Lundi 22 janvier 2024, SMART MORNING SOUMIER reçoit Pierre-Emmanuel Salliou (Co-fondateur et CEO, Seyos)
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00:00 Salut à tous, le monde de l'IT.
00:09 Alors le monde de l'IT, mais dans ce qu'il a de plus préoccupant pour vous, je le sais,
00:16 c'est trouver la ressource.
00:18 Où est-ce qu'on peut trouver les gars, enfin les hommes, les femmes, davantage des
00:23 hommes.
00:24 Malheureusement, c'est un sujet.
00:25 D'ailleurs, on en parlera.
00:26 L'ensemble de ceux qui vont m'aider à monter en puissance, qui vont pouvoir résoudre
00:32 l'ensemble de mes problèmes technos.
00:34 Et donc, Seyos est avec nous.
00:35 Pierre-Emmanuel Saliou.
00:36 Bonjour Pierre-Emmanuel.
00:37 Bonjour Stéphane.
00:38 Donc, Seyos, c'est agence de recrutement de profil IT.
00:41 C'est ton métier, justement, que d'essayer de les trouver.
00:43 Tout à fait, exactement.
00:44 En fait, Seyos, pour vous expliquer un petit peu la genèse de l'entreprise.
00:47 On est parti en créant Seyos avec mon associé il y a dix ans, du principe que l'IT allait
00:53 prendre une place de plus en plus importante au sein des entreprises.
00:56 Well done.
00:57 Voilà, exactement.
00:58 On est d'accord.
00:59 Il y a dix ans, ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y avait à peu près 3% des professionnels
01:04 qui travaillaient dans ce secteur.
01:05 Alors qu'aujourd'hui, on a à peu près 5% des professionnels qui travaillent dans
01:08 le secteur de l'IT.
01:09 J'ai vu ce chiffre grâce à toi.
01:10 Ça m'a surpris.
01:11 Je pensais qu'il y avait beaucoup plus de gens, en fait, que...
01:14 C'est la proportion de la population active, globalement, que tu me donnes là.
01:18 5% de la population active aujourd'hui est branchée directe sur l'IT.
01:21 Je pensais que c'était plus que ça.
01:22 C'est la population active française.
01:24 C'est vrai qu'après, il y a des disparités assez importantes d'une région à une autre.
01:28 On va retrouver beaucoup plus de professionnels de l'IT, évidemment, dans les grandes métropoles
01:31 ou à Paris.
01:32 Parce qu'à Paris, c'est un professionnel sur dix qui travaille dans ce secteur.
01:36 Mais même là, même 10%.
01:37 Enfin bon, je pensais que c'était plus.
01:39 Donc le sujet, là, aujourd'hui, c'est la crise des compétences.
01:41 C'est la crise des taffes.
01:42 Tout à fait.
01:43 Donc tu n'étais pas gouré, en l'occurrence.
01:44 Alors si, sur un truc.
01:45 On va parler, tu as un baromètre très intéressant.
01:47 On va en parler dans un instant.
01:48 Un truc qui m'a intéressé, c'est que ton métier tel que tu le définis, c'est de
01:52 placer des profils IT en CDI.
01:55 Effectivement.
01:56 Or, moi, je vois de plus en plus de ces profils vouloir être indépendants.
02:01 En fait, le métier de CEIOS, le métier historique de CEIOS, c'est de placer des profils dans
02:06 le secteur de l'IT en CDI au sein des entreprises.
02:09 Mais en fait, ces dernières années, on a également développé une offre de placement
02:13 de freelance parce qu'on a aujourd'hui, effectivement, de plus en plus de professionnels
02:17 de l'IT qui veulent passer freelance, notamment à partir du moment où ils ont acquis 5 à
02:21 10 expériences.
02:22 La proportion de profils IT a fortement augmenté ces dernières années.
02:26 C'est une lame de fond.
02:27 Tout à fait.
02:28 Oui, c'est ça.
02:29 C'est une lame de fond.
02:30 Oui, complètement.
02:31 L'IT vers le freelancing et les entreprises doivent sérieusement, alors grâce à toi,
02:34 pourquoi pas, effectivement, sérieusement se poser la question de comment je gère
02:37 maintenant cette nouvelle forme de travail.
02:40 Elles se sont d'ailleurs déjà posé la question.
02:42 Ça ne date pas d'hier.
02:43 Ça date d'il y a quelques années.
