• il y a 11 mois
Jeudi 11 janvier 2024, SMART BOURSE reçoit Virginie Robert (Présidente, Constance Associés) , Xavier Patrolin (Président, Albatros Capital) , Jean-Jacques Ohana (Consultant indépendant - Membre du Board de la fintech, Ai For Alpha) et Damien Charlet (Directeur de la Gestion sous mandat, Meeschaert AM)

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Générique]
00:08 Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart pour rester à l'écoute des marchés.
00:12 Chaque jour du lundi au vendredi à 17h pour la grande édition si vous nous suivez en direct,
00:16 en replay chaque soir sur bsmart.fr et en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:21 Au sommaire de cette édition ce soir, une séance marquée par la publication du rapport mensuel sur l'inflation aux Etats-Unis
00:29 avec des marchés, des investisseurs, des économistes même plus précisément qui attendaient un sursaut de l'inflation globale aux Etats-Unis
00:36 sous le poids de l'énergie et de l'inflation immobilière.
00:41 Ce rebond s'est matérialisé un peu plus fort que ce qu'on pouvait peut-être anticiper.
00:47 Dans le même temps, l'inflation cœur était attendue en réduction par rapport au mois de novembre.
00:53 La baisse a bien été matérialisée, passant de 4 à 3,9% pour l'inflation cœur. Le marché attendait peut-être une marche à la baisse un peu plus importante.
01:03 La désinflation en décembre aux Etats-Unis est un peu moins spectaculaire, il faut le dire, que les mois précédents.
01:09 Nous sommes désormais dans le dernier kilomètre de désinflation, dernier kilomètre qui est réputé être le plus difficile.
01:16 En tout cas, ce rapport milite sans doute du côté de la réserve fédérale américaine pour une temporisation,
01:22 pas d'urgence sans doute à ce stade à activer une première baisse de taux dès le mois de mars.
01:27 Comme l'imaginait le marché il y a encore quelques temps, la probabilité d'avoir une baisse de taux dès le mois de mars du côté de la Fed
01:33 est quand même nettement retombée depuis quelques temps maintenant.
01:37 Discussion à suivre avec nos invités de Planète Marché évidemment.
01:40 Nous ouvrirons également la dimension microéconomique avec la séquence de résultats qui commence à partir de demain
01:46 et les publications attendues des poids lourds du secteur bancaire à Wall Street.
01:50 Qu'est-ce que cette séquence micro en général apportera comme informations nouvelles aux investisseurs ?
01:56 Là aussi nous en discuterons avec nos invités dans quelques instants.
01:59 Et puis dans le dernier quart d'heure, le quart d'heure thématique de Smart Bourse,
02:02 nous retrouverons notre chronique autour de l'investissement et de l'IA.
02:07 Non pas comment investir dans l'IA, mais comment l'IA générative et les outils liés à l'IA générative peuvent aider les investisseurs aujourd'hui.
02:15 C'est Jean-Jacques Oana qui sera en plateau avec nous dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse,
02:19 membre du comité du board de la fintech AI for Alpha et consultant indépendant, qui sera donc notre invité à 17h45.
02:27 Avant d'entamer notre discussion de marché, les infos clés du jour au terme de cette séance en Europe, c'est avec Pauline Grattel.
02:45 Aujourd'hui, c'est le grand jour avec la sortie des très attendus chiffres de l'inflation aux États-Unis pour le mois de décembre.
02:52 Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps. Le marché attendait un rebond de l'inflation globale.
02:59 Le rebond a été un peu plus marqué que prévu, à 3,4% sur un an contre 3,1% le mois précédent.
03:07 Concernant l'inflation cœur, le marché anticipait une poursuite de la décélération.
03:11 La surprise aura été moins forte que prévu avec une inflation passant de 4 à 3,9%.
03:18 Après la publication de ces chiffres, on a vu le 10 ans américain repasser au-delà des 4% et le dollar se raffermir.
03:25 La suite maintenant de notre feuilleton spécial SEC après des mois d'attente et une fake news.
03:32 Autre grosse info très attendue dans le monde des cryptos, c'est fait.
03:35 Le régulateur a validé la mise sur le marché de l'ETF Bitcoin Spot. C'est la fin d'une bataille qui a commencé il y a quasiment 10 ans.
03:44 En 2013, la SEC avait refusé la commercialisation d'un ETF Bitcoin.
03:49 Pour l'histoire, il avait été proposé à l'époque par les frères Winklevoss, notamment connus pour leurs histoires avec Mark Zuckerberg à la création de Facebook.
03:58 Le ETF Bitcoin au comptant pourrait donc permettre aux investisseurs d'être exposés au marché en passant par la bourse et non pas par une plateforme d'échange de cryptos à partir d'aujourd'hui.
04:08 Le Bitcoin bondit aujourd'hui à 47 000 dollars avant de redescendre un petit peu.
04:14 Pour la troisième grosse info du jour, direction le Japon.
04:17 Hier, à la bourse de Tokyo, le Nikkei clôturé à 34 000 points pour passer le cap des 35 000 après sa clôture du jour.
04:25 Une première depuis l'année 1990.
04:29 Du côté des valeurs, aujourd'hui, le spécialiste des centres d'appel Téléperformance, qui était lanterne rouge il y a deux jours,
04:36 est aujourd'hui la plus forte hausse du CAC tirée par Exane, qui a repris le suivi de la valeur avec une recommandation à surperformer
04:45 pour un objectif de cours à 205 euros.
04:48 Air France KLM est toujours dans le rouge après que le broker Morgan Stanley a abaissé sa cible hier.
04:53 La compagnie aérienne française baisse d'environ 2%.
04:58 La fin de semaine sera également chargée du côté des résultats d'entreprises.
05:02 On attend demain les publications de plusieurs banques américaines, JP Morgan, Wells Fargo et Citigroup.
05:08 Un vendredi intense aussi en termes d'indicateurs économiques.
05:12 On prendra connaissance des prix à la production industrielle américaine pour décembre,
05:16 la deuxième estimation de l'indice des prix en France pour décembre, ainsi que la production industrielle au Royaume-Uni pour le mois de novembre.
05:25 Tendance, mon ami. Chaque soir, les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel, qui nous accompagne cette année dans Smartboard sur Bismarck.
05:32 (Générique)
05:42 Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
05:45 Virginie Robert nous accompagne, présidente de Constance Associé. Bonsoir Virginie.
05:48 - Bonsoir. - Merci beaucoup d'être là. Merci à Damien Charlet d'être avec nous également ce soir. Bonsoir Damien.
05:53 - Bonsoir Grégoire. - Ravi de vous retrouver, directeur de la gestion sous mandat de Mescart Asset Management et Xavier Patrolin à nos côtés également.
05:59 Bonsoir Xavier. - Bonsoir Grégoire. - Merci beaucoup d'être là. Vous êtes présidente d'Albatros Capital.
06:03 L'actualité à la une aurait pu être le dernier rapport sur l'inflation aux États-Unis.
06:09 Ça fait partie des chiffres clés que toute la planète finance regarde chaque mois, si ce n'est le lancement de ces ETF Bitcoin Spot et les premières cotations en ce moment même.
06:20 Je vous regarde vers vous parce que c'est à vous que je vais poser cette première question, Virginie.
06:24 Je dois dire que Smart Bourse n'est pas l'émission la plus en pointe sur l'univers crypto. Je renvoie d'ailleurs à l'excellente émission Smart Patrimoine qui traite chaque semaine ou quasiment de l'actualité crypto.
06:38 Moi ce qui m'intéresse c'est le monde de la finance et l'industrie de la finance. Et donc je pense que là il y a un événement dont on peut parler.
06:46 Au-delà de tout connaître de la blockchain et des quelques centaines de cryptos qui existent aujourd'hui sur le marché.
06:52 Que vous inspire l'arrivée d'un ETF ? ETF on le rappelle, ce sont les trackers, la gestion indicielle, les produits les plus utilisés au monde aujourd'hui sur les marchés.
07:02 Les produits qui génèrent le plus de volume de transactions aujourd'hui dans le monde. ETF Bitcoin Spot, au comptant, il y en a plus d'une dizaine, 11 qui ont été validées par la SICI hier et qui cotent donc aujourd'hui.
07:15 Qu'est-ce que ça vous inspire comme réflexion Virginie ?
07:18 Je suis très partagée. Alors moi je ne travaille pas sur les cryptos, ça c'est clair puisque nous notre process c'est d'avoir une analyse fondamentale.
07:26 Donc là on n'a pas d'analyse fondamentale sur la matière, sur le sous-jacent.
07:32 Donc voilà.
07:34 Ce n'est pas votre univers ?
07:35 Ce n'est pas mon univers. Bon. Après effectivement d'avoir un ETF on peut se poser la question parce que certains l'ont comparé quand on a lancé des ETF Gold par exemple.
07:44 Oui.
07:45 Bon. Où on a vu que le prix de l'or effectivement a monté.
07:48 On l'a appelé l'or papier.
07:49 Voilà. L'or papier. Est-ce qu'on aura également ce mouvement d'appréciation sur le Bitcoin pour le moment et puis à voir s'il y a d'autres évidemment prétendants ?
07:59 Est-ce qu'on aura du fait de cette liquidité ? Je ne suis pas sûre, je ne sais pas. C'est à voir.
08:08 Les spécialistes nous disent qu'il y a déjà eu beaucoup d'anticipation. Le Bitcoin a monté de 60-70% dans l'attente de cette validation.
