez ce que je veux dire, avec cette communauté ?
01:08 En quoi ça permet de créer des ponts ?
01:10 Alors déjà on voit au sein du collectif en fait qu'il y a une détermination à faire bouger les lignes partout où on peut.
01:16 Et je pense que ça commence déjà par ça.
01:18 Et ce qui est très intéressant je pense c'est l'aspect territorial en région.
01:22 Et c'est vrai que là on voit la différence, c'est-à-dire que chaque entreprise regarde vraiment partout où on peut agir.
01:27 Et ça, je pense que ça va vraiment se voir et on a déjà des chiffres qui montrent que ça bouge.
01:33 Alors il y a beaucoup de thèmes à aborder.
01:35 On va commencer par parler de diversité et d'inclusion, notamment auprès des jeunes.
01:40 Sanofi est signataire du programme Pacte qui vient en aide aux jeunes des quartiers prioritaires de la ville.
01:46 Pour y faire quoi ? Pour y présenter déjà vos métiers ?
01:49 Oui, la science ce n'est pas si connu que ça.
01:52 Les grandes entreprises, ça peut faire peur aussi.
01:55 Donc en fait c'est de le rendre accessible à tout le monde.
01:57 Il n'y a pas un profil de jeunes qui est plus attendu qu'un autre.
02:01 On veut vraiment que notamment au niveau des quartiers prioritaires de la ville, on puisse ouvrir,
02:05 donc faire connaître le milieu de la science et faire connaître ce qu'est une grande entreprise.
02:10 Et on est très fiers de pouvoir ouvrir les portes de Sanofi.
02:12 Qu'est-ce qui ressort de ces interventions ?
02:14 Il y a quoi ? Il y a une méconnaissance ? Il y a parfois une autocensure ?
02:18 Genre, ce n'est pas pour moi ?
02:19 Il y a complètement une autocensure, ça on le voit dans les recherches.
02:22 Et ce qu'il en ressort, j'ai envie de dire par les chiffres,
02:25 on a plus de 3000 jeunes qui ont été finalement touchés par ces programmes.
02:29 Donc 40% viennent des quartiers prioritaires de la ville.
02:33 Donc déjà on peut voir, parler de nos métiers auprès de 3000 jeunes, c'est important.
02:38 Et puis c'est aussi un accueil, parce qu'on accueille à peu près 1600-1700 alternants tous les ans chez Sanofi.
02:44 Donc c'est des jeunes qui sont aussi issus de ces quartiers prioritaires
02:47 et qui ont un avenir pour des groupes tels que Sanofi.
02:50 Il y a un fond de scepticisme, parfois de complotisme d'ailleurs,
02:55 qui accueille toutes les thématiques de santé et particulièrement les géants de l'industrie pharmaceutique.
03:02 Est-ce que vous ressentez ça parfois aussi dans ces discussions ?
03:05 Est-ce qu'il faut aller au-delà des clichés ? Vous voyez ce que je veux dire ?
03:07 Je le ressens, je ne m'arrête pas là.
03:09 En fait, je partage jusque là, j'ai fait un déjeuner avec 7 jeunes issus de ces quartiers via l'association Télémac.
03:16 Et je pense qu'il y a beaucoup de clichés, parce que moi j'ai vu notamment 7 jeunes ultra motivés,
03:21 ambitieux et qui n'avaient aucune réticence à venir travailler pour des grands groupes comme Sanofi
03:26 ou dans d'autres grandes institutions publiques, privées.
03:29 Donc je pense qu'il faut sortir des clichés et puis en tout cas, il y a des vraies discussions de fond.
03:34 Alors, est-ce que ça va jusqu'à une action en matière de recrutement ?
03:37 C'est-à-dire qu'on parle de diversité d'inclusion, souvent on le sait, on en a parlé plusieurs fois ici.
03:42 Il y a des biais de recrutement contre lesquels on peut tous lutter d'ailleurs.
03:47 Et comment vous luttez contre ces biais ?
03:49 Alors déjà, il faut former les managers.
03:51 On a un programme de formation interne pour effectivement lutter contre ces biais qui sont souvent inconscients.
03:56 Il n'y a pas une volonté, mais il y a vraiment beaucoup de biais.
03:59 Donc déjà, formons les managers. Après aussi, ayons des panels de candidats divers qui viennent de différentes horizons.
04:07 Donc bien évidemment, hommes, femmes, mais pas que. La diversité, c'est très large.
04:12 Donc des formations, des process quand même très clairs au niveau de la sélection des profils.
04:17 Et puis on le moniteure. On le moniteure vraiment tous les ans pour voir où est-ce qu'on est.
04:21 Il y a un objectif et vous voyez où vous en êtes ?
04:23 Bien sûr, bien sûr. Et typiquement, il n'y a pas encore une fois que les quartiers prioritaires de la ville ou hommes, femmes.