02:44 Et aujourd'hui, la part de freelance dans les directions informatiques, dans les directions
02:49 digitales des entreprises est de plus en plus importante.
02:51 Oui, mais totalement.
02:52 Enfin, si, c'est peut être un peu notre sujet, puisqu'il se trouve que ce sujet me passionne
02:56 totalement hors contrôle.
02:57 C'est à dire que ça se fait aux doigts mouillés qui s'en occupent les achats, les RH, les
03:03 métiers eux-mêmes, c'est à dire la commande vient de l'IT direct.
03:06 On ne sait pas trop comment est ce qu'on leur qu'est ce qu'on leur fournit comme tâche.
03:10 Enfin, tous ces sujets sont absolument passionnants.
03:12 Est ce que je peux fournir des stages stratégiques pour l'entreprise à un indépendant qui va
03:17 peut être partir dans six mois, dans deux ans, dans trois ans ?
03:19 C'est toutes ces questions là où il faut commencer à qu'il faut commencer à structurer.
03:23 Effectivement, c'est une vraie question.
03:25 Aujourd'hui, nous, ce qu'on constate finalement, c'est que le freelance, c'est devenu, on
03:29 va dire, le quotidien des grandes entreprises.
03:31 Autant les petites entreprises ne se tournent pas beaucoup vers les freelance, autant les
03:34 entreprises qui commencent à avoir des DSI, on va dire à partir d'une trentaine, quarantaine,
03:39 cinquantaine de personnes et beaucoup plus vont avoir, on va dire, une proportion de
03:42 profil IT assez importante dans leurs effectifs.
03:44 Mais est ce que tu crois qu'ils y réfléchissent ?
03:47 Bien sûr qu'ils y réfléchissent.
03:48 C'est à dire, est ce qu'ils ont vraiment une doctrine autour de l'utilisation de l'ensemble
03:52 de ces profils ? Moi, je ne crois pas.
03:55 Alors, en fin de compte, ce qu'il faut savoir, c'est que le freelance aujourd'hui répond
04:00 à une demande et des attentes des candidats.
04:02 Mais finalement, les entreprises, depuis déjà longtemps, sont habituées à avoir une grosse
04:06 part de leurs effectifs IT qui sont des externes.
04:09 Auparavant, on avait les ESN et c'est encore le cas aujourd'hui, qui, dans certaines entreprises,
04:15 représentent 50, 60, jusqu'à 70% parfois des profils IT au sein de l'entreprise.
04:20 Et tout l'enjeu aujourd'hui pour les grandes entreprises, c'est justement de réussir
04:25 à faire en sorte que la compétence, elle ne soit pas trop diluée sur des externes
04:30 et réussir à avoir en sorte qu'il y ait toujours, on va dire, une certaine part des
04:33 équipes IT, y compris les profils techniques, qui soient aussi des internes.
04:37 Et ça, c'est un vrai enjeu pour les entreprises.
04:39 Alors, l'autre sujet sur lequel vous avez eu le nez creux, c'est, tu dis en fait, ces
04:44 métiers n'ont cessé de se spécialiser.
04:46 Oui, tout à fait.
04:47 Alors, nous, quand on a débuté notre activité il y a dix ans, on avait recensé à peu près
04:53 70 métiers qui existaient dans le secteur de l'IT.
04:57 Aujourd'hui, dix ans après, en 2024, on a aujourd'hui plus de 160 métiers qui existent
05:03 dans le secteur de l'IT parce qu'en fin de compte, les métiers se sont énormément
05:06 spécialisés avec le développement du cloud, avec le développement de la data, de l'IA,
05:10 de la cyber.
05:11 Il y a énormément de nouveaux métiers qui ont vu le jour.
05:14 Et donc, c'est quoi ? C'est la première édition de ton baromètre, là, dont on va
05:18 parler maintenant ?
05:19 Alors, nous sortons ces jours-ci, la deuxième édition.
05:22 Deuxième édition.
05:23 Voilà, la deuxième édition du baromètre des salaires et des métiers de l'IT.
05:26 Ce baromètre, il s'adresse à deux publics.
05:28 Tout d'abord aux équipes RH dans les entreprises qui font appel à nos services, qui sont constamment
05:33 challengées par des compétiteurs et qui ont besoin d'un outil pour savoir si leur
05:37 politique de rémunération est cohérente et compétitive sur le marché.
