TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 *Applaudissements*
00:04 - C'est Golen !
00:05 *Applaudissements*
00:06 - Merci C'est Golen !
00:07 - Regardez-moi cette beauté, regardez-moi cette grâce !
00:10 - Elle était gracieuse !
00:11 - J'ai essayé de venir vous voir !
00:12 - J'ai fait une nouvelle coiffure !
00:13 - Ah oui un petit peu !
00:14 - Ouais j'ai vu, c'est quoi ?
00:16 *Rires*
00:18 - C'est pas mal, parce que c'est plus en arrière, mais ça revient en avant, c'est un avant arrière, j'adore !
00:21 - Voilà, voilà !
00:22 - Mais C'est Golen, vous êtes magnifiques et je le dis toutes les semaines !
00:24 - Franchement on a de la chance de vous avoir !
00:26 - L'important c'est ce que je vais dire, non ?
00:27 - Non !
00:28 - Les deux sont importants, je vais vous dire parce que c'est un plaisir de vous écouter et d'apprendre, mais ça rajoute, c'est la cerise sur le gâteau !
00:35 - Ah c'est gentil !
00:36 - C'est Golen a eu un remaniement !
00:37 - Il y a eu un remaniement, d'ailleurs vous en avez parlé, etc.
00:40 - Il y a plein de gens qui m'ont dit "mais c'est quoi, c'est quoi un remaniement, rien que ce mot si vous voulez"
00:43 - Remaniement !
00:44 - Donc juste comme on fait à chaque fois que j'ai le plaisir de venir vous voir, puisque je vous ai distribué la constitution,
00:49 - Eh ouais !
00:50 - C'est d'essayer d'expliquer en mots simples ce qui est en train de se passer sur le fonctionnement des institutions.
00:55 Donc remaniement c'est un mot qui n'est pas dans le droit, c'est un mot tout simple, ça veut dire tout simplement réorganiser.
01:02 On réorganise, je sais pas, une décoration, on réorganise un quartier, on réorganise un scénario, on réorganise une chanson.
01:09 Donc c'est un mot, un nom commun qui n'est pas spécifique à un remaniement gouvernemental.
01:15 Le vrai mot, en fait, puisque le premier ministre change, en fait c'est qu'il y a un changement de gouvernement.
01:19 Donc dans le langage courant, toute la presse parle de remaniement, mais non, le mot précis c'est qu'il y a un changement de gouvernement.
01:24 - Le changement c'est maintenant.
01:26 - Parce que le premier ministre change, c'est un nouveau gouvernement.
01:30 Quand il y a un remaniement en général, c'est le premier ministre reste et on change un petit peu les ministres, etc.
01:35 Alors vous avez vu que ça dure depuis quand même plusieurs jours.
01:38 - Bah oui.
01:39 - Ça dévore toute l'actualité.
01:40 D'ailleurs la majorité des Français doivent se dire "attendez, nous on a le problème du coût de l'énergie, on sait pas si on va payer le chauffage, l'alimentation".
01:49 - T'as raison.
01:50 - Et au bout des jours, la presse ne parle que de ça.
01:53 Mais pourquoi la presse ne parle que de ça ? Parce que même les autres pays européens sont très étonnés, parce qu'il n'y a qu'en France que ça existe.
02:00 - Non.
02:01 - Pourquoi il n'y a qu'en France que ça existe ? C'est parce qu'on a une constitution, une organisation un peu particulière en France, on est les seuls.
02:08 Comme cela, c'est quoi la spécificité ?
02:11 - De la France ?
02:12 - De la France par rapport au pouvoir exécutif.
02:15 - D'avoir un régime présidentiel.
02:16 - C'est ça. Il y a un président de la République qui est élu au suffrage universel, donc il y a une légitimité démocratique forte.
02:22 Ailleurs, il n'est pas élu au suffrage universel.
02:24 Celui qui a vraiment le pouvoir dans les autres pays, c'est le Premier ministre, qui est le résultat du vote au Parlement.
02:31 Donc c'est beaucoup plus rapide, parce qu'il y a un vote au Parlement, c'est le parti qui a gagné les élections, dont le chef de parti, qui devient Premier ministre.
02:40 Ou alors parce qu'il y a une coalition, c'est le chef de la coalition politique qui devient tout de suite Premier ministre.
02:45 Il n'y a pas cette lenteur et la gestion de ce qu'on appelle un exécutif bicéphale, c'est-à-dire où il y a deux autorités.
