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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros ce matin.
00:00:06 Et à la une, on pourrait en rire si ça ne concernait pas la vie des français.
00:00:10 Sous Emmanuel Macron, en 7 ans, déjà 6 ministres de la Santé se sont succédés.
00:00:14 Agnès Buzyn et Olivier Véran lors du premier quinquennat.
00:00:17 La suite, c'est une valse préoccupante.
00:00:19 Un casting manqué.
00:00:21 Brigitte Bourguignon, François Braune, Aurélien Rousseau.
00:00:23 Et maintenant, Agnès Firmin-Lebaudot dont le pronostic vital à la tête du ministère
00:00:28 est déjà engagé.
00:00:29 La santé est perçue comme le thème prioritaire par les français pour les prochains mois.
00:00:33 Il y a donc urgence.
00:00:35 On ne pense pas à la rue de Ségur comme un laboratoire ou une start-up.
00:00:39 François Hollande n'a eu que Marisol Touraine, Nicolas Sarkozy, Roselyne Bachelot et Nora
00:00:44 Bera.
00:00:45 En France, 20 millions de personnes habitent dans une zone définie comme un désert médical.
00:00:48 C'était faute de place en réanimation pédiatrique en Ile-de-France.
00:00:52 Un nourrisson a dû être transféré dans un hôpital à plus de 100 kilomètres.
00:00:57 Quant à Lucas, 25 ans, il n'aurait pas été pris en charge à temps, mort aux urgences
00:01:01 le 30 septembre dernier dans le Var.
00:01:03 Le ministère de la Santé est en crise.
00:01:05 Mais y a-t-il qu'à la santé que la Macronie est fiévreuse ? On en parle dans l'heure
00:01:09 des pros ce matin.
00:01:10 Je vous présente les invités dans un instant.
00:01:12 Mais avant ça, c'est le point sur l'information avec vous.
00:01:15 Somaïa Labidi, bonjour.
00:01:16 - Bonjour, Elliot.
00:01:17 Bonjour à tous.
00:01:18 Le père de famille soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants retrouvés
00:01:22 et arrêtés à Sevran chez son père.
00:01:24 L'homme de 33 ans est décrit comme instable par son voisinage.
00:01:28 Les cadavres de ses quatre jeunes enfants et leur mère ont été découverts hier dans
00:01:33 un appartement à Meaux.
00:01:34 Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte et le procureur de la République
00:01:38 de Meaux doit prendre la parole à 11h.
00:01:40 Une prise de parole à vivre en direct évidemment sur notre antenne.
00:01:44 L'avion qui avait été immobilisé pendant cinq jours à l'aéroport de Vattry en raison
00:01:49 de soupçons d'immigration clandestine a atterri à Bombay avec 276 personnes à bord,
00:01:55 indique une source aéroportuaire indienne.
00:01:58 Deux passagers ont été placés sous le statut de témoins assistés et se sont vus délivrer
00:02:03 des obligations de quitter le territoire français.
00:02:06 Et puis, Benyamin Netanyahou annonce une intensification des combats contre le Hamas dans la bande de Gaza.
00:02:12 Le Premier ministre israélien estime que la paix ne sera obtenue que si l'enclave est,
00:02:17 je cite, "démilitarisée et déradicalisée".
00:02:20 Merci Somel pour le point sur l'information.
00:02:22 Philippe Guibert, Elisabeth Lévy, Joseph Macé, Scarron, Alexandre Devecchio sont avec nous.
00:02:26 Nicolas, pauvre aumonti, les téléspectateurs ne vous connaissent pas,
00:02:30 mais ils ont peut-être suivi votre compte sur les réseaux sociaux.
00:02:33 Vous êtes cofondateur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie.
00:02:37 Tout à fait.
00:02:38 Vous êtes l'homme des chiffres.
00:02:39 Écoutez, on essaie.
00:02:40 C'est vrai que sur ce sujet de l'immigration, qui a tendance à se résumer à un échange de slogan,
00:02:44 on l'a beaucoup vu au Parlement le mois dernier,
00:02:47 notre rôle, tel qu'on le conçoit, c'est d'essayer d'apporter des faits, des chiffres,
00:02:50 des données partagées sur lesquelles fonder une discussion rationnelle,
00:02:54 parce que l'immigration, c'est le sujet politique par excellence
00:02:56 qui entre et qui se maintient sur le territoire de la nation.
00:02:59 Donc on sort du dogme, on reste sur les faits, rien que les faits, et la preuve par chiffres.
00:03:04 J'ai l'impression qu'à gauche, sur la question migratoire, un plus un égal à onze.
00:03:08 Donc il va peut-être falloir remettre l'église au milieu du village
00:03:11 et comprendre ce qu'il se passe avec les chiffres.
00:03:13 C'est plutôt un plus un égal zéro.
00:03:15 Non, mais vous... Ah bah non, on va vous plaisanter justement.
00:03:17 Au contraire, au contraire, au contraire.
00:03:19 On a eu une longue discussion hier soir.
