Interview confession de personnalités politiques et médiatiques sur des sujets environnementaux
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00:00 [Générique]
00:20 [Sonnerie de porte]
00:21 [Bruit de porte]
00:24 - Bonjour. - Bonjour.
00:26 - Mathilde. - Edouard.
00:27 - Bienvenue. - Merci.
00:29 - Mathilde, ancienne avocate et pétrie de valeur familiale,
00:32 ancrée dans le monde du rugby,
00:33 Mathilde Lorenzetti préside Paris La Défense Arena,
00:36 l'un des plus grands pôles culturels et sportifs d'Europe.
00:39 Avec sa vision innovante et son engagement durable,
00:42 elle a fait de cet enceinte déjà mythique
00:43 un lieu de rencontre pour les talents d'envergure international.
00:47 Mathilde Lorenzetti incarne une vision novatrice et engagée
00:50 pour un divertissement ancré dans le 21e siècle.
00:53 Bienvenue dans Le Déclic.
00:55 - Quel a été votre déclic en matière d'écologie ?
00:58 - Moi, je pense que mon premier déclic, ça a été aux aventours
01:01 de tout ce qui est pour les catastrophes écologiques
01:03 qui avaient un impact sur les animaux,
01:05 type les marées noires, etc.
01:06 Je pense que c'est ça qui, quand j'étais petite,
01:09 a été pour moi une révélation, en tout cas une prise de conscience.
01:14 - Et justement, quand vous étiez petite, vous rêviez de devenir quoi ?
01:19 - Vétérinaire, je crois.
01:22 Je crois que je voulais être vétérinaire pour sauver tous les animaux.
01:25 Je passais mon temps à récupérer les animaux, à les soigner, etc.
01:30 Donc, là, j'étais contre la chasse.
01:35 Et puis, tout, effectivement, la pollution qui avait un impact,
01:38 type sur les mouettes.
01:40 Il y avait aussi les globicéphales dans les îles Ferreux
01:43 qui, chaque année, étaient massacrées pour des rites de là-bas.
01:48 Et c'est vrai qu'il y avait les espèces qui étaient menacées.
01:52 Donc, c'est vrai que c'est passé par ce biais-là des animaux.
01:55 Je suis cavalière, j'ai plusieurs animaux, chevaux, poulains, etc.
01:59 Et il n'y a plus les animaux, plus rien à la maison.
02:02 Et ça s'est fait par ce biais-là.
02:04 Au départ, ça a été une prise de conscience pour les animaux.
02:06 - Et vous vous souveniez de votre tout premier geste écolo ?
02:09 - J'ai participé, donc, je vous parlais des îles Ferreux.
02:13 Je devais avoir 5-6 ans.
02:15 Et après une émission que j'avais vue à la télé,
02:18 j'avais dessiné un concours de dessin
02:21 qui permettait de financer ou, en tout cas,
02:24 d'attirer les gens sur ce fameux massacre
02:27 dans les îles Ferreux et des globicéphales.
02:30 Et donc, je crois que ma première action, ça a été ça.
02:34 Et peut-être très peu après, j'avais aussi les pandas.
02:37 C'était W, W, T, quelque chose comme ça.
02:41 Voilà, c'est les deux causes que j'ai commencées quand j'étais toute petite.
02:44 J'avais le macaron et j'avais adhéré via...
02:47 Alors, j'avais pas d'argent à l'époque, donc c'était via des dessins.
02:50 Voilà, je crois que c'est les premières actions dont je me souviens.
02:53 - Vous êtes très engagée. - Oui.
02:55 Je pense que ça se sent, ça se voit.
02:57 Est-ce que vous avez un petit péché en écologie ?
03:00 Oui, l'avion.
03:03 Vous prenez très souvent l'avion ?
03:05 Pas très souvent, mais c'est vrai que j'ai un emploi du temps
03:08 qui est relativement lourd.
03:11 Et c'est vrai que...
