Avec Hélène Banoun, pharmacienne biologiste, ancienne chargée de recherches à l'INSERM.
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00:00 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face à face.
00:05 - 13h03 sur Sud Radio, face à face, aujourd'hui André Bercov, vous recevez Hélène Banoun,
00:10 pharmacien biologiste, ancienne chargée de recherche à l'INSERM, et surtout,
00:13 auteur de ce livre "La science face au pouvoir" aux éditions Thalma.
00:17 Bonjour Hélène Banoun. - Bonjour.
00:19 - Alors Hélène Banoun, évidemment quand j'ai dit que je vous recevais, certains m'ont dit "mais comment
00:25 tu reçois la sulfureuse Hélène Banoun ?"
00:27 J'ai dit "écoutez, chacun a son sulfureux, parce que Hélène Banoun, on peut dire beaucoup de choses d'elle,
00:34 mais qu'elle ne connaisse pas ce dont elle parle, ça, personne,
00:38 y compris le plus malhonnête des malhonnêtes, ne peut le dire, elle est pharmacienne, elle est biologiste,
00:45 elle a fait des études de pharmacie, corrigez-moi si je me trompe, elle a été 7 ans à l'Institut Gustave Roussy,
00:52 où vous avez étudié la pharmacologie moléculaire et anticancéreuse,
00:57 vous avez été chargée de recherche à l'Inserm, je rappelle qui n'est pas, voilà,
01:01 et puis sur les mutants, vous avez étudié les mutants bactériens, les molécules, etc.
01:05 Et puis, vous racontez d'ailleurs dans le premier chapitre de votre livre, qui est un livre chargé d'informations, chargé de faits,
01:12 et donc que je recommande, quelle que soit votre position sur la gestion du Covid,
01:18 mais vous dites effectivement, à un moment donné, Hélène Banoun, et je voudrais commencer par cela,
01:23 sur, au fond, et on va parler aussi de biopolitique, mais qu'est-ce qui a pris le pouvoir ?
01:29 Et je voudrais juste citer, c'est assez rapide, un passage de votre livre, du début de votre livre, où vous dites ceci,
01:38 vous dites "la science consiste en la production de connaissances objectives et donc vérifiables,
01:48 le scientisme, à l'inverse, relève d'une posture idéologique qui instrumentalise la science à ses fins.
01:54 La crise Covid-19, dites-vous, nous aura apporté la confirmation que le fameux consensus accepté par la communauté scientifique
02:04 désigne simplement l'état actuel des connaissances sur lesquelles se sont mis d'accord quelques leaders d'opinion,
02:10 c'est-à-dire des experts suivis par leurs collègues, ayant l'écoute des médias et des politiques.
02:15 Ce consensus scientifique est loin d'être systématiquement la vérité."
02:20 Alors, la question que vous vous posez, oui, mais à un moment donné, effectivement, on a des résultats.
02:26 Alors, si on se dit "oui, on ne sait pas", vous l'ajoutez après, les connaissances arrivent,
02:31 et il y a effectivement la contestation de ces connaissances, la modification, évidemment, c'est ça la science,
02:37 mais est-ce qu'à un moment donné, on n'est pas amené à dire "oui, mais écoutez, en l'état actuel des connaissances,
02:42 et là, je parle des politiques, des gestionnaires, il faut agir."
02:46 Alors déjà, avant de commencer, je voudrais préciser que je suis sans aucun conflit d'intérêt,
02:50 puisque je suis à la retraite et que je n'ai jamais travaillé pour l'industrie pharmaceutique.
02:53 Et je rappelle que c'est normalement obligatoire lorsqu'on s'exprime devant les médias.
02:57 Exact. Ce que ne font pas un certain nombre de gens, même si c'est une autre histoire.
03:01 Voilà, donc la science, c'est un débat permanent, ça devrait être un débat permanent,
03:06 et là, on a vu depuis le début de la gestion de la crise Covid que le débat était interdit.
03:11 Voilà, au début, on a laissé parler quelques scientifiques critiques,
03:13 mais maintenant, c'est complètement impossible.
03:15 Alors je suis étonnée du qualificatif que vous m'avez rapporté de "sulfureuse", ça me fait beaucoup rire.
03:21 Ah oui, mais c'est normal que les gens qui ne sont pas d'accord avec vous vous trainent de sulfureuse,
03:25 vous n'êtes pas la seule meilleure.
03:27 Oui, on m'a traité de beaucoup de choses, mais là, sulfureuse, bon...
03:29 Mais revenons à l'essentiel. L'essentiel est de savoir ce que vous dites,
03:35 et vous en parlez très très très longuement dans votre livre.
03:39 Et au fond, à partir de quel moment, effectivement, parce qu'on a eu, on le sait,
03:46 on a tous vécu cette crise qu'il y a maintenant 4 ans,
03:49 cette crise du Covid et les enseignements que l'on peut en tirer aujourd'hui,
03:54 au bout de 4 ans, déjà, vous dites au fond, dans le passage que je cite et que vous racontez,
04:02 au fond, on instrumentalise, c'est-à-dire qu'il y a eu des gens,
04:06 on peut pas les qualifier, peu importe, enfin, qu'ils soient médecins,
04:09 qu'ils soient politiques, qu'ils soient experts, avec entre guillemets,
04:16 qui ont dit "voilà, écoutez, c'est ça qui se passe, et on sait très bien,
04:19 on ne va pas revenir sur toute l'histoire des masques, du confinement, etc."
04:24 Mais qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, des politiques,
04:28 ou des médecins, appuyés d'ailleurs sur un conseil scientifique officiel,
04:32 ce n'est pas le conseil scientifique indépendant auquel vous appartenez,
04:36 avec beaucoup d'autres, qui disent "écoutez, voilà, il faut faire ça, il faut faire ça,
04:40 il faut faire ça, si vous ne vous protégez pas, et on va parler du management par la peur,
04:44 si vous ne vous protégez pas, vous êtes en grand danger, vous et vos proches."
04:48 Alors, en fait, le gouvernement s'est appuyé sur la science, entre guillemets,
04:52 avec un grand S, pour justifier ses prises de position, ses décisions politiques.
04:56 Et ça, c'est du scientisme, c'est-à-dire, il a accordé,
04:59 la pratique, c'est d'accorder à la science,
05:03 de décider que la science est la seule capable de mettre de la raison,
05:07 que la rationalité, elle est toujours scientifique.
05:10 Et on met de côté toute la rationalité qui peut apparaître à partir des sciences humaines,
05:15 de la sociologie, de l'économie, tout ça, c'est mis de côté.
05:18 - Oui, sauf que les sociologies aussi pour raconter n'importe quoi.
05:21 - Oui, mais on décide que c'est la science qui est seule capable de donner de la rationalité,
05:26 de justifier rationnellement les décisions politiques.
05:29 Donc, en fait, comme ces décisions politiques,
05:32 quand on examine les simulations de pandémie qui ont été publiées depuis 2010,
05:37 on voit que c'était déjà prévu pour la prochaine pandémie,
05:40 et donc, en fait, il s'agissait de les justifier.
05:43 Donc, il s'agissait de faire correspondre le fameux consensus, entre guillemets,
05:47 scientifique aux décisions politiques qui étaient prises.
05:51 Et donc, de dire qu'il fallait mettre des masques,
05:53 enfin, d'abord il fallait pas en mettre, ensuite il fallait en mettre, il fallait confiner,
05:56 mais tout ça, c'est pas du tout le consensus scientifique.
05:58 Déjà, on a dit que ça n'existait pas vraiment, la vérité scientifique, ça n'existe pas.
06:01 C'est l'état des connaissances à un instant T,
06:03 qui peut, quelques jours ou quelques semaines après,
06:06 être mis en cause par des nouvelles observations.