00:03:22 C'est un sujet qui est absolument passionnant, inquiétant, l'écras.
00:03:26 On a onze clandestins qui se sont évadés hier, hier matin.
00:03:31 Quasiment personne n'en a parlé.
00:03:33 Ça s'est passé à côté, c'est normal, bon bah c'est pas grave.
00:03:36 Il y a onze personnes qui s'évadent d'un centre de rétention administrative.
00:03:40 Il y avait Philippe Guybert avec Jérôme Béglé hier qui en ont fait un non-sujet
00:03:44 dans leur dépôt hier soir.
00:03:47 Ils ont dit "non mais c'est pas bien grave".
00:03:50 Ils ont dit "c'est pas bien grave, écoutez, c'est pas un sujet".
00:03:53 Ils vont être interpellés rapidement.
00:03:56 Il s'avère qu'à 10h30, le préfet de police de Paris va donner une conférence de presse.
00:04:01 C'est un sujet qui est éminemment important et on y reviendra dans cette émission.
00:04:04 Et on va essayer de voir, on va sortir du dogme,
00:04:07 on va sortir de l'idéologie, on va sortir des non-sens
00:04:10 pour réfléchir sur les chiffres.
00:04:12 Et souvent, l'observatoire de l'immigration a été attaqué
00:04:14 en disant qu'il y a des fins politiques, stigmatisation permanente.
00:04:18 Je voulais quand même saluer leur travail qu'on utilise beaucoup d'ailleurs,
00:04:21 à Causeur, et ils font un travail tout à fait remarquable,
00:04:25 je ne sais pas si c'est encore le cas, mais qui a été très longtemps bénévole.
00:04:29 Qui l'a été depuis trois ans et qui se professionnalise dans les semaines à venir.
00:04:32 Voilà.
00:04:33 Eh bien écoutez, merci d'être avec nous ce matin, Nicolas Pouvreau-Monti.
00:04:36 On va parler de Gérard Depardieu, bien sûr,
00:04:38 parce que c'est une onde de choc dans le monde de la culture.
00:04:42 Je disais, depuis 2006 et le lancement du hashtag #MeToo,
00:04:46 je crois que c'est la première fois qu'il y a une sorte de contre-offensive
00:04:50 dans le monde de la culture, où il y a un appel d'acteurs,
00:04:55 de producteurs, de réalisateurs, pour défendre,
00:04:58 non pas forcément un homme, c'est toujours la même chose,
00:05:01 mais défendre un droit, un droit fondamental,
00:05:03 qui est la présomption d'innocence.
00:05:06 Appel et tribunes lancés dans le Figaro.
00:05:09 Et merci d'être avec nous, Alessandro Devecchio.
00:05:12 Il y a quand même des grandes stars qui ont signé cet appel-là.
00:05:16 Vous avez Benoît Poulevard, Nathalie Baye, Gérard Darmon,
00:05:20 Jean-Marie Roir, Carla Bruni, Clémentine Sélaré.
00:05:23 Adrien Spiteri nous raconte tout ça.
00:05:24 Et bien sûr, il y en a une cinquantaine.
00:05:26 Et on sera avec Yanis Ezaïdi, qui est également signataire
00:05:31 et qui va nous expliquer tout ça.
00:05:32 D'abord, le sujet.
00:05:35 N'effacez pas Gérard Depardieu.
00:05:37 Voici le titre de la tribune publiée dans les colonnes du Figaro hier,
00:05:42 co-signée par 56 personnalités du monde de la culture.
00:05:46 Gérard Depardieu est probablement le plus grand des acteurs,
00:05:49 le dernier monstre sacré du cinéma.
00:05:51 Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s'abat sur lui,
00:05:55 face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne.
00:05:58 Parmi les signataires, des acteurs comme Pierre Richard,
00:06:01 Gérard Darmon, Nathalie Baye ou Benoît Poulevard,
00:06:04 mais aussi des chanteurs comme Jacques Dutronc,
00:06:07 Ariel Dombal ou Carla Bruni.
00:06:09 Lorsqu'on s'en prend ainsi à Gérard Depardieu,
00:06:12 c'est l'art que l'on attaque.
00:06:13 Par son génie d'acteur, Gérard Depardieu participe
00:06:16 aux rayonnements artistiques de notre pays.
00:06:18 Mis en examen pour viol depuis 2020,
00:06:21 Gérard Depardieu est aussi confronté à une vague de critiques
00:06:24 depuis la diffusion d'un reportage sur France Télévisions
00:06:28 dans lequel l'acteur multiplie les propos à caractère sexuel.
00:06:31 Dans cette tribune, les artistes appellent au respect
00:06:34 de la présomption d'innocence.
00:06:36 - Quoi qu'il arrive, personne ne pourra jamais effacer
00:06:39 la trace indélébile de son oeuvre dont notre époque
00:06:41 est tout à jamais marquée.
00:06:43 Le reste, tout le reste, concerne la justice,
00:06:46 que la justice, exclusivement.
