• l’année dernière
7info est la première chaîne d'information en continu en Côte d'Ivoire. Retrouvez ici en replay nos programmes et restez informés en temps réel en vous abonnant à nos différentes plateformes :

Site web : https://www.7info.ci
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCqA1FRAWs2VIiXf2cUYSQBQ
Dailymotion : https://www.dailymotion.com/7info
Facebook : https://www.facebook.com/7infoci/
Twitter : https://twitter.com/7info_ci

#7INFO #VUDECOTEDIVOIRE

Category

🗞
News
Transcription
00:00 C'est le grand amour au départ, tout semble aller pour le mieux dans ce cocan chargé
00:10 de romantisme.
00:11 La plupart ne se doutent de rien, baignant dans une totale confiance jusqu'aux premières
00:16 insultes, brimades et ce, jusqu'au coup et jusqu'à ce que survienne malheureusement
00:23 la mort pour certaines.
00:24 De nombreuses femmes dans le monde sont victimes de violences conjugales.
00:28 Certaines réussissent à briser le silence, tandis que d'autres s'enveloppent dans
00:32 un profond mutisme, les éteignant à petit feu.
00:35 Pour aider les femmes à d'y stop à ces formes de violences, nous avons le plaisir
00:40 de recevoir avec nous sur ce plateau une survivante qui a accepté de nous partager son témoignage
00:46 à visage caché.
00:48 Vous l'avez remarqué, pour des raisons de sécurité et vu la sensibilité du sujet.
00:54 Bienvenue à vous sur notre plateau.
00:56 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:59 Merci.
01:00 Alors, on l'a dit, vous êtes une survivante des violences conjugales.
01:04 Vous nous disiez hors antenne que vous avez subi toutes formes de violences, des insultes,
01:09 des brimades et même des coups.
01:11 Mais avant d'en arriver à cette étape, comment était votre relation avant tout cela,
01:16 avant cette descente en enfer ?
01:18 Comme je vous l'ai dit, au tout début, c'était parfait.
01:22 On était deux personnes qui se rencontrent, on parle de mariage et tout, donc tout était
01:28 parfait.
01:29 Et la première année, deuxième année, c'est là qu'on se rend compte que les interdictions
01:36 commencent, des petites injures par-ci, par-là.
01:43 Quand vous dites par exemple que tout était parfait, au départ, vous n'avez pas décelé
01:48 quelques signes de violences de la part de votre partenaire, non ?
01:51 Aucun.
01:52 Aucun.
01:53 C'était le prince charmant.
01:54 Au contraire, même mon entourage se disait « wow, tu es tombé sur l'homme parfait
01:59 ! ». Voilà, le prince charmant, tout était parfait.
02:03 Donc, en fait, il avait tout fait pour qu'on se mette ensemble, ce qui fait qu'il ne sortait
02:11 que le grand jeu.
02:12 Vraiment, c'était l'homme idéal.
02:16 Vous aviez pleinement confiance en lui ?
02:18 A 100%.
02:19 A 100%.
02:20 Vous acceptez donc de l'épouser ?
02:22 Oui, à 100%.
02:23 Vous vous prenez compte, imaginez, vous vous réveillez le matin, vous vous dites « wow,
02:32 je suis la plus belle femme au monde », parce que vous sentez qu'il y a de l'amour,
02:35 qu'il y a une personne qui vous aime.
02:37 Et pourtant, ce n'était pas vraiment ça.
02:41 Ce n'était pas vraiment ça.
02:42 Alors, à quel moment vous avez remarqué les premiers signes de violences de la part
02:47 de votre époux ?
02:48 Comme je vous l'ai dit, vous savez, on ne se rend pas compte, ça vient petit à petit.
02:57 C'est un film, c'est tellement petit que vous ne faites pas attention.
03:03 C'est après, quelque temps, vous vous dites « mais en fait, c'est vrai, tout était
03:07 là, mais je n'ai rien vu ».
03:10 Et vous vous retrouvez dans un spiral qu'à la fin, vous ne savez pas comment vous sortir
03:17 de là, parce que vous vous habituez même.
03:21 Il vous apprend à vous habituer à ça.
03:25 Il y a aussi l'estime de soi qui baisse vraiment.
