• il y a 7 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Plusieurs figures de France Inter s'en prennent en direct à leur propre direction.
00:02 Êtes-vous choqués ? C'était ce week-end.
00:05 L'humoriste Guillaume Meurice qui a été suspendu par Radio France
00:08 en attente d'une éventuelle sanction pour aller jusqu'au licenciement.
00:11 Depuis cette annonce, il reçoit de nombreux soutiens,
00:13 notamment celui de Djamil Lechlag, chroniqueur de la station,
00:16 qui a démissionné en direct. Regardez.
00:18 [Bruit de réaction]
00:19 - Alors on va voir.
00:21 Oui, c'est quoi la question ?
00:23 - Est-ce que vous êtes choqués ?
00:24 - Ah d'accord, oui.
00:25 - Moi je suis choqué.
00:26 - Ah oui ?
00:27 - Oui, en fait, ils ont le droit de défendre leurs collègues,
00:28 l'humoriste a le droit de démissionner,
00:30 mais on n'a pas le droit de prendre en otage une émission
00:33 dans le service public, comme ça.
00:34 - De prendre l'otage ?
00:35 - C'est ça, de prendre en otage.
00:38 Oui, c'est ça, en otage les gens qui écoutent.
00:40 Moi, quand j'étais journaliste au Parisien,
00:42 on nous avait toujours dit, vous avez des problèmes,
00:44 vous les réglez avec les gens,
00:45 mais vous n'écrivez pas dans le journal quels sont vos problèmes.
00:48 Le lecteur s'en fout.
00:49 Là, pour moi, les auditeurs, ils s'en foutent.
00:52 Ou alors ils ont leur opinion, mais ils veulent écouter une émission.
00:54 Donc je n'aime pas cette idée de s'approprier une émission
00:58 pour en faire une cause, qu'elle soit noble ou pas.
01:00 Ça, ça me dérange. Voilà.
01:02 - Moi, je ne supporte pas les prises d'otages médiatiques comme ça.
01:04 Tu es payé par une radio depuis des mois, depuis des années.
01:06 Tu as un mec qui tient des propos antisémites.
01:08 Non seulement, tu ne les condamnes pas,
01:09 en plus, tu te permets de faire des vannes là-dessus,
01:11 de continuer d'être payé par la radio.
01:12 Eux, appellent ça de la liberté d'expression.
01:14 Moi, j'appelle ça de l'ingratitude.
01:15 Et à la rigueur, démissionne,
01:16 fais ton truc dans ton coin et fais un tweet après.
01:18 Mais prendre l'antenne en otage comme ça,
01:20 c'est ce qu'il y a de plus ingrat.
01:21 Ils crachent dans la soupe. C'est horrible.
01:22 - Géraldine.
01:23 - Oui, moi, je suis un peu d'accord sur le fond.
01:25 C'est à dire qu'effectivement, il y a un côté un petit peu guéguerre,
01:27 un peu obscène en interne, la petite tambouille.
01:30 Tout le monde s'en fout entre les révolutionnaires de salon
01:32 et ce genre de guéguerre des extrêmes gauches,
01:34 à savoir qui est le plus extrême gauche
01:36 par rapport à l'un et par rapport à l'autre.
01:38 Le truc, c'est qu'en fait, vous vous dites toujours ici,
01:40 c'est les auditeurs ou c'est les téléspectateurs qui décident.
01:43 Si ça marche, c'est eux.
01:44 Mais en fait, ils cartonnent France Inter.
01:46 C'est à dire que malgré tout, ils sont toujours numéro un.
01:49 - Ils cartonnent pas avec ça.
01:50 Ils cartonnent parce qu'ils ont pas de pub.
01:51 - Bah si, bah si.
01:52 - C'est pas de pub aussi.
01:53 - Bah si, moi je trouve que...
01:54 Il y a peut-être pas de pub, mais malgré tout,
01:55 ils sont tout le temps premiers.
01:56 Il y a la grève, ils sont premiers.
01:57 - Excusez-moi, mais là, on parle de cette émission-là, Géraldine.
01:58 Pas de France Inter.
01:59 - Oui, mais moi, je trouve qu'à partir...
02:00 Mais ils vont...
02:01 Tu vois, ils sont invirables.
02:02 Moi, je trouve qu'ils ont raison à partir du moment où ils sont invirables.
02:04 - Pourquoi ils sont invirables ?
02:05 - Bah parce que c'est comme ça.
02:06 Tu peux pas les dire.
02:07 - Non, moi, je suis pas d'accord avec vous.
02:08 - Marie, dans quelle entreprise, tu peux dire que...
02:09 - Non, mais je vais vous donner un contre-exemple.
02:10 Parce que là, Géraldine, excusez-moi,
02:11 mais tu sais comme je t'aime beaucoup,
02:13 c'est que déjà, Charline Vanhoenacker
02:16 était tous les jours sur France Inter l'après-midi.
