Vous avez déjà dû remarquer que la Seconde Guerre mondiale était l’une de mes périodes historiques favorites et pour preuve, j’ai réalisé de nombreuses émissions sur les batailles de ce conflit, sur la Résistance ou encore sur le Troisième Reich. Autant de vidéos qui donnent parfois l’impression que cette époque n’a plus de secret. Alors qu’en fait… même dans une histoire aussi proche de nous, on fait encore des découvertes quotidiennes ! Aujourd’hui, je souhaite revenir avec vous sur l’histoire d’une unité militaire surprenante, méconnue, particulièrement abominable mais néanmoins très éclairante pour comprendre les crimes des SS et la vision du monde des nazis. Cette unité, c’est la 36e division de grenadiers de la Waffen-SS, plus connue sous son surnom de Brigade Dirlewanger.
➤ Retrouvez ici la playlist rassemblant mes vidéos sur la Seconde Guerre mondiale : https://www.dailymotion.com/playlist/x7yinq
Écriture : Benjamin Brillaud, Jean de Boisséson et Alexis Landreau
Montage : Thomas Bernaudin
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00:00 Mes chers camarades, bien le bonjour ! Vous avez déjà dû remarquer que la seconde guerre
00:04 mondiale, c'est l'une de mes périodes historiques favorites.
00:07 Et pour preuve, j'ai réalisé de nombreuses émissions sur les batailles de ce conflit,
00:11 sur la résistance ou encore sur le troisième Reich.
00:14 Autant de vidéos qui donnent parfois l'impression que cette époque n'a plus de secrets.
00:18 Alors qu'en fait, même dans une histoire aussi proche de nous, on fait encore des découvertes
00:24 quotidiennes.
00:25 Aujourd'hui, je souhaite revenir avec vous sur l'histoire d'une unité militaire
00:29 assez surprenante, méconnue, particulièrement abominable mais néanmoins très éclairante
00:34 pour comprendre les crimes des SS et la vision du monde des nazis.
00:38 Cette unité, c'est la 36ème division de grenadiers de la Waffen-SS, plus connue sous
00:43 son surnom de Brigade d'Hirlevanger.
00:45 Dès 1940, l'Allemagne joue déjà sur tous les fronts, attaquant ou occupant la Pologne,
00:57 le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, la Belgique et la France.
01:01 Ça commence à faire du terrain à couvrir.
01:03 Heinrich Himmler décide alors de créer une brigade SS spéciale, dirigée spécifiquement
01:09 contre les tentatives de résistance en pays occupé.
01:11 Pour diriger ses soldats relégués à l'arrière des lignes de front allemande, on choisit
01:16 Oskar Dirlewanger, un officier marginalisé par sa hiérarchie, mais efficace.
01:21 Il ne dirige au début qu'une centaine d'hommes en Pologne.
01:25 A partir de septembre 1940 et pendant 18 mois, l'unité surveille des camps de travail,
01:31 lutte contre le marché noir et part en mission contre des francs-tireurs.
01:35 En février 1942, la troupe part lutter contre la résistance biélorusse.
01:40 Et pour mener à bien de grandes opérations de ratissage dans les campagnes et les forêts,
01:45 l'unité devient un bataillon, puis un régiment de 2000 hommes, sans cesse renforcés par
01:51 de nombreux braconniers, auxiliaires slaves, soldats SS, anciens des camps ou sortis des
01:57 prisons où ils purgeaient des peines disciplinaires.
01:59 Bref, une vraie meute de soudards.
02:04 Leur aide ne cible plus seulement les partisans, mais aussi les civils, et en particulier les
02:09 communautés paysannes et juives.
02:11 C'est une véritable seconde vague génocidaire, hors des camps, qui va traquer ses victimes
02:17 jusque dans les bois.
02:18 En juin 1944, lorsque l'unité quitte la Biélorussie face à la contre-offensive
02:23 soviétique, elle laisse derrière elle des dizaines de villages incendiés.
02:26 Et plus de 30 000 tués.
02:29 Les SS rentrent en Pologne à temps pour réprimer le soulèvement du ghetto de Varsovie.
02:34 Là, en à peine deux mois, ils font autant de victimes que dans les deux années précédentes.
02:39 30 000 hommes, femmes et enfants sont massacrés.
02:44 Le bataillon devient un brigade, multipliant ses affectations.
02:49 Slovaquie, Hongrie, frontières polonaises.
02:53 En février 1945, l'unité de Dirlewanger y devient la 36e division de grenadiers SS,
03:01 recrutant encore des hommes dans les prisons pour une résistance désespérée afin de
03:05 protéger Berlin.
