Le "13/14" reçoit aujourd'hui, 23 janvier 2024, la journaliste et entrepreneuse, Elsa Wolinski, qui créé un podcast « Allez j’ose ? » consacrée à la ménopause et Dr Brigitte Letombe, docteure gynécologue membre du Groupe d’Etude sur la Ménopause et le Vieillissement Hormonal ainsi que du collectif All for menopause.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 C'est le signe que les choses changent. Ces derniers mois, les livres consacrés à la ménopause
00:05 se succèdent en librairie, comme pour attraper un retard autour d'un sujet de santé très peu évoqué
00:10 publiquement pendant longtemps. Si bien qu'aujourd'hui, 81% des Françaises disent ne pas être assez informées
00:16 sur ce sujet. 38% nous disent qu'il s'agit d'un sujet pénible à aborder. C'est sans doute ce manque
00:23 d'informations qui a poussé votre projet. Elsa Wolinsky, bonjour.
00:26 Bonjour.
00:27 Merci d'être avec nous dans ce 13/14. Vous êtes journaliste et vous publiez à partir de vendredi
00:32 un podcast intitulé « Allez, j'ose ! », un épisode par semaine avec une personnalité qui vous parle,
00:39 qui nous parle de son entrée en ménopause. Parmi les personnalités qui vous ont répondu,
00:44 Michel Bernier, Azucena Pani ou encore Sophie Fontanel également. Nous sommes aussi en ligne
00:51 aujourd'hui avec Brigitte Le Tombe. Bonjour.
00:53 Bonjour.
00:55 Vous êtes gynécologue, vous faites partie du groupe d'études sur la ménopause et le vieillissement
00:59 hormonal et vous êtes également membre du collectif « All for Ménopause ». Vous nous direz quel est
01:05 le propos de ce collectif. J'attends aussi toutes les questions des auditrices mais aussi des auditeurs
01:11 qui sont concernés. 0145 24 7000 pour vos questions, témoignages. Vous passez également par l'application
01:18 France Inter. Brigitte Le Tombe, rappelez-nous d'abord ce qu'est la ménopause et pourquoi ce phénomène
01:23 intervient dans la vie des femmes ?
01:25 La ménopause est une étape physiologique de la vie des femmes. C'est l'arrêt du fonctionnement ovarien
01:33 vers la cinquantaine, c'est-à-dire qu'il n'y a plus de fonction ovulatoire, donc arrêt de la fertilité.
01:39 Et surtout, un arrêt de la fonction endocrine, c'est-à-dire de la sécrétion hormonale, de l'oestradiol
01:45 et de la progestérone. C'est surtout ce manque hormonal qui peut être responsable d'une symptomatologie,
01:51 d'une altération de la qualité de vie qui peut être très importante pour certaines femmes.
01:56 Et surtout, les oestrogènes étant protecteurs sur le plan cardiovasculaire, sur le plan osseux,
02:02 ça peut mener quand même à des pathologies chroniques ultérieures.
02:06 450 000 nouvelles femmes concernées chaque année, c'est ça ?
02:10 C'est ça, on a à peu près 6 à 7 millions de femmes ménopausées entre 50 et 65 ans,
02:16 c'est-à-dire les femmes qui sont en début de ménopause et qui peuvent en souffrir.
02:20 On est 14 millions en ce moment à être ménopausées et 500 000 à être en pré-ménopause et à ne pas le savoir.
02:28 Et Elsa Wolinsky, c'est votre expérience personnelle de la ménopause qui vous a amenée dans ce projet ?
02:33 C'est mon errance, oui, c'est ma douleur, c'est mon brouhaha cognitif en fait.
02:39 Je vous ai écouté, vous dites "j'ai pris une énorme porte".
02:41 J'ai pris un paquebot. Je change de temps en temps.
02:44 Oui, d'accord, vous changez de métaphore.
02:47 Mais au fond, la réalité reste la même.
02:48 Du jour au lendemain, je me suis retrouvée à être fatiguée, à un brouhaha cognitif,
02:53 je ne savais même pas ce que ça voulait dire.
02:54 C'est-à-dire que j'avais des pertes de mémoire, j'avais des conjonctivites, des cysites à répétition.
03:00 Je ne savais pas que tout ça, c'était la ménopause.