06:09 Donc, uniquement, c'était pour justifier la science au service des décisions politiques.
06:16 Et ça, c'est pas nouveau. La science, elle a toujours été politique.
06:19 Les gens qui disent "la science devrait être indépendante du pouvoir",
06:21 non, ça n'existe pas.
06:23 Un des premiers scientifiques, c'était Bacon,
06:25 qui était chanceux de l'échiquier en Angleterre.
06:28 C'était un des premiers scientifiques, c'est le début de la méthode scientifique.
06:31 Donc, c'était un homme politique.
06:33 - Alors, vous dites que la science peut pas être indépendante du pouvoir,
06:36 mais la science doit être indépendante.
06:38 - Oui, dans un monde idéal, utopique, mais en fait, non.
06:40 Il faut savoir qu'elle peut pas être indépendante.
06:42 Elle est financée par le pouvoir, enfin, c'est ce que j'explique dans le livre,
06:45 qui décide des projets de recherche, c'est le pouvoir.
06:48 C'est le biopouvoir, c'est-à-dire le pouvoir politique associé à l'industrie pharmaceutique ou autre.
06:54 Voilà, donc elle est jamais indépendante.
06:56 Les chercheurs ne décident pas de quoi ils vont travailler.
07:00 - Oui, parce qu'ils ont besoin de... - De financement.
07:02 - ...de financement pour leurs recherches, tous, d'ailleurs, etc.
07:05 Mais quand est-ce, alors justement,
07:07 mais vous, vous dites que, quelque part,
07:10 l'industrie pharmaceutique ou les laboratoires
07:13 se sont peut-être pas substituées,
07:15 mais ont joué un rôle de plus en plus accru,
07:17 par rapport même aux États,
07:19 et ont presque utilisé les États, si j'ai bien compris.
07:22 - C'est plus complexe. Le biopouvoir, c'est vraiment...
07:24 - C'est quoi le biopouvoir ? - L'association du pouvoir politique
07:27 avec le pouvoir économique,
07:29 les médias aussi, on a vu l'importance des médias.
07:31 Et ça, ça s'est développé depuis, ce qu'explique Michel Foucault,
07:34 depuis le XVIIIe siècle, depuis le début de l'ère industrielle.
07:37 C'est en fait le besoin du pouvoir de contrôler la population,
07:41 de normaliser la santé des populations.
07:44 Donc, normaliser, ça veut dire déjà faire des études statistiques
07:47 de natalité, mortalité, des épidémies, les famines, tout ça,
07:51 pour éviter qu'il y ait trop de dégâts sur la santé
07:56 qui atteignent l'économie, je veux dire.
07:58 Tout le monde connaît l'histoire de la grande peste du Moyen-Âge
08:02 qui a éliminé un tiers de la population.
08:05 - Mais Hélène Ballou, on pourrait vous dire aussi que c'est pour leur bien-être.
08:08 - Mais voilà, au départ, la biopolitique...
08:11 - Et d'ailleurs, ça devrait être ça.
08:12 - C'est pas une question de bien-être.
08:14 Faut pas chercher à savoir si l'État est malveillant ou bienveillant,
08:18 mais c'est une question de normaliser la santé des populations
08:21 pour permettre aux gens de pouvoir travailler, de produire.
08:25 Sauf que maintenant, ce qu'on voit,
08:27 et c'est pour ça que j'alerte, que j'écris ce livre,
08:29 c'est que le résultat obtenu est l'inverse du but recherché.
08:32 On détériore la santé des populations.
08:35 Parce qu'on est partis sur une idéologie vaccinaliste à tout craint,
08:38 qu'on ne peut pas critiquer,
08:40 sous peine d'être accusé de tout.
08:42 Alors maintenant, aujourd'hui, c'est sulfureux, je viens d'en prendre,
08:45 mais de toutes sortes d'insultes et de noms d'oiseaux.
08:48 - Non, non, on n'allait pas vous insulter.
08:50 Simplement, je transcris ce que certains disent.
08:53 Oui, mais alors justement, arrivons à ça.
08:56 C'est vrai qu'au départ, il faut une politique de santé
09:00 pour le bien-être des populations.
09:01 Enfin, qui va être contre à augmenter le bien-être ?
09:05 Mais vous dites, mais ça s'est détérioré.
09:07 Ça s'est détérioré, pourquoi et depuis quand, à votre avis ?
09:11 - Alors, c'est une...
09:13 Il faut voir au niveau historique, si vous voulez.
09:16 Donc déjà, quand on a commencé à vacciner,
09:19 ça s'appelait la variolisation au XVIIIe siècle,
09:21 déjà, c'était pris en...
09:23 Les rois se faisaient varioliser devant le public,
09:25 parce qu'ils voulaient inciter la population à se faire varioliser.
09:30 Il y a une citation d'un mathématicien et médecin français,
09:34 Daniel Berloulli, de l'époque, du XVIIIe siècle,
09:36 qui nous rappelle que la variolisation,
09:39 donc la vaccination de l'époque antivariole,
09:42 elle est dangereuse, elle tue des bébés au berceau.
09:44 Il écrit ça.
09:45 Mais lorsque les adultes qui ont survécu à la variolisation
09:48 arrivent à l'âge adulte, à l'âge où ils sont utiles à la société,
09:51 ils sont protégés de la maladie.
09:53 Donc, globalement, on a un bienfait pour la société.
09:57 Mais au niveau individuel, on peut avoir des dégâts,
09:59 puisqu'il y a des bébés, des enfants qui sont morts au berceau.
10:02 Et donc, il dit que globalement, pour le prince, c'est positif.
10:05 Et c'est ça, la santé publique.
10:07 C'est-à-dire, on voit globalement, on normalise la santé de la population,
10:10 mais au niveau individuel, il y a des dégâts collatéraux.
10:13 - Mais attendez, moi, je vais vous dire,
10:16 moi, je me suis fait vacciner contre la poliomyélite,
10:18 et j'étais très content, et je ne suis pas le seul,
10:20 que le vaccin contre la poliomyélite existe.
10:22 - Oui, on a tous été vaccinés, c'était obligatoire.
10:24 - Mais je veux dire qu'on ne peut pas dire
10:27 que la vaccination en tant que telle,
10:29 que les vaccins en tant que tels,
10:30 sont quelque chose qui détériorent la santé.
10:32 - Non, mais on ne peut pas dire, c'est ni blanc ni noir,
10:35 mais on ne peut pas empêcher,
10:37 on ne devrait pas, idéalement,
10:40 empêcher de parler des problèmes, des effets indésirables.
10:44 Et souvent, on a entendu dire des scientifiques,
10:48 qui disent "non, non, non, il ne faut pas en parler,
10:50 parce que sinon, ça va détourner les gens de la vaccination".
10:52 Mais voilà, il faut en parler.
10:53 - Ah non, mais bien sûr, il faut parler de tout.
10:55 Mais il ne faut pas non plus la position des gens qui disent
10:57 "tout vaccin est un crime contre l'humanité".
11:00 - On devrait pouvoir en parler,
11:02 et surtout que ce ne soit pas obligatoire.
11:04 Il y a en ce moment une pétition de la Ligue nationale
11:06 pour la liberté vaccinale,
11:07 qui demande l'arrêt des obligations.
11:09 Que ce soit une décision entre le médecin et son patient.
11:13 - Alors, qu'est-ce qui vous a amené à réfléchir,
11:15 vous en parlez, mais je voudrais vous parler justement,
11:18 pour ceux qui vont lire votre livre et que ça intéresse,
11:20 qu'est-ce qui vous a amené, vous, à mettre en question tout cela,
11:23 à réfléchir là-dessus, parce qu'au départ,
11:24 vous le dites vous-même, vous n'étiez pas du tout...
