Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Les auditeurs sont invités à réagir, par téléphone ou via les réseaux sociaux aux grandes thématiques développées dans l'émission du jour. Aujourd’hui, il revient sur Emmanuel Macron qui a célébré la fête juive Hanouka à l'Élysée. L'opposition dénonce une atteinte à la laïcité.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 - Europain, 11h-13h, Pascal Praud et vous.
00:05 - Et de 11h à 13h, vous composez le 01-80-20-39-21 pour réagir avec Pascal Praud sur Europain.
00:10 - Et je salue Géraldine, je salue Loïc Signor qui est porte-parole de Renaissance.
00:14 Vous allez devoir sortir les rames, cher ami Loïc Signor qui a longtemps été journaliste.
00:21 - Avec vous.
00:21 - Bien sûr, et puis finalement, ce métier ne devait pas tellement vous intéresser
00:26 puisque vous êtes devenu porte-parole de Renaissance.
00:29 Certains disent que vous l'étiez déjà sur l'antenne de CNews.
00:33 - Certains disent que certains journalistes font de la politique aussi.
00:37 - En tout cas, vous allez sortir les rames parce que moi j'avais envie...
00:40 - Non, vous l'avez très bien défendu ce matin le président de la République.
00:43 - J'avais plutôt envie, effectivement, ce que je trouvais, alors peut-être que tout le monde n'est pas au courant,
00:46 Emmanuel Macron a célébré hier soir la fête juive Ranouka à l'Elysée
00:49 en présence du grand rabbin de France Haïm Korsia et c'est vrai que c'est du jamais vu.
00:53 Et dans une vidéo, on voit le grand rabbin dans la salle des fêtes de l'Elysée
00:56 allumer la première bougie de Ranouka pour marquer le début de la fête juive.
01:00 L'opposition de gauche comme de droite crie au scandale, mais pas que,
01:03 puisque les institutions juives, également, on va écouter dans une seconde
01:07 Jonathan Harfi qui est président du CRIF, qui regrette cela.
01:10 Et moi simplement ce que j'avais dit, c'est qu'Emmanuel Macron,
01:13 hier disait aux Français de confession juive "nous sommes avec vous"
01:16 et plus encore "nous sommes ensemble" et ça me paraissait l'essentiel, c'était un message important.
01:20 Maintenant, des Français de confession juive disent aussi
01:24 que ça peut être contre-productif et que les Juifs français
01:28 peuvent être mis d'autant plus en difficulté après cette séance hier à l'Elysée.
01:32 Donc on va en parler ensemble et qu'on écoute tout d'abord Jonathan Harfi,
01:35 je rappelle qu'il est président du CRIF.
01:37 L'invitation ne portait pas sur cette fête religieuse et à l'occasion de ce prix,
01:41 il y a eu cet allumage de bougie, je pense que c'est une erreur et qu'elle n'aurait pas dû se produire.
01:45 Ce n'est pas la place au sein de l'Elysée d'allumer une bougie de Ranouka
01:51 parce que l'ADN républicain, c'est de se tenir loin de tout ce qui est religieux.
01:55 Tout ce qui affaiblit la laïcité affaiblit les Juifs de France.
01:59 J'ai été, pour être honnête, surpris parce que ce n'est pas le lieu
02:03 où on s'attend à ce que cela se passe.
02:05 Alors je vais vous faire écouter comment les choses se sont passées.
02:08 Le grand rabbin de France c'est Raim Korsia, manifestement ce n'était pas prévu.
02:11 Et vous allez entendre, tendez l'oreille, en même temps,
02:15 c'est qu'il demande à Emmanuel Macron s'il peut allumer la bougie.
02:18 Ce n'est pas Emmanuel Macron qui a allumé la bougie, c'est le grand rabbin de France.
02:21 Il faut le dire quand même.
02:22 Et sans doute Emmanuel Macron est-il surpris, d'autant que le grand rabbin de France
02:27 dit que c'est un hommage aux victimes du 7 octobre.
02:30 Et le président de la République, comme on est en direct, s'il j'ose dire,
02:33 il n'ose pas dire "n'allumez peut-être pas une bougie".
02:36 Voilà comment les choses se sont passées.
02:38 Et écoutez cette séquence.
02:40 [Musique]
03:00 Donc c'est intéressant d'écouter cette séquence, parce que, est-ce que Emmanuel Macron est piégé ?
