• il y a 11 mois

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 - Europe 1, la France bouge. - La pépite.
00:04 - Hervé de Greff, je vous présente Yann Géhanno, président de la Forêt Immobilier.
00:07 Vous avez dû vous voir déjà avant l'émission.
00:11 Je vous propose de démarrer par le pitch et ensuite on fait connaissance.
00:14 Vasco, c'est quoi ? On vous écoute.
00:16 - Vasco, c'est une nouvelle solution de financement de la rénovation énergétique pour les particuliers.
00:21 On a lancé effectivement cet été très récemment avec deux associés depuis Bordeaux.
00:25 Le constat, c'est que l'État pousse de plus en plus les Français à effectuer des gros travaux chez eux.
00:30 Des travaux d'ampleur, de la rénovation globale, de la rénovation performante
00:34 qui consiste à passer au moins deux ou trois étiquettes énergétiques
00:37 et à drastiquement baisser sa consommation.
00:39 Sauf qu'une rénovation globale, ça coûte cher.
00:41 Malgré l'augmentation des aides, il reste souvent 10, 20, 30 000 euros à financer.
00:46 On l'a dit précédemment, certaines personnes ont les moyens
00:49 mais la plupart des Français n'ont pas l'épargne suffisante pour investir cet argent
00:53 et n'ont pas nécessairement la capacité non plus de s'endetter en plus pour aller financer ces travaux.
00:58 Vasco sort une solution en dehors du schéma bancaire classique
01:01 qui consiste à payer 5% des travaux en échange d'une cote par de la maison.
01:05 Ce n'est pas un prêt, c'est très différemment d'un prêt.
01:08 Vasco ne prête pas d'argent au client, il investit dans la maison, il paie les travaux
01:12 en échange d'une part de la maison, un vaux.
01:14 A ce titre-là, il permet de financer des projets qui ne sont pas financés par les banques
01:19 puisqu'il ne regarde pas les revenus du client, le tournendettement du client, l'état de santé du client.
01:24 C'est la baguette magique de la rénovation énergétique.
01:26 C'est une solution pour les gens qui n'ont pas trouvé de solution de financement.
01:30 Merci pour votre pitch, Hervé Delgraff, cofondateur de Vasco.
01:33 Ça veut dire qu'il y a des murs qui n'appartiennent plus, qui ne vous appartiennent plus alors ?
01:35 Oui, ça veut dire que vous avez une part de mon chez-moi.
01:37 J'ai une part de votre chez-vous, effectivement, mais sur laquelle je vais évidemment vous céder les yeux fruits.
01:42 Je n'ai pas du tout envie ni de payer vos charges
01:44 et vous n'avez pas envie que je choisisse la couleur de votre papier.
01:46 Et sans date de sortie, si j'ai bien compris.
01:48 On met une date de sortie initialement, on signe ça chez le notaire pour 10 ans,
01:53 mais c'est une date de sortie qui est renouvelable.
01:55 D'accord, mais vous êtes co-propriétaire en quelques ordres de ma maison.
01:58 Oui, plus précisément co-indisert.
01:59 Vous êtes entré chez moi presque par effraction.
02:01 Mais oui, mais grâce à Vasco, mais théoriquement pour vous,
02:04 mais en même temps vous avez une maison énergétiquement propre.
02:09 C'est le même principe que l'ouverture de son capital pour un entrepreneur.
02:13 C'est exactement pareil.
02:14 Très intéressant.
02:15 Je trouve ça très intéressant.
02:16 Parce que ça permet de développer plus facilement une entreprise.
02:19 Si on ouvre son capital, et là c'est pareil, ça permet de stabiliser certainement aussi sa trésorerie.
02:23 Ça veut dire qu'à la revente, alors qu'est-ce qui se passe ?
02:26 Alors à la revente.
02:27 Exactement comme une entreprise dont on aurait cédé une partie du capital.
02:30 Si on revend 100% du capital de sa maison, en l'occurrence de son capital immobilier,
02:35 que Vasco en acquiert 10% et que le client en a 90%,
02:39 et 90% du prix de cession qui va à le client et 10% à Vasco au moment de la revente.
02:43 Moi je trouve ça bien, c'est une solution comme une autre.
02:46 Yann Tchiano, vous êtes le patron de La Forêt, vous n'y aviez pas pensé ça ?
02:49 Non, on n'y avait pas pensé à ça.
02:51 On a laissé des spécialistes y penser.
02:53 C'est sûr que c'est un sujet la rénovation énergétique.
02:56 Nous on s'est emparé de ce sujet il y a deux ans maintenant.
