Ils teintent la vie de légèreté, près de chez vous ! Toute la légèreté de l'esprit de Goscinny, illustre auteur scénariste, dont l'oeuvre le Facteur Rhésus est décrypté par un passionné, nicolas Rouvière, qui nous fait redécouvrir une tranche de société en pleine mutation dans les années 60...
Et la légèreté d'un produit solide, confortable, entièrement fabriqué à la main : lle savoir-faire de la chaussure en cuir touche les sommets dans le Trièves, grâce à Marie Revelli, créatrice de chaussures...
Et la légèreté d'un produit solide, confortable, entièrement fabriqué à la main : lle savoir-faire de la chaussure en cuir touche les sommets dans le Trièves, grâce à Marie Revelli, créatrice de chaussures...
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00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder si on parlait.
00:29 Bienvenue à tous ! Toujours une joie d'être avec vous et de vous présenter celles et ceux qui rendent la vie un peu plus légère.
00:36 Près de chez vous, toute la légèreté de l'esprit de René Goscinny, illustre auteur-scénariste dont l'œuvre "Factor Resus"
00:44 est décryptée par un passionné qui vous fait redécouvrir une tranche de société en pleine mutation.
00:49 Et la légèreté d'un produit solide, confortable, entièrement fabriqué à la main, le savoir-faire de la chaussure en cuir,
00:56 touche les sommets dans le trièvre. Avec vous, Marie, bienvenue !
01:00 Merci, bonjour !
01:01 Marie Réveilly, vous êtes artisan du cuir, vous travaillez avec un geste de perfection pour cet accessoire si essentiel à notre posture et à notre bien-être.
01:11 On vous découvre dans un petit instant avec vos produits qu'on trouve déjà magnifiques.
01:16 Et soyez le bienvenu Nicolas Rouvière !
01:18 Bonjour !
01:19 Merci beaucoup d'être parmi nous. Vous êtes enseignant à l'Université Grenoble-Alpes,
01:23 maître de conférence spécialiste des littératures jeunesse à l'INSPE, c'est ça qui remplace l'UFM.
01:29 C'est ça.
01:30 C'est-à-dire que vous apprenez à sensibiliser à la lecture, en fait, pour le jeune public ?
01:35 Oui, en fait, je forme des professeurs de français de collège et lycée et puis des professeurs des écoles.
01:39 Donc on travaille sur la littérature de jeunesse et puis sur l'enseignement de la langue, de la littérature.
01:44 Et donc voilà, on apprend à faire classe et on apprend à faire partager le goût des livres.
01:49 Elle est primordiale, justement, cette spécialité, cette lecture,
01:54 alors que les derniers résultats n'avaient pas été très bons concernant l'éducation nationale et le niveau de nos enfants.
02:00 Est-ce que vous devez procéder déjà à certains changements ? Un coup de pouce, vous avez déjà été sollicité ?
02:07 Oui, alors on sait qu'en France, on a à la fois les meilleurs compreneurs
02:10 et puis aussi les élèves qui sont parfois le plus en difficulté au niveau de la compréhension.
02:14 Donc il y a un écart qui peut se créer entre les deux et l'objectif, c'est de combler le fossé.
02:19 Et pour ça, effectivement, d'initier des démarches d'apprentissage et d'enseignement qui soient un peu différentes
02:26 et qui soient un peu plus stimulantes pour les élèves.
02:29 Lire est stimulant, qu'on soit un littéraire, qu'on soit un scientifique, la lecture est toujours très, très bénéfique pour les enfants, quelle qu'elle soit.
02:37 Oui, elle permet de se construire aussi, elle permet de s'évader, de baigner dans la langue et dans un imaginaire qui nous fait grandir.
02:45 Oui, et de bien repérer aussi le français, ça c'est important.
02:49 Et même dans la BD aussi, même si parfois le langage est un peu plus familier.
02:53 Alors en l'occurrence, il est familier et soutenu le langage de Goscinny.
02:57 Vous publiez Goscinny et le facteur Rhesus, donc un ouvrage qui est publié chez La Déviation et Ultime.
03:06 C'est ça ? C'est un même éditeur ?
03:09 Ce sont deux éditeurs qui se sont associés pour ce petit livre.
03:12 D'accord, donc Goscinny et le facteur Rhesus, un art de l'antiportrait.
03:16 Alors on le retrouve où justement ?
03:18 En librairie.
03:19 Un peu partout.
03:20 Alors il est dans le titre, René Goscinny, auteur, scénariste, piquant, tendre, curieux, espiègle, le visage même de l'espièglerie,
03:28 Astérix, le petit Nicolas, Lucky Luke, on en passe évidemment.
03:33 C'est votre sujet coup de cœur ?
03:35 Oui, je suis tombé dedans quand j'étais petit, un peu comme Obélix.
03:39 Donc après avoir beaucoup écrit sur Astérix, je me suis intéressé à une histoire qui est inédite jusqu'à ce jour,
03:47 qui a été publiée en 1964 dans le journal de Pierdac, Los Amuales,
03:52 et qui à l'époque est illustrée par une toute jeune illustratrice inconnue,
03:56 qui s'appelle Claire Brétéchet, et dont on ne sait pas encore qu'elle aura une grande carrière.
04:01 Oui, alors comme vous dites, ce n'est pas la plus connue parce qu'elle est éphémère, cette œuvre,
04:05 "Factor Esus", publiée du 21 mai au 16 juillet 1964, c'est très court.
04:10 Oui, c'était publié sous forme de feuilleton et sous forme de petit strip illustré, voilà, comme on peut le voir.