11:26 - Voilà, jusqu'en 2017, j'avais aucun problème avec les vaccins,
11:28 puisque je me vaccinais contre la grippe pour protéger mon entourage.
11:31 - Donc c'est récent.
11:33 - Voilà, en 2017, j'ai entendu parler de cette obligation,
11:36 et de gens qui la critiquaient.
11:37 Et au départ, je me suis dit "mais qui c'est ces complotistes
11:39 qui critiquent l'obligation des non-vaccins ?"
11:41 Mais j'ai regardé, parce que moi j'aime bien vérifier.
11:43 Et j'ai commencé à travailler là-dessus,
11:45 et là j'ai découvert qu'il y avait un problème scientifique,
11:47 c'est-à-dire qu'il n'y avait pas de corpus scientifique
11:49 qui prouvait l'efficacité et la sécurité des vaccins classiques.
11:54 Il n'y a pas assez d'études.
11:56 - Mais on va en parler, c'est très intéressant,
11:59 parce que justement, moi en tant que vacciné,
12:02 je ne parle pas des ARN messagers, je parle en général,
12:05 mais c'est très intéressant, on en reparle juste après,
12:08 avec Hélène Banoune, avec cette petite pause.
12:10 - Et puis on attend vos témoignages ou vos questions
12:12 au 0826 300 300, on est là jusqu'à 14h, à tout de suite sur Sud Radio.
12:17 - C'est intéressant.
12:18 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
12:21 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
12:26 - Ici Sud Radio.
12:29 Les Français parlent au français.
12:34 Je n'aime pas la blanquette de veau.
12:37 Je n'aime pas la blanquette de veau.
12:40 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
12:43 - Et nous sommes avec Hélène Banoune pour son livre
12:45 "La science face au pouvoir, ce que révèle la crise Covid-19
12:49 sur la biopolitique du 21e siècle".
12:51 C'est paru aux éditions Thalma.
12:54 Alors Hélène Banoune, peut-être expliquez-nous,
12:57 expliquons-nous d'ailleurs, sur ce que veut dire exactement la biopolitique.
13:01 Vous avez commencé à en parler.
13:03 Ce que vous dites, si j'ai bien compris,
13:05 c'est qu'au fond, la science a toujours existé
13:10 face au pouvoir, quelquefois contre le pouvoir,
13:12 Galilée et compagnie, on ne va pas refaire toute l'histoire,
13:15 ça va vous manquer 10h30,
13:17 mais qu'au fond, on a besoin effectivement d'argent
13:20 et de fonds et de moyens pour faire la recherche.
13:24 Et s'il n'y a pas de recherche, il n'y a rien.
13:26 Et vous dites aujourd'hui, quelque part,
13:29 qu'à un moment donné, on ne va pas refaire l'histoire,
13:32 mais ça a été détourné, c'est-à-dire que, en fait,
13:36 peut-être quelque part, le politique ou l'idéologie l'a emporté sur la science.
13:41 C'est un peu ça ?
13:42 - Voilà, c'est le scientisme, c'est-à-dire l'idéologie scientiste
13:46 l'a emporté sur l'examen honnête des résultats scientifiques.
13:50 Et puis, ce dont je parle, c'est une date importante, c'est 1986.
13:55 Dans les années 80, les fabricants de vaccins aux Etats-Unis
13:58 ont dit au gouvernement, nous n'allons plus fabriquer de vaccins
14:01 parce que ça commence à nous coûter trop cher en indemnité
14:04 pour les effets indésirables, justement.
14:06 Donc le gouvernement... - Dès 1986.
14:08 - 1986, c'est la loi de Sourigan, qui a été prise,
14:11 qui exonère de toute responsabilité financière et judiciaire
14:15 les fabricants de vaccins de l'indemnisation des personnes
14:19 qui sont victimes d'effets indésirables des vaccins.
14:21 Donc si vous voulez, ça c'est valable pour les vaccins,
14:23 mais c'est pas valable pour les autres médicaments.
14:25 Donc les fabricants ont vraiment intérêt à fabriquer des vaccins maintenant,
14:30 puisqu'ils sont dédouanés des frais d'indemnisation.
14:34 C'est du profit net pour eux, voilà.
14:36 - Mais attendez...
14:37 - Et donc ça a renforcé cette idéologie vaccinaliste dont je parlais,
14:40 qui n'est pas critiquable.
14:42 - Et bien nous actuellement, aux États-Unis,
14:45 parce que vous parlez d'une loi américaine,
14:47 plusieurs États attaquent notamment Pfizer et les laboratoires
14:50 à cause des vaccins.
14:51 Ils les attaquent en justice à cause des effets indésirables secondaires.
14:55 Donc cette loi ne tient plus.
14:57 - Pour l'instant, elle tient.
14:59 - Oui, pour l'instant.
15:00 - Alors moi je ne suis pas juriste, mais je crois que...
15:02 - Non, non, enfin...
15:03 - Spécifiquement pour les vaccins à Covid, puisqu'ils ont mis en action
15:07 une loi qui s'appelle le Prépact aux États-Unis,
15:09 qui en cas de menace d'arme biologique,
15:14 bon, c'est compliqué parce que ce n'est pas une arme biologique,
15:17 mais ils ont désigné une arme biologique pour pouvoir mettre en route le Prépact.
15:23 Eh bien tous les industriels qui interviennent dans la gestion de cette crise
15:26 sont dédouanés de tout problème judiciaire.
15:30 C'est le ministère de la Défense américain qui décide qui doit faire quoi,
15:35 quel financement ils auront.
15:37 - On verra si ces procès aboutissent ou pas.
15:41 - Voilà, sauf s'il y a fraude avérée de la part du fabricant.
15:43 Alors là, c'est justement ça qui est en jeu.
15:45 Maintenant la fraude avérée, il faut la montrer.
15:47 Il y a peut-être la porte d'entrée à ça,
15:49 c'est la présence du promoteur du SV40 dans l'ADN
15:52 qui a été cachée volontairement à Pfizer.
15:56 - Alors, revenons au scientisme.
15:59 J'ai cité un peu dans votre livre,
16:01 mais je voudrais qu'on soit plus précis.
16:03 Qu'est-ce que c'est le scientisme par rapport à la science ?
16:06 Parce qu'apparemment, ce que vous dites,
16:08 et vous le dites,
16:10 le conseil scientifique, j'allais dire le vrai,
16:12 organisé par le gouvernement,
16:15 je reviens à la gestion du Covid,
16:18 le conseil scientifique, pendant très longtemps,
16:20 a dit "écoutez, tout va bien, suivez nos préconisations", etc.
16:26 Et puis on a vu que Jean-François Delphressy
16:28 avait émis quelques doutes,
16:30 il y a quelques mois après avoir présidé ce conseil.
16:34 Alors, c'est quoi le scientisme ?
16:36 Je veux dire par là, où est la science à ce moment-là ?
16:40 Parce que, imaginez-vous, pour des millions de gens,
16:42 ils ne savent plus à quel sens se vouer,
16:44 ils ne savent plus...
16:46 Ils vous écoutent, ils disent "oui, d'accord",
16:48 mais tout ça reste très flou.
16:50 Alors je sais que c'est la science et que c'est très difficile,
16:52 parce que c'est technique,
16:54 mais comment rendre confiance aux gens,
16:56 d'un côté comme de l'autre, à ce qu'on leur dit
16:58 et à ce que l'on leur administre ?
17:00 - Alors, il faut déjà lire les rapports
17:02 du Conseil scientifique gouvernemental,
17:04 les rapports de la Haute Autorité de Santé.
17:06 Il y a des choses très intéressantes dedans.
17:08 Il y a des critiques, il y a des interrogations,
17:10 c'est pas 100% blanc ou 100% noir.
17:13 Le scientisme, c'est qu'à la fin,
17:15 on en tire une substantifique moelle
17:17 qui correspond aux décisions politiques
17:19 et on les justifie avec ce résumé
17:22 qu'en fait la politique.