03:04 Mais à ce moment-là, c'est vrai que ses services, quand même, pourraient lui dire ce qui va se passer.
03:09 Il faut expliquer aux uns et aux autres comment se passe ce type de célébration ou de cérémonie.
03:14 Il était quelle heure hier, Loïc Saunière ?
03:16 - C'était en début de soirée.
03:17 - Bon, il est 18h-19h. Le président descend de son bureau, toujours au dernier moment.
03:22 C'est comme une remise de légion d'honneur, il vient au dernier moment.
03:25 En fait, tout est organisé, tout le monde l'attend.
03:27 - Exactement.
03:28 - Pourquoi cette célébration, cette cérémonie hier ?
03:30 - Il faudra poser la question du pourquoi et du comment.
03:33 Mais d'abord, il reçoit un prix.
03:35 Il reçoit un prix pour son combat contre l'antisémitisme.
03:38 Le président de la République part des rabbins européens.
03:43 C'est un prix qui avait été remis à Angela Merkel, le roi philippe d'Espagne, ces dernières années.
03:47 Et c'est donc dans ce contexte que Rahim Korsia, qu'on vient d'entendre, a décidé d'allumer cette bougie.
03:52 Ce n'est pas l'Élysée qui a organisé une célébration religieuse pour le début de Ranoukka.
03:57 Mais là où je vous rejoins, Pascal, c'est qu'au regard du contexte,
04:00 au regard de ce qui se passe encore aujourd'hui en Israël avec ses otages,
04:03 il est important, nécessaire d'apporter des mots forts et un soutien considérable à la communauté juive.
04:10 Et à travers ce qui s'est passé hier à l'Élysée,
04:13 le président de la République a voulu aussi marquer le coup.
04:16 Mais il n'a pas été question d'organiser une cérémonie religieuse.
04:19 C'était une remise de primes pour le combat que mène Emmanuel Macron
04:22 et que mène la France d'ailleurs, contre l'antisémitisme.
04:25 - Il se trouve que nous, on est assez sévère sur la politique du président Macron, bien évidemment.
04:30 Mais il se trouve que là, tout le monde le condamne unanimement, à droite comme à gauche,
04:34 et même les représentants des institutions juives.
04:37 Alors on va marquer une pause, la première de cette émission.
04:41 Je vais saluer notre petite équipe.
04:43 Vous nous écoutez entre 11h et 13h ?
04:45 - J'essaye dès que je peux, notamment dans les voitures.
04:48 - Dans les voitures, parce que vous avez plusieurs voitures ?
04:51 - Dans les voitures, il peut...
04:53 - Ah oui, quand on est plus journaliste, on a des voitures !
04:56 - Mais c'est pas toujours sa voiture !
04:57 - Dans les voitures, dans le cortège des voitures !
04:59 - Dans le cortège, quand vous allez en déplacement, Pascal !
05:01 - Vous êtes porte-parole de Renaissance, dans ces cas-là, qui vous paye d'ailleurs ?
05:06 C'est le mouvement Renaissance qui paye ?
05:08 - C'est le parti, exactement.
05:09 - Vous êtes un salarié du parti.
05:11 - Salarié du parti Renaissance.
05:12 - Nous, on est salariés du parti européen.
05:15 Et donc on salue notre ami Fabrice Laffitte, qui est là.
05:20 - Bonjour Pascal, je vais pas appuyer sur le bon bouton.
05:22 - Bonjour à tous.
05:23 - C'est clair qu'il est réalisateur.
05:25 - Heureusement qu'il passe au métier !
05:27 - Faut dire qu'on ne va jamais donner la notice de la console, je la découvre.
05:30 - C'est-à-dire que le vendredi, vous laissez tomber parce qu'il est en week-end,
05:33 et le lundi, il est encore en week-end.
05:35 Donc il y a trois jours ouvrés, où il est mardi, mercredi, jeudi,
05:38 où il est avec nous, et encore !
05:41 - Et encore !
05:42 - Bon, on le salue parce qu'on l'aime et il est merveilleux, en fait.
05:44 C'est ça, la vérité.
05:45 - Merci beaucoup.
05:46 - C'est que M. Laffitte est merveilleux.
05:47 - Vous allez me faire rougir.
05:48 - Exactement.
