L'essayiste Nathan Devers, sur les otages israéliens du Hamas : «Il y a un grand paradoxe, c'est que la position historique d'Israël a toujours été de dire que tous les moyens sont bons pour récupérer les otages. [...] La position historique d'Israël semble compromise par le nombre, par l'horreur et par le fait qu'une négociation semble difficile».
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00:00 c'est absolument impensable, il y avait un père de victime
00:03 qui disait quand il avait appris que sa fille était morte,
00:06 qu'il était content de savoir que sa première réaction en apprenant ça
00:10 avait été de sourire, non pas évidemment qu'il se soit réjoui de la mort de sa fille,
00:15 inutile de faire un dessin, mais en tout cas de se dire
00:16 qu'elle n'était pas aux mains du Hamas en tant qu'otage.
00:19 Je pense que le principal traumatisme ici est de se dire
00:22 que les conditions de détention sont absolument inimaginables.
00:25 On sait que le 7 octobre il y a eu l'usage de viols
00:28 comme crime de guerre absolument massif,
00:30 on sait qu'au festival de musique Nova, ils ont séparé "les belles" des autres
00:36 pour violer massivement les belles, on sait que c'était leur stratégie,
00:39 il y a eu même des vidéos de prendre des certaines otages comme esclaves sexuels,
00:43 on imagine que les soldats doivent possiblement se faire torturer,
00:47 donc il y a quelque chose d'apocalyptique à savoir ces gens-là en otage,
00:51 sans doute beaucoup plus que quand c'était Gila Tchalit il y a quelques années.
00:54 Face à cela, vous avez raison, il y a un grand paradoxe,
00:57 c'est que la position historique d'Israël a toujours été de dire
00:59 que tous les moyens sont bons pour récupérer les otages.
01:01 Je parlais de Gila Tchalit, le Hamas avait demandé 1000 prisonniers en échange au début,
01:05 et après des années de négociations, le Hamas n'a même pas passé à 999,
01:08 c'était toujours 1000 et ils ont libéré 1000 prisonniers,
01:10 dont certains qui ont fait les attaques du 7 octobre.
01:12 Là, la position historique d'Israël, elle semble compromise par le nombre,
01:16 par l'horreur et par le fait que, si vous voulez, une négociation ici semble difficile.
01:22 Ensuite, tout est secret, mais ce qu'il faut quand même dire
01:24 c'est qu'il y a une très grande solitude de la famille des otages,
01:26 qui n'ont pas été écoutées beaucoup par le gouvernement,
01:29 dans les premiers jours notamment et dans les premières semaines.
01:31 C'est ça le problème des famiques.
01:33 ♪ ♪ ♪
01:35 [SILENCE]