03:30 Avant d'en arriver, comment cela a commencé ? Parce que vous veniez de dire que c'est
03:35 vraiment progressif.
03:36 Alors, comment ça a commencé ? Par des injures, par des interdictions ? C'était quoi concrètement
03:41 pour vous ?
03:42 D'abord, ça a commencé par des interdictions.
03:46 Oui, et puis l'isolement.
03:49 Et vous interdisez de faire quoi ?
03:52 Une façon de s'habiller, même de me maquiller.
03:57 Je n'avais plus le droit de me maquiller.
04:00 Même des cheveux, il y avait certaines coiffures que je ne pouvais pas faire.
04:04 C'était interdit.
04:05 Certaines… disons, même des amis.
04:06 Et vous vous séparez même de vos amis ?
04:16 Oui, petit à petit.
04:17 Même si j'ai besoin d'aller voir une amie.
04:22 Elle peut venir à la maison, mais moi, je n'avais pas le droit d'aller chez elle.
04:26 A la langue, elles se sont dit non.
04:28 Il ne va pas dire non, je ne veux pas la voir.
04:32 Il y en a qui l'a dit, je ne veux pas la voir.
04:35 Mais il y en a qui, elles-mêmes, elles comprenaient que ça ne servait plus à rien.
04:39 Elles voyaient aussi ce qui se passait à la maison.
04:42 Elles n'aimaient pas ça.
04:44 Donc, elles se sont aussi progressivement éloignées.
04:47 Et quel était votre sentiment devant toutes ces interdictions ?
04:51 Qu'est-ce que vous vous êtes dit ? C'est normal ? C'est mon mari ?
04:54 Je me disais qu'avec l'âge, avec le temps, en grandissant, ça s'agirait.
05:05 Donc, ça va s'estomper, ça va être moindre.
05:09 Mais au contraire, plus il prenait de l'âge, plus ça s'empirait.
05:14 Et quand vous lui faisiez part de vos ressentis face à toute cette situation, c'était quoi sa réaction ?
05:21 Là, c'était deux fois pire.
05:26 C'était deux fois pire ? C'est-à-dire ?
05:28 Pour lui, comment je vais dire ? C'est que tu veux juste ta liberté pour aller faire n'importe quoi.
05:41 Beaucoup de choses que je ne voudrais pas dire sur le plateau.
05:46 Pour lui, même quand je lui demandais de sortir un tout petit peu, d'aller voir mes amis,
05:51 je voulais juste la liberté pour aller faire n'importe quoi.
05:56 Au début, on se dit que c'est de la jalousie, ça flatte un peu son égo.
06:02 Mais après, on se rend compte que non, au contraire.
06:04 Et surtout quand on n'avait jamais donné l'occasion à la personne d'être jalouse, à aucun moment.
06:11 Mais c'est fatigant à la langue.
06:17 On reste dedans parce qu'on n'a pas envie de discuter, on n'a pas envie de se prendre la tête tout le temps, de se disputer.
06:29 Donc on accepte.
06:30 D'accord. Et jusque-là, vous vous êtes dit que ce n'est pas encore grave, on peut toujours régler.
06:35 Mais justement, à quel moment vous sentiez que la situation commençait à être un peu plus dangereuse ?
06:44 Dangereuse, c'est quand il a commencé à être violent physiquement.
06:47 Physiquement, d'accord.
06:49 Parce que les insultes, tous les jours il y avait des insultes, donc des fois je faisais comme si je n'entendais rien.
06:58 Et bon, ça me faisait plus mal, surtout que les enfants.
07:03 Au début, quand il y avait des disputes, j'essayais de lui demander de parler à voix basse, mais à la langue, ça ne lui faisait rien.
07:12 Et les enfants commençaient à grandir, donc ça, je n'aimais pas.
07:16 Et quand ça commençait à devenir violent physiquement, c'est là que je me suis dit non, non, ce n'est pas possible.
07:24 Ce n'est pas possible. Et qu'est-ce que vous avez fait face à cette violence physique ?
07:29 Au début, je me disais non, ok, il l'a fait une fois, il ne va plus jamais le faire.
07:41 Est-ce qu'après un acte de violence physique, par exemple, il revenait vous demander pardon, ou pour lui c'était très catégorique ?
07:49 Donc il ne revenait plus ? Ou comment ça se passait ?