02:18 Elle marchait d'ailleurs très bien.
02:19 Bien mieux que ce qu'il y a actuellement.
02:20 - Elle est allée ce week-end.
02:21 - Et ils l'ont enlevée pour la mettre le week-end.
02:22 Quand on commence en radio à vous dire...
02:23 - C'est une punition.
02:24 - Bah oui, bah j'vous lis.
02:25 Donc regardez, Bernard Montiel, il est le week-end.
02:29 Mais moi, d'après mes recherches, mon renseignement, c'est une punition pour les auditeurs.
02:33 Si c'est vrai, M. Kemmerich, c'est le leader syndical. Il est invariable, il est intouchable.
02:36 Quoiqu'il fasse, quoiqu'il dise, ses vannes pourries, il a une sorte de totem d'immunité.
02:41 Donc voilà, il y a quand même un fonctionnement à Inter qui est un peu particulier.
02:45 Mais non, mais il est le week-end, il n'y a pas de problème.
02:48 France Inter, je vais vous dire, même une émission qui marche très bien, déjà elle avait commencé déjà.
02:52 Et je sais que c'était un peu compliqué, les relations entre la direction de France Inter et cette animatrie.
02:55 Et ils l'ont mise au week-end. Quand on met le week-end, c'est voilà.
02:57 – Et donc, contre-exemple, parce que moi je pense qu'à partir du moment où on a du poids sur une chaîne
03:02 et on a un vrai gros pouvoir, on peut dire ce qu'on veut.
03:05 Je pense que vous ici, vous pouvez dire ce que vous voulez.
03:07 – Non, pas du tout.
03:07 – Bah si, par exemple, parfois, vous vous dites des trucs sur MyNeedio, des trucs comme ça.
03:10 Il n'y a pas de problème.
03:11 – Ça n'a rien à voir, c'est ma boîte.
03:11 – Oui, mais il ne les insulte pas.
03:12 – Non, mais vous ne les insultez pas, mais vous pouvez les critiquer,
03:14 vous pouvez dire que l'émission n'est pas bien, etc.
03:16 – Non, mais c'est l'entrée.
03:18 – Parce que vous avez trop fort.
03:20 – Non, mais je vais vous expliquer pourquoi, surtout Géraldine.
03:22 Moi, j'ai bien fait, au départ, comme ça je vais expliquer au téléspectateur.
03:26 C'est une bonne question Géraldine d'ailleurs.
03:28 Non, mais c'est vrai.
03:29 Au départ, nous on était l'émission qui a jugé les émissions médias.
03:33 Donc, quand j'ai signé avec C8, je leur ai dit, je veux bien signer chez vous,
03:38 mais attention, je ne peux pas dire du mal des émissions de TF1, de France 2,
03:42 ou vanner M6, ou vanner de rien, si je ne peux pas vanner notre propre groupe
03:45 et nos propres émissions.
03:46 C'est pareil quand je me suis associé avec le groupe Banijé,
03:49 je dis, voilà, il faut que je puisse aussi vanner nos propres émissions
03:52 et dire ce que je pense de nos propres émissions, sinon ça ne peut pas le faire,
03:55 sinon ça va être les mecs qui vont dire,
03:57 toutes ces émissions qu'ils produisent, ils disent que c'est génial,
04:00 toutes les émissions de la chaîne.
04:02 Donc, ça fait partie aussi du contrat.
04:04 Mais c'est vrai que voilà, c'est normal, parce que nous on critique souvent d'autres émissions.
04:07 Si je ne critique pas C8 ou les émissions qui sont produites dans mon groupe,
04:11 à un moment les mecs vont se dire, "Ah, Nouna, il se fout de notre gueule,
04:13 il n'aime que des émissions de son groupe."
04:15 Voilà, et c'est vrai que, voilà, et je trouve que, au contraire,
04:17 et je trouve que voilà, que ce soit le président de Banijé
04:20 ou les présidents de C8, ils ont tout à fait compris ça,
04:23 vraiment, que ce soit les présidents de Canal+ etc.
04:25 On a souvent travaillé des trucs de Canal+ et même eux, ils se disent,
04:28 "Ah, maman, je vous dis, il y a des trucs très bien et des trucs moins bien,
04:31 Canal+ il y a des trucs très très bien, il y a beaucoup de trucs très bien,
04:34 il y a un petit peu de trucs moins bien, voilà, C8 il y a que des trucs bien,
04:36 un peu de trucs moins bien."
04:37 Et même moi j'ai produit des nuls, trop chauds, nuls sur C8 aussi,
04:40 des projets qui n'ont pas réussi.
04:43 Mais c'est vrai que je ne peux pas tout dire.
04:45 En fait, je vais vous dire, je ne sais même pas si je peux tout dire ou pas
04:47 parce que j'ai une telle liberté, je vous dis franchement,
04:49 que je ne peux pas tout dire, mais bien sûr, mais ici on a une liberté de table,
04:53 c'est-à-dire que je ne vais pas réfléchir à ce que je vais dire avant de sortir une phrase.