00:06:48 - Sa fille Julie, mais aussi Emmanuel Macron,
00:06:51 avait déjà pris publiquement la parole pour défendre l'acteur
00:06:54 alors que sa statue de cire a été retirée du musée Grévin.
00:06:59 - Et il y a... - Il ne lui ressemblait pas,
00:07:00 donc ce n'est pas un problème. - Pardon ?
00:07:01 - Il ne lui ressemblait pas, donc ce n'est pas un problème.
00:07:03 - Nadine Trintignant a également signé.
00:07:06 - C'est effectivement Yannis Eziadi à qui il faut rendre hommage.
00:07:10 C'est-à-dire pour ce travail qu'il a fait en quatre jours,
00:07:13 a réuni une incroyable pléthore, pléiade, théorie de stars,
00:07:19 pour le coup, ce n'est pas des seconds couteaux.
00:07:22 Donc bravo à lui.
00:07:25 - On sera dans un instant en direct avec Yannis Eziadi,
00:07:28 mais Alexandre Desdieu qui est avec nous et on le salue,
00:07:31 mais peut-être la parole était également au Figaro
00:07:35 qui publie cette tribune aujourd'hui.
00:07:36 Est-ce que vous avez hésité au Figaro à publier cette tribune ?
00:07:38 - Non, on n'a pas hésité. - Je pense que c'est un mauvais sujet.
00:07:41 - On a hésité pour des raisons qui sont presque techniques,
00:07:46 parce qu'en réalité, on voit bien que c'est très compliqué.
00:07:49 Vous avez dit que c'était la première dans le monde de la culture.
00:07:51 Alors effectivement, il y a eu la tribune avec De Neuve,
00:07:54 mais là, on a vu que c'était compliqué pour certains artistes.
00:07:56 Certains se retiraient, d'autres ont hésité à signer.
00:08:00 Donc ça a été un peu long, mais sur le fond,
00:08:03 je crois qu'on n'a pas hésité parce qu'en fait,
00:08:04 il y a trois sujets dans l'affaire Depardieu.
00:08:06 D'abord, il y a le fait qu'on confond les paroles et les actes.
00:08:11 On est quand même dans une période politiquement correcte
00:08:14 où on confond la goujaterie avec le viol.
00:08:18 Le fait d'avoir des propos qui peuvent paraître vulgaires
00:08:22 ne fait pas nécessairement de lui un violeur.
00:08:24 Donc ça, c'est à la justice qu'il faudra le dire.
00:08:27 Mais moi, j'en peux plus de cette aseptisation
00:08:31 du débat public, de la parole publique.
00:08:34 Ensuite, le deuxième sujet, c'est effectivement la présomption d'innocence.
00:08:38 Il y a un procès, il n'a pas à être jugé avant.
00:08:42 Et enfin, il y a la cancel culture, il y a l'effacement.
00:08:44 Il y a France Télévisions qui est reculé,
00:08:46 mais qui voulait effectivement ne plus diffuser ses films.
00:08:50 Il y a l'histoire du musée Huvré-Vins.
00:08:51 Tout ça est ridicule.
00:08:54 Et là, on confond la personne avec l'œuvre.
00:08:57 On va jusqu'au bout.
00:08:58 Certains veulent retirer des tableaux de Gauguin des musées
00:09:01 parce qu'effectivement, à l'époque, il était avec une veille née de 14 ans.
00:09:08 Donc, c'est une logique folle, la cancel culture.
00:09:11 On ne sait pas où ça va s'arrêter.
00:09:13 On peut réécrire l'histoire, refaire la culture.
00:09:16 Donc, ça n'a pas de sens.
00:09:17 Donc, pour nous, il y avait trois bonnes raisons
00:09:19 de passer cette tribune de Depardieu.
00:09:23 Enfin, pas de Depardieu, mais en soutien à Depardieu.
00:09:24 Vous dites qu'il y a un procès.
00:09:25 Il n'y a toujours pas de procès, pardonnez-moi.
00:09:27 Oui, il n'y a même pas de procès.
00:09:28 Il y a des plaintes, il y a une mise en examen.
00:09:30 Il y a une procédure judiciaire.
00:09:31 Oui, mais c'est très important de dire que vous dites qu'il y a un procès.
00:09:33 Quand il y a une mise en examen, en général, ça aboutit quand même.
00:09:36 Ah non, non, non, non, non, Elisabeth.
00:09:38 Justement, mais bien sûr que...
00:09:40 Besson n'a même pas été mis en examen.
00:09:42 Besson n'a même pas eu de procès, non.
00:09:43 Est-ce que je peux ajouter un mot ?
00:09:44 À mon avis, entre l'intervention d'Emmanuel Macron et cette tribune,
00:09:49 la roue est en train de tourner.
00:09:51 C'est la question que j'allais vous poser, justement.
00:09:53 Je peux vous dire que je m'en félicite parce que l'atmosphère devient irrespirable.
00:09:56 Parce que le scandale de Pardieu, là, par nous...
00:10:00 Ça va ?
00:10:01 Allez-y, Elisabeth.