17:24 Mais si vous lisez les rapports du Conseil scientifique
17:27 ou de la Haute Autorité de Santé ou de la FDA,
17:29 vous voyez plein de choses très intéressantes.
17:31 En particulier les rapports de l'Agence européenne du médicament
17:34 sur les vaccins Pfizer.
17:36 Il y a beaucoup de critiques de ces produits
17:39 qui sont dans les rapports sur la qualité du produit.
17:42 Mais à la fin, on décide que la science,
17:45 ça sera ça, c'est sûr et efficace.
17:48 Et voilà.
17:50 Le biopouvoir, l'association du pouvoir politique
17:53 avec les industriels,
17:55 avec cette anticipation de gestion des crises
17:58 qui permet, comme l'explique le livre "The Great Reset",
18:03 la grande réinitialisation de biopouvoir.
18:06 De mettre en pratique, c'est une occasion rêvée,
18:08 pour mettre en pratique tous les plans qu'ils avaient
18:10 sur la santé, sur la gestion des populations,
18:12 sur l'identité numérique, etc.
18:15 - Donc on utilise le scientisme de ce point de vue,
18:19 on dit voilà, les résultats de la science sont là,
18:21 donc il faudra faire ça pour y pallier.
18:23 - Voilà, parce que même dans des rapports
18:26 du conseil scientifique gouvernemental,
18:28 vous lisez, je ne sais plus si c'est eux ou la HAS,
18:31 ou l'Académie de médecine,
18:33 on n'est pas pour l'obligation du tout vaccinale,
18:36 on n'est pas pour la généralisation aux enfants.
18:39 Ils ont des doutes,
18:41 mais le pouvoir décide, ça sera comme ça.
18:43 Et c'est justifié par la science.
18:44 Alors que non, si vous allez chercher,
18:46 moi, ce que j'ai fait, je n'ai pas de laboratoire,
18:48 je travaille chez moi avec mon ordinateur,
18:49 j'ai juste repris les publications officielles,
18:52 les publications scientifiques dans les revues internationales,
18:54 les documents officiels,
18:56 et j'ai dit voilà ce qu'il y a dedans, c'est tout.
18:58 C'est tout, je n'ai rien fait d'autre.
19:00 Tout est vérifiable.
19:01 - On va continuer à vérifier tout cela avec Hélène Banoun,
19:04 et son livre "La science face au pouvoir".
19:06 - Et avec vous, bien sûr, comme tous les jours,
19:08 0 826 300 300,
19:10 on répondra à toutes vos questions et vos interrogations.
19:13 0 826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
19:16 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
19:20 midi 14h, André Bercoff.
19:24 - Ici Sud Radio.
19:27 Les Français parlent au français.
19:32 Les carottes sont cuites.
19:34 Les carottes sont cuites.
19:37 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
19:40 - Avec Hélène Banoun, "La science face au pouvoir",
19:43 Hélène Banoun, quand même,
19:45 il y a quelque chose qui...
19:46 Enfin, moi, on a été quand même beaucoup à être effrappés
19:49 par plusieurs choses,
19:50 quelle que soit notre position sur les vaccins,
19:53 sur leur légitimité ou pas,
19:55 c'est qu'on a vu quand même qu'il y a eu,
19:57 et vous le savez, à part quelques personnes,
20:00 et à qui je donne la parole volontiers,
20:03 parce que vive le pluralisme, et au contraire,
20:06 mais on a vu quand même quelque chose qui s'est formé.
20:09 Alors, est-ce que c'est la peur ?
20:11 Depuis cette gestion du Covid, restons là-dessus,
20:13 ça fait 4 ans maintenant,
20:14 et ça fait 4 ans que vous travaillez là-dessus,
20:16 vous avez sorti ce livre.
20:18 Là, qu'est-ce qui fait que quand même,
20:21 que là, l'écrasante,
20:24 ou en tout cas la grande majorité des médecins,
20:27 des... je ne parle pas des soignants
20:29 qui refusaient d'être vaccinés,
20:31 qui ont été effectivement laissés sur le carreau sans rien,
20:35 on en a beaucoup parlé de cela,
20:37 mais ce que je veux dire, c'est qu'au-delà,
20:39 qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné,
20:41 on a dit aux gens, effectivement,
20:43 les gens n'ont pas le temps peut-être de regarder ces rapports,
20:46 mais comment il se fait, donc je ne parle pas d'eux,
20:48 mais je parle de gens qui auraient,
20:50 je ne dirais pas l'obligation,
20:52 mais quand même peut-être le professionnalisme,
20:54 d'aller voir ce qui se passe,
20:56 et qui se sont tûts, et qui n'ont rien dit,
20:58 et qui ont continué comme si de rien n'était,
21:00 et qui ont pratiquement accepté,
21:02 pour aujourd'hui dire "oui, c'est peut-être pas ça qu'on voulait faire",
21:05 d'accepter toutes les mesures qui ont été prises depuis 3 ans.
21:09 Alors, comme vous le dites, les gens n'ont pas forcément le temps,
21:11 moi j'ai passé énormément de temps,
21:13 moi je suis à la retraite, et puis ça me passionne,
21:15 j'ai été touché par la virologie, l'immunologie,
21:17 l'évolution biologique, donc j'avais déjà commencé à travailler dessus,
21:20 donc j'étais prête à continuer,
21:22 mais c'est énormément de temps d'investissement,
21:24 et puis de lire des rapports, c'est vraiment très très ennuyeux,
21:27 c'est vraiment, vraiment...
21:29 - Il faut le rappeler, c'est un travail...
21:31 - Et d'ailleurs quand j'ai lu les rapports de la FDA sur les vaccins,
21:35 à l'été 2021,
21:37 j'ai fini par les lire, mais je me suis dit "oh mais enfin,
21:39 tout le monde a dû les lire",
21:41 et en fait je me suis aperçue que non,
21:43 je me suis aperçue que dedans on voyait déjà le problème,
21:45 et quand je l'ai dit, on m'a traité de folle,
21:47 on m'a dit "mais non, il y a 40 gars de la FDA
21:49 qui ont lu ces rapports, et c'est pas possible",
21:51 ben si, c'est possible,
21:53 soit ils ont dit "ok, sans sourciller",
21:55 soit ils ont démissionné, il y a eu beaucoup de démissions.
21:57 - La FDA c'est quoi ?
21:59 - La Food and Drug Administration,
22:01 l'agence de santé américaine,
22:03 qui recommande les...
22:05 - En fait, je vous dis que c'est intéressant,
22:07 parce que ça on ne l'a pas tellement dit,
22:09 que dans les rapports, y compris l'agence de santé,
22:11 il y avait beaucoup de restrictions,
22:13 en tout cas beaucoup de doutes,
22:15 et beaucoup d'interrogations.
22:17 - Alors pas vraiment des doutes, mais quand on regarde les chiffres,
22:19 par exemple sur les essais Pfizer,
22:21 on voit qu'il y a un problème,
22:23 juste après les vaccins,
22:25 les injections, qu'il y a une facilitation de l'infection,
22:27 on le voit, il faut un peu regarder les chiffres,
22:29 on voit qu'il y a une manipulation
22:31 des chiffres,
22:33 ils ont cherché à cacher le fait que
22:35 tout le monde sait d'ailleurs, tout le monde l'a remarqué,
22:37 que beaucoup de personnes,
22:39 juste après l'injection, ont fait des Covid.
22:41 C'est une facilitation, c'était connu
22:43 avant la crise du Covid-19,
22:45 dès mars 2020,
22:47 tous les experts ont dit "attention ces vaccins,
22:49 ça provoque la facilitation".
22:51 - Mais on disait que ça empêchait et la transmission
22:53 et la contamination.
