Avec Mireille Dumas, journaliste et réalisatrice
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00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05 Bonjour Gilles, je n'ai pas encore dit bonjour, vous commencez avant.
00:09 C'était pour que...
00:12 Je voulais vous aider, comme je ne vous ai pas donné le conducteur.
00:16 Je voulais dire bonjour, vous donner le conducteur, et comme ça vous pouviez reprendre la parole.
00:20 Oui, mais on est un vieux couple, on a nos habitudes.
00:24 C'est génial de vous voir.
00:26 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Mireille Dumas, notre invitée aujourd'hui.
00:31 Merci d'être avec nous, les années Mireille Dumas, les artistes et la famille.
00:35 C'est sur France 3, demain soir à 21h10.
00:39 Je rappelle qu'il y a votre chaîne également, Mireille Dumas sur Youtube, avec les archives de l'INA.
00:45 Vous êtes un peu comme Thierry Ardisson, vous avez une œuvre maintenant.
00:50 On va reparler de tout cela avec vous. Bonjour Gilles, une nouvelle fois de façon plus officielle.
00:56 On va passer tout de suite au zapping.
00:58 Avec vous Mireille, je ne pouvais faire qu'un zapping de confidence et de star.
01:06 Je vous ai fait un zapping rien.
01:08 Pour vous, vous savez si bien recueillir les témoignages.
01:11 Hier, le tout Paris médiatique était effrayé du home-jacking de Bruno Guillaume,
01:16 séquestré avec sa femme et son enfant.
01:18 Ce matin, il était de nouveau à son poste à la radio.
01:21 Voilà comment il a démarré son émission.
01:23 Je pense que vous avez vu, comme tout le monde, ce qui s'est passé chez moi hier.
01:27 J'ai été victime d'une agression. J'ai retenu deux choses de ce truc.
01:30 La première, c'est qu'on n'est riche que de ses amis.
01:33 Merci pour tous les messages que vous m'avez fait parvenir.
01:37 Je crois que l'amour des gens, c'est ce qu'il y a de plus important.
01:41 J'ai reçu des centaines, des milliers de messages de mes proches.
01:45 Beaucoup de gens que je ne connaissais pas, qui sont des auditeurs ou des téléspectateurs.
01:49 Et c'est la première leçon que je retiens, c'est qu'on n'est riche que de ses amis.
01:52 Et la deuxième leçon que je retiens, et celle-ci je vais vraiment la garder pour toute ma vie,
01:57 c'est qu'il faut garder un slip quand on dort.
02:01 On ne sait jamais comment on va être réveillé le matin.
02:07 Vous dormez comment, Yves ?
02:11 Je dors nu, donc je vais porter un pyjama.
02:15 Ou carrément un pyjama.
02:18 Il a gardé son humour, on pense évidemment à lui.
02:21 Surtout que c'est un des garçons, on le connaît, c'est un des garçons les plus gentils,
02:25 les plus discrets, qui n'est pas ostentatoire.
02:29 C'est quelqu'un de simple quand vous le rencontrez.
02:32 Est-ce que vous avez du Hanouna dans votre zapping ?
02:35 Non, je ne suis pas du Hanouna.
02:36 J'ai été assez choqué hier soir de voir un ancien braqueur de personnalité invité pour témoigner.
02:43 Il est très fort Cyril Hanouna, il est toujours dans l'actualité,
02:47 mais quelque part ça me choque qu'on donne la parole.
02:50 Oui, mais comme Hanouna est très malin, il avait mis en face un policier qui expliquait les choses.
02:55 Donc vous aviez les deux parties, vous aviez le voleur et le policier.
02:58 C'est fait intelligemment, donc en effet on peut être choqué,
03:01 mais il fait ses plateaux d'une façon si intelligente...
03:05 Vous voulez travailler pour lui ?
03:06 Non, pas du tout, il faut reconnaître, il y avait les deux voix.
03:10 Non, mais à la limite c'est même plus le type qui...
03:13 Ça c'est vrai, on retrouve, Myriam et Diouma, les gens qui font des confidences,
03:16 moi je suis toujours épaté qu'on aille raconter à visage découvert son intimité,
03:22 mais ça vous nous raconterez le talent qu'il faut pour cela.
03:25 Mais ce type qui a été un braqueur de personnalité,
03:28 qui va raconter comment on fait pour braquer les gens,
03:30 c'est surtout ça qui est un peu étonnant.
03:33 Il faut se donner des idées surtout.
03:35 Oui, parce que c'était le mode opératoire,
03:38 vous pouvez les suivre, il y a plusieurs techniques,
03:42 soit c'est quelqu'un, alors après ça donne des conseils aussi aux gens,
03:45 c'est le côté positif des choses, c'est-à-dire faites attention...
03:48 Oui, et puis de ne pas mettre les choses sur internet, etc.
03:52 Et vous, il y a des gens que vous refusez de recevoir,
03:55 est-ce qu'il y a une limite que vous avez,
03:57 je ne sais pas, des gens qui ont tué des enfants,
04:00 ou il y a des gens que vous auriez dit "non, je ne veux pas" ?
04:03 C'est-à-dire que les gens ne se présentent pas spontanément,
04:06 pour vous témoigner.
04:08 Oui, vous faites des thèmes.
04:09 Bien sûr, des thèmes, mais moi j'ai interviewé des criminels,
04:12 mais dans un cadre précis, de documentaire,
04:14 quand justement j'ai tourné ma série "Crimes et passions",
04:18 et ce n'est pas une parole comme ça, de débat,
04:21 on y va, on raconte, c'était pour comprendre justement le passage à l'acte,
04:26 et pour parler de la prison,
04:28 et surtout pour comprendre comment on arrive à basculer.
04:31 Donc ça n'a absolument rien à voir.
04:34 Du coup hier Yves Cadevy...
04:35 Juste une précision, un auditeur me dit "mais l'ancien braqueur n'est-il pas devenu humoriste et en a fait un spectacle ?"
04:40 Oui absolument.
04:41 Dont acte, dont acte.
04:42 Il doit travailler pour...
04:44 Non, non, pas du tout.
04:45 Non, je rigole.
04:46 Du coup Yves Cadevy recevait Sofiane Abouker,
04:50 excusez-moi, Sofiane Aboubeker,
04:52 président de l'association des métiers de la sécurité.