00:10:02 Le scandale de Pardieu est né non pas des plaintes pour viol,
00:10:06 qui sont assez anciennes et qui suivent leur cours.
00:10:08 Il est né parce que, oh là là, horreur et damnation.
00:10:12 Il a dit des grossièretés.
00:10:14 Et bon, on en a déjà discuté.
00:10:17 Je me suis fait disputer parce que j'ai dit que je n'avais pas été choqué, ce qui est vrai.
00:10:21 Si vous voulez, Depardieu, c'est une espèce d'ogre.
00:10:24 Il en dit tout le temps, à mon avis.
00:10:26 On peut trouver ça détestable, mais comme là, très bien dit.
00:10:29 C'est parce que c'est ses compléments d'enquête qu'a lancé le spectacle.
00:10:32 Pardon, la curée, là.
00:10:35 C'est ses compléments d'enquête, là, qu'a lancé la curée.
00:10:39 Ça n'était pas les précédentes accusations, dont d'ailleurs, beaucoup sont que dans la presse.
00:10:43 Alors, ce n'est pas complètement vrai, puisque, par exemple, si je ne dis pas de bêtises,
00:10:49 il y avait déjà eu des plaintes contre Gérard Depardieu.
00:10:52 Et une fois qu'il y a eu ces femmes qui ont pris la parole pour dénoncer les actes de Gérard Depardieu,
00:10:58 dans Mediapart, notamment, alors qu'il se produisait et qu'il, pour Barbara,
00:11:03 vous savez, il chantait Barbara, c'était à partir du mai de l'année dernière,
00:11:07 il n'a plus pu le faire depuis l'article de Mediapart et non depuis compléments d'enquête.
00:11:13 Yanis Eziadi, je vous donne la parole dans un instant.
00:11:16 Yanis Eziadi, vous êtes acteur, vous avez signé cet appel.
00:11:22 Pourquoi avoir lancé cet appel, en quelque sorte, à défendre l'acteur Gérard Depardieu ?
00:11:30 La légende qu'il peut être, c'est ce qu'on peut lire dans votre tribune.
00:11:36 Déjà, premièrement, c'est l'acteur et metteur en scène Michel Faux qui m'a dit,
00:11:41 écoute, on ne peut pas laisser faire, il faut absolument qu'on fasse quelque chose.
00:11:45 Parce qu'il faut dire que beaucoup de gens du milieu du théâtre et du cinéma,
00:11:49 du milieu artistique, ne supportent plus cette espèce de chasse aux sorcières
00:11:54 et le mépris de la présomption d'innocence.
00:11:56 Et on s'est dit, on va essayer de mobiliser des artistes.
00:12:00 Je pensais à la mission "Impossible" et on a quand même 56 personnes qui ont signé,
00:12:07 dont des gens, quand même, faisant partie de l'histoire du cinéma,
00:12:10 quand on pense à Charles Trampling, Bertrand Blier, Victoria Abril.
00:12:13 Et ce que je voudrais dire aussi, c'est combien il a été difficile
00:12:18 de convaincre tout le monde de signer.
00:12:20 C'est pour ça qu'il faut vraiment applaudir les 56 signataires,
00:12:23 parce que beaucoup de gens se sont retirés sous la pression de leurs avocats, de leurs agents.
00:12:28 Beaucoup de gens ont renoncé à signer sous cette pression.
00:12:31 Les agents disent "mais non, si tu signes, tu vas perdre du travail".
00:12:35 Les avocats disent "non, si tu signes, tu vas avoir des problèmes,
00:12:38 toi aussi tu vas avoir des plaintes pour viol".
00:12:40 C'est terrible. Et donc les 56 personnes qui ont signé ont vraiment été convaincues
00:12:44 et je pense qu'il faut vraiment les applaudir.
00:12:46 C'est inédit depuis cette vague #MeToo qui a peut-être des bons côtés,
00:12:51 mais enfin qui fait régner aujourd'hui la terreur, il faut le dire.
00:12:54 Gérard Depardieu est probablement le plus grand des acteurs,
00:12:57 le dernier monstre sacré du cinéma. Voilà ce qu'on peut lire dans cette tribune.
00:13:01 "Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s'abat sur lui,
00:13:05 face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne".
00:13:09 Tour de table, Joseph Macé-Scarron, Philippe Guivert, on ne vous a pas entendu.
00:13:12 Tournons, ou non ?
00:13:14 Il y a plein de choses à dire. D'abord sur la question des agents
00:13:17 et la pression des agents.
00:13:19 Là je voudrais au passage saluer mon ami Dominique Besnard
00:13:23 qui a eu ce courage de signer.
00:13:25 Il était très actif même.
00:13:27 Oui, très actif. C'était pas évident.
00:13:30 Ensuite, ça c'est le premier élément. Le deuxième élément,
00:13:35 c'est juste... Moi je suis frappé en voyant la signature
00:13:40 de Marie Trintignant.
00:13:43 Nadine Maté.
00:13:45 Nadine Maté, justement, parce que je voulais parler de Marie Trintignant.
