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00:00 [Musique]
00:05 Né en Côte d'Ivoire, Pas comme Christian est un écrivain ivoirien, cadre à la
00:09 direction des affaires scolaires de la ville de Paris.
00:12 Il s'occupe en particulier des élèves en grande difficulté et issus de milieux
00:17 sociaux défavorisés. Il est le président de l'association
00:20 réseau solidaire, social et participatif de France. Les traces d'une enfance hardie,
00:25 une série de nouvelles dans laquelle il célèbre la famille, Au malheur des dames,
00:30 une oeuvre salutaire dans laquelle il dénonce les violences silencieuses
00:33 subies par de nombreuses femmes. Le fonctionnaire des Burny, RTI, visage et
00:38 voix d'un autre temps sont les ouvrages à son actif. Nous le recevons aujourd'hui
00:42 pour parler de son parcours d'écrivain. Bienvenue monsieur Kipré.
00:46 Merci, bienvenue, merci. Alors où est-ce que vous trouvez
00:49 l'inspiration pour écrire ces différents ouvrages ?
00:54 L'inspiration, déjà je vous remercie de me recevoir sur votre joli plateau.
01:00 Je vous en prie. Qui me donne vraiment de l'inspiration aussi. J'ai carrément
01:04 envie d'écrire sur ce joli plateau. L'inspiration c'est quelque chose j'ai
01:09 envie de dire qui est innée, qui vient à nous. Donc un écrivain est capable d'écrire
01:16 quand ça vient, voilà en tout temps, en tout lieu et à tout moment.
01:21 Donc je pense que c'est ce qui m'inspire et quand ça vient je griffonne,
01:26 j'écris. Alors j'ai cité tout à l'heure les différents ouvrages que vous avez à
01:31 votre actif. Vous avez également coécrit "L'homme aux chaussettes rouges" avec
01:35 Stanislas Zezé. Comment est-ce que ça s'est passé ? Alors ça s'est passé très très
01:41 bien justement. La preuve, si ça ne s'était pas bien passé, on n'en serait pas à un
01:44 produit fini. D'ailleurs votre beau corsage me rappelle ce livre.
01:51 Parce qu'on a musé sur du noir et du rouge pour faire un très beau livre. Non ça s'est très
01:55 bien passé. Aujourd'hui avec la technologie on peut travailler à
01:58 distance. Stan en Côte d'Ivoire, moi en France à Paris. On arrivait via les
02:03 canaux aujourd'hui de communication à échanger, à travailler sur l'ossature
02:09 même du livre et en trois mois on l'avait bouclé. Donc on a travaillé
02:13 comme ça. Et comme il bouge beaucoup et qu'il est toujours entre deux avions,
02:16 quand il arrivait à Paris on se voyait dans les cafés, dans les
02:20 restaurants pour pouvoir travailler sur le projet de ce livre.
02:23 Ok très bien. Alors comme vous l'avez dit, vous griffonnez quand ça vous vient.
02:27 Qu'est-ce que vous aimez le plus en fait dans ce métier-là d'écrivain ?
02:32 Ce que j'aime le plus c'est de savoir et de pouvoir transmettre.
02:38 De savoir et de pouvoir transmettre aux jeunes générations ce que moi j'ai vécu, ce
02:42 que j'ai vécu avec mes camarades générationnels et de promotion.
02:46 Donc voilà c'est tout ceci qui m'anime parce qu'aujourd'hui on a des
02:52 jeunes gens qui se retrouvent face à des situations et qui ont besoin de
02:56 savoir et qui ne savent pas. En Côte d'Ivoire on n'écrit pas beaucoup sur des
03:00 choses qui se sont passées dans ce pays. Tout à l'heure au salon du livre j'ai un
03:04 copain qui est arrivé qui cherchait des livres d'histoire, il n'y en avait pas.