05:49 Et, en revanche, l'autre qui est merveilleux aussi, c'est M. Guenec.
05:52 - Bonjour à tous !
05:53 - Bonjour.
05:54 - Ça va ? Vous allez bien ?
05:55 - Qui prépare son week-end.
05:56 - Évidemment ! C'est même le seul événement qui me donne envie de rester.
05:59 Vous voyez ce que je veux dire ?
06:01 - Non, cette phrase où il n'y a pas tous les verbes, où il n'y a pas de sujet,
06:05 où il y a un problème de grammaire dans cette phrase,
06:10 qui me permet de ne pas exactement...
06:12 - C'est le genre du con, toi aussi, ouais.
06:14 - Bon, voilà.
06:15 Et Florian Carasso-Mayan, qui sera très bon jusqu'à midi moins le quart,
06:18 jusqu'à une heure moins le quart, avant que, évidemment, Louis arrive.
06:21 Bonjour, monsieur Florian !
06:23 - Bonjour, vous allez bien ?
06:24 - Vous allez bien ?
06:25 - Très bien.
06:26 - Vous avez mis votre chemise de charlingles aujourd'hui.
06:28 Vous allez ramasser du bois.
06:29 - Oui, c'est ça.
06:30 - Bon, on marque une pause.
06:31 À tout de suite.
06:32 - Europe 1, Pascal Praud.
06:34 De 11h à 13h sur Europe 1 et Pascal, vous êtes avec votre invité Loïc Signor,
06:37 porte-parole de Renaissance.
06:39 - Je rappelle quand même que le CRIF, parce que tout le monde ne sait pas ce qu'est le CRIF exactement,
06:42 c'est un organe de représentation des institutions juives de France.
06:47 En fait, c'est une fédération de 67 associations juives françaises
06:52 et c'est l'organe représentatif de toutes ces associations qui représentent tout ensemble
06:57 la communauté juive organisée dans sa diversité et sa pluralité.
07:02 C'est pour ça que c'est intéressant.
07:03 Et là, effectivement, le CRIF, par la voix de Gilles Taillet, par la voix de Jonathan Harfi,
07:09 a dit que c'était sans doute une erreur.
07:13 Le président de la République va s'exprimer, je crois, à 13h.
07:16 Sur France 2 avec Julien Bugier, est-ce que vous pensez qu'il doit dire les choses telles qu'elles sont ?
07:22 - Toujours ! Toujours être transparent.
07:24 - Oui, mais non, parce que personne ne dit qu'il a fait une erreur en politique.
07:27 Le président, il ne va pas dire "j'ai fait une erreur".
07:29 - Non, expliquer, ça ne veut pas dire reconnaître une erreur pour faire plaisir à ses oppositions politiques.
07:33 Je pense qu'on est dans une grande confusion.
07:35 Et votre échange avec l'auditeur précédent l'a montré.
07:38 Ne serait-ce que sur le principe de laïcité.
07:40 La laïcité, ce n'est pas la négation du fait religieux,
07:43 c'est la séparation de la décision et de la gestion entre l'État et le religieux.
07:47 C'est ça la laïcité.
07:49 La volonté de croire ou ne pas croire, comme le rappelle la première ministre,
07:52 ça c'est pour tout un chacun, mais la laïcité, 1905, dont on fêtera l'anniversaire d'ailleurs le 9 décembre,
07:57 c'est pour l'État, pour séparer l'Église de l'État.
08:00 Hier, encore une fois, l'Élysée, je pense que le président de la République le rappellera tout à l'heure
08:04 chez vos confrères de France 2,
08:06 l'État et l'Élysée n'a pas organisé cette cérémonie.
08:09 - Non, mais il a laissé.
08:10 - C'est le grand rabbin.
08:11 - En fait, il l'a laissé. Il aurait dû dire "est-ce qu'il aurait pu faire autrement ?"
08:15 - Non, je ne pense pas qu'il aurait pu dire dans le contexte qui est le nôtre,
08:19 et dans le contexte qui était celui de la remise de prières pour lutter contre l'antisémitisme,
08:23 il n'aurait pas pu intervenir. Il a laissé, évidemment, le grand rabbin.
08:26 - Non, mais Raim Corcia, peut-être, a-t-il fait une erreur en piégeant le président de la République ?