08:17 Oui. C'est joué. Mais une fois que c'est passé. Alors ce qu'on peut voir c'est que les plateformes qui commercialisent effectivement les cryptos,
08:24 ce n'est peut-être pas forcément une bonne nouvelle puisque maintenant il y a un produit substitutif si on peut dire pour participer à la hausse ou à la baisse des cryptos.
08:36 C'est intéressant de voir aussi que là il y a une vraie guerre sur les frais puisque comme vous le savez il y a les spécialistes.
08:45 Je ne sais pas si in fine ça sera quelque chose pour l'industrie qui générera effectivement de certaines rentabilités sûrement.
08:52 Et surtout moi ce qui m'a interpellé c'est quand même le discours associé du patron de la SEC. Qui a bien dit quand même qu'il n'était pas pro Bitcoin.
09:07 Donc il l'autorise, il donne l'agrément mais il n'est pas pro Bitcoin. Il a même mis en avant certaines problématiques associées aux cryptos qu'on connaît.
09:18 L'utilisation illicite pour certaines choses etc. Donc tout ça fait partie je pense qu'il est dû à beaucoup de pression.
09:27 Il autorise quand même, son métier c'est de dire si oui ou non on peut mettre sur le marché des ETF sur Bitcoin.
09:34 J'irais pas demander l'agrément mais l'agrément je crois est associé à une communication très importante justement sur ce qu'on achète, à quel prix etc.
09:44 Donc est-ce que c'est un moyen là aussi de cerner un peu plus j'allais dire le sous-jacent ? Je ne sais pas, on verra. À l'avenir nous en dira peut-être un peu plus.
09:57 C'est quand même une forme d'institutionnalisation d'un monde alternatif qui...
10:03 Alors au départ chez les pionniers voulait rester complètement à l'écart. C'était quand même tout le but de cette nouvelle finance de ne pas être justement dans les standards, dans les codes et dans la réglementation de la finance traditionnelle.
10:13 Là il s'y retrouve un peu poussé, forcé.
10:17 Ça renvoie à la gestion passive et l'ampleur que cette gestion prend qui aura peut-être un jour ses limites. C'est plutôt ça moi je pense le débat derrière mais ça c'est un autre débat.
10:31 Donc à suivre ?
10:33 Oui oui à suivre, à suivre avec Damien.
10:37 Non mais si vous y avez tous droit. C'est le sujet obligé du jour. Il faut me dire ce que vous en pensez.
10:44 Nous on ne traite pas et on n'achète pas de bitcoin parce qu'on ne sait pas combien ça vaut tout simplement.
10:51 Donc si ça baisse ou si ça monte on ne saura pas s'il faut le vendre ou s'il faut l'acheter.
10:54 La deuxième remarque c'est que bon évidemment ça va générer sûrement beaucoup de flux parce qu'il y a plein d'investisseurs qui n'ont pas ouvert de compte dans des plateformes pour acheter du bitcoin.
11:04 Soit par peur soit par incompréhension donc là ça sera très facile d'acheter du bitcoin.
11:08 On va rappeler que le bitcoin il y a quelques temps était quand même plus cher que ce qu'il vaut aujourd'hui.
11:13 Donc il peut monter plus haut. Ce n'est pas une prévision mais vu qu'il a déjà été à 60 000.
11:20 Cathie Wood dans son base case scénario de base elle dit c'est 600 000.
11:24 Oui elle peut dire oui.
11:26 Base case voire le pire des scénarios peut-être je crois. Sa limite basse pour elle l'objectif c'est 600 000.
11:32 Le fonds de Cathie Wood il a eu des performances assez aléatoires ces dernières années.
11:37 Donc elle dit souvent des choses qui ne sont pas très vérifiables.
11:41 Peut-être qu'elle aura raison parce qu'il y a d'autres...
11:43 Je peux référer à la parole de celles et ceux qui comptent aujourd'hui sur ce marché des cryptos.
11:49 Il y a des banques d'affaires qui donnent des prix cibles qui sont effectivement à 1 million, 1,5 million.
11:55 On peut tout imaginer. Après c'est une question d'offret de demande, c'est du flux.
11:59 De ma petite compréhension de ce que c'est un bitcoin c'est en quantité limitée.
12:03 Donc si vous avez beaucoup d'acheteurs...
12:05 29 millions je crois.
12:07 Ça va tirer les prix vers le haut.
12:09 80% je crois a déjà été miné aujourd'hui.
12:11 Ouais, ouais, ouais.
12:13 Mais après oui je suis sûr qu'il y aura des gérants qui s'en serviront comme diversification.
12:19 Parce que de toute façon il y a des gérants qui achètent des actifs qu'ils ne comprennent pas.
12:22 Je veux dire en 2008 il y avait plein de gens qui avaient des actifs que personne ne comprenait.
12:25 Qui leur ont explosé dans les mains et ça ne les a pas empêché d'en acheter.
12:28 Donc là il y a des investisseurs qui vont en acheter.
12:30 Honnêtement de toute façon des ETF il y en a sur peu près tout maintenant.
12:35 Donc il n'y a pas de raison qu'il n'y en ait pas sur le bitcoin.
12:37 Et c'est les instruments les plus échangés au monde.
12:39 On verra ce que donnent les ETF.
12:41 J'avais en tête que le SPYDER GOLD, donc l'ETF GOLD de State Street, c'est ça ?
12:46 C'était l'instrument le plus échangé au monde à Wall Street.
12:49 Oui, bien sûr.
12:51 Peu importe l'avis qu'on a sur le sous-jacent, l'ETF est un produit qui est complètement rentré dans les mœurs.
12:59 Nous on n'en fera pas, mais ça ne me choque pas, au contraire.
13:05 Xavier ?
13:07 C'est un sujet passionnant.
13:09 C'est un bon sujet. On peut y passer quelques minutes.
13:12 Au début il y aurait quelques semestres ou quelques années, j'aurais dit c'est juste des lignes de code.
13:20 Donc ça vaut zéro.
13:22 Et pour m'être intéressé un peu au sujet, je pense qu'il y a beaucoup plus de sous-jacent derrière.
13:27 Mais c'est très dur pour nous, des anciens qui actualisions des cash flow, qui ont des raisonnements un peu...
13:35 Je ne vais pas dire à l'ancienne, mais des raisonnements...
13:38 Classiques !
13:40 Et derrière le bitcoin, il y a toute la partie criminalité.
13:46 Parce qu'au fond le projet du bitcoin, c'est un projet qui voit sa naissance au moment de la crise de l'Hammond Brothers.
13:54 En disant que les banques centrales ont fait n'importe quoi, c'est très libertarien.
14:00 Et donc on va créer...
14:03 C'est dans le sillage de la bulle techno, ça prend ses germes en 2000, mais ça se réalise au moment de l'Hammond Brothers.
14:09 Parce que les banques centrales font n'importe quoi.
14:12 Donc il y a une réflexion sur la monnaie souveraine des Etats souverains.
14:17 Et on va créer une monnaie alternative qui sera limitée.
14:21 Donc c'est à l'opposé de la création monétaire tous azimuts.
14:24 Un nouvel étalon !
14:26 Voilà, c'est ça.
14:27 Au fond, c'est attaquer la séniorité des Etats.
14:31 Et c'est pour ça que Facebook s'est intéressé au sujet.
14:34 Donc moi je trouve que depuis 2-3 ans, il y a eu l'initiative Facebook qui a avorté,
14:40 mais j'observe que des grands acteurs de la finance et des institutionnels s'intéressent de près,
14:48 ont développé des départements avec des logiques de valorisation.
14:52 On sait valoriser aujourd'hui le bitcoin.
14:54 Alors avec des scénarios très particuliers.
14:56 C'est des scénarios sur l'usage qu'on en ferait comme moyen de paiement.
15:01 Donc on oppose le moyen de paiement bitcoin aujourd'hui,
15:05 enfin ce qu'il sera demain, au paiement aujourd'hui.
15:09 Et on lui donne une valeur intrinsèque.
15:12 Il y a une réflexion sur l'internet 3.0.
15:16 Et puis il y a toute une série de processus de sécurisation dans la chaîne de valeur du bitcoin.
15:24 - Qui peuvent avoir de la valeur, une valeur tangible.
15:26 - Voilà, c'est ça, exactement.
15:27 Donc je pense que ça a bien une valeur.
15:29 Alors il y a un truc qui m'a surpris, parce que justement, là tu m'as posé une question,
15:32 donc j'ai fouiné, j'ai découvert que les deux plus grosses baleines actuellement à l'échelle mondiale,
15:38 parce que la question c'est de savoir est-ce que les banques centrales vont basculer.
15:41 On sait que les banques centrales pour l'instant réfléchissent,
15:43 non mais les banques centrales sont titillées sur le sujet,
15:45 elles réfléchissent sur la notion de monnaie numérique.
15:48 Elles ont bien compris la menace qu'il y avait.
15:50 Et donc elles sont toutes, Fédéral Réserve, Banque Centrale Chinoise, BCE,
15:55 Christine Lagarde, ça lui sera peut-être posé ce soir,
15:57 elle a dit que son fils avait investi sur la monnaie numérique.
16:00 - Oui, il y a l'émission à la télévision française avec Christine Lagarde ce soir.
16:03 - Oui, c'est par hasard que j'en parle.
16:04 - Ah oui !
16:05 - Non parce que ça me vient brusquement à l'esprit,
16:07 et elle a dit tout récemment que son fils avait tout perdu,
16:09 alors qu'elle lui avait expliqué que c'était une connerie d'investir dans les monnaies digitales.
16:13 Oui, alors la question c'est est-ce que les banques centrales vont,
16:17 pour l'instant on n'a jamais vu de banque centrale détenir...
16:20 - Dans leurs réserves de change ?
