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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, Pascal Praud reçoit Florent Barraco, à l'occasion de la sortie de son livre "Michel Sardou, Vérités et Légendes", aux éditions Perrin.

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Transcription
00:00 - Europain. - Pascal Prohevo.
00:02 - Je vais t'aimer comme on ne t'a jamais aimé.
00:07 Je vais t'aimer comme on ne t'a jamais aimé.
00:10 - La plus belle voix du monde,
00:12 Michel Sardou, jamais une note bleue.
00:15 La plus belle voix de la chanson française
00:18 parce que précisément, jamais une note bleue.
00:21 Une note bleue c'est une fausse note.
00:23 Florent Barraco est avec nous.
00:25 Michel Sardou, à Vérité et Légende.
00:27 Bonjour Florent. - Bonjour Pascal.
00:29 - C'est vrai qu'on partage ensemble une admiration,
00:32 une estime, une tendresse, tout ce que vous voulez pour Michel Sardou.
00:36 Et pour cette voix des années 70 qui est magique.
00:40 - Elle est incroyable cette voix.
00:42 En plus vous avez choisi la très bonne chanson où il monte très haut.
00:45 C'est une voix exceptionnelle.
00:47 Alors il y a une légende,
00:49 on n'arrive pas à savoir si c'est une vérité ou une légende,
00:51 mais que Elton John aurait appelé Michel Sardou "The Voice".
00:54 Vous vous rendez compte ?
00:56 - Oui parce que c'est un don de la nature,
00:58 une voix et effectivement,
01:00 Michel Sardou il fait sa carrière
01:02 d'abord sur son charisme,
01:04 sur ses chansons, sur son écriture,
01:06 mais bien sûr sur sa voix.
01:08 - La voix elle a été exceptionnelle dans les années 70,
01:10 dans les années 80,
01:12 où il travaillait beaucoup avec Jacques Rovaux,
01:14 qui le poussait toujours à monter,
01:16 monter, monter, monter plus haut.
01:18 Et il y a "Je vais t'aimer", il y a "Le France".
01:20 La montée sur "Ne m'appelez plus jamais France" c'est extraordinaire.
01:22 - Elle est...
01:24 - Ne m'appelez plus jamais France,
01:28 la France elle m'a laissé tomber,
01:34 ne m'appelez plus jamais France,
01:38 c'est ma dernière fois.
01:40 - Et on voit combien c'est dur de monter là-dessus,
01:42 parce que parfois cette chanson est chantée dans les karaokés
01:44 et les gens évidemment, ils butent.
01:46 - Elle est impossible à chanter en karaoké.
01:48 - Vous êtes un technicien de la voix,
01:50 Florent vous savez dire par exemple si le nombre d'octaves...
01:52 - Ah non pas du tout, je ne suis pas du tout un technicien.
01:54 - Et combien faut-il d'octaves pour pouvoir chanter une chanson comme celle-là ?
02:00 - Non, pas du tout.
02:02 Ce que je sais c'est que Michel Sardou, avec l'âge passant,
02:04 et comme il n'a pas beaucoup travaillé sa voix
02:06 à partir de la fin des années 80, début des années 90,
02:08 il a un peu baissé, donc il peut monter beaucoup moins haut.
02:10 Donc il a adapté aussi l'orchestration de ses chansons.
02:14 Et j'étais au concert à Rouen au mois d'octobre,
02:18 et il chante "Le France", alors ça monte beaucoup moins haut,
02:20 mais c'est toujours aussi juste.
02:22 Et il y a peu de gens qui à plus de 76 ans
02:24 peuvent encore chanter de façon aussi juste.