04:55 Alors qu'a-t-elle expliqué ?
04:56 Qui est aujourd'hui un truc incroyable,
04:58 dans les maisons des people, vous savez quoi ?
05:00 Vous pourrez, Mireille, installer une panic room.
05:03 Il y a des panic rooms aujourd'hui qui sont mis en place quand on construit une maison, ce genre de choses,
05:07 pour se dire "bah tiens, si je suis attaqué, j'ai une pièce sécurisée avec un système de téléphonie pour pouvoir alerter à l'extérieur".
05:13 Pour moi c'était un excellent film il y a 10 ans, dont on se disait que jamais il ne pourrait se répandre.
05:16 Aujourd'hui vous dites "bah c'est un conseil qu'on peut donner à ceux qui peuvent être concernés".
05:19 Évidemment, évidemment, et c'est même essentiel aujourd'hui.
05:21 Une panic room permet de communiquer avec l'extérieur ?
05:23 Oui, parce qu'on met en place des systèmes de communication pour pouvoir communiquer à l'extérieur.
05:26 Des bouteilles d'eau, un peu à mon chèvre.
05:28 Ça coûte combien d'installer une panic room ?
05:30 Ça varie, ça varie.
05:32 Vous la mettez à 50 000 euros ?
05:34 Ça va dépendre des moyens de chacun et du niveau de sécurité qu'on veut avoir au sein de cette panic room aussi.
05:39 Bon alors la moins chère.
05:41 Je vous la prends au puce, vous me la faites à quel prix ?
05:44 Pour quelques dizaines de milliers d'euros, on peut avoir une panic room.
05:46 Vous savez ça, quand je disais 50 000 euros, je n'étais pas loin de la réalité.
05:48 Pas très loin.
05:49 Je pense que Yves Calvi, c'est exactement ça.
05:53 Un bris anti-nucléaire, une panic room, on va finir enterrés comme des souris et des rats.
06:00 Et c'est bizarre ce langage quand même anglophone en permanence.
06:04 Panic room au départ, je me suis dit "qu'est-ce qu'il me dit ?"
06:08 Qu'est-ce que vous avez dit quand on séquestre ?
06:11 "Home Jacking"
06:13 C'est très étrange.
06:15 C'est des mots qui nous ont...
06:17 Dans votre carrière, vous avez eu des menaces ? Vous avez eu peur ?
06:20 Pas vraiment.
06:22 J'ai reçu quelques lettres, un petit peu comme ça, de personnes un petit peu allumées ou déséquilibrées.
06:29 J'ai reçu parfois quelques coups de fil comme ça.
06:35 Ça m'est arrivé de quelqu'un qui me pourchassait un peu.
06:40 Mais c'est vraiment excessivement rare.
06:42 Franchement, c'était plutôt bienveillant.
06:44 Mais la panic room, vous êtes dans votre lit, elle ne vous sert pas à grand chose.
06:48 Oui, c'est ce que je me suis dit aussi.
06:50 Vous êtes surpris, ce qui est arrivé à Bernard Tapie.
06:52 Il y avait un témoignage très fort de Dominique Tapie sur Pascal Praud
06:55 qui racontait, qui a re-raconté le "home jacking",
06:59 ou en tout cas la séquestration dont ils ont été victimes.
07:02 Vous êtes surpris dans votre lit, à poil à 3h du matin.
07:05 Vous ne pouvez rien faire.
07:06 Il n'y a rien à faire.
07:07 Hier aussi, c'était la panique à BFM.
07:09 A peine Pierre Arditi s'était trouvé mal sur scène,
07:11 qui dégommait duplex témoignages et même hommages
07:14 des éditorialistes en plateau,
07:17 il est seulement 22h10 qu'ils avaient déjà un téléspectateur qui témoignait.
07:21 Ça a été un moment de stupéfaction.
07:24 Mais auparavant, nous avons cru que c'était dans le scénario de la pièce.
07:28 Parce que ça s'y prêtait vraiment, le fait qu'il puisse y avoir une interruption.
07:32 Et puis au bout de 2 ou 3 minutes,
07:35 quand nous avons vu Muriel Robin un peu paniqué,
07:37 nous avons compris qu'il ne s'agissait pas d'un moment de la scène,
07:41 mais qu'en réalité, il se passait quelque chose de sérieux.
07:44 Le rideau est tombé.
07:46 On nous a fait savoir qu'il fallait quitter la salle
07:49 en nous disant que ça n'était pas une plaisanterie.
07:51 Les gens ne l'ont pas cru.
07:53 Parce qu'il y avait déjà eu un gag au départ de la soirée.
07:56 Et en fait, au bout de quelques minutes,
07:58 les gens l'ont pris au sérieux.
08:00 Et de l'amusement collectif, on est passé à la tristesse.
08:05 - Vous connaissez bien Pierre Arditi, Mireille Dumas.
08:09 - Oui, je vous l'ai interviewée plusieurs fois.
08:12 - Apparemment, il est rentré chez lui. On pense bien à lui.
08:15 Ce n'est pas un AVC disant "attaché de presse".
08:18 - Absolument.
08:19 - Mais moi, j'ai été aussi un peu choquée.
08:21 Peut-être que je ne suis plus faite pour cette télévision.
08:23 Le nombre de détails dont avaient envie les journalistes
08:28 hier soir sur les chaînes d'infos, à tout prix, aller chercher.
08:31 - Encore heureux qu'il n'ait pas fait une écro.
08:34 - Oui, bien sûr.
08:35 - Parce que ça aurait pu se passer dans un cas comme ça.
08:37 - C'était pas loin.
08:38 C'était un grand comédien incroyable.
08:41 C'était fou à voir.
08:43 Et puis Guy Carlier, c'est ça que vous aviez dit ?
08:46 - Écoutez la chronique de Guy Carlier de ce matin
08:48 qui est formidable sur ces cons.
08:50 Il les a appelés comme ça sur les réseaux sociaux
08:52 qui sont tous allés de leurs commentaires
08:54 les plus idiots et les plus absurdes.
08:56 - Et Muriel Robin a dit sur LCI aujourd'hui
08:58 qu'il reprendrait mercredi prochain la pièce.
09:01 - On est rassurés.
09:02 - Eh oui, les nouvelles sont plutôt bonnes.