04:16 Et en fait, c'est un récit exceptionnel parce qu'il nous offre une focale, une sorte de fenêtre,
04:23 pour découvrir à la fois la vie et puis l'œuvre de René Goscinny, qui ne se limite pas à la bande dessinée.
04:29 On ignore qu'il a écrit "Les Nouvelles Policières", qu'il a écrit "Un Opéra Bouffe",
04:33 que c'est un homme de radio, un homme de télévision, et donc en fait, il a écrit un roman aussi.
04:40 Et à travers ce petit récit, on a des passerelles vers différents pans de son œuvre qu'on ne connaît pas forcément.
04:46 En fait, c'est ça que vous avez voulu faire, c'est redécouvrir Goscinny à travers "Factor Esus".
04:52 Voilà.
04:53 Donc, le "Factor Esus", alors Los Amuales, c'était un journal publié par Pierdac, l'humoriste,
04:58 le compère de Francis Blanche aussi, qui ont beaucoup marqué les années 60, très intrépide.
05:04 Et ce petit feuilleton, vous appelez ça donc une suite narrative des vignettes qui sont sans bulles,
05:12 donc ce n'est pas une vraie BD, c'est un texte narratif, comme Goscinny savait les faire dans "Le Petit Nicolas", par exemple.
05:17 C'est un récit illustré et ça nous renvoie un petit peu aussi à l'ancêtre de la bande dessinée,
05:21 parce qu'au début du siècle, c'était sous ce format, en fait, que les bandes dessinées,
05:25 avant que la bulle se généralise, c'était sous ce format qu'on publiait parfois des récits.
05:30 Et donc là, comme on a affaire à un personnage réactionnaire, on a une forme de bande dessinée aussi à l'ancienne.
05:37 Et donc, le fond et la forme collent assez bien.
05:40 Et puis, c'est vrai que ça se lit bien, un petit texte comme ça, c'est assez court.
05:44 Il y a un petit feuilleton, on veut connaître la suite, donc ça touche déjà un public très large.
05:49 Alors, on va faire connaissance, évidemment, avec Factor Resus, mais aussi indissociable de cette oeuvre, Claire Brétéchet,
05:55 donc une jeune femme de 24 ans qui se présente alors que Goscinny cherche un dessinateur.
06:02 Lui, garçon, fille, peu importe, Claire Brétéchet a du talent, elle sort de l'école.
06:07 Oui, c'est ça. Donc, elle sort d'une école de beaux-arts.
06:10 Dans ce milieu très masculin, il faut le rappeler, on le voit ici, ça, ça date d'un petit peu plus tard.
06:13 Oui, on la voit ici, en bas à gauche.
06:15 Avec les Gautlib, Huderzo, Mandryka au fond, le grand barbu, l'auteur du "Concombre masqué".
06:25 Jean-Michel Charlier à droite aussi, qui était le co-rédacteur en chef de pilote.
06:30 Et à l'époque, elle a juste un book avec quelques dessins qu'elle a publiés dans quelques revues.
06:35 Et Goscinny lui fait confiance et puis il aime la jeunesse, il aime l'impertinence.
06:40 Une femme, ce n'est pas si fréquent dans le milieu très masculin de la bande dessinée.
06:44 Et donc, comme il l'a fait durant toute sa carrière, il donne sa chance, en fait, aux jeunes talents.
06:50 Et il l'a mis sur un pied d'égalité, c'est ce qu'il dit.
06:54 Et par la suite, elle a eu la grande carrière qu'on connaît, Agrippine, entre autres.
06:58 Un petit peu plus sur le tard, Agrippine d'ailleurs, elle est arrivée après, dans les années 80.
07:03 Ce qui l'a fait vraiment connaître, c'est quand elle publie "Les frustrés" dans "Le Nouvel Observateur".
07:07 Ces planches satiriques des milieux de post-68 art.
07:12 Les frustrés aussi.
07:14 Des milieux culturels, aisés, intellectuels.
07:16 Donc elle va devenir un peu la sociologue.
07:18 Et donc, ça va être sa patte.
07:20 Et après, ces personnages un peu cyniques d'adolescentes, comme Agrippine.
07:25 Tout à fait.
07:26 Et alors, pour revenir à Goscinny, vous vous servez de facteur Rhesus.
07:31 Alors facteur Rhesus, il s'appelle comme ça, ce personnage, peut-être aussi pour rappeler.
07:35 Alors le journal s'appelle "L'osamoile", facteur Rhesus, on reste dans l'anatomie.
07:39 Et vous, dans cette dimension-là, vous allez rechercher Goscinny.
07:43 Et pour nous révéler certaines facettes de cet auteur, en fait.
07:46 Oui, oui.
07:47 Donc là, une part de son histoire.
07:49 Un petit peu de psychanalyse aussi.
07:51 La question du rapport au père.
07:53 Et le facteur Rhesus, ça nous renvoie à quelque chose qui relève du sang.
07:58 Voilà, le facteur sanguin.
08:00 Et il y a quelque chose qui traverse toute l'oeuvre de Goscinny.
08:03 C'est l'attention à la généalogie et à une histoire douloureuse aussi.
08:10 Puisqu'il a perdu une partie de sa famille dans les camps de la mort.
08:13 Oui, d'origine polonaise.
08:15 Voilà, d'origine polonaise par son père et ukrainienne par sa mère.
08:20 Juif, Ashkénaze.
08:22 Vous en parlez de sa famille.
08:24 On voit ici son père, pour qui il avait beaucoup d'admiration.
08:27 Tout à fait.
08:28 Et donc, ce facteur Rhesus, lui, il est justement dans la filiation totale
08:33 par rapport à un père qui est lui-même facteur.
08:35 Donc, il est fils de facteur, petit-fils de facteur, arrière-petit-fils de facteur.
