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 Thomas Sotto et Marie Portonalo reçoivent l'auteur, compositrice et interprète Axelle Red à l'occasion de la sortie de son album Best of "C'est my life, c'est ma vie". 

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Transcription
00:00 - Vous connaissez toute cette chanson ? - "Sensualité"
00:07 - "Par coeur" je la connais. Axel Red est l'invité de TéléMatin ce matin.
00:10 - Bonjour, bienvenue. - Bonjour, merci.
00:12 - Merci beaucoup d'être avec nous. Est-ce que vous savez qu'on connaît 30 ans après cette chanson "Par coeur" ?
00:17 - J'en suis ravie.
00:21 - Est-ce que vous avez senti quand elle est sortie qu'elle allait devenir ce qu'elle est devenue cette chanson ?
00:26 - Je m'en pars du moment où j'ai écrit des paroles ou que je compose une chanson.
00:32 Je passe par beaucoup de doutes et tout ce que je fais n'est pas bien.
00:36 Mais il y a des moments quand même où je sens qu'il y a quelque chose.
00:39 Après, on ne peut que rêver. Quand j'ai fait les paroles, j'ai fait par exemple volontairement...
00:45 J'ai voulu parler de la sensualité d'un homme et que c'est la femme qui peut décider désir ou amour.
00:54 On se rend compte aujourd'hui que ce sont des paroles qui étaient avant leur temps.
00:59 - Exactement, c'est très d'actualité. - On ne peut qu'espérer qu'après, les temps évolueront comme ça.
01:04 - En tout cas, vous sentiez qu'il y avait un truc. "Accelerate" 30 ans de carrière et vous sortez dans quelques jours, vendredi,
01:08 un album qui s'appelle "AR30", un best-of de tous vos tubes. C'est un peu l'heure du bilan, ce premier.
01:14 Et il est comment pour vous le bilan ? Qu'est-ce que vous dites quand vous regardez ce titre ? Pas moi, mais le...
01:19 Quand vous regardez le disque et tous les titres ? - Écoutez, je pense qu'on dit toujours "oui, j'ai pas de regrets".
01:26 Je pense qu'on a toujours des regrets. Mais après, on se dit "bon, en n'ayant pas fait ça, en n'ayant pas pris cette décision-là,
01:34 ça m'a apporté autre chose". Donc je veux dire, je suis fière en fait. Dans l'ensemble, je suis fière d'avoir fait ce que j'ai fait.
01:42 Je pense que les erreurs qu'on fait dans la vie... Parce qu'on peut en réparer beaucoup de choses.
01:50 Je pense que les pires erreurs, c'est quand on fait mal aux autres. Et ça, j'ai essayé d'être pas mal dans le partage.
01:57 Et justement, le mot "partage", c'est ce que je retiens le plus. Les plus grands moments de plaisir, c'est évidemment quand on crée,
02:05 on est seule et tout ça. Mais c'est aussi ces moments de partage, de créativité avec des musiciens, des autres artistes incroyables,
02:13 avec le public. Ça m'a permis aussi, même après, de rendre justice un tout petit peu avec mon mise en engagement humanitaire.
02:22 Et donc la musique m'a permis... - En tout cas, 30 ans après, l'enthousiasme est le même. C'est incroyable.
02:27 C'est l'œil qui brille, ça pétille. - Alors, on a quand même envie de se remettre un peu dans l'ambiance,
02:31 puisqu'à Accél'Red, on en a parlé de sensualité, mais c'est pas qu'un tube, c'est plein, plein de tubes. Regardez déjà.
02:38 (Musique)
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03:17 - Alors, si vous deviez retenir une chanson, c'est laquelle votre préférée ? Vous en avez bien une ?
03:22 - Il y a une chanson qui est vraiment ma préférée, elle s'appelle "Rouge Ardent". Et il y a des chansons comme ça où on se dit zut,
03:28 un tube, on les aime parce qu'il faut être reconnaissant, parce qu'ils ont permis de continuer à exister, d'exister 30 ans,
03:36 et j'espère encore plus. Mais il y a des chansons comme ça où on se dit tiens, il faut beaucoup d'éléments pour qu'une chanson fasse un succès.
03:44 Et évidemment, il faut qu'elle soit une bonne chanson, que les paroles soient un peu... qu'elles touchent, qu'elles soient universelles.