02:26 - Alors vous dites quelque chose qui n'est pas tout à fait vrai,
02:28 en tout cas j'ai l'impression que ça a changé,
02:30 avouez qu'on aime Michel Sardou,
02:32 relève souvent de l'épreuve,
02:34 les uns se payent votre tête, les autres restent bouche bée,
02:36 à l'époque du rap, de la techno ou de l'électro,
02:38 en ces temps mondialisés où le moindre tiktoker devient une star,
02:42 comment se t'en s'intéressait un chanteur ?
02:44 Franchouillard, moi j'aime pas ce mot là,
02:46 c'est pas un chanteur, Franchouillard, Sardou,
02:48 réac et franchement démodé.
02:50 Vous avez quel âge, Florent ? - J'ai 34 ans.
02:52 - Bon, c'est vrai que moi j'en ai 25 de plus,
02:55 donc c'était à l'époque une vedette de notre enfance déjà,
02:58 mais j'ai quand même le sentiment
03:00 qu'aujourd'hui c'est moins vrai que par le passé.
03:02 - Alors moi c'est dans l'intro là que j'explique un peu
03:04 mon cheminement en sardoulogie,
03:06 et c'est vrai que quand j'étais petit,
03:08 quand j'étais au collège, au lycée,
03:10 et que je repassais mes leçons en chantant du sardou,
03:14 les gens me regardaient avec de drôles deux yeux
03:16 en disant "mais comment il peut aimer Michel Sardou,
03:18 ce vieux chanteur, etc."
03:20 C'était aussi le cas au début de ma vie professionnelle,
03:22 et vous avez entièrement raison, Pascal,
03:25 c'est en train de changer.
03:27 Alors ça a changé avec plusieurs parties,
03:29 c'est-à-dire qu'il y a eu La Famille Bélier,
03:31 qui est un film avec un grand succès,
03:33 basé sur les chansons de Michel Sardou,
03:35 il y a eu aussi des comédies musicales,
03:37 les Kids United aussi, et on a vu ça
03:39 lors de la polémique avec Juliette Armanet,
03:41 où finalement tout le monde a défendu comme un seul homme
03:43 Michel Sardou, c'est-à-dire que tout le monde a dit
03:45 "Juliette Armanet qui attaque le Connemara,
03:48 elle a rien compris, Michel Sardou, c'est notre patrimoine."
03:51 - Vérité et légende, c'est la biographie que vous avez faite,
03:55 c'est une biographie, alors il vous adore,
03:57 Michel Sardou, c'est une biographie quand même autorisée,
03:59 c'est vrai, autorisée, vous n'avez pas envie de dire du mal,
04:02 mais on n'a pas envie de dire du mal de Sardou,
04:04 de toute façon, et puis il n'y a pas à dire du mal.
04:06 - Non, non, on n'est pas là pour dire du mal,
04:08 on peut soulever aussi quelques changements
04:10 dans son attitude, dans ses idées,
04:12 mais c'est vraiment une autobiographie bienveillante,
04:14 et ce que j'ai voulu faire, c'est poser 20 questions
04:16 un peu rigolotes qu'on se pose,
04:18 ou qu'on ne se pose pas d'ailleurs sur Michel Sardou,
04:20 ça va de "A-t-il un problème avec les femmes,
04:22 puisqu'on l'a beaucoup accusé d'être misogyne ?
04:24 Est-il de droite ?"
04:26 Bon, ça c'est toute la période des années 70.
04:28 - Il est conservateur, moi je dirais comme ça,
04:30 mais en même temps il est très ouvert
04:32 sur des questions de société, j'imagine.
04:34 - Tout à fait, et c'est pour ça qu'il y a un chapitre sur "Est-il de gauche ?"
04:36 parce que Michel Sardou a chanté aussi des chansons
04:39 plutôt à gauche, notamment "Les villes de solitude",
04:41 où il a également dit qu'il était en faveur du mariage pour tous.
04:46 - Bon, il y a toujours plein de choses qui peuvent définir les uns et les autres,
04:49 mais chez lui, il y a une chose qui le définit à mes yeux,
04:51 qui est extrêmement importante, je ne sais pas si vous en parlez longuement dans le livre ou pas,
04:54 c'est quelqu'un qui change souvent de maison.