02:58 On aura formé en 2023 près de 2000 professionnels du réseau La Forêt à la rénovation énergétique.
03:03 On a tissé des partenariats avec des professionnels.
03:07 On aura participé à à peu près 200 rénovations énergétiques au cours de l'année.
03:12 Mais il y a un certain nombre de difficultés aujourd'hui,
03:14 il y a de cailloux dans la chaussure.
03:15 Le reste à charge en effet qui est souvent conséquent.
03:18 On a très souvent régulièrement au moins 60% de reste à charge
03:22 pour le ménage qui se lance dans un projet de rénovation énergétique.
03:26 Le financement parce que les banques ne sont pas très créatives dans ce domaine
03:30 et pas nécessairement très volontaires non plus encore aujourd'hui.
03:34 Et puis des problématiques plus terre à terre.
03:36 Concrètement, je veux rénover mon appartement dans lequel j'ai un locataire.
03:39 Qu'est-ce que je fais du locataire pendant le temps de la rénovation ?
03:41 Je veux rénover ma maison également.
03:42 Vous avez des solutions pour ça ?
03:43 Non, il n'y a pas de solution qui existe.
03:46 En tout cas, parmi les solutions, ce soir on est avec Hervé De Greff, le cofondateur de Vasco.
03:50 Vous avez un parcours professionnel, vous êtes un entrepreneur dans l'âme
03:54 puisque vous avez déjà une entreprise que vous avez montée dans le secteur de l'énergie.
03:59 Ça a duré dix ans que vous avez revendu.
04:01 Ce n'était pas suffisant.
04:02 Tiens, vous avez eu envie de remonter une autre boîte.
04:04 Pourquoi vous êtes allé vers la rénovation énergétique ?
04:08 J'ai passé dix ans à distribuer l'énergie.
04:10 Dans le fioul, c'est ça ?
04:11 Oui, plus précisément dans le fioul.
04:12 C'est un secteur où les clients payent cher leur énergie,
04:15 une énergie qui est très carbonée, qui est souvent utilisée dans des maisons
04:18 qui sont plutôt en milieu rural, plutôt assez mal isolées avec des vieilles chaudières.
04:22 On avait chez Fioul Réduit, mais après c'est une société,
04:26 plus de 200 000 clients partout en France,
04:28 dont une large partie étaient ce qu'on appelle des précaires énergétiques.
04:31 Ils payent une très large partie de leur revenu en facture énergétique
04:35 et qui n'ont pas trop de choix parce qu'ils ne sont pas connectés au gaz.
04:38 Se chauffer à l'électricité n'est souvent pas une solution.
04:40 Mais ils sont confrontés à un mur d'investissement dans une grande maison
04:43 qui est souvent en centaines de milliers d'euros, parfois, pour la rénover.
04:47 J'ai été confronté à ça et on les a beaucoup accompagnés sur les sujets de transition,
04:51 de travaux, d'entretien de chaudière.
04:54 On a finalement cédé la société à un acteur de la rénovation énergétique.
04:57 Vous l'avez revendue en 2020.
04:59 Avec Vasco, si je comprends bien, vous payez les travaux des clients,
05:03 il n'y a pas d'échange d'argent, il n'y a pas de remboursement.
05:06 Vous renversez en quelque sorte le schéma bancaire.
05:09 On le renverse, on n'est pas du tout concurrent à un prêt
05:13 parce que les gens qui viennent chez nous ne se disent pas
05:15 "Est-ce que je vais faire un prêt ou est-ce que je vais aller chez Vasco ?
05:18 Est-ce que Vasco est plus cher qu'un prêt ?"
05:20 Ce sont des gens qui ont déjà creusé toutes les solutions.
05:22 Oui, ils ont creusé et ça devient la solution.
05:24 Vasco, c'est une solution alternative à ne rien faire.
05:27 Et quand on regarde ne rien faire ou se financer et faire des travaux avec Vasco,
05:32 le client est toujours gagnant à tout point de vue.
05:34 C'est intéressant parce que c'est le groupe La Rénovation Énergétique,
05:37 et je me laisse à vous, Yann Jannot, vous êtes le patron de La Forêt,
05:39 un propriétaire de passoires thermiques sur quatre
05:42 n'envisage pas de travaux de rénovation énergétique.
05:45 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est une enquête sur la rénovation énergétique
05:48 qui a été publiée là en décembre.
05:50 Mais vous l'expliquez comment ? Ça veut dire qu'on se voile la face ?
05:54 Non, on ne se voile pas la face.