08:39 Et on a une sorte de contre-portrait, finalement, d'un Goscinny qui lui-même,
08:44 quelque part dans toute son oeuvre, fait un peu allégeance au principe du père.
08:49 Et donc, mon hypothèse, c'est qu'à travers ce personnage,
08:53 René Goscinny fait une sorte d'anti-portrait de lui-même.
08:57 Un moment charnière de son existence où il doit se réformer de façon intérieure.
09:04 Il doit changer de vie aussi.
09:06 Il doit peut-être se mettre en couple, créer une famille, sortir de sa tumidité.
09:11 Ce qui arrive juste après.
09:12 Et ce qui va arriver trois semaines après la publication de ce récit.
09:15 Puisqu'il rencontre la femme de sa vie durant une croisière,
09:18 pendant le mois de juillet 1964.
09:22 Très belle histoire d'amour, d'ailleurs, à laquelle vous faites allusion,
09:25 à la fin quand même.
09:27 Il faut connaître le dénouement, l'épilogue, et ça en fait partie.
09:31 Vous parlez d'une plume jubilatoire de Goscinny.
09:34 Alors, à son meilleur.
09:36 C'est vrai qu'il y a beaucoup de jeux de mots truculents,
09:38 il y a beaucoup d'esprit.
09:39 Pourquoi il est à son meilleur ?
09:41 Sachant qu'il est mort très jeune, à 51 ans, en 1977.
09:45 Ici, on est en 1963-64.
09:47 Et il est à son meilleur à ce moment-là.
09:49 Je crois que c'est vraiment en 1964.
09:50 Ça fait partie des années où il décolle.
09:52 C'est-à-dire que Astérix devient la série phare du journal pilote.
09:58 Lui-même, depuis un an, est co-rédacteur en chef.
10:01 On voit les ventes qui décollent.
10:03 Quelques mois plus tard, le général de Gaulle,
10:06 pendant un conseil des ministres,
10:08 va même affubler tous ses ministres de nom en X.
10:10 Le premier satellite français, en 1965, portera le nom d'Astérix.
10:14 Donc, il y a quand même un phénomène qui est en train de se produire,
10:17 un phénomène de société.
10:19 Et Goscinny le sent.
10:21 Et en même temps, il commence à sortir de la galère, en fait,
10:27 parce qu'il a quand même connu des années difficiles.
10:29 Et il est porté par un collectif.
10:33 C'est-à-dire qu'il y a le collectif de pilote,
10:35 et puis il y a Pierdac,
10:37 qui va l'intégrer dans son équipe d'humoristes du moment.
10:40 Et Goscinny adore ça.
10:41 C'est-à-dire qu'il va côtoyer des hommes de radio,
10:43 des hommes de théâtre, des hommes de cabaret, des hommes de télé.
10:47 Et il va, petit à petit, s'ouvrir à tous ces médias
10:51 et être enrôlé dans différentes émissions.
10:54 - Des Jean-Yann, des Jean-Yann, Jacques Martin.
10:57 On peut citer vraiment toute une époque,
10:59 les débuts de l'humour aussi,
11:01 où vraiment c'était une satire aussi,
11:04 une satire de cette société qui était en pleine mutation.
11:09 Et "Factor Resus", c'est l'art de la satire de l'administration française,
11:13 qu'on a beaucoup retrouvé chez Goscinny par la suite,
11:15 et notamment dans les douze travaux d'Astérix.
11:17 - Le fameux formulaire A38.
11:19 - C'est ça qui se trouve avec "La maison qui rend fou".
11:22 Mais Astérix y parvient justement.
11:25 On ne sait pas exactement comment, à force de patience.
11:28 Mais c'est l'art de la contestation, le non au changement,
11:30 cette lourdeur de l'administration,
11:32 qui est incarnée par le "Factor Resus"
11:34 comme pour la dénoncer, cette lourdeur de l'administration,
11:36 mais avec beaucoup de tendresse.
11:38 - Oui, beaucoup de tendresse.
11:39 René Goscinny prend toujours le parti, quelque part,
11:43 des personnages dont il va se moquer.
11:45 Et il le fait avec un certain amour, en fait.
11:47 Et je dirais d'autant plus que s'il reconnaît dans ce personnage
11:51 certains traits qu'il a en lui-même,
11:53 il va faire surtout de l'autodérision, finalement,
11:56 en poussant à son extrémité certains traits de caractère
11:59 que peut-être il sent aussi parfois en lui.
12:02 - Malgré le recul qu'il a, parce que l'administration française,
12:05 il a grandi à Buenos Aires, on peut le dire, en Argentine,
12:08 jusqu'à l'adolescence.
12:10 - C'est ça, et il a idéalisé, quelque part, la société française.
12:13 Et donc, il la découvre ensuite à partir de 1951,
12:18 et puis avec un certain recul.
12:20 Et c'est ce regard distancié aussi qui fait que...
12:24 Ce regard amusé qui fait qu'il a toujours ce décalage
12:28 et cette acuité d'humoriste.
12:31 - Voilà, puisque...
12:33 On le révèle, mais on peut la découvrir, cette histoire.
12:35 Pourtant, il y a eu quand même plusieurs feuilletons,
12:37 mais vous en prenez le meilleur avec...
12:40 Non, mais c'est vraiment... C'est très drôle.
12:42 Moi, je me suis vraiment beaucoup marrée à le regarder.
12:45 Il faut changer l'administration, il faut changer la poste.
12:48 Donc, ils ne veulent pas, puisque, voilà, ces formulaires
12:51 qu'on ne trouve pas, qui ne sont pas disponibles
12:53 parce que le guichet est fermé, parce que...