04:57 Il a eu un nombre de maisons absolument incroyable,
05:00 et dès que les rideaux...
05:02 Il a même eu une maison, je crois, à Meugève, dans laquelle il n'est jamais allé,
05:04 il l'avait fait entièrement décorée,
05:06 c'est Anne-Marie Perrier qui m'avait raconté cela,
05:09 donc là, il vient encore de quitter la Normandie...
05:12 - Pour le Var.
05:13 - Pour le Var, et il a, je crois, à Paris,
05:16 je crois que son appartement, il va changer d'appartement.
05:20 - Il est en train de le vendre, oui, tout à fait.
05:22 - C'est quelqu'un qui a aneuilli, je sais qu'il a eu un hôtel particulier superbe dans les années 70,
05:28 oui, 70, parce que d'ailleurs, il y a une scène que vous avez dû voir sur l'INA,
05:35 lorsqu'il se marie avec sa première épouse,
05:39 ou sa deuxième épouse d'ailleurs, qui doit être Babette,
05:41 c'est en direct chez Yves Mourouzi,
05:44 et c'est Michel Deniso qui fait l'interview,
05:47 il y a Johnny qui est là, c'est une scène absolument hallucinante,
05:50 on voit la télé des années 70 dans ce grand hall, dans ce grand salon...
05:57 - C'était très à la mode à l'époque, on se souvient que Sylvain Rattan avait accueilli la télévision à la maternité à la naissance de David.
06:02 - Exactement, donc ce changement de maison, qu'est-ce que ça dit de quelqu'un ?
06:07 - C'est quelqu'un qui n'aime pas rester en place, et qui s'ennuie très très vite,
06:11 il y a une chanson qui s'appelle "S'enfuir et après", où il explique qu'on veut toujours partir,
06:15 mais en fait on se retrouve avec soi-même, donc on finit toujours par s'ennuyer.
06:19 - Parce qu'on part avec soi-même ! - Voilà, on part avec soi-même !
06:21 - C'est ça, les gens qui veulent voyager mais ils oublient un truc, c'est qu'ils partent avec eux-mêmes !
06:25 - Donc ils doivent se supporter ! - C'est ça le problème !
06:27 Bon, on va marquer une pause, est-ce que vous aimez la chanson ?
06:29 Moi il y a une de mes chansons préférées, quelle est votre chanson préférée de Sardou ?
06:32 Disons les trois ou quatre premières que vous écoutez.
06:34 - J'en ai plusieurs, j'aime beaucoup "Je viens du Sud", parce que c'est mon côté "je suis canoïde" avec l'enracinement.
06:41 - Vous êtes canoïde ? - Je suis canoïde, donc voilà, "Je viens du Sud" c'est quelque chose qui me touche, l'enracinement.
06:46 Après il y a "Je ne suis pas mort, je dors", qui est une chanson absolument remarquable,
06:50 qui était l'une des chansons préférées de François Mitterrand.
06:52 - Il lui avait dit très fort "je dors", "je ne suis pas mort, je dors".
06:55 - Tout à fait, et Sardou l'avait remis dans son tour de chant à la demande de François Mitterrand.
06:59 Sinon il y a "Je vais t'aimer", il y a les classiques, mais moi j'aime plus les chansons un peu moins connues.
07:05 Typiquement "Sans fuir après", je trouve ça une chanson formidable, c'est 97, c'est une très très belle chanson.
07:10 - Avec Didier Barbeau-Livien, on va faire une émission sur Sardou, en tout cas une émission dans laquelle il m'a invité,
07:18 et j'ai proposé moi une chanson de Sardou, et celle que j'ai proposée c'est "Si j'étais".
07:23 J'adore cette chanson. DJ Fab, vous écoutez là ?