03:14 Quand c'est 4 ou 5 heures de train, j'ai une tendance à prendre l'avion
03:17 parce que parfois, c'est assez compliqué à gérer.
03:21 Et si vous aviez une cause, une loi, une invention, un livre,
03:29 quelque chose qui vous a marqué,
03:32 et vous vous dites "j'aurais dû y penser avant, ça aurait dû être moi" ?
03:37 Ça, je me le dis tous les jours.
03:39 Pas forcément sur la question écologique, mais...
03:43 Plein de choses, "c'est formidable, j'aurais bien voulu penser à ça,
03:46 "je sais pas, il y en a plein."
03:48 L'âne en particulier, on a la chance d'avoir des gens brillants dans ce monde.
03:52 Il y a plein de choses, vraiment d'un point de vue peut-être social,
03:56 dans les années 30, peut-être.
03:59 La question sociale, qui pour moi est une question aujourd'hui écologique ou RSE.
04:04 La question sociale au niveau...
04:06 L'intégration sociale, la pauvreté, c'est des choses qui me...
04:09 Emmaüs, peut-être, voilà.
04:11 Peut-être créer Emmaüs, ou...
04:13 Des choses comme ça, sur la question de la pauvreté en France.
04:16 Qui pour moi, fait partie des causes qui sont essentielles aujourd'hui.
04:19 Est-ce qu'il y a un accomplissement dont vous êtes particulièrement fière ?
04:24 Je dirais la cause de la femme.
04:27 - D'accord. - Voilà.
04:29 Je dirais que c'est plus ça, parce que c'est une évolution aussi qui est importante.
04:32 Parallèlement, est-ce que vous avez un sentiment d'inachevé ?
04:35 Quelque chose où vous avez pas été au bout ?
04:38 Je dirais que dans ce que je fais au quotidien,
04:41 on a toujours des challenges, toujours des objectifs.
04:44 Que ça soit d'un point de vue professionnel ou personnel.
04:47 Professionnel, que la société marche le mieux possible.
04:51 De voir plein d'actions différentes qu'on peut avoir.
04:54 Dans tous les domaines, les activités qu'on a, qui sont extrêmement larges.
04:57 Puisque on est dans le vin, on est dans le rugby, on est dans le spectacle.
05:01 On a aussi une fondation
05:04 où on essaie de faire de l'action de plus en plus sociale.
05:07 Aujourd'hui, on a une priorité aussi au niveau du handicap.
05:10 Et heureusement, on vit de plus en plus loin, de plus en plus tard.
05:16 Ce qui nous permet d'avoir des objectifs et de les réaliser le plus possible.
05:20 Je pense que c'est du quotidien.
05:22 Un seul objectif, je trouve ça un peu triste.
05:25 Je trouve que c'est bien d'en avoir plein, de le changer,
05:28 d'évoluer avec son temps.
05:30 Et puis peut-être des nécessités qui sont différentes,
05:33 qui évoluent assez régulièrement.
05:36 Le sentiment d'inachevé, chez moi, je pense qu'il est permanent.
05:40 - Et sur plusieurs sujets. - Et sur plusieurs sujets, il est permanent.
05:43 Et je pense que j'arrêterais d'avoir ce sentiment le jour où je ne serais plus là.
05:48 - Pour revenir sur votre parcours, Batilde, vous avez une formation en droit.
05:53 Vous avez commencé en tant qu'avocate.
05:57 Vous étiez passionnée très clairement par ce métier.
06:00 Comment on passe aujourd'hui de la robe à la scène ?
06:05 - J'ai adoré mon métier.
06:08 J'ai été avocate pendant 15 ans.
06:10 J'étais associée avant de rejoindre le groupe.
06:13 Le spectacle, le stade, le sport, c'était devenu une passion pour moi.
06:18 Après, il se posait aussi la question de l'héritage familial,
06:24 l'envie de bosser en famille.
06:27 Il y a eu un challenge incroyable.