16:21 - Dans leurs réserves de change, de bitcoin.
16:22 Non oui, mais il y a les deux plus grosses baleines actuellement à l'échelle mondiale,
16:26 c'est le trésor américain et le trésor chinois.
16:28 Pourquoi ?
16:29 Non pas parce qu'ils ont acheté des bitcoins,
16:32 mais ils les ont eus par opération judiciaire.
16:35 - Ah, la saisie des bitcoins !
16:38 - Ils ont saisi des bitcoins.
16:39 - C'est le plus gros détenteur de bitcoins ?
16:41 - À l'échelle mondiale, alors le paradoxe c'est qu'ils ont à peu près 10 milliards chacun,
16:45 ils ont 195 000 bitcoins pour le trésor américain,
16:50 190 000 pour le trésor chinois,
16:52 et alors, truc très étonnant, parce qu'évidemment ça s'est suivi de près,
16:55 c'est qu'on ne comprend pas pourquoi le trésor américain ne cède pas ses bitcoins.
16:58 - Ils ne les remettent pas en circulation ?
17:00 - Ils ne les remettent pas en circulation.
17:01 Ils en ont remis très peu.
17:02 Donc évidemment, après on peut tirer un roi-morte...
17:05 - Ils ne savent pas comment les remettre en circulation.
17:06 - Voilà.
17:07 Et donc moi la question c'est, quand est-ce que l'on va voir des banques centrales...
17:10 Alors il y a d'autres trésors, il y a l'Ukraine, il y a le Salvador, il y a...
17:13 L'état français pour l'instant, la Banque de France n'a pas dit, ni l'état français, qu'ils détenaient des bitcoins.
17:19 Mais je ne serais pas surpris qu'on voit de très grosses mains détenir des bitcoins.
17:23 Donc les OTF, l'apparition des OTF, c'est un très gros signal,
17:26 et je pense que c'est autre chose que des lignes de code numérique,
17:30 ça a probablement une vraie valeur,
17:32 alors après il faudrait discuter avec des spécialistes,
17:34 je ne suis pas un spécialiste...
17:36 - Ce n'est pas l'émission des spécialistes du Bitcoin, je confirme.
17:39 - Et puis, regardons l'évolution du Bitcoin sur l'année 2023...
17:45 - Ah bah, meilleur actif, 150% de hausse.
17:47 - Sur 2022, ce n'était pas le cas.
17:49 - Ah bah il y a une volatilité, il y a un bêta, il y a ce qu'on veut.
17:52 - Voilà, donc je trouve qu'il faut s'y intéresser,
17:56 alors c'est très difficile, est-ce que ça vaut le coup pour des structures...
18:00 Mais il y a autre chose, ce n'est pas uniquement des bulbes,
18:04 j'aurais dit que c'est un bulbe de tulipes numériques, je pense que c'est autre chose.
18:07 - Vous avez changé un peu votre vision par rapport à ça.
18:10 - Clairement, et donc la réponse, ça va monter, c'est sûr.
18:12 - Ouais.
18:13 - La casissière.
18:15 - L'analyse fondamentale, je ne connais pas personnellement
18:19 quelqu'un qui ait pu lire tout le code du Bitcoin,
18:22 oui, qui ait compris et...
18:24 - Non mais comme le dit Xavier, c'est d'autres référentiels,
18:27 d'autres méthodes de valorisation, c'est alternatif.
18:30 - C'est juste une utilisation qui est beaucoup plus facile,
18:35 pour moi ça ne change rien, donc si demain, effectivement,
18:38 la Banque de France nous dit qu'on est en monnaie digitale,
18:41 ça ne me va pas très bien.
18:42 - Oui mais monnaie banque centrale, ça reste monnaie banque centrale.
18:44 - Donc voilà.
18:45 - Oui, ça reste monnaie banque centrale.
18:48 Isabelle Schnabel qui tenait une session questions-réponses hier
18:51 avec la Twittosphère et d'autres, la question lui a été posée,
18:56 non, très probablement, comme elle a formulé,
19:00 probablement ça n'arrivera jamais, quand on nous demande
19:02 "Est-ce que la BCE va acheter des bitcoins ?"
19:04 Probablement ça n'arrivera jamais.
19:06 Eh ben, on retient ce qu'on veut, ça n'arrivera jamais, probablement.
19:11 - Non mais ce que je veux dire c'est que c'est un nom pour les deux camps.
19:14 - Je pense que la messe n'est pas dite.
19:18 - Bon, ben on verra, oui, Christine Lagarde, c'est sûr qu'on lui parlera sans doute
19:21 peut-être du bitcoin ce soir à la télévision française,
19:24 et ce sera intéressant d'avoir son avis répété, réaffirmé,
19:27 j'imagine qu'elle n'aura pas changé d'idée par rapport à ça,
19:30 des ETF bitcoin spot qui sont arrivés sur le marché.
19:33 Si je reviens à votre univers plus traditionnel, Virginie,
19:36 - Est-ce qu'il y a nécessairement ? - Oui, oui, ça m'intéresse quand même !
19:40 Avant que tout soit bitcoin, il y a des résultats d'entreprise qui nous intéressent devant nous.
19:45 Non mais, toujours un moment important, on aura là en plus la séquence de résultats annuels,
19:50 avec des perspectives pour les entreprises qui le peuvent,
19:53 qui seront données effectivement sur l'année 2024.
19:56 Qu'est-ce que vous attendez de cette séquence micro ?
19:59 Est-ce qu'il y a des secteurs particuliers qui vont attirer l'attention ?
20:02 Ou est-ce que vous voyez le plus d'asymétrie entre la valorisation actuelle
20:06 des entreprises, des secteurs, et le momentum bénéficiaire qu'on peut attendre ?
20:11 C'est un peu toutes les questions qu'on se pose.
20:13 Le consensus, il est sur ce dernier trimestre de l'année précédente,
20:16 il est pas très ambi... enfin, il est sur une petite hausse,
20:20 que ce soit... je parle du S&P 500.
20:22 US.
20:23 - Donc une petite hausse... - Sur le trimestre.
20:27 Oui, sur le trimestre, entre mes riels.
20:29 Sur les earnings et sur les revenus, enfin sur le chiffre d'affaires
20:33 et donc les bénéfices.
20:36 Donc, voilà. Après, il y a effectivement des hausses,
20:41 majoritairement pour la consommation discrétionnaire, mais pas tout.
20:44 C'est-à-dire que par exemple, les voitures d'automobiles,
20:47 c'est plutôt du négatif. Je parle des earnings, là.
20:51 Et puis, évidemment, les plus fortes progressions sont attribuées,
20:56 attendues pour la techno.
20:59 Donc, la consommation discrétionnaire hors...
21:02 - Voiture, auto. - Absolument.
21:04 Et puis, communication, les traditionnels, on va dire.
21:09 Sur le chiffre d'affaires, on attend encore de la hausse sur les staples,
21:13 sa consommation de biens courants.
21:15 En revanche, sur les earnings, c'est beaucoup moins la fête.
21:19 Et donc, il y a des disparités qui sont tout à fait...
21:22 On peut schématiser, bon, en clair, la croissance, les valeurs croissantes,
21:27 enfin, ceux qui appellent ça les valeurs croissantes,
21:29 et puis tout ce qui est un peu plus cyclique, un peu moins...
21:32 Bon, moi, je pense que c'est après, intrasectoriel, réellement.
21:35 Parce que... Et si je me projette sur les 6 prochains mois,
21:40 je pense que l'impact de la hausse des taux
21:43 dans le monde corporel des entreprises,
21:46 c'est maintenant qu'il peut se faire sentir.
21:49 Donc, la qualité des bilans face aux business model,
21:53 la qualité de la stratégie, etc., c'est tout ça qui va se concrétiser.
21:57 Donc, on aura, comme en 2023, parce que c'était déjà un peu le cas,
22:01 une différenciation, et il y aura les bons élèves.
22:04 Et probablement que les bons élèves vont continuer d'être les bons élèves,
22:08 et peut-être même qu'ils pourraient devenir encore meilleurs élèves
22:11 et qu'à l'opposé. Donc, il y aura cette différenciation.
22:15 Sur les bancaires, demain, moi je ne suis pas les bancaires.
22:19 Donc, on verra, parce que c'est vrai que les mouvements sur les taux
22:23 peuvent avoir influé.
22:26 Mais ça sera véritablement dans une dizaine de jours
22:30 qu'on aura déjà quelques tendances.
22:33 Et puis pour 2024, vous le savez, Grégoire,
22:36 c'est une réaccélération tout au long de l'année.
22:39 C'est-à-dire que chaque trimestre, en clanchant, a priori, le contrat de cotisat...
22:42 Oui, c'est ce que les analystes voient aujourd'hui.
22:45 Une amélioration séquentielle de trimestre en trimestre.
22:49 D'accord. Damien, qu'est-ce qui vous intéresse particulièrement
22:53 dans cette séquence de résultats ?
22:55 Quelles sont les informations que vous avez envie d'obtenir ?
22:58 Les informations que j'aimerais bien obtenir, c'est un peu de visibilité
23:02 sur ralentissement fort, moyen, pas du tout,
23:06 du consommateur et du contexte économique.
23:09 Les chiffres économiques européens, ils sont faciles,
23:12 ils sont mauvais.
23:14 Je ne sais pas si on a touché le point bas,
23:17 mais en tout cas, en Europe, on sent bien quand même
23:20 qu'il y a une vraie inflexion
23:23 et que le consommateur est un peu en difficulté.
23:26 Sans doute, j'ai du mal à imaginer que les entreprises
23:29 qui ont leur activité très concentrée sur l'Europe
23:35 nous donnent des bonnes surprises.
