Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00 Bonsoir, je suis très heureux de vous retrouver pour l'heure des pros 2, une heure de témoignages,
00:05 de débats, présentation de mon équipe du soir dans quelques instants, mais tout de
00:08 suite le sommaire de cette heure.
00:10 On commencera par du football, oui du football, comme hier soir avec le feuilleton de l'été
00:15 que nous suivons avec une grande attention avec Jacques Van Douw, notre ami journaliste
00:19 Europe.
00:20 Kylian Mbappé va être réintégré au sein de l'effectif du PSG.
00:24 La fin du bras de fer, Jacques nous dira tout.
00:27 On parlera aussi du club de foot de Sedan, club historique et en situation financière
00:32 délicate.
00:33 Son avenir est en jeu.
00:34 Le maire de Sedan, Guy Cotteret, qui a un projet de reprise en appel à l'aide au chef
00:38 de l'État.
00:39 Guy Cotteret, ancien président de l'AJOSR, sera avec nous.
00:43 On parlera également de ce drame horrible à Cherbourg.
00:46 Une femme de 29 ans est actuellement entre la vie et la mort après avoir été agressée
00:50 et violée par un certain Oumar, 18 ans, déjà connu des services de police.
00:54 L'affaire est en train de prendre une dimension politique.
00:57 On en parle dans l'heure des pros.
00:59 Et puis on parlera aussi politique avec deux sujets, oui deux sujets.
01:02 Ségolène Royal que l'on annonce partout à la rentrée.
01:05 Et puis Gérald Darmanin qui s'exprime dans le Figaro.
01:08 "Ce qui m'inquiète, c'est ce qui se passera en 2027", dit-il.
01:12 La fusée Darmanin est-elle en train de prendre son envol ? Il y a des messages dans cet article
01:17 du Figaro.
01:18 Enfin, on reviendra sur ce dramatique naufrage de migrants dans la Manche.
01:22 Six exilés afghans ont perdu la vie.
01:24 Hervé Verville, le secrétaire d'Etat chargé de la Mer, a tapé du poing sur la table hier.
01:29 Que fait-on ? On sera avec Franck Dersain, vice-président de la région des Hauts-de-France.
01:33 Voilà, prenez place, vous connaissez le programme.
01:35 Tout de suite, Place en Info avec Adrien Spiteri.
01:38 Bonsoir Adrien.
01:39 Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
01:43 Journée d'hommage à Amneville en Moselle.
01:46 Une messe pour les victimes de l'incendie de Wistenheim a eu lieu aujourd'hui.
01:50 Pour rappel, ce drame a coûté la vie à 11 personnes ce mercredi.
01:53 Une enquête a été ouverte pour homicides et blessures involontaires.
01:58 À Hawaï, le bilan continue de s'alourdir après les incendies.
02:02 Ils ont ravagé l'île de Maui ces derniers jours.
02:04 Au moins 93 personnes sont mortes selon les autorités.
02:08 Une enquête a été ouverte sur la gestion de la crise.
02:11 La justice cherche à comprendre comment le drame a pu prendre de telles proportions.
02:17 Et puis la France condamne les nouvelles frappes dans le sud de l'Ukraine.
02:20 Ces frappes russes ont visé la région de Kersone,
02:23 causant la mort d'au moins 7 civils dont un enfant de 12 ans.
02:26 Ces actes inacceptables sont constitutifs de crimes de guerre
02:30 selon la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
02:33 - Merci beaucoup mon cher Adrien. On se retrouve dans une heure ?
02:38 - Ce ne sera pas avec moi.
02:40 - Bon ok, merci en tous les cas. C'est un plaisir.
02:43 Allez, l'heure des pros de été, c'est parti.
02:46 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
02:48 Pour m'accompagner durant cette heure, j'accueille avec beaucoup de plaisir Naïmem Fadda, l'essayiste.
02:52 Ça a été les vacances Naïma ?
02:53 - Oui, mais vous m'avez manqué.
02:55 - Oui, vous aussi.
02:57 Allez, Noémie Alhuia qui n'a pas pris beaucoup de vacances comme moi,
03:00 chef du service international de Factuel.
03:02 Soyez bienvenue, je suis ravi de vous retrouver.
03:04 Mathieu Hocq, lui non plus n'a pas pris beaucoup de vacances,
03:06 secrétaire général adjoint du Millénaire.
03:08 Soyez le bienvenu.
03:08 - Merci, bonjour Thierry.
03:09 - Allez, on commence par cette information, la fin du feuilleton de l'été.
03:15 Enfin, peut-être. On en parlait hier soir sur ce plateau.
03:17 Est-ce le début de la paix entre Kylian Mbappé et le Paris Saint-Germain ?
03:21 Et les dirigeants du Paris Saint-Germain ?
03:23 On parle bien sûr de football, Naïma Mfadda, je le dis, vous l'avez bien compris.
03:27 Le club a donc décidé de réintégrer son capitaine et le capitaine des Bleus au sein de l'équipe.
03:32 Et on va retrouver Jacques Vendroux.
03:34 Bonsoir Jacques, on ne se quitte plus.
03:37 - Bonsoir les amis, comment ça va ?
03:38 - Et vous ?
03:39 - Bonsoir Jacques.
03:41 - Alors, je ne pensais pas qu'on allait réaborder le problème Kylian Mbappé ce soir,
03:45 puisque à la même heure, nous en parlions.
03:47 Alors, est-ce que c'est la fin du bras de fer, Jacques ?
03:49 - Et hier soir, qu'est-ce qu'on vous a dit ?
03:51 - On vous a dit qu'Mbappé allait rester au Paris Saint-Germain.
03:53 Et voilà, ça se confirme.
03:55 - Vous avez toujours raison.
03:56 - Il faut dire que, bon, ils ont discuté hier, toute la journée,
04:00 la famille Mbappé, les dirigeants du Paris Saint-Germain.
04:03 Ça a été extrêmement précis, ça a été en tous les cas,
04:08 ça a été des réunions en tous les cas positives.
04:11 Et à la sortie, il est réintégré.
04:13 À la sortie, il va s'entraîner normalement avec ses coéquipiers.
04:17 À la sortie, il va sans doute jouer contre Toulouse samedi en championnat.
04:21 Il va rester un an de plus au Paris Saint-Germain.
04:24 C'est ça, l'information la plus importante.
04:26 C'est-à-dire que cette saison, il va porter le maillot du Paris Saint-Germain.
04:29 Et puis, il y a un garçon qui a joué un rôle extrêmement important
04:32 qu'on a un peu oublié.
04:34 C'est Dembélé, Ousmane Dembélé,
04:36 qui sont meilleurs copains en équipe de France de football.
04:39 Il a dû lui dire quelque part,
04:42 "Allez, je viens, reste, on va faire une belle saison,
04:45 on trouve une solution avec les dirigeants,
04:47 fais sans doute une prolongation d'un an, pourquoi pas ?
04:50 Et mets une clause dans ton contrat
04:52 que tu pourrais éventuellement renoncer à cette prolongation
04:55 à la fin de la saison 2024, parce que ne l'oublions pas,
04:58 il y a les Jeux Olympiques et il y a l'Euro
05:00 avec l'équipe de France de football dirigée par Didier Deschamps.