00:13:48 On voit là une vraie fracture profonde, réelle,
00:13:53 dans le monde de la culture telle que moi je l'ai connue
00:13:57 au moment de l'affaire Marie Trintignant.
00:14:00 Exactement la même. Sauf que, cette fois-ci,
00:14:03 ceux qui évidemment défendaient l'agresseur de Marie Trintignant
00:14:09 se trouvent du côté de ceux qui accusent Gérard Depardieu.
00:14:14 Il y a une fracture fondamentale.
00:14:17 Il y a deux mondes de la culture.
00:14:19 Si on veut dire, il y a en gros la culture de gauche, etc.
00:14:22 Mais il y a vraiment une différence, quelque chose, un gap
00:14:26 très très important. Vous reprenez les éléments
00:14:29 tels qu'il y avait eu au moment de l'assassinat de Marie Trintignant
00:14:32 et maintenant, vous vous serez frappé que se recouvrent
00:14:35 absolument les deux forces en présence.
00:14:37 Il y a quelque chose qui est vraiment très très fort là-dessus.
00:14:40 Ça c'est le premier point. Le deuxième point, c'est sur la cancel culture.
00:14:44 Je suis frappé, le titre est très juste,
00:14:47 "N'effacez pas Gérard Depardieu".
00:14:49 C'est pas "N'effacez pas Gérard Depardieu".
00:14:52 Quand on lit bien, c'est "N'effacez pas l'art".
00:14:54 Parce que très souvent, ils reprennent le mot "art" en permanence.
00:14:58 Et ils ont raison. Parce que, comme tu l'as dit,
00:15:02 la cancel culture, c'est vraiment l'effacement de l'art.
00:15:06 En fait, on a vu dernièrement "Les Illusions Perdues"
00:15:10 avec Gérard Depardieu, sur nos écrans.
00:15:12 Formidable, il est formidable.
00:15:14 Quand on le voit, tout s'arrête réellement.
00:15:17 Eh bien, ce film peut-être, demain, si on laissait faire,
00:15:20 ne pourrait pas être diffusé.
00:15:22 Et ça, évidemment, on comprend que pour un artiste...
00:15:25 - Oui, et Woody Allen. - Oui, et Woody Allen.
00:15:27 - On comprend que pour des artistes, c'est autre chose.
00:15:29 - Vous parlez... - On comprend que pour des artistes,
00:15:31 c'est quelque chose qui est inacceptable.
00:15:33 - Vous parlez de Marie Trentignan. Je rappelle aux téléspectateurs
00:15:35 que c'était il y a 20 ans, en août 2003,
00:15:39 le 1er août 2003, l'actrice Marie Trentignan a été battue à mort
00:15:42 par son compagnon Bertrand Cantat.
00:15:44 Philippe Guibert, quel regard vous portez sur cette tribune
00:15:48 lorsqu'on s'en prend ainsi à Gérard Depardieu ?
00:15:51 C'est l'art que l'on attaque par son génie d'acteur.
00:15:54 Gérard Depardieu participe au rayonnement artistique de notre pays.
00:15:58 - Mais ce que je partage avec cette tribune, c'est en effet son titre.
00:16:02 C'est la volonté de protéger l'œuvre de Gérard Depardieu,
00:16:06 ces films qui font partie de l'histoire du cinéma.
00:16:09 C'est vrai que c'est un de nos plus grands acteurs
00:16:12 et qu'il est hors de question, et là-dessus, il faut être très clair
00:16:15 et résister à toute véilité ou toute tentation
00:16:19 qui viendrait diminuer la diffusion des films de Gérard Depardieu.
00:16:23 Je trouverais ça parfaitement scandaleux.
00:16:25 Là où j'ai une petite nuance, parce que je mets une petite nuance
00:16:29 dans cette tribune, c'est que je pense qu'il y a de nombreux témoignages
00:16:32 de femmes, que vous l'avez rappelé, Liot,
00:16:35 sur le comportement de Gérard Depardieu pendant les tournages,
00:16:38 qui sont des comportements qu'on a longtemps acceptés
00:16:42 et qu'aujourd'hui, les nouvelles générations de femmes
00:16:45 notamment, n'acceptent plus.
00:16:47 Ce sont des comportements grossiers, des comportements totalement déplacés
00:16:51 et je pense qu'elles ont raison.
00:16:54 Ça n'implique de ma part aucun jugement sur l'aspect judiciaire,
00:16:58 sur lequel je n'ai rien à dire, parce que l'aspect judiciaire,
00:17:01 c'est à la justice de faire son travail.
00:17:03 Mais en termes de comportement vis-à-vis des femmes,
00:17:06 que ce soit par des gestes ou par des paroles,
00:17:09 que des femmes en aient ras-le-bol de ce genre de comportement,
00:17:12 en particulier dans le milieu du travail,
00:17:14 parce qu'un tournage est un lieu de travail,
00:17:16 des comportements qu'aucun d'entre nous, messieurs, n'aurait
00:17:19 et dont on aurait honte d'avoir,
00:17:22 je trouve que cette réaction féminine me semble tout à fait justifiée et légitime.