12:55 Voilà, c'est tout ce qu'on retrouve, mais il y a une complaisance,
12:57 évidemment, de la part du personnel,
12:59 dont fait partie, évidemment, le facteur Jesus,
13:01 qui va pouvoir rétablir.
13:03 Il y a le changement, ça ne lui va pas.
13:05 Il va pouvoir le rétablir par un heureux hasard.
13:07 - Oui, on n'en dit pas plus. - Non.
13:09 On vous laisse lire, évidemment,
13:11 puisque ce n'est pas le journal qu'on retrouve,
13:13 mais on en retrouve, évidemment, les principaux faits.
13:17 Et on ne va pas les lire, mais c'est très, très drôle.
13:20 Ces textes de Goscinny sont vraiment absolument désopilants.
13:24 Claire Brétéchet, dans tout ça,
13:26 elle a prêté le trait, elle a donné son trait
13:29 à ce facteur Jésus.
13:32 Est-ce qu'on peut dire qu'elle a été révélée par Goscinny ?
13:35 Alors, pas dans ce récit lui-même.
13:37 Ensuite, elle va publier dans Spirou,
13:40 dans Record, dans Tintin.
13:42 Et puis, à partir de 1969,
13:44 elle revient se présenter à la rédaction.
13:46 Et là, avec ses propres scénarios,
13:48 avec son propre personnage féministe,
13:52 qui s'appelle Cellulite.
13:54 Et oui, là, elle va commencer vraiment à avoir un certain succès.
13:57 Et ensuite, elle va quitter Pilote
13:59 pour fonder avec Mandryka et Gottlieb, en 1972,
14:02 le mensuel L'Echo des Savannes.
14:04 Et là, ensuite, elle va rouler,
14:07 elle va, de façon plus indépendante,
14:10 œuvrer avec les frustrés dans le nouvel obs,
14:13 et puis ensuite, vraiment s'auto-éditer
14:16 et devenir un auteur de références qu'on connaît.
14:19 Oui, exceptionnel.
14:21 Elle est décédée en 2020,
14:23 décédée de la maladie d'Alzheimer.
14:26 On peut révéler aussi le fait qu'elle vous a écrit une lettre,
14:29 puisque vous l'aviez contactée,
14:31 pour ce travail sur le facteur Rhesus.
14:34 Elle y est, cette lettre,
14:36 dans laquelle elle parle d'un travail raté.
14:39 En fait, elle parle d'un échec avec le facteur Rhesus.
14:42 En fait, René Goscinny lui a demandé
14:44 certains dessins qui étaient pour elle un peu difficiles,
14:47 dont un ravalement de facettes d'immeubles,
14:50 qui lui a coûté beaucoup d'efforts.
14:52 Et puis, avec le recul des années,
14:54 évidemment, elle a un regard un peu critique
14:56 sur son premier travail d'illustratrice.
14:58 Donc elle est un peu sévère avec elle-même.
15:00 Et nous, on la réhabilite.
15:02 Elle était très mauvaise, c'est ce qu'elle dit.
15:04 On estime que quand même, le dessin est tout à fait honorable
15:08 et il porte bien le récit.
15:11 Donc, il le valorise bien.
15:13 Et voilà, c'est un peu sévère de sa part.
15:15 Mais ce qui est intéressant, c'est que dans ce courrier,
15:17 elle réagit, elle analyse aussi ce qui est fait du récit.
15:20 Et donc, on a un effet retour là, qui est intéressant à avoir.
15:26 - Sans détour. On ne va pas lire toute la lettre.
15:29 Elle tient en une page et demie, mais sans détour,
15:31 c'est très clair Brétéchet.
15:32 - Oui, oui, tout à fait. On retrouve sa personnalité.
15:34 - Oui. Puis, très honorée, chère Nicolas Rouvière,
15:37 c'est très émouvant, cette lettre ici.
15:40 Je peux juste vous demander votre avis
15:42 sur la vie d'Astérix aujourd'hui,
15:44 vous qui avez publié sur Astérix.
15:46 - Je pense que c'est un...
15:48 Comme toutes les oeuvres populaires à succès,
15:51 ça devient un mythe collectif.
15:53 Donc, c'est une BD qui a plusieurs âges,
15:55 avec différents auteurs qui se succèdent.
15:57 Il y a eu la période Ferry Conrad, mais qui n'est pas terminée.
16:00 Et puis là, il y a un tout nouvel album,
16:02 donc scénarisé par Fab Carreau,
16:05 qui, avec sa verve habituelle,
16:09 arrive à séduire les adolescents, les adultes,
16:13 avec un pari difficile.
16:15 Sur un personnage qui rentre dans le village gaulois
16:19 pour diffuser la bonne parole, et dont il se moque.
16:24 Pour les enfants, c'est peut-être un album
16:27 qui est plus difficile d'accès,
16:29 mais il en faut pour tous les goûts.
16:31 Et donc, ça nous permet aussi de nous souvenir
16:34 qu'Astérix s'adresse aussi aux adultes,
16:37 et aussi une BD dessinée
16:39 avec un second niveau de lecture, parfois plus difficile.
16:42 - Aux adultes, aux ados, avec le cinéma,
16:45 parfois réussi, parfois moins ?
16:47 - Je crois qu'on est tellement tous fans de la série
16:50 qu'on a tous un avis particulier
16:55 sur chacun des opus qui sort.
16:58 - On est beaucoup de fans de Chabat, quand même.
17:01 - Oui ? - Voilà.
17:03 Mais peut-être que chacun...
17:05 Il y a différentes interprétations de ce personnage
17:08 que la société française s'est appropriée.