05:03 Tout ça, c'est bien. Ça s'est bien fait.
05:06 Alors, il y a eu des états d'âme, il y a eu des dragues,
05:08 il y a eu tout ce que vous voulez, mais ça fait partie du foot
05:11 et ça fait partie en tous les cas du film du Paris Saint-Germain.
05:15 En tous les cas, la bonne nouvelle,
05:16 c'est que Dembélé va jouer en attaque quand même
05:20 avec Dembélé sous les couleurs du Paris Saint-Germain
05:23 et sous les couleurs d'équipe de France de football.
05:25 Ça arrange tout le monde.
05:26 Jacques, on ne va pas mettre d'huile sur le feu,
05:28 mais est-ce que je peux dire PSG 0, Mbappé 1 ?
05:32 Ça, c'est la première analyse.
05:33 Et deuxième analyse, est-ce que le match d'hier soir,
05:35 justement, on ne va pas dire que c'était un super match,
05:39 est-ce que ça n'a pas joué non plus ?
05:41 Alors, pour répondre à votre première question,
05:43 on peut considérer que la famille Mbappé
05:48 mène 1-0 devant l'institution du Paris Saint-Germain.
05:52 En tous les cas, il faut rappeler quand même,
05:55 parce qu'on a oublié de le dire à plusieurs reprises,
05:57 qu'Ilien Mbappé était dans son droit le plus parfait.
06:00 Il n'a pas fait d'erreur.
06:02 Il a dénoncé une clause, il avait tout à fait le droit,
06:04 c'est tout à fait légal.
06:06 Après, il a rediscuté avec les dirigeants
06:08 et maintenant, tout le monde est d'accord.
06:10 Mais tout le monde est d'accord dans l'intérêt supérieur
06:13 du Paris Saint-Germain, de l'équipe de France de football
06:16 et vous avez raison de le dire.
06:18 Hier, le Paris Saint-Germain contre l'Orient a galéré.
06:21 Match nul, 0-0.
06:23 Il y a une super défense,
06:25 il y a un milieu de terrain qui n'est pas mal,
06:27 qui peut s'améliorer,
06:28 mais sur le plan offensif,
06:29 ils ont eu des occasions, les Parisiens,
06:31 mais ils n'ont pas marqué.
06:33 Même s'il est l'Orienté, en fait, a un très bon match.
06:35 Donc, l'arrivée de Dembélé a été aussi le détonateur
06:40 pour Mbappé de rester dans son club.
06:44 Donc, tout ça, c'est vrai que vous avez raison Thierry.
06:48 C'est vrai que le match d'hier, qui était moyen,
06:49 mais qui n'était pas non plus catastrophique,
06:51 a certainement fait réfléchir un peu plus
06:53 les dirigeants du Paris Saint-Germain.
06:55 Bon, écoutez, merci. Fin de l'histoire,
06:56 alors fin du feuilleton de l'été.
06:58 J'espère que c'est la fin du feuilleton de l'été,
07:00 mais j'ai une bonne nouvelle pour vous Thierry,
07:02 avant d'intervenir sur votre antenne.
07:04 Je sais que vous êtes nantais.
07:06 J'étais en grande conversation
07:08 avec un ancien grand joueur de Nantes
07:10 et je lui ai dit, je suis obligé de te laisser
07:13 parce que je vais faire CNews avec vous Thierry.
07:15 Vous savez qui c'était ce joueur ?
07:16 Non, dites-moi.
07:18 José Touré.
07:19 Ah, José Touré, que je connais bien, évidemment.
07:21 Évidemment, que je salue.
07:24 Voilà, il nous regarde.
07:25 Il est au Cameroun, chez Yannick Noah, il nous regarde.
07:27 Eh bien, je l'ai bien connu évidemment.
07:29 Eh oui, c'est toute une époque ça, José Touré.
07:31 Magnifique, magnifique joueur en tout cas.
07:33 Jacques, merci mille fois.
07:34 C'est toujours un plaisir de vous avoir sur mon plateau.
07:36 Merci encore.
07:37 On va encore parler football, si vous le voulez bien,
07:39 mais cette fois, côté économique et un peu sportif,
07:43 aussi avec cette tribune dans le journal du dimanche
07:45 du maire de Sedan, Didier Herbilon,
07:48 et de Guy Cotteret, l'ancien président d'Auxerre.
07:51 Malgré une 7ème place au classement du championnat de National,
07:54 obtenue, c'est important de le souligner, sportivement,
07:57 la situation financière du club conduit à une relégation administrative.
08:00 Normalement, nous sommes en liaison avec Guy Cotteret.
08:05 Bonsoir, Guy Cotteret.
08:06 Est-ce qu'il est là ou pas ?
08:08 Il arrive dans quelques instants.
08:09 Avant de retrouver Guy Cotteret, peut-être je ne vous ai pas fait commenter,
08:12 peut-être une réaction sur Mbappé, mon cher Mathieu Hoque.
08:17 Je ne vous pose pas la question.
08:19 Non pas que...
08:21 En tant que spécialiste,
08:22 En tant que spécialiste, évidemment.
08:23 mondialement d'ailleurs, mais je préfère que ce soit...
08:26 Mais je sentais que vous alliez faire une petite passe en retrait.
08:29 Mathieu, OK.
08:31 Oui, je pense qu'effectivement,
08:33 ce rabibochage entre Kylian Mbappé et le Paris Saint-Germain,
08:35 tout le monde est content de ce rabibochage.
08:38 D'une part, pour Kylian Mbappé déjà,
08:40 ça lui permet de rester un an de plus en France,
08:44 au Paris Saint-Germain, jusqu'à l'Euro 2024
08:47 et les Jeux Olympiques qui se geront en France.
08:49 Donc c'était une partie de son plan de carrière.
08:51 Donc Kylian Mbappé est content et il va être satisfait là-dessus.
08:54 Au niveau financier, il doit s'y retrouver aussi,
08:56 avec éventuellement une revalorisation de son contrat.
08:58 Le Paris Saint-Germain, lui aussi,
08:59 est content de prolonger Kylian Mbappé.
09:02 Surtout qu'il est content pour une seule raison,
09:04 parce qu'en fait, toutes les conditions...
09:06 Il connaît maintenant, le PSG connaît,
09:07 toutes les conditions pour garder Mbappé.
09:09 Les conditions pour garder Mbappé,
09:10 il les avait déjà dites en 2019,
09:13 lors de la remise de son trophée UNFP
09:14 de meilleur joueur de la Ligue 1.
09:15 C'est une équipe centrée autour de lui,
09:18 lui au cœur du projet, prendre des responsabilités.
09:20 Premier point.
09:21 Le deuxième point, c'est avoir une équipe compétitive
09:24 et une équipe, si possible, avec des joueurs français.
09:26 Jacques l'a rappelé, Ousmane Dembélé,
09:27 il y a peut-être éventuellement Colombo-Henny
09:29 qui sont des internationaux français.
09:30 Et donc une équipe qui soit plus compétitive
09:32 et qui va pouvoir aider le Paris Saint-Germain,
09:34 notamment sur le plan offensif,
09:37 dans la mesure où le match de l'Iger
09:38 a été bon au milieu de terrain et en défense.