03:06 Mais fin avril, sur les 6 000 combattants d'origine, il ne reste qu'une cinquantaine
03:11 d'hommes debout.
03:12 Ainsi s'achève, enfin, l'existence de la meurtrière division Dirlewanger.
03:18 C'est pas très joyeux tout ça, et pourtant quand on parle du 3e Reich, ces massacres
03:23 pourraient sembler tragiquement banals.
03:25 C'est finalement le lot commun des troupes SS en Europe orientale.
03:28 Sauf que cette unité a une spécificité bien particulière, qui à la fois la distingue
03:34 de toutes les autres troupes SS, mais qui permet aussi de mieux comprendre l'oppression
03:38 nazie dans son ensemble.
03:40 Cette particularité, c'est son recrutement.
03:42 Première surprise qui vous a peut-être fait tiquer, alors que l'Allemagne est touchée
03:52 par une pénurie de personnel combattant, la brigade, elle, s'agrandit au fur et à
03:57 mesure du conflit, passant de 100 à 6 000 combattants environ.
04:00 C'est que Dirlewanger dirige une unité disciplinaire.
04:05 Le régime nazi y place des criminels, des militaires de la Wehrmacht et des SS condamnés,
04:10 mais aussi, plus surprenant, des cambrioleurs et des meurtriers civils.
04:15 On y retrouve aussi ce que le Reich appelle les asociaux, les délinquants, les mendiants
04:21 et les chômeurs, ainsi que des gens « intellectuellement inférieurs », c'est-à-dire handicapés
04:27 mentaux légers et même psychopathes.
04:29 Fin 1944, Himmler et Dirlewanger décident même d'y intégrer des détenus politiques,
04:35 c'est-à-dire d'anciens adversaires du nazisme, qui souhaitent prouver leur changement
04:38 idéologique.
04:39 800 anciens communistes et socialistes rejoignent ainsi l'unité.
04:44 Des antifascistes en uniforme SS, comme dit l'historien Hans-Peter Klausch.
04:48 Du coup, avec ce type de recrutement, la brigade n'est jamais à court puisqu'elle recrute
04:53 aussi sur place des Polonais, des Slovaques et des Biélorusses.
04:57 C'est large, mais c'est aussi assez sélect.
05:00 En effet, les prisonniers criminels, s'ils sont les plus nombreux, ne forment pas le
05:05 cœur idéologique de la troupe.
05:06 Lorsque tout commence en 1940, le but est de recruter des as de la traque et du camouflage,
05:12 des pros de la vie sauvage, capables d'aller débusquer des résistants.
05:16 A l'origine, on engage uniquement des prisonniers condamnés pour des délits liés à la chasse
05:21 et au braconnage.
05:22 D'ailleurs, si la troupe est constituée de braconniers, Oskar Dirlewanger et l'ensemble
05:27 de ses supérieurs hiérarchiques sont des compagnons de chasse d'Heinrich Himmler.
05:31 Et c'est dans cet esprit qu'est décidée et gérée la brigade d'origine.
05:35 Bien sûr, l'idée d'instrumentaliser les savoir-faire spécifiques des chasseurs
05:41 ne date pas des nazis.
05:42 Avoir des guides maîtrisant le tir, le terrain et les pratiques en milieu naturel, c'est
05:47 assez logique, surtout dans un pays qu'on occupe.
05:50 Dès le XVIIIe siècle, les gouvernements européens cherchent à créer ce genre d'unités
05:54 de savoir-faire spécialisées, avec l'idée, parmi les élites, que l'expérience de
05:58 la chasse et, dans le cas des braconniers, de la clandestinité, constitue une formation
06:03 très efficace pour la guerre.
06:05 En France, au Royaume-Uni et dans les différentes monarchies d'Allemagne, on voit apparaître
06:10 des compagnies de chasseurs.
06:11 Frédéric II de Prusse, par exemple, créait des unités qui servent de garde-frontière
06:16 tout au long du XIXe siècle.
06:18 On peut aussi penser au fameux chasseur à cheval napoléonien.
06:21 En temps de paix, ces hommes sont alors chargés de lutter contre le banditisme et la contrebande
06:26 dans des régions montagneuses.
06:27 Et à partir de la Grande Guerre apparaît même l'idée de commandos de tireurs d'élite,
06:32 bien pratique pour la reconnaissance en milieu hostile.
06:34 Donc on n'est pas devant un truc spécifiquement nazi ou allemand, ni même du XXe siècle.