17:11 - C'est un personnage qui a été, pendant longtemps,
17:14 dessiné par un Belge, on le rappelle.
17:16 Merci beaucoup, on le rappelle, Goscinny et le facteur Résus,
17:19 qu'on vous invite tous à découvrir,
17:21 pour redécouvrir Goscinny et toute la tendresse
17:24 et l'intelligence de ce personnage très espiègle.
17:27 Un autre art pour lequel la France
17:30 est très, très reconnue tout de suite.
17:33 ...
17:40 - J'ai travaillé un peu mon sujet, quand même.
17:42 La chaussure, je ne sais pas si vous le saviez,
17:44 c'est un savoir-faire d'excellence qui est très français.
17:47 Sur les 14 millions de paires de chaussures
17:49 fabriquées en France chaque année,
17:51 on compte 86 entreprises artisanales seulement,
17:54 dont la vôtre ? - Dans la mienne, effectivement.
17:57 - C'est incroyable, Marie.
17:59 C'est très peu de chaussures fabriquées à la main.
18:02 La vôtre s'appelle, soupçons, la chaussure philosophe.
18:05 - Oui, tout à fait.
18:07 - On va en savoir un petit peu davantage sur ce nom
18:11 qui est quand même très intriguant.
18:13 Mais d'abord, on va faire connaissance avec vous,
18:15 Marie Réveilly.
18:17 Vous êtes une "shoemaker", comme on dit.
18:19 "Shoemaker", ça veut dire "fabricante de chaussures".
18:21 "Shoemaker", donc fabricante de chaussures.
18:23 C'était votre vocation ?
18:25 - Alors, une vocation, je ne sais pas.
18:27 J'y suis arrivée au bout d'un chemin
18:30 à travers le monde du cuir.
18:33 C'est-à-dire qu'au départ, je suis entrée
18:35 dans le monde du cuir par la scellerie et le harnachement.
18:38 Donc le travail de l'équipement des cavaliers et des chevaux.
18:43 - Passionnée de chevaux, au départ aussi ?
18:45 - Oui, c'est ça. J'étais monitrice d'équitation.
18:47 Et j'avais envie en même temps de fabriquer
18:49 des objets de mes mains.
18:51 Et voilà pourquoi la scellerie et le harnachement.
18:53 Et j'ai cherché du travail là-dedans,
18:55 parce qu'à ce moment-là, j'étais vraiment toute jeune.
18:57 Je me sentais pas d'être à mon compte, d'être artisan.
19:00 Et j'en ai pas trouvé là-dedans.
19:02 Et par hasard, j'en ai trouvé en maroquinerie.
19:05 Donc chez plusieurs personnes, dont chez Hermès,
19:09 où je suis restée un bon bout de temps.
19:11 - Neuf ans, hein ? - Voilà.
19:13 - Vous travaillez le cuir, en fait ? Vous fabriquez quoi ?
19:15 - Des sacs à main. C'était de la maroquinerie.
19:17 C'était essentiellement des sacs à main.
19:19 - Oui, mais des sacs à main, un sac, c'est pas une chaussure.
19:21 Donc il a fallu tout réapprendre.
19:23 Pourquoi est-ce que vous avez voulu créer votre entreprise ?
19:26 Comment est-ce que vous avez glissé du sac à la chaussure ?
19:29 - Alors comment du sac à la chaussure ?
19:31 La chaussure, ça m'a intriguée depuis très longtemps.
19:34 C'était des savoir-faire que je trouvais assez mystérieux,
19:37 que j'avais envie de connaître.
19:39 J'aime bien aussi le rapport qu'on peut avoir avec nos chaussures, tout simplement.
19:43 Je trouve que c'est très intime.
19:45 Ça me plaît, en fait, comme objet.
19:47 - Vous étiez fan de chaussures aussi ? Vous en achetiez beaucoup ?
19:49 Vous aviez des étagères de chaussures ? - Non, pas spécialement.
19:52 Mais je sais pas, pour moi, ça véhicule quelque chose qui me plaît.
19:57 Je saurais pas exactement mettre les mots dessus.
19:59 - Ça termine, ça souligne une ligne ?
20:02 - Ouais, c'est peut-être ça. Je sais pas exactement.
20:04 - Ça donne une attitude. - Mais voilà.
20:06 Et en fait, quand j'ai quitté la maison Hermès,
20:10 j'avais envie de m'offrir ce plaisir, en fait, de découvrir la chaussure.
20:15 Et j'ai appris ça chez un artisan, donc à Nantes.
20:20 - À Nantes. - Ouais.
20:21 - Et vous voilà dans le Triv... Dans le Trièvre, pardon, depuis une dizaine d'années ?
20:25 - Oh non, dans le Trièvre, depuis beaucoup moins, depuis 4 ans.
20:29 - Ah oui, votre entreprise, elle a... Oui, c'est ça, en fait.
20:32 - Elle a même moins de 4 ans, parce qu'en fait, le projet, lui, il date de 4 ans.
20:36 - Voilà. - Mais voilà, ça a mis un moment à naître.
20:39 - Et c'est parti. Vous travaillez le cuir, donc le matériau de base de vos chaussures.
20:43 C'est une matière qui est difficile à travailler, elle, et spécifique ?
20:46 - Oh, bah, difficile à travailler, je sais pas.
20:48 Du coup, ça fait longtemps maintenant que je la connais, donc...
20:53 - C'est particulier. Tout le monde peut pas nécessairement travailler le cuir avec sa machine à coudre ?
20:57 - Moi, je dirais comme toute matière, il faut apprendre à la connaître
21:01 et comprendre comment elle fonctionne, dans quel sens la prendre et comment la manipuler.