09:41 Mais sur le plan offensif, il manquait deux joueurs
09:43 pour pouvoir marquer des buts.
09:44 - Tu as vu cette analyse, Naïma ?
09:47 - J'ai bien entendu Thierry,
09:49 mais justement, je ne voulais pas gêner en fait,
09:52 parce que je savais très bien que mon analyse
09:54 allait être soulignée.
09:57 - Allez, on va retrouver peut-être tout à l'heure
10:00 Guy Autret pour parler du club de Sedan.
10:02 On a un petit problème de liaison,
10:03 donc on le joindra tout à l'heure.
10:05 On va revenir maintenant à ce terrible viol
10:07 et parfois les transitions sont difficiles
10:09 à ce terrible viol à Cherbourg,
10:11 dont on vous parlait déjà ce matin.
10:14 Une femme de 29 ans, donc,
10:15 est actuellement entre la vie et la mort
10:17 après avoir été frappée et violée à son domicile
10:19 par un certain Oumar, 18 ans, déjà connu,
10:22 oui, déjà connu des services de police.
10:24 L'affaire est en train de prendre une vraie tournure politique.
10:27 On en parle dans quelques instants,
10:28 mais d'abord, le rappel des faits avec Mathilde Ibanez.
10:33 - C'est une agression barbare d'une rare violence.
10:36 Les faits se sont passés la semaine dernière
10:38 vers 8h du matin dans l'appartement d'une jeune femme,
10:42 âgée de 29 ans, à Cherbourg-en-Cotentin,
10:44 dans la Manche.
10:45 Un homme s'est introduit chez elle,
10:47 l'a frappée à de multiples reprises
10:49 avant de la violer plusieurs fois,
10:51 notamment avec un manche à balai
10:53 provoquant de lourdes et nombreuses lésions internes.
10:57 La femme a pu contacter les secours
10:59 juste après l'agression.
11:00 Elle aurait dit aux enquêteurs
11:02 avoir déjà croisé le chemin de son agresseur,
11:05 mais de ne pas le connaître personnellement.
11:07 Le suspect, lui, a été identifié
11:09 grâce à une empreinte digitale
11:11 retrouvée sur la porte du domicile de cette femme.
11:14 Son téléphone prouve aussi qu'il était sur place
11:17 au moment des faits.
11:18 Il s'agirait d'un homme, Oumar N,
11:20 âgé de 18 ans, de nationalité française,
11:23 déjà connu des services de police.
11:26 Il a été placé en garde à vue
11:28 où il a fini par reconnaître les faits.
11:31 Une expertise psychologique va être réalisée
11:33 dans le cadre d'une commission rogatoire.
11:37 Il encourt en tout cas la réclusion criminelle
11:39 à perpétuité.
11:41 La victime, elle, souffre d'une perforation
11:44 de plusieurs organes ainsi que de fractures aux côtes.
11:47 Elle a été placée dans un coma artificiel.
11:50 Son pronostic vital est toujours engagé.
11:53 Selon nos confrères de France Bleu,
11:55 certains soignants n'ont même pas pu
11:57 retenir leurs larmes à l'arrivée
11:59 de la jeune fille à l'hôpital.
12:01 Une cellule psychologique
12:02 pour le personnel hospitalier a même été activée.
12:06 L'ouverture en tout cas d'une information judiciaire
12:08 pour viol accompagnée de tortures ou actes de barbarie
12:12 a été ouverte par le parquet de Coutances.
12:16 Naïmah Mfadel, ce drame est terrible
12:18 quand on écoute Mathilde Imanes,
12:20 d'une cellule psychologique pour le personnel soignant.
12:24 Vous imaginez un petit peu les circonstances
12:26 et les souffrances de cette jeune femme de 29 ans ?
12:29 Oui, effectivement.
12:32 Malheureusement, j'allais dire on peut imaginer,
12:34 mais on ne peut pas imaginer le calvaire
12:35 qu'a subi cette pauvre jeune femme.
12:39 Nous-mêmes, en lisant la description
12:42 dans le journal Le Figaro,
12:44 je l'ai lu hier,
12:46 j'étais vraiment saisie par l'effroi
12:49 en imaginant que cet acte de barbarie inouï
12:52 s'est sévi, ce calvaire qu'a subi cette pauvre femme.
12:56 Et certains sur Twitter disaient
13:00 comment elle va pouvoir se relever.
13:01 Je pense que malheureusement,
13:04 on a déjà du mal à se relever d'un viol.
13:07 Là, vous imaginez la barbarie,
13:10 le massacre qu'elle a subi,
13:12 les atrocités de ce qu'elle a subi.
13:15 Je vous affoue que c'est ignoble.
13:20 C'est ignoble. Je ne sais pas.
13:21 Cette personne, apparemment,
13:23 était déjà connue des services de police.
13:26 Ce qu'on dit, c'est qu'il avait déjà commis
13:28 une agression contre sa petite sœur de 4 ans.
13:32 - 4 ans. - 4 ans.
13:34 Moi, ce que j'espère, encore une fois,
13:36 c'est qu'on ne va pas nous faire encore une lecture
13:38 d'un profil de quelqu'un qui a des problèmes
13:41 psychologiques, psychiatriques.
13:45 En France, on a du mal à entendre
13:49 des atrocités telles que ce qu'a vécu cette personne,
13:53 tel que ce que peut commettre ce personnage.
13:58 Mais on veut toujours avoir une lecture psychologique,
14:02 alors qu'on peut aussi se dire que c'est quelqu'un
14:05 de particulièrement violent, particulièrement barbare.
14:11 - Noémie.
14:13 - Oui, je rejoins tout à fait ce que vient de dire Naïma.
14:15 Vous savez, quand on essaie de réfléchir
14:17 et de penser à ce genre d'événement,
14:19 ce genre de drame, ce genre de tragédie,
14:22 on le pense toujours en deux temps, en deux volets.
14:25 D'abord, le temps, si vous voulez, affectif,
14:28 le temps de l'émotion.
14:30 Et là, effectivement, quand on a lu cet article
14:33 signé Guillaume Point dans Le Figaro,
14:35 eh bien, on est abasourdi par la violence
14:38 de ce qu'a vécu cette jeune femme,
14:39 qui, à l'heure qu'il est, est encore entre la vie et la mort.
14:42 Et effectivement, je me suis fait exactement
14:43 la même réflexion de vous.
14:44 Je me suis demandé s'il était possible véritablement
14:47 d'un jour se remettre complètement
14:49 de cette atrocité qu'a vécue cette femme,
14:52 des atrocités à la fois physiques, mais aussi psychologiques.
14:55 Parce qu'ensuite, c'est un traumatisme
14:58 dans la chair, dans le corps, mais également psychique.
15:01 Donc, si vous voulez, il y a d'abord le volet affectif.
15:03 Et évidemment, on a une pensée, à l'heure qu'il est,
15:06 pour cette femme, on espère qu'elle va s'en sortir
15:08 le mieux possible.
15:10 Mais ensuite, bien sûr, vient le volet politique.