03:07 Voilà et donc c'est pour ces jeunes là que nous écrivons. En tout cas que moi
03:11 j'écris parce que je suis beaucoup sur le thème du souvenir d'enfance entre
03:15 Marcel Pagnol et puis Kamara Lai.
03:19 C'est pour ça que vous avez choisi de devenir écrivain ?
03:22 Oui parce que ces deux auteurs de pointures monstrueuses m'ont beaucoup inspiré.
03:29 Je reste un grand fan de Kamara Lai et de Marcel Pagnol.
03:34 A partir de quel moment vous avez eu le déclic pour l'écriture ?
03:39 Alors le déclic s'est produit je crois en 2009-2010 quand les réseaux sociaux se
03:49 mettaient en place dans la webosphère ivoirienne. Un personnage, Christophe Biley
03:54 qui était un néné qui nous a vu grandir aussi à Cocody, il avait créé une
04:01 plateforme qu'on appelait Abidjan Remember the Good Times et je l'animais
04:05 beaucoup. Il s'était appuyé sur moi parce qu'il voyait bien que je connaissais
04:10 des choses et il m'a pris en off, il m'a dit "il faut que tu écrives un livre".
04:15 C'était en 2010 avant qu'il ait décédé, il est décédé en 2011.
04:19 J'ai dit "ah bon ?" Il dit "oui oui il faut que tu écrives". Il est décédé en 2012.
04:23 "Il faut que tu écrives" parce que ce que je vois là c'est vraiment des choses qui
04:29 portent la Côte d'Ivoire et donc excusez-moi,
04:33 je lui ai dit "grand frère je sais pas mais je vais essayer" et cette nuit là
04:38 j'ai écrit un texte et c'est parti comme ça. J'ai écrit un texte, je lui ai montré,
04:43 il m'a dit "waouh" et puis c'est parti comme ça. En 2015 j'ai sorti la trilogie que
04:49 vous avez évoquée et c'est à lui que j'ai rendu hommage dans le premier tome.
04:52 Est-ce que votre parcours académique vous prédestinait à vous retrouver
04:58 dans la littérature à être écrivain ? Enfin on va dire que oui puisque je suis
05:04 un élève littéraire. J'ai toujours été excellent en français et dans les langues,
05:10 anglais, espagnol. J'ai toujours été un très bon élève. On promenait mes feuilles de copie
05:17 dans les classes supérieures. J'étais déjà en sixième et cinquième. La prof elle montrait
05:22 toujours mes copies aux élèves qui étaient en avance par rapport à moi.
05:26 Elle trouvait qu'en rédaction j'étais excellent. Et moi mes notes en rédaction
05:32 tournaient très souvent autour de 16. Avoir une 16 en rédaction c'était quand même du luxe.
05:39 Et moi j'avais ces notes là. Et donc je crois que c'est parti de là et puis aujourd'hui ça
05:46 donne ce que je suis devant vous. Et qu'est-ce que ça vous a apporté ? Est-ce que la littérature
05:52 vous a apporté ? La richesse spirituelle, ça m'a apporté beaucoup de choses. Ça m'a ouvert des
06:00 portes. Ça m'a apporté de la connaissance. Ça m'a apporté de me frotter aussi à des grands
06:06 écrivains. Grâce à la littérature au Salon du Livre en France, j'ai rencontré Henri Lopez,
06:13 l'auteur des Tribalites que j'ai étudiés au lycée. Ça m'a apporté beaucoup de choses. Ça m'a
06:20 apporté aussi de connaître le milieu de la littérature et d'avoir pour moi les jeunes qui
06:28 viennent à moi et de les instruire. Et ça c'est très important pour moi comme dimension.