00:17:28 - Permettez-moi de vous répondre avant...
00:17:30 - Bien sûr, chère Elisabeth.
00:17:32 - Permettez-moi de vous répondre, il y a une très grande différence pour moi.
00:17:36 Oui, mais vous ne pouvez pas dire "toutes les femmes".
00:17:39 Il y a une énorme différence pour moi.
00:17:41 - Mais vous ne représentez pas non plus toutes les femmes, Elisabeth.
00:17:43 - Non, mais excusez-moi, je représente une.
00:17:45 - Oui, vous avez bien raison de dire que c'est votre position.
00:17:49 - Pardon, c'est marrant, dès que je parle, tout le monde se met à parler.
00:17:52 - C'est vrai, bien sûr, on aura tout entendu.
00:17:55 - Vous l'avez vu, non ?
00:17:57 - Allez-y, Elisabeth.
00:17:59 - J'ai le droit d'introduire...
00:18:01 - Mais c'est incroyable.
00:18:03 - J'ai le droit d'introduire de la nuance quand vous dites "les femmes".
00:18:07 Moi, j'ai reçu, quand j'ai parlé ici sur ce plateau,
00:18:11 30 messages de femmes.
00:18:13 C'est vrai, peu de jeunes, mais certaines quand même,
00:18:15 qui disent "on en a marre".
00:18:17 "On peut entendre des blagues raveleuses, des fois elles nous font marrer".
00:18:21 Je parle des blagues, vous avez mis les paroles et les actes.
00:18:25 D'accord ?
00:18:27 Par ailleurs, si ce qui se passe avec cette tribune,
00:18:30 elle n'aurait pas eu lieu sans complément d'enquête.
00:18:32 Vraiment, je vous assure, Eliott,
00:18:34 parce qu'elle n'a pas eu lieu il y a 15 jours ou il y a 3 mois.
00:18:38 - Elle n'a pas eu lieu après l'article de Mediapart, vous avez raison.
00:18:41 Et d'ailleurs, elle n'aurait peut-être pas été publiée
00:18:44 avant les propos d'Emmanuel Macron.
00:18:48 - Voilà, c'est impossible aussi.
00:18:50 - Ce n'est pas que pour des demandes enquêtes.
00:18:52 - Mais ce que je voulais dire, c'est que pourquoi des agents,
00:18:54 des avocats déconseillent à leurs clients,
00:18:58 à leurs poulains, de ne pas signer ce genre de choses ?
00:19:02 Parce qu'il y a une meute derrière,
00:19:04 de petites clincheuses qui vont derrière,
00:19:07 et non seulement celles qui vont manifester,
00:19:10 celles qui ne se contentent pas d'écrire, de protester,
00:19:13 elles essayent d'empêcher.
00:19:15 Eh bien, les mêmes vont faire des listes,
00:19:17 et des gens ont des contrats, c'est important,
00:19:19 des gens ont des contrats avec Netflix.
00:19:21 Eh bien, signer ce genre de choses
00:19:24 quand vous avez des contrats avec des Américains,
00:19:26 c'est très compliqué.
00:19:27 Donc, il faut quand même un certain courage.
00:19:29 - Je voudrais juste interpeller une dernière fois Yanis Eziadi,
00:19:32 et je le dis aux téléspectateurs,
00:19:34 vous êtes l'un des signataires de cette tribune.
00:19:36 On a pu reprocher la semaine dernière à Emmanuel Macron
00:19:41 de ne pas avoir un mot pour ces femmes
00:19:45 qui sont victimes de violences sexuelles.
00:19:49 A tort ou à raison d'ailleurs,
00:19:50 parce que je pense qu'Emmanuel Macron l'a rappelé dans son discours
00:19:53 en disant "on ne pouvait pas me faire le procès
00:19:55 de ne pas lutter contre les violences faites aux femmes,
00:19:58 puisque j'en ai fait ma grande cause du quinquennat".
00:20:03 Dans cet appel à défendre Gérard Depardieu,
00:20:08 à défendre la présomption d'innocence,
00:20:10 c'est vrai qu'il n'y a pas un mot
00:20:12 pour les victimes de violences faites aux femmes ?
00:20:15 - Oui, moi, quand j'ai vu la déclaration d'Emmanuel Macron,
00:20:21 je n'en revenais pas.
00:20:22 Et j'ai trouvé que c'était absolument extraordinaire
00:20:24 parce qu'on a l'habitude de voir les hommes politiques
00:20:27 jamais parler d'art, mais toujours parler de culture.
00:20:32 La culture pour effacer la fracture sociale,
00:20:35 pour favoriser le vivre ensemble.
00:20:37 Et là, moi, c'est la première fois que je vois un président de la République
00:20:40 parler d'art et que le président de la République,
00:20:42 au nom de l'art, défende un des derniers grands artistes
00:20:46 et si ce n'est le dernier monstre sacré du cinéma français,
00:20:49 j'ai trouvé que c'était un signe d'espoir incroyable.