15:13 Et là, on se dit qu'on est complètement dans ce dont on parle
15:16 ici déjà depuis plusieurs semaines, l'ensauvagement,
15:20 la décivilisation, ce qui a été dénoncé déjà par le ministre
15:23 de l'Intérieur, par le président de la République.
15:25 On est véritablement dans un événement qui n'a rien
15:28 d'anecdotique, qui dit quelque chose de la société
15:31 dans laquelle on vit.
15:33 Et effectivement, quand on essaie de penser politiquement
15:36 cet acte, eh bien, on se dit comment est-ce qu'il est possible
15:38 que cet homme était dans la nature ?
15:40 Vous l'avez rappelé, il avait déjà été interpellé
15:43 pour des sévices sexuels sur sa petite sœur de 4 ans.
15:46 Il a 18 ans.
15:47 Et donc là, se poser la question, si vous voulez,
15:48 des juges dans cette histoire, des juges qui ont déjà
15:52 jugé cette première affaire, comment c'est possible
15:55 qu'un jour, qu'à l'heure qu'il est, ce type de criminel
15:59 soit encore dans la nature ?
16:00 C'est véritablement la question qui se pose, si vous voulez.
16:04 Et j'en arrive à un autre risque, c'est que si la population
16:10 n'a plus confiance en la justice, si elle considère
16:15 que des criminels ne sont pas jugés suffisamment bien
16:18 par la justice puisqu'ils récidivent, eh bien, il y a un risque
16:23 de la guerre de tous contre tous.
16:25 Si la société française, si la population française
16:28 n'a plus confiance en sa justice, eh bien, elle va décider
16:31 de se faire justice elle-même.
16:32 Et c'est là le vrai danger de ce genre d'affaires,
16:35 d'un point de vue vraiment politique et au niveau de la société.
16:38 C'est le danger et le grand risque de tout ça.
16:40 Je vous donne la parole dans quelques instants, Mathieu Hoque.
16:42 Mais je le disais dans les titres, il y a cette affaire
16:46 pour une dimension politique.
16:48 On va voir notamment le tweet de Julien Audoul.
16:52 Et vous me direz ce que vous en pensez.
16:54 "Aucun mot, aucune déclaration, aucune pensée pour notre
16:58 compatriote de Cherbourg qui a été violée et torturée
17:00 par le barbare Houmar.
17:02 Aucun ministre pour venir à son chevet ou saluer
17:04 l'équipe médicale.
17:05 Ces deux poids, deux mesures est écœurant."
17:09 Autre réaction, celle d'Éric Zemmour peut-être.
17:12 "J'arrive d'une France où une jeune femme ne risque pas
17:14 de finir dans le coma après avoir été cambriolée, violée
17:16 et atrocement torturée par Houmar, le multi-récidiviste
17:19 dans sa propre maison.
17:20 Je rêve d'une France où ce qui s'est passé à Cherbourg
17:23 pour cette jeune femme de 29 ans qui lutte actuellement
17:26 contre la mort ne pourrait plus arriver.
17:27 Je rêve d'une France où ce massacre ne resterait pas.
17:29 C'est un francocide de plus qui ne suscite que l'indifférence
17:33 générale."
17:34 C'est vrai qu'il n'y a pas eu de prise de position
17:38 d'un membre du gouvernement suite à cette affaire
17:40 dont on parle beaucoup.
17:42 Il y a différentes affaires finalement.
17:44 On en parle beaucoup autour de ces plateaux.
17:46 C'est le moins qu'on puisse dire, Mathieu.
17:48 Tout à fait.
17:48 On se souvient notamment pour le cas de la maman d'Enzo.
17:51 C'est lui qui avait justement demandé un soutien
17:54 de la part du gouvernement.
17:55 Moi, le fait que le gouvernement ne soutienne pas la famille
17:59 me choque vraiment profondément.
18:01 Et ce qui me choque d'autant plus encore, c'est toute une partie
18:03 de la gauche, notamment, vous auriez pu passer le tweet
18:07 de M. Ford qui a commencé en fait.
18:09 Je comptais le passer, mais je vous en prie,
18:11 on va peut-être le voir au moment où vous en parlez.
18:13 On va peut-être le passer, mais effectivement,
18:15 moi, là-dessus, c'est indicible.
18:17 Je pense que la gauche a perdu sa boussole sur tout ce qui est
18:21 diagnostique sur la barbarisation de la société.
18:24 Et véritablement...
18:24 On voit le tweet de Louis V. Ford.
18:26 Je ne peux même pas le lire.
18:28 Un criminel, je vais le lire moi, parce que c'est important
18:29 de donner tout le désinformation.
18:31 Un criminel doit être condamné pour ces crimes
18:32 qu'il s'appelle l'humard, francis, michel, émile, gui ou patrice.
18:35 La barbarie, la perversion, le vice n'ont ni couleur de peau,
18:39 ni nationalité, soit servi d'un acte odieux pour sous-entendre
18:41 que les immigrés sont des violeurs et racistes.
18:44 Déjà, il y a un premier point, c'est qu'il ne parle pas de la victime.
18:46 Il ne parle pas de la victime.
18:47 Ce n'est pas un mot pour la victime.
18:49 C'est vraiment catastrophique.
18:50 Vous comprenez pourquoi j'évoquais cette dimension politique
18:53 autour de cette triste affaire.
18:55 Et on doit penser à la victime avant toute chose.
18:56 Complètement. C'est la victime avant tout.
18:58 C'est l'entourage, c'est le personnel soignant qui l'accueille,
19:01 qui est en première ligne par rapport à ça.
19:03 Le deuxième point, c'est que par rapport à ce que dit M. Ford,
19:06 l'idée, ce n'est pas de pointer un prénom et une origine
19:08 par pur plaisir, c'est de poser un diagnostic
19:11 sur ce qui devient des faits de société.
19:13 Il y a des chiffres qui sont quand même alarmants.
19:15 On sait, par exemple, que 95%, 97% des agressions sexuelles
19:20 sont commises par des hommes.
19:21 C'est un fait. Donc, il faut poser le diagnostic.
19:23 Par contre, on sait aussi que 63% des agressions sexuelles
19:26 dans les transports en commun en Ile-de-France
19:28 sont le fait d'étrangers.
19:30 Donc, il faut aussi poser le diagnostic.
19:31 Si vous ne posez pas les bons diagnostics
19:33 sur l'état de la civilisation française,
19:35 sur l'état de la société,
19:36 vous ne serez pas en capacité d'apporter les bonnes réponses
19:38 et les bonnes solutions de politique publique
19:40 pour pouvoir répondre au malheur de toutes ces victimes
19:43 et de tout leur entourage qui souffre véritablement
19:46 toute leur vie.
19:47 Et ça, en tout cas, on est obligé de le constater.
19:50 Naïma et Noemi, un mot rapide
19:52 juste sur cet aspect politique des choses.
19:54 Je me souviens de ce que vous venez de dire.
19:57 C'est insoutenable, en fait, ce deux poids, deux mesures
20:00 et de trier les victimes.
20:02 Voilà, toutes victimes, on mérite notre compassion
20:06 et on mérite le soutien.