04:30 Il y a aussi le handicap. Typiquement, on sait qu'on a à peu près 6% de recrutements qui se font dans les populations d'handicapés ou de personnes en situation de handicap.
04:40 Donc on le moniteure de façon très très précise.
04:42 Alors il y a un autre thème important, c'est l'accompagnement d'athlètes olympiques, paralympiques jusqu'aux Jeux de Paris 2024.
04:50 Vous êtes, je crois, partenaire premium des Jeux, partenaire des relais de la Flamme.
04:56 Alors c'est de l'argent, évidemment. C'est un investissement pour Sanofi. Un retour d'image aussi, évidemment.
05:02 Mais en quoi ça consiste cet accompagnement ?
05:05 Alors nous, c'est très important parce qu'on a pris un axe qui est assez différent et unique par rapport aux autres entreprises.
05:10 On n'est pas là pour faire de la promotion de nos marques.
05:13 On est vraiment sur un engagement interne et de faire avancer des débats de société.
05:18 Donc interne, c'est-à-dire de créer bien évidemment des discussions auprès de nos collaborateurs sur typiquement le handicap visible ou invisible, la diversité.
05:27 Puisqu'en fait, on a une équipe d'athlètes et de coachs qui ont eux aussi des missions, qui sont très engagées sur certaines causes.
05:35 Donc ça nous permet d'inviter ces athlètes, ces coachs et d'avoir ces discussions en interne et de faire avancer le débat de société au sein de l'entreprise.
05:43 Et combien d'athlètes vous accompagnez ? C'est des athlètes paralympiques uniquement, olympiques et paralympiques ?
05:51 Alors 50-50. On a vraiment voulu avoir une diversité.
05:54 Donc olympiques, paralympiques. On a beaucoup, beaucoup de volontaires. On a 2024 volontaires.
06:00 Là également, qui seront sur les Jeux olympiques, paralympiques.
06:04 Qui sont des salariés de Sanofi ?
06:05 Qui sont des salariés de Sanofi qui viennent du monde entier et qui seront là pour aider, pour faire régener la France.
06:10 J'imagine que vous avez eu pas mal de candidats ?
06:12 11 000. On a été vraiment dépassés par le succès et la motivation du monde.
06:17 Est-ce que c'est plus important pour un athlète paralympique d'être accompagné ?
06:21 Parce que peut-être, c'est un cliché là aussi de ma part, mais il va avoir, ou elle, un peu plus de mal à trouver des sponsors.
06:27 Alors moi, je ne peux pas parler en leur nom, mais en tout cas, je vois la même motivation, le même engagement de pousser des causes.
06:34 Alors c'est vrai qu'on a certains athlètes qui ont été touchés notamment par la Méningite, donc ils vont avoir envie de pousser certaines causes.
06:40 Donc ça va au-delà de leur parcours individuel. C'est vraiment, encore une fois, un engagement autour de grandes causes qui les anime.
06:47 Est-ce que vous faites le lien aussi avec votre cœur de métier, c'est-à-dire avec les solutions que vous pouvez apporter à certains de ces athlètes ?
06:55 Bien sûr, parce qu'en fait, nous, notre mission, c'est d'améliorer la vie des gens, c'est d'être dans la santé, de promouvoir un certain nombre de grandes causes.
07:03 Donc en fait, ces athlètes, quand ils viennent et qu'ils parlent à nos collaborateurs, c'est de se dire comment, à titre individuel, avec les valeurs du sport,
07:11 mais aussi la résilience, quand on voit développer un médicament ou un vaccin, c'est beaucoup d'années, des échecs.
07:17 Donc il y a beaucoup de similitudes, en fait, entre les thématiques des sports et de se dire comment nous aussi, ils peuvent nous apprendre.
07:25 Donc en fait, il y a des conversations qui sont absolument incroyables et des discussions qui viennent parfois qu'on n'aurait peut-être pas attendues.
07:32 Donc c'est vraiment nous, on apprend d'eux et je pense qu'ils sont ravis aussi de discuter avec nos collaborateurs.
07:36 Il y a un dernier thème dont on va parler ensemble, c'est le programme cancer et travail de Sanofi. À qui il est destiné ?
07:45 À nos collaborateurs. En fait, c'est assez unique dans le sens où on ne s'est pas appuyé sur une expertise externe.
07:51 On a bien évidemment, comme malheureusement de nombreuses Françaises et Français, des collaborateurs qui sont touchés par la maladie.
07:58 Et donc c'est important de voir qu'est-ce qu'on peut faire au niveau d'une entreprise, en fait, pour aider nos collaborateurs, les managers qui sont face à ces situations.
08:06 Et donc on a créé un réseau d'antennistes. Donc ça veut dire que dans les territoires, sur nos sites, on a des antennistes qui sont nos propres collaborateurs,
08:14 qui ont été formés, qui ont aussi leur parcours personnel et qui vont être là pour écouter.
