• il y a 11 mois
Elle a reçu une standing ovation après son discours d’entrée en fonction, Cathérine Barthélémy a accédé au statut de présidente de l’Académie nationale de médecine en début d’année 2024. Un titre qu’elle attendait avec impatience et une pointe de trac depuis plusieurs années.

Une reconnaissance qu’elle n’a pas volé puisqu'elle vient récompenser plus de 50 années de travail en tant que psychiatre, pédiatre et physiologiste avec comme fer de lance la recherche autour de l’autisme.

Rôle et fonctionnement de l’académie, priorités de son mandat, nous sommes allés à la rencontre d’un médecin passionné, à la tête de 135 membres titulaires.

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Transcription
00:00 Il y avait le buste de Marie Curie qu'on a installé lors de ma séance inaugurale.
00:04 J'étais avec une autre femme à la tribune, ce qui est extraordinaire.
00:09 J'étais très honorée, très heureuse.
00:20 C'est au terme, on va dire, de plusieurs années de travail à l'intérieur de l'Académie.
00:24 On doit faire la preuve qu'on est quelqu'un digne d'intérêt
00:28 et digne d'apporter quelque chose à la compagnie.
00:30 Ce n'était pas tout à fait le vertige, j'avais le trac.
00:37 J'ai rêvé, j'ai rêvé que je montais à la tribune et que je présidais toute cette assemblée.
00:43 On va passer de 10 à 20%, puis on va dépasser les 20% parmi les titulaires déjà.
00:52 Ce sont des femmes exceptionnelles, elles sont très importantes dans notre Académie.
00:56 Moi, je suis très attachée à ce que les académiciennes qui rentrent dans la maison
01:01 le soient, non pas parce qu'elles sont des femmes,
01:04 mais parce qu'elles sont des femmes qui ont pratiqué, qui ont développé des pratiques,
01:10 mais aussi des connaissances dans notre domaine.
01:13 L'Académie de médecine est une compagnie, donc une assemblée de médecins
01:20 qui sont de diverses spécialités, des chirurgiens, des biologistes, des pharmaciens,
01:26 des professionnels de la santé publique, des vétérinaires.
01:30 Tous ont été demandés à l'origine auprès du roi Louis XVIII,
01:35 qui a créé notre compagnie pour donner des informations sur la santé,
01:39 sur les maladies et sur l'art de guérir.
01:42 Elle est directement liée au président de la République
01:49 et donc on peut être saisi par les assemblées, le gouvernement,
01:54 mais aussi toutes les instances, les agences,
01:57 je dirais aussi des sollicitations par le grand public
02:01 sur des questions qui concernent la santé de nos concitoyens.
02:04 Tous les mardis après-midi, il y a une séance qui est ouverte au grand public
02:12 et au cours de laquelle on prononce des avis, des recommandations
02:17 sur comment soigner les maladies ou la découverte des mécanismes de certaines maladies.
02:23 Ensuite, il y a des groupes de travail, toute l'année,
02:26 qui sont en charge de rédiger des rapports sur des questions d'actualité.
02:31 Ce rapport, il est voté, il est approuvé par tous les académiciens
02:37 et puis ensuite, il est publié et il est envoyé à tous ceux
02:42 qui en auront besoin pour prendre des décisions au niveau de notre pays.
02:47 J'avais un petit peu le chronomètre en main,
02:49 parce qu'on sait qu'au-delà d'une certaine durée, la tension fléchit.
02:55 Et j'ai dit que ce qui était nouveau, y compris pour moi,
03:00 c'est qu'il y avait le buste de Marie Curie qu'on a installé lors de ma séance inaugurale.
03:05 J'étais avec une autre femme à la tribune, ce qui est extraordinaire.
03:10 J'étais émue, impressionnée, attentive, émerveillée.
03:18 J'ai été spécialiste de pédiatrie, puis de psychiatrie.
03:26 Ensuite, j'ai fait de la recherche qui m'intéressait.
03:29 C'était le cerveau, les neurosciences,
03:32 appliquées au développement du cerveau de l'enfant.
03:36 Mon professeur à la faculté m'a emmenée dans son service.
03:41 J'ai découvert un pavillon d'enfants qui étaient tellement étranges
03:45 et dont on ne savait pas pourquoi ils étaient comme ça.
03:47 Je me suis lancée dans la recherche,
03:50 et puis tout le développement de pratiques, non seulement à l'hôpital,
03:56 mais surtout auprès des familles et auprès de notre centre de recherche.
04:02 L'une des priorités, c'est la vaccination.
04:06 Comment promouvoir la vaccination dans tous les pays du monde ?
04:11 Le deuxième axe est plus lié à ce que j'ai fait.
04:15 L'enfant, la prévention, le développement de l'enfant.
04:18 Puis, il y a un sujet aussi, celui de la formation des médecins.
04:22 On n'est pas le seul pays dans lequel c'est un problème.
04:25 On a beaucoup de problèmes, mais on a beaucoup de solutions.
04:29 On n'est pas le seul pays dans lequel c'est un problème.
04:32 Et là, la France n'est pas épargnée.
04:34 L'intelligence n'a pas d'âge.
04:40 [Musique]

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