03:03 Et sans information, vous faisiez partie des femmes,
03:07 81% des Françaises qui disent ne pas être assez informées sur le sujet.
03:11 Ça fait aussi partie du choc ?
03:12 Oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
03:13 Bien sûr, parce qu'on ne peut pas...
03:15 C'est-à-dire qu'à chaque fois que j'ai rencontré des gynécologues ou des médecins,
03:19 à chaque fois, on voulait me mettre sous antidépresseur.
03:22 On me disait "mais non, vous êtes fatiguée, peut-être qu'on peut faire un petit traitement léger".
03:26 Je disais "mais écoutez, je ne suis pas fatiguée, je ne suis pas de mauvaise humeur".
03:29 Alors je l'étais !
03:30 En plus, parce qu'il y a ça aussi, il y a des sauts d'humeur.
03:33 Mais je disais "mais on ne va pas me mettre sous antidépresseur,
03:35 alors que j'ai des conjonctivites, arrêtées des répétitions, des cysites,
03:38 il y a bien une chose qui se passe dans mon état, dans mon corps".
03:41 Alors, vous allez à la rencontre de plusieurs femmes dans ce podcast
03:44 qui sera disponible en fin de semaine,
03:47 et notamment d'Azucena Pani, la femme de Florent Pani, artiste, peintre,
03:51 ancienne mannequin qui est à la tête d'une marque de produits de beauté.
03:56 Et elle vous parle clairement de ce qui lui arrive.
03:59 Et elle parle, notamment, je voudrais qu'on écoute cet extrait,
04:01 de la transformation physique et mentale qu'induit la ménopause.
04:05 On peut avoir honte de dire qu'on est avec la ménopause,
04:08 parce que dans ce coup, ça veut dire qu'on est vieille.
04:11 Mais pas du tout. On n'est plus désirable, on est vieille,
04:14 on va se dégraver aussi, et ça.
04:17 Il ne faut pas faire une mayonnaise de la ménopause, c'est un cycle de la vie.
04:20 Comme la pauvreté, les grossesses,
04:22 ce n'est pas aussi violent qu'à la limite les changements physiques,
04:26 mais c'est la prise de poils, les sauts d'humeur.
04:30 J'avais la transpiration qui sentait,
04:33 chose que je n'avais jamais eue avant,
04:35 les petits inconforts qu'il peut avoir,
04:39 la libido un peu, les transtorns sexuels qu'on peut avoir au milieu.
04:44 C'est des changements violents qu'on doit accompagner.
04:48 Voilà le témoignage d'Azouz Sena Pagny à votre micro, Elsa Wolinsky.
04:51 Des propos qu'on entend extrêmement rarement.
04:54 Mais oui, vous vous rendez compte, en plus, Azouz Sena, elle est très timide.
04:57 C'est pour ça que c'est aussi très important.
04:59 Ce podcast, il est généreux, il est dans la transmission.
05:02 Elle a accepté de parler parce qu'elle voulait transmettre ça aux générations aussi
05:07 qui arrivent et pour pas qu'elles se retrouvent comme nous,
05:09 complètement paumées sur le bord de la route.
05:12 Marie Odile nous appelle au standard de France Inter, 0145 24 7000.
05:17 Vous nous appelez de Charente-Maritime, c'est ça ? Bonjour Marie Odile.
05:19 Bonjour.
05:21 Nous vous écoutons, témoignage ou question peut-être d'ailleurs ?
05:23 Ah bah témoignage, j'ai 56 ans, toujours pas ménopausée.
05:27 Et c'est l'enfer en fait, parce qu'on n'en parle pas.
05:32 C'est un sujet qui est vraiment tabou.
05:34 J'en parle avec des copines, mais les médias ou tout autre n'en parlent jamais.
05:40 Le généraliste, c'est un homme, c'est encore plus compliqué.
05:43 C'est-à-dire compliqué ? Vous avez tenté d'en parler à votre médecin ?
05:47 Oui, c'est pas un sujet qu'on aborde.
05:49 Même si on n'est pas bien et tout ça, on a des difficultés à en parler.
05:53 C'est compliqué pour vous ou pour lui ?
05:55 Je peux pas vous dire, je sais pas.
06:00 Non mais ce que j'allais vous dire, c'est que par exemple, dans le podcast qu'on lance
06:05 vendredi, il y a aussi des experts.