07:52 Il ne va pas demander pardon comme ça. Au contraire, il va vous accuser encore.
08:00 Il assumait ses actes.
08:02 Tu vois, j'ai eu cette réaction parce que tu as fait ça.
08:07 Il a fait ça pour me supporter la responsabilité de ses actes.
08:11 Et là, vous vous culpabilisiez ?
08:14 Oh, ils savent s'y prendre, oui.
08:17 Plusieurs fois, je me suis même posé la question, mais c'est vrai, au fait, pourquoi est-ce que lui va réagir comme ça si ce n'est pas de ma faute ?
08:26 Et c'est ce qui vous donnait toujours de supporter, et surtout à cause de vos enfants.
08:32 Et les disputes se passaient devant les enfants ?
08:35 Oui, après un moment. Au début, non, c'était classique, mais après c'était quelque chose de…
08:41 C'était une vie de tous les jours, et les enfants, ils vivaient ça tous les jours.
08:48 Quels ont été les facteurs après cet épisode ? Quels ont été les facteurs qui ont contribué à votre prise de décision ?
08:55 Vous vous êtes dit "ça suffit, il faut que ça s'arrête". Et qu'est-ce que vous avez fait concrètement pour sortir de ces griffes ?
09:03 J'étais tellement isolée que c'est une tierce personne que je n'aimerais pas.
09:14 C'est vraiment chargé d'émotion, on le comprend. C'est vraiment chargé d'émotion. Et vous êtes très très très très forte.
09:20 C'est parce que vous êtes forte, justement, que vous êtes avec nous sur ce plateau pour partager votre expérience,
09:25 qui sensibilisera plusieurs femmes qui se retrouvent dans cette situation. Vous êtes très forte.
09:30 Merci.
09:31 Vous aviez eu à parler à des personnes à ce moment-là, où vous avez décidé de vous taire, de garder le silence,
09:38 parce qu'il fallait protéger votre couple ?
09:41 En fait, bon, il y a eu plusieurs fois des violences physiques et tout, je me taisais, je ne disais rien.
09:47 Mais c'est la tierce personne qui m'a dit à un moment "tu vas mourir, tu vas finir par mourir".
09:54 Parce qu'il y en a qui meurent, malheureusement.
09:57 J'ai même des séquelles, bon, bref. Et ce soir-là, c'est vrai, c'était le coup de trop... c'était très très violent.
10:09 Et c'est la personne qui a...
10:13 Vous l'avez appelée au secours, là, automatiquement ?
10:16 C'est la personne qui a contacté Oné, quoi, maintenant. Parce que moi, je ne connaissais personne.
10:27 Elle appartenait à une organisation d'aide ?
10:31 Elle, elle a pu contacter quelqu'un qui connaissait l'organisation.
10:35 D'accord. Et comment s'est fait, justement, le départ de la maison ? Comment s'est fait ?
10:43 En pleine nuit.
10:45 En pleine nuit ? Parce qu'il fallait se cacher, justement, pour ne pas...
10:49 Parce qu'il m'avait promis... il m'avait promis que je vivrais une vie d'enfer à partir de ce jour-là.
10:58 Et il vous l'a dit, ouvertement, que vous vivriez une vie d'enfer ?
11:03 Oui, et il m'a déjà promis plusieurs fois la mort.
11:06 Ah.
11:07 Oui. Et ce soir-là, c'était...
11:10 Vous vous êtes aperçue ?
11:13 J'ai aperçu la mort.
11:15 Oui. Vous avez senti la mort venir jusqu'à vous, il fallait qu'il le fasse.
11:19 Oui, c'est cette personne-là qui m'a... qui a dû arrêter ça, quoi. Parce qu'il ne se contrôlait plus.
11:27 Oui.
11:28 Alors, l'après-décision, qu'est-ce qui se passe ensuite ? Comment vous arrivez à surmonter cela ?
11:34 Et comment vous avez arrivé à vous ressaisir, à vous retrouver, à reprendre votre vie en main ?
11:41 Bon, c'est vrai, d'abord, impérativement, il faut un suivi psychologique.
11:47 Psychologique.
11:48 Surtout pour retrouver son estime de soi, parce que sa confiance...
11:51 Donc ça a eu pas mal de conséquences sur vous.
11:53 Oui, beaucoup.