21:07 - Bien le choisir, déjà. - Tout à fait.
21:09 - Donc vous avez vos fournisseurs. Vous connaissiez déjà, de par votre passé...
21:14 - J'en connaissais, mais après, les tanneurs, comment dire, il y en a beaucoup, en fait, qui travaillent...
21:19 Enfin, tous travaillent sur des très gros volumes.
21:21 Moi, je travaille sur des très petits volumes, donc c'est difficile, des fois, de se rencontrer.
21:25 Donc il y en a que je connais, mais avec qui j'arrive pas à travailler,
21:28 parce qu'on sait pas comment faire, en fait, tout simplement.
21:31 Et d'autres qui font l'effort d'ouvrir leurs portes à des petits artisans,
21:35 et je les en remercie, c'est super chouette de leur part.
21:37 - Localement, on en trouve ? - Oui, oui, tout à fait.
21:40 - Alors, la fabrication, c'est tout un art. C'est vous qui créez les moules, les lignes ?
21:47 - Alors, les moules, donc, je suppose que vous parlez des formes en bois ou en résine, voilà.
21:52 - Je sais pas comment ça s'appelle. - Ça s'appelle une forme, tout simplement.
21:55 - Une forme, d'accord. - Voilà.
21:56 Alors, la forme, en fait, je la mets au point en équipe, disons en collaboration avec un formier, voilà.
22:03 Donc un formier, c'est vraiment un fabricant de forme.
22:05 En fait, moi, je viens avec mon cahier des charges, quel type de chaussures je veux faire dessus, enfin, avec,
22:11 quel hauteur de talon, quel style, etc., etc., quel chausson, plus ou moins confort, etc., ou plus ou moins esthétique.
22:17 Enfin, tout un cahier des charges, en fait, c'est vraiment un échange entre nous 2.
22:21 Par exemple, pour faire la mise au point de la forme sur laquelle je fabrique les chaussures à talons,
22:26 ça m'a mis 6 mois. Enfin, ça nous a mis 6 mois, du coup, à mettre au point ensemble.
22:30 - 6 mois pour mettre au point ? - Juste la forme, voilà.
22:33 Donc le moule sur lequel je fabrique la chaussure.
22:36 - D'accord. Le talon est en bois, lui ? - Le talon, lui, est en bois, oui, oui, tout à fait.
22:39 - Un bois, c'est pas lourd ? - Non, non, non. C'est au contraire.
22:43 Au départ, je travaillais sur un talon qu'on appelle plein cuir.
22:46 Donc c'est des couches de cuir successives. Là, c'était plus lourd. Là, au contraire, le bois, ça amène plus de légèreté.
22:51 - Et alors, c'est vous qui avez imaginé cette forme-là, cette ligne ?
22:55 Parce qu'une chaussure, c'est très particulier à fabriquer.
22:59 C'est la démarche, l'équilibre, la posture.
23:04 C'est très important, notamment pour les bébés.
23:06 On dit qu'il faut faire très, très attention à avoir des chaussures qui sont particulièrement solides et bien équilibrées.
23:11 6 mois, c'est ça, en fait. C'est le temps qu'on prend pour avoir un équilibre et une ligne.
23:16 - Voilà. - Pour que ce soit joli.
23:17 - Pour avoir une forme confortable et ergonomique et en même temps, un esthétique qui nous plaît.
23:22 - Et alors, là, je les vois. Je peux en avoir une, là, quand même, parce que je vois que c'est... Hop, voilà.
23:27 C'est un produit qui est... Hein ? Il est magnifique. - Magnifique.
23:31 - C'est absolument superbe. Le bois et le travail, ça sent bon.
23:35 - Ça sent bon ? C'est un produit luxe ou c'est juste un beau produit durable et artisanal ?
23:40 - Alors moi, je dirais que c'est simplement un produit artisanal et durable.
23:45 J'ai pas spécialement envie de m'inscrire dans le luxe.
23:48 J'ai juste envie de travailler avec coeur à l'ouvrage, comme il faut.
23:54 Je... Voilà. Je m'applique et puis après, bon, il sort ce qui sort.
24:00 - Est-ce que vous faites du sur-mesure aussi ? C'est-à-dire est-ce que je peux arriver avec mon pied ?
24:04 - Ouais. - Qui est pas un cadeau, un pied très large.
24:07 Et voilà, pas forcément celui-ci. Je sais pas si ça pourra rentrer. Et puis, vous voulez mon pied ?
24:12 - Non. Alors moi, j'aime bien commencer, en fait, par un essayage, déjà,
24:16 parce qu'en fait, les formes sur lesquelles je travaille, elles sont vraiment pas contraignantes.
24:20 Donc souvent, on n'a absolument pas besoin d'adapter ça au pied de la personne.
24:25 Si jamais il y a besoin, je peux faire des petites adaptations. Voilà.
24:29 Donc c'est-à-dire typiquement, souvent, on a une hallucinogène qui se dessine.
24:32 Je peux très bien rajouter ce volume-là, en fait, pour accueillir le pied de manière confortable.
24:37 - Et faire en sorte que ça se déchire pas sur les côtés, comme beaucoup de modèles. - Voilà, par exemple.
24:42 - Mais pourquoi la chaussure philosophe, alors ?
24:44 - La chaussure philosophe, tout simplement parce que marcher, flâner,
24:48 je trouve que c'est toujours une source d'apaisement et ça éclaircit les idées.
24:51 Ça rend les pensées plus fluides, plus... Voilà, tout simplement.
24:55 - On peut pas penser à ses pieds, finalement. C'est comme ça. - Ouais.
24:57 - Les chaussures, c'est bon. - Si on a pas mal au pied, alors.