06:32 Très bien. Alors vous avez parlé du Salon du Livre à Paris. On a le Salon du Livre en
06:39 ce moment, enfin en Côte d'Ivoire aussi. Est-ce que vous pensez que ce genre d'initiative là,
06:45 donc un Silat ici, permet aux jeunes de s'imprégner de la littérature ? Parce que
06:54 malheureusement on n'a pas beaucoup de jeunes lecteurs en Côte d'Ivoire. Les jeunes ne
07:00 lisent plus vraiment. Est-ce que ce genre d'initiative là permet aux jeunes de renouer
07:04 avec la littérature ? Oui, ce que je disais tout à l'heure chez un de vos confrères en interview,
07:08 les décideurs, les professionnels, ils font leur travail. Maintenant c'est aux parents de prendre
07:16 leurs responsabilités. Je veux dire, le commissaire du Salon du Livre ne peut pas aller dans chaque
07:22 maison pour demander aux parents d'emmener leurs enfants. Le Silat s'est connu six, neuf mois à
07:27 l'avance. Donc les parents se préparent en conséquence. Si les parents ne sont pas capables
07:31 eux de créer l'espace et les conditions pour que l'enfant puisse s'approprier la lecture,
07:39 qui aujourd'hui, je le reconnais, devient un exercice très difficile. Même déjà pour nous
07:44 les adultes qui sommes capables de nous dompter. On n'y arrive pas avec le téléphone, les tablettes
07:48 aujourd'hui. Même moi, j'ai dévoré des livres, mais par mois je pouvais en lire 10, 15, 20.
07:56 Aujourd'hui c'est 5, 6 par mois. Donc ce que je veux dire c'est qu'il faut qu'on soit capable
08:02 de réfléchir ensemble pour pouvoir trouver comment mixer à la fois l'usage des supports numériques
08:09 et puis le téléphone. Et dans des familles aujourd'hui en France, on y sait, avec la minute
08:15 lecture où papa et maman ils posent leur téléphone avec les enfants, mais très loin. Et puis on se
08:20 donne une heure, on se dit on lit pendant 1h30 et tout le monde se met dedans. Si le parent
08:25 X ou Y arrivait à faire ça, je crois qu'on arriverait à vaincre cette bataille qu'on n'a pas
08:32 vu venir. - Oui, alors ça c'est une très belle initiative la minute lecture. Quand j'étais plus
08:37 jeune, ma mère elle me faisait lire par semaine un livre. On faisait le résumé tous les dimanches.
08:43 - C'était bien. On aimait ça parce qu'on nous donnait aussi des sous. - Oui, c'est ça.
08:47 - Par contre maintenant c'est compliqué à faire. - Oui, c'est compliqué parce que les enfants ne
08:53 sont plus concentrés avec les réseaux. C'est pas de leur faute. Ils sont plus concentrés parce
08:58 qu'il n'y a que ça autour d'eux. Il n'y a que ça autour d'eux. Avec les créations de Buzz Parsi,
09:02 TikTok par là. - Avec des applications. - Avec des applications. Donc ils ne font plus d'efforts.
09:07 Donc il faut se poser. On se dit bon voilà, si tu as fait le téléphone, la tablette pendant 10
09:14 heures de temps, parce qu'ils arrivent à en faire 10 heures de temps, tu as fait ça, prends-toi au moins
09:19 une heure de lecture pour lire au moins une bande dessinée, je veux dire un manga ou bien Kwaku.