09:05 Alors, autre confidence people,
09:07 puisque c'est une spéciale people pour vous, Myriam Dumas,
09:10 celle de Patrick Sébastien.
09:12 Il a enfin reçu une invitation de France 2
09:14 pour retourner sur le service public.
09:16 Il était trop content hier sur TPMP.
09:18 - Ça va vous faire rire.
09:20 Vous savez que je suis boycotté total sur le service public.
09:24 Je n'ai rien fait de particulier.
09:26 On interdit aux gens de me recevoir.
09:28 - Même de lui parler.
09:29 - Je n'ai tué personne.
09:31 Pas d'aller faire de la thé, mais même de me recevoir.
09:33 On a reçu un seul appel du service public.
09:37 C'est pour témoigner contre Cyril dans le Contenu.
09:40 - C'est magnifique.
09:42 - Quelle horreur.
09:43 - C'est fou, ça.
09:44 - Ils l'ont appelé pour faire le complément d'enquête
09:47 qu'ils préparent sur Cyril.
09:49 La ironie du sort.
09:51 Vous avez des interdictions ?
09:52 Vous avez eu des gens dont on vous a dit
09:54 "tu ne le reçois pas" ou des people ?
09:56 - Jamais.
09:57 Jamais.
09:58 Jamais tout au long de ma carrière.
10:00 - Vous avez eu une grande liberté
10:02 de dire justement sur les invités
10:04 comment ça se passait.
10:05 Vous vous invitiez, vous soumettiez
10:07 à un directeur des programmes.
10:09 Comment ça se passe ?
10:10 - Oui, bien sûr qu'on parle avec le directeur des programmes.
10:14 On échange.
10:16 Mais de mémoire, franchement,
10:19 je n'ai absolument pas souvenir
10:21 d'avoir eu quelqu'un à interdiction que ce soit.
10:23 - Quelqu'un à jonction.
10:24 - Non, ça, ça a été formidable sur le service public.
10:26 - Valérie, tu les aimes mes grosses fesses ?
10:29 - Je vous en prie.
10:30 - Et mes seins, tu les aimes ?
10:32 - Oh !
10:33 - Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Brigitte Bardot.
10:35 - Oui.
10:36 - 82 ans.
10:37 Et c'est évidemment le mépris.
10:44 - Oui.
10:45 - Vous auriez pu dire oui à l'invité.
10:47 - Oui, oui, oui.
10:48 - Vous déshabillez ?
10:49 - Oui, bien sûr.
10:50 - Vous vous délèvrez ?
10:51 - Vous avez des nouvelles de Brigitte Bardot ?
10:53 Vous étiez venue nous parler de...
10:54 - Oui, je ne me permettrais pas de donner des nouvelles
10:56 à la place de Brigitte Bardot.
10:58 - On va faire mal au tour.
11:00 - Voilà.
11:01 - On ne va pas...
11:02 - Voilà, mais elle va bien.
11:04 - Vous êtes en contact avec elle, avec ce document formidable
11:07 que vous étiez venue nous présenter,
11:09 qui était passé sur Canal+.
11:11 - Il y a quelques mois, juste avant l'été.
11:13 L'été a été très chaud, donc c'était compliqué.
11:15 - Oui, elle a fait plusieurs...
11:17 - Oui, elle en a parlé.
11:18 - C'était un peu difficile pour...
11:20 Voilà, mais elle va bien.
11:22 - 89 ans aujourd'hui, bon anniversaire.
11:24 - Oui, bon anniversaire.
11:25 - 89 ans.
11:26 - 89 ans.
11:27 - Incroyable.
11:28 - Moi, je la trouve magnifique.
11:29 Magnifique.
11:30 Et elle n'a rien fait, pas de chirurgie esthétique,
11:33 pas de traficotage.
11:35 - Et ça, c'est magnifique.
11:36 - Et ça, c'est magnifique, absolument.
11:37 - Parce que c'est rare.
11:38 - Allez, on se retrouve dans un instant avec Mireille Dumas
11:40 pour les années Mireille Dumas sur France 3, demain soir.
11:42 - L'invité du jour, c'est Mireille Dumas.
11:52 Mireille Dumas qui vient pour nous parler aujourd'hui
11:55 de ces années Mireille Dumas,
11:57 les artistes et la famille qui sera diffusée demain soir sur France 3.
12:00 On retrouve un certain nombre de personnalités que vous avez reçues.
12:04 Combien vous en avez reçues au total ?
12:06 - De personnalités, je n'ai jamais compté.
12:08 Mais je ne sais pas.
12:10 De toute façon, vous savez, la deuxième année,
12:12 simplement de balai masque,
12:13 j'ai vu pour la 150e, il y avait 1500 invités.
12:16 - Ah oui, effectivement.
12:17 - Je parle des anonymes.
12:18 - Il y avait des anonymes.
12:19 - Il y avait beaucoup d'anonymes.
12:20 - Mais c'est vrai que vous avez eu beaucoup de confidences,
12:22 on pense à Guy Bedos en particulier.
12:24 - Oui, Johnny Hallyday, Michel Sardou, Julien Clerc, Patricia Kass.
12:29 - Mireille Dumas, Brigitte, vous ?
12:31 Et pourquoi pas Mireille Dumas ?
12:33 - Oui, je me suis...
12:34 - Vous n'avez pas fait ça ?
12:35 - Vous avez raison, une auto-interview.
12:36 - Non, mais alors moi je me suis posé...
12:38 - Comme Marguerite Songe, vous faites de l'émo et de la lancée.
12:40 - Moi je me suis posé la question,
12:41 pourquoi il n'y a jamais eu de documentaire sur vous,
12:43 sur votre histoire, sur vos parcours,
12:45 sur les rencontres des gens que vous avez faits.
12:48 Et puis autre chose, puisque vous allez dans l'intimité des stars,
12:51 je vais aller dans la vôtre,
12:52 votre relation avec votre maman.
12:54 - Ah oui, j'en parle beaucoup d'ailleurs.
12:57 Mais vous savez, moi, dans le fond,
12:59 je préfère aussi parler de mon travail.
13:01 Et on va, le 8 octobre, sur la chaîne LCP,
13:04 sur Rambobina avec Patrick Cohen,
13:07 on va repartir de mon premier documentaire,
13:10 "Travestir", qui était sur la transsexualité.