20:07 Et je pense que le gouvernement aussi pourrait,
20:09 effectivement, pour rejoindre ce que vous disiez tout à l'heure,
20:12 c'est reprendre ce diagnostic rapidement,
20:14 voire, effectivement, les enjeux liés à ça.
20:17 Tout à l'heure, Thierry, vous avez parlé de ce jeune homme
20:20 qui n'a que 18 ans.
20:21 Je voudrais rappeler aussi que le docteur Maurice Berger
20:25 a fait de nombreux livres sur la violence des jeunes
20:28 qui commence, puisqu'il a travaillé en centre d'éducation fermée,
20:31 un centre renforcé où il pointe justement
20:34 sur cette violence des jeunes qui commence très, très tôt.
20:37 Et malheureusement, on voit bien que la gauche,
20:38 parce que c'est depuis 40 ans tout ça,
20:40 depuis 40 ans, la gauche a toujours détourné le regard,
20:45 a mis la poussière sous le tapis.
20:46 Il n'a pas voulu se saisir de la question de la violence des jeunes,
20:49 de la prévention et de la place et du rôle des parents.
20:53 Noémie, un dernier mot sur le sujet.
20:54 Je vous rejoins, je trouve ça totalement indécent
20:57 de faire de la politique politicienne sur ce genre d'affaires.
21:00 Il y a des drames, il y a des tragédies
21:02 qui devraient imposer une forme de consensus politique.
21:04 Tout le monde devrait s'entendre pour dire que c'est grave
21:06 et qu'il faut trouver des solutions.
21:08 Et donc, quand on voit des guéguerres de politiciens
21:09 entre eux qui se disent "tiens, c'est une histoire de gauche ou de droite",
21:12 on a envie de leur dire "vous n'êtes pas à la hauteur de vos fonctions".
21:14 Ce n'est pas le débat.
21:15 Allez, on va parler du malaise de la police aussi,
21:17 avec cette une de nos confrères du journal Dimanche.
21:21 Je ne sais pas si vous l'avez vu, on en a beaucoup parlé ce matin
21:24 avec un témoignage très fort qui était Renaud Mazoyer,
21:27 qui était mon invité dans l'heure des pros ce matin.
21:31 "Les policiers ne supportent plus d'être présumés coupables".
21:34 Son témoignage était émouvant ce matin
21:37 et je vous assure qu'il y avait une espèce d'ambiance sur ce plateau.
21:41 On pouvait le percevoir et je pense que nos téléspectateurs l'ont également perçu
21:45 sur le fait que les policiers ne supportent plus d'être présumés coupables.
21:48 Écoutez, ce témoignage également, c'est celui d'Aurélie Laroussi.
21:53 Elle est présidente de l'Association des femmes des forces de l'ordre en colère
21:58 sur cette notion justement de culpabilité des policiers.
22:01 Écoutez-la, c'est un témoignage très fort aussi.
22:04 Et nos policiers sont lâchés, ne se débrouillent seuls,
22:07 voilà, dès qu'il y a une condamnation,
22:09 ils se retrouvent seuls devant l'IGPN,
22:11 ils se retrouvent seuls devant la justice, sans aucun soutien derrière.
22:14 Et c'est vrai que cette présomption de culpabilité systémique,
22:19 parce qu'aujourd'hui, le policier est forcément coupable,
22:22 pèse énormément sur le moral de nos maris et de nos femmes et sur nos familles aussi.
22:26 Réaction ?
22:28 Écoutez, c'est une réalité.
22:30 Cette présomption de culpabilité qui pèse sur les policiers,
22:33 il suffit d'aller à certaines manifestations de partis de gauche,
22:37 à lire aussi certains tweets des représentants des personnalités politiques de gauche
22:42 qui affirment sans cesse, j'ai Jean-Luc Mélenchon en tête,
22:45 le patron de la France insoumise.
22:46 Vous savez qu'il y a une manifestation qui est prévue le 23 septembre,
22:51 dont on a parlé ce matin.
22:52 C'est-à-dire de s'en prendre à la police, même de façon primaire, si vous voulez,
22:56 en disant que la police tue.
22:57 Oui, mais la police sauve aussi.
22:58 Et donc, en disant que la police tue, c'est une façon aussi de mettre une cible sur leur dos,
23:02 sur des professionnels qui sont déjà extrêmement discriminés,
23:05 qui sont déjà fragilisés dans la façon dont ils font leur métier.
23:11 Et donc, évidemment, ça n'arrange pas les choses.
23:13 Naïmah Mfadel.
23:14 Mais vous voyez, je pense qu'il faut aussi peut-être,
23:16 donc je rejoins ce que vient de dire Noemi,
23:18 mais peut-être prendre les choses à l'envers, si je puis dire,
23:23 parce que pourquoi aujourd'hui ces politiques se permettent cela ?
23:27 C'est parce que nos policiers ne sont pas assez soutenus.
23:30 L'État, l'État de droit qu'ils sont censés protéger,
23:34 la République, la démocratie, etc., ils sont le rempart de tout ça.
23:38 Ils nous permettent de vivre en société, effectivement, comme vous disiez tout à l'heure,
23:42 que chacun ne prenne pas les armes pour faire sa propre loi.
23:46 Ils nous permettent cette civilisation.
23:48 Sinon, on va tomber dans la décivilisation
23:51 si on n'avait pas nos forces de l'ordre.
23:53 Mais aujourd'hui, ce cinephore, il doit venir de l'État.
23:56 Il faut qu'ils, vraiment, qu'ils les positionnent de telle manière
23:59 à ce qu'on se dise, la police, elle est là pour protéger les citoyens.
24:03 Elle est un rempart.
24:04 Et la police, elle est au-dessus de tout.
24:06 Quand moi j'entends, Thierry, dire que le policier est justiciable comme les autres,
24:12 non, je regrette.
24:13 Le policier, c'est la force légitime.
24:16 Il n'est pas aussi justiciable que si moi je m'attaque à quelqu'un.
24:22 La police, elle est là pour qu'on lui obéisse.
24:24 La police, elle est là pour, justement, ne pas laisser le chaos et l'insurrection
24:32 qu'appellent de ses voeux la France insoumise.
24:35 Donc aujourd'hui, il faut des actes forts.
24:37 Il faut des peines planchées.
24:38 Vous vous imaginez comment on a banalisé les attaques et les agressions contre les policiers ?
24:43 Comment ça fait partie aujourd'hui de notre quotidien ?
24:46 Ce n'est pas admissible.
24:48 Alors justement, écoutez ce que dit également Aurélie Laroussé
24:52 quand un policier arrive devant le parloir.
24:57 Écoutez.
24:58 Nos hommes et nos femmes sont tout simplement à bout, sont écoeurés,
25:02 n'ont plus aucune conviction, n'ont plus aucune vocation à exercer leur métier.
25:08 Sont fatigués physiquement, psychologiquement.
25:11 Il y a un réel manque de moyens, de moyens matériels, de moyens financiers,
25:17 de moyens de justice aussi parce qu'ils ont vraiment l'impression de travailler pour rien.
25:20 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le policier va se lever, il va aller dans la rue,
25:24 il va faire son travail, il va obéir aux ordres.
25:26 Et ça, je le redis, il va obéir aux ordres.