23:37 Donc un peu de méfiance, et d'ailleurs je pense que,
23:40 outre le fait que novembre et décembre ont été des très bons mois boursiers,
23:43 on voit bien que le marché européen est extrêmement lourd,
23:46 il a du mal à rebondir, à chaque fois qu'il tente un rebond,
23:49 ça finit à zéro ou négatif. Encore aujourd'hui, on était plutôt en hausse
23:52 et là on est repassé négatif.
23:54 On sent bien que les investisseurs sur la zone euro,
23:57 ils sont quand même très méfiants,
23:59 sachant que les attentes sur 2024
24:02 ne sont pas des attentes de récession,
24:05 mais des attentes de croissance de bénéfices de 5-6% en Europe.
24:08 Et après, une année 2023 qui était plutôt correcte.
24:12 Donc, méfiance.
24:14 J'aimerais bien avoir des indications sur la capacité des entreprises
24:17 à passer des hausses de prix.
24:19 - À continuer ? - À continuer, bien sûr.
24:21 C'est-à-dire qu'elles nous disent "là ça devient plus dur",
24:24 "on arrive à passer, on n'arrive pas à passer".
24:27 Je pense que ça serait très très positif
24:32 qu'on ait un peu de visibilité là-dessus,
24:35 puisque pour l'instant, tout ce qu'on a, c'est ce que nous disent les distributeurs,
24:38 et la lutte qu'il y a dans la grande distribution.
24:41 Au fond de nous, on sent bien que ça va être compliqué.
24:44 Mais on sent bien quand même que la capacité à monter les prix des entreprises,
24:48 intuitivement, on se dit que ça va commencer à être un peu compliqué.
24:52 Et aux Etats-Unis, les attentes sont, sur l'année, un peu plus élevées qu'en Europe.
24:56 Alors c'est vrai qu'il y en a une grosse partie qui est fournie par...
24:59 Je déteste cette terminologie "marketing", mais les 7 magnifiques.
25:03 Mais je regardais ce matin, les 7 magnifiques, qui représentent 26% du S&P,
25:09 c'est, en gros, sur les 11% de croissance qui sont attendus en 2024,
25:13 - Ils font la moitié ? - C'est la moitié.
25:15 Donc ça veut dire que les 74% restants, en gros, ça veut dire qu'elles...
25:20 elles font la moitié, mais ça veut dire qu'elles ont une croissance de BPA de 6-7%.
25:27 Donc c'est pas nul non plus.
25:30 Alors l'économie américaine, elle résiste bien.
25:32 On a quelques indications de petits ralentissements, mais encore rien de bien méchant,
25:37 même si les derniers chiffres...
25:40 Alors on sait que c'est plutôt l'ISM que les économistes regardent sur les Etats-Unis...
25:46 - En conjoncture, ouais. - Ouais, plus que les PMI.
25:49 Alors les derniers PMI étaient pas dingues, mais l'ISM est pas encore tombé.
25:52 Mais bon, c'est pareil, quand même, historiquement, on est quand même sur...
25:57 là, sur une ligne de crête très très étroite, historiquement, quand même.
26:01 Quand il y a des hausses de taux, ça ralentit, et ça ralentit normalement assez fort.
26:05 Pour l'instant, aux Etats-Unis, on le voit pas, donc on va voir,
26:07 mais je trouve que le scénario, quand même, est globalement assez optimiste, un peu lunettes roses.
26:12 - Donc... - Faut bien aussi avoir la séquence en tête,
26:15 et en fonction de... Est-ce qu'on regarde plutôt la macro, plutôt la micro ?
26:19 Parce que la première partie de cette année 2024, ça va être la chasse à la première baisse de taux
26:24 de la Réserve fédérale américaine pour le marché.
26:26 C'est-à-dire, au moment où la Fed va commencer à baisser ses taux,
26:30 imaginons le mois de juin, vous dites, et Virginie le disait aussi,
26:34 c'est le moment où on verra peut-être l'impact le plus dur dans les comptes des résultats des entreprises
26:41 venant du choc de taux passé.
26:43 - Oui. - Donc il y aura quand même cette phase pour le marché à gérer.
26:46 On est dans les baisses de taux, mais en même temps, on a le poids des hausses de taux du passé
26:51 qui se reflètent à ce moment-là dans les comptes des entreprises.
26:54 - De toute façon, cette année, ça va être une fois de plus compliqué,
26:57 parce qu'il va falloir choisir entre... Est-ce qu'on choisit un ralentissement économique
27:00 qui s'accompagne d'une baisse de taux, en général, appréciée par les marchés financiers,
27:05 ou est-ce qu'on préfère une économie qui résiste bien, avec potentiellement des taux plus élevés ?
27:09 Et l'arbitrage est très psychologique.
27:12 Mais tout l'enjeu de 2024, ça va être ça.
27:16 Historiquement, pour terminer, les bourses commencent à monter.
27:21 Quand les PMI... Alors, si on parle de l'Europe, par exemple,
27:24 quand les PMI s'infléchissent à la hausse, c'est que l'inflation baisse.
27:26 Donc l'Europe, potentiellement, n'est pas très loin de ce point-là,
27:31 parce qu'on a des PMI qui sont dramatiques, qui sont aux alentours de 43,
27:34 avec une inflation qui baisse.
27:37 Donc un début de conditions qui sont remplies, peut-être qu'effectivement,
27:41 le dernier petit déclencheur, ça sera une BCE qui baisserait ses taux d'intérêt.
27:44 Et ça serait formidable qu'elle les baisse avant les Américains, mais j'y crois pas trop.
27:47 Mais effectivement, l'année boursière, ça va pas être que de la micro,
27:52 ça va être aussi beaucoup des taux d'intérêt de la macro.
27:55 Pour l'instant, le facteur taux a beaucoup joué, effectivement,
27:57 dans ce qu'on a vu en fin d'année 2023.
28:00 Sur la séquence micro, Xavier, qu'est-ce qui va vous intéresser ?
28:04 Effectivement, le point-clé tourne autour de la consommation, du consommateur américain.
28:08 C'est 70% de l'économie américaine, et donc c'est majeur pour les Etats-Unis, bien sûr,
28:12 et l'ensemble du monde.
28:14 Oui, mais globalement, le pire est passé.
28:18 Donc j'allais dire, en étant un petit peu provocateur,
28:22 on se contrefiche du résultat du quatrième trimestre.
28:26 Ça n'a, j'allais dire, presque aucune importance.
28:29 Pourquoi ? Parce qu'on va retenir comme hypothèse,
28:33 et c'est au fond ce que retient comme hypothèse l'ensemble des marchés,
28:36 je vais parler au nom des marchés financiers, je ne parle pas de Rothschild,
28:38 c'est rarement mon cas, mais...
28:40 Retient comme hypothèse que la vague inflationniste est derrière nous,
28:44 que l'inflation core baisse plus vite que l'inflation IPCH,
28:47 même si l'inflation core en niveau est au-dessus,
28:50 elle baisse plus vite que l'inflation IPCH.
28:53 Donc ça conduit, l'inflation core, c'est ce qui est suivi par les banques centrales,
28:57 c'est vrai en Europe, c'est vrai aux Etats-Unis,
28:59 donc ça, immanquablement, ça conduit les banques centrales à programmer des baisses de taux,
29:04 comme le dit Christina Agar, par exemple, si on prend l'inflation core en Europe,
29:08 si on prend sur les trois derniers mois, et qu'on l'annualise,
29:11 évidemment, c'est un exercice un peu facile, on arrive à 1%.
29:15 Voilà, donc ça forcément, ils l'ont vu.
29:18 C'est un élément parmi d'autres, mais ça ils l'ont vu.
29:22 Donc pourquoi ça n'a aucune importance ?
29:24 Parce qu'on sait qu'il y aura probablement des gains en pouvoir d'achat
29:27 aux Etats-Unis et en Europe sur 2024,
29:30 probablement des baisses de taux,
29:33 plutôt aux Etats-Unis, un peu plus tard en Europe,
29:36 sur les entreprises, les coûts de financement.
29:39 Ça ne touche que les canards boiteux.
29:42 Ça ne touche que les zombies.
29:44 Pourquoi ? Parce que moi, si je regarde la comptabilité publique américaine,
29:47 la rentabilité des entreprises américaines est au plus haut sur ces 20 dernières années.
29:51 Elle a progressé de 30% depuis post-Covid.
29:55 Il n'y a pas de problème. Alors après, il faudrait que je fasse un tri entre les GAFA.
30:00 Puis une boite cash rich comme Apple, placée à 4 ou 5%,
30:04 c'est 1,5 milliard de résultats par trimestre,
30:07 ne serait-ce que le rendement de la trésorerie.
30:10 C'est ça.
30:12 Donc globalement, la boucle prix-profit, on ne la voit pas s'inverser.
30:19 La question sur les hausses, est-ce que les entreprises vont procéder ?
30:22 Je serais rassuré si les entreprises nous disent qu'elles ne sont pas obligées
30:27 de baisser leur prix pour stimuler la demande. C'est ça le sujet.
30:30 Et ça, ce discours-là, on ne l'a pas ?
30:32 Si, ça commence. Mais c'est un léger effritement.
30:35 Si je prends sur le CAC 40, les valeurs non financières du CAC 40, c'est très restrictif.
30:40 Mais bon, pourquoi pas, c'est un échantillon parmi d'autres.
30:42 Il y a beaucoup de valeurs internationales, on peut les prendre.