13:12 Aujourd'hui on dit la transidentité.
13:14 Et reprendre des thèmes qu'on avait traités dans "Balai Masque",
13:17 un thème avant-gardiste, qui balayait un peu les tabous.
13:21 Et on va refaire comme ça tout un parcours.
13:23 Et ça m'intéresse peut-être plus, comme ça,
13:25 de parler de mon travail que de parler de moi.
13:28 - Non, parce que moi je pense que votre mère,
13:30 elle est importante sur la façon dont vous confessez les gens.
13:32 - Ah mais oui, bien sûr qu'elle est importante.
13:35 Enfin, pas uniquement ma mère,
13:37 c'est la façon dont j'ai grandi.
13:39 Dans cet univers que je décris de huis clos,
13:42 à cette silence, à l'écoute, comme ça,
13:44 des bruissements de la maison.
13:45 Donc dans cette espèce d'intériorité,
13:47 et où on ne parlait pas, ma mère nous parlait de tout.
13:50 Elle a fait de moi la citoyenne que je suis,
13:53 mais on ne parlait pas des sentiments.
13:55 De l'intimité.
13:56 Et je pense que ça c'est quelque chose,
13:58 effectivement, qui...
14:00 C'est plus par, vous voyez, en creux,
14:02 que ça m'a donné cette envie-là.
14:05 En revanche, tout, effectivement, ces thèmes de société,
14:07 ça vient de cette curiosité de l'autre,
14:10 cette envie d'aller vers les autres différents,
14:13 d'aller aussi parler des tabous, des préjugés,
14:19 ça vient de ma mère, de son éducation d'institutrice.
14:22 Ça c'est vrai, Gilles.
14:23 Bien sûr, on pourrait en parler longtemps,
14:25 mais ça peut faire l'objet d'un livre.
14:26 - Mais je vous connais bien Mireille !
14:27 - Vous n'avez pas écrit ?
14:29 - J'ai toujours...
14:30 C'est vrai que c'est quelque chose...
14:32 Autant je n'ai aucun film, vous savez,
14:34 "Rentrée", on me dit souvent,
14:35 "Est-ce que vous avez un film que vous auriez voulu faire ?"
14:37 Non, mais peut-être quelque chose de très très,
14:40 comme ça, intime sur la relation mère-fille.
14:44 On sait que c'est inépuisable.
14:45 De toute façon, ce sont des sources d'écriture,
14:47 de sujets de films.
14:49 - Absolument.
14:50 Mais vous avez commencé au théâtre ?
14:51 - Oui !
14:52 Alors j'ai...
14:53 Oui, enfin, j'ai commencé.
14:54 C'est-à-dire que j'ai fait des stages avec Peter Brook.
14:59 J'ai joué un petit peu au théâtre,
15:00 surtout avec Peter Brook,
15:02 avec des malades mentaux, des enfants aveugles.
15:05 Et ça m'intéressait de communiquer au-delà des mots.
15:08 Et ça, ça m'a été utile aussi pour la communication,
15:11 qui n'est pas forcément verbale,
15:12 parce que je regarde beaucoup la gestuelle aussi
15:15 de la personne qui est en face de moi,
15:16 et ça m'aide.
15:18 - Donc demain, les artistes et la famille,
15:20 donc ce sont des rencontres...
15:22 - Et le sujet inépuisable !
15:24 - Et le sujet inépuisable !
15:25 - Parce que la famille, l'enfant,
15:26 c'est quand même ce qui nous construit,
15:27 ou ce qui peut nous anéantir.
15:29 En tout cas...
15:30 - Et les... Pardon de vous interrompre.
15:32 Les personnalités que vous avez reçues,
15:33 vous ont raconté des choses qu'ils n'avaient jamais dites avant.
15:36 C'est ça aussi votre grand talent d'intervieweuse et de confesseuse.
15:40 Je ne sais pas si vous avez des mots ?
15:42 - Oui, non.
15:43 - En confession, vraiment...
15:44 - Il y a une connotation un peu religieuse.
15:45 - Oui, exactement.
15:47 Et en général, le prêtre ne pose aucune question.
15:50 Donc moi, je pose un peu toutes les questions.
15:53 Mais ce qui est intéressant,
15:55 c'est de voir justement le lien que l'on a aux parents.
15:58 Et c'est ce qui m'intéressait.
15:59 Et le parent que l'on devient à son tour.
16:01 Et d'écouter, c'est ce qu'il y a dans le documentaire de demain,
16:05 aussi les enfants.
16:06 Ce qui m'intéressait aussi, c'était de mettre en écho leurs chansons,
16:09 leurs sketchs, par rapport à leur vie.
16:12 Puisque ça en dit beaucoup.
16:13 - Et puis moi qui ai travaillé avec Mireille Dumas,
16:15 il y a aussi des techniques.
16:16 Mireille ne veut pas que les caméras apparaissent.
16:18 Elle veut être face à face,
16:20 et qu'elle soit comme si elle les recevait chez elle.
16:24 Et qu'il n'y ait aucune chose de la télé qui rappelle
16:27 qu'on est dans une émission de télé.
16:28 Et c'est vrai que ça la mettait dans quelque chose de confortable.
16:31 - Oui, là vous parlez de balais masse.
16:32 - Oui, de balais masse.
16:33 - Parce que dans "Vie privée, vie publique"...
16:34 - Ah les caméras, c'était...
16:36 - Ça a changé.
16:37 - Ça a changé.
16:38 - C'est-à-dire qu'ils ont été quand même très nombreux.
16:40 Il y avait même parfois des buts de téléspectateurs.
16:43 - C'est vrai que dans "Balais Masque", vous aviez demandé ça.
16:45 - C'est vrai.
16:46 - Il y a un confort d'intimité.
16:47 - Là où vous avez raison, c'est que sur les grands tête-à-tête,
16:49 comme on peut le voir demain,
16:50 parce qu'il y en a quand même beaucoup,
16:51 qui viennent aussi de "Vie privée, vie publique"
16:53 ou des documentaires,
16:54 on est seul face à face.
16:55 De toute façon, c'est ce qu'il y a de mieux pour parler.
16:59 - On a un éditeur qui a une question intéressante.