05:56 Beaucoup de Français n'ont pas envie et ne trouvent pas cohérent
06:01 qu'on leur fasse porter financièrement cette transition verte.
06:05 C'est collectif.
06:07 C'est collectif, mais celui qui va faire le chèque, c'est le propriétaire.
06:11 Et là, c'est moins collectif.
06:12 Donc, ils aimeraient qu'il y ait moins de reste à charge,
06:14 qu'il y ait d'autres solutions d'ingénierie financière.
06:18 Ils aimeraient savoir quels sont vraiment les travaux gagnants à réaliser.
06:22 Et surtout les aides, parce qu'on ne s'y retrouve plus, Christophe Bordet, dans les aides.
06:27 On en est où ?
06:29 En vrai, il y a énormément d'aides.
06:31 Si on s'y penche un petit peu, il y a énormément d'aides.
06:33 On va dire que celle qui ressort le plus, c'est évidemment ma prime rénov'.
06:37 Je vous conseille d'essayer de remplir les dossiers vous-même, prime rénov' d'ailleurs.
06:42 Vous n'êtes pas sorti de l'Auberge, il faut prendre quelques jours de vacances pour faire que ça.
06:46 Parce que, évidemment, c'est compliqué.
06:48 Le gouvernement, par exemple, cette année, dit qu'il faut qu'on ait 200 000 habitations
06:54 qui soient rénovées grâce à la réforme de ma prime rénov'.
06:59 Parce que la prime rénov' jusqu'à présent, c'était un monogeste.
07:01 C'est-à-dire qu'on changeait les fenêtres et on avait la prime rénov'.
07:05 Selon les revenus de chacun.
07:07 Et là, maintenant, il va falloir faire des travaux multiples pour obtenir ma prime rénov'.
07:13 Donc ça se complexifie encore.
07:15 Ça se complexifie forcément un peu plus.
07:17 J'entends bien le gouvernement qui veut qu'on change à la fois les fenêtres et qu'on double les murs.
07:21 Tout ça, c'est très bien.
07:22 Sauf que, même si la somme globale de ma prime rénov'
07:26 puisqu'il y a un milliard et demi de plus dans le budget de ma prime rénov' cette année,
07:30 est intéressante.
07:32 D'abord, tout le monde n'y a pas droit, une fois de plus.
07:34 Ensuite, il y a quand même, quoi qu'il arrive, un reste à charge.
07:38 - Et on n'a presque pas forcément.
07:40 - Un minimum de 10 000 euros.
07:42 Et quand on est une famille qui n'a pas le sou devant soi,
07:45 pardon, mais 10 000 euros, c'est beaucoup.
07:47 Alors, vous savez ce que font les gens aujourd'hui pour le reste à charge ?
07:49 - Non, Christophe Bordet, dites-nous.
07:50 - Eh bien, ils font du prêt à la consommation qui coûte une fortune.
07:54 Voilà ce qu'ils font.
07:56 Et ça, c'est dramatique parce que ça endette encore plus les gens.
07:59 - Donc, on ne s'en sort pas.
08:01 Et puis, il n'y a peut-être pas assez d'entreprises pour la rénovation.
08:03 - Alors, ça, c'est un autre problème.
08:04 Le nombre d'entreprises reconnues pour faire la rénovation énergétique est en baisse.
08:09 C'est-à-dire qu'on doit être à 58 000 à peu près aujourd'hui.
08:12 On était à 60 000 il y a deux ans.
08:13 - Un peu moins de 60 000 et selon l'aveu même de Bruno Le Maire, il en faudrait quatre fois plus.
08:17 - Mais là aussi, c'est parce que toute la paperasse qui va avec,
08:20 puisque c'est les entreprises qui, en général, remplissent une partie de la paperasse,
08:25 c'est tellement compliqué.
08:26 Si l'artisan, il doit faire ça, il ne fait plus le reste.
08:28 - Oui, donc il n'a pas le temps.
08:30 Gilles Attah, vous êtes le coche de ce soir.
08:32 Après, vous allez donner les conseils à Vasco parce que Vasco, il a besoin de lever des fonds,
08:35 il a besoin de commerciaux, il a besoin de contrats.
08:37 - Non, je pense qu'il y a quand même un sujet fondamental.
08:39 C'est quand même le financement de cette rénovation énergétique.
08:42 Et donc, Vasco, c'est intéressant parce que je trouve que ça prend d'une manière globale.
08:46 Parce qu'on parlait tout à l'heure des personnes qui n'avaient pas les moyens, peut-être.
08:52 Alors l'envie, vous avez parlé d'envie, mais il y a aussi la problématique des moyens.