22:55 - On l'a dit après, une fois que la dorsal s'est installée,
22:57 mais les experts officiels le disaient,
22:59 attention, ils ont tous publié là-dessus,
23:01 et après ils l'ont oublié, je ne sais pas si vous avez lu
23:03 1984, c'est la double pensée, on oublie ce qu'on sait.
23:05 Moi j'ai eu en face de moi
23:07 des scientifiques de très haut niveau
23:09 qui m'avaient fait ces remarques
23:11 "attention, attention" en début 2020,
23:13 et qui ensuite étaient complètement
23:15 favorables aux vaccins, qui l'avaient oublié.
23:17 J'ai vu ce phénomène-là se produire,
23:19 donc il y a ça aussi.
23:21 - Et alors justement,
23:23 de ce point de vue-là, encore une fois,
23:25 comment vous expliquez
23:27 qu'il y a quand même
23:29 énormément de médecins qui font très bien leur boulot,
23:31 qui sont passionnés,
23:33 est-ce que c'est la manière,
23:35 on en parlait hors antenne,
23:37 est-ce que c'est la formation aujourd'hui, c'est quoi ?
23:39 Qu'est-ce qui fait quand même qu'il y a eu
23:41 ce consensus, ou cette
23:43 acceptation, ou ce consentement,
23:45 je dirais,
23:47 on parle du consentement libre et éclairé
23:49 aux soins,
23:51 mais ce consentement était-il
23:53 libre, était-il éclairé,
23:55 ou les deux, ou pas ? - Il y a eu beaucoup de facteurs,
23:57 il y a eu, comme vous le disiez tout à l'heure,
23:59 la peur, c'est-à-dire on a quand même fait beaucoup peur aux gens,
24:01 même des médecins qui ont eu peur,
24:03 peut-être ils ont eu peur de se soigner,
24:05 parce qu'ils pensaient que c'était une maladie très dangereuse,
24:07 il y a eu la peur, il y a eu
24:09 les études de médecine, maintenant on sait quand même que
24:11 c'est des QCM,
24:13 on ne demande pas de rédiger, on n'en demande pas tellement de réfléchir,
24:15 - C'est quoi le QCM ? - C'est des questions
24:17 à choix multiples, c'est-à-dire
24:19 on pose une question, il faut cocher des croix,
24:21 c'est tout pour les examens,
24:23 donc ça n'incite pas à la réflexion, ça incite un peu
24:25 à un comportement automatique,
24:27 et puis il y a aussi le fait que les médecins sont vraiment
24:29 soumis à tout un tas
24:31 d'injonctions, d'incitations financières
24:33 ou d'amendes,
24:35 il faut qu'ils respectent des objectifs de santé,
24:37 ils ont des incitations financières,
24:39 s'ils ne les respectent pas, ils ont des amendes,
24:41 ils sont contraints,
24:43 ils n'ont pas le libre choix
24:45 thérapeutique, finalement.
24:47 - En fait, on est libre quand on pense à retraite.
24:49 - Voilà, il y a
24:51 beaucoup de médecins,
24:53 moi je suis à la retraite, mais il y a beaucoup de médecins qui ont soigné
24:55 à la retraite, justement, qui ont soigné la Covid,
24:57 et qui n'ont pas obéi à cette injonction,
24:59 il faut quand même rappeler que c'est la première maladie au monde
25:01 pour laquelle le pouvoir décide qu'on ne va pas soigner
25:03 les gens. - C'est la première fois,
25:05 c'est une première ? - Moi, je n'ai jamais entendu parler
25:07 d'interdiction de soigner, même
25:09 à l'époque des grandes pestes,
25:11 c'est une autre époque, mais les médecins
25:13 prenaient le risque d'aller soigner les gens,
25:15 même s'ils risquaient d'en mourir.
25:17 Mais là, on a dit non, on ne soigne pas les gens, on les laisse à la maison,
25:19 jusqu'à ce qu'ils soient en train d'agoniser,
25:21 de ne plus pouvoir respirer, là on les envoie en réanimation.
25:23 En réanimation, on ne soigne pas les gens.
25:25 - Si vous êtes en zone olyprale, et si ça ne va pas,
25:27 si vraiment vous êtes dans un état à plus de 15.
25:29 - Voilà, et en réanimation, on ne soigne pas les gens,
25:31 on essaye de les maintenir en vie pour qu'ils passent le cap,
25:33 mais ce n'est pas des soins, ça.
25:35 Les soins, c'est en précoce, comme l'ont dit tous les grands médecins
25:37 qui ont eu le courage de soigner,
25:39 et que vous avez d'ailleurs reçu.
25:41 - Et Hélène Banoune, en fait,
25:43 ce biopouvoir, cette biopolitique,
25:45 dont parlait Michel Foucault,
25:47 mais parlons du biopouvoir,
25:49 il est très solidement installé aujourd'hui,
25:51 d'après ce que vous... - Voilà, je pense
25:53 qu'il est vraiment solidement installé,
25:55 parce qu'il y a toute cette idéologie scientiste
25:57 qui pousse à la vaccination, et puis
25:59 ces profits énormes
26:01 qu'ont fait les laboratoires,
26:03 du fait qu'ils sont de toute façon
26:05 exemptés de toute indemnisation
26:07 de responsabilité financière.
26:09 - Sur les états, s'il y a des problèmes...
26:11 - Voilà, et puis donc,
26:13 si vous voulez, du coup, avec ces
26:15 profits énormes, ils arrivent à
26:17 arroser un peu tout le monde. On sait que maintenant,
26:19 les médias appartiennent à des grands groupes,
26:21 industriels, ils sont très liés,
26:23 les laboratoires sont très liés entre eux, et puis ils sont très liés
26:25 aussi aux GAFAM,
26:27 enfin aux grands groupes
26:29 internet, il y a des participations croisées,
26:31 tout ça est très lié. - BlackRock et Vanguard.
26:33 - Voilà, tout ça est très lié,
26:35 c'est des pouvoirs financiers énormes,
26:37 par rapport aux dettes des états et tout, donc
26:39 voilà, c'est...
26:41 c'est un pouvoir énorme. - Alors, ce que vous
26:43 faites, vous, c'est le pot de terre contre le pot de fer ?
26:45 - Ben oui, mais je ne suis pas toute seule, heureusement,
26:47 on est nombreux, et puis ce qu'il faut
26:49 souvenir, c'est la force du collectif.
26:51 Moi, on me dit "mais comment auraient pu
26:53 résister les soignants
26:55 à l'obligation ?" Mais je dis "mais attendez, vous vous rendez
26:57 compte que si au mois d'août 2021,
26:59 au lieu qu'il y ait 80%
27:01 des soignants vaccinés, c'était pas obligatoire
27:03 à l'époque, s'il n'y avait eu que 20%, mais ils n'auraient jamais
27:05 pu imposer l'obligation, parce qu'on ne pouvait
27:07 pas mettre 80% des soignants en dehors
27:09 du système de santé, voilà.
27:11 Et donc, je ne sais pas si vous savez, mais
27:13 à la rentrée 2023, il était question,
27:15 quelques mois avant, de rendre le garde-asile
27:17 obligatoire pour les enfants de 12 ans.
27:19 Ça n'a pas été fait, parce qu'en fait, la réaction
27:21 du public a été que
27:23 ça ne marcherait pas, et en fait,
27:25 la campagne n'a pas fonctionné. Donc, quand les gens
27:27 sont opposés, le pouvoir ne peut pas
27:29 imposer une obligation quand une majorité de la population
27:31 est opposée. Donc, il faut
27:33 penser au pouvoir du collectif.
27:35 - C'est ça, manifester son opposition
27:37 et la faire sentir, quoi. - Voilà.
