• il y a 11 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il s'intéresse à Thierry Henry et sa dépression.

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Transcription
00:00 La dépression Thierry Henry a pris la parole cette semaine, il s'est confié sur son enfance et sa dépression tout au long de sa carrière de footballeur.
00:07 "À mon enfance je n'ai pas eu d'affection", dit-il, "j'ai été programmé pour réussir".
00:12 Il me parlait toujours de ce que j'avais raté, mal fait, je pleurais quasiment tous les jours.
00:17 Sans doute parle-t-il de son père, la première chose que mon père a déclaré, il m'a tenu en l'air,
00:22 c'est ce que mon oncle et ma tante m'ont raconté, il a dit "ce bébé sera un excellent joueur de football".
00:27 C'est exactement ce qu'il a dit la suite, c'est que j'étais programmé pour réussir, j'avais peut-être cinq ou six ans,
00:34 juste pour frapper dans un ballon et à partir de là ça a toujours été une mission,
00:39 j'étais en mission pour réaliser son rêve, pour lui plaire, ce n'était absolument pas mon choix.
00:43 C'est terrible parce qu'il y a beaucoup d'enfants, alors lui il est footballeur mais on peut être fils de pianiste, fils de que sais-je,
00:49 et de vouloir être dans le désir de son père.
00:53 - Ou de sa mère aussi parfois. - Ou de sa mère, vous avez parfaitement raison.
00:57 Laurent est avec nous, bonjour Laurent, vous êtes président d'un club de foot amateur,
01:01 et peut-être êtes-vous confronté à ses parents qui pensent que leur fils doit devenir Mbappé ?
01:07 - Oui, bonjour Pascal, bonjour à toute l'équipe d'Europe 1, je vous souhaite déjà tout d'abord une bonne année, une bonne santé surtout.
01:13 - Merci, c'est très gentil.
01:15 - Alors oui, effectivement je suis président d'un club de foot depuis quatre ans,
01:21 et j'ai eu un cas récemment, c'est-à-dire il y a deux ans,
01:27 vous savez que je suis à côté de Sochaux, donc le centre de formation,
01:31 et j'avais un jeune qui a commencé en basse catégorie, donc vraiment la plus basse, donc les U7,
01:38 donc il était très très bon, déjà U7, U9, enfin il montait dans toutes les catégories,
01:44 et il est parti à l'âge de 13 ans au FC Sochaux, donc au centre de formation,
01:48 parce qu'il le méritait, et on a eu le cas où le papa a été pris avec son enfant,
01:59 donc du coup il était vraiment à part, c'est-à-dire que le papa,
02:04 c'était lui qui donnait les consignes à son propre enfant,
02:10 qu'il le rouspétait quand c'était pas bien sur le terrain, quand il était pas bon, quand il était bon,
02:15 au vestiaire, fin de match, il partait, donc le papa ne nous disait rien,
02:22 on n'a jamais eu trop de discussion avec le papa,
02:25 donc on savait effectivement son nom de famille et qu'il était chef d'entreprise,
02:29 mais voilà, son désir était que son enfant soit professionnel dans les années futures.
02:37 - Alors j'entends bien, d'abord là ça touche le football,
02:40 mais il faudrait peut-être parler avec un MC d'ailleurs, mais c'est très classique,
02:43 il y a des parents qui imaginent la vie de leurs enfants,
02:47 qui les écoutent pas forcément, ils écoutent pas le désir de leurs enfants,
02:50 ils plaquent leur volonté pour plein de raisons,
02:53 c'est vrai dans la vie professionnelle, mais ça peut être aussi vrai dans la vie personnelle,
02:58 c'est-à-dire qu'il y a des parents qui imposent, ou qui imposaient,
03:01 je pense que ça se fait moins aujourd'hui, un mariage dans certains milieux,
03:07 bien sûr, et qu'à ce moment-là, vers 40 ou 45 ans,
03:12 ça peut être une déflagration lorsque celui qui n'est plus élu,
03:16 un jeune homme ou une jeune femme, revisite son enfance.