02:58 Donc, dans la constitution que je vous ai distribuée, là je ne sais pas si on peut rejeter les petits documents que je vous ai faits,
03:06 le pouvoir du président de la République...
03:09 Alors, que fait un président de la République par rapport au pouvoir du Premier ministre ?
03:12 C'est pour ça que souvent il y a des tensions. À un moment il y a des tensions, et donc à un moment le président de la République s'est dit
03:17 "Je change de Premier ministre parce qu'il n'est plus totalement aligné sur moi".
03:20 Donc c'est l'article 5, le président de la République.
03:23 Il donne le cap, voilà, il est arbitre.
03:28 Le président, il est arbitre, il dit la constitution, il s'occupe du bon fonctionnement des pouvoirs publics, il assure, il symbolise l'unité de la nation.
03:36 Et le Premier ministre détermine et conduit, le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation,
03:42 il dirige l'action du gouvernement et surtout il est responsable devant le Parlement.
03:46 Quelle est la différence entre un président de la République et un Premier ministre ?
03:50 Le Premier ministre va au Parlement, vous avez vu, il répond aux questions, il présente les lois et il peut être destitué par un vote de censure.
03:58 Le président de la République, vous avez vu, ne va pas au Parlement.
04:01 Donc à un moment il y a une tension parce que le Premier ministre prend une dimension politique,
04:06 parce que c'est lui qui va au combat politique et donc c'est pour ça que dans ce caractère du double exécutif,
04:15 souvent les autres pays sont très étonnés et c'est pour ça aussi qu'il y a des cohabitations qui n'existent dans aucun autre pays.
04:22 Puisque quand un président de la République est au pouvoir mais qui perd les élections,
04:27 c'est un ministre d'une autre sensibilité politique qui arrive par exemple.
04:31 Comme à l'époque il y avait Chirac et Jospin.
04:33 Voilà, Chirac et Jospin, il y a eu Mitterrand et Chirac, il y a eu Mitterrand et Balladur et Chirac et Jospin.
04:38 Moi j'ai connu trois cohabitations.
04:40 Non !
04:41 La première j'étais conseillère à l'Élysée, Mitterrand et Chirac, la seconde j'étais députée et la troisième j'étais ministre de Jospin quand il y avait Chirac.
04:50 Donc j'ai connu trois cohabitations et j'ai vu effectivement l'évolution de l'exercice du pouvoir.
04:57 Il devient quoi Lionel ? Jospin ?
05:00 Je ne sais pas, il n'est pas en conséquention ? Non.
05:03 Non, il est né.
05:05 Mais il avait une bonne tête.
05:06 Voilà un peu comment se...
05:08 C'était dans ma classe.
05:09 C'était dans ma classe.
05:10 Le fils de Lionel Jospin, c'était dans ma classe.
05:11 Ah oui ?
05:12 Elle s'en fout je pense.
05:13 Moi je t'en fais, je te le dis.
05:15 [Rires]
05:17 Je te le dis, c'est quand même surnoté.
05:20 C'est un peu compliqué parce qu'ensuite il y a un équilibre politique, tous les partis politiques veulent être représentés, etc.
05:25 Donc voilà comment les choses se passent.
05:28 Alors, il y a eu des nouveautés.
05:29 Il y a eu des nouveautés, alors quelles sont les nouveautés ?
05:31 Alors Prisca Thévenot donc, très sympa, porte-parole du gouvernement à la place d'Olivier Véran.
05:35 Il y a Catherine Vautrin, ministre du Travail à la place d'Olivier Dussopt.
05:38 Ils sont ministre du Travail, ils y sont très souvent.
05:40 Tu as déjà fait ministre du Travail ?
05:42 Non, je n'ai pas fait.
05:43 Il y a Rachida Dati, ministre de la Culture.
05:45 Je suis content.
05:46 Moi aussi, je suis content pour elle.
05:48 Je l'aime bien, oui.
05:49 Moi aussi je l'aime bien, oui.
05:50 Tu connaissais Rima Abdoulmalak ?
05:52 Non, je ne la connaissais pas.
05:53 Moi non plus.
05:54 [Rires]
05:56 Je pense qu'elle a bien fait.
05:58 Non, non, non, ce n'est pas ouf.
06:01 Je connais les contents.
06:03 Non, mais Rachida Dati c'est bien.
06:05 Au moins une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.
06:07 Exactement, voilà, une femme qui ne se laisse pas marcher sur les panneaux.
06:10 Il y a Amélie Oudia Castellan, Amélie des Sports, elle fait faire les deux maintenant.
06:14 Oui, alors sûrement des ministres délégués.