06:29 - Justement, le projet de Paris Défense Arena,
06:34 c'était le projet de votre père.
06:36 Vous dites que vous vous êtes battue pour vous imposer.
06:39 Vous avez bataillé.
06:41 Qu'est-ce que ça veut dire ?
06:43 - J'ai un papa qui a extrêmement bien réussi,
06:47 dont je suis très fière,
06:49 qui travaille toute la journée, toute la semaine.
06:52 Je pense qu'il a eu une éducation avec ses enfants assez dure.
06:56 Je ne vais pas leur donner les choses,
06:59 ça a eu de les prendre.
07:01 C'est la manière dont il a été élevé, dont il nous élève.
07:05 Je n'ai pas été projetée à ce que je fais aujourd'hui,
07:09 comme ça, du jour au lendemain.
07:11 Il a fallu que je travaille et que je prenne les sujets petit à petit.
07:16 Je pense que c'est une manière de nous élever.
07:20 On a tous été élevés comme ça.
07:22 Ça a été dur au début, surtout qu'on est chez une femme
07:27 et que je suis dans un milieu assez masculin,
07:30 celui du sport, du spectacle ou du vin.
07:33 On a aussi des châteaux,
07:35 c'est ma soeur qui en charge de cette partie-là.
07:38 Ce sont des milieux qui sont relativement masculins.
07:42 Ce n'est pas évident d'être un enfant d'eux,
07:45 une fille d'eux,
07:47 et ensuite d'être une femme dans le monde des affaires.
07:50 - Combien de spectateurs annuellement ça représente ?
07:55 - Ça dépend du nombre d'événements.
07:58 Depuis peu de temps, on a eu l'autorisation d'être 43 000,
08:02 ce qui n'était pas le cas avant.
08:04 On a eu l'accord définitif cet été.
08:07 Cette année, on va avoir beaucoup de monde
08:10 avec une programmation qui s'est étoffée.
08:15 On a les Jeux olympiques aussi, tout l'été.
08:18 On a la natation.
08:20 C'est très variable selon les années.
08:22 On a des configurations, des concerts.
08:24 On n'est que 15 000.
08:26 On monte jusqu'à 43 000 concerts, debout, fosse-debout.
08:30 - Qu'est-ce que ça représente pour vous,
08:33 la certification de l'aréna sur une ISO 20121 ?
08:37 - Pour nous, c'était essentiel d'être RSE,
08:40 de s'inscrire là-dedans,
08:42 d'un point de vue écologique mais aussi social.
08:45 On a mis en place des économies d'énergie.
08:48 On recueille les eaux de pluie sur le toit
08:51 pour arroser la pelouse pour le racine 92.
08:54 On a nos abeilles sur le toit.
08:56 On récolte notre miel chaque année.
08:58 On a des poules.
09:00 Tous les matins, au siège social,
09:02 on a des poules et on va chercher les œufs.
09:05 On a mis plein de choses en place.
09:07 Pour nous, c'est une cause citoyenne.
09:09 On est obligé aujourd'hui.
09:11 - C'est quelque chose qui s'inscrit au quotidien
09:13 pour les collaborateurs ?
09:15 - Oui. On est une équipe, la Green Team,
09:17 qui tous les jours essaie de s'améliorer.
09:19 On a des référents sur ces sujets-là,
09:21 tant au niveau de Paris la Défense et l'Aréna
09:23 qu'au niveau des affaires.
09:25 On a même un poulailler aujourd'hui.
09:27 Nos abeilles, nos poules.
09:29 Je pense qu'on doit tous avoir conscience de ça.
09:31 On n'a pas le choix.
09:33 On a une responsabilité vis-à-vis de nos enfants
09:35 que d'être aguerrés dans tous ces sujets.
09:38 On a le plastique, le gâchis alimentaire aussi.