27:39 - Et effectivement,
27:41 aujourd'hui, on va recevoir, on va prendre
27:43 des auditeurs, je crois que nous avons
27:45 un auditeur, d'ailleurs, qui s'épanouit. - Oui, qui nous appelle depuis
27:47 Clermont-Ferrand, c'est Alric. Bonjour, Alric.
27:49 - Bonjour, Alric. - Bonjour.
27:51 Bonjour, André et bonjour, Hélène.
27:53 - On vous écoute, Alric. - Merci.
27:55 Merci de prendre l'appel.
27:57 Bonne année à vous et à vos équipes.
27:59 - Merci. - Moi, je voudrais revenir sur le début du débat.
28:01 Puis, d'après
28:03 ce que j'ai cru comprendre,
28:05 les chercheurs
28:07 ou les financements publics,
28:13 j'ai cru comprendre que
28:15 c'est le gouvernement qui orientait les
28:17 recherches et non pas
28:19 les chercheurs qui faisaient,
28:21 qui "choisissaient"
28:23 les voies.
28:25 Et donc, je trouve ça
28:27 hallucinant, sachant que
28:29 ce sont des professionnels
28:31 de la santé au service de la
28:33 santé publique, et pourquoi ce paradoxe
28:35 entre on reçoit des financements publics, mais
28:37 on ne peut pas choisir la ligne directrice
28:39 en tant que... - Compris, Alric.
28:41 - Oui, bonne question.
28:43 Est-ce que c'est le gouvernement, quand il finance,
28:45 il oriente la recherche ou pas ?
28:47 - Alors, moi, je ne suis pas à l'intérieur.
28:49 Ça fait au siècle dernier.
28:51 Je sais qu'actuellement,
28:53 ils doivent remplir des dossiers ANR,
28:55 Agence Nationale de la Recherche, pour justifier
28:57 leur recherche, pour montrer les objectifs,
28:59 expliquer leur projet.
29:03 Et c'est cette agence nationale qui...
29:05 - Mais qui les y ont pu
29:07 - Je n'ai pas exploré
29:09 en finesse,
29:11 ce domaine, mais je pense que
29:13 cette agence n'est pas complètement indépendante
29:15 de l'industrie, et de la politique.
29:17 Ce n'est pas juste des chercheurs
29:19 qui n'ont pas
29:21 de lien d'intérêt qui décident.
29:23 Il y a des choix politiques, financiers,
29:25 et industriels qui sont liés
29:27 aux choix des projets de recherche.
29:29 - Alric, vous savez,
29:31 on vous a répondu,
29:33 vous avez eu la réponse. - Du coup, oui,
29:35 on comprend très clairement
29:37 que c'est quand même un dessus, je pense,
29:39 orienté. - Bah, écoutez, ça peut
29:41 être orienté, c'est clair, c'est ce que dit
29:43 Hélène Banoun, et effectivement, il y a
29:45 une intérêt. Merci Alric. - Merci Alric.
29:47 Pour votre appel, on accueille Béatrice,
29:49 qui nous appelle depuis la magnifique ville d'Annecy.
29:51 Bonjour Béatrice. - Bonjour Béatrice.
29:53 - Bonjour. Eh bien,
29:55 moi je voulais pointer, vous l'avez fait
29:57 d'ailleurs au dernier moment,
29:59 la responsabilité individuelle
30:01 des médecins,
30:03 dont vous l'avez très bien
30:05 expliqué, donc ce manque
30:07 de... le médecin a une obligation de soins
30:09 et en effet, les cabinets étaient
30:11 fermés, et du coup, je ne vais pas reprendre
30:13 votre argumentaire parce que vous avez tout bien
30:15 expliqué, mais je voulais vous dire que
30:17 j'étais en train de lire l'avis
30:19 de Flemming, celui qui est
30:21 le médecin qui a
30:23 découvert la pénicilline,
30:25 20 ans de procès,
30:27 et ce n'était pas les gouvernements, c'était
30:29 ses confrères, et je trouve
30:31 qu'il y a une férocité entre les médecins
30:33 qui croient tout savoir,
30:35 et que dès qu'il y a une découverte,
30:37 tout le monde tombe dessus,
30:39 et Flemming n'était pas le seul.
30:41 J'ai tout un livre où
30:43 des médecins ont eu des tas de procès,
30:45 ils ont fait des découvertes.
30:47 Voilà, et je trouvais que
30:49 les médecins manquaient de modestie,
30:51 et comme beaucoup de personnes,
30:53 sont lâches.
30:55 - Oui.
30:57 Vous le savez très bien, mais vous l'exprimez
30:59 quand vous le sentez, Béatrice, et c'est bien.
31:01 Je veux juste un mot quand même par rapport à cela,
31:03 Hélène Manoun, au-delà du
31:05 consentement ou du silence
31:07 des gens,
31:09 est-ce que c'est exact ?
31:11 Parce qu'on le dit souvent,
31:13 est-ce que avant
31:15 le ARN messager
31:17 et la thérapie génique,
31:19 la plupart des vaccins,
31:21 par rapport à ce qui est légitime,
31:23 ne sortaient pas
31:25 avant 5 à 6 ans
31:27 après la découverte du vaccin ?
31:29 - Oui, il y a plusieurs années,
31:31 après je n'ai pas étudié les moyennes,
31:33 mais on a entendu,
31:35 c'est plutôt dans les 10 ans
31:37 de tests, parce qu'il faut
31:39 tester sur les animaux, là il faut rappeler
31:41 que les essais cliniques sur l'homme
31:43 ont commencé quasiment en même temps
31:45 que les essais sur les animaux, et même des fois
31:47 on commençait avant les essais sur les animaux.
31:49 On teste sur les animaux, ensuite on fait des phases 1,
31:51 phase 2, phase 3, et tout ça, ça a été condensé
31:53 en même pas un an.
31:55 - On n'était même pas à la phase 3 d'ailleurs.
31:57 - On était à la phase 3,
31:59 mais on est toujours dans la phase 3,
32:01 les phases 1 et 2 ont été concomitantes,
32:03 presque même avec la phase 3.
32:05 Il faut respecter toutes ces phases,
32:07 et ça peut prendre 10 ans ou plus.
32:09 - Et alors, cette espèce de...
32:11 Parlons-en,
32:13 parce que vous en parlez de tout ça,
32:15 vous parlez des origines du Covid,
32:17 je revois votre livre,
32:19 encore une fois que je recommande,
32:21 prenez le temps de le lire, vraiment,
32:23 parce qu'il y a eu des choses,
32:25 et au fond,
32:27 il y a eu une pléiade,
32:29 parce qu'on revient à la responsabilité de chacun
32:31 dans cette histoire, il y a eu une pléiade d'affirmations,
32:33 depuis 2 ans, 3 ans,
32:35 sur les vaccins, sur, par exemple,
32:37 les femmes enceintes, sur pourquoi
32:39 les bébés, même les bébés,
32:41 il faut même vacciner les bébés, les gosses,
32:43 alors qu'on savait, en tout cas,
32:45 disent un certain nombre de scientifiques,
32:47 que ça ne servait à rien,
32:49 que c'était plutôt après 60 ans que ça pouvait avoir
32:51 éventuellement une utilité,
32:53 et tout ça,
32:55 vous, alors, votre travail,
32:57 ça a été fait quoi ?
32:59 ça a été décidé, à votre avis,
33:01 en fonction des conflits d'intérêts,
33:03 en fonction de ce que pouvaient
33:05 les hirosphendoxes recevoir certains,
33:07 en fonction de la proximité,
33:09 ou de la complicité,
33:11 ou quoi ?
33:13 Parce que c'est ça qui paraît aberrant
33:15 aujourd'hui, c'est que personne ne se posait
33:17 des questions, jusqu'à il y a encore
33:19 quelques mois, en tout cas,
33:21 publiquement, je dirais, se poser des questions.