07:27 - Oui absolument, j'étais un peu troublé avec Louise maintenant !
07:29 - Même DJ Fab n'est plus avec nous !
07:36 - Vous aviez le dos tourné !
07:38 - C'est parce que je la saluais, elle me demandait d'écouter du Michel Sardou, je lui dis "ça va venir".
07:42 - Quel mentor !
07:44 - C'est vraiment des expressions...
07:46 - "Si j'étais", vous allez la caler, on va marquer une pause.
07:51 - "Si j'étais là" ?
07:53 - Oui, "Si j'étais bizarre, comment dire asexué" elle est géniale, c'est Billon qui l'a écrite cette chanson.
07:59 Billon qui est le fils de Patachou, comme vous le savez.
08:03 "Et si j'étais bizarre, comment dire asexué, un peu comme un roseau qu'on aurait déplanté"
08:10 - Bon ben voilà c'est fait !
08:12 - Je l'ai pas cherché originale !
08:14 - On va revenir avec cette chanson.
08:17 - On est des fans de Sardou, il est 12h40, l'actualité est tellement sombre, lourde, dramatique.
08:22 Il est sur scène ce soir en ce moment ?
08:24 - Il est sur scène en ce moment.
08:26 - On va le voir, on ira tous d'ailleurs au printemps.
08:30 - Ah bon ? Vous nous invitez ?
08:32 - Non mais vous aimez Michel Sardou ?
08:36 - Ah ben oui, bien sûr !
08:37 - Bon, citez-moi une ou deux chansons que vous aimez.
08:39 - Ah ben il a du "Connaît ma race" à chaque soirée !
08:42 - Oui, oui, "La Java de Bredouet" !
08:44 - Je suis allé un beau matin du mois de mai,
08:47 avec à la main les beignets que ma mère m'avait faits.
08:51 - Le pire des sergents, la folie du régiment,
08:55 la préférée du capitaine des dragons.
08:58 - Ta-da-da !
08:59 - Le pire des sergents...
09:01 - Bon celle-là c'est pas une des meilleures, c'est une chanson à boire !
09:03 - C'est une chanson à boire, c'est la première partie de sa carrière.
09:05 - Ah mais DJ Fab n'avait que ça sous la main !
09:07 - Moi dès qu'il y a un truc à boire, je suis là !
09:09 - En tout cas on a perdu Florian Carasso-Mayan,
09:12 comme toujours à cet heure-là, d'ailleurs il n'est même plus à son poste.
09:14 - Il est énorme, on va le réanimer !
09:16 - Il est en confidence avec Louise.
09:18 Ça va être d'ailleurs la Minute Louise, je le rappelle.
09:21 - Ah ben oui, oui !
09:23 - La Minute Louise !
09:24 - Fabrice va préparer un jingle !
09:25 - Un jingle...
09:26 - On l'aura d'ici le mois de février !
09:28 - Un quoi ?
09:29 - Un jingle...
09:30 - Le rire...
09:32 Alors si j'étais Henri Aigle...
09:34 Oui d'accord, Henri Aigle si j'étais !
09:37 Europe 1, Pascal Praud.
09:39 Et on parle de Michel Sardoua avec vous, Pascal Praud,
09:49 et votre invité, Florent Barracos sur Europe 1.
09:51 - Ça c'est une chanson sublime, il la chante pas d'ailleurs en ce moment.
09:58 - Non.
09:59 - Elle est dans le mash-up peut-être ?
10:01 - Non, elle n'en est pas du tout.
10:02 - Non plus ?
10:03 - C'est une chanson de 1980 qui est un peu passée à côté.
10:05 - Je salue Jean-Michel Larket qui nous écoute et qui m'envoie un petit message,
10:09 qui dit "Sardou aux énigmes de Saint-Etienne, ce soir j'y serai".
10:13 Je salue également parce que je parle souvent de lui et vous n'entendez jamais sa voix,
10:17 et vous pensez peut-être qu'il n'existe pas.