09:41 C'est vrai que, par exemple,
09:43 au niveau des repas du racine,
09:45 qui sont des repas assis, on sert à l'assiette
09:47 pour éviter les buffets, le gâchis alimentaire,
09:49 tout ça font partie des obligations
09:51 et des améliorations qu'on souhaite avoir
09:54 chaque jour le jour.
09:56 On est suivi par ce label.
09:58 On a des référents RSE qui s'occupent de ça au quotidien.
10:00 Justement, je crois qu'à Horizon 2025,
10:02 vous visez d'être une enceinte éco-responsable.
10:05 Qu'est-ce que ça veut dire
10:07 et qu'est-ce que ça représente pour vous ?
10:09 Écoutez, c'est trouver des leviers
10:11 d'amélioration au quotidien.
10:13 Déjà, l'économie d'énergie,
10:15 qui est quand même essentielle aujourd'hui
10:17 avec les écrans, avec les ampoules
10:19 qu'on utilise, d'éteindre
10:21 la responsabilisation
10:23 de nos salariés,
10:25 qui se fait assez facilement
10:27 parce qu'on a beaucoup de jeunes.
10:29 Et aujourd'hui, tout le monde vient
10:31 en vélo, en trottinette électrique.
10:33 On a un public qui est...
10:35 C'est plus les plus vétérés,
10:37 mais en réalité, tout le monde s'y met
10:39 relativement bien.
10:41 Donc, c'est des choses qu'on met en place
10:43 au quotidien. On va avoir des fontaines
10:45 aussi au niveau du grand public.
10:47 Plus de plastique du tout chez nous.
10:49 Recycler, le tri...
10:51 Voilà, c'est vraiment des choses
10:53 qu'on met en place au quotidien.
10:55 Et il y a plein d'idées,
10:57 en fait, et puis il y a des comités
10:59 qui se réunissent régulièrement
11:01 pour voir des axes d'amélioration,
11:03 proposer des idées. Donc, tout ça, c'est un travail
11:05 quotidien qui se fait chez nous.
11:07 Et est-ce qu'il peut y avoir des artistes
11:09 ou des sportifs qui se produisent chez vous
11:11 et qui ont vraiment de l'appétence
11:13 sur ce sujet ?
11:15 Oui, oui. De plus en plus,
11:17 on a les artistes, et pas que les artistes.
11:19 Les artistes, par exemple,
11:21 quand on a des discussions avec certains artistes, comme Billy Leach,
11:23 on sait que c'est une artiste qu'on voudrait avoir
11:25 chez nous, et on sait que la question écologique
11:27 est essentielle pour elle.
11:29 On a aussi eu au niveau
11:31 de la cause animale la question végane,
11:33 qui se pose par d'autres artistes. Et puis, aujourd'hui,
11:35 il n'y a pas qu'eux qui nous le demandent.
11:37 Les mises à émissions de carbone, aussi,
11:39 dans le cadre des tournées, des choses comme ça.
11:41 Concrètement, quel type de demande
11:43 vous pouvez avoir sur l'écologie ?
11:45 C'est beaucoup d'économies d'énergie,
11:47 les matériaux qui sont utilisés,
11:49 le recyclage, des choses comme ça,
11:51 c'est essentiel, les déchets,
11:53 la question végane,
11:55 c'est des sujets qu'on a.
11:57 Et puis, après, tout simplement, aussi nos partenaires.
11:59 C'est une demande des partenaires,
12:01 qui sont labellisés RSE et qui doivent
12:03 prendre un certain nombre de sujets.
12:05 Encore une fois, la question RSE n'est pas
12:07 que écologique, elle est aussi sociale,
12:09 sur l'embauche, sur les actions
12:11 qu'on peut avoir. Aujourd'hui, on est en partenariat
12:13 avec le ministère de la Justice
12:15 pour la réinstation des jeunes, pour les handicapés,
12:17 des choses comme ça, c'est des choses qu'on met en place
12:19 parce que, encore une fois, le RSE, ce n'est pas
12:21 que l'écologie, c'est aussi une action sociale
12:23 dans laquelle on est très investi.