09:24 Il faut retrouver des BD de Kwaku et puis les remettre au bout du jour. - On avait aussi les
09:29 livres du soleil. - Du soleil. - La belle Téla, Racine. - Bien sûr, bien sûr. C'est une édition
09:38 qu'il faudrait qu'on relance. Parce que tous ceux qui recherchent des livres du soleil aujourd'hui
09:45 on en trouve dans les librairies par terre. Moi quand je fouille j'en trouve. Je suis en train de
09:48 refaire ma collection, elle est presque terminée. Il faudrait que l'éducation nationale
09:54 ivoirienne arrive à retrouver les manuscrits des livres du soleil et les remettre au bout du jour
10:01 pour les plus jeunes. C'est du délice. - Oui, c'est sûr, je suis d'accord. Alors pour vous, de quoi ont
10:09 besoin les auteurs aujourd'hui pour passer d'un statut d'amateur, je veux dire, à un statut de
10:15 professionnel ? - Ils ont besoin de reconnaissance. Alors ça c'est un sujet qui fâche. Les auteurs,
10:23 je parle pour mon pays, ne sont pas du tout considérés à bon escient. Vous ne verrez jamais
10:30 une grande société, je ne vais pas nommer pour ne pas faire de pub, aller vers un auteur lambda pour
10:36 lui dire "Bon tiens, on va utiliser ton talent et ta casquette d'écrivain pour nous faire la
10:42 publicité d'un produit qui serait valeureux, qui mérite. Voilà, je prends un produit, une huile,
10:49 un savon, un truc". Nous, on ne va pas vers nous pour ça. Pourtant, on pourrait aller vers nous et
10:55 ça pourrait faire bouillir dans la tête des enfants à se demander "Ah, c'est qui ce monsieur ? Ah,
11:01 c'est un écrivain. Qu'est-ce qu'il écrit ? Ah, il a écrit les traces d'enfance tardive. Ah tiens,
11:04 je vais lire." Voilà, il y a forcément quelque chose à faire avec nous. Mais malheureusement,
11:08 on ne nous invite jamais, on ne nous sollicite jamais. Donc, les écrivains, ils ne voient rien,
11:13 on leur bulle. Ils sont dans leur monde mais comme ils sont passionnés, ils se battent pour pouvoir
11:19 faire les choses. Alors, quels sont vos projets littéraires ? Alors, mes projets littéraires
11:25 dans l'immédiat, alors là, je vais sortir dans quelques jours une œuvre très chère à mes yeux
11:33 qui est "Alasi Koji". "Alasi Koji" qui est l'histoire de nos familles dans ces grands
11:39 ensembles immobiliers où la vie était vraiment celle de la promiscuité mais positive, d'accord,
11:45 autour d'un personnage qui est un ami à un père dans une famille qui est la famille ignorée,
11:51 un ami de papa qui débarque toujours quand il est 11h59. Quand c'est l'heure de manger. Voilà,
11:55 et qui se mêle de la vie privée de la famille et qui arrive quand même à faire capoter des projets
12:02 de certains enfants parce qu'il va dire à papa que non, cet enfant n'a pas besoin de telles sommes
12:07 pour acheter telle chose. Voilà, donc ce livre-là, il va sortir. C'est une saga que j'ai commencée sur
12:13 les réseaux sociaux pendant le confinement et qui aujourd'hui va avoir jour. Deuxième livre qui va
12:18 se paraître au mois de juillet, c'est une grande autobiographie, l'autobiographie d'Ali Matraoré.
12:24 Ali Matraoré qui a été une très très grande sportive ivorienne en baluse, qui a eu un terrible
12:30 accident de la circulation le 3 août 1987 et qui a été amputé de deux genoux. Elle est aujourd'hui
12:37 un cadre à l'ambassade de Côte d'Ivoire à Paris et qui a été prise en charge à ce moment-là par
12:42 le président Fouette-Boigny. C'est une miraculée et elle le dit dans ce livre. J'ai écrit son
12:47 autobiographie qui va paraître au mois de juillet. Très bien, donc on va attendre impatiemment ces
12:53 deux sorties-là. Bien sûr. Pour se régaler. Bien sûr. Alors à côté de votre casquette
12:58 d'écrivain, vous êtes aussi dans l'humanitaire, je ne sais pas si je peux appeler ça comme ça.
13:03 Ce n'est pas tant l'humanitaire. L'humanitaire, je pense que c'est beaucoup plus que ce que je fais.
13:09 Je pense que ce n'est pas très loin. Quand on parle d'humanitaire, je fais référence à la Croix-Rouge,
13:19 à SOS Médecins, qui sont des grands ensembles de réconnus d'utilité publique. Nous, on est encore
13:25 très loin de ça. On va dire que je fais du social. Du social, oui. C'est ça. D'accord.