10:20 C'est Florian Carasso-Mayan.
10:22 - Notre programmateur.
10:23 - Notre programmateur, mais c'est vrai qu'il est perturbé dans la fin de l'émission,
10:27 en plus il est très jaloux de vous, j'ai l'impression de la relation amicale que vous avez avec lui.
10:31 - Bien sûr, oui, ça l'insupporte !
10:33 - Bonjour Florian !
10:34 - Bonjour !
10:35 - Bon, et vous êtes avec nous là ?
10:36 - Je suis avec vous depuis le début.
10:38 - C'est bien, bah je remercie Monsieur Boubou.
10:39 - Concentrez-vous !
10:40 - Dites-moi Monsieur Boubou, que je vous ai entendu dire, Philippe, à qui vous parliez à l'antenne ?
10:43 - Ah non, à l'antenne, oui, oui, non, j'ai dû rappeler évidemment Philippe qui nous a contacté,
10:46 - Et il est avec nous Philippe ?
10:47 - Voilà, pour parler de Michel Sardou.
10:48 - Parce que vous dites, Philippe, vous êtes prêt à...
10:50 - Oui, à faire venir, on m'a entendu à l'antenne.
10:52 - Il m'oublie, mais ce serait bien que vous...
10:53 - Vous n'entendiez pas, vous oubliez de couper le micro !
10:54 - Non, non, il oublie d'éteindre son micro, il faut rétablir la vérité.
10:57 - Je veux bien quelque part, il faut même rétablir d'autres vérités,
11:00 - Qui va se promener à l'extérieur avec lui ? Je dis ça, je dis rien.
11:03 - Philippe est avec nous.
11:04 - Philippe est en plus un délateur.
11:07 - Philippe, Sardou, est-ce que vous êtes un fan de Sardou ?
11:10 - Oui, bonjour.
11:12 - Bonjour.
11:13 - Bah écoutez, oui, Sardou, c'est toute ma jeunesse.
11:17 - Sardou, comme je vous ai dit une fois, je le suis depuis 72, 73.
11:22 - Et donc, je n'ai pas été encore voir son spectacle.
11:26 - On va voir le spectacle à l'Accor Arena.
11:31 - Ah, donc ça sera au printemps.
11:33 - Vous l'avez vu de nombreuses fois, Sardou, sur scène ?
11:35 - Sur scène, je l'ai vu à chaque fois, tous les deux, trois ans.
11:39 - Des fois, plusieurs fois.
11:42 - Voir deux, trois fois à Bercy, voilà, le même spectacle.
11:46 - Quel est le spectacle que vous avez préféré au fil des années ?
11:48 - Alors, au fil des années, 83, 85 aussi, j'aimais beaucoup.
11:54 - Quand il était au Palais des Congrès, parce que la sonorité du Palais des Congrès,
11:58 - il y a beaucoup de prises de son, vraiment, il y avait des bonnes prises de son et tout ça,
12:02 - et en 85, c'était très bien.
12:03 - Par exemple, comme je l'ai dit la dernière fois, j'aimais beaucoup "L'An 1000".
12:07 - Ah, c'était bien, effectivement.
12:09 - "L'An 1000", qui est une chanson qui a beaucoup de souffle, Florent Barracourt,
12:12 - et qui est une chanson qui raconte une histoire qui doit durer 5-6 minutes, non ?
12:15 - Qui dure 8 minutes, c'est une fresque, c'est incroyable.
12:18 - C'est une fresque qui est écrite avec un historien.
12:20 - Ah oui, ça c'est une très belle chanson.
12:22 - Et Pierre Barret qui l'a fait aussi.
12:24 - Vous avez gardé les tickets à chaque fois de vos soirées ?
12:28 - Non, je ne garde pas les tickets parce que, bon, je ne suis pas fan,
12:31 - j'aime pas ce terme "fan".