03:21 Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
03:23 - Alors, je sais pas en fait s'il y a vraiment grand-chose,
03:29 parce qu'en fait, quand on est enfant, on est proche des parents,
03:35 et on va écouter soit le papa, soit la maman,
03:38 qui a vraiment ça en tête en disant "mon enfant sera professionnel",
03:43 et cet enfant-là, ce qui m'a marqué, et qui me marque encore,
03:47 je vous dis, il y a deux ans de cette histoire-là,
03:49 c'est que cet enfant, on avait l'impression qu'il était triste,
03:55 et que tout était coupé en fait, parce que cet enfant-là,
03:58 il a commencé en catégorie basse, donc U7,
04:01 et il avait tous ses camarades de classe qui venaient jouer dans le même club.
04:06 Donc ils étaient vraiment très très proches,
04:08 et en fait, plus les années passaient, et plus son papa faisait le forcing
04:12 pour qu'il soit vraiment professionnel,
04:15 ben le retirait un petit peu de ce monde d'enfant.
04:19 - C'était en quelle année ça ?
04:21 - Ah je vous parle de ça, on est en 2024, donc c'était en 2021.
04:25 - Et alors cet enfant, il est où aujourd'hui ?
04:29 - Il est au S.A. Chauchemire.
04:31 Ce qui est terrible aussi, c'est que si le père de Thierry Henry,
04:36 peut-être dira-t-il, mais j'ai réussi, mon fils devrait me remercier,
04:39 c'est grâce à moi qu'il est devenu le footballeur qu'il était.
04:42 C'est pour ça que c'est compliqué.
04:44 - Mais est-ce que Thierry Henry voulait être footballeur à la base ?
04:47 Ou est-ce qu'il n'a pas fait pour son père ?
04:48 - C'est ce qu'il dit, il dit "c'était pas mon choix moi je trouve".
04:51 Je répète ce que dit Thierry Henry.
04:53 - "Quand il m'a pris dans ses bras, mon père a dit
04:56 "ce bébé sera un excellent joueur de football".
04:59 À partir de là, j'ai été programmé pour réussir.
05:03 Tout au long de ma carrière, depuis ma naissance même,
05:05 j'ai dû être en dépression.
05:07 Est-ce que je le savais ? Non.
05:09 Ai-je fait quelque chose pour changer cela ? Bien sûr que non.
05:12 Mais je me suis adapté et j'ai marché.
05:15 Peu importe d'où tu viens, peu importe ce que tu fais,
05:17 peu importe ton métier, tu dois marcher.
05:21 - Vous vous rendez compte la force de ce que dit Thierry Henry ?
05:23 - J'ai été en dépression toute ma carrière.
05:27 J'ai même du mal moi à comprendre comment on peut être en dépression
05:32 et un sportif de haut niveau.
05:34 Je voudrais vraiment...
05:35 Ce sont les mots de Thierry Henry, mais je ne sais pas si
05:38 sur le plan médical, parce que la dépression c'est
05:41 un diagnostic très précis quand même.
05:44 Tu prends des médicaments pour lutter contre la dépression.
05:48 Donc je trouve que ce sujet est évidemment passionnant.
05:50 Mais je salue d'ailleurs Fabien Lequeuvre qui nous écoute.
05:54 Il cite Céline Dion.
05:56 C'est la même chose.
05:57 La mère de Céline Dion, elle voulait que sa fille soit ce qu'elle est devenue.
06:02 Michel Thor, pourquoi pas ?
06:05 Sardou aussi, qui était un enfant de vedette.
06:08 Ils ont été programmés.
06:10 Alors je ne sais pas si dans vos vies, vous avez été programmé,
06:14 Monsieur Boubouk, pour être un Boubouk ?
06:16 - Non, c'est difficile.
06:17 - C'est le hasard.
06:20 - Mon père ne m'a jamais dit que j'aurais voulu être Boubouk,
06:23 donc il faut que tu le sois.
06:25 - Parce qu'effectivement, parfois l'enfant répare la cicatrice,
06:31 la blessure plus exactement du père.