30:45 Leur rentabilité sur 2022, 2023, 2024, 2025, la marge opérationnelle de cette assemble hors financière,
30:56 est située à 14%. La moyenne sur les 20 dernières années, pré-Covid, c'est 10,5 en moyenne.
31:02 Donc la marge opérationnelle des valeurs non financières du CAC 40,
31:07 est globalement 20 à 25% supérieure à ce qu'elle était.
31:10 Donc ça, c'est un acquis pour l'instant.
31:13 La question, c'est est-ce qu'on va avoir des warnings ?
31:15 Oui, des surprises par rapport à ça.
31:17 Des entreprises qui sont obligées.
31:19 Parce que si l'inflation baisse, on va me dire, si l'inflation baisse, ralentit,
31:23 il n'y a pas de secret, le profit des entreprises, surtout qu'il va y avoir des hautes salaires,
31:26 c'est ça l'enjeu.
31:28 Absolument.
31:29 C'est ça l'enjeu. Pour l'instant, on ne le voit pas.
31:31 Et les gains en pouvoir d'achat sont inférieurs à l'évolution de l'inflation.
31:36 Les gains en pouvoir d'achat vont être importants parce qu'ils vont stimuler à nouveau la demande,
31:40 et ça va jouer en Europe.
31:42 Si vous intégrez, et ça jouera évidemment aux Etats-Unis,
31:44 si vous intégrez des baisses de taux courts aux Etats-Unis,
31:48 allons entre 75 et 100 BP,
31:51 pas pour l'année, mais peut-être pour les 18 prochains mois,
31:54 si en Europe on a 50 à 75 BP sur les 12 prochains mois,
31:58 donc il y a des éléments quand même de stabilisation qui viennent.
32:01 Et au fond, c'est le pout.
32:02 C'est ce qu'on appelle le pout.
32:04 Oui, mais c'est plus qu'un pout Banque Centrale,
32:06 parce que c'est un pout macroéconomique.
32:08 Les Banques Centrales accompagnent le processus,
32:10 ce n'est pas uniquement les Banques Centrales, c'est un équilibrage.
32:12 On a oublié la stimulation budgétaire et monétaire que l'on a héritée,
32:17 et les effets bénéfiques, alors il y a la partie inflationniste,
32:19 mais les effets bénéfiques sur le bilan d'un certain nombre d'acteurs économiques.
32:23 C'est quand même assez solide.
32:25 Sur le consommateur en tant que tel, et le thème de la consommation aux Etats-Unis,
32:29 qu'est-ce qui vous intéresse aujourd'hui, Virginie ?
32:31 Effectivement, il y a l'idée quand même qu'on a des salaires réels positifs aujourd'hui aux Etats-Unis,
32:38 qu'on est au plein emploi, ou en tout cas, on est toujours à un taux de chômage historiquement bas,
32:43 qu'on a créé plus de 2 millions d'emplois en 2023 aux Etats-Unis,
32:46 des gens qui n'avaient pas de job, pas de salaire, qui ont du salaire aujourd'hui.
32:50 Est-ce qu'il milite quand même aussi pour que l'inflation...
32:53 Oui ! Baisse peut-être plus lentement que prévu.
32:55 Moi, personnellement, ce n'est pas ce qui m'inquiète, l'inflation,
32:57 mais le marché, malheureusement, peut être inquiété, et attention,
33:00 parce qu'on a bien vu quand même au mois de décembre...
33:02 On va pas revenir à 10% d'inflation avec simplement une mécanique de consommation, de salaire, etc.
33:07 La situation du marché de l'emploi, moi je parle pas de plein emploi,
33:11 mais je dis la situation du marché, parce que bon, ça c'est...
33:14 Il y a quand même... On peut avoir un peu de regard à l'inflation,
33:18 je rappelle qu'on a un sujet en mer Rouge, ça c'est peut-être anecdotique,
33:24 mais non, je crois pas, quand même, on sait jamais.
33:28 On sait pas, on verra, pour le moment, ça passe plus, ça rajoute quand même...
33:32 Le transport est à 80% maritime...
33:35 Les chocs d'offres sont amenés à être peut-être plus fréquents, plus récurrents...
33:39 On sait pas où va la Chine...
33:41 - Ah ça c'est... - Oui, oui...
33:42 Ça, on sait pas, hein...
33:44 On peut avoir une très bonne surprise, la Chine qui se reprend,
33:48 ou alors qui s'enfonce, et là, franchement, on ne sait pas.
33:52 Donc ça, faut pas l'exclure.
33:54 Et après, on a quand même pas mal de sujets, je veux dire, sur la table,
33:58 sur les conflits, le financement des conflits, il y a quand même beaucoup de choses.
34:02 - Ma question, c'est, est-ce que les entreprises que vous suivez,
34:05 est-ce qu'elles gardent ce pouvoir de fixation des prix dans le contexte, là, aujourd'hui ?
34:09 - Ah non, les entreprises, elles sont déjà sous pression aux Etats-Unis, hein,
34:13 je veux dire, quand on les voyait, nous, il y a un mois, sur place,
34:17 ils savent très bien que les hausses de prix...
34:19 Il y a encore quelques staples, mais ça va pas tenir.
34:23 Et le consommateur, oui, le consommateur, bien sûr, à force de dire que c'est 70%,
34:28 oui, mais je pense qu'une des forces de l'économie américaine, c'est pas que le consommateur,
34:32 c'est les sujets structurels et l'économie.
34:38 C'est bien, qu'est-ce qui monte en ce moment ?
34:40 On voit, il y a des brokers qui, tous les jours,
34:43 upgradent certains secteurs, comme la cyber-security,
34:46 d'ailleurs, c'est marrant, parce qu'ils le font une valeur par jour.
34:49 Donc c'est bien, ça fait monter tout le secteur tous les jours.
34:51 - Ils feuilletonnent les recommandations du secteur.
34:57 - Il y a tous ces sujets qui sont à l'oeuvre.
35:00 Il y aura les élections, on a beaucoup d'élections.
35:03 Les élections à Taïwan, ce week-end.
35:06 Faut pas oublier que Taïwan, le chapitre des Etats-Unis,
35:09 là, parce qu'ils ont fait le chapitre pendant 10 ans, 12 ans,
35:13 de l'indépendance énergétique, ça s'est tiqué, c'est bien, ils l'ont fait,
35:19 on a vu quand même le résultat.
35:21 On est parti sur l'indépendance des composants.
35:25 Il faut que ça aille très vite.
35:28 - Oui, à vitesse grande.
35:29 - Et qu'un changement de gouvernement à Taïwan, ça peut...
35:32 Donc, il y a quand même tous ces sujets-là qu'il ne faut pas écarter,
35:35 qui vont nous mettre de la voie d'étier.
35:37 Mais, comme je dis, nous, on est de toute façon...
35:41 - Et du point de vue des entreprises que vous suivez,
35:43 elles arrivent au bout du pouvoir de fixation des prix ?
35:47 - Non, mais ça dépend.
35:48 - Elles ne vont pas répliquer les hausses de prix qu'elles ont passées en 2023, en 2024 ?
35:53 - Ça dépend de quoi on parle.
35:55 Si vous me parlez, effectivement, des céréales, des Kellogs, non, oui.
35:59 On va être obligés, là, de revoir la copie.
36:02 Si vous me parlez...
36:03 - Mais est-ce qu'ils vont ramener des prix ?
36:05 Est-ce que leur marge... Est-ce que vous voyez leur marge revenir ?
36:08 - Vous avez déjà vu ça, vous, dans le monde depuis que vous êtes née ?
36:11 Qu'ils reviennent aux marges...
36:12 - Non, non.
36:13 - Enfin, qu'ils baissent les prix...
36:14 - Comme disait Xavier, c'est un acquis.
36:15 - Et en fonction, si on compare avec la France, bien sûr, c'est un acquis.
36:17 - Le prix est un acquis, pas la marge.
36:19 - Alors, la marge va être sous pression, malgré tout,
36:21 mais ne reviendra pas, effectivement.
36:23 - Même si l'inflation reflue...
36:25 - On a franchi des paliers sur les marges,
36:28 on peut en redescendre quelques-uns, mais on ne reviendra pas au niveau d'avant.
36:32 - Oui, oui.
36:33 - Donc c'est un acquis de ce point de vue-là.
36:35 Oui, Damien, oui, effectivement, la marge, c'est la question.
36:37 - La marge, absolument, c'est toute la question.
36:40 Si jamais ils n'arrivent pas à monter les prix et que les charges montent un peu,
36:43 il y aura peut-être des déceptions sur les marges.
36:45 Et qui dit déception sur les marges, dit déception sur les bénéfices.
36:47 - C'est ça.
36:48 - Donc ça, ça peut peser un petit peu.
36:50 Je pense que ça fait partie des craintes du marché.
36:52 On va quand même rappeler que l'année dernière,
36:54 vous avez quand même plein de secteurs dont les volumes...
36:58 qui n'ont pas de hausse de volume.
36:59 - Ah ben non.
37:00 - Et où tout se fait par les prix.
37:01 - Oui, bien sûr.
37:02 - Par les prix, c'est-à-dire...
37:03 - Bien sûr.
37:04 - On parle de 10%, de 15% ou de Veralia à 45%.
37:07 Donc est-ce que certaines entreprises de consommation
37:10 peuvent se permettre de perdre des parts de marché
37:12 à Vitam et Eternam pour se concentrer sur la marge ?
37:15 Ce n'est pas sûr non plus.
37:16 Donc il y a quand même une force de rappel sur la part de marché et sur le volume.
37:19 - Et on peut imaginer des entreprises avec des stratégies,
37:22 des mix prix-volume effectivement différents.