25:28 Et le soir, il peut se retrouver maintenant en prison.
25:31 Alors on avait peur, nous les épouses, de devoir aller,
25:33 excusez-moi, je vais parler très clairement, à la chambre funéraire.
25:36 Maintenant, on a aussi peur d'aller au parloir.
25:38 Donc comment voulez-vous que nos policiers exercent leur métier sereinement,
25:44 sachant qu'ils sont totalement lâchés au moindre problème ?
25:48 Mathieu Hoque, c'est le fort témoignage également d'Aurélie.
25:51 Surtout, c'est qu'il couvre en fait l'ensemble du malaise de la fonction des policiers
25:55 aujourd'hui dans la société, qui est un malaise à la fois sur les questions matérielles et les questions immatérielles.
25:59 Sur les questions matérielles, effectivement, ce qui est bien dans le document du JDD,
26:04 c'est que l'on peut se plonger dans le récit de vie d'un policier.
26:11 Quelle est la vie d'un policier aujourd'hui ?
26:13 C'est un salaire plutôt faible, en tout cas plus faible que les autres pays européens.
26:17 C'est des conditions matérielles au poste de travail qui se sont dégradées,
26:22 les commissariats s'étant dégradés, les conditions d'intervention aussi qui se sont dégradées,
26:26 puisque par exemple, les voitures de la police se sont renouvelées tous les sept ans en France,
26:31 alors que c'est tous les quatre ans en Allemagne,
26:33 et que les délinquants peuvent ensuite faire les kékés et les caïds avec des Mercedes à 70 000 ou 80 000 euros.
26:40 Ça, c'est le premier point.
26:40 Et puis, le deuxième point, c'est sur les sujets immatériels.
26:43 Et c'est quel amour l'État et les responsables politiques peuvent donner aux policiers,
26:49 peuvent donner aussi aux autres personnes qui représentent l'autorité de l'État, les professeurs, etc.
26:54 Et donc, de fait, de pouvoir répondre au malaise existentiel des policiers,
27:00 qui, il faut le rappeler, est un métier de vocation.
27:01 Je vous renvoie à la lecture du journal du dimanche,
27:04 avec notamment une belle déclaration d'amour d'Olivier Marshall,
27:08 qui, vous le savez, est réalisateur, mais également un ancien policier,
27:11 qui dit "les policiers doivent garder leur fierté".
27:14 On marque une pause, on se retrouve juste après.
27:16 Et Naïma, Noemi, on va parler football.
27:22 On a réussi à retrouver Guy Cotteret.
27:27 On parlera du club de Sedan, qui est un club mythique,
27:30 d'ailleurs qui avait affronté le FC Nantes en Coupe de France il y a quelques années de cela.
27:35 Je dis ça, je dis rien.
27:36 On retrouve Guy Cotteret et on parle de la situation du club de Sedan.
27:39 Mais on parlera également politique, avec Sigouin Royal,
27:42 avec Gérald Darmanin qui s'exprime avec le rôle du Figaro,
27:45 qui dit beaucoup de choses, qui a un objectif visiblement.
27:48 On le savait, mais là, ça semble se confirmer.
27:50 Allez, à tout de suite.
27:51 C'est vrai que ça passe vite une heure.
27:57 Il est déjà quasiment 20h30.
27:59 C'est l'heure des pro de la partie 2.
28:02 Avec moi pour commenter cette actualité en ce dimanche,
28:04 Noemi Aliuwa, Naïma Mfadel et Mathieu Hoque.
28:08 Allez, sujet spécialement pour vous, Noemi et Naïma, on va parler football.
28:11 Je vous promets chose due.
28:13 Je le dis à nouveau du côté économique.
28:16 On va retrouver Guy Cotteret, l'ancien président d'Auxerre,
28:19 que je suis ravi d'accueillir.
28:22 Bonsoir, Guy Cotteret.
28:23 On va parler de la situation du club de Sedan.
28:26 On a réussi à vous retrouver. Que se passe-t-il à Sedan ?
28:30 C'est un club mythique, historique et qui est menacé.
28:33 C'est ça ? Racontez-nous tout.
28:35 Oui, c'est un club effectivement mythique.
28:38 Le foot n'est pas que du sport, puisque dans les Ardennes,
28:42 le foot et le club de Sedan, c'est avant tout une religion,
28:46 ce qui est sûrement de Paris, peut-être difficile à croire.
28:50 Ce club a terminé à la 7e place du championnat national,
28:54 c'est-à-dire le 3e niveau français,
28:58 et s'est trouvé rétrogradé à deux reprises.
29:02 Une première fois en passant devant le gendarme financier,
29:07 la direction nationale du contrôle de gestion,
29:10 était rétrogradée en nationale 2,
29:12 donc le 4e niveau pour des raisons financières
29:15 qui peuvent s'entendre d'ailleurs à la suite d'une gestion
29:19 carrément aléatoire de l'ancien propriétaire,
29:24 qui a fait appel de cette décision assez bizarrement,
29:28 et lors de l'appel, il n'a pas apporté d'éléments nouveaux.
29:31 Pire encore, il a indiqué qu'il ne remettrait plus d'argent dans ce club.
29:35 C'est son droit le plus absolu.
29:37 Et donc, la direction nationale du contrôle de gestion
29:42 de la Fédération française de football
29:45 a pris une seconde mesure, cette fois-ci extrêmement dure,
29:50 puisqu'il a fait sortir le club des compétitions nationales
29:55 et là, rétrogradé en ce qu'on appelle région 1,
29:59 c'est-à-dire le 6e niveau.
30:02 Et c'est à ce moment-là qu'avec quelques amis investisseurs,
30:07 on n'a pas pu accepter cette décision.
30:11 On s'est mobilisé avec des experts comptables,
30:14 avec un ancien président du club d'Austedon,
30:19 avec Robert Lafoncq, que vous connaissez bien,
30:22 cet homme de presse, avec Gérard Lopez,
30:24 le président des Girondins de Bordeaux, qui est un ami,
30:27 tout comme avec aussi un autre spécialiste du football et joueur.
30:35 - Et vous, Guy, ce qui nous a interpellés,
30:39 c'est cette tribune chez nos confrères du Journal du Dimanche.
30:42 "Tous les territoires ont droit au football,
30:43 il faut sauver le CS Sedan Ardennes".
30:47 Et vous, vous avez une petite expérience, je le disais,
30:48 vous avez été président d'Austed,
30:49 vous étiez président du Paris FC
30:51 et vous êtes un des repreneurs potentiels, c'est ça ?
30:54 - C'est ça, tout à fait.
30:56 - Le club de Sedan est viable, selon vous ?
30:59 - Absolument.
31:00 - Et vous avez en appelé au président, carrément ?
31:02 - Oui, parce que nous avons...
31:04 - Vous savez qu'il y a beaucoup de monde qui appelle le président en ce moment,
31:06 vous n'êtes pas le seul.
31:08 - En vous écoutant très souvent, je m'aperçois qu'effectivement,
31:11 nous ne sommes pas les seuls, mais à la limite, pourquoi pas.