06:33 Et ça, ce n'est pas bon.
06:35 Bien évidemment, par exemple, votre père avait froid vous-même.
06:39 - C'est la raison pour laquelle je suis surcouvert.
06:41 - Non, mais là, pourquoi vous êtes...
06:42 - Non, parce que non, ne partez pas là-dedans.
06:43 Non, mais j'ai très froid dans ce studio.
06:45 - Pourquoi il y a un chauffage d'un point à l'autre ?
06:47 - Mais ce n'est pas grotesque.
06:48 Je suis meilleur quand j'ai chaud.
06:49 - Alors je mets une veste.
06:50 - Pourquoi vous dormez la fenêtre ouverte ?
06:52 - Vous nous expliquez que vous dormez la fenêtre ouverte.
06:57 - Je suis comme vous, je suis un homme de paradoxe.
06:59 - Non, mais là, vous faites ça pour faire l'intéressant.
07:03 - Alors, je vais vous dire une chose, pas du tout.
07:05 Je n'ai pas besoin de ça.
07:06 Je mets une veste par conviction.
07:07 - Qu'est-ce qui se passe ce soir ? C'est vendredi.
07:09 - Ah bon, comme ça, pas de transition, on y va.
07:12 - Qu'est-ce qui se passe ?
07:13 - Rien de spécial.
07:14 Ce week-end, franchement, rien de bien flamboyant.
07:18 - Mais là, ce soir, il y a quoi ? Il y a un rendez-vous, un dîner ?
07:20 - Non, j'aimerais bien, elle est repartie.
07:22 Celle avec qui j'ai dîné, elle est repartie.
07:24 Elle est repartie aux Pays-Bas.
07:26 - Elle est repartie aux Pays-Bas ?
07:28 - Elle était de passage.
07:30 - Mais elle est des Pays-Bas ?
07:31 - Non, elle n'est pas des Pays-Bas, elle est de Savoie.
07:33 - Elle est partie aux Pays-Bas.
07:34 - Elle est repartie quand ?
07:36 - Elle est repartie juste après notre dîner le lendemain.
07:38 - Et donc, il ne s'est rien passé ?
07:40 - C'est très grave ce qui s'est passé.
07:42 Elle a rejoint quelqu'un d'autre.
07:44 Elle m'a dit "on se voit demain sans faute".
07:46 Et quand je l'ai appelée, elle était en train de regarder une série
07:48 dans le lit avec un ami.
07:50 J'ai compris.
07:52 - Je pense que tout le monde aurait compris.
07:54 - J'ai compris un petit peu où elle voulait en venir.
07:56 - Et ce week-end, alors,
07:58 vous n'essayez pas de rattraper l'affaire ?
08:00 - Rattraper ? Non, je ne vais pas aller aux Pays-Bas.
08:02 - Non, mais vous pouvez peut-être
08:04 entamer une discussion avec quelqu'un ?
08:06 - Bah oui, il faut que je trouve la personne.
08:08 - Présentez-moi quelqu'un !
08:10 - Je veux bien.
08:12 J'ai quelques personnes à vous présenter.
08:14 - Soyez mon entremetteur.
08:16 - 12h42.
08:18 - Le top jeu européen.
08:20 - Et il faut jouer maintenant.
08:22 Vous l'avez reconnu, le top jeu européen.
08:24 Pour tenter de remporter l'iPhone 15.
08:26 Si vous le gagnez, en plus, vous pourrez choisir sa couleur.
08:28 Allez-y, il ne vous reste que 15 minutes
08:30 pour vous inscrire. Et c'est le dernier jour
08:32 pour jouer. Vous envoyez maintenant votre SMS
08:34 iPhone 073921
08:36 au 73921. C'est 3 fois 75 centimes d'euros
08:38 plus le coût du SMS.
08:40 Bonne chance !
08:42 - Europain.
08:44 Pascal Praud.
08:46 - Ah, Jordi !
08:48 - Jordi, ça a l'effet
08:50 beaucoup causé. Parce que là, t'es vraiment
08:52 dans le désir de tes parents. Un bébé à 2-3 ans
08:54 qui devient une star mondiale.