33:23 Alors, spécifiquement, pour inciter
33:25 à vacciner les femmes enceintes
33:27 et les enfants, il faut savoir
33:29 qu'aux Etats-Unis, lorsqu'un vaccin
33:31 est sur le calendrier vaccinal,
33:33 c'est-à-dire, c'est pas obligatoire, mais recommandé
33:35 pour les femmes enceintes ou pour les enfants,
33:37 eh bien, le fabricant
33:39 est automatiquement dédouané
33:41 de toute responsabilité.
33:43 - Ah bon ?
33:45 - Voilà.
33:47 - Automatiquement ?
33:49 - Dans cette loi, si vous voulez,
33:51 de 1986, j'ai oublié de le dire,
33:53 mais il y a cette clause-là.
33:55 Pour que le fabricant soit dédouané de responsabilité,
33:57 il faut que le vaccin soit au calendrier
33:59 des femmes enceintes et des enfants.
34:01 C'est Robert Kennedy qui l'a expliqué,
34:03 en effet, moi j'ai vérifié ça, c'est dans la loi.
34:05 Donc, c'était important pour les Etats-Unis,
34:07 et puis cette loi, elle n'est pas, évidemment,
34:09 identique en Europe, mais bon, grosso modo,
34:11 on suit un peu les Etats-Unis.
34:13 Donc, c'était important que ça soit recommandé aux enfants
34:15 et aux femmes enceintes pour rentrer dans...
34:17 - Pour que ça soit validé.
34:19 - Voilà, donc c'est ça qui est en jeu, parce qu'en effet,
34:21 quand on regarde les statistiques de tous les pays,
34:23 ça ne touche pas les enfants.
34:25 Moi j'ai d'ailleurs essayé de comprendre biologiquement
34:27 pourquoi les enfants ne sont pas atteints.
34:29 J'ai publié un article là-dessus,
34:31 sur pourquoi leur système immunitaire réagit bien,
34:33 et celui des adultes,
34:35 de certains adultes, parce qu'heureusement,
34:37 il y a beaucoup d'adultes qui ont très bien agi.
34:39 Pourquoi certains systèmes immunitaires réagissent bien ou mal,
34:41 bon, j'ai pensé à trouver un peu l'explication,
34:45 mais c'est pas simple.
34:47 - Oui, je comprends. Mais est-ce que vous êtes d'accord
34:49 avec ceux qui disent,
34:51 notamment Raoult ou Perron,
34:53 que ça peut concerner les gens aux alentours
34:55 de 70 ans et plus,
34:57 et pas les autres ?
34:59 - Je veux dire,
35:01 c'est des grands médecins qui ont soigné,
35:03 quand on regarde les statistiques aussi,
35:05 enfin le professeur Raoult a assez dit,
35:07 les gens qui mourraient, c'était des gens
35:09 en moyenne de 85 ans.
35:11 Alors évidemment, il y a des personnes fragiles
35:13 qui ont été atteintes plus jeunes,
35:15 parce qu'elles avaient des fragilités,
35:17 ou alors, il faut rappeler quand même que,
35:19 pour moi, il y a vraiment une conjonction
35:21 d'arguments qui montrent que ce virus a été fabriqué
35:23 pour anticiper, entre guillemets,
35:25 mais ça ne fonctionne pas, une pandémie,
35:27 et donc il a été fabriqué pour être très bien adapté
35:29 à l'homme. Et donc c'est un virus qui est
35:31 ennuyeux, bien qu'il soit quand même bénin pour la majorité
35:33 de la population, il peut poser des problèmes,
35:35 parce qu'il a été... - Vous dites carrément qu'il a été fabriqué ?
35:37 - Ah ben, pour moi, c'est...
35:39 Et puis bon, j'ai...
35:41 - Parce qu'on a dit qu'il a fui d'un laboratoire de Wuhan,
35:43 mais ça, on n'est pas allé jusqu'à la fabrication.
35:45 - Ah mais, il a fui, certainement,
35:47 de Wuhan ou d'ailleurs,
35:49 aux Etats-Unis, mais il a été...
35:51 C'est toute une histoire
35:53 des gains de fonction, donc
35:55 les manipulations génétiques sur les virus
35:57 pour essayer d'anticiper des pandémies,
35:59 c'est-à-dire, c'est une idée absurde
36:01 qui consiste à penser qu'on peut anticiper
36:03 l'évolution naturelle d'un virus dans son milieu naturel
36:05 en laboratoire, ce qui est absurde.
36:07 C'est d'ailleurs reconnu par certains
36:09 virologistes honnêtes, quand même, qui le disent.
36:11 Donc, il a été, si vous voulez,
36:13 dans cette idée absurde d'anticiper
36:15 les pandémies, ils essayent de voir
36:17 d'après la physiopathologie
36:19 du virus, comment on va le modifier
36:21 génétiquement pour qu'il soit
36:23 capable de devenir
36:25 un virus dangereux, pandémique
36:27 pour l'homme. Et donc,
36:29 il fabrique tellement des virus, tellement
36:31 bien adaptés que, quand il s'échappe,
36:33 parce que ça s'échappe toujours, hein,
36:35 on a beau mettre des laboratoires PK, tout ce que vous voulez,
36:37 quand il s'échappe, il provoque
36:39 des pandémies. Voilà.
36:41 Et donc, c'est quand même un virus qui est,
36:43 bien que Bénin, pour la majorité des gens,
36:45 quand il y a des symptômes, il faut le soigner.
36:47 Et toujours, maintenant. Il ne faut pas dire que c'est rien du tout.
36:49 Si vous n'avez pas de symptômes,
36:51 si vous avez juste
36:53 l'envie de vous faire tester, vous êtes positif
36:55 sans symptômes, bon, ben, vous n'êtes pas malade.
36:57 Mais si vous avez des symptômes, il faut
36:59 se faire soigner, parce que c'est un virus qui est ennuyeux.
37:01 Il a été fabriqué
37:03 pour ça. - Toujours se faire soigner,
37:05 effectivement, et pas fabriqué par des
37:07 suffureux complotistes, mais des gens qui disent, voilà,
37:09 on va améliorer les choses, et puis, l'enfer,
37:11 il peut être pavé de bonnes intentions.
37:13 C'est tout le problème. - On marque une courte pause,
37:15 et après, on reviendra avec Hélène Banoun
37:17 et avec vous au 0826 300 300.
37:19 Ne bougez pas, on revient tout de suite.
37:21 - Sud Radio Bercov,
37:23 dans tous ses États,
37:25 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
37:27 (musique)
37:29 - Ici,
37:31 Sud Radio.
37:33 (musique)
37:35 Les Français parlent au français.
37:37 Je n'aime pas
37:39 la blanquette de veau.
37:41 Je n'aime pas la blanquette
37:43 de veau. - Sud Radio Bercov,
37:45 dans tous ses États. - On retourne dans Bercov,
37:47 dans tous ses États, avec Hélène Banoun
37:49 et avec Christine, qui nous appelle depuis Paris.
37:51 Bonjour, Christine. - Bonjour, Christine.
37:53 - Oui, bonjour, André, bonjour, Hélène.
37:55 Je vous appelle
37:57 parce que je suis un petit peu énervée.
37:59 - C'est bien, allez-y.
38:01 - Parce que, si vous voulez,
38:03 il suffisait quand même d'écouter
38:05 depuis trois ans, quand même,
38:07 les professeurs Raoult,
38:09 Montagné,
38:11 Henri-Encaud,
38:13 Toubianna, des gens qui
38:15 sont spécialisés, quand même, dans ces domaines
38:17 de, comment dire,
38:19 de séquences génétiques. - D'épidémiologie
38:21 et de bactériologie, oui. - Voilà, voilà.