12:33 - Vous n'êtes pas fétichiste ?
12:35 - Non, non, pas du tout, fétichiste, non, non, pas du tout.
12:37 - Mais par contre, ce que j'aime beaucoup, c'est, c'est bon,
12:41 - avant le spectacle, et puis l'orchestration.
12:44 - À chaque fois, l'orchestration est différente.
12:46 - Et ça, pour moi, c'est très important.
12:48 - Mais bon, c'est vrai que ça a un doux, c'est quelque chose.
12:52 - Les lacs du Connemara, en deuxième partie, c'est géant.
12:56 - Voilà, je sais l'histoire des lacs du Connemara, on ne va pas la raconter,
13:00 - mais bon, voilà, c'est ça.
13:02 - Et bon, j'aime beaucoup, quoi, si vous voulez.
13:04 - Africa U aussi, c'est des standards, c'est une voix sensationnelle.
13:09 - Et comme je vous disais encore, l'orchestration est toujours différente.
13:13 - Alors j'ai tous les vinyles, j'en ai 40 de vinyles,
13:16 - j'aime beaucoup les vinyles, j'ai tous ces spectacles en DVD ou Blu-ray,
13:22 - ça dépend parce qu'ils ne sont pas tous sortis en Corée.
13:25 - Et vous les regardez régulièrement.
13:26 - Alors, Florent Baracouc avec nous, Michel Sardou, vérité et légende.
13:29 - Michel Sardou est un très mauvais chrétien, écrivez-vous, Florian,
13:32 - il a été baptisé et fait sa communion, mais c'est un croyant utilitariste,
13:36 - il croit ou s'adresse à Dieu lorsque le besoin s'en fait sentir.
13:39 - Sardou, c'est l'enfant qui s'ennuie à la messe, qui sèche les cours de catéchisme,
13:43 - mais qui face à une épreuve ou une requête s'adresse à Dieu.
13:46 - En plus, c'est vrai qu'il y a un plaisir de lecture, Florent, à lire votre essai.
13:50 - C'est surtout que Michel Sardou, on a cette chance-là,
13:53 - c'est un chanteur de variété, variété dans le sens premier,
13:56 - il écrit tout, sur tout, sur tous les thèmes de société, sur tous les sujets.
14:01 - Et typiquement, dans sa discographie, il y a quelque chose qu'on ne connaît pas trop,
14:04 - c'est son rapport à la religion.
14:06 - Et donc, il y a une dizaine de chansons qui parlent de, soit de sa foi catholique,
14:10 - soit de sa croyance dans la réincarnation, "Je ne suis pas mort, je dors",
14:14 - "La pluie de Jules César", "La même eau qui coule", etc.
14:16 - Et c'est ça qui est intéressant avec lui, c'est-à-dire que ce n'est pas de l'eau tiède
14:20 - ou juste un chanteur d'amour ou un chanteur coup de poing,
14:23 - c'est qu'il aborde tous les thèmes de société.
14:25 - Et sur la religion, par exemple, en 73, il fait quand même cette chanson incroyable
14:29 - qui est "Le curé pour le mariage des prêtres".
14:31 - Il a 50 ans d'avance, c'est-à-dire que c'est un débat qui n'est toujours pas tranché aujourd'hui
14:35 - et il chante "A bon Dieu si on était deux".
14:37 - "A bon Dieu si on était deux"
14:40 - On l'a cette chanson ?
14:41 - "Je suis le curé là-bas, de la paroisse abandonnée"
14:45 - "Au flanc de la montagne"
14:47 - Elle est formidable cette chanson, est-ce qu'on l'a, cette chanson ?
14:50 - Eh oui, je voulais caler sur la platine vinyle.
14:52 - D'accord, bon, la semaine prochaine.
14:54 - A peu près.
14:56 - Est-ce qu'on sait ses amis dans le métier, ou même ses amours dans le métier ?