11:54 Vous n'avez plus confiance en vous ?
11:55 Oh, on se sent incapable de tout. On se sent... on se sent vraiment inutile.
12:01 Parce qu'on vous l'a dit toute votre vie.
12:04 C'est vraiment votre estime de soi qui est totalement brisée ?
12:07 Brisée, oui. Donc, il faut un suivi psychiatrique... psychologue... avec un psychologue et tout.
12:15 Bon. Il y a aussi... il y a beaucoup de gens qui nous aident.
12:22 Voilà.
12:23 Oui, oui.
12:24 Et ça a pris combien de temps avant que vous ne vous retrouviez ?
12:28 J'y travaille encore parce que c'est combien de temps ?
12:31 Oui, j'y travaille encore, mais maintenant c'est beaucoup mieux, beaucoup mieux,
12:37 parce que j'ai pu même... j'ai eu quand même la chance d'être en face de lui.
12:44 Au début, j'avais peur.
12:46 Il a tenté de vous retrouver après ?
12:49 Oui, mais il ne sait pas où...
12:53 Où vous êtes.
12:54 Il ne sait pas où je suis.
12:57 Et au début, je n'arrivais pas, parce que même pour sortir, je regardais...
13:03 je regardais tout le temps derrière mon épaule et tout.
13:07 Et là, j'ai eu quand même... j'ai pu être en face de lui,
13:14 parce que même l'organisation, on est... on m'aide aussi sur des questions juridiques et tout.
13:20 Vous avez entamé une procédure ?
13:23 J'ai entamé une procédure, c'est bien cela.
13:25 Voilà. Et j'ai pu être en face de lui et je n'avais pas peur du tout.
13:31 Au début, avant ça, j'avais une crainte, je me disais.
13:36 Et après, quand je l'ai vu, je l'ai trouvé minable, je l'ai trouvé faible.
13:42 Il vous rendait vraiment vulnérable ?
13:44 J'avais une peur. Je vivais dans la peur tous les jours, tous les jours.
13:50 Justement, les enfants, dans tout ça, est-ce que les enfants ont été également suivis ?
13:58 Qu'est-ce qui s'est fait pour eux concrètement ?
14:00 Bon, ils sont déjà assez grands, ils ne sont plus à la maison.
14:07 Mais c'est la dernière, psychologiquement, elle est très très atteinte.
14:12 Vous arrivez à parler avec eux pour leur faire comprendre les choses ?
14:15 Jusqu'à présent, elle n'arrive toujours pas à discuter de ça avec qui que ce soit.
14:21 Elle est tellement en colère.
14:22 On imagine bien, on imagine bien.
14:24 On imagine bien.
14:26 Alors, vous avez vécu un parcours de vie assez compliqué, assez difficile.
14:31 Et vous êtes justement sur ce plateau pour encourager de nombreuses femmes
14:36 qui passent par cette situation ou des femmes qui sont passées,
14:40 mais qui n'arrivent pas à se relever, parce que vous l'avez dit émotionnellement,
14:44 on est touché, on est brisé, on est cassé.
14:47 Et si on n'a pas des personnes autour pour nous aider à nous relever, ce n'est pas facile.
14:51 Alors, quel est le message que vous souhaitez adresser à toutes ces femmes qui vivent cette situation ?
14:57 C'est vrai que quand on n'est pas dans cette situation, on ne peut pas comprendre.
15:04 C'est un être humain, comment on va avoir peur de lui et tout ?
15:07 Oui. Surtout quand il y a de la violence physique, le premier coup déjà, c'est de demander de l'aide.
15:18 Donc le premier coup, selon vous, il faut automatiquement réagir.
15:21 Il ne faut pas, parce qu'il va s'habituer.
15:25 Et quand il s'habitue comme ça, vous vous habituez aussi.
15:28 Et après, vous rentrez dans un cycle sans fin.
15:33 Il ne faut pas chercher à raisonner, à comprendre la situation, à comprendre son partenaire.
15:38 Il faut juste réagir dans un premier temps.
15:40 Il faut automatiquement réagir.
15:42 Pas nécessairement le quitter pour dire que oui, on divorce et tout.
15:47 J'allais en venir justement parce que quand vous dites réagir, qu'est-ce qu'il faut faire concrètement ?