31:15 Et on a surtout vulgarisé notre dossier et notre démarche,
31:20 puisque nous avons ces investisseurs qui ont un défaut,
31:25 mais si vous me permettez, je dirais le défaut de notre dossier juste après.
31:30 Donc nous avons saisi, comme on doit le faire, le CNOSF,
31:33 donc le conciliateur, qui a reconnu la qualité de notre dossier.
31:38 Pourquoi il reconnaît la qualité de notre dossier ?
31:41 Parce qu'il coche toutes les cases, toutes les bonnes cases.
31:44 C'est-à-dire que nous avons effacé la dette,
31:47 nous avons retrouvé des fonds propres positifs,
31:52 nous avons établi, avec mes amis, un budget de la saison 23-24
31:58 qui sera même bénéficiaire.
32:00 Qu'est-ce qu'on peut faire de plus ?
32:01 Donc le conciliateur a dit "Bien sûr, allez-y, revenez devant la fédération,
32:06 puisque moi je ne peux pas prendre ces décisions,
32:08 la seule décision que je puisse prendre,
32:10 c'est que vous représentiez votre dossier devant le comité exécutif de la fédération".
32:16 Et là on s'est fait bâcher, lamentablement.
32:18 On n'en a toujours pas compris les raisons.
32:21 Ce qui fait qu'aujourd'hui il y a un championnat national qui a démarré avec 17 clubs.
32:26 C'est même la règle, le règlement prévoit un championnat à 18 clubs.
32:30 On est même dans l'illégalité avec 17 clubs.
32:34 Donc notre demande elle est simple.
32:36 Déjà on veut comprendre pourquoi on ne nous reconnaît pas à notre dossier.
32:41 Alors on dit "Oui c'est venu un peu tardivement, trop tardivement,
32:45 donc on n'est pas les seuls apparemment qui veulent intégrer le championnat national".
32:51 Et puis nous on a toutes les qualités, on a des gens qui sont compétents.
32:59 Financièrement on coche toutes les gaz.
33:02 Pourquoi ? Parce qu'on est une petite ville.
33:05 Alors je vous disais la faiblesse de notre dossier.
33:08 Ben oui, on est 6 ou 7 investisseurs,
33:12 nous sommes des franco-français, vous voyez,
33:14 on paie tous nos impôts.
33:16 Alors on n'est pas des Saoudiens, on n'est pas des Américains.
33:20 Je me doutais que vous alliez aller sur ce terrain-là Guy Cotteret, je vous voyais venir.
33:25 C'est important pour le sport amateur.
33:28 Est-ce que vous avez un signe déjà ?
33:30 Non, vous n'avez pas eu de retour ? Rien pour le moment ?
33:33 Non, pas de signe officiel.
33:35 On voit bien qu'on gêne.
33:37 Évidemment, tous les arguments qu'on amène, ils sont pertinents.
33:41 Alors évidemment, au bout d'un moment, on gêne.
33:45 Moi, si vous me laissez aller juste au bout...
33:48 Mais on n'a pas beaucoup de temps, je voulais qu'on vous donne un petit coup de projecteur.
33:52 Et je connais bien Olivier Quint qui a été un capitaine charismatique de Sedan.
33:55 Donc j'ai une pensée également pour lui.
33:57 Il a joué au FC Nantes, il est attaché au FC Nantes,
33:59 mais je sais qu'il est très attaché au club de Sedan.
34:01 Et on avait envie de vous aider et de vous donner la parole, surtout Guy Cotteret.
34:06 En tous les cas, merci. Tenez-nous au courant.
34:08 On va suivre le dossier et n'hésitez pas à nous contacter.
34:12 Évidemment, c'est aussi notre mission.
34:14 Merci et bon courage en tous les cas.
34:16 Merci Guy Cotteret.
34:18 C'est moi qui vous remercie, au revoir.
34:20 On va parler politique, chose promis, chose due.
34:22 On va parler de Ségolène Royal.
34:26 Je ne sais pas si vous avez vu également le journal du dimanche.
34:29 On en parlait il n'y a pas si longtemps que ça avec Julien Dray dans sa dispute.
34:32 Et il me disait, tu vas voir Thierry, ça va être la surprise de la rentrée.
34:36 Est-ce que vous avez le sentiment qu'effectivement,
34:38 Ségolène Royal qui va être sur tous les fronts,
34:39 elle va être chez notre amie Cyril Hanouna à la rentrée.
34:42 Mais elle va aller également aux universités d'été, d'aller fille.
34:46 Elle doit également apparaître du côté de la rentrée des jeunes du Parti socialiste.
34:52 On pense que potentiellement, elle pourrait mener une campagne autour du Parti socialiste,
35:01 d'aller fille, tour de table.
35:03 Vous en pensez quoi ?
35:05 Pour ma part, ça me perturbe parce qu'en fait, Ségolène Royal,
35:10 j'ai repris son programme de 2017.
35:12 C'est un programme qui est plutôt à la fois orienté sur une tactique
35:15 d'aller plutôt vers le centre d'un point de vue tactique politique
35:17 et d'un point de vue contenu du programme politique.
35:20 C'était plutôt quelque chose de libéral, un peu pro-laïcité,
35:24 sur des thèmes aujourd'hui que la gauche a complètement déserté.
35:27 Je prends une mesure par exemple du programme de Ségolène Royal,
35:29 il y avait 65 milliards d'euros d'aide aux entreprises.
35:32 Est-ce qu'aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon,
35:34 qui a quitté le Parti socialiste en 2008 justement à cause de ça,
35:37 après au congrès de Reims,
35:38 est-ce que Olivier Faure aussi, qui est sur une logique beaucoup plus socialiste,
35:42 seront d'accord avec Ségolène Royal ?
35:45 Ou est-ce que Ségolène Royal a trahi ses idées politiques ?
35:49 Némiane Fadel.
35:50 Non, mais moi ça m'étonne un petit peu son retour sur C8.
35:54 Bon, pourquoi pas, ça peut être intéressant pour elle,
35:58 et même en termes de popularité.
36:00 Mais ce qui m'interroge, moi, c'est qu'elle revient au Parti socialiste,
36:05 alors que justement il y en a fait du mal, ce Parti socialiste, rappelons-nous.
36:09 Vous savez la politique parfois.
36:11 Oui, mais justement, moi je me souviens de la campagne électorale, franchement,
36:14 je ne suis pas de gauche, mais j'ai eu vraiment...
36:17 Ils n'ont pas toujours été très sympas, les socialistes avec elle,
36:19 c'est moi qui en puisse dire.
36:20 Ils l'ont pas aidée, de toute façon, ils ont même fait campagne,
36:23 en réalité, contre elle, et puis le pire,
36:26 c'est que son compagnon l'a quand même trahi à ce moment-là.
36:29 Donc moi je trouve qu'elle a quand même une sacrée résilience,
36:32 puisqu'elle veut revenir.
36:34 Il m'a semblé qu'à un moment, elle s'est rudement,
36:36 pour rejoindre ce que vous avez dit, Mathieu, rapprochée de Eléfie,
36:40 donc elle a fait vraiment le grand écart.
36:43 Donc on peut se poser cette question, est-ce qu'elle cherche une maison ?
36:47 Bon, c'est une bonne question.