38:23 Pour se rendre
38:25 compte,
38:27 Axel Kahn avait dit, d'ailleurs, qu'on faisait beaucoup
38:29 de séquençages pour
38:31 travailler sur ces virus
38:33 et que ça allait forcément
38:35 un jour être mis
38:37 à l'étude, à l'expérimentation
38:39 sur une vaste...
38:41 sur un vaste sujet,
38:43 sur une vaste population. Et moi,
38:45 je trouve que
38:47 maintenant, on s'étonne, mais
38:49 franchement, il n'y a pas de quoi,
38:51 parce que c'était déjà dans l'air.
38:53 - Hélène Banoun.
38:55 - Alors, je n'ai pas bien compris la question, si c'était sur
38:57 les virus ou les vaccins...
38:59 - Non, elle s'étonne. Oui, allez-y, Christine.
39:01 - Juste parce que, si vous voulez,
39:03 le travail sur la protéine
39:05 Spike, là, ça a été
39:07 expérimenté depuis un certain temps,
39:09 là. - Voilà, ça, c'est les gains
39:11 de fonction, donc les manipulations
39:13 génétiques sur les
39:15 coronavirus. Elles ont commencé, donc,
39:17 avec Ralph Baric dans les années 1980.
39:19 À l'époque, ce n'était pas du tout des travaux
39:21 sur la protéine Spike. Ils n'avaient pas identifié
39:23 les protéines
39:25 responsables de la pathologie,
39:27 de la liaison au récepteur humain,
39:29 et tout ça.
39:31 Les premiers travaux de Ralph Baric, c'était sur
39:33 le fait que les coronavirus
39:35 du lapin leur donnaient des myocardites.
39:37 Donc, déjà, à l'époque, on savait ça. - Ah oui.
39:39 - Mais voilà, ils travaillaient là-dessus,
39:41 parce qu'ils travaillaient sur tout un tas de virus
39:43 qui étaient... - D'accord. - Alors là, au départ,
39:45 c'était surtout pour les maladies animales.
39:47 Parce que pour l'homme, c'était les coronavirus,
39:49 c'était des rhumes banals, on ne s'en occupait pas.
39:51 Voilà. Donc, ils ont travaillé dessus,
39:53 ils ont commencé à les manipuler
39:55 en laboratoire. Alors, quand vous
39:57 vous manipulez en laboratoire, même si vous
39:59 ne cherchez pas ça, vous obtenez des virus mutants.
40:01 - Des mutants. - Alors, voilà, vous les
40:03 faites... - Des variants, comment ça ?
40:05 - Voilà, vous les manipulez
40:07 sur des cellules de différents animaux.
40:09 Ils s'adaptent. Vous les mettez dans des souris,
40:11 ils s'adaptent aux souris. Donc, ils mutent, ils se modifient.
40:13 Et ce qui est étonnant, c'est que Ralph Baric,
40:15 donc, il dit naïvement,
40:17 parce que moi, je pense que c'est naïf,
40:19 il dit "c'est étonnant,
40:21 mais jusqu'au moment où j'ai commencé..."
40:23 Enfin, il ne le dit pas vraiment comme ça,
40:25 mais en fait, c'est ça qu'il dit.
40:27 "Jusqu'au moment où j'ai commencé à travailler sur les coronavirus,
40:29 on ne connaissait pas de coronavirus dangereux
40:31 pour l'homme. Et il est arrivé des choses
40:33 inouïes, c'est-à-dire qu'on a eu
40:35 en 2003 le SARS-CoV-1, qui était dangereux,
40:37 et puis encore quelque chose, encore de plus
40:39 inouï, en 2012, le MERS,
40:41 encore un coronavirus dangereux, et là, encore,
40:43 en 2019, le
40:45 SARS-CoV-2. Mais c'est inouï qu'on ait
40:47 eu autant de coronavirus dangereux
40:49 qu'il soit apparu. Lui-même le dit.
40:51 Alors que lui, il travaille sur les coronavirus,
40:53 et il n'en déduit pas,
40:55 parce qu'on peut quand même deviner ou
40:57 douter que c'est ses expériences
40:59 à lui qui ont conduit à ces virus dangereux.
41:01 - Oui, mais enfin,
41:03 c'est pas très scientifique, ça, de déduire
41:05 comme ça. - Non, mais en tout cas,
41:07 aucune preuve pour le
41:09 SARS-CoV-1 et le MERS,
41:11 mais lui, il dit que c'est quand même inouï. Par contre, pour le SARS-CoV-2,
41:13 il y a une multitude
41:15 de preuves. Tout est publié,
41:17 tous les travaux de gain de fonction,
41:19 on voit dans le temps,
41:21 ça s'affine.
41:23 Après, on sait comment
41:25 il peut fabriquer maintenant des virus par génétique
41:27 inverse, par synthèse, carrément.
41:29 Quand ils ont identifié les caractéristiques
41:31 moléculaires qui les font... - Oui, il peut le fabriquer,
41:33 bien sûr. - Voilà, qui les font
41:35 être très adaptés à l'homme, et bien il les fabrique.
41:37 - Et alors, ce bio-pouvoir,
41:39 il est là pour rester, Hélène Manoun ?
41:41 - Ça dépend de nous !
41:43 C'est pour ça que j'ai écrit ce livre, c'est pour que les gens
41:45 comprennent ce qui se passe. Moi, j'ai
41:47 compris en étudiant, parce que je n'avais pas
41:49 tout ce que je vous raconte là, j'en avais pas
41:51 du tout idée en 2020.
41:53 Et donc, j'essaye de faire passer ce que j'ai compris.
41:55 Après, c'est critiquable. Hier,
41:57 j'ai présenté mon livre, il y a eu un débat, parce que
41:59 ça, je l'ai expliqué, les gens m'ont dit
42:01 "Mais non, mais non, c'est des criminels,
42:03 ils ont une intention malveillante." Je leur dis "Bah non,
42:05 pour moi, l'État, il n'est ni bienveillant, ni
42:07 malveillant." Non.
42:09 Et c'est pas à moi d'en juger, je suis pas
42:11 la justice. Voilà. - Mais bravo, justement.
42:13 Vous ne faites pas le procès comme on
42:15 faisait les procès aux autres, en disant
42:17 que vous êtes des traîtres à la nation.
42:19 Vous gardez un peu votre
42:21 honnêteté intellectuelle. Important. Merci
42:23 Hélène Banoum. - Merci beaucoup. - Hélène Banoum, La Science
42:25 face au pouvoir, aux éditions Thalma, merci
42:27 d'avoir été avec nous. Et avant de rendre l'antenne,
42:29 on tenait à vous remercier au nom de
42:31 toute l'équipe de Sud Radio, puisque
42:33 Sud Radio enregistre une croissance
42:35 exceptionnelle sur les environnements digitaux,
42:37 +62% d'écoutes
42:39 au mois de décembre par rapport à l'année dernière.
42:41 Chaque mois, vous êtes plus de 2 millions
42:43 à nous écouter sur Sud Radio, sur
42:45 l'appli Sud Radio et Sud Radio.fr,
42:47 l'application, sur Youtube,
42:49 sur Facebook. Merci à tous de
42:51 nous écouter. Et puis on vous rappelle que dès le 29
42:53 janvier, Sud Radio sera disponible sur
42:55 la FM dans les environnements
42:57 dans les... Pardon, dans la région
42:59 de Lyon. Merci à tous de nous
43:01 avoir suivis. Tout de suite, c'est Brigitte Lahaye sur Sud Radio.
43:03 A demain.
43:05 [Musique]
43:07 Je tenais à vous remercier pour votre émission
43:09 parce qu'elle permet à des citoyens comme moi de
43:11 pouvoir s'exprimer et d'avoir des voix
43:13 un peu dissonantes.
43:15 Sud Radio, parlons vrai.