08:19 Donc on crée en fait des cellules d'accueil, de conseils où on peut accompagner parce qu'on est convaincu qu'il y a maladie et travail.
08:28 Et qu'en fait, ce n'est pas en opposition et que tout ça peut se faire au sein de l'entreprise.
08:32 Ça, ce n'est pas si facile, j'imagine, de faire partie de ces antennes d'accompagnement parce qu'on peut aussi être un buvard à émotions, à difficultés, etc.
08:42 Il y a une formation spécifique ? Il y a des compétences spécifiques pour y participer ?
08:47 Non, on ne veut pas être dans un processus trop sélectif mais il faut être formé parce qu'encore une fois, ce sont des situations qui sont délicates.
08:54 Et puis c'est un programme qui évolue parce qu'on écoute, nous aussi en tant qu'employeurs.
08:58 Il y a beaucoup de remontées du terrain qui viennent de situations spécifiques sur les droits, sur le retour au travail.
09:04 Notamment, on a beaucoup évolué sur le retour au travail, comment accompagner les managers pour aider leurs collaborateurs.
09:09 Donc c'est un programme qu'on ne veut pas trop sélectif. Il est de qualité et il est surtout évolutif.
09:14 Et puis il est copié, on peut le dire. Il est parti de la France et maintenant on le développe à partir de cette année dans les autres filiales du groupe.
09:21 Donc on est aussi fier que ça soit parti de la France.
09:23 Est-ce que c'est aussi un programme qui concerne les proches aidants ?
09:28 En préparant l'émission, j'ai trouvé ce chiffre qui nous projette en 2030, un actif sur quatre sera proche aidant en 2030.
09:37 Est-ce que ce programme "Cancer et Travail" intègre cette dimension ?
09:41 Il essaie d'être encore une fois le plus exhaustif possible.
09:45 Maintenant, on est aussi très humble. Là, on ne couvre pas toutes les situations.
09:48 Comme par exemple, aujourd'hui, il traite principalement des cancers.
09:51 Mais on sait qu'on a des collaborateurs qui sont aussi touchés par des maladies chroniques.
09:55 Donc en fait, on va essayer de l'étendre au maximum.
09:57 Mais le sujet du proche aidant, bien évidemment, il est là parce qu'on sait qu'on a des collaborateurs qui sont en situation de proche aidant par rapport à leur entourage.
10:05 Souvent, on n'ose pas en parler.
10:07 Il y a un tabou dans l'entreprise qui est en train d'être levé, petit à petit, je crois, mais qui existe encore.
10:12 C'est-à-dire que ce n'est pas si facile d'arriver et de dire "C'est plus difficile pour moi en ce moment de travailler parce que mon père, ma mère, tel proche, va mal".
10:20 Alors on respecte. Je pense que même si le handicap est visible et invisible, on doit respecter les sensibilités individuelles.
10:28 Mais en tout cas, on se doit, nous, employeurs, d'avoir une culture qui laisse à ceux et celles qui le souhaitent la possibilité de parler, de s'exprimer.
10:35 Et je reviens dans cette perspective de 2030. C'est demain un actif sur quatre.
10:40 C'est beaucoup. Ça veut dire que les entreprises, et là, ça va au-delà de Sanofi, elles doivent forcément prendre leur part dans un contexte comme celui-là ?
10:46 C'est comme tous les grands sujets de société. On voit bien qu'il y en a beaucoup qui arrivent dans les entreprises.
10:51 Donc on ne pourra pas, je pense, résoudre tous les problèmes de la société.
10:54 En revanche, on a une responsabilité d'en parler et de voir comment, nous, on peut anticiper, et surtout comment on peut contribuer à soulager, notamment, ces grands problèmes de la société de demain.
11:04 Un dernier mot, toujours à propos de cette question du cancer. Sanofi est signataire de la charte de l'Institut national du cancer.
11:13 Alors là, on est dans l'amélioration des conditions de travail, c'est ça ?
11:17 Oui, en fait, de façon générale, en fait, et ça ne vaut pas encore une fois que pour le cancer, parce que malheureusement, beaucoup de Français et de Français sont touchés.
11:25 C'est de se dire, à chaque fois que nous, on peut regarder comment la maladie, en fait, est un sujet qui touche nos collaborateurs, qu'est-ce qu'on peut faire ?
11:33 Alors, bien évidemment, dans le contexte du droit du travail en France, mais d'être toujours ouvert et, encore une fois, ça se doit d'être évolutif, tout ce qu'on peut faire sur la qualité de vie au travail des collaborateurs.
11:43 Donc ça rentre complètement dans cette stratégie.
11:45 Merci beaucoup. Merci Audrey Derveloye. A bientôt sur Bismarck. On passe à notre rubrique Start-up, tout de suite.