08:56 C'est un peu too much.
08:58 Je salue Florian Carasumayan qui, lui,
09:00 fait l'exact contraire de vous.
09:02 Puisqu'il se déshabille dans la régie.
09:04 - Il est visible, c'est pectoral.
09:06 - Je vous assure, je m'inquiète
09:08 beaucoup de... Je ne sais pas ce que vous en pensez.
09:10 - Ça c'est une équipe...
09:12 - Entre DJ Fab et Oli.
09:14 - En fait, la seule qui est à peu près normale,
09:16 je trouve, c'est vous.
09:18 - Les radars humains, on parle de très loin alors.
09:20 - Moi, je ne me mets pas dans les gens
09:22 tout à fait normaux.
09:24 DJ Fab, je ne lui en parle plus.
09:26 - C'est le pire. - C'est le pire ?
09:28 - Oui. - C'est le pire.
09:30 - M. Carasumayan, bon...
09:32 Il parle une fois... Il a dit trois mots
09:34 dans la semaine, si vous voulez.
09:36 Il est en dépression chronique.
09:38 Je ne sais pas ce que son père voulait faire de lui,
09:40 mais manifestement, il est en très bonne
09:42 pression chronique.
09:44 Et M. Boubouk, il a
09:46 un passe-montagne dans le studio.
09:48 Mathieu est avec nous
09:50 pour parler de ce sujet
09:52 qui nous intéresse beaucoup,
09:54 être dans le désir. On était avec Laurent
09:56 tout de suite, qui est président d'un club de foot,
09:58 qui nous racontait combien un père influençait
10:00 la vie sportive de son fils.
10:02 Mathieu, bonjour.
10:04 - Bonjour tout le monde, et tous mes vœux.
10:06 - C'est gentil. Vous...
10:08 Vous avez...
10:10 - Il a vécu ça avec un ami d'enfance. - Exactement.
10:12 - Oui, alors...
10:14 Ce domaine-là, je le connais, on va dire,
10:16 indirectement, parce que ça ne me concernait pas moi.
10:18 Donc là,
10:20 ce que je peux dire, c'est qu'au jour d'aujourd'hui,
10:22 à l'heure actuelle, dans nos années à aujourd'hui,
10:24 c'est que oui, on peut voir sur le bord des terrains
10:26 des parents qui sont
10:28 totalement, en fait,
10:30 annihilés par l'espoir des enfants
10:32 de les voir percer. On le voit clairement.
10:34 C'est-à-dire que c'est limite,
10:36 il faut qu'ils soient professionnels, tout petits.
10:38 Il faut qu'ils réussissent tout.
10:40 Ça, on le voit quotidiennement sur les terrains.
10:42 Et après,
10:44 comme je disais à Olivier, à Lacaille,
10:46 c'est qu'il a expliqué le sujet. C'est-à-dire que
10:48 moi, je l'ai connu directement parce que j'ai
10:50 un de mes meilleurs amis qui a fait du foot
10:52 à très haut niveau, juste avant
10:54 d'être professionnel. Et il nous disait qu'en fait,
10:56 il faut le voir différemment aussi, c'est que
10:58 c'est très dur en étant
11:00 aussi, voilà, un joueur de foot.
11:02 Parce qu'on croit que c'est la gloire
11:04 tout ça, mais en fait, psychologiquement aussi,
11:06 c'est très très dur parce qu'on
11:08 les force, il nous le disait,
11:10 on nous forme à être gagnants
11:12 tout le temps. - Oui, c'est le principe de la compétition.
11:14 - Et on ne le voit pas
11:16 comme ça, nous, expérimentalement.
11:18 Parce qu'on a tous envie d'être, un jour, je sais pas,
11:20 chanteur ou joueur de foot, n'importe quoi,
11:22 pour réussir. Mais en fait, c'est une pression
11:24 mentale qui est énorme. - Alors, ça
11:26 dépend d'ailleurs, parce que je pense
11:28 que chanteurs, ce qui est vrai pour connaître
11:30 bien le milieu du sport,
11:32 c'est que c'est une compétition XXL.