37:25 Je baisse un peu les prix, je regagne du volume
37:28 et j'arrive dans ce contexte-là à maintenir ma marge
37:31 telle qu'elle était prévue ou telle que je l'attendais.
37:34 - Oui, on peut imaginer.
37:35 Sauf que je pense qu'en baissant les prix,
37:36 les volumes ne vont pas revenir tout de suite, tout de suite.
37:38 En tout cas, pour ce qui est consommation, etc.
37:40 - Il y a des effets d'inertie.
37:41 - Il y a quand même des effets d'inertie dans la consommation.
37:42 - Exactement.
37:43 Donc là-dessus, oui, je pense qu'il y a un risque.
37:47 Après, on n'est pas en train de dire qu'on va rentrer en récession en 2024
37:50 ou qu'il va y avoir une catastrophe.
37:51 - Plus personne ne le dit.
37:52 - Ce qu'on dit juste, c'est qu'à notre sens,
37:56 aujourd'hui, le consensus presse un scénario quand même plutôt optimiste.
38:00 Et qu'un scénario plus optimiste que ce qui est pressé aujourd'hui,
38:04 c'est-à-dire un atterrissage en douceur, des taux qui baissent,
38:07 c'est formidable.
38:08 C'est-à-dire des bénéfices qui continuent de monter, des taux qui baissent.
38:11 Alors là, l'investisseur, il gagne sur tous les tableaux.
38:13 Il gagne sur les actions, il gagne sur les obligues.
38:15 Sauf que, alors évidemment, le scénario...
38:19 - C'était le sens du rallye de fin d'année.
38:20 - Oui.
38:21 - Et dans l'anticipation de 2024, c'était le sens du rallye de novembre-décembre.
38:25 - Absolument.
38:26 Sachant que le rallye de fin d'année, en plus, on en a discuté avant,
38:31 on ne sait pas très bien d'où vient le consensus
38:33 quand on parle de six baisses de taux attendues en 2024.
38:35 Ça, ça paraît très très optimiste.
38:39 Alors, est-ce que le marché réagirait ?
38:40 On sait que ce consensus-là, il est incroyable.
38:44 - Avec les données fortes encore sur l'emploi,
38:47 ou en tout cas suffisamment solides sur l'emploi,
38:49 l'inflation qui montre effectivement que le dernier kilomètre sera peut-être un peu plus long, etc.
38:53 On voit tout de suite, l'espérance de baisse de taux en mars,
38:56 elle a quand même beaucoup reculé.
38:57 Et puis, les taux longs, on est plus proches,
39:00 on est plus à 4 qu'à 3,80 maintenant sur le disant américain.
39:03 - Oui, on parle de 0,2.
39:04 - Oui, on cherche l'équilibre.
39:06 - Oui, on cherche l'équilibre.
39:08 Il y a beaucoup de volatilité sur les anticipations de taux.
39:11 - Oui.
39:12 - Et puis, quand on voit la réaction du marché
39:16 par rapport aux chiffres d'inflation de cet après-midi,
39:20 les chiffres d'inflation sont un peu moins bons que prévus,
39:22 c'est-à-dire un peu supérieurs aux attentes.
39:24 Franchement, le marché, il est quand même en mode,
39:28 j'interprète toutes les nouvelles de manière optimiste.
39:30 C'est-à-dire que là, qu'est-ce qu'il voit ?
39:31 - Ça ne remet pas en cause.
39:33 - Il voit juste que d'un mois sur l'autre,
39:35 même si c'est moins bien qu'attendu, ça baisse un petit peu.
39:37 Donc on est quand même dans un mode psychologique favorable.
39:43 - Oui.
39:44 - Mais globalement, pour conclure, je pense que,
39:48 pour l'instant en tout cas, de ce qu'on perçoit,
39:51 hors événements géopolitiques ou événements électoraux,
39:55 dont on parlera peut-être après,
39:56 parce que ça peut avoir une importance importante aux États-Unis,
39:58 on a le choix entre une économie qui tient bien,
40:03 des taux qui baissent un peu, mais bon, rien de catastrophique,
40:06 donc normalement une bourse qui se tient bien,
40:08 ou alors une économie qui ralentit un peu plus,
40:10 du coup des taux qui baissent.
40:12 Globalement, le marché sera plutôt content de voir les taux baisser.
40:15 - Ça permet d'encaisser des déceptions sur des résultats d'entreprise ou autre chose ?
40:18 - Exactement, et puis ça permettra d'anticiper un rebond de l'activité, peut-être 2025.
40:23 Donc le seul scénario vraiment noir pour les marchés financiers aujourd'hui,
40:26 c'est quoi ? C'est soit géopolitique, soit une inflation qui repart complètement à la hausse,
40:30 ce qui effectivement, au vu d'aujourd'hui,
40:32 paraît totalement improbable à la plupart des observateurs.
40:35 Mais comme on sait que c'est jamais ce qu'on prévoit qui arrive,
40:38 c'est pareil, on ne peut pas non plus complètement l'écarter.
40:41 Mais pour l'instant, j'allais dire, une petite correction ne nous paraît pas absurde,
40:46 mais ne serait pas...
40:47 - Qu'est-ce que ça veut dire en termes d'allocation, de construction de portefeuille pour vous aujourd'hui, Damien ?
40:51 - Ça veut dire que, alors, je pense que la dernière fois qu'on s'était vu,
40:55 nous on privilégiait beaucoup, on était très agressifs sur la partie obligataire,
41:00 et notamment sur la partie high yield, parce qu'on ne croyait pas à une récession,
41:03 donc ça, ça a très bien fonctionné.
41:05 Donc aujourd'hui, sur la partie high yield, on est peut-être un peu moins agressifs,
41:08 parce que, quand même, malgré tout, la baisse de taux, elle a été rapide,
41:10 ça a beaucoup bénéficié au secteur.
41:12 Donc les taux de rendement restent intéressants, mais on n'est plus à 7, on est à 5, 5,5.
41:17 - Ah bah oui, bien sûr, l'opportunité est moins...
41:19 - C'est moins criant.
41:20 - Ah bah évidemment !
41:21 - C'est moins criant.
41:22 Maintenant, le sens de l'histoire, c'est quand même des taux qui baissent,
41:24 donc les obligs, ça reste quelque chose que nous on aime beaucoup.
41:26 Et sur la partie action, on n'est pas particulièrement agressifs,
41:30 on n'est pas non plus très défensifs, mais...
41:34 disons qu'on n'attend pas grand-chose du premier trimestre.
41:37 - Ouais.
41:38 - Mais en revanche, on pense que la deuxième...
41:40 - Mais neutre, c'est une bonne position, quoi.
41:42 - Ouais.
41:43 - Oui, ouais, ouais. Mais c'est une position de gestion, hein.
41:45 - Qu'est-ce qui va vous intéresser dans le stock picking, là, cette année, Virginie ?
41:49 - Ah bah nous, on travaille toujours sur nos sujets précis,
41:51 donc l'industrie, effectivement, la conso discrétionnaire...
41:56 - Ouais.
41:57 - Oui, oui, parce que là, en fait, plus vous avez de sujets sur la table,
41:59 plus le stock picking est intéressant.
42:01 Donc nous, c'est très, très bien, on est très contents.
42:04 Donc on est de toute façon tout le temps investis sur les equity,
42:07 et majoritairement, effectivement, en Amérique du Nord.
42:11 Et donc, ce qui vient de nous intéresser, il y a eu quand même beaucoup de choses,
42:16 parce que quand on regarde le marché de l'année passée,
42:18 vous avez quand même beaucoup de titres qui ont été direttés.
42:21 C'est-à-dire qu'on parlait des estimables...
42:23 - Je dirais même la plupart, Virginie.
42:25 - Oui, oui, la plupart.
42:26 - Bah oui.
42:27 - Les sept, comme on dit...
42:29 - Si on parle en nombre de titres...
42:30 - Il y a eu quand même aussi plein de sociétés dont on ne parle pas
42:33 qui ont beaucoup grimpé, et d'autres qui ont perdu 20, 25 %.
42:37 Donc il y a des choses à regarder, effectivement.
42:41 Donc nous, on est sur...
42:43 Il n'y a pas de...
42:44 On est un petit peu sur tous les secteurs.
42:46 On n'est pas encore rentré sur le staples,
42:48 où vraiment on a fait une toute petite chose sur l'HRG.
42:51 Donc on attend, on attend de voir justement, là, ce qui se passe.
42:55 - C'est peut-être le wording de la communication.
42:57 - Puis en plus, Saint-Azant, vous citez Herschel,
42:59 donc c'est le chocolat, hein.
43:00 Je ne dis pas de bêtises.
43:01 En plus de la question du pouvoir d'achat,
43:03 c'est des boîtes qui ont souffert du GLP.
43:05 - Ah oui, alors il y a eu ce sujet.
43:07 On en parle moins maintenant.
43:08 - Ah bah oui !
43:09 - Mais alors elles ont tout testé, absolument.
43:11 - Ça a été quand même un catalyseur de la directing, de ces valeurs-là.
43:14 - Oui, oui, oui, il y a toujours des mouvements...
43:16 - Je les appelle les vendeurs de sucre.
43:18 Je suis désolé, je n'ai pas trouvé de meilleure expression,
43:19 mais c'est quand même ça, quoi, l'idée.
43:21 - Oui, Damien, là-dessus ?
43:22 - Oui, il y a un dernier petit élément sur l'allocation qui est important,
43:26 c'est qu'on en parle beaucoup depuis quelques semaines,
43:28 mais ça reste les small and limit caps.