15:51 Peut-être qu'il y a des gens qui peuvent aider.
15:53 Si vous avez de la famille, ils peuvent en parler.
15:56 Même lui-même, essayez de parler pourquoi il a agi comme ça.
16:01 Essayez de comprendre.
16:04 Parce que si on laisse faire comme ça, et surtout si c'est quelqu'un qui dit,
16:09 bon, peut-être je me contredit,
16:11 si c'est quelqu'un qui dit que c'est de ta faute, c'est que c'est lui qui a un problème.
16:17 C'est ça.
16:18 C'est que c'est lui qui a un problème.
16:19 Donc il ne faut vraiment pas l'accepter, ne pas accepter de porter cette responsabilité.
16:23 Si il parvient à dire que je t'ai battu parce que tu as fait ça, c'est à cause de toi,
16:30 c'est pas quelqu'un de bien.
16:32 C'est pas quelqu'un de bien du tout.
16:34 Il peut, ok, je ne dis pas que c'est acceptable la violence.
16:40 Il peut s'en faire exprès ou peut-être par colère,
16:44 mais qu'il soit vraiment affecté par ce qu'il vient de faire, ok.
16:50 Mais pour dire que c'est de ta faute, c'est à cause de toi que je t'ai battu,
16:54 non, ça c'est...
16:57 Non, il ne faut pas l'accepter, il ne faut pas accepter de tout ça.
17:00 Et certaines femmes soutiennent que dès qu'il y a un premier coup, il faut d'abord s'éloigner.
17:05 Alors est-ce que vous partagez cela ?
17:07 Il faut d'abord s'éloigner, pas forcément le quitter, mais s'éloigner.
17:11 Oui, il y a le temps aussi de séparation qui n'est pas mal.
17:16 Parce que là, peut-être ça va lui donner à réfléchir
17:19 et trouver une solution, à essayer d'arranger un peu qu'il n'y ait pas encore...
17:28 que ça ne se répète pas, quoi.
17:31 Mais dès qu'il y a des coups comme ça, là, non.
17:34 Mais il y a aussi un point, je vous laisse...
17:38 C'est, par exemple, il y en a aussi des femmes qui restent,
17:42 c'est à cause...
17:46 sur le point financier.
17:49 Parce que quand elle se dit "mais où est-ce que je vais aller ?
17:53 Qu'est-ce que je vais faire ? Je ne travaille pas, je n'ai pas d'argent, j'ai des enjeux..."
17:56 L'homme, les ressources de l'homme, c'est très compliqué.
17:59 C'est très compliqué et on reste dedans.
18:01 Ça aussi, ça a été mon cas.
18:04 Vous n'aviez pas d'activité avant,
18:06 et il vous a empêché justement d'avoir une activité professionnelle.
18:11 C'est encore pire, même de l'argent de poche, rien, rien, rien du tout.
18:19 Et c'était comme ça.
18:22 Donc vous vouliez encourager donc les femmes à travailler...
18:25 Et à avoir des ressources.
18:27 Voilà, surtout, oui.
18:28 À ne pas compter sur leur partenaire.
18:32 Oui, oui. Ça, il faut vraiment calmer.
18:36 Ah oui, parce que l'indépendance, c'est très, très important.
18:39 Et on respecte plus une femme qui est indépendante.
18:45 Parce que chez moi aussi, il y avait le non-respect pas possible.
18:49 Oui, même devant les gens, ils respectaient à n'importe quel moment.
18:55 D'accord. Alors, merci d'avoir trouvé beaucoup, beaucoup de fosses
19:00 pour répondre à toutes ces questions.
19:03 Vous êtes aujourd'hui la voix de nombreuses femmes, je l'ai dit, en Côte d'Ivoire
19:06 et même partout ailleurs, qui vivent ou qui ont vécu ces situations.
19:11 Malheureusement, beaucoup restent encore dans un profond mutisme.
19:14 On espère qu'à travers cette émission, ils briseront donc ce silence.
19:18 Merci beaucoup de partager ce témoignage.
19:21 C'est la fin de notre entretien.
19:23 Merci à vous, très chers téléspectateurs, de l'avoir suivi.
19:25 Restez sur 7info, l'actualité continue, mais également sur www.7info.ci.
19:31 À très bientôt.
19:33 (Générique)

Recommandations