11:34 C'est-à-dire que dans un centre de formation, c'est la
11:36 guerre. À 12 ans, vous en virez
11:38 à la fin de l'année, je ne sais combien. À 13 ans, vous en virez
11:40 je ne sais combien. À 14, vous en virez, je
11:42 ne sais combien. Et votre adversaire, il est dans
11:44 le vestiaire. Donc c'est lui qu'il faut tuer.
11:46 C'est pour ça que les sportifs, parfois,
11:48 de haut niveau, ont des mentales particuliers.
11:50 C'est pas forcément les gens les plus
11:52 sympathiques du monde, mais ils ne sont pas
11:54 élevés pour ça.
11:56 Ils sont obsessionnels.
11:58 Et en fait,
12:00 ne réussissent que les obsessionnels.
12:02 C'est-à-dire que des gens qui pensent à
12:04 100 ou 150%
12:06 à ça. Et c'est vrai qu'à côté, il n'y a pas
12:08 grand-chose. Nadal, après
12:10 une victoire,
12:12 une victoire, entendez-vous bien,
12:14 à Monaco, parce qu'il n'était
12:16 pas content de son match, quoi qu'il ait gagné,
12:18 quoi qu'il ait gagné, faisait un entraînement.
12:20 Et un nouvel entraînement. Ce sont
12:22 des perfectionnés. Je parle du très haut
12:24 niveau, là. - Renato, pareil.
12:26 - Voilà. Alors, parfois, il y a évidemment
12:28 des gens comme Neymar qui font n'importe quoi,
12:30 mais ils ne sont pas allés au bout de leur potentiel.
12:32 Parce qu'il avait un potentiel exceptionnel
12:34 et puis il le gère n'importe comment.
12:36 Mais
12:38 le sportif
12:40 de haut niveau, et j'ai envie de dire souvent
12:42 les très très très grandes réussites,
12:44 être président de la République,
12:46 être un chef d'entreprise hors normes,
12:48 souvent vous avez affaire à des obsessionnels,
12:50 des gens qui ne pensent qu'à ça.
12:52 Des chanteurs, des comédiens,
12:54 je parle de ceux vraiment qui sont devenus
12:56 parmi
12:58 les plus importants, souvent,
13:00 pas toujours, la règle c'est qu'il n'y a pas de règle,
13:02 mais souvent tu as affaire à des obsessionnels, Mathieu.
13:04 - Oui, c'est ça.
13:06 Quand je vous parle de l'exemple
13:08 en plus, moi c'était fin des années 90,
13:10 où le foot marchait,
13:12 déjà ça marchait bien le foot, mais
13:14 avec les années qui montent et qui montent,
13:16 l'argent est arrivé, la pression,
13:18 c'est beaucoup plus de gens qui ont développé,
13:20 donc c'était pas la même pression avant, donc j'imagine même pas
13:22 aujourd'hui les jeunes.
13:24 - Evidemment, mais c'est tout le problème
13:26 de l'éducation des enfants. Alors cela dit,
13:28 c'est vrai souvent ce qu'on dit, c'est comment élever ses enfants,
13:30 parce qu'en même temps l'exigence,
13:32 la réussite des enfants, c'est la volonté
13:34 des parents. Donc comment trouver
13:36 le juste milieu ?
13:38 - Le juste milieu, c'est pas facile.
13:40 - Comment trouver le juste milieu ?
13:42 Tu ne peux pas laisser à l'abandon tes enfants,
13:44 tu ne peux pas lui mettre la pression.
13:46 - Pas trop quand même.
13:48 - Après c'est ça la discussion. En fait, il faut évaluer
13:50 le potentiel sans doute de son enfant, ce qui n'est jamais
13:52 facile. De savoir, évaluer
13:54 également là où il
13:56 aura peut-être le plus de
13:58 plaisir à travailler, entendre
14:00 évidemment ce qu'il a envie de faire, mais
14:02 à 13, 14, 15 ans, l'enfant il te dit "bah je sais
14:04 pas quoi faire". Souvent. Vous saviez ce que
14:06 vous vouliez faire M. Boubou, à 13, 14 ans ?