17:00 Pensez-vous que les personnalités d'aujourd'hui ont changé
17:02 par rapport à celles d'hier ?
17:04 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il n'y a plus aucun filtre,
17:06 peut-être plus d'essence, moins de pudeur ?
17:08 - Moi, je ne crois pas.
17:09 - Est-ce qu'il y a des gens aujourd'hui que vous auriez envie de recevoir ?
17:11 Parce que vous avez quand même reçu des monstres sacrés.
17:14 On parle de Galabru, d'Aznavour, de Bedos, Carole Bouquet.
17:18 Depardieu, non ?
17:19 - Non, pas Depardieu.
17:20 - Vous ne l'avez jamais eu.
17:21 - Non, pas Depardieu.
17:22 - Mais vous avez reçu des immenses...
17:25 - C'est vrai, Valérie Giscard d'Estaing.
17:27 - Valérie Giscard d'Estaing.
17:28 - Des présidents.
17:29 - Est-ce qu'aujourd'hui, il y a des gens qui vous intéressent,
17:31 que vous aimeriez recevoir ?
17:33 - Elon Musk, je disais, les grands dictateurs de ce monde.
17:36 Faire un portrait croisé de Poutine et de Zelensky,
17:41 ça franchement, j'en rêverais.
17:43 - Mais sur ce qu'il dit sur la pudeur,
17:45 avec les réseaux sociaux, qui a changé le rapport à l'intime ?
17:48 - Mais justement, je pense que les personnalités aujourd'hui
17:53 se confient peut-être un peu moins, avec plus de difficultés,
17:57 de peur justement d'avoir la petite phrase reprise en boucle,
18:01 qui tourne en buzz, etc.
18:03 Et ça, je pense que ça contraint un tout petit peu.
18:06 Je pense.
18:07 Et quant aux plus jeunes, ils organisent effectivement
18:09 leur propre, souvent, communication eux-mêmes sur les réseaux.
18:12 - Je vous propose d'écouter la bande-annonce, Valérie,
18:14 des confidences de ces stars amériduments.
18:17 - Je me suis dit, demain sur France 3...
18:19 - J'ai eu une espèce de bouffée de tendresse de mon âge.
18:23 - Nombreux sont les artistes qui m'ont parlé de leur famille.
18:26 - J'aime pas trop parler de ça. Mais enfin, on en parle un peu.
18:29 - À quel moment vos parents vous ont dit tout simplement...
18:31 - Je t'aime. - Jamais.
18:33 - Avec une liberté rare et une émotion encore à fleur de peau.
18:36 - Vous êtes toujours ému, hein, lorsque vous en parlez.
18:38 - C'est très améridument, ça.
18:40 - Ils nous racontent l'enfant qu'ils étaient...
18:42 - On a vécu notre enfance dans la clandestinité.
18:45 - Et l'adulte qu'ils sont devenus.
18:47 - Je suis quelqu'un de très instable.
18:49 - Vraisemblablement par mon enfance.
18:51 - Je suis pas un père, je suis une mère juive dans sa caricature absolue.
18:55 - Inédit, Méridium a partagé avec vous
18:58 les histoires de famille des plus grands artistes.
19:00 Demain à 21h10 sur France 3 et sur la plateforme France.tv.
19:04 - Alors, on a reconnu Jenny Hallyday et Michel Bougina pour finir,
19:07 mais surtout, la personne qui dit que sa mère et ses parents lui ont jamais dit "je t'aime",
19:11 c'est Yves Duteil, celui qui a écrit "Prendre un enfant dans sa bras".
19:14 - Par la main.
19:16 - Par la main, oui.
19:17 - C'est ça qui est fort.
19:19 - Ce n'est pas un hasard, parce qu'il s'agit aussi beaucoup, dans le documentaire,
19:23 c'est ce qui m'a frappée, de non-communication.
19:26 La difficulté de communiquer avec les siens.
19:29 Et lui, il en a beaucoup souffert.
19:33 Et son père, en fait, a parlé de lui une fois qu'il a été reconnu,
19:41 quand il a été un chanteur connu.
19:43 - C'est ce qu'on a très bien.
19:45 - Mais avec le regret, finalement, d'être passé aussi à côté de son père,
19:48 comme un sardou, etc.
19:50 Ils sont nombreux à dire "on est passés les uns à côté des autres".
19:53 - Est-ce que vous restez amis avec ces stars ?
19:56 Est-ce que vous allez chez eux ? Vous avez de l'intimité ?
19:59 - Non, tout ça, c'est...
20:01 - Il y a Guy Bedos avec lui ?
20:03 - Bien sûr, il y a de vrais liens qui se créent,
20:06 comme avec Guy Bedos, comme avec Yannick Noah.
20:09 Quand on part aussi tourner 15 jours à l'étranger,
20:12 dans le pays de l'enfance, sous des racines,
20:14 ça crée évidemment des liens.
20:16 Et puis après, il y a des liens qui restent éternels,
20:20 où on ne se voit plus beaucoup en ce moment.
20:22 Par exemple, avec Véronique Sanson.
20:24 Mais c'est un défectif, parce qu'il s'est passé des choses.
20:27 Danny Boon, quand on se voit, on ne se voit pas.
20:30 Mais quand on se voit, c'est comme si on s'était vu la veille,
20:32 parce qu'il est venu faire l'une de ses premières télés.
20:35 Je l'avais remplie, je pense à ça, il en parle souvent.
20:38 Quand on a partagé quelque chose de fort,
20:42 en fait, ça reste. Il y a une confiance.
20:44 Il y a une confiance qui reste, mais pas forcément des amitiés,
20:47 on se voit régulièrement, etc.
20:49 - Pourquoi il n'y a que des archives sur votre chaîne ou à la télévision ?
20:52 Et pourquoi il n'y a plus de "Frères, on veut plus de vous" ?
20:55 - Il n'y a plus d'eux ?
20:56 - Non, c'est moi qui...
20:59 D'abord, du "Frères", il y en a,
21:02 parce qu'il y a 2 ou 3 ans...
21:04 Vous vous souvenez, je suis repartie...
21:05 - Oui, sur "Les Héboeurs" !
21:06 - Justement, je suis venue vous voir pour ça,
21:08 donc j'avais envie de repartir sur le terrain.