25:00 - C'est ça. - Ça, ça arrive. Vous n'avez jamais mal au pied ?
25:02 - Non. Non, j'avoue, j'ai pas mal au pied. - Vous portez vos chaussures ?
25:05 - Ouais. - Que vos chaussures ?
25:07 - Non, pas que mes chaussures. Je fais pas de basket.
25:09 Donc quand je vais me promener en montagne, j'ai des baskets.
25:11 - Non, pas forcément. Vous avez vu ? C'est des très, très beaux produits.
25:15 On vous a vus au salon Artisa. Vous avez eu beaucoup de succès, aussi.
25:19 Vous provoquez l'émotion, aussi.
25:21 On n'a plus vraiment l'habitude de voir des beaux produits artisanaux comme ceux-là ?
25:25 - Ah, bah, j'ai l'impression qu'effectivement, la chaussure...
25:28 Il y a eu un creux en France.
25:30 Il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de fabricants de chaussures
25:33 qui ont dû fermer leurs portes, qui ont pas réussi à tenir à flot.
25:36 Donc effectivement, on a perdu un peu ce savoir-faire-là,
25:39 mais qui renaît aujourd'hui, qui quand même se reconquiert...
25:43 Se reconquiert bien. - Mais vous êtes toute seule ?
25:46 - Non, non, non. J'ai des collègues... - Ah, toute seule à l'atelier ?
25:49 - Oui, à l'atelier. - Ah, oui, oui, à l'atelier.
25:51 Je suis toute seule, tout à fait. - Ah. C'est...
25:53 Il faut honorer ses commandes aussi. - Oui, oui, oui.
25:56 - C'est une entreprise qui se porte bien, qui vit bien, en tout cas, la vôtre.
25:59 - Eh ben, je suis sur les débuts, quand même.
26:01 Donc c'est une entreprise qui se construit encore, mais c'est bien.
26:05 En tout cas, par exemple, le salon Artisa m'a permis de rencontrer
26:08 beaucoup de personnes, et donc c'était chouette.
26:11 - Et de vous faire connaître. - Voilà.
26:12 - Combien est-ce que je dois payer si je vais vous acheter celle-ci ?
26:14 - Alors, celle-ci, c'est 310. - 310 ?
26:17 - Oui. - Produit artisanal, c'est moins cher dedans.
26:19 - Certaines enseignes industrielles. Et celle-ci ?
26:23 Et celle-ci, 340. - 340.
26:25 - Les chaussures d'hommes sont toujours plus chères que les femmes ?
26:27 - Eh ben, déjà, c'est plus grand, donc il y a un peu plus de matière.
26:30 - Plus de cuir. - Et après, elles me prennent un peu plus de temps.
26:34 C'est-à-dire qu'elles sont... Elles ont beaucoup de découpe au niveau de la tige,
26:38 donc la partie haute de la chaussure, un peu plus que celle-ci.
26:41 Après, celle-ci, je mets plus de temps sur le semelage.
26:44 Mais voilà, l'un dans l'autre.
26:46 - Et alors, vous avez une gamme... Vous avez des tendances, des saisons ?
26:51 Vous changez de modèle ? Vous avez plusieurs lignes ?
26:54 - Alors, je peux pas suivre non plus un rythme, le rythme de l'industrie.
27:00 Printemps-été, automne-hiver, chaque année, c'est trop rapide pour moi.
27:04 Moi, ça s'inscrit plutôt dans un temps long. Voilà.
27:07 Et donc, du coup, pour l'instant, j'ai essentiellement donc des chaussures à talons pour les femmes.
27:12 J'ai 2 modèles. Et des chaussures comme celle-ci, donc pour les hommes,
27:15 j'ai un modèle bas et celui-ci, en fait, déclinait en montant.
27:18 Donc pour l'instant, j'ai essentiellement ces modèles-là.
27:21 Mais après, je travaille sur la mise au point des chaussures plates pour les femmes.
27:25 Donc voilà, que j'espère avoir automne prochain. Voilà.
27:29 - Pour les femmes. - Pour les femmes.
27:31 - Parce que... Alors, on se demande aussi où est-ce qu'on s'inscrit dans les tendances de notre société.
27:37 Aujourd'hui, on parle beaucoup de chaussures véganes, comme celles que j'ai au pied aujourd'hui.
27:42 Et qui n'y paraît pas. On imite le cuir avec des cuirs qui sont... Des cuirs végétaux.
27:49 On entend parler de cuir de liège. - Alors, ouais.
27:51 - Des cuirs... Qu'est-ce que j'ai lu ? Des cuirs de pommes, des cuirs de fruits.
27:55 - Eh ben, je me suis intéressée un petit peu à ces matières.
27:58 Et... Parce que, effectivement, je trouve que c'est intéressant.
28:01 Mais en fait, au niveau des résistances mécaniques, on fait pas aussi bien que la nature pour l'instant. Voilà.
28:07 - Mécanique que l'animal, en tout cas.
28:09 - Bah, mécanique, ça veut dire que ça aura pas la même résistance au déchirement, à la pliure, etc.
28:15 C'est-à-dire que les chaussures vont tout simplement durer moins longtemps.
28:18 - D'accord. Et l'usure, que ce soit la météo, que ce soit le... - C'est ça.
28:24 - Là, vous avez mis des noix sur celle-ci. C'est juste pour rappeler que c'est local.
28:28 Y a pas de noix dans vos... - Non.
28:30 - Les teintures au brou de noix, non ? - Non.
28:32 - On sait jamais, hein. Peut-être une petite trouvaille, le 100% local.