08:56 Et donc, quand un système comme Vasco permet justement de travailler d'une manière globale,
09:01 je trouve que c'est un financement absolument exceptionnel,
09:04 qui n'existe pas aujourd'hui, donc c'est très disruptif.
09:07 - Comme une psychique, comme concept.
09:09 - Ça permet à des personnes qui n'envisageaient même pas parce qu'ils n'avaient pas les moyens.
09:15 On parle de passoire énergétique, mais il y a aussi beaucoup de propriétaires qui ont des maisons,
09:18 mais qui n'ont pas les moyens de travailler sur la rénovation énergétique.
09:22 Et donc, je trouve que c'est, moi, encore une fois, un formidable moyen.
09:25 Par contre, la bataille culturelle, ça va être exactement comme je parlais d'ouverture du capital.
09:29 En France, culturellement, on a du mal, un entrepreneur a du mal à ouvrir son capital.
09:33 - Parce que quand on achète sa maison, c'est que à soi.
09:35 - Et alors là, je pense qu'à titre personnel, sur sa maison, donner un peu de sa maison, ça doit être compliqué.
09:38 Donc je pense que c'est un des sujets sur lesquels il va falloir que vous travaillez.
09:41 Travailler l'influence sur ces sujets-là en expliquant que c'est vertueux et que tout le monde y trouve son compte.
09:46 - Comment vous allez gagner de l'argent, Hervé de Grève, avec Vasco ?
09:50 - Alors peut-être, avant de rentrer dans le business model, je voudrais rebondir sur deux points rapidement.
09:54 Un, sur effectivement les problèmes de la rénovation énergétique.
10:00 Pourquoi est-ce qu'on est à 60 000, 70 000 rénovations performantes aujourd'hui et qu'on n'est pas à 200 000 encore ?
10:05 - Parce qu'il n'y a pas assez d'entreprises et que c'est cher et que c'est complexe.
10:08 Je partage en partie ces points, mais j'ai le sentiment pour être dans cette profession depuis longtemps
10:13 que c'est souvent, on se cache derrière ces problèmes, derrière la complexité des aides, derrière le manque d'entreprises.
10:18 Aujourd'hui, les aides sont sur la table, elles sont importantes.
10:20 - Mais si c'est compliqué, qu'il nous faut prendre 4 jours de congé pour faire, pour rendre les dossiers ?
10:25 - Si vous choisissez la bonne entreprise, si on y va tout seul, c'est très compliqué.
10:29 Si on choisit la bonne entreprise aujourd'hui...
10:31 - Mais il faut la trouver, il y en avait un autre, il disait qu'il n'y en avait pas assez.
10:34 - Il n'y en a pas assez pour en faire 200 000, mais croyez-moi, il y en a largement assez pour réaliser le marché.
10:39 Donc c'est très compliqué en tant qu'entreprise de se dire qu'on va mettre deux fois plus de bonhommes sur la route
10:43 ou de femmes sur la route pour réaliser des travaux qui ne sont pas encore là.
10:46 Donc c'est assez autorisatrice aussi, la prophétie et le gouvernement.
10:49 J'étais avec eux la semaine dernière et effectivement, ils assument que ce soit assez professionnalisatrice.
10:54 Ça, c'est une première chose.
10:55 Et nous, ce qu'on constate, c'est qu'effectivement, aujourd'hui, ce qui est le plus gros gâchis,
10:59 c'est que les gens, quand ils ont trouvé les artisans, trouvé les travaux, trouvé les aides,
11:03 ce qui est un parcours du combattant, mais il y a des gens qui y arrivent, près d'un sur deux,
11:07 aujourd'hui, abandonnent à ce moment-là, après six mois d'effort, parce que ça ne passe pas dans le même financier.
11:13 Parce que la banque ne suit pas ou la banque suit sur un préconceau comme vous le citiez
11:17 et il y a 400 euros à mettre sur la table par mois.
11:19 Et c'était peut-être possible il y a six mois et aujourd'hui, c'est plus du tout.
11:22 - Et le contenu de l'inflation, ce n'est pas possible.
11:24 - Et du coup, c'est sur le modèle économique pour répondre peut-être à votre question.
11:27 - Oui, c'est sur le vote fondamental.
11:28 - Oui, parce que c'est quoi ? C'est une foncière, c'est quoi ?
11:30 - Oui, on a d'un côté une foncière qui va financer ces projets, effectivement,
11:35 dans laquelle on lève du capital d'abord auprès de Friends and Family pour amorcer la pompe.