21:11 Et là, je vais tourner, justement, et je vous dirai,
21:14 avec des plus jeunes, sur un prochain documentaire,
21:17 je vais faire justement du "frais", comme vous dites,
21:20 avec des gens de la jeune scène, aussi, avec des chanteurs.
21:23 Et je vous dirai, justement, si c'est facile ou non de les faire parler.
21:27 - Donc, France Télévisions vous confie encore des choses ?
21:30 - Ah oui, là, regardez !
21:32 - Ah, excusez-moi !
21:34 - Oui, mais on est chants ! On propose !
21:37 C'est moi qui ne veux plus faire d'antenne.
21:39 Je n'ai plus envie de faire d'antenne.
21:41 - Pourquoi ?
21:42 - Je vous l'ai toujours dit, ça fait longtemps que je ne fais plus d'antenne.
21:44 Je viens volontiers parler de mon travail dans les émissions,
21:47 mais faire de l'antenne, je n'en ai absolument plus envie.
21:50 Ça fait 10 ans que j'ai arrêté, que je suis revenue au documentaire.
21:53 C'était ma première passion, j'ai commencé avec les documentaires,
21:56 avec ces séries "Prostitution, Crimes et Passions",
21:59 et régulièrement, je suis revenue au documentaire,
22:02 qui est franchement, pour moi, ce que je préfère.
22:05 Je peux interviewer, je suis réalisatrice, on l'oublie souvent,
22:08 mais j'adore, j'ai cette double casquette,
22:11 et j'adore filmer les autres et monter, et faire le montage.
22:15 - C'est une question d'image ?
22:16 C'est que vous n'avez plus envie de vous voir à la télé aussi ?
22:18 - Ah mais non, cet exercice de l'entretien, comme ça,
22:22 filmer, etc., ne m'intéresse plus beaucoup.
22:28 Je peux le faire, je vais le faire d'ailleurs.
22:30 Je vous dis des bêtises, parce que pour la chaîne INA,
22:33 Mireille Dumas YouTube, la chaîne YouTube,
22:35 je vais retrouver, ça m'intéresse, quelques personnes qui m'ont marquée.
22:39 Oui, bien sûr, je vais le faire régulièrement,
22:41 mais je vais le faire derrière la caméra.
22:43 C'est un exercice, on n'a pas besoin de me voir.
22:45 - C'est un peu différent.
22:46 On se retrouve dans un instant et on continue à parler avec vous,
22:50 à discuter avec vous, les années Mireille Dumas,
22:52 demain sur France 3, et puis la chaîne Mireille Dumas YouTube, INA,
22:56 on y revient dans un instant sur Sud Radio.
22:59 - Le 10h30, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman,
23:07 Sud Radio, le supplément média.
23:10 - Le supplément média avec Mireille Dumas,
23:12 et on discute évidemment que que peut-on faire d'autre avec Mireille Dumas.
23:16 Les années Mireille Dumas, les artistes et la famille,
23:19 je vous disais hors antenne que c'était formidable,
23:21 parce que ça n'a pas vieilli, on a tellement de plaisir
23:24 à voir Claude Brasseur, à voir Galabru,
23:29 des gens qui ont disparu, qui nous ont touchés,
23:32 et c'est très émouvant,
23:36 et on est touchés encore une fois par leurs témoignages.
23:41 - Et j'aime bien ces moments comme ça,
23:43 qui sont un petit peu suspendus dans le temps.
23:45 - Johnny, quand on le revoit, c'est une présence.
23:49 - Et ils sont à un moment de leur vie, tous je trouve.
23:52 - Ils sont quand même brûlés, ils sont tous jeunes.
23:54 - Mais on les a, en tout cas moi dans ma tête,
23:58 ils sont comme ça, quelque chose de...
24:00 - De figé. - J'aime bien les voir comme ça,
24:02 et certains avec leur ride, mais ils ne sont pas non plus
24:05 trop trop trop âgés, et pas trop trop jeunes non plus.
24:10 - C'est un moment, c'est un instant,
24:12 et juste dans la bande-annonce on a entendu,
24:14 c'est très Mireille Dumas.
24:16 C'est devenu une expression, là on fait du Mireille Dumas.
24:19 - Oui, fais pas ta Mireille Dumas.
24:21 - C'est drôle, c'était Philippe Gueuluc qui disait ça.
24:26 Oui, c'était par rapport à la, effectivement, à la confidence,
24:30 ou aussi par rapport à cette table rouge dans
24:32 "Vie privée, vie publique", qui était brillante
24:35 et que tout le monde caressait.
24:37 D'ailleurs, je me suis aperçue, enfin caressée,
24:40 en tout cas passée la main sur la table,
24:42 qu'à chaque fois qu'il y avait une question
24:44 qui demandait réflexion, c'était comme un miroir.
24:46 Donc voilà, le temps de la réflexion,
24:48 il caressait la table comme a pu le faire Luquini aussi.
24:52 - On va, Gilles, vous allez continuer avec un son, je crois,
24:55 mais il y a la chaîne Mireille Dumas YouTube INA.
24:58 Quand on a reçu Thierry Ardisson, qui a aussi lancé sa chaîne,
25:00 il nous a dit "j'ai fait une œuvre",
25:02 en tout Thierry Ardisson qu'il est.
25:04 Mais vous avez aussi ce sentiment-là,
25:06 d'avoir constitué un patrimoine...
25:10 - C'est ce que m'a dit l'INA,
25:12 votre œuvre télévisuelle, puisque c'est l'expression consacrée.
25:16 En tout cas, depuis plus de 40 ans,
25:20 j'ai travaillé sur...
25:23 En tout cas, mon travail est cohérent.
25:26 Il y a une cohérence du début jusqu'à la fin.
25:28 Je regarde tout ça sans avoir à rougir de quoi que ce soit.
25:32 Au contraire, et je vois surtout la cohérence du travail.
25:36 Ce que les documentaires ont abordé comme sujet.
25:41 "Balai Masque", je l'ai dit tout à l'heure,
25:43 "La vie à l'endroit", je suis allée voir "Tous les Français",
25:45 et "Vie privée, vie publique",
25:47 en 2000, ça devançait quand même.
25:49 - Pas mal de choses.
25:50 - Pas mal de choses, puisque c'est la frontière entre le privé et le public.
25:53 Donc ça constitue, en tout cas...