00:20:52 Je n'en revenais pas.
00:20:53 - Quoi qu'il arrive, personne ne pourra jamais effacer
00:20:56 la trace indélébile de son œuvre,
00:20:58 dont notre époque est à tout jamais marquée.
00:21:01 Le reste, tout le reste, concerne la justice,
00:21:04 que la justice exclusivement.
00:21:06 Voilà comment se conclut cette tribune.
00:21:09 Je rappelle les propos d'Emmanuel Macron
00:21:11 la semaine dernière chez nos confrères de CETAVU.
00:21:13 Je suis un immense admirateur de Gérard Depardieu,
00:21:15 c'est un immense acteur.
00:21:17 Il a fait connaître la France dans le monde entier.
00:21:19 Il rend fière la France.
00:21:20 Ce n'est pas sur la base d'un reportage
00:21:22 qu'on enlève la Légion d'honneur à un artiste.
00:21:25 Est-ce que je vais retirer la Légion d'honneur à des artistes
00:21:28 quand ils disent des choses qui me choquent ?
00:21:30 Je dirais non, car ce n'est pas un ordre moral
00:21:32 et je ne veux pas que ça le soit.
00:21:34 Je rappelle quand même qu'en 2017,
00:21:36 il avait lancé une procédure pour enlever
00:21:39 la Légion d'honneur à Hervé Wemstein.
00:21:42 Et ça lui a été d'ailleurs rappelé.
00:21:45 Il avait été condamné, Wemstein ?
00:21:47 Oui, en 2017.
00:21:48 Je ne sais pas s'il était avant ou après la condamnation.
00:21:51 En 2017, il n'était absolument pas condamné.
00:21:53 Une seconde de pub, dans le prochain numéro de Causer,
00:21:55 il y a un article de Yanis Eziadi
00:21:57 qui s'appelle "Affaire Depardieu, le crépuscule de l'art".
00:22:00 En revanche, ce qui peut être intéressant,
00:22:02 vous l'avez dit, il y a peut-être un tournant
00:22:04 avec complément d'enquête.
00:22:06 Vendredi dernier, France Télévisions dit avoir
00:22:08 fait authentifier la séquence qui faisait polémique
00:22:12 diffusée dans Complément d'enquête,
00:22:13 où Gérard Depardieu tiendrait des propos à caractère sexuel
00:22:15 au sujet d'une jeune fille,
00:22:17 authentification qui a été faite par un huissier.
00:22:19 Voilà ce que dit le huissier au cours de cette séquence.
00:22:22 Je constate qu'à l'exception de la jeune fille,
00:22:23 seuls des cavaliers d'apparence masculine
00:22:26 entrent en premier plan des caméras.
00:22:28 C'est le journal du dimanche qui sollicitait
00:22:30 et qui continue de solliciter France Télévisions
00:22:32 en disant "attendez, si vous n'avez rien à vous reprocher,
00:22:35 montrez les rushs".
00:22:36 Montrez les rushs, puisque la position de Gérard Depardieu
00:22:40 concernant cette séquence polémique,
00:22:41 c'est de dire "mais je ne parlais absolument pas
00:22:43 de cette jeune fille, je parlais d'une femme
00:22:45 qui était bien plus loin".
00:22:47 Écoutez Geoffroy Lejeune qui a répondu à France Télévisions
00:22:49 cette vendredi dernier.
00:22:51 - Au JLD, on les interroge depuis maintenant une semaine.
00:22:55 On leur demande avec insistance, quotidiennement,
00:22:57 où est-ce qu'on en est.
00:22:59 On est passé par tous les États.
00:23:00 Oui, on a publié un papier pour raconter ça aujourd'hui.
00:23:02 Oui, on les a vus, c'est absolument ça qu'il a dit.
00:23:07 - Mais qu'est-ce qu'il l'a dit ?
00:23:09 Il l'a dit, on l'a vu.
00:23:10 - Non, mais il parle de la petite fille, etc.
00:23:12 Il nous dit ça à nous.
00:23:13 D'accord, montrez-les.
00:23:14 Non, on ne les montre pas, c'est quand même...
00:23:15 Ce n'est pas normal de demander ça.
00:23:16 Et nous, on insiste, on insiste, on insiste.
00:23:18 D'accord, on vous les montre demain.
00:23:19 Et finalement, demain, il ne se passe rien.
00:23:21 Il y a d'autres témoins.
00:23:22 Nous, on a téléphoné à deux témoins sur place
00:23:24 qui sont sur la même ligne qu'Yann Moix,
00:23:25 en disant qu'ils ne sont pas sûrs du tout.
00:23:27 Et depuis une semaine, en effet,
00:23:29 ils auraient dû montrer cette séquence
00:23:30 pour essayer de prouver que leur interprétation était la bonne.
00:23:34 Ils ne le font pas.