11:41 On a levé à peu près un million d'euros pour amorcer, pour réaliser nos 20, 30 premiers projets dans le semestre dernier.
11:45 - Les cousins, les oncles, les tantes.
11:46 - Voilà, Friends and Family, c'est toute la famille.
11:48 - Et les amis qui ont un bon argent, ou qui croient dans le projet.
11:51 - Et les réseaux professionnels.
11:52 - Allez, Alisabeth, allez hop !
11:53 - Et les réseaux professionnels, en tout genre.
11:55 - Mais en fait, les gens aujourd'hui, comme vous le disiez, beaucoup d'épargne,
11:58 ont investi beaucoup dans l'immobilier, se rendent compte que l'immobilier a été sèche à UTE,
12:02 certains ont investi dans les SCPI et se disent "je veux continuer à investir dans la pierre".
12:06 - SCPI, c'est quoi ? Pour nos auditeurs, tout le monde ne sait pas ce que c'est une SCPI.
12:10 - SCPI, une société civile de...
12:11 - C'est de la pierre-papier, en quelque sorte.
12:13 - ... pierre-papier, effectivement, où on investit de manière commune dans des bureaux.
12:16 - Vous investissez dans des parts immobilières.
12:20 Vous n'avez pas l'immobilier en tant que tel, c'est comme une action dans de l'immobilier.
12:23 - Donc à travers ça, vous valorisez tout votre parc immobilier,
12:26 tous les pourcentages que vous avez mis.
12:28 Mais le pourcentage, il est évalué sur le montant du bien ou sur le montant des travaux, c'est quoi ?
12:35 - Alors je vous explique peut-être comment ça marche d'un point de vue client,
12:37 et après je vous explique sur le modèle d'affaires.
12:39 - Oui, c'est bien.
12:40 - D'un point de vue...
12:41 - Il faut y aller crescendo.
12:42 - Oui, il faut y aller crescendo avec Kermodegraph.
12:44 - Parce que sur le papier, c'est simple, effectivement, on paie les travaux
12:47 et on sera remboursé le jour où le client vend son bien.
12:49 Mais la manière dont ça se passe, c'est que je vous donne un exemple assez classique.
12:53 On finance 30 000 euros de travaux, de reste à charge de travaux,
12:56 sur une maison qui en vaut 300 000.
12:58 Vasco propose d'acquérir non pas 10% de la maison, mais 13% de la maison.
13:03 Donc on rajoute 30% à la valeur que Vasco va détenir sur la maison.
13:07 - Le jour de l'achat ?
13:08 - On va chez le notaire, non.
13:09 Alors c'est rarement au moment de la transaction.
13:11 Aujourd'hui, on finance surtout les gens qui sont des propriétaires occupants
13:14 ou des propriétaires bailleurs.
13:15 - Donc vous valorisez sur le montant d'aujourd'hui, de 2024,
13:18 ou sur le bien que j'ai acheté il y a 12 ans ?
13:20 - Non, alors on va faire une valorisation à date.
13:22 Donc on va se mettre d'accord sur un prix, comme on valoriserait une entreprise.
13:25 - C'est ça, c'est ce que disait Gilles, c'est le manteau capital avec la valo de l'entreprise.
13:30 - C'est ce qu'on appelle dans le monde du business, un investissement dilutif.
13:33 Donc on dilue finalement son capital,
13:35 alors que les particuliers aujourd'hui ont accès uniquement à des investissements non dilutifs.
13:39 On emprunte de la roue.
13:40 - Hyper étonnant, hyper disruptif comme concept.
13:42 - Hyper disruptif quand on n'est pas dedans.
13:44 - Non, on n'est pas dedans.
13:45 - Vous seriez surpris de voir à quel point les clients pigent instantanément.
13:49 - Combien de clients aujourd'hui ?
13:51 Elle existe depuis juillet, Hervé de Greve, Vasco.
13:53 Aujourd'hui vous en êtes à ?
13:54 - Aujourd'hui on a financé 5 projets à date.
13:56 - C'est bien !
13:57 - C'est tout petit.
13:58 - Non mais c'est génial, 5 projets.
13:59 - On compte en financer une centaine cette année.
14:01 Mais aujourd'hui on a d'ores et déjà une centaine dans les tuyaux,
14:04 parce qu'effectivement il y a énormément de, soit de projets qui sont dans les tuyaux des artisans
14:09 et qui n'aboutissent pas,
14:11 soit des gens, on le citait tout à l'heure, le quart de clients,
14:14 propriétaires de passeurs thermiques qui ne font pas ces travaux.