13:32 Donc alors à côté, vous avez ça, vous avez un fonds solidaire Lecture Jeune,
13:37 ça s'appelle, que vous avez créé. Pouvez-vous nous en dire plus ? Alors donc, je suis président
13:44 d'une association de droit français qui s'appelle le Réseau solidaire, social et participatif,
13:49 duquel découle le fonds solidaire pour la Lecture Jeune. C'est-à-dire que nous,
13:54 dans cette entité-là, on fait des projets. Et le fonds solidaire, c'est un fonds que nous avons
14:00 créé à la suite d'une frustration que nous avons vécue au Salon du Livre l'année dernière. Sur mon
14:06 stand… Au Salon du Livre d'habitants ? D'ici là, oui. D'ici là, 2022. Sur le stand que j'avais,
14:11 on a reçu le jour des scolaires, c'est-à-dire que les jeunes de toutes les écoles étaient venus,
14:15 mais ça sautait de partout, il y avait des… c'était très très beau. Mais le hic, c'est que
14:21 l'enfant, il venait à nous, il prenait un livre, il le regardait dans tous les détails et il y a
14:27 un comportement chez les jeunes lecteurs, c'est quand il s'intéresse à 4M de couverture. Quand
14:33 il s'y intéresse, ça veut dire qu'il est bon et qu'il a envie de lire. Mais il n'a pas d'argent,
14:37 il pose le livre, il vous regarde, des étoiles qui brillent dans ses yeux et puis il part. Je
14:41 me suis dit mais qu'est-ce qu'on fait ? J'étais avec des copains, donc ce jour-là, on a offert.
14:45 On a dépensé auprès de 500.000 francs en frais des livres. Donc en rentrant chez moi, je me suis
14:51 dit mais attend, ça ne peut pas aller comme ça. On va penser quelque chose. C'est comme ça qu'on
14:54 a pensé ce fonds. Et donc on a ouvert le 1er juin 2022, l'idée étant de mettre de l'argent de
15:01 côté par mois jusqu'au 30 avril 2023. Et cette année, on a obtenu 4M de francs CFA avec 200
15:10 personnes qui sont des amis très proches. Et donc c'est avec ces 4M qu'on a organisé l'événement
15:16 du lundi qui était une masterclass. On a invité une quinzaine d'établissements,
15:20 d'élèves qui sont venus pour pouvoir participer et bénéficier de ces livres.
15:27 Alors de quels livres ils ont pu bénéficier ?
15:31 Il y avait une vingtaine d'auteurs. Donc il y avait José Gobo, Constance Komara,
15:36 Omar Sanson, Osoa Marie Pascal, Amazon Wassawane, Guy Blanc. On était 20. Victoire Calou qui a écrit
15:44 un livre qui a mis ça sur les grossesses en milieu scolaire. Il y avait Akwesone Nanduwar
15:50 qui a écrit un livre "La marche glorieuse des femmes" sur le Grand Bassam. Un fait historique
15:53 que s'est passé en 1949 qui a mis en avant Anne-Marie Ragi, Marie Corée et que les jeunes
16:00 ne savent pas aujourd'hui. Ils ont su lire le bouquin d'Akwesone Nanduwar mais mérite de
16:05 pénétrer au cœur même des établissements. Il faudrait qu'on s'y intéresse. Et donc voilà,
16:11 c'est des bouquins comme ça qu'on a avec celui d'Israël Guebo, "Croire" qui est un grand
16:17 grand grand "Israël de la communication" mais qui écrit aussi, qui a une histoire formidable.
16:23 C'est un conte de fées. Je les appelle les enfants de la révolution technologique. Israël Guebo,
16:28 Cyril Boubou, Edith Brou, Yenny Gigi, Patrick Heumann, voilà tous ces jeunes-là qui ont porté
16:37 le mouvement du numérique en Côte d'Ivoire et qui méritent d'être décorés.
