• il y a 11 mois
Transcription
00:00 L'idée de donner vie à un personnage uniquement par la voix,
00:02 je trouve ça d'une poésie folle.
00:04 Et surtout, j'ai découvert un métier que je ne connaissais pas du tout.
00:07 Je croyais un peu naïvement qu'on mettait un casque sur les oreilles
00:10 et qu'on lisait un texte.
00:11 Et en fait, pas du tout.
00:12 C'est un métier extrêmement physique.
00:14 Il y a fort longtemps, au temps de la Renaissance,
00:17 un inventeur des plus audacieux imagina d'innombrables projets extraordinaires.
00:21 Les sciences, les arts, l'architecture.
00:26 Si vous ne l'aviez pas deviné, ce visionnaire, c'est moi.
00:30 C'est un vrai film d'aventure.
00:32 On rentre dans la tête d'un génie qui était à la fois un génie de la peinture,
00:36 un génie de la science, un génie de l'architecture,
00:38 qui a façonné le monde dans lequel on vit un peu aujourd'hui.
00:41 Je pense qu'il y a plein de parents qui seront hyper contents
00:44 de prendre le prétexte d'emmener leurs enfants pour se reponger
00:46 dans qui est Léonard de Vinci, dans toute la complexité de son oeuvre.
00:49 Je prête ma voix à Marguerite de Navarre, qui est la soeur de François Ier,
00:54 et qui va devenir la complice de toutes les folies, fantaisies, aventures de Léonard de Vinci.
01:01 Moi, j'ai eu envie d'embarquer dans cette histoire
01:03 parce que j'ai eu l'impression que j'étais comme l'enfant qui allait regarder ce film.
01:07 Vraiment, la Renaissance est une période qui me touche particulièrement,
01:10 à la fois en littérature, dans la peinture,
01:14 à quel point d'un seul coup, l'humain est devenu le centre des préoccupations philosophiques.
01:21 J'ai envie à chaque fois que l'expérience de cinéma d'un enfant soit aussi exigeante
01:25 que l'expérience de cinéma pour un adulte,
01:27 et qu'on se dise que les enfants eux aussi méritent un beau cinéma intelligent,
01:33 drôle, inspirant, qui leur donne envie de comprendre le monde
01:37 et peut-être pourquoi pas de eux-mêmes se raconter des histoires et les raconter aux autres.
01:41 Vous êtes un tel génie.
01:43 Vous l'avez dit, la vie est comme un être humain, elle est porteuse de vie.
01:46 Votre prestige et votre sagesse permettront à notre roi
01:49 de devenir le plus grand roi de l'histoire de France.
01:52 J'aimais l'idée de faire du doublage aussi particulièrement
01:55 parce que je n'avais jamais fait cet exercice,
01:57 que l'idée de travailler sur la voix autrement qu'en chantant m'intéressait énormément.
02:03 C'est très nouveau pour moi.
02:05 Et voilà, l'idée de donner vie à un personnage uniquement par la voix,
02:08 je trouvais ça d'une poésie folle.
02:11 Et surtout, j'ai découvert un métier que je ne connaissais pas du tout.
02:13 Je croyais un peu naïvement qu'on mettait un casque sur les oreilles et qu'on lisait un texte.
02:18 Et en fait, pas du tout, c'est un métier extrêmement physique.
02:21 Le corps bouge vachement, on respire, on rit.
02:25 C'est un jeu d'acteur qui est très spécial, qui engage beaucoup le corps.
02:29 Et en fait, d'un seul coup, on se rend compte que la voix, c'est une musique à part entière.
02:34 Que la voix a sa musicalité et qu'on peut créer un personnage à partir juste d'une voix.
02:44 C'est génial.
02:45 J'ai un souvenir assez marrant.
02:47 Il y a un moment donné où elle est dans une calèche et la calèche fait demi-tour.
02:51 Et on devait sentir dans le corps, et puis elle rit parce que la calèche part dans l'autre sens.
02:57 Et on devait sentir le mouvement de la calèche, la respiration et le rire.
03:02 J'étais un peu timide, je n'osais pas trop.
03:04 Parce que quand on enregistre, il y a un silence absolu, tout le monde est très concentré.
03:07 Et je ne sais pas, il a fallu un peu me lâcher pour oser faire le rire avec la calèche qui partait.
03:14 Et que ce soit crédible.
03:16 Au début, j'étais vraiment intimidée parce que c'est très intime la voix.
03:21 Juste le souffle, le rire, etc. ça peut être un peu bon.
03:25 En tout cas, celui qui nous a dirigé aussi pour la voix, était tellement convaincant,
03:31 tellement habité que je me suis lâchée.
03:35 Et j'ai adoré ça, j'ai dépassé, j'ai surmonté un peu ma peur, ma timidité.
03:39 Et après, j'étais inarrêtable.
03:42 Oui, cocher, demi-tour, vite !
03:45 Très bien, votre intéresse !
03:46 Merci !
03:47 Oh, oh, oh !
03:49 Oh, les cœurs, mec !
03:52 Et c'est vrai que l'aspect musical, purement musical du film, était vachement intéressant aussi pour moi.
03:57 Parce que ce n'était pas du tout des chansons pop.
03:59 C'est vraiment des chansons pour chanteurs, chanteuses, lyriques.
04:05 Donc il y avait quand même des...
04:06 Vocalement, c'était assez exigeant.
04:10 Et il y a eu quelques moments où j'ai repris à plusieurs fois pour réussir à trouver les bonnes inflexions de voix.
04:16 Parce que je ne suis pas chanteuse lyrique.
04:18 Mais du coup, ça m'a passionné aussi d'utiliser ma voix complètement autrement,
04:22 dans les chemins harmoniques que ce que j'avais l'habitude de faire.
04:26 Là, cette expérience de doublage, elle est magique.
04:29 Elle est magique parce qu'on se plonge comme ça dans une aventure.
04:32 Et c'est vraiment comme quand on est enfant et qu'on nous lit un conte.
04:37 D'un seul coup, voilà, c'est comment un personnage peut prendre vie.
04:40 Et ce qui est très beau, c'est d'être débarrassé de son image.
04:42 Et que d'un seul coup, le personnage soit vraiment quelqu'un d'autre que soi, même à l'image.
04:47 Je trouve que c'est magique.
04:49 J'ai trouvé ça génial.
04:50 J'ai trop hâte de faire découvrir le film à mon fils et de voir qu'est-ce qu'il va comprendre lui.
04:55 Parce que quand je passe devant la fille, je lui dis "Oh, regarde, c'est maman !"
04:57 Et du coup, il me dit "Mais non, il ne comprend pas !"
05:00 Et je trouve ça hyper beau du coup qu'il reste...
05:02 Voilà, la voix est une identité à part entière.
05:05 Mais parfois, quand on perd juste l'image et qu'on garde juste la voix,
05:09 qu'est-ce qu'il reste ?
05:10 J'adore !
05:11 *Chante*
05:17 *rire*

Recommandations