43:30 Dans un contexte de taux qu'on voit baisser,
43:32 elles ont, entre autres, beaucoup souffert de hausses de taux
43:35 parce que c'est plus une small and mid a plus de mal à se refinancer,
43:38 ça pèse plus lourd sur son bilan, etc.
43:40 - Il y a une vraie optionnalité intéressante aujourd'hui, là.
43:42 - Il nous paraît y avoir une vraie optionnalité,
43:44 et quand on discute avec des grands investisseurs,
43:46 ils cherchent tous des solutions pour acheter des small and mid,
43:49 enfin, ils cherchent des fonds, et pour l'instant,
43:51 ils n'ont pas bougé encore, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de flux encore.
43:53 La surperformance a commencé en décembre, alors qu'il n'y a pas eu de flux.
43:56 Donc, ça laisse quand même pas mal d'espoir sur cette catégorie d'actifs.
44:00 - Et puis attention au mouvement, c'est sur l'autoroute,
44:02 tout le monde veut sortir en même temps, tout le monde veut rentrer en même temps.
44:05 - Et l'entonnoir est petit, sur les small and mid.
44:07 - Ah, bah oui !
44:08 Xavier, qu'est-ce qui peut être un grand mouvement de marché,
44:13 ou une grande tendance de marché, là, en 24, selon vous ?
44:18 - Il y a beaucoup de choses.
44:20 La fin de l'année 2023 a donné un peu le tempo, je pense que c'est...
44:24 Au fond, le scénario du cycle inflationniste, de toute façon,
44:28 années 70, ça a été rangé au placard.
44:30 Et le caractère inflationniste est bien transitoire.
44:35 Alors, ça ne veut pas dire qu'il ne va pas rester des stigmates en niveau de prix,
44:38 ça ne veut pas dire que le régime d'inflation retourne à ce qui prévalait.
44:41 Il a bien été modifié, mais ce n'est pas les années 70.
44:43 - Non.
44:44 - Oui, c'est ça.
44:45 - Voilà, et donc les primes de risque sont extraordinairement élevées,
44:47 je trouve, sur les actions.
44:49 Sur les taux, ça peut se discuter, mais sur les actions, elles sont extraordinairement élevées.
44:52 Donc les marchés actions ont un énorme potentiel.
44:56 C'est tout simple.
44:57 Et effectivement, le compartiment des valeurs ou des secteurs
45:02 qui portent une modification de la consommation,
45:05 parce que l'inflation a quand même bien déplacé les pans entiers de la consommation
45:09 sur de la consommation à faible prix, on le voit sur les restaurations...
45:13 - C'est barbelisé, ça a barbelisé la consommation.
45:15 - Voilà, et donc je pense qu'il va y avoir un phénomène de réajustement,
45:18 donc ça va jouer favorablement sur les valorisations.
45:21 Les valeurs industrielles, notamment les valeurs industrielles en Europe,
45:25 elles présentent des valorisations très très basses.
45:29 Celles qui sont intenses énergétiquement,
45:32 parce qu'elles ont probablement un scénario qui sera moins catastrophique que ce qui était prévu.
45:37 Bon, après, il y a toujours l'hypothèque ukrainienne.
45:39 - Oui, oui.
45:40 - Voilà, donc je trouve qu'il y a pas mal de bonnes nouvelles.
45:44 Donc j'arrive pas à voir...
45:46 - Une mauvaise année, quoi.
45:48 - Oui, j'arrive pas à voir une mauvaise année.
45:50 Et je trouve qu'on a probablement très sous-estimé la stimulation qu'on a connue post-Covid,
45:55 qui fait qu'on a une économie mondiale, enfin occidentale, qui est forte.
45:58 Par contre, la menace, ce qu'il faut bien suivre, tu l'as dit tout à l'heure, c'est l'économie chinoise.
46:03 Parce que là, on a une poche d'inflationniste,
46:05 une poche d'instabilité géopolitique de moyen terme,
46:08 qu'il faut continuer à suivre de près.
46:10 - Absolument.
46:11 Merci à vous trois, merci pour votre éclairage sur les sujets du moment,
46:14 sur les marchés, à la veille de la séquence micro et des premiers résultats américains.
46:19 Virginie Robert était avec nous, présidente de Constance Associé,
46:21 Damien Charlet, directeur de la gestion sous-mandat de Mescarte Asset Management,
46:24 et Xavier Patrolin, président d'Albatros Capital.
46:27 - Le dernier quart d'heure de Smart Bourse, c'est le quart d'heure thématique.
46:40 Et comme une fois par mois, régulièrement, nous retrouvons Jean-Jacques Kohana,
46:44 consultant indépendant, membre du board de la fintech AI4Alpha,
46:48 pour parler investissement et IA.
46:50 Bonsoir Jean-Jacques.
46:51 - Bonjour Grégoire.
46:52 - Merci beaucoup d'être avec nous.
46:54 Quand je dis investissement et IA, tous les gens se disent "ouh là là, on va parler d'NVIDIA".
46:58 Non ! Comment les outils, grâce au développement,
47:03 et au dernier développement en matière d'intelligence artificielle,
47:05 ce qu'on appelle l'intelligence artificielle,
47:07 et les nouveaux outils affiliés à ces développements,
47:10 comment est-ce qu'elles permettent de rendre l'investissement encore plus accurate,
47:15 encore plus précis, encore plus pertinent ?
47:17 - Tout à fait.
47:18 - C'est ça qui est intéressant Jean-Jacques.
47:19 - Absolument.
47:20 Et d'ailleurs, associer l'IA à d'autres techniques.
47:23 Ça peut être des vues complètement comportementales,
47:28 ou des vues fondamentales discrétionnaires,
47:33 ou des modèles quantitatifs classiques.
47:36 Donc qu'est-ce qui différencie l'IA des autres méthodes,
47:42 et comment associer l'IA aux autres méthodes ?
47:47 - Expliquez-nous, moi je veux bien.
47:49 Il faut ouvrir le capot là Jean-Jacques,
47:51 et il faut essayer de nous parler en langage simple.
47:53 - Oui.
47:54 - Parce qu'on n'est pas tous X.
47:56 - Non, en fait ce dont je voulais parler aujourd'hui,
48:02 c'était plus spécifiquement de l'intelligence artificielle générative.
48:07 - Oui.
48:08 - Donc notamment, Chagipiti qui est l'outil le plus connu,
48:12 mais pas que en fait.
48:13 On voit qu'il y a d'autres outils,
48:15 notamment la start-up française Mistral et AI,
48:19 et d'autres qui construisent des modèles de langage
48:23 qui permettent de répondre à des questions,
48:26 de traiter des sujets divers et variés,
48:30 de traduire plus facilement,
48:33 donc c'est les avancées notamment en la matière de Deeple,
48:36 mais aussi de faire des résumés,
48:38 de récupérer des sentiments,
48:40 d'analyser différentes sources.
48:42 Donc c'est toute une technique qui ouvre un nouveau champ d'investigation,
48:48 et qu'on peut notamment appliquer,
48:50 évidemment il y a des applications industrielles qui sont multiples,
48:53 mais à l'industrie de l'investissement.
48:56 Et c'est ça qui nous intéresse aujourd'hui.
48:58 Et donc en quoi l'AI générative peut bouleverser
49:04 le secteur de l'investissement de manière générale,
49:08 aussi bien les banques que les asset managers,
49:11 ou les conseillers en gestion de patrimoine.
49:13 Exemples de cas d'usage,
49:14 je crois qu'il faut passer par des exemples de cas d'usage
49:16 pour bien comprendre Jean-Jacques ces bouleversements.
49:18 Oui, alors les exemples de cas d'usage qui sont très classiques,
49:22 et qui ne sont d'ailleurs pas uniquement cantonnés au secteur de l'investissement,
49:25 c'est tout ce qui est administratif finalement.
49:29 Donc ça peut être les ressources humaines, la lecture de CV, le recrutement,
49:34 également tout ce qui est, par exemple, la gestion des mails.
49:39 Et dans le secteur de l'investissement, là on touche vraiment au secteur,
49:42 c'est tout ce qui est aide de manière générale aux investisseurs.
49:47 Donc par exemple, l'aide en ligne aux investisseurs.
49:51 L'investisseur a une question,
49:52 il veut savoir si pour son profil de risque,
49:55 il vaut mieux investir sur quel niveau d'action il doit détenir dans son portefeuille.
50:00 Et bien, on pourrait imaginer que chaque organisation ait une politique
50:07 qui applique des règles,
50:10 et qu'en fonction, qu'il y ait des questions qui soient posées à l'investisseur,
50:14 et qu'en fonction des réponses, on puisse appliquer cette politique.
50:18 Évidemment, tout cela nécessite beaucoup de prudence, les prudences d'usage, etc.
50:24 Et éventuellement aussi de réorienter l'investisseur après vers des conseils humains.
50:30 Donc c'est quoi, c'est le robot advisor augmenté ça d'une certaine manière ?
50:33 Absolument, c'est le chat augmenté, et là-dessus ça pourrait être extrêmement utile.
50:38 Et puis après, il y a toute la communication aux investisseurs.
50:41 Aujourd'hui, on sait que les reportings arrivent souvent en retard
50:45 pour certains asset managers.
50:48 Alors évidemment, ça peut dépendre de contraintes humaines qu'on peut avoir
50:52 sur le nombre de fonds gérés.
50:53 Et puis d'autre part, l'information, elle est parcellaire.
50:56 On pourrait imaginer un reporting qui soit généré aussi, co-généré, on va dire,
51:02 par l'EI et appuyé par d'autres méthodes qui permettent de calculer tous les indicateurs.