14:08 - Oui, à 14, 15 ans je commençais à savoir.
14:10 - Et vous vouliez faire quoi ?
14:12 - Je voulais être animateur.
14:14 - J'en suis sûr.
14:16 (rires)
14:18 - Vous saviez ce que vous vouliez faire à 13, 14 ans ?
14:20 - À cet âge-là, je voulais être dans l'enseignement.
14:22 Voilà, c'est tout ce que je voulais faire.
14:24 - Je sais que c'est très
14:26 loin pour vous M. Fabrice, mais est-ce que vous
14:28 vous souvenez quand vous avez eu 13, 14 ans ?
14:30 - Je voulais être commentateur sportif, commenter les matchs de foot.
14:32 Et en parallèle, à 13, 14 ans,
14:34 j'étais déjà bénévole dans une radio associative.
14:36 - Non mais c'est vrai que les gens de radio, souvent,
14:38 ils ont... - C'est une obsession.
14:40 - C'est une vocation qui est née tôt.
14:42 Vous avez des enfants Mathieu ?
14:44 - Pas encore.
14:46 - Mais c'est vrai que c'est pas facile
14:48 de trouver le bon...
14:50 Et vous-même par exemple,
14:52 le père que vous aviez, il vous a
14:54 guidé sur un chemin professionnel ?
14:56 Ou même sur d'autres chemins ?
14:58 - Moi ?
15:00 - Oui. - Ah pardon.
15:02 En fait non, moi c'était un passionné
15:04 de voiture. - Mais votre père...
15:06 - Et mon père était
15:08 commercial dans toutes ces pétarosseries
15:10 mécaniques. Et il ne voulait absolument pas
15:12 que je bosse là-dedans.
15:14 Donc lui, il ne voulait pas. Alors que moi, j'étais
15:16 omnibulé, parce que quand vous dites
15:18 tout le monde ce qu'il voulait faire petit, alors moi j'avais
15:20 un truc quand j'arrivais au collège, c'est que tous les professeurs se foutaient
15:22 de moi parce que moi je disais que je voulais être pilote de formule 1.
15:24 J'étais obsessionné par ça en fait
15:26 et du coup, mon père m'a dit "non, des voitures,
15:28 tu sors des voitures." Alors que
15:30 c'était mon rêve.
15:32 - Et ça vous regrettait par exemple ?
15:34 Aujourd'hui de ne pas avoir...
15:36 - J'ai un énorme regret parce que quand j'étais petit,
15:38 j'étais très doué pour le dessin.
15:40 Et j'avais une possibilité d'aller
15:42 à l'époque, c'était pas PSA mais c'était
15:44 Peugeot Design, pour dessiner les voitures.
15:46 Et le truc c'est que je fallait monter à Paris.
15:48 Et mon père m'a dit "non,
15:50 à quel âge on va faire tout ça à Paris ?"
15:52 - Vous étiez jeune. Bon bah merci en tout cas
15:54 Mathieu et bonne année à vous.
15:56 On va marquer une pause et on va revenir et terminer
15:58 cette semaine
16:00 avec quelqu'un qu'on adore.
16:02 Salda Torey !
16:04 - Dabo !
16:06 - "Tombe la neige"
16:08 - "Tombe la neige"
16:10 - "Tombe la neige"
16:12 - "Tombe la neige"
16:14 - "Tombe la neige"
16:16 - "Tombe la neige"
16:18 - "Tombe la neige"
16:20 - "Tombe la neige"
16:22 - "Tombe la neige"
16:24 - "Tombe la neige"
16:26 - "Tombe la neige"
16:28 - "Tombe la neige"
16:30 - "Tombe la neige"
16:32 - "Tombe la neige"
16:34 - "Tombe la neige"
16:36 - "Tombe la neige"
16:38 - "Tombe la neige"
16:40 - "Tombe la neige"
16:42 - "Tombe la neige"
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