16:39 En parlant de livres sur la marche de Grand Bassam, on a aussi Oriette D'Agrir Diabaté
16:47 qui a écrit dessus. Oui, ça c'était pour nous. Voilà, elle a écrit pour nous. C'est un support
16:52 aussi formidable. Vous savez, les faits historiques ivoiriens ne sont pas sus par beaucoup de nos
16:57 jeunes. Il y a des étudiants par exemple qui ne savent pas ce que c'est que les compagnons
17:03 de l'Aventure 46. Moi j'en reçois beaucoup d'étudiants et à chaque fois je leur parle
17:07 de ça, ils ne savent pas. Pourquoi ils ne savent pas ? Parce qu'à l'école on ne leur parle pas de ça,
17:11 ce n'est pas de leur faute. Voilà, c'est à nous de pouvoir leur parler de ça. Parce que les
17:18 compagnons de l'Aventure 46, c'est quand même un grand grand moment dans l'histoire de la
17:22 République ivoirienne. Voilà. Très bien. Alors, nous sommes pratiquement au terme de l'émission.
17:29 Est-ce que vous avez un message à passer aux jeunes, à la jeunesse ivoirienne ? On ne le
17:37 dira jamais assez à ces enfants-là. Ces enfants qui sont nés dans des moments de tumulte. C'est
17:44 vrai que dans notre pays, on a connu beaucoup de choses. On a connu beaucoup de chaos. On est
17:48 tombé, on s'est rélevé, on se relève encore plus fort maintenant. Et là on sent cette dynamique-là
17:54 et tout. Aujourd'hui, pour nous, notre vie, c'est la vie des réseaux sociaux. Mais il faudrait que
18:01 ces jeunes-là se disent qu'il y a trop de distractions là-dessus et que sur les réseaux,
18:07 il y a de la richesse. Les réseaux, c'est une mine d'or, c'est du diamant. Il ne faut pas qu'ils
18:13 aillent du côté où il n'y a que des buzz qui sont inutiles, qui ne leur apportent rien comme plus
18:21 valu. Parce que quand ils finissent ça, ils se retrouvent… C'est-à-dire que le soir, quand tu
18:26 as fini de passer une vie de réseau où vous avez, comme ils disent, des pages inutiles qui sortent
18:35 des choses qui sont complètement farfelues, quand il éteint son téléphone le soir, le bilan,
18:41 c'est quoi ? Il n'a rien appris. Alors que le jeune consciencieux qui a cherché du boulot,
18:47 qui est allé vers des grandes personnalités, parce qu'aujourd'hui on peut parler à des ministres
18:52 qui sont allés vers des gens comme Stanislas Zezé ou encore son épouse Jeanne Zezé ou encore
18:57 envers Patricia Yaozundi qui fait de l'agriculture, des gens comme ça vers Edith Brouck,
19:01 ou même vers nous les écrivains. Mais on peut leur ouvrir les portes. Voilà, ils viennent,
19:07 ils peuvent exposer, demander à ce qu'ils fassent quelque chose. Moi j'en reçois des
19:13 petites comme ça, des jeunes filles. "Tonton, je peux tout faire, je peux même laver les assiettes."
19:18 Il y a une petite qui vous parle comme ça, ça veut dire qu'elle a quelque chose. Et donc,
19:23 il faudrait qu'ils comprennent que ça fait 15 ans qu'on est dans ça. À quel moment on va se réveiller ?
19:31 Vous savez, la vie, elle passe vite. Nous, aujourd'hui, on est des cinquantenaires. Je
19:34 n'ai jamais cru que j'allais avoir cet âge. Vous voyez ? Donc il faut faire attention, attention,
19:39 attention. Quand on se réveille, c'est brutal et on n'a rien fait.
19:43 Merci beaucoup à vous, Paco Amkipre.
19:47 C'est moi.
19:48 Merci à vous, chers téléspectateurs. Retenons que la littérature, c'est la
19:52 nourriture de l'âme. Merci de nous avoir suivis. L'information continue sur cette info.
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