12:25 On va aujourd'hui avoir une équipe
12:27 au Racine 92
12:29 pour les handicapés,
12:31 ou les garçons
12:33 et les filles à mobilité réduite qui veulent
12:35 jouer au rugby, donc ça, on est en train de le mettre
12:37 en place. Il y a plein de choses
12:39 qu'on fait, comme ça, la réinstation des jeunes qui sont
12:41 aujourd'hui incarcérés
12:43 via le Rugby Gourmand qu'on a mis en place
12:45 pour la première édition,
12:47 pour pouvoir les aider à trouver un emploi à la sortie
12:49 de prison,
12:51 des jeunes mineurs en situation
12:53 vraiment de grande difficulté.
12:55 Là, on est content, on avait 12 jeunes
12:57 qui ont participé au Rugby Gourmand
12:59 avec des grands chefs, qui ont gagné
13:01 des prix, et aujourd'hui, on a 8
13:03 qui ont trouvé un contrat, donc on est fiers d'avoir participé à ça.
13:05 Et ça fait partie des enjeux
13:07 RSE. - Des actions que vous partagez.
13:09 - Absolument, et c'est pour nous essentiel, on veut vraiment
13:11 s'inscrire là-dedans. - Et pour rebondir
13:13 sur ce côté RSE,
13:15 j'ai bien compris l'intégralité des
13:17 démarches, est-ce que pour vous, c'est plutôt
13:19 une contrainte, c'est quelque chose
13:21 de difficile au quotidien ?
13:23 C'est une contrainte, est-ce que c'est un sacrifice
13:25 aussi économique, ou au contraire,
13:27 justement, ça se marie assez bien et vous
13:29 arrivez à déployer assez
13:31 facilement, avec vos contraintes métiers aussi,
13:33 ce sujet ?
13:35 - Écoutez, au début, évidemment,
13:37 quand vous changez les fonctionnements d'une société,
13:39 tout le monde ralloche un peu,
13:41 après, je pense qu'on a pris tous
13:43 des habitudes, on a les gourdes
13:45 sur nos
13:47 bureaux, on prend la fontaine
13:49 à eau, il n'y a pas de gobelet,
13:51 pour la petite histoire,
13:53 tous les gobelets sont interdits,
13:55 donc on a tous nos
13:57 verres recyclables qu'on a en concert,
13:59 donc voilà, après, effectivement,
14:01 c'est un coup dans le sens où on a dû
14:03 engager des gens à un moment donné
14:05 pour s'occuper de cette question-là,
14:07 mais à terme, c'est des économies.
14:09 Alors pour la petite anecdote, à un moment donné, sur le plastique,
14:11 mon père prenait toutes les bouteilles,
14:13 il les mettait au siège social, devant, en disant
14:15 "que faisons-nous pour le plastique ?"
14:17 avec un gros écriteau, et
14:19 il n'avait pas l'entrée, on ne pouvait plus
14:21 rentrer, donc
14:23 quand on voit le plastique
14:25 qu'on jette,
14:27 ça devient visuel,
14:29 et ça devient problématique. - On ne pouvait pas vous recevoir
14:31 sans parler de 2024,
14:33 qui va être forcément,
14:35 pour Paris, pour la France,
14:37 une date un peu spéciale avec l'arrivée des Jeux Olympiques.
14:39 Je crois savoir que
14:41 vous allez recevoir des épreuves,
14:43 est-ce que vous pouvez peut-être nous en dire un petit peu plus ?
14:45 - Absolument, alors on se fait la natation,
14:47 donc on est évidemment honorés, ils vont installer
14:49 tout le dispositif, et
14:51 on va faire les Jeux Olympiques,
14:53 mais aussi Paralympiques, jusqu'à octobre.
14:55 - Et donc tout ça, ça va engendrer évidemment
14:57 un flux important de spectateurs.