14:59 - Alors il y a Johnny, bien sûr, mais de qui il est ?
15:02 - Alors aujourd'hui il est très proche de...
15:04 - Quoi, il a été proche de Barbe Olivier et qu'il a beaucoup écrit.
15:06 - Mais quels sont vraiment ses potes ?
15:08 - Il y avait le trio Johnny, Eddy Mitchell et donc Michel Sardou.
15:14 - Ils étaient tous les trois, ils étaient très amis, ils ont fait même un trio ensemble.
15:17 - Ah bon ?
15:18 - Oui, "Mon dernier rêve sera pour toi", dans les années 90.
15:21 - Ah ça, ça m'a été...
15:22 - Sur une chanson contre... enfin sur Bernard Tapie.
15:24 - Ah ça, ça m'a échappé ça.
15:26 - Une chanson vraiment intéressante, bon c'est pas la meilleure, mais elle est rigolote.
15:30 - Il s'est fâché avec Johnny, puisqu'il l'a regretté.
15:34 - Il l'a regretté, ils ne se sont pas vus avant le décès de Johnny Hallyday.
15:38 - Ça a failli mal se passer, vous savez que moi, j'ai un témoin qui m'a raconté,
15:44 je ne citerai pas forcément son nom, mais que lorsque Sardou est entré dans la pièce,
15:50 Johnny était là et ce témoin voulait les réconcilier, et Johnny était très très en colère
15:58 et n'a pas voulu renouer le contact avec Sardou.
16:01 - Je crois que Sardou regrette beaucoup son mauvais jeu de mots sur scène,
16:05 sur l'une des filles de Johnny.
16:07 En fait, il a très peu d'amis dans le métier, parce que c'est pas quelqu'un qui aime se montrer,
16:11 c'est quelqu'un qui est très casanier, lui-même se dit "je suis un ours,
16:14 je mange à 18h et à 19h30 je regarde des Silver Star Stallone dans ma chambre",
16:18 et donc il a du mal à nouer contact typiquement.
16:21 L'un de ses premiers amis dans le métier, c'est Michel Fugain,
16:24 puisqu'ils ont débuté ensemble, ils se fréquentent très très peu,
16:28 ils se sont quasiment oubliés.
16:30 - Je suis le jeune curé de la paroisse à bande de papins
16:35 - Quelle réactivité, DJ Fab !
16:37 - Et en duplet, c'est vendredi !
16:43 - Moi qui n'intéresse personne, pas plus les cardinaux de Rome
16:48 que mes paroissiens liseurs d'art
16:52 - Il est envueté par la voix de Sartoum !
16:55 - J'attendais le refrain !
16:58 - Dans son désert, je vais
17:01 - Coucher dans mon église
17:04 - Ça va rimer, là !
17:05 - Ah bon Dieu, si l'on était deux
17:10 Ah bon Dieu, si l'on était deux
17:15 Pour s'aimer, pour se servir
17:18 On ne serait pas trop deux
17:21 Ah bon Dieu, si l'on était deux
17:25 - Je l'ai dans ma playlist, c'est ça !
17:26 - Et surtout si l'on était à l'heure pour ma pub !
17:28 - Mais non !
17:30 - Vieux Crouteau !
17:32 - Oui ?
17:33 - D'heure !
17:35 - Démission !
17:36 - Non, je pars, je pars !
17:38 J'appelle Monsieur Liberti !
17:40 On est sur Europe 1 !
17:42 On est sur Europe 1 !
17:44 Faites attention !
17:49 - D'accord, et on est sur quoi ?
17:51 - On est sur Europe 1 !
17:52 - Allez, à tout de suite !
17:54 - Céline Vérot entre dans le studio au moment où il y a fan des années 80
18:04 - Et oui ! Florent Barracou était avec nous ce matin, Michel Sardieu, vérité et légende.

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