14:17 Il y en a beaucoup qui n'y vont pas parce qu'ils se disent "ce n'est pas pour moi,
14:19 ma banque ne me suivra pas, je n'ai pas les moyens, je ne suis pas éligible aux aides,
14:23 ce n'est pas quelque chose pour moi".
14:24 Il y a des gens qui nous appellent en disant "moi je n'y ai jamais cru,
14:26 mais en fait là si vous me les payez et que je les rembourse dans 10 ans,
14:30 en fait j'y vais".
14:32 - Et vous utilisez MaPrimeRénov', vous ou pas, pour chaque client par exemple ?
14:36 - Alors le client utilise MaPrimeRénov',
14:38 - Et vous vous êtes épaté.
14:40 - On peut financer MaPrimeRénov' aussi.
14:42 Pour des clients, en fait on propose les deux aux clients.
14:44 C'est-à-dire que soit le client est capable d'avancer MaPrimeRénov'
14:47 parce qu'un des problèmes de MaPrimeRénov' c'est qu'il faut l'avancer
14:49 avant de la toucher à la fin des travaux,
14:51 des travaux qui peuvent durer 6 mois à 1 an parfois.
14:53 Donc si c'est bloquant et qu'il y a 20 000 euros de PrimeRénov'
14:55 que le client ne peut pas avancer,
14:57 on est capable de payer les travaux plus MaPrimeRénov'.
15:01 Et on fait une avance de PrimeRénov' finalement qui sera remboursée
15:03 au moment de la mutation.
15:05 - C'est quoi MaPrimeRénov' ? C'est quel plafond ?
15:07 - Oui, alors j'ai ça sous la main, si vous me permettez.
15:11 - Je vous permets.
15:13 - Concrètement, un ménage avec deux enfants,
15:15 gagnant en moyenne 30 000 euros par an,
15:17 dont le coût des travaux, isolation thermique, installation d'une VMC,
15:19 pompe à chaleur, etc. s'élève à 63 000 euros,
15:22 pourra prétendre à 49 500 euros de PrimeRénov'
15:26 contre 39 500 l'an passé en 2023.
15:28 - Donc 30 000 euros le plafond.
15:30 - Là on peut aller jusqu'à 49 500 euros.
15:34 - 49 500 euros.
15:36 - Sur 63 000 euros de travaux.
15:38 - Vous restez autour de la table de La France Bouge.
15:40 Hervé De Greff, vous avez des besoins,
15:42 vous avez besoin de lever des fonds,
15:44 vous avez besoin de clients, de contrats.
15:46 Gilles Attaf, le coach de ce soir,
15:48 a toutes les réponses.
15:50 On se retrouve juste après Stéphane Eicher,
15:52 pas d'ami comme toi sur Europe 1.
15:54 ...
16:08 - Quand tu traverses la pièce
16:10 En silence que tu passes
16:13 Devant moi
16:15 Je regarde tes chants
16:18 La lumière tombant
16:21 Sur tes cheveux
16:23 Quand tu t'approches de moi
16:26 Ton parfum me fait
16:29 Baisser les yeux
16:31 Et si tu touches mes mains
16:34 Je m'arrange pour ne pas
16:37 S'y penser
16:39 Je n'ai pas d'ami comme toi
16:42 Non, non, non, pas d'autre ami
16:45 Comme toi
16:47 Je n'ai pas d'ami comme toi
16:50 Non, non, non, pas d'autre ami
16:53 Comme toi
16:56 Comme toi
16:58 ...
17:13 Je comprends mieux le monde
17:15 En t'observant je crois
17:18 Tu vois plus clair
17:21 Je n'ai pas trouvé la clé
17:24 Du mystère mais je m'en suis approché
17:28 Je n'ai pas d'ami comme toi
17:31 Non, non, non, pas d'autre ami
17:34 Comme toi
17:36 Je n'ai pas d'ami comme toi
17:39 Non, non, non, pas d'autre ami
17:42 Comme toi
17:46 Comme toi
17:49 ...
18:02 Ne te laisse pas de moi
18:05 J'ai encore beaucoup à découvrir
18:10 Mais dans ce tout de moi
18:13 J'abandonne si tu danses autour de moi
18:18 Hey !
18:20 Non, non, non, non
18:23 ...
18:28 Non, non, non, non
18:31 ...