03:49 Mais après, il y a tellement d'autres facteurs. Et alors, il y en a comme ça qui n'ont moins vu le jour. En Belgique, ça a été un grand succès.
03:54 En France, pour plein de raisons, pas. Et donc voilà. Mais après, on se dit tiens, une chanson comme "Parce que c'est toi",
04:01 le nombre de gens qui me disent... qui se sont mariés dessus. J'ai écouté votre discours tout à l'heure sur le couple qui doit durer, et les promesses.
04:09 Faut-il tout se dire ? Faut-il tout se dire ? Je pense que ce qui est le plus important, c'est le mot "confiance".
04:17 C'est d'être sûr que tu n'abuses jamais, et qu'après, il y a cette confiance qui doit être mutuelle. Je pense que c'est ça qui est le plus important.
04:26 Je participe aux amancades aussi. Oui, j'aime bien. On aurait dû venir à ce moment-là. C'est dommage.
04:29 Bon, sur cet album, il y a aussi une chanson sur AR30 qui s'appelle "C'est ma life, c'est ma vie". Vous chantez notamment "Mes défaites sont mes victoires".
04:37 C'est une chanson inédite. "Vulnérables, invincibles, je pense qu'on les tousse". En fait, c'est un petit peu tout.
04:44 Mais en fait, c'est une chanson qui parle surtout, je pense, de la perception. Moi, je pense que même dans les moments...
04:50 Et avant de dire ça, j'ai vraiment réfléchi et je me suis mise en plein plein plein de situations différentes dans la place des autres.
04:56 Je pense que même dans les moments les plus difficiles, je pense à des guerres. Si on perd l'espoir, tout est fini.
05:03 Il y a une chanson qui parlait non pas des guerres, mais de terrorisme. C'était "Manathan Kabul" avec Renaud.
05:07 On se dit qu'elle résonne encore avec l'actualité aujourd'hui, celle-là, non ? Celle-là, elle est marquante pour vous ou pas ?
05:11 Absolument. Je veux dire, premièrement, c'était génial de pouvoir la chanter avec quelqu'un que j'appelle un âme-sœur, un âme-frère,
05:19 comme Renaud, que j'admire énormément. Et après, de se dire évidemment ces paroles... Je pense que quand on se met dans les personnages,
05:28 comme le fait "Manathan Kabul", c'est pour créer l'empathie. Je l'ai fait dans plusieurs chansons.
05:34 Et donc, du coup, les gens comprennent vraiment cette injustice. Et malheureusement, elle reste actuelle, mais heureusement,
05:44 des chansons comme ça ont résisté autant et qu'elles peuvent continuer à jouer ce petit rôle d'éveiller l'essence.
05:51 Je pense que c'est un peu ça, la musique. Sans donner la leçon, en chantant, du coup, on fait un petit peu avancer les choses.
06:01 Alors, vous êtes flamande, Axel Radé. Il paraît que vous avez appris le français avec ce monsieur-là.
06:06 "Pubert, Victor Pubert, comme l'oiseau. Oui, c'est moi. Oui, j'appelle pas le... "
06:10 C'est vrai ? Louis Chunès. C'est vrai que c'est Louis Chunès qui vous a appris le français ?
06:14 Oui, je veux dire, ça a commencé avec lui. Après, je suis passée quand même par Baudelaire et tout ce qu'il y a d'incroyable dans la culture de la langue française.
06:22 Mais oui, en fait, ce que les gens ne savent pas tous, c'est que je suis belge et j'ai un amour pour la langue française, mais je suis d'origine flamande.
06:30 Et donc, nous, on regardait aussi la télé hollandaise, la télé allemande, la BBC. J'ai grandi avec Top of the Pops.
06:38 Et Louis Chunès. Je suis de français. J'aime son humour qui est innocent. En fait, j'aime beaucoup le sarcasme, mais j'ai horreur du cynisme.
06:46 Parce que je trouve que le cynisme, c'est une arme dangereuse, en fait. Beaucoup plus dangereuse qu'on le pense.
06:51 Je veux dire, on peut être misogyne et toute la table va rigoler. On peut être très, très, très raciste et tout passe par une blague méchante.
06:59 Et j'aime bien ça. Je trouve qu'il a un rôle important.

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