Une petite semaine après sa victoire en Ultim (32 m), sur la Transat Jacques-Vabre, Sébastien Josse, accompagné de quelques bras supplémentaires, a remis les voiles direction Lorient. Objectif ? Ramener Banque-Populaire XI intact sur le continent avant le prochain Arkéa Ultim Challenge, prévu le 7 janvier. Pour ce nouveau voyage à travers l'Atlantique, Pascal Sidoine, journaliste à L'Équipe, a pu prendre place à bord du maxi-trimaran. Pour ce cinquième et dernier épisode, le continent est en vue.
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00:00 [Générique]
00:27 Bonjour, on attaque la dernière nuit à bord de Banque Populaire.
00:30 On arrive en fait dans une zone assez périlleuse,
00:32 comme vous pouvez le voir sur la carte,
00:35 ces petits points verts, c'est un tas de bateaux de pêche.
00:38 Et nous on l'est le petit bateau orange ici au centre.
00:41 Et il faut être hyper vigilant.
00:43 Alors du coup il y a une surveillance sur la cartographie que vous avez devant vous,
00:47 et il y a une surveillance aussi visuelle.
00:50 On passe la tête par le hublot pour regarder un petit peu dans la nuit
00:53 si on voit des feux, et pour éviter évidemment toute collision,
00:56 parce que là ce serait dramatique.
00:58 Oh c'est bon, pas de bateau sous le vent !
01:01 Le but là c'est qu'on tire un bord vers l'entrée de la Manche.
01:05 On se retrouvera dans une zone un peu moins fréquentée.
01:09 Et ensuite on va tirer des bords pour descendre vers la pointe de Bretagne,
01:13 et pour tirer un dernier bord vers l'Orient.
01:17 A l'heure où on parle on se retrouve à peu près à 260 000 du but,
01:21 ce qui représente à peu près 18-19 heures.
01:24 Et donc on sera sur zone en début d'après-midi jeudi.
01:28 Oui c'est le lever du jour, plus que quelques heures de mer a priori,
01:48 puisqu'on est à 80 000 du but, donc du port de l'Orient.
01:52 On fait toujours très attention au bateau,
01:55 parce qu'il y a toujours pas mal de bateaux de pêcheurs sur zone,
01:58 donc on est toujours très vigilants à regarder le moindre feu qui clignote au large.
02:04 Et sinon le vent est parfois instable, donc on a des moyennes variables.
02:11 Donc on ne sait pas exactement encore vers quelle heure on arrivera,
02:14 mais ça peut être entre 4 et 8 heures.
02:17 Mais en tout cas on approche du but, c'est sûr !
02:20 [Musique]
02:23 Là c'est moi qui barre.
02:29 Bon ça va pas...
02:31 Pour l'instant ça va pas vite,
02:33 mais ça permet de sentir un petit peu les réactions de la barre.
02:37 D'ailleurs là je suis pas si...
02:48 Et en même temps je regarde les écrans là-bas.
02:51 - Et je surveille de l'intérieur. - Bah je suis bien là non ?
02:54 - Arrête tes limites. - Ouais je sais que j'ai dérapé un peu.
02:58 - Là tu vas à 135. - Je peux aller jusqu'à 135 ?
03:01 - Là on vole en fait. - Ah d'accord.
03:04 Ici je vois qu'on est monté quand même.
03:07 - Là tu vois plus l'horizon.
03:10 - Là ça y est, je commence à mieux sentir un petit peu.
03:17 Ouais, je sens un petit peu que le vent monte.
03:20 Mais c'est pas dur du tout au niveau de la barre là.
03:24 Là je sens que le vent monte un peu.
03:28 C'est plutôt plaisant de se retrouver à la barre d'un engin comme ça.
03:44 Bon bah Sébastien ça y est, on y est, on est à l'Orient.
03:47 Donc une travestie express, moins de 6 jours.
03:50 Et là pour vous c'est mission accomplie, le bateau est là.
03:53 On a son intégrité parfaite.
03:56 On a fait tout ce qu'il fallait, on a fait une belle transat à l'aller
03:59 et une très belle transat au retour.
04:01 L'idée c'était de ramener le bateau dans l'état dans lequel on nous l'avait donné.
04:05 Ce qui a été fait.
04:06 Voilà, en moins de 6 jours, les opérations de démontage vont commencer
04:09 dès notre arrivée pour préparer l'archéacharie.
04:12 Bon pour moi c'était une première.
04:14 Je dois avouer que c'était vraiment un voyage extraordinaire.
04:17 Très intense, par moments un peu difficiles pendant 36 heures.
04:21 Mais c'est vraiment une expérience énorme qui sera sans doute inoubliable.
04:26 Et je dois dire aussi que Sébastien, comme tout l'équipage, a été au petit soin avec moi.
04:32 Dans des moments, et notamment parce que j'avais quelques difficultés
04:35 à rester dans la coque centrale pour aller faire des plats ou des choses.
04:40 Donc ils se sont bien occupés de moi.
04:42 Et ça c'est aussi très très important pour le bien-être dans le bateau.
04:46 On est ce discret d'équipe.
04:48 Quand on est en équipe, on s'occupe de tout le monde.
04:51 Et pour que tout le monde aille au mieux.
04:53 Et ce bateau, on le retrouvera dans pas très longtemps.
04:57 Ce sera avec Armel Le Clea, qui est skipper,
04:59 qui prendra le départ du Tour du Monde le 7 janvier à Brest.
05:04 Et en attendant, bon vent à tous et à une prochaine fois.
05:08 - Quoi ?
05:08 Merci.