• il y a 2 ans

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, on parle de cette femme qui a tenu des propos menaçants dans le RER, avec Jean-Baptiste Marty de la rédaction d'Europe 1.

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Transcription
00:00 Vous savez qu'à Paris, une femme qui tenait des propos menaçants et a crié à l'agbar
00:03 dans un train du RERC a été maîtrisée ce matin.
00:06 Jean-Baptiste Marty est avec nous de la rédaction d'Europe 1.
00:10 Est-ce qu'on a des précisions lorsqu'on dit que cette femme a été maîtrisée ?
00:14 Qu'est-ce que cela veut dire ?
00:16 - Alors, tout d'abord, on va revenir sur les faits du début.
00:20 C'est une femme qui était dans le RERC, au niveau de Villeneuve-le-Roi, vers 7h20.
00:26 Elle a créé un mouvement de panique.
00:28 Elle a crié des propos comme "à l'agbar", "boom, je vais tout exploser".
00:34 Les usagers ont eu peur.
00:36 Ils ont essayé d'appeler la police, etc.
00:39 Jusqu'à la station de la Bibliothèque nationale François Mitterrand, la BNF,
00:45 dans le 13e arrondissement.
00:46 Et c'est là que les policiers sont intervenus,
00:48 lui ont demandé de s'asseoir sur le quai, chose qu'elle a refusé de faire,
00:52 et donc lui ont tiré dans l'abdomen.
00:54 Donc voilà, elle a été blessée.
00:57 Étant donné qu'elle avait menacé, qu'elle avait des explosifs sur elle,
01:03 les policiers ne l'ont pas prise en charge tout de suite.
01:05 On a appelé le déménage, donc des chiens,
01:08 pour voir si elle avait vraiment une ceinture d'explosifs.
01:11 Et finalement, voilà, elle n'avait rien.
01:13 Donc elle a été transportée à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre,
01:18 et son pronostic vital est engagé.
01:21 - Donc ce qui est intéressant dans ce que vous nous rapportez,
01:23 c'est que le trajet a sans doute duré quelque temps.
01:26 Je ne sais pas si on sait précisément...
01:28 - À peu près 30 minutes.
01:29 - À peu près 30 minutes, donc cette dame est dans l'ERR.
01:33 Il y a donc à ce moment-là beaucoup de gens qui sont dans la rame.
01:37 - C'est ça, une heure de pointe.
01:39 - Voilà, qui l'entendent parler,
01:41 et c'est ces gens-là qui vont prévenir la police,
01:44 c'est la société de vigilance finalement, dès qu'elle se met en place.
01:47 - Dans un premier temps, c'est un usager qui a appelé la RATP-Sûreté.
01:50 Et la RATP-Sûreté, vu l'ampleur des choses,
01:56 a décidé d'appeler une patrouille de police,
01:57 et c'est la BAC qui est intervenue au niveau de la...
02:00 - Et qui intervient donc que 30 minutes plus tard,
02:02 c'est ça qui peut m'étonner.
02:03 - Même un peu plus.
02:04 - Voilà, dans ce que vous rapportez,
02:06 c'est que pendant 30 minutes, cette dame est dans une rame.
02:09 Manifestement, il faudra vérifier tout ça, bien sûr,
02:11 il faut être d'une grande prudence.
02:13 Elle menace sans doute les gens qui sont là,
02:16 et puis elle menace également de faire sauter des choses.
02:18 Et il se passe quand même un certain temps,
02:20 c'est-à-dire qu'il n'y a pas dans le RERC,
02:25 il n'y a pas de policiers en permanence,
02:27 il n'y a pas de sécurité en permanence,
02:29 il n'y a pas possibilité d'intervention sur le fait.
02:32 - Alors, il faut savoir, dans le métro,
02:35 avec la RATP-Sûreté, il y a des patrouilles qui sont faites,
02:37 mais il ne peut pas y avoir une patrouille à chaque station de métro.
02:41 Donc le temps d'intervention, etc.,
02:44 il faut géolocaliser quelle rame, dans quelle RERC.
02:49 Donc voilà, c'est tous ces éléments-là qui font que ça a mis 30 minutes à la trouver.
02:54 - Et donc cette dame, vous l'avez dit, a été blessée,
02:58 son pronostic vital est engagé, a été blessée par des policiers,
03:02 parce qu'effectivement, ils imaginaient qu'elle avait des explosifs sur elle.
03:07 Ce n'est pas le cas, si j'ai bien compris,
03:09 elle est en ce moment même à l'hôpital où le pronostic vital a été engagé.
03:13 - Alors les policiers ont tiré 7 douilles au total.
03:16 Au début, ils l'ont fait asseoir sur le quai,
03:18 et elle coopérait,
03:21 et tout d'un coup, elle a décidé de se lever et de foncer sur eux.
03:23 Donc c'est à ce moment-là qu'ils ont tiré sur elle.
03:25 Et chose qu'il faut rajouter, elle était vêtue d'une abaya,
03:29 donc intégralement couverte,
03:31 le visage également dissimulé.
03:33 - Le visage dissimulé, c'est plus à ce moment-là une abaya tendance burqa,
03:37 si je comprends bien ce que vous dites.
03:40 Écoutez, je remercie beaucoup Jean-Baptiste Marty,
03:44 bien évidemment, si vous avez de nouvelles informations,
03:46 et je pense qu'on pourra refaire un point de la même manière entre midi et midi 10,
03:50 tout de suite après le flash d'Emilie Dez.
03:53 On va marquer une pause.
03:54 On aurait aimé commencer cette émission par une actualité plus légère.
03:58 Didier Barbe-Livien, je ne sais pas comment vous vivez,
04:02 vous, cette situation si particulière,
04:04 cette France aujourd'hui, qui peut nous inquiéter ?
04:07 - Ça a toujours été pour moi inquiétant.
04:11 Vous savez, moi je me souviens des attentats du métro Saint-Michel en 84,
04:15 de la rue Marbeuf.
04:17 Bizarrement, j'allais dire, on n'en est pas encore là.
04:21 Il y a eu plus grave dans ce pays,
04:23 mais tout le monde a oublié.
04:26 - Il est 11h08, la pause, et on va parler d'un documentaire
04:29 qui est programmé ce soir sur l'antenne de C8
04:33 et qui vous est consacré, Didier.
04:35 - 11h13, vous écoutez Pascal Frauss sur Europe 1.

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