06:16 Voilà aussi ce qui est intéressant.
06:18 Qu'est-ce que c'est une structure du gouvernement ?
06:20 Tu avais déjà été ministre déléguée.
06:21 J'étais ministre déléguée, moi.
06:23 C'est assez drôle d'ailleurs, je vais vous raconter.
06:25 Qu'est-ce qu'il y a eu là ?
06:26 Je vais vous raconter comment j'ai été nommée ministre.
06:27 Allez, on y va.
06:28 Des anecdotes.
06:29 Raconte-nous.
06:30 La première fois que je suis nommée ministre, c'est grâce, si j'ose dire, à la démission d'un ministre qui s'appelait Brice Lalonde.
06:39 Non, je le connais.
06:40 Il était écologiste.
06:41 Il est sympa, Brice.
06:42 Brice Lalonde démissionne.
06:43 Et à ce moment-là, je suis à l'appel du président de la République de l'époque, François Mitterrand, qui me dit Brice Lalonde démissionne.
06:49 De toute façon, au Parti socialiste, personne n'y connaît rien sur la nature, sur l'écologie, sauf vous.
06:55 Alors, parce que je m'étais battue pour maintenir… J'étais députée des Deux-Sèvres.
07:00 J'avais fait les manifestations pour maintenir le marépois de vin, pour m'opposer à l'enfouissement des déchets nucléaires, etc.
07:06 Et François Mitterrand, il a dit, il n'y a que vous au PS qui comprenez quelque chose à l'écologie.
07:10 Et c'est comme ça que je viens ministre de l'écologie.
07:12 Et c'est comme ça qu'en 92, comme je vous l'ai déjà raconté, j'assiste au premier sommet de la Terre avec François Mitterrand.
07:20 Autre anecdote.
07:21 Donc, Jospin, je suis ministre délégué de Claude Allègre.
07:27 – C'était dans ma classe.
07:28 – Ministre de l'éducation.
07:29 – Claude Allègre.
07:31 – Claude Allègre.
07:32 Donc, au bout de quelques temps, c'est le bazar dans l'éducation nationale.
07:35 Donc, Claude Allègre, on dit que Claude Allègre est débarqué, etc.
07:38 Et à moi, on me dit, Claude Allègre est débarqué, mais comme tu es ministre délégué, il va être vexé si toi, tu restes au gouvernement.
07:45 Donc, tu es débarqué aussi.
07:46 – Non.
07:47 – Ah oui ?
07:48 – Je ne prends pas mes affaires.
07:49 C'est la vie, je me dis, c'est la vie, on va passer à autre chose, etc.
07:52 Donc, je coupe mon téléphone, je pars avec des amis et tout.
07:55 – Ils se partent en vacances ?
07:56 – Non, non, non.
07:57 Je passe ma soirée tranquille.
08:00 Et quand je rallume mon téléphone, je vois 10 appels, même plus de matignon, rappelé d'urgence, rappelé d'urgence.
08:06 Je rappelle.
08:08 Et là, forme de désinvolture aussi.
08:12 – C'était qui ?
08:13 – C'était Jospin.
08:14 – Encore un Jospin ?
08:15 – Il fait chier entre des femmes.
08:17 Donc, il me dit, allô, pourquoi on n'arrivait pas à te joindre, etc.
08:21 J'ai oublié de nommer le ministre de la Famille.
08:24 – Non.
08:25 – Donc, toi, avec tes quatre enfants, tu feras la même chose.
08:27 – C'est énorme, c'est énorme.
08:30 – J'étais quand même députée, j'avais été ministre, François Mitterrand, etc.
08:34 – Tu te rends à l'école, c'est go.
08:36 – Tu dis rien, tu dis, bon, il faut prendre de toute façon.
08:38 – C'est fort.
08:39 – Et puis, donc…
08:40 – Tu étais ministre de la Famille ?
08:41 – Donc, je suis ministre de la Famille.
08:42 – C'est ton gros soeur en…
08:43 – Si, si, je fais le congé de paternité, je fais la garde d'alterné.
08:45 – Ah bon, on garde la famille en l'heure.
08:46 – Moi, dès que j'ai une responsabilité, quelque chose, ça avance.
08:49 Et après, avant de raccrocher, il me dit, ah, au fait, j'ai oublié aussi les handicapés.
08:53 – Non.
08:54 – Tu seras ministre de la Famille et des handicapés.
08:56 – Oh là là.
08:57 – Incroyable.
08:58 – Des involtures.
08:59 – Des involtures.