00:23:35 - Je vous propose d'écouter l'avocat d'Yann Moix
00:23:37 qui a réalisé, qui était le réalisateur
00:23:39 de ce film en Corée du Nord
00:23:44 et qui vit très mal cette situation
00:23:47 parce que lui, il dit "je suis sûr à 99%
00:23:49 que Gérard a tenu ses propos sur une cavalière
00:23:51 qui n'était pas la petite fille".
00:23:52 Gérard est incapable de tenir des propos
00:23:54 comme ça à un enfant.
00:23:56 On écoute l'avocat d'Yann Moix.
00:23:59 - Yann Moix est un réalisateur
00:24:01 et qu'il a été mandaté pour réaliser un film de fiction.
00:24:05 Et donc, avec le personnage principal
00:24:08 incarné, interprété par Gérard Depardieu.
00:24:11 Donc tout ce que vous avez vu,
00:24:13 c'est qu'il a reçu d'un long métrage, d'une commande,
00:24:17 non pas pour faire un documentaire,
00:24:19 mais pour faire une oeuvre de fiction.
00:24:21 Et Yann Moix, comme excellent réalisateur qu'il est,
00:24:24 c'est lui qui a fait podium, etc.,
00:24:26 il a demandé et il dirigeait Gérard Depardieu
00:24:30 en lui demandant de surjouer Gérard Depardieu.
00:24:33 C'est très important
00:24:34 puisque il faut distinguer le documentaire
00:24:36 de l'oeuvre de la fiction.
00:24:37 - C'est un personnage de fiction là en fait.
00:24:39 - Exactement.
00:24:40 - Et ce qui est intéressant,
00:24:41 et c'est ce que certains sont si sûrs d'eux,
00:24:43 et notamment, je pense, le président de la République,
00:24:45 c'est qu'il sait pertinemment,
00:24:47 non seulement que la bande son ne correspond pas
00:24:50 aux images qui ont été diffusées.
00:24:52 - Alors, pour vous c'est sûr ?
00:24:53 - Mais c'est certain.
00:24:54 Raison pour laquelle le producteur
00:24:56 refuse de communiquer l'intégralité des rushs,
00:24:59 parce qu'il sait pertinemment
00:25:01 que s'il communique tous les rushs,
00:25:04 on verrait que ses propos n'ont pas été tenus
00:25:07 par Gérard Depardieu dans cette situation.
00:25:09 - Je vous permets juste de vous lire
00:25:12 un message d'un avocat
00:25:14 avec qui j'ai pu échanger.
00:25:16 "Ne te fais pas avoir par l'intervention
00:25:19 d'un huissier de justice."
00:25:20 C'est une stratégie d'avocat, je le sais,
00:25:22 je l'ai déjà fait.
00:25:23 L'huissier n'a aucune compétence
00:25:25 pour authentifier cette vidéo.
00:25:26 L'huissier n'a pas le droit d'interpréter la vidéo.
00:25:29 L'huissier ne peut faire qu'une chose,
00:25:31 écrire et décrire ce qu'il voit,
00:25:33 ce qu'il constate.
00:25:34 Donc, c'est intéressant.
00:25:36 Si vous êtes sûr de votre fait,
00:25:37 vous donnez les rushs,
00:25:38 et puis cette polémique est évacuée très rapidement.
00:25:43 Sauf que ça fait maintenant quasiment deux semaines
00:25:46 que ces rushs sont demandés
00:25:48 et qu'ils ne sont pas accessibles.
00:25:49 - C'est intéressant parce que la télévision,
00:25:51 en particulier les compléments d'enquête,
00:25:53 prennent souvent des postures de chevaliers blancs
00:25:56 du journaliste.
00:25:58 Donc, s'ils ont une éthique parfaite,
00:26:01 qu'ils le prouvent.
00:26:03 Ils ne devraient pas avoir peur,
00:26:04 effectivement, de leur confrère.
00:26:06 - Ils plaident le secret des sources.
00:26:08 Ils disent qu'on ne donne jamais nos sources.
00:26:10 - Le secret des sources ?
00:26:11 - Pas de secret, c'est ce qu'ils disent.
00:26:13 - Mais c'est sûr !
00:26:14 - C'est le propos de Clément Barrec.
00:26:16 - On les connaît, les sources ?
00:26:17 - Bah oui !
00:26:18 - Et même les sources ne sont pas contents.
00:26:21 - Voilà ce qu'on pouvait dire
00:26:22 sur cette tribune de Gérard Depardieu.
00:26:24 J'imagine qu'elle va faire grand bruit
00:26:25 dans les prochaines heures.
00:26:27 Juste après la publicité,
00:26:28 on a une courte publicité.
00:26:29 On reviendra sur cette actualité horrible à Maud,
00:26:32 avec les corses en vie de cinq personnes
00:26:34 qui ont été découvertes dans un appartement
00:26:36 en Seine-et-Marne hier soir.
00:26:38 Le suspect, qui est le père, a été retrouvé.
00:26:42 Puis on reviendra en longueur
00:26:43 sur les évadés du gras de Vincennes-Paris.
00:26:46 Restez avec nous pour la suite de leur dépôt.
00:26:48 [Musique]