08:30 - Ça c'est autre chose. Si certains estiment que Raim Corcia a fait une erreur, ce n'est pas mon cas.
08:34 Je n'estime pas qu'il a fait une erreur.
08:36 Je pense qu'aujourd'hui, il faut adresser le soutien le plus inconditionnel à la communauté juive
08:41 au regard de ce qui se passe en Israël et au regard de ce qui s'est passé il y a deux mois là-bas.
08:44 Et vos échanges le prouvent. On est dans une unité très fragile en France, partout dans le monde.
08:50 Et cette unité, pour l'instant, elle tient difficilement.
08:52 Elle est fragilisée jour après jour, et c'est au président de la République, à l'État, d'y faire face.
08:57 - Il aurait dû, je disais ce matin, effectivement, quand on fait une première erreur, parfois on en fait une deuxième.
09:01 C'est un grand classique de la vie.
09:03 C'est-à-dire que comme il n'est pas allé à cette manifestation contre l'antisémitisme,
09:07 ça lui était facile, non pas de manifester du début de la manifestation jusqu'à la fin,
09:12 mais il pouvait très bien accueillir les manifestants au Sénat.
09:15 Et là, c'est la faute originelle.
09:17 Et comme il a fait cette faute, hier, il veut peut-être se rattraper, et tu fais une deuxième erreur.
09:23 C'est un très grand classique de la vie.
09:25 Alors, on est avec un auditeur qui s'appelle Paul.
09:27 Bonjour Paul, et vous allez peut-être pouvoir échanger avec M. Signor.
09:30 Vous nous appelez d'où, Paul ?
09:32 - Oui, bonjour M. Pro, je vous appelle de la région des Hauts-de-France.
09:36 - Des Hauts-de-France. Vous faites quoi dans la vie, Paul ?
09:38 - Je suis étudiant en dernière année d'histoire.
09:41 - Ah, donc ça c'est un sujet évidemment qui vous intéresse, la place de la culture, de la laïcité, peut-être de la religion et de l'État.
09:48 Loïc Signor, porte-parole de Renaissance, vous écoute, vous avez peut-être une question à lui poser ou une analyse à produire ?
09:54 - Alors, je peux me permettre de partager mon avis.
09:57 Je trouve que c'est plutôt important ce qui s'est passé hier.
10:02 Et pour ma part, je trouve ça un petit peu triste de faire un débat autour de cette célébration.
10:11 Parce que la communauté juive, je pense qu'en ce moment, elle souffre de pas mal de stigmates et de violences.
10:22 Avec notamment les tags qu'on a pu voir, les étoiles de David bleues taguées à Paris il y a quelques mois.
10:31 Et je pense que c'est faire preuve d'un peu de soutien et de fraternité que d'avoir célébré la fête hier à Lévis.
10:40 - Mais vous êtes de confession juive vous-même, Paul ? Ou vous êtes proche peut-être par les sentiments ?
10:47 - Je suis proche de la communauté juive. Je ne suis pas de confession juive, je suis d'une autre religion.
10:57 Mais oui, forcément, quand on extermine pendant la Seconde Guerre mondiale la communauté juive, moi j'y suis très sensible.
11:08 - J'entends ce que vous dites, et c'est vrai que c'est aujourd'hui une communauté qui est menacée, qui est tourmentée, qui est inquiète.
11:17 Et Emmanuel Macron a voulu adresser hier un signal fort aux juifs français.
11:22 D'ailleurs, je vous propose peut-être d'écouter Gérald Darmanin, puisque je vous disais que les grandes voix de l'exécutif vont réagir aujourd'hui.
11:28 On a entendu Elisabeth Borne. Écoutons Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, c'était ce matin sur France Info.
11:34 - La laïcité, ce n'est pas la négation des religions. La laïcité, c'est au contraire que toutes les religions puissent exister et cohabiter sans que l'État n'en choisisse aucune.
11:41 Le président de la République, il a parlé à l'entendement religieux de Gérard Collomb.
11:45 J'ai accompagné de multiples fois le président de la République dans des mosquées, dans des synagogues, dans des églises, dans des temples.
11:52 La laïcité, ce n'est pas "cachez-moi cette religion que je ne veux pas voir".
11:55 D'abord, il n'y a pas eu de cérémonie religieuse. Le président de la République a reçu un prix contre l'antisémitisme.
