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Nathan Devers, écrivain, à propos des otages retenus par le Hamas : «Ces négociations ne concernent pas tous les otages, à partir de là, il y aura une contradiction». 

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Transcription
00:00 Oui, alors il y a plusieurs remarques. La première remarque à faire, Louis l'a dit et Rachel aussi, mais à quel point pour la population israélienne, en fait, la question des otages est vraiment première.
00:10 Je parle de la population civile et pas du gouvernement. Tous les lieux de Tel Aviv qui étaient des places consacrées souvent aux manifestations politiques,
00:21 voire aux tensions politiques, voire aux luttes politiques, sont devenues des places de communion autour des otages avec des photographies, des peluches, des affiches, etc.
00:29 Il y a même un endroit où les proches des otages se réunissent tous les soirs depuis le 7 octobre, les familles, etc. Et à cet endroit, 24h sur 24, il y a des gens,
00:38 alors pas forcément des proches, mais des citoyens, qui restent là, assis sur une chaise pendant des heures, juste pour manifester leur soutien.
00:44 C'était la priorité absolue d'une très grande partie de la population, sachant que le gouvernement, sa priorité, en tout cas, a été dans les premiers jours, une priorité militaire.
00:53 Ça, c'est la première chose à dire. La deuxième chose, c'est que quand les otages seront libérés, il faudra vraiment faire attention à voir s'ils vont pouvoir témoigner.
01:00 Ils seront sans doute en briefing des services de renseignement. Mais ensuite, est-ce qu'ils pourront témoigner ? Dans quelle mesure ? Probablement que oui.
01:06 Et ce sera extrêmement important parce que pour l'instant, il y a eu quatre otages libérés. Sur les quatre, les deux Américaines n'ont pas témoigné parce que les États-Unis leur ont demandé de ne pas le faire.
01:14 Pour ne pas mettre en danger, j'imagine, tous ceux qui sont encore remplis en otage.
01:18 Oui, probablement. Et l'Israélienne qui a pu témoigner, son mari était encore otage. Donc son témoignage était évidemment un témoignage qui était calculé en quelque sorte par rapport à la situation de son mari.
01:32 Et puis la dernière chose qu'il faudra quand même dire, c'est que ces négociations ne concerneront pas tous les otages, a priori, et qu'à partir de là, il y aura quand même une contradiction.
01:39 [Musique]
01:43 [SILENCE]

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