05:40 Et ce baromètre, il s'adresse aussi évidemment aux candidats qui ont besoin constamment de
05:46 connaître leurs valeurs sur le marché, de connaître également les opportunités qui
05:51 s'adressent à eux dans le secteur de l'IT, puisque un profil IT va être amené à avoir
05:55 plusieurs carrières professionnelles dans sa vie.
05:57 Et c'est important pour lui qu'il sache vers quoi il pourra se diriger demain.
06:00 Et évidemment, c'est aussi un vrai outil pour les profils IT pour connaître leurs
06:05 valeurs et négocier au mieux leur rémunération dans le cadre d'un processus de recrutement
06:10 ou dans le cadre d'une renégociation annuelle dans une entreprise.
06:12 Ce qui est passionnant, c'est que, alors, effectivement, 160, je crois, c'est même
06:15 180 métiers qu'il y a dans ton baromètre.
06:17 180 métiers.
06:18 Mais 1620 niveaux de rémunération.
06:23 Tellement il y a de paramètres.
06:27 Effectivement.
06:28 Entre la géographie, le niveau d'expertise du profil en question.
06:34 Tout à fait.
06:35 En fin de compte, ce qu'on a voulu faire pour la deuxième édition de notre baromètre,
06:38 c'est d'aller beaucoup plus loin que la première.
06:39 Le secteur de l'IT, il est, comment dire, assez différent d'une ville à une autre
06:44 en France aujourd'hui.
06:45 Et donc, ce qu'on a décidé pour cette deuxième édition, c'est de couvrir 180 métiers,
06:51 comme je le disais, en 13 catégories.
06:52 Mais chacun des métiers est décliné sur trois niveaux de séniorité.
06:56 Les juniors, les confirmés et les seniors.
06:58 Et ces trois niveaux de séniorité, c'est bien, mais on est allé encore plus loin et
07:02 on a décidé, en fin de compte, d'offrir aussi à nos candidats et à nos RH un aperçu
07:07 des niveaux de rémunération qui se pratiquent dans trois localisations.
07:10 En Ile-de-France, dans les grandes villes de province, à Nantes, à Lyon, à Bordeaux
07:15 et également dans les plus petites villes de province.
07:17 Voilà.
07:18 Donc, au total, ce sont plus de 1620 fourchettes de rémunération qui sont disponibles gratuitement
07:23 dans ce baromètre.
07:24 Est-ce que c'est l'autre lame de fond ? C'est que pendant le Covid, beaucoup d'entre eux
07:29 sont partis et n'ont aucune intention de revenir.
07:31 Ils sont partis en télétravail.
07:33 Ils sont très bien là où ils sont.
07:35 Ils n'ont aucune intention de revenir.
07:36 Je me trompe ? Effectivement, c'est aussi une grande tendance
07:38 des dernières années.
07:39 C'est que, comment dire, le panorama de l'Haïti a été quand même beaucoup chamboulé,
07:43 surtout les trois, quatre dernières années, avec la pandémie qu'on a connue.
07:45 Le télétravail, c'est devenu la norme partout.
07:48 C'est clair.
07:49 Et le full télétravail, c'est également beaucoup développé.
07:52 Et donc, les entreprises doivent constamment s'adapter, adapter leur politique de rémunération
07:57 à ces enjeux.
07:58 Mais Pierre-Emmanuel, c'est quoi la bonne politique de rémunération ?
08:01 Si je suis une entreprise dont le siège social est en Ile-de-France, mais que je fais travailler
08:06 un gars en télétravail qui est peinard dans l'Ardèche, il faut que je trouve un mixte
08:10 entre les deux.
08:11 Enfin, ça va être un niveau de rémunération encore supplémentaire pour ton baromètre
08:16 de l'année prochaine.
08:17 Alors, effectivement, c'est toute la difficulté auxquelles sont confrontées, en fin de compte,
08:22 les entreprises qui embauchent des profils en 100% télétravail.
08:26 C'est que quelle politique de rémunération appliquée ? Une politique de rémunération
08:29 plutôt parisienne, une politique de rémunération de province.
08:33 Ce qu'on constate finalement, c'est qu'aujourd'hui, ces entreprises vont faire un mix un petit
08:38 peu entre ces deux niveaux de rémunération.
08:40 Certaines vont avoir une politique différente.