18:33 Je n'ai pas d'ami comme toi
18:36 Non, non, non, pas d'autre ami
18:39 Comme toi
18:41 Je n'ai pas d'ami comme toi
18:44 Non, non, non, pas d'autre ami
18:47 Comme toi
18:49 Je n'ai pas d'ami comme toi
18:52 Non, non, non, pas d'autre ami
18:55 Comme toi
18:57 Je n'ai pas d'ami comme toi
19:00 Non, non, non, pas d'autre ami
19:03 Comme toi
19:07 Comme toi
19:09 ...
19:16 C'était Stéphane Escher, Pas d'ami comme toi.
19:18 Excellente soirée sur Europe 1.
19:21 Europe 1, la France bouge.
19:24 Elisabeth Assayag, elle bouge et elle parle tout le temps pendant qu'on écoute de la musique.
19:29 En plus, c'était un petit clin d'œil avec Stéphane Escher, Pas d'ami comme toi.
19:32 Pourquoi ? Parce que ce soir, on parle immobilier.
19:35 Nous avons la joie d'être avec le président du réseau La Forêt, Yann Giano.
19:40 Nous sommes avec la start-up de ce soir, c'est le co-fondateur de Vasco Hervé de Grève.
19:45 Avec Christophe Bordet, rédacteur en chef et spécialiste immobilier d'Europe 1.
19:49 Qu'est-ce que vous regardez là, Christophe ?
19:51 Je regardais si je trouvais le nom du maire du chez les...
19:53 Ah oui, chez les Rocancourt. Maintenant, ça s'appelle le chez les Rocancourt.
19:56 Et nous sommes avec le coach de ce soir, Gilles Attaf.
19:58 C'est lui l'ami de ce soir. C'est lui, Gilles Attaf, fondateur de la marque Belleville,
20:03 de la marque Smuggler, président de la certification Agile France Garantie.
20:07 Vous êtes là ce soir pour répondre aux demandes, aux désirs, j'allais dire, du co-fondateur de Vasco.
20:16 C'est avec vous ce soir, Gilles Attaf.
20:19 Alors, j'ai une petite réflexion parce que je pense qu'on n'a peut-être pas assez parlé
20:23 de ce que le propriétaire pourrait aussi retirer de cette rénovation énergétique
20:28 parce que ça valorise son bien aussi, effectivement.
20:30 Il ne le finance pas, mais aussi, ce qui est intéressant, c'est qu'à terme,
20:33 il y a quand même cette dimension de valorisation du bien qui est quand même super intéressant.
20:39 Ce qui est Vasco, si vous venez de nous rejoindre sur Europe 1, c'est Vasco...
20:43 Tiens, Christophe Bordet, Vasco, c'est quoi en une minute ?
20:46 Vasco, c'est une start-up qui achète 10% de votre bien.
20:52 Et en parallèle de ça, vous n'avez pas à financer vos travaux
20:55 puisque c'est Vasco qui s'occupe de tous les travaux énergétiques.
20:59 Exactement, c'est une start-up qui existe depuis juillet 2023.
21:02 Gilles, que pouvez-vous lui conseiller ? Il y a pas mal de choses, je vous laisse poursuivre.
21:07 Oui, tout à fait. Je pense qu'en termes de communication, il faut aussi axer, je pense,
21:12 sur la valorisation du produit parce qu'effectivement, quand un produit est de qualité,
21:17 quel que soit le produit, il est plus facilement...
21:21 Donc là, ça le valorise.
21:22 Oui, ça le valorise, au-delà du financement qui est important.
21:25 D'ailleurs, je notais que l'énergie mène souvent à la finance
21:28 parce que je crois que c'est l'ancien Charles Beck BD qui était chez Poeho
21:31 qui après a monté un fonds d'investissement et comme vous venez, je crois, de l'énergie,
21:34 c'est assez drôle parce qu'on voit qu'en fait, on prend un peu la mesure de son passé
21:40 pour monter des projets.
21:42 L'énergie est chère, donc on se rend compte très rapidement que si on arrive à la financer...
21:46 Donc, ça le valorise. Il y avait plein de questions aussi pendant qu'on écoutait Stéphane Escher
21:50 sur la résidence secondaire.
21:53 Moi, je me demandais si Vasco, ça fonctionnait à la fois pour la résidence principale
21:57 et la résidence secondaire.
21:59 Voilà. Nos premiers clients sont majoritairement des bailleurs,
22:01 c'est ceux qui ont la plus grande urgence, là, de rénover parce qu'il y a des gens,
22:05 effectivement, qui sont en catégorie G, qui au 1er janvier, dans moins d'un an maintenant,
22:09 ne pourront plus louer leur bien s'ils ne l'ont pas rénové.
22:11 Donc, ça, c'est les premiers clients qu'on a signés, qui nous rappellent tous les jours
22:14 pour savoir quand elles sont en subsidie mutuelle.