14:59 Comment vous allez gérer
15:01 la question de la sécurité,
15:03 et tout simplement assurer la sécurité et la garantir ?
15:05 - Alors, on est, nous, dans cette
15:07 configuration Jeux Olympiques,
15:09 on est
15:11 exploitants de salles, mais on n'organise
15:13 pas l'événement. Tout ça est pris
15:15 en charge par le COJO.
15:17 On est là en accompagnement, en conseil
15:19 pour des questions peut-être bâtimentaires,
15:21 de sécurité liées au bâtiment.
15:23 En revanche, tout le reste, ce sont des appels d'oeuvres
15:25 qui sont passés par le COJO
15:27 pour la totalité des sites en France.
15:29 - Et d'après vos propres dires,
15:31 l'aréna va
15:33 au-delà des contraintes techniques en matière
15:35 d'RSE que ce qu'imposerait
15:37 l'organisation des Jeux Olympiques.
15:39 Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que
15:41 c'est déjà quelque chose...
15:43 Vous avez été plus loin que la réglementation.
15:45 Qu'est-ce que vous cherchez à dire
15:47 par là ? - Bah écoutez, nous, on essaye
15:49 d'être précurseurs. On a été, je crois qu'on est...
15:51 On a reçu d'ailleurs des prix l'année dernière
15:53 sur ce sujet-là.
15:55 On a été assez vite sur
15:57 la question RSE parce que
15:59 c'est de toute façon une obligation qui va tomber
16:01 un jour ou l'autre. Donc,
16:03 on a souhaité le faire, déjà
16:05 pour des raisons de conviction,
16:07 c'est même le premier sujet,
16:09 et ensuite parce que
16:11 on pense aussi qu'en tout état de cause, ça va
16:13 devenir une norme générale.
16:15 Donc, c'est vrai qu'on a préféré
16:17 l'anticiper.
16:19 Aujourd'hui aussi, nos partenaires nous l'imposent.
16:23 Pareil, sur les résultats, par exemple,
16:25 on a des écrans à l'extérieur, on les éteint
16:27 automatiquement avant qu'on
16:29 nous oblige
16:31 pour la nuit à ce que nous...
16:33 Voilà. Nous faisions déjà
16:35 avant. Il y a tout un tas de petites
16:37 obligations qu'on sait
16:39 créer nous-mêmes. Et encore une fois, on a
16:41 un copil. C'est-à-dire
16:43 un comité qui s'appelle
16:45 la Green Team, qui se
16:47 réunit pour trouver des axes d'amélioration
16:49 sans qu'on nous les impose. Donc, on essaye
16:51 quotidien déjà en interne
16:53 de trouver des axes d'amélioration.
16:55 Donc, c'est eux qui trouvent des
16:57 pistes, des choses qu'on peut améliorer en fonction
16:59 du bâtiment, mais pas qu'eux.
17:01 Donc, il y a une cellule, on va dire,
17:03 intellectuelle
17:05 qui met en place
17:07 des stratégies qui sont, encore une fois, pas
17:09 forcément une obligation pour les salons.
17:11 On a parlé justement d'éclairage,
17:13 d'économie d'énergie, d'arrosage,
17:15 de tri.
17:17 Est-ce qu'il y a... - Des abeilles aussi !
17:19 - Des abeilles. Il y a un petit sujet
17:21 dont on n'a pas évoqué et qui n'est pas un petit sujet,
17:23 qui est l'approvisionnement.
17:25 Est-ce que vous travaillez à
17:27 développer des circuits courts,
17:29 peut-être une économie circulaire ?
17:31 Qu'est-ce que vous faites en matière d'approvisionnement ?
17:33 - Alors, oui, absolument.
17:35 On a intégré maintenant,
17:37 dans le groupe, des services d'achat
17:39 pour des achats groupés.
17:41 On a essayé de réduire certains circuits.