06:07 Parce que non seulement il y a du témoignage, mais il y a aussi justement des experts, des
06:12 thérapeutes, des médecins qui vont répondre à des mots précis que vous pouvez ressentir.
06:18 Marie Odile, est-ce que vous avez trouvé des réponses finalement à vos questions ?
06:21 Ou est-ce que vous allez continuer à consulter ?
06:23 Maintenant, je sais que chaque petit changement dans mon corps est lié à ça.
06:29 Ce qui est très pénible, c'est savoir si on est ménopausé, si on l'est pas.
06:34 On fait des tests, on me dit « oui, ça y est, vous êtes ménopausé ». Puis trois
06:38 semaines après, j'ai des règles pendant une semaine.
06:40 Et c'est angoissant, je trouve que c'est angoissant parce qu'on n'est pas apaisé
06:44 par qui que ce soit.
06:45 Et les sauts d'humeur, c'est l'enfer.
06:47 Il y a des matins, je me réveille, je préfère mon compagnon.
06:50 Je me dis « bon, aujourd'hui, il ne faut pas m'embêter, ça va être une journée
06:54 compliquée, il faut me faire chasser ». Il est très compréhensible.
06:57 Je le fais avec.
06:59 Merci Marie Odile pour ce témoignage.
07:01 Je voudrais faire réagir Brigitte Le Tombe.
07:03 On entend Marie Odile qui nous dit être un peu perdue et angoissée aussi au fond.
07:06 C'est ce que vous disent beaucoup de vos patientes ?
07:08 Oui, je milite beaucoup dans le cadre professionnel pour que la préryménopause soit… qu'on
07:17 apprenne les femmes de tous ces symptômes qu'on vient de décrire et qui ne sont pas
07:21 connus des femmes.
07:22 Les femmes pensent qu'elles sont au moment où elles entrent dans une période de vieillissement,
07:28 d'une dégradation, alors que c'est quelque chose qui a à voir avec un dysfonctionnement
07:32 hormonal, la préryménopause.
07:34 En fait, les femmes ont des périodes de manque hormonal et des périodes où elles ont trop
07:39 d'oestrogènes.
07:40 Donc, en fait, c'est vraiment quelque chose de difficile à vivre avec des périodes de
07:44 déprime, des périodes d'irritabilité, des périodes de douleur articulaire, des
07:48 périodes de trouble du sommeil.
07:49 Et tout ça, comme elles ont encore des règles, même si elles ont une irrégularité, elles
07:55 ne pensent pas que ça a à voir avec la ménopause.
07:58 Donc, c'est très important que les femmes soient informées dès 40-45 ans pour qu'elles
08:02 puissent étiqueter ces symptômes et qu'elles ne soient pas angoissées de cette entrée
08:08 soi-disant dans une période de vieillissement et de finitude.
08:12 Parce que ça n'est pas ça du tout.
08:14 Au contraire, les femmes à la cinquantaine sont au top de leur existence.
08:18 Et c'est vrai que trois femmes sur quatre, à la période d'installation de ménopause,
08:24 vont présenter des symptômes vraiment altérant leur qualité de vie.
08:29 Et c'est pour ça qu'elles doivent être informées, elles doivent être accompagnées,
08:33 voire éventuellement traitées.
08:34 Donc, moi, je milite aussi pour que les femmes cessent de se taire vis-à-vis de ce qu'elles
08:40 ressentent.
08:41 Il faut qu'elles aillent mobiliser les professionnels de santé.
08:44 Il faut qu'elles s'expriment.
08:45 On a le témoignage d'Arielle de Sevran qui nous écrit « Je suis en plein dedans, deux
08:51 ans, que j'ai débouffé de chaleur.
08:52 Je n'arrive plus à aller travailler le matin car je suis fatiguée.
08:55 J'en peux plus.
08:56 Mes amies, certaines, n'ont rien eu.
08:57 Mais moi, c'est l'enfer.
08:58 Mon médecin homme ne comprendra rien en plus.
09:01 » Il faut aussi faire confiance à son médecin Brigitte Le Tombe.
09:05 Oui, il faut bien sûr mobiliser son médecin.
09:10 Je ne crois pas qu'il faille penser que les hommes ne peuvent pas entendre.