08:42 Elles vont avoir une politique de rémunération qui est différente en fonction de la localisation
08:47 du collaborateur.
08:48 Et d'autres entreprises vont avoir des stratégies différentes.
08:51 Aujourd'hui, on le voit dans le secteur de l'IT, il y a énormément de métiers en
08:56 tension avec des niveaux de rémunération qui ne cessent d'augmenter d'année en année.
08:59 On a vu des niveaux de rémunération qui ont progressé parfois de 8 à 10% sur certains
09:04 métiers en 2021-2022.
09:06 Cette année, on voit encore des niveaux de rémunération qui continuent à progresser
09:11 sur les métiers techniques.
09:12 On n'est plus dans ces ordres de grandeur là, mais on a des niveaux de rémunération
09:15 qui continuent encore à progresser.
09:16 - Donc tu dis 10% en 2021, puis à nouveau 10% en 2022 ?
09:19 - Effectivement, oui, tout à fait.
09:20 - Wow.
09:21 Bon, et l'intelligence artificielle débarque ?
09:24 - L'intelligence artificielle maintenant débarque.
09:26 - Avec nouveaux métiers, nouveaux besoins et une sorte de sentiment d'urgence, je crois,
09:31 des entreprises face à ce phénomène-là aujourd'hui.
09:34 - Effectivement.
09:35 En fait, nous, ce qu'on constate par rapport à l'intelligence artificielle, on en a beaucoup
09:37 entendu parler les dernières années, en 2023.
09:39 En 2024, je ne te cache pas Stéphane, on entendrait encore énormément parler.
09:43 Aujourd'hui, nous, ce qu'on voit, c'est que les entreprises françaises ont rapidement
09:51 pris en main cette nouvelle technologie.
09:53 On voit des secteurs comme le secteur, par exemple, de la santé utiliser de plus en
09:58 plus ces technologies-là, le secteur de la logistique également pour optimiser les chaînes
10:03 d'approvisionnement, optimiser la préparation des commandes, le secteur du commerce de détail
10:09 qui va analyser les flux en magasin, qui va analyser les comportements d'achat.
10:14 On voit vraiment que les entreprises prennent pleinement possession de ces technologies-là.
10:18 Il y a aussi, on va dire, pas mal de personnes qui se posent des questions sur les enjeux
10:25 auxquels elles vont être confrontées avec l'IA.
10:27 C'est clair qu'il y a des secteurs qui sont déjà bouleversés et qui vont l'être encore
10:30 plus dans les années à venir.
10:31 - Mais tu sais à quoi tu me fais penser ? Là, en fait, c'est une forme de ruée vers l'or
10:36 et c'est YOS.
10:37 Tu sais ce qu'on dit sur la ruée vers l'or, ceux qui ont vraiment gagné de l'argent,
10:41 c'est ceux qui vendaient les pelles finalement.
10:42 Et c'est un peu ça.
10:44 C'est-à-dire toi, tu vends les outils qui vont permettre aux entreprises de courir
10:49 dans cette ruée vers l'or, en l'occurrence, les profils humains et les meilleurs profils humains.
10:53 - Tout à fait.
10:54 Nous, on est là finalement.
10:55 - C'est une assez formidable aventure.
10:56 - Effectivement, c'est une belle aventure.
10:58 L'IA, c'est une nouvelle donne depuis 2023 dans le monde du recrutement.
11:01 Et notre objectif à nous, finalement, c'est de faire en sorte que nos recruteurs soient
11:06 les meilleurs alliés pour nos clients entreprises, pour les aider à tirer leur épingle du jeu
11:10 dans ce nouveau marché.
11:11 Les entreprises, elles ont besoin de se faire accompagner.
11:14 Elles ont parfois du mal à évaluer ces nouveaux métiers, ces nouvelles compétences.
11:18 Et nous, on est là justement pour les aider à grandir et à réussir leur recrutement.
11:22 - Avec effectivement un baromètre de métiers, de salaires, de niveaux de rémunération
11:28 qui va être très utile et pour les RH et pour les services achats.
11:31 - Tout à fait.
11:32 - Ils sont souvent en première ligne quand il s'agit justement des freelance.
11:35 - Exactement.
11:36 Et les candidats.
11:37 - Et les candidats, absolument.
11:38 Pierre-Emmanuel, merci.
11:39 Donc, CEO, fondateur de CEOS qui nous accompagnait.
11:44 - Merci Stéphane.
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