06:40 En revanche, l'omniprésence de chasseurs et de braconniers dans les rangs va faire
06:44 que l'unité a une manière très différente de faire la guerre.
06:47 La spécialisation de la brigade d'Hirlevanger est facile à démontrer, il suffit de suivre
06:57 une à une les missions auxquelles elle a été affectée.
06:59 De 1942 à 1943 en Biélorussie, les SS accomplissent une mission de reconnaissance et d'élimination.
07:06 Ils s'enfoncent dans les forêts pour détecter des groupes de partisans, repérer leurs campements,
07:11 leurs effectifs, leurs armements et mener des assauts à l'image d'un commando.
07:17 Mais cela évoque aussi la « pirche », une forme de chasse individuelle bien particulière
07:23 qui consiste à pister et tracer le cerf, à l'identifier grâce aux traces laissées
07:27 au sol et sur la végétation, et à l'abattre d'un seul coup de fusil dans un face-à-face
07:33 au plus près de l'animal.
07:34 Pratique très élitiste, la « pirche » était la favorite d'Heinrich Himmler et
07:39 de l'ensemble des dignitaires nazis ayant pris part à la création de l'unité.
07:43 A partir de 1943, toujours en Biélorussie, la brigade se tourne vers un autre type de
07:48 mission.
07:49 Les grands ratissages des campagnes, en coordination avec d'autres unités de lutte contre les
07:54 partisans.
07:55 On forme une nace fermée par un cordon d'unités qui ratisse le secteur ciblé.
07:58 Les villages sont incendiés, les populations paniquées poussées plus en avant, jusqu'à
08:04 ce qu'elles soient acculées et prisonnières de ce piège.
08:06 Là encore, on peut facilement faire un parallèle.
08:10 On est dans la chasse à la battue, où on bouleverse les proies par du bruit, des coups
08:15 et des incendies pour les obliger à fuir vers le cordon des tireurs.
08:19 Les nazis calquent donc leurs opérations sur des méthodes de chasse.
08:23 Et personne ne s'y trompe, puisqu'après la guerre, victimes survivantes et procureurs
08:29 utilisent bien le terme « Jaggen » (chasser) pour désigner les activités de l'unité.
08:34 Mais attention raccourci facile, dire le vengeur et ses bouchers ont aussi des pratiques radicales.
08:40 Les femmes et les enfants sont aussi ciblées, la brigade comptant parmi les troupes ayant
08:46 tué le plus d'enfants durant la guerre.
08:48 Or, à l'époque, des chasseurs civils consentaient rarement à abattre des femelles.
08:53 Quant à tuer de jeunes animaux, c'était tout simplement interdit.
08:57 Il faut ajouter que les SS procédaient à toutes sortes de viols et de tortures, ce
09:02 qui bien sûr ne se pratique pas à la chasse.
09:04 Enfin, l'unité n'a pas seulement chassé et tué, elle a également rassemblé, acheminé
09:10 et déporté des populations jugées aptes au travail forcé.
09:13 On ajoutait à ce labeur pénible toutes sortes de violences qui marquaient le corps.
09:18 Morsures du fouet, brûlures de cigarettes, on marquait dans la chair de la victime sa
09:22 soumission à un maître, un bourreau.
09:25 C'est une domestication symbolique qui transforme les victimes en un véritable cheptel humain.
09:31 Les slaves juifs sont ainsi ravalés au rang de bétail, il y a une véritable animalisation
09:37 de l'ennemi.
09:38 Aux yeux des nazis, bétail, juif ou prisonnier de guerre soviétique deviennent des catégories
09:44 interchangeables.
09:45 Aujourd'hui, tout ça est bien documenté et comme les camps de la mort ont été découverts,
09:50 on se dit que c'est évident.
09:52 Sauf que pas du tout, parce que réduire l'adversaire à un animal, ça ne va pas du tout de soi,
09:56 c'est un choix qui est construit, culturel, qui est né d'un imaginaire spécifique.
10:01 Tout d'abord, la lutte contre les partisans est une forme de guerre assez inédite.
10:10 Pour les responsables nazis, il n'y a pas à suivre les règles du combat classique,
10:14 puisque l'ennemi n'a pas d'uniforme et il se cache au milieu de la population
10:17 civile.
10:18 En plus, l'affrontement aura lieu à l'extrémité orientale du Reich, un espace considéré
10:22 comme marginal et sauvage par les nazis, qui n'y ont pas poussé leur mission civilisatrice.
10:27 Les nazis se font donc un imaginaire bestial, animal de leurs ennemis.