17:43 On a une ferme, par exemple,
17:45 à Cressy-Aumont, donc on
17:47 est aussi des agriculteurs.
17:49 On achète nos propres pommes de terre
17:51 qu'on sert et qu'on fait frire
17:53 pour les frites de Paris la Défense Arena.
17:55 Ce sont nos pommes de terre
17:57 que nous produisons.
17:59 Le vin, c'est le nôtre.
18:01 C'est nos vins qu'on sert
18:03 à Paris la Défense Arena.
18:05 Également au Pécé-Urbainçon.
18:07 Donc on essaye, effectivement,
18:09 je dirais pas d'être en autonomie, mais en tout cas...
18:11 - Donc il y a une volonté. - Absolument.
18:13 - Et dans le choix aussi, peut-être, du prestataire,
18:15 est-ce que vous allez jusqu'à prendre des prestataires
18:17 autour des lieux notamment où sont présents
18:19 les événements pour réduire peut-être aussi...
18:21 - Absolument. On essaie de le faire.
18:23 C'est pas toujours simple parce que ça demande
18:25 une logistique relativement importante.
18:27 La problématique qu'on peut
18:29 rencontrer, c'est qu'on est une grosse salle
18:31 avec beaucoup de spectateurs.
18:33 C'est vrai que moi, j'aimerais, évidemment,
18:35 comme je peux le faire moi dans ma vie personnelle,
18:37 aller chez mon petit fermier à côté
18:39 de mes écuries pour acheter
18:41 mon maraîcher. Au niveau de l'Arena,
18:43 c'est pas toujours simple, mais
18:45 on impose un certain nombre de règles
18:47 à nos prestataires. On travaille avec le nôtre
18:49 qui est aussi aguerri à cette question-là.
18:51 Donc on essaie au quotidien
18:53 de le faire. Dès qu'on peut, je vous dis, on fait pour
18:55 nos pommes de terre,
18:57 nos céréales.
18:59 On fait du lin. Donc on essaie de racheter notre lin pour
19:01 le merchandising. Alors, voilà, on essaye
19:03 à notre petit niveau d'essai. C'est pas toujours
19:05 simple pour des raisons de volume.
19:07 Mais on tente de le faire...
19:09 - Mais vous essayez dès que possible. - Absolument.
19:11 - Je voulais vous dire sur le tout début
19:13 de notre échange, vous nous aviez fait part
19:15 à quel point c'était parfois aussi difficile
19:17 d'être une femme d'affaires dans un milieu
19:19 d'hommes, qui plus est aussi dans un milieu
19:21 sportif. Quel conseil
19:23 aujourd'hui vous pourriez
19:25 donner à des jeunes
19:27 femmes qui veulent vraiment
19:29 s'engager, avoir
19:31 une société, des postes de direction
19:33 dans ces domaines ? - Déjà, de façon,
19:35 le premier sujet, c'est de travailler plus que...
19:37 Travailler dur.
19:39 Voilà, y a pas de secret.
19:41 Quand on travaille dur et qu'on
19:43 s'impose, qu'on est sûr de soi, c'est plus simple.
19:45 On a rien sans rien, de toute façon.
19:47 Et je crois que c'est vrai pour une femme
19:49 comme pour un homme. Mais c'est vrai
19:51 qu'il faut développer peut-être
19:53 un peu de dureté.
19:55 Mais on est capable de le faire.
19:57 On est capable de gérer tellement de sujets en même temps.
19:59 - Qu'est-ce que pour vous a été le plus
20:01 compliqué sur ces sujets ?
20:03 - Je crois que c'est gérer sa vie
20:05 de maman et de femme
20:07 avec celui de...
20:09 de dirigeant, je pense que c'est ça qui est le plus dur.
20:11 - C'était un plaisir de vous recevoir,
20:13 Dacine. Merci beaucoup d'être venue dans le Déclic.
20:15 (Musique)
20:17 (Musique)
20:19 ♪♪♪