11:59 - Il est 11h28, on marque une pause et on va se conclure ce sujet avec Loïc Signor dans une seconde après la pause. A tout de suite.
12:08 - Europe 1. - Pascal Proé, vous. - Et avec votre invité Pascal, Loïc Signor, porte-parole de Renaissance.
12:13 - Est-ce que vous connaissez notre ami Olivier Guénec ? - C'est la première fois que je le rencontre, mais je l'entends et je le suis sur les réseaux sociaux.
12:19 - Si vous êtes porte-parole de Renaissance, il est un peu porte-parole de notre émission.
12:24 - Porte-parole ? Non, c'est peut-être trop grand pour moi. - Ne vous faites pas si grand, vous n'êtes pas si petit.
12:32 - C'est de vous ça aussi ? - Non, c'est pas l'inverse.
12:36 - Je crois que c'est l'inverse. C'est "ne te fais pas si petit, tu n'es pas si grand".
12:43 - Tu vois ce que je veux dire ? C'est une phrase très profonde. - On se tutoie maintenant.
12:46 - On se connaît. - On n'est pas amis, on ne se tutoie pas.
12:51 - Et puis en plus, c'est vrai qu'on se voit peu parce que vous arrivez en retard et vous partez en avance.
12:55 - Donc on n'a pas eu l'occasion de travailler ensemble. - Ce matin, je suis arrivé. Vous avez vu, à l'heure.
13:00 - Il était 8h32, vous étiez le dernier. Nous, on était là depuis 6h du matin, en train de travailler.
13:05 - Vous pouvez conclure avec Loïc Signor, j'écris juste deux petits messages, si vous me le permettez.
13:08 - Ah, je pensais que vous vouliez intervenir. - Ah bah oui. - Maintenant, vous me donnez des ordres.
13:11 - Non, non, non. - Donc je m'en fous avec Loïc Signor. - Pas du tout, je me dépêche.
13:15 - Loïc Signor, moi je pense que ça ne laissera pas forcément de traces, parce qu'un buzz chasse l'autre.
13:22 Aujourd'hui, ça ne me paraît pas primordial. Simplement, il y a quand même un argument que j'ai entendu,
13:26 et c'est peut-être celui auquel j'étais le plus sensible, c'est est-ce que ça peut être contre-productif
13:32 pour la communauté juive et qui peut être montrée du doigt davantage.
13:38 J'ai entendu cela, et notamment de certaines paroles juives françaises aujourd'hui.
13:44 - Je suis sûr de ce qui vient d'être dit par l'éditeur, effectivement on peut le craindre.
13:47 Et c'est encore une fois ce que je regrette, la grande confusion et la raison de l'absence d'Emmanuel Macron à cette marche,
13:52 elle était aussi pour éviter ce genre de récupération, d'instrumentalisation, d'esprit chagrin
13:57 qui allait reprocher au président de la République de marcher pour Netanyahou.
14:01 Alors que ce n'était pas du tout le cas, mais certains commençaient déjà à interpréter la potentielle venue du président de la République.
14:07 Donc oui, c'est à craindre, et c'est pour cela qu'il faut sans cesse répéter les mots, ce que vous avez dit,
14:12 qualifier l'horreur sur ce qui s'est passé le 7 octobre, et être aux côtés de la communauté juive,
14:17 respecter le principe de laïcité dans la séparation de l'Église et de l'État, de la décision,
14:22 et toujours expliquer en transparence, essayer de convaincre, pour éviter l'embrasement,
14:26 éviter que certains s'opposent sur des sujets où on doit plutôt se rassembler.
14:30 - Même si tout le monde condamne, et c'est rare, cette unanimité, ça va dire de David Lissnard,
14:34 "comment peut-on refuser de participer à une marche chévique contre l'antisémitisme,
14:38 "le motif incongru et fallacieux de la sauvegarde de l'unité nationale,
14:41 "et célébrer une fête religieuse au sein du palais présidentiel ?"
14:44 C'est Adrien Quatennens qui a dit ce soir "le palais de l'Elysée est devenu un lieu de culte",
14:48 c'est Caroline Delga, Caroline Fourès qui dit même "scandaleux, irresponsable",
14:52 dit-elle, c'est vraiment une condamnation unanime.
14:56 Voilà ce qu'on pouvait dire ce matin à 11h34 sur ce sujet.