09:00 – Et vous avez été trois fois ministre.
09:02 – Voilà.
09:03 – Après, c'était avec Emmanuel Macron, non ?
09:05 – Et après, c'était…
09:06 – Non, avec…
09:07 – Non, non, non.
09:08 – Avec qui tu les avais ?
09:09 – C'était une dernière, c'était qui ?
09:10 – Oui, une dernière, c'était qui était ministre,
09:11 ben après, j'étais ministre de l'Ecologie sous Valls.
09:16 – Ah oui, c'est vrai.
09:17 – Manu Valls.
09:18 – J'aime bien, il est sympa.
09:19 – Voilà.
09:20 – Comment écrit ?
09:21 – Et la dernière anecdote, c'est à la fin, justement, de ce quinquennat,
09:26 Laurent Fabius part au Conseil constitutionnel.
09:29 – Lolo.
09:30 – Et moi, on me demande, est-ce que tu vas te miser des affaires étrangères ?
09:32 Je dis bien sûr, je vais me miser des affaires étrangères,
09:34 en plus j'avais fait la COP, etc.
09:36 Donc c'est acté, je donne mon accord, et après on me rappelle…
09:39 Ah non, hein.
09:40 – Quoi ?
09:41 – J'ai raconté ça, le cercle des hommes blancs de plus de 50 ans,
09:44 ah non, pas elle, hein.
09:45 – Non, non.
09:46 – Toute la bande, le Sapin, le Folle…
09:48 – Non, pas Michel Sapin.
09:49 – Fabius, qui était parti, mais qui non, pas elle.
09:52 – Non.
09:53 – Ils se sont… c'est-à-dire quand ils sont entre eux, ils se battent entre eux,
09:56 mais quand il faut empêcher un entrant…
09:58 – Ah non.
09:59 – Et quand j'ai vu d'ailleurs cette coalition contre Gabriel Attal,
10:02 j'ai revécu ça, je me dis, mais tout ce qui est un peu innovant,
10:06 ou qui va lui refaire de le…
10:08 – C'est bien fait pour l'heure.
10:09 – Une autre anecdote, alors…
10:10 – Ah vas-y, alors vas-y.
10:11 – C'est un ministre…
10:12 – Je peux pas se voir ou pas ?
10:13 [Rires]
10:14 – C'est un ministre qui est nommé, parce qu'il a le même prénom et le même nom…
10:18 – Que qui ?
10:19 – Qu'un autre ministre, et qui est nommé à sa place, Jean-Michel Boucheron.
10:22 – Non.
10:23 – Dans les années 80.
10:24 – Jean-Michel Boucheron ?
10:25 – Oui, qui était maire d'Angoulême.
10:26 Et c'est pas lui qui devait être nommé, c'est Jean-Michel Boucheron.
10:28 – Mais non.
10:29 – Qui était député de Rennes.
10:30 – C'est pas vrai.
10:31 – Et la secrétaire se trompe, elle appelle l'autre Jean-Michel Boucheron,
10:36 qui est nommé, et ensuite ça se passe mal, parce qu'il reste ministre très peu de temps,
10:40 et l'autre, il a jamais été récupéré.
10:42 – C'est pas logique, celui-là, le bâtard.
10:44 – C'est dingue, comme histoire.
10:45 – C'est ouf.
10:46 – Il a jamais été récupéré.
10:47 – Mais si j'adore les histoires de ces fous.
10:49 – Et pour terminer, dernière petite anecdote.
10:52 – Derrière les barreaux.
10:54 – D'une femme qui avait le sens de l'humour, on lui dit,
10:57 elle était secrétaire d'État de Marseille, je vais pas donner son nom,
11:01 parce que le truc, mais alors donc, elle avait le sens de l'humour,
11:05 parce qu'on lui dit, le jour où j'étais plus ministre,
11:08 il y a des ministres, ça leur monte à la tête,
11:10 et puis le jour où ils sont plus, vous savez, dans la vie,
11:13 il faut savoir assumer, il faut être résilient,
11:15 il faut assumer les hauts, les bas, etc.
11:17 Et on lui dit, mais comment est-ce que vous vous êtes rendu compte
11:20 que vous n'étiez plus ministre ?
11:22 Alors elle fait, c'est parce que je suis montée à l'arrière d'une voiture
11:24 et elle n'a pas démarré.
11:26 [Rires et applaudissements]
11:29 – Bravo, c'est génial, j'adore.
11:31 [Rires et applaudissements]
11:33 – Je l'adore, j'adore.
11:35 [Musique]