10:32 C'est à partir de cette idée de chasse aux bêtes fauves qu'ils fondent la brigade.
10:37 Ils recrutent des loups de guerre, criminels et braconniers, croyant ainsi opposer la sauvagerie
10:42 à la sauvagerie.
10:43 Il faut dire que les dignitaires nazis ont une vision paradoxale de la chasse, elle est
10:48 à la fois romanesque et passionnée, mais aussi cruelle et sauvage.
10:52 Selon eux, elle s'articule autour de la passion de la traque et du plaisir de tuer.
10:57 Même Adolf Hitler, végétarien n'ayant jamais tué un animal, affirmait percevoir
11:02 une certaine dimension romantique de la chasse.
11:05 Et quoi qu'on pense de la chasse, c'est ainsi que les nazis la percevaient et la
11:10 sectorisaient.
11:11 La chasse « raisonnable » était autorisée sur les territoires du Reich, tandis que sa
11:16 version cruelle n'était possible que dans les territoires limitrophes comme la Pologne
11:21 ou la Biélorussie.
11:22 Là-bas, elle était souhaitée et même encouragée.
11:26 Dire Levanger n'aurait jamais pu incendier tout un village, même juif, en plein cœur
11:32 de l'Allemagne.
11:33 Parce que c'est ça qu'il faut comprendre.
11:34 C'est pas des violences accidentelles qui s'accumulent et qui vont créer l'animalisation
11:39 de l'ennemi.
11:40 Au contraire, c'est la perception nazie de sous-hommes comme du gibier qui va mener
11:45 à une violence systématique.
11:47 Acceptée et conçue à l'avance, la mission du tracker est complètement assumée.
11:52 En juin 1945, Oscar Dire Levanger est fait prisonnier par les Français.
11:57 Mais aussitôt, il est reconnu et battu à mort par d'anciens détenus polonais.
12:02 Contre ces hommes, une quarantaine d'enquêtes préliminaires seront lancées entre 1948
12:08 et 1985.
12:09 Mais faute de date, de lieu et de bilan des victimes exactes, les juges ne peuvent déterminer
12:16 la responsabilité juridique de chacun.
12:18 Si la plupart des procédures échouent, elles ont tout de même un intérêt historique.
12:23 Car en rassemblant les témoignages des membres de l'unité, de leurs supérieurs et de
12:27 leurs victimes, elles alimentent la recherche.
12:29 Et ce sont d'ailleurs ces documents qui ont permis d'écrire cet épisode.
12:33 Alors qu'est-ce qu'on peut retenir de tout ça ? On a choisi exprès une unité
12:38 ultra-spécifique, marginale, avec un recrutement différent, qui agit sur un territoire lointain.
12:42 Bref, l'unité parfaite pour se dire "bon après tout, c'est peut-être un cas isolé,
12:47 exceptionnel, et le haut commandement était sans doute pas au courant".
12:51 Mais attention à l'arbre qui cache la forêt, parce que c'était justement ça la technique
12:55 des dignitaires nazis après-guerre.
12:56 D'assumer à moitié ce qui se faisait en Allemagne, et pas du tout ce qui se faisait
13:01 au dehors.
13:02 Sauf qu'on l'a démontré, la volonté initiale, celle qui justifie, pense et ordonne
13:06 la violence, était là à la base, stratégique, consciente.
13:10 D'ailleurs si on prend tout ça par l'autre bout, Dirlewanger et ses hommes n'ont brûlé
13:15 que quelques dizaines de villages biélorusses.
13:17 Mais au total, les troupes allemandes ont incendié près de 700 villages.
13:21 Si on oublie deux minutes la spécificité du délire chasseur-braconnier-criminel, on
13:26 se rend compte que la fameuse brigade n'est pas si exceptionnelle que ça par rapport
13:30 à d'autres troupes SS.
13:31 La violence ne surgit pas inattendue de la personnalité de tel acteur pris sur le fait.
13:36 C'est tout un système propice qui accouche de cette violence.
13:39 Merci à tous d'avoir suivi cet épisode, un grand merci à Alexis Landreau pour sa
13:43 préparation, l'histoire regorge d'atrocités mais aussi d'instants plus beaux.
13:48 Il faut espérer que ce sera pour la prochaine fois sur Nota Bene, comptez là dessus en
13:53 vous abonnant à la chaîne.
13:54 Vous pouvez aussi liker, partager, commenter, ça fait plaisir et ça participe à la diffusion
13:59 des secrets parfois terribles du passé.
14:02 A la prochaine sur Nota Bene !