25:55 - Dans le documentaire de vendredi,
25:58 il n'y a pas Pierre Palmade, vous l'avez enlevé ?
26:00 - Non, je ne l'ai pas enlevé.
26:01 - Non mais c'est une question.
26:02 - Non, non, non, je ne l'ai pas enlevé.
26:05 - Parce qu'il ne se parlait pas mal de sa famille avec vous.
26:08 - Bien sûr. Mais ça aurait été malvenu, je trouve, en ce moment,
26:12 de mettre Pierre dans un documentaire,
26:16 alors que je pense qu'il a besoin qu'on le laisse tranquille,
26:19 et non pas qu'on le mette en lumière.
26:22 - Vous avez eu des relations assez prèches ?
26:26 - Très, très. Vous parliez des amis tout à l'heure.
26:28 Pierre Palmade fait partie de mes amis,
26:32 il reste dans mon cœur très fort.
26:34 - C'est toujours un ami.
26:35 - Malgré ce qui s'est passé ?
26:36 - Bien sûr.
26:37 - Parce que, Myriam, vous avez entendu, décidément,
26:40 que Muriel Robin a ses raisons.
26:44 Je ne voudrais pas faire une opposition avec Muriel.
26:47 Je crois que chacun réagit en fonction de ce qu'il est,
26:50 et aussi de la relation que l'on a.
26:53 Moi, vous savez, je n'ai pas passé 40 années de ma vie
26:57 à essayer de comprendre l'incompréhensible,
26:59 et aussi comment la bascule, pour tout à coup,
27:03 parce qu'il y a un ami qui bascule méchamment,
27:06 et qui, au passage, d'abord, on pense évidemment aux victimes,
27:09 mais en même temps, qui est dans une, on va dire,
27:14 en tout cas un chemin suicidaire pour lui-même,
27:18 que tout à coup, je vais dire "non, je ne le connais plus",
27:21 ou je lui tourne le dos.
27:23 - Moi, je trouve ça formidable que vous dites ça.
27:25 - Je l'ai eu cet été au téléphone, pour tout dire.
27:27 - Moi, je trouve ça formidable que vous restiez une amie,
27:30 parce que les vrais amis, c'est justement quand on est dans la difficulté.
27:33 - Bien sûr.
27:34 - Ce n'est pas aller au restaurant et être content d'aller au cinéma.
27:37 - Tout à fait, mais je pense qu'on a chacun nos raisons.
27:40 - On a nos raisons et nos limites, parce qu'il y a parfois des événements qui font qu'on ne peut pas.
27:46 - C'est ce que je veux dire. Le puriel Robin a certainement ses raisons.
27:50 Moi, j'ai les miennes et donc...
27:53 - Alors Mireille ne discute pas qu'avec les stars, Valérie.
27:56 Mireille a été sur tellement de problèmes de société,
27:59 les faire comprendre aux Français.
28:01 Elle a fait évoluer les Français sur beaucoup de tabous.
28:04 Et moi, j'ai retrouvé cet archive. Est-ce que vous vous souvenez de Linda ?
28:07 - Bien sûr. Jeune maman de 14 ans.
28:10 - C'est ça.
28:11 - Linda, vous avez 15 ans. Vous avez été enceinte à l'âge de 13 ans.
28:17 Et aujourd'hui, vous avez une petite fille qui a 16 mois.
28:20 - Oui.
28:21 - Est-ce que c'était un enfant désiré ou c'est vraiment l'accident ?
28:25 - C'était l'accident. Mais comme j'ai tout le temps adoré les enfants,
28:30 quand j'ai appris que j'étais enceinte, c'était pas ça qui me dérangeait le plus,
28:33 d'être enceinte, d'avoir un enfant, d'être maman.
28:36 Ce qui me dérangeait, c'était de l'annoncer à la famille.
28:38 Comment j'allais le faire ?
28:40 - Vous êtes la plus jeune d'une famille de combien d'enfants ?
28:43 - De quatre.
28:44 - Et vous avez eu beaucoup de relations sexuelles avec les garçons,
28:48 entre 12 et 13 ans ?
28:51 - Non. En fait, le père de ma fille, c'était le deuxième.
28:55 - Ça vous émeut d'entendre ça ?
28:57 - Ça me bouleverse. Ça me bouleverse.
29:00 C'était magnifique.
29:02 Et sa vie était, elle aussi, chamboulée par cette naissance.
29:07 D'ailleurs, vous avez choisi ce passage,
29:12 qui est sur la chaîne INA YouTube.
29:16 Et elle a été beaucoup, beaucoup, beaucoup regardée par des gens jeunes.
29:22 - Oui, c'est ce que vous nous disiez avant qu'on commence l'émission,
29:24 c'est que cette chaîne YouTube vous permet de toucher un public différent.
29:28 - Oui, exactement. C'est ça qui est formidable.
29:30 Un public très jeune, de 18 à 60 et plus, évidemment.
29:33 - C'est-à-dire que ce ne sont pas les gens qui vous connaissaient, qui viennent revoir, forcément ?
29:35 - Pas du tout. Et là, par exemple, Linda fait partie des plus écoutées.
29:39 Je pense qu'elle a vraiment touché.
29:41 Et je vois les tranches d'âge sont très, très réparties.
29:44 Franchement, toutes les tranches d'âge, avec une pointe sur les 25-34.
29:49 - Vous savez ce qu'est devenu Linda et son enfant, ou pas ?
29:51 - Non, mais ça fait partie, j'aimerais.
29:53 - D'un projet retrouvé.
29:55 - De retrouver Linda. En tout cas, Linda qui nous avait tous,
30:00 Gilles, puisque vous avez fait partie de l'équipe de Balai Mas,
30:02 qui nous avait tous...
30:04 - Mais moi, je dois dire une chose incroyable qui se passait chez MD Production,
30:08 Mireille Dumas Production, c'est que la porte, le soir,
30:10 était toujours ouverte aux témoins.
30:13 C'est-à-dire que si les témoins ne se sentaient pas bien,
30:16 ou n'allaient pas bien, ils pouvaient passer après 18h.
30:19 Donc, des fois, c'était assez incroyable.
30:22 On avait une ancienne prostituée, avec une ancienne témoignage
30:27 qui avait eu un cancer, et qui passait, qui restait nouveau.