28:35 Des chaussures pour enfants ou pas ? Il paraît que ce sont les enfants les plus consommateurs de chaussures en France.
28:40 - Ah ouais, bah, j'imagine, sans doute, effectivement. Ils les mènent à rude épreuve, hein.
28:43 Mais non, pas pour l'instant. Non, non, non. Pas de chaussures pour enfants.
28:47 - C'est très spécifique, hein. - Tout à fait.
28:49 - Il faut être spécialisé dans la chaussure pour enfants.
28:51 Mais les dames, les hommes, à peu près équivalents ? Plus de modèles chez les femmes que les hommes ou pas ?
28:56 - Vous voulez dire pour moi, pour l'instant ? - Oui, pour vos produits, ce que vous proposez.
29:01 - Pour l'instant, c'est à peu près équilibré. Voilà.
29:04 - D'accord. Bon. En tout cas, chez vous, on a compris le cuir. Cuir a de l'avenir. Oui.
29:10 - Écoutez, en tout cas, moi, c'est la matière que j'aime et que j'aime travailler. Voilà.
29:16 - Avec une bonne réputation déjà. En tout cas, des bonnes... Une bonne implantation. Voilà.
29:22 Il faut aller vous chercher dans le triaf pour acheter les chaussures ou vous avez des...
29:26 - Non. J'ai toujours un point de chute sur Grenoble. C'est-à-dire que je participe toujours à des boutiques sur Grenoble,
29:31 des boutiques d'artisans, des boutiques collectives. Donc je fais partie de plusieurs collectifs.
29:36 Je fais partie du collectif des Éphémères avec un Z et aussi du collectif C'est fait ici. Voilà.
29:43 Donc à chaque... Enfin, je participe des fois à des boutiques avec un collectif ou avec un autre.
29:49 Et il y a aussi une petite boutique atelier de Originalise Lingerie où on retrouve toujours mes chaussures.
29:55 - Et on retrouve. Donc on fait soupçon la chaussure philosophe et on vous renvoie vers les points de vente qu'on peut trouver.
30:04 - Tout à fait. - Merci beaucoup, Marie. Je vous souhaite une très longue vie à votre activité.
30:09 Sympa, quand même, des activités ancestrales comme ça qui reviennent. Moi, ça me rappelait le film le Disney Coco.
30:15 Je ne sais pas si vous l'avez vu, en fait. Voilà. Un film intéressant et qui parle d'ailleurs de la mort à des enfants.
30:21 Une autre vision de la mort avec le fameux Dia de los Muertos, donc en Mexique.
30:27 Et donc, il fabrique des chaussures de génération en génération. Et le petit garçon, le héros, ça le saoule. Il ne veut pas faire ça.
30:33 Voilà. Lui, ce qu'il veut faire, c'est de la musique. Et là, vous avez réhabilité. Je l'espère qu'on a créé des vocations.
30:39 Allez, on a le temps de faire le tour des bons plans.
30:50 Ce film, il est super. Vous pouvez le regarder. Après, c'est Disney. Ça, c'est sûr. Je me retourne vers vous, Nicolas.
30:56 Vous vouliez rendre hommage à Michel. - Oui, je voudrais rendre hommage à une maison d'édition, en fait, établie à Saint-Egreve,
31:04 qui publie de la bande dessinée et qui a quand même 34 ans d'âge et qui s'est acquis, en fait, à travers les années,
31:14 une réputation vraiment de très grande qualité avec un magnifique catalogue. Et donc, son président directeur, c'est M. Janss, M. Michel Janss,
31:23 à qui je voudrais rendre hommage pour toute sa carrière magnifique. Et à ce beau catalogue qu'il a su réunir, il y a plusieurs auteurs italiens,
31:31 dont Sergio Topi, qui est un peu l'auteur phare, traduit en 18 langues, qui s'exporte jusqu'en Chine.
31:40 Et donc, Boschito va publier un ouvrage, en fait, d'illustration autour d'une exposition qui a eu lieu près du lac de Garde le mois dernier.
31:50 Donc voilà, je pense que ce sera une belle publication à venir en janvier. Et puis, c'est l'occasion de valoriser cet éditeur.
31:56 - Un beau travail et un bel éditeur. Merci. Vous êtes amatrice de thé ? - Tout à fait. - Oui. Vous en buvez beaucoup ?
32:07 - J'en bois beaucoup, peut-être un peu trop même. - Au vu qu'il soit très bon. - Voilà, c'est ça.
32:12 - Et vous avez un coup de cœur à Grenoble ? - Oui, tout à fait. Moi, je voulais parler de la boutique de thé Lou Shan,
32:19 qu'il y a dans le centre-ville de Grenoble, parce que j'aime beaucoup tout simplement leur thé, qui sont très naturels et qui mettent le thé à l'honneur de manière simple et pure.
32:28 - Et ça sent très bon quand on passe à côté. C'est rue Barnave, à l'entrée de la place Notre-Dame ou la sortie, selon l'endroit où on vient.
32:34 Avec beaucoup de découvertes, le thé, il apaise aussi. C'est vrai qu'il sent très, très bon, mais effectivement, il y a des thés sans.
32:43 Le rooibos, aujourd'hui, qui est très à la mode et qui ne contient pas d'excitant, évidemment. Eh bien, merci à vous deux de nous avoir offert ces belles découvertes.
32:52 Merci aussi à notre public. C'est l'Arche de Grenoble, c'est ça ? Qui accueille un public atteint de handicap mental ici et qui a été très, très sympa.
33:05 On a été ravis de vous accueillir. En plus, vous êtes à deux petites rues de chez nous. Voilà. Et merci encore à tous pour votre fidélité. On se retrouve très vite.
33:12 (Générique)