51:08 Mais l'EI pourrait générer des commentaires, et ça marche assez bien en fait.
51:12 Le reporting mensuel, le commentaire de gestion mensuel,
51:15 on peut le faire par des outils diagénératifs aujourd'hui ?
51:18 Absolument, et au lieu qu'il arrive le 4 ou 5 janvier, peut-être pour certains le 10 janvier,
51:24 Le 1er, à la première minute du jour.
51:26 Le 2 janvier, il arrive dans votre boîte mail, et sous différents formats,
51:30 et avec un commentaire détaillé.
51:32 Donc tout cela, ce n'est pas de la science-fiction, c'est possible dès aujourd'hui.
51:38 Alors est-ce que les asset managers, les conseillers en gestion patrimoine s'y sont préparés
51:43 et ont tout de suite commencé à investir dans cette technologie ?
51:47 C'est une question ouverte, mais en tout cas c'est possible.
51:50 Ceux qui le font, j'en ai discuté avec des asset managers, moi avec des CGP,
51:54 mais des gros asset managers, effectivement c'est quelque chose qu'ils ont vu monter,
51:58 c'est des investissements colossaux.
52:00 L'investissement IT en général dans des banques ou dans des sociétés de gestion,
52:05 c'est des budgets qui sont faramineux.
52:07 Et je pense que là-dessus, effectivement,
52:09 ceux qui y voient vraiment des opportunités, des outils d'avenir,
52:14 c'est de l'argent qu'il faut mettre aujourd'hui sur la table.
52:17 Absolument.
52:18 Donc c'est très conséquent, et finalement les impacts pour l'investisseur,
52:24 pour le client, dans la relation, j'allais dire dans une relation de fidélisation
52:30 et de confiance entre le client et la société d'asset management,
52:36 ou de conseiller en gestion patrimoine, pourraient être renforcés.
52:40 Il y a l'aspect relation client, effectivement, l'aspect back office,
52:43 l'aspect compliance également, qui peut utiliser ces outils-là.
52:47 Moi ce qui m'intéresse, et on est dans l'émission des marchés,
52:50 c'est les signaux.
52:52 Est-ce que l'IA générative permet,
52:55 et je crois que c'est le sens quand même du travail que vous faites avec AI4Alpha,
52:58 est-ce qu'on peut créer de la détection de signal
53:02 qui soit encore plus pertinente que les moyens qu'on a à notre usage aujourd'hui ?
53:08 Ce qui est certain, c'est que depuis l'émergence de ces technologies,
53:12 et notamment sous forme d'API, c'est-à-dire qu'on peut les appeler de manière automatisée
53:17 et pas seulement sous forme consultative, donc de manière complètement robotisée,
53:22 ouvre un nouveau champ des possibles.
53:24 Pourquoi ? Parce qu'avant l'émergence des LLM,
53:28 c'était pas facile d'évaluer le sentiment des investisseurs,
53:37 de comprendre quels étaient les thèmes traités par les investisseurs,
53:42 et finalement de comprendre en profondeur le sens d'un texte,
53:45 et toute la portée d'un texte.
53:47 Désormais, c'est quelque chose qui est balayé par GPT4 et ses futurs concurrents,
53:56 j'ai cité Mistral et AI, on pourrait citer Gemini de Google,
54:01 donc très rapidement, il va y avoir de multiples langages
54:08 qui vont être susceptibles d'effectuer ces tâches de plus en plus précisément.
54:13 Et ce nouveau champ des possibles est aussi ouvert par l'acuité des recherches
54:19 qu'on peut effectuer sur le web.
54:21 Alors ça s'appelle l'Open Source Intelligence, c'est un domaine en pleine effervescence,
54:26 et qui va s'appliquer à la finance.
54:28 Alors en quoi consiste l'Open Source Intelligence ?
54:30 Ça consiste à chercher les sources qui sont pertinentes
54:35 par rapport à votre question, à un moment particulier.
54:39 Donc par exemple, je vais chercher les sources pertinentes
54:43 qui sont publiées depuis une semaine,
54:45 pour avoir le sentiment des investisseurs,
54:48 ou des principales sociétés d'investissement,
54:51 sur les secteurs américains.
54:53 Quelles sont les opportunités pour les investisseurs
54:56 et coûtises aux Etats-Unis ?
54:58 Et je vais avoir un état de l'art de ce que pensent
55:02 les grandes sociétés de gestion américaines sur un sujet donné.
55:05 Et sur une certaine période de temps, avec des sociétés qui sont filtrées,
55:11 peut-être même, que je peux même pas seulement aller dans des sociétés,
55:14 mais aller dans des forums, aller dans des réseaux sociaux,
55:17 et avoir le sentiment des investisseurs,
55:19 mais plus que le sentiment.
55:21 C'est-à-dire que quels sont les thèmes dont ils parlent ?
55:24 Qu'est-ce qui est débattu en ce moment ?
55:26 Et quelles sont vraiment les thématiques qui sont clés au cœur du sujet ?
55:31 Et ce nouveau champ des possibilités ouvre un très large éventail de stratégies.
55:37 Alors je m'explique, c'est que pour l'instant,
55:40 dans la gestion quantitative,
55:42 on avait des stratégies qui étaient basées sur les marchés financiers.
55:46 Aussi bien les prix, ça pouvait être des indicateurs d'aversion au risque des investisseurs,
55:52 les volatilités, les spread de crédits, on en parle souvent ensemble.
55:56 Et bien désormais, on peut savoir si finalement,
56:01 ce qu'on peut tirer des prix de marché, ou des fondamentaux d'ailleurs,
56:04 parce qu'il peut y avoir aussi des critères de valorisation,
56:07 on peut voir si cette réalité est conforme ou non
56:13 au sentiment des investisseurs.
56:16 Ça veut dire qu'on va enfin connaître le vrai consensus de marché, Jean-Jacques.
56:20 Parce que le consensus de marché, moi, j'aime des gérants, je le dis !
56:23 Quand on discute, ils me demandent "alors qu'est-ce qu'on dit, c'est quoi le sentiment ?"
56:27 Je dis "attends, mais moi je ne suis pas un analyse,
56:30 j'ai trois personnes autour de la table chaque soir,
56:32 donc je me fais mon petit sentiment comme ça".
56:34 BOFA mène une enquête chaque mois auprès des fund managers,
56:37 c'est le grand fund manager survey que tout le monde regarde, etc.
56:40 Mais on en est là ! C'est quand même encore des enquêtes d'opinion,
56:43 qu'on remplit à la main, etc.
56:46 pour essayer de déterminer le consensus, le positionnement des investisseurs, etc.
56:51 Là, avec ces outils, vous dites "on aura en tout cas une vérité du consensus
56:56 beaucoup plus proche de ce qu'il est réellement".
56:59 Absolument ! On peut la voir, je peux vous la donner d'ailleurs pour vous.
57:02 Et on peut la voir en plus en distinguant les investisseurs.
57:07 Les catégories d'investisseurs.
57:09 Je peux aller chercher dans des sites où il n'y a que les hedge funds,
57:12 ou aller chercher dans des sites où il n'y a que les investisseurs américains spéculatifs de retail.
57:20 De moins de 25 ans, oui.
57:22 On peut tout imaginer.
57:24 D'ailleurs, ça a un intérêt. On l'a vu plusieurs fois depuis 2020 finalement.
57:28 On a vu qu'avec l'envolée des petites capitalisations américaines,
57:31 à un moment, ça avait un intérêt de savoir ce que pensaient les...
57:36 La foule de Reddit. C'était Reddit, la grande plateforme qui réunissait ces investisseurs.
57:42 On peut maintenant sélectionner la source et voir ce que pensent les BlackRock,
57:48 ce que pensent les hedge funds, ce que pensent les investisseurs par type de catégorie.
57:54 Et donc ça fournit une information qui est beaucoup plus riche finalement
57:59 aux professionnels de l'investissement.
58:01 Et ça ouvre un nouveau champ des possibles qui est démesuré par rapport à ce qu'on pouvait imaginer
58:09 il y a seulement un an et demi.
58:13 Oui, c'est ça. Tu as répété, c'est novembre 2022.
58:16 Voilà. Donc aujourd'hui, par exemple, si on regarde le consensus,
58:21 le consensus de marché, c'est le scénario boucle d'or
58:24 où la Fed va pouvoir baisser les taux
58:29 et où finalement les secteurs qui en bénéficient le plus
58:35 sont d'une part ceux qui étaient le plus touchés par la hausse des taux,
58:39 donc peut-être les petites capitalisations américaines,
58:42 sûrement les valeurs financières,
58:45 un peu défensif aussi dans les portefeuilles avec des sociétés qui ont récemment pâti
58:51 de certaines conditions, notamment la santé,
58:54 et puis des secteurs, toujours les secteurs de la technologie, de l'AI,
58:59 parce que finalement, oui,
59:01 donc les GAFAM aussi, parce qu'elles sont au premier rang de la révolution de l'AI,
59:07 tout simplement parce qu'on est dans un monde qui favorise cette croissance.
59:12 Au moment où on se parle, Microsoft est devenue la première capitalisation boursière au monde
59:16 devant Apple qui est peut-être un peu moins en première ligne sur l'IA
59:20 et les développements de l'IA que l'est par exemple Microsoft aujourd'hui.
59:24 Merci beaucoup Jean-Jacques, les vertiges de l'IA générative
59:29 appliquées notamment au monde de l'investissement.
59:31 Merci beaucoup d'être venu nous éclairer sur le sujet.
59:33 Jean-Jacques Cohen, un consultant indépendant, membre du board de la fintech AI4Alpha.
59:37 [Musique]