09:14 Bien sûr qu'il y a des gynécologues hommes qui connaissent très bien ce que c'est que
09:18 cette ménopause et qui peuvent l'accompagner.
09:22 Je crois qu'il faut absolument mobiliser le professionnel de santé qu'on rencontre
09:26 pour trouver une solution.
09:28 Il ne faut pas accepter le fait qu'on dise « c'est physiologique, ça va passer ».
09:31 Parce que ce n'est pas le cas pour nombre de femmes.
09:35 Elsa Wolinsky ?
09:36 Moi, j'ai une petite question.
09:37 Comment se fait-il qu'il y ait une errance médicale ?
09:39 Parce que s'il y a toutes ces femmes qui, justement, cette dame qui dit qu'elle ne
09:44 va pas, qu'elle ne peut même pas aller travailler parce qu'elle a tellement débouffé
09:48 de chaleur ou tellement elle est fatiguée.
09:49 Qu'est-ce qui fait qu'on n'est pas au courant ?
09:51 Parce que vous, vous êtes fort sympathique et d'ailleurs vous dites très bien que c'est
09:56 une période de la vie, ce n'est pas une pathologie.
09:59 Mais comment se fait-il que le message ait du mal à passer ?
10:02 Oui, que le message ait du mal à passer.
10:03 Peut-être que les choses sont en train d'évoluer tout de même, Brigitte Le Tombe.
10:06 Alors, il faut savoir qu'on est dans un, on va dire, un sophisme naturaliste, c'est-à-dire
10:12 qu'on considère que c'est une étape physiologique.
10:14 Donc, c'est normal, il ne faut donc pas s'en occuper, ça va passer.
10:18 Je suis désolée, il ne faut absolument pas considérer que parce que c'est physiologique,
10:24 que c'est naturel, il n'y a pas à lutter contre les symptômes et les facteurs de risques
10:29 éventuels qui surviendront du fait de ce manque hormonal.
10:33 Donc, c'est ce problème-là.
10:35 Et pourquoi il existe ce problème-là ?
10:37 Ça, c'est quelque chose de sociétal.
10:39 On est dans un mouvement écolo-bio, donc anti-hormones, et surtout, on est anti-hormones
10:46 vis-à-vis de la ménopause depuis une étude américaine qui s'appelle la WSI, qui a
10:52 été publiée en 2002 et qui a vraiment été dramatique pour la prison.
10:58 En fait, c'est une étude qui a montré que quand on traitait les femmes, mais c'était
11:04 des femmes qui étaient déjà ménopausées depuis au moins une dizaine d'années, donc
11:07 quand on les traitait tardivement, au lieu de diminuer les pathologies cardiovasculaires,
11:12 ce qu'on attendait de cette étude, puisque les oestrogènes, c'est bon pour le réseau
11:16 vasculaire, on a augmenté les pathologies cardiovasculaires.
11:20 Et ça, ça a été publié sur le plan international.
11:23 Le problème, c'est que c'était une étude qui a été faite avec une population de femmes
11:28 qui n'étaient pas adaptées, avec une moyenne d'âge de 63 ans, donc au moins 10 ans de
11:32 ménopause installée, et on a donné un traitement qui n'était pas adapté non plus, un traitement
11:37 par voie orale avec un progestatif de synthèse.
11:40 Et malheureusement, on ne se relève pas de cette étude américaine d'il y a 20 ans.
11:47 Pourtant, on est aujourd'hui 20 ans plus tard, et les résultats de cette étude, on
11:53 continue à suivre les femmes, les femmes qui étaient…
11:55 Les médecins surtout.
11:56 Oui, non mais je veux dire, on continue à suivre les femmes de cette étude, et on montre
12:02 que les femmes qui ont été traitées entre 50 et 60 ans, qui étaient une petite partie
12:06 de ces femmes, elles avaient une diminution des pathologies cardiovasculaires à la fin
12:10 de l'étude en 2002, mais aussi 20 ans plus tard.
12:13 Donc cette étude a fait perdre du temps, c'est ce que vous nous dites Brigitte Le
12:16 Ton, mais moi je constate, et notamment quand je vais en librairie, qu'il y a énormément
12:19 d'ouvrages qui traitent aujourd'hui de la ménopause.
12:22 J'ai le sentiment que peut-être le temps est venu de prendre la parole et vous le montrer,
12:25 Elsa Wolinsky.