22:16 Vous avez dû penser à eux, j'imagine, quand vous avez monté la boîte.
22:18 En partie.
22:19 Grâce à la loi ELA, il y a une opportunité de business.
22:21 Je vous avoue que ce n'était pas plus opportuniste que ça sur ce segment-là.
22:25 Non, mais c'est bien. C'est bien aussi.
22:26 Pourquoi ? Parce que les propriétaires bailleurs ne sont pas nécessairement ceux
22:29 qui réalisent les plus gros travaux.
22:30 Donc, il y a beaucoup de propriétaires bailleurs aujourd'hui qui sont en G
22:32 et qui font tout leur possible pour passer rapidement en F.
22:35 Et qui, en 2028, feront tout leur possible pour repasser en E.
22:38 Nous, on s'adresse à ceux qui font tout leur possible pour passer de F à B.
22:41 Parce que ce qu'on finance, c'est des gros travaux.
22:43 Et qui ont un impact sur la facture et qui ont un impact sur l'environnement.
22:46 Gilets taffes.
22:47 Non, je voulais dire que la rénovation énergétique des bâtiments,
22:48 c'est un enjeu majeur pour notre économie aussi.
22:50 C'est un formidable moyen de redonner de la vitalité à nos régions,
22:54 dans les territoires, et de faire travailler des entreprises.
22:57 Moi, j'ai eu la chance ce matin d'être invité au vœu de Bruno Le Maire à Bercy.
23:01 Le sujet de la décarbonation, d'une manière générale, est un sujet fondamental.
23:04 Qui doit être un levier aussi à notre économie.
23:06 Et donc, les moyens de financement très intéressants que met en place Vasco,
23:11 ça devrait dynamiser aussi ce secteur d'activité qui a été quand même très chahuté ces derniers temps.
23:16 Et c'est pour ça que je pense qu'il y a vraiment un lien public-privé
23:20 qui doit être, à mon avis, sur lequel vous devez déjà travailler, j'imagine.
23:25 Mais moi, je pensais par exemple à l'ADEME, qui est l'Agence française pour l'environnement.
23:35 Et donc, je pense qu'il y a certainement des leviers de financement,
23:38 j'imagine que vous avez déjà travaillé sur ce sujet avec l'ADEME.
23:42 - Oui, on les a vu pas mal de fois, et on est effectivement très poussé par toutes les institutions de public,
23:45 parce qu'on a des intérêts très alignés.
23:47 Nous, notre ambition, c'est les mêmes que celles du gouvernement.
23:49 C'est-à-dire que, pour les 200 000 travaux de rénovation globale de 2024,
23:53 à notre échelle, nous, on compte en faire 100.
23:55 Donc, c'est tout petit, mais on va tout faire pour en faire 1000 l'année suivante.
23:59 - Maisons individuelles ou appartements dans un lieu ?
24:04 - Alors, prioritairement, maisons individuelles pour l'instant,
24:06 parce que le problème de l'appartement, c'est qu'il y a souvent le syndic de copropriété,
24:09 donc c'est un peu plus long.
24:10 On va certainement y aller également, parce qu'on commence à avoir des demandes.
24:13 Mais on commence par la maison individuelle,
24:15 et c'est des artisans qu'on connaît mieux aussi, les maisons individuelles.
24:17 C'est juste plus facile à faire.
24:18 - Oui, je pense qu'il y a certainement aussi des partenariats intéressants, stratégiques à trouver,
24:22 avec des acteurs de la rénovation énergétique.
24:25 Je pense aux pompes à chaleur,
24:26 parce que les pompes à chaleur, c'est un vrai sujet aujourd'hui
24:29 pour la rénovation énergétique des bâtiments.
24:31 Et donc, moi je pense à des groupes, des belles ETI françaises,
24:35 qui, à mon avis, pourraient participer, je pense,
24:37 instinctivement à une société qui est certifiée,
24:40 au Royaume de France garantie, qui s'appelle le groupe Intuis,
24:42 qui fait des pompes à chaleur,
24:43 et qui, effectivement, a cette volonté de participer
24:47 à ce sujet de la rénovation énergétique des bâtiments.
24:49 Donc, je pense qu'il y a des leviers intéressants, encore une fois,
24:52 je parlais de public-privé, je parlais de l'ADEME,
24:54 mais je pense aussi, au niveau du gouvernement,
24:56 certainement, de vous accompagner sur ce projet,
25:01 qui, en tout cas pour moi, est certainement un levier essentiel.

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