30:30 - Et hier, figurez-vous que j'ai retrouvé, ne croyez pas si bien dire, Ovidie.
30:33 - Mais non !
30:34 - Si, Ovidie, qui m'a rappelé, justement, qu'avant de passer son témoignage,
30:39 je pense qu'elle, à l'époque...
30:41 - Elle était toute jeune avant de faire des films.
30:43 - C'était ses premiers films X, alors qu'elle faisait des études de littérature et de philosophie.
30:48 Incroyable !
30:49 Elle m'a dit ça hier, qu'il y a 25 ans, justement, elle était venue.
30:53 Et je lui avais demandé si elle était sûre de vouloir dire cela à l'antenne, en parler.
30:59 Parce qu'elle l'a payé aussi cher, c'était l'impact de l'antenne.
31:02 - Comment on se protège face à des témoignages aussi forts que celui de Linda, ou à d'autres ?
31:08 - Moi, je me protégeais mal.
31:10 Au bout de 4 ans, je me suis aperçue que j'étais très entamée.
31:15 - Comme une éponge, vous comprenez ?
31:17 - Il y avait un psychanalyste de renom qui m'avait dit
31:21 "mais c'est insensé de faire ce travail-là sans soi-même avoir un référent, parler, etc."
31:25 Moi, je n'ai jamais fait de psychanalyse, je n'ai jamais eu de psy en face de moi.
31:30 Mais je sais que la souffrance, en tout cas, on l'apprend aussi.
31:35 - Et puis même pour les journalistes, c'est-à-dire que, évidemment, vous cherchez plein de témoins.
31:40 Et moi, j'avais fait une émission sur "J'ai 20 ans et je me drogue".
31:43 Et à un moment, quand on a choisi des témoins, avec Mireille, on a sélectionné des témoins
31:49 sur ce que nous, on racontait à Mireille, parce que Mireille ne les rencontrait pas.
31:52 Et donc, il fallait appeler les autres témoins.
31:55 Et moi, j'ai eu quelqu'un qui m'a dit "ah oui, mon histoire, je suis tellement nulle dans la vie
31:59 que même la télé ne veut pas que je vienne".
32:01 - C'est terrible.
32:03 - Ça aussi, en tant que journaliste, c'était très compliqué de lui dire
32:07 "ah oui, même mon histoire ne vous intéresse pas, même la télé, je suis nulle".
32:11 Et ça, vous raccrochez, vous dites "waouh, c'est compliqué quand même".
32:15 - Est-ce que vous avez une héritière ou un héritier, un successeur ?
32:18 - Un journal de luxe ?
32:20 - Non, qui...
32:22 Ecoutez, je ne réponds pas à cette question, parce qu'à chaque fois que j'ai commencé à répondre,
32:26 vraiment, je me dis "c'est impossible".
32:29 Non, moi je pense qu'il faut que quelqu'un, je vais vous répondre,
32:32 il faut que quelqu'un porte un projet nouveau, comme j'ai pu le faire,
32:35 son concept, et non pas un concept acheté à l'étranger, regarde de façon nouvelle la société,
32:41 comme j'ai pu les faire avec ces concepts d'émission que j'ai inventés,
32:44 je pense que c'est ça, avec un regard de journaliste et de réalisateur.
32:48 Ça veut dire de questionnement, un peu...
32:50 - Avec du recul.
32:52 - Et en même temps, avec l'intériorité du réalisateur
32:55 qui a envie de rentrer dans la tête de celui qui est en face de lui.
32:58 Mais cela dit, plus que...
33:00 - C'est pas mal, non ?
33:02 - Non, c'est pas la même.
33:04 - Non, mais non, ça n'a rien à voir !
33:06 Non, mais ça n'a rien à voir.
33:09 Non, mais ça n'a absolument rien à voir comme travail,
33:13 puisque moi, c'est vraiment, c'est du magazine,
33:16 je reviens, parce qu'on parle de l'intime,
33:18 mais c'est du magazine de société,
33:20 et à chaque fois, c'est la place de l'individu dans la société,
33:24 c'est l'intime, mais pour savoir justement la place...
33:27 - Donc pas d'héritier.
33:28 - Non, plein d'enfants, en revanche,
33:30 plein d'enfants, j'ai entendu, j'en ai enfanté plein,
33:33 j'ai entendu encore hier, Sonia De Villers,
33:36 dit que je l'ai inspirée, Mouloud, sur Clique,
33:38 je l'ai inspirée, Ovidie m'a dit qu'elle était une enfant de balais-masques,
33:42 donc en fait, beaucoup de journalistes me disent,
33:45 voilà, vous nous avez inspirés, c'est ça, être héritier.
33:47 - Mais Jordan Deluxe, non.
33:49 - C'est pourquoi il s'est autoproclamé héritier ?
33:52 - Non, non, non, non, c'est parce qu'on l'aime bien.
33:54 - J'aurais du bien de t'inquiéter.
33:56 - Il a arrivé à faire accoucher des choses.
33:59 - Ce qui compte, c'est d'inspirer les gens.
34:01 - Absolument. Mireille Dumas, vous nous inspirez, en tout cas,
34:05 et je vous conseille de regarder les années Mireille Dumas,
34:08 Demain soir, les artistes et la famille, c'est le deuxième volet d'une série,
34:12 peut-être qu'il y en aura un troisième,
34:14 en tout cas, c'est un plaisir de retrouver toutes ces stars,
34:19 pour certaines disparues, pour d'autres à un instant de leur vie,
34:23 effectivement, Gilles évoquait Patrick Bruel,
34:25 en tout cas, c'est...
34:28 - Oui, je n'arrive pas à trouver le mot, parce que j'ai eu beaucoup de plaisir à le regarder,
34:31 donc c'est émouvant et ça nous renvoie aussi à des périodes peut-être de notre vie.
34:38 - Et joyeux aussi, avec les sketchs et les chansons,
34:42 il y a de la légèreté dans la gravité.
34:45 - Un vrai beau documentaire.
34:47 - C'est gentil.
34:48 - Et puis la chaîne Mireille Dumas, YouTube, INA, merci à vous.
34:51 On se retrouve dans un instant pour commenter l'actualité.
34:54 À suivre sur Sud Radio, mettez-vous d'accord, Valérie Experts.