12:26 Est-ce que ça a été simple de convaincre ces personnalités que vous êtes allées
12:29 voir ? Vous y êtes allées au hasard ? Comment vous avez fait ?
12:31 Non, ça n'a pas été simple.
12:33 Bien sûr qu'on est allées un peu les draguer, les draguiller pour leur expliquer
12:41 qu'elles allaient ouvrir le pas.
12:42 Moi je crois beaucoup que tout d'un coup, un petit groupe, ça peut faire énormément
12:47 de bruit.
12:48 Je pense que dès qu'on ouvre une petite porte…
12:49 Ça s'est passé aux Etats-Unis d'ailleurs, il y a eu beaucoup de personnalités qui
12:53 ont parlé de leur ménopause.
12:54 Mais oui, bien sûr, Michelle Obama, elles ont ouvert la voie à nous aujourd'hui.
12:58 C'est d'ailleurs ce qu'on leur a dit quand on est allées rencontrer toutes ces
13:02 personnalités inspirantes.
13:04 On leur a dit "vous allez ouvrir la voie".
13:07 Est-ce que vous avez suivi des refus ? Est-ce que vous avez essayé d'aller voir par
13:11 exemple des personnalités politiques qui vous auraient dit non ?
13:13 Pour l'instant, on n'est pas allées rencontrer de personnalités politiques mais
13:18 c'est une belle idée.
13:19 Vous avez rencontré notamment l'humoriste et comédienne Michelle Bernier qui a parlé
13:25 de la ménopause sur scène et qui vous explique à quel point ça a été difficile pour elle
13:29 de convaincre notamment ses producteurs qui lui ont dit "non, tu ne chanteras pas ça,
13:34 mais non, tu vas faire un four avec ça".
13:36 Oui, bien sûr.
13:37 Elle en a fait une chanson quand même alors qu'il ne voulait pas passer la chanson.
13:41 Mais Michelle Bernier, elle nous a parlé aussi beaucoup de solitude.
13:44 C'était très intéressant.
13:45 Elle raconte aussi à quel point la ménopause, le fait de passer la cinquantaine, il y a
13:51 une solitude qui s'installe qui est terrible.
13:53 Alors, solitude, douleur, angoisse, nous disait tout à l'heure notre auditrice Brigitte
13:58 Le Tombe.
13:59 On a aussi Jeanne qui nous livre ce témoignage qui nous dit "moi ça s'est très bien
14:03 passé, j'attendais ça".
14:04 Est-ce qu'il y a aussi ça chez certaines de vos patientes ?
14:07 Ah oui, heureusement.
14:08 Il y a de nombreux femmes qui sont ravies de ne plus avoir à vivre la cyclicité menstruelle.
14:14 Parce que c'est quand même pas… même si c'est physiologique, la cyclicité menstruelle,
14:18 ça n'est pas si simple à vivre, surtout en périménopause.
14:21 Donc, bien sûr que les femmes qui n'ont pas de symptômes, c'est-à-dire 25% des
14:26 femmes en sont ravies.
14:28 Le problème, c'est qu'on est dans une société du jeunisme et que surtout les femmes
14:33 doivent donner l'impression de rester jeunes.
14:36 Et à partir du moment où elles s'exposent et qu'elles parlent de ménopause, elles
14:39 donnent leur âge.
14:40 C'est difficile pour des femmes en vue d'exprimer qu'elles ont 50-55 ans.
14:47 C'est choquant qu'on en soit là.
14:49 C'est choquant qu'on en soit là en France.
14:51 Mais on en est là en France.
14:52 Et sans doute, ces prises de parole vont contribuer à faire changer les choses.
14:55 Merci d'être venue nous en parler aujourd'hui.
14:58 Merci à vous Brigitte Le Tombe.
14:59 Merci également à Elsa Wolinsky.
15:01 Le podcast s'intitule « Allez, j'ose ! » disponible à partir de vendredi.
15:05 Je vous laisse le mot de la fin.
15:06 Ne laissez jamais personne vous faire croire que c'est la fin.
15:09 Ça, c'est l'une des phrases que vous adorez prononcer.
15:13 Merci d'être venue dans ce 13/14.
15:14 13h46 sur Inter.
15:16 [Générique]