04:56 - Mais c'est pas comme nous, hein !
04:57 - Si vous me souviendrez après, c'est à nous de nous mettre des barrières, chacun.
05:00 On ne va pas dire n'importe quoi non plus.
05:01 - Là c'est pas pareil, parce que Charline Vanhoenacker,
05:03 elle s'en prend à la direction pour sa ligne politique.
05:06 Donc ça c'est encore autre chose.
05:07 - Elle ne découvre pas qu'elle est d'extrême gauche, c'est la guéguerre des idéologies.
05:11 - Elle ne dit pas que ma direction fait des émissions de merde ou des émissions top ou ceci.
05:14 Elle s'en prend à la direction en disant que maintenant il y a une nouvelle direction
05:17 qui est rentrée à Inter et que cette nouvelle direction fait une sorte d'épuration politique.
05:22 C'est ça qu'elle dit.
05:23 - Mais tu as découvert ça ? Tu as besoin d'elle pour savoir qu'aujourd'hui il y a une sorte de guéguerre ?
05:28 - C'est ce que je te dis, mais à quel moment un salarié dit que sa direction ne lui convient pas ?
05:33 Si ça ne te convient pas, soit tu entres en grève, soit tu pars.
05:36 Quand Djamil Lechlagui fait son truc et dit "c'est ma dernière chronique, je m'en vais",
05:41 respect à lui, il va au bout de sa conviction.
05:43 Quand Charline Vanhoenacker dit "je ne suis pas contente, mais je reste bien quand même parce que là je suis au chaud".
05:47 - Moi je trouve que Djamil, la vérité, désolé le mec bien...
05:50 Moi je ne suis pas d'accord avec la ligne du journal, je m'en vais.
05:52 Je trouve ça franchement, il n'y a rien à dire.
05:54 Tu ne peux rien lui reprocher au gars.
05:55 - C'est vrai, fin de saison.
05:56 - Il dit "j'arrête, j'arrête".
05:57 - Il est droit dans ses données.
05:58 - C'est son droit.
05:59 Je ne me sens pas bien là, je m'en vais.
06:01 - Mais ils ne sont pas heureux.
06:02 - Bien sûr, bravo à lui.
06:03 Il y a Gydré, c'est qui ça ?
06:05 - Gydré, c'est une chanteuse...
06:06 - Gydré, je ne connais pas, une humoriste.
06:07 Elle a aussi apporté son soutien à Guillaume Meurice à travers une chanson.
06:10 Gydré, regardez, elle est au piano, elle soutient Guillaume Meurice.
06:13 C'est Gydré.
06:14 - Je ne connais pas.
06:15 - Voilà, donc...
06:16 - Elle est ma première chèque à la fin du mois.
06:18 - Moi je trouve ça pathétique.
06:19 On n'est pas Pierre Péret qui peut, qui veut, parce que faire des chansons comme ça,
06:23 elle croit qu'elle mélange tout dans une grande marmite, elle en fait une chanson sociale, etc.
06:28 Je trouve que c'est une arrogance vraiment symptomatique des bobos de gauche, voilà.
06:32 De savoir qu'ils ont fait une blague qui a blessé énormément de personnes
06:35 et se prendre la main à l'implaisir de remettre le couteau dans la plaie pour la retourner comme ça,
06:39 comme s'ils n'avaient pas compris que ça allait blesser les gens.
06:41 - Mais il faut faire un nom sur cette blague.
06:43 - Je trouve ça insupportable.
06:44 Je vais te donner un exemple.
06:46 - Allez-y, vas-y.
06:47 - J'avais fait un jour, on avait fait une blague ici,
06:49 et j'avais été grimé, j'avais fait une sorte de blackface,
06:52 qui pour moi n'était pas méprisante pour les Noirs.
06:55 Et Gilles m'avait dit "tu ne peux pas comprendre,
06:59 franchement, regarde dans les bouquins d'histoire,
07:01 c'est quelque chose qui est très blessant pour les personnes de couleur, etc."
07:04 Et du coup, je me suis penché sur le truc,
07:06 j'ai écouté tout ce que les gens disaient sur les réseaux, etc.
07:08 et je me suis rendu compte que oui, j'avais fait une énorme connerie.
07:10 Et je n'ai plus à recommencer.
07:12 Eux, ils n'apprennent pas.
07:13 Ils font un truc et ils continuent, ils remettent le truc tout le temps sur l'établi.
07:16 Ce n'est pas moral et je trouve que c'est horrible.
07:18 - Non, ce qu'en pensent les téléspectateurs, c'est un 20 ans 29 en direct.
07:21 - Ben non.
07:22 - Êtes-vous choqués ? Oui, 55%. Non, 44%.
07:26 En tout cas, oui, c'est assez partagé, mais c'est le "oui" qui l'emporte.
07:29 Voilà.
07:30 [Musique]

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