36:50 Noémie, je ne l'avais pas vue sous cet angle-là,
36:52 mais c'est votre analyse, je la respecte.
36:55 Non, mais on sait que la trahison fait partie du jeu politique,
36:58 effectivement, on change de maison, on revient à sa maison.
37:01 La politique n'impose pas une forme de stabilité,
37:04 ça, on le voit régulièrement dans l'actualité.
37:06 Non, évidemment, Ségolène Royal est évidemment une femme intelligente
37:10 qui va être sur tous les fronts à la rentrée.
37:12 Je trouve simplement qu'on lui pardonne assez facilement
37:15 toutes ces déclarations limite conspirationnistes
37:20 qu'elle a eues ces derniers mois,
37:22 notamment concernant la guerre en Ukraine.
37:24 Vous savez, on lui pardonne des choses qu'on n'aurait pas pardonnées à d'autres.
37:27 Donc, elle réussit malgré tout à rebondir.
37:30 Vous l'avez dit, elle sera notamment chronique sur la Nuna,
37:34 elle sera aussi à toutes les universités d'été.
37:36 Voilà, je trouve qu'on lui pardonne assez facilement.
37:38 Allez, on va parler de Gérald Darmanin, parce que là aussi, c'est intéressant.
37:42 Le ministre de l'Intérieur s'exprime chez nos confrères de Figaro
37:44 et sincèrement, il est vraiment tourné vers l'avenir.
37:48 Objectif le 27 août, c'est l'objectif à court terme, je serais tenté de dire,
37:51 puisqu'il va faire sa rentrée politique chez lui à Tourcoing.
37:54 Mais l'objectif à long terme, il y a cette phrase qui m'interpelle,
38:00 un coup d'éclat, cela veut dire qu'il n'y aura pas de suite à ce rendez-vous,
38:04 alors qu'il y en aura obligatoirement une.
38:07 Et ça, c'est une petite déclaration qui fait suite à ce rendez-vous du 27 août.
38:12 Vous voyez, c'est une fusée qui part avec plusieurs niveaux.
38:16 C'est sa rentrée, le 27 août.
38:19 Et donc, il fait référence à sa rentrée.
38:20 Ce sera un coup d'éclat,
38:22 ce qui veut dire qu'il n'y aura pas de suite à ce rendez-vous,
38:24 alors qu'il y en aura obligatoirement une.
38:26 C'est clair, non ?
38:28 C'est clair, c'est clair.
38:29 Il a toujours autant d'ambition.
38:31 Gérald Darmanin, on s'en souvient, au dernier remaniement, il était révolté.
38:34 La presse avait révélé qu'il était révolté de ne pas avoir eu le poste de Premier ministre.
38:39 Vous vous souvenez, il était furieux.
38:41 C'est ce qu'avaient révélé certains articles de presse.
38:44 Et on voit qu'il est toujours très ambitieux.
38:47 Mathieu Hoque ?
38:48 Oui, effectivement, il est ambitieux.
38:49 Et puis aussi, il essaye de capitaliser un petit peu sur la dynamique politique
38:53 qui lui est plutôt favorable dans le pays.
38:56 Parce qu'il y a bien deux sujets à dissocier.
38:58 C'est les attentes des Français, qui sont alignés sur une partie des thèmes de Gérald Darmanin,
39:03 sur les sujets de sécurité, sur les sujets d'immigration ou d'identité avec la lutte contre les séparatismes.
39:08 Et par contre, les attentes de la Macronie, où pour le coup, Gérald Darmanin incarne une ligne droitière
39:14 qui est complètement... dont certains de la Macronie souhaitent invisibiliser
39:20 parce qu'il la juge justement trop droitière et trop autoritaire.
39:24 Alors, l'autre phrase qu'on vous a sorti avec Samuel Vasselin,
39:27 qui m'assiste dans la production de cette émission, c'est cette phrase-là.
39:31 "Ce qui m'intéresse, ce n'est plus de regarder ce qui s'est passé en 2017, en 2022.
39:36 Ce qui m'inquiète, c'est ce qui se passera en 2027."
39:41 2027, nei meim fadal.
39:43 Clairement, il se pose en rempart, effectivement politique, contre l'extrême droite.
39:51 Il ne s'en cache pas.
39:53 Donc clairement, là, il se projette.
39:55 D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que dans le cadre de sa rentrée politique,
40:00 il prend le thème qui concerne les classes populaires,
40:04 et notamment les petits salaires et les salaires des classes moyennes.
40:07 Et c'est extrêmement intéressant parce qu'ils ont été rudement impactés par l'inflation.
40:14 Et les classes moyennes, elles ont aussi beaucoup à interroger l'État-providence,
40:18 qui ne s'adresse absolument pas à eux.
40:21 Donc je pense que là, effectivement, il n'a pas de barbe, non.
40:26 C'est ce que j'allais dire.
40:27 Oui, je sais.
40:28 Voilà, il pense rudement.
40:30 Et dernière phrase également, j'aimerais bien vous entendre là-dessus, Naomi Aluyoa.
40:36 Il n'y a que quelques commentateurs parisiens
40:40 pour laisser croire que l'aile gauche de la majorité ne m'apprécie pas.
40:44 Nous avons la même terre d'élection.
40:46 Oui, bien sûr, il n'y a que quelques commentateurs parisiens qui se trompent,
40:50 alors que lui, bien sûr, est plus habile politiquement.
40:53 On voit bien qu'il essaie de se placer.
40:54 Là, il se place.
40:55 Là, il va partout.
40:56 Je reprends la rhétorique.
40:57 Vous savez, c'est la fameuse rhétorique macroniste.
40:58 C'est moi ou le déluge.
41:00 C'est vraiment une façon de délégitimer toutes les oppositions.
41:03 C'est ou nous ou bien c'est la fin du monde.
41:05 Ce qui, à mon sens, je pense, n'est pas une bonne stratégie
41:08 et pas une bonne rhétorique politique.
41:10 Naïma.
41:10 Il y a la rentrée, avec des thématiques extrêmement importantes.
41:14 Puisque la rentrée, normalement, il y a la loi immigration.
41:17 Donc là, on va voir le risque de scission, justement, avec l'aile gauche de la Macronie.
41:23 Et puis, il y a la question aussi de la place et du rôle des parents,
41:26 puisqu'il y a normalement un projet autour de la responsabilité parentale,
41:31 notamment dans le cadre de la délinquance des mineurs.
41:33 Donc, il va être attendu.
41:34 Et effectivement, il donne en fait une vision de ce qu'il veut.
41:38 Mais voilà, ça va être quand même...
41:40 Je vous renvoie vers l'article du Figaro.
41:43 C'est très intéressant.
41:43 Un dernier mot sur le sujet, Mathieu.
41:45 Oui, très rapidement.
41:46 Je trouve qu'en plus, cette déclaration, elle ne va pas dans le bon sens politique,
41:49 parce que pour le coup, Emmanuel Macron, en 2017, a été élu sur une coalition très, très large,
41:54 justement, avec une grande partie de la France du travail.
41:55 Il fait plus de 20 % au premier tour dans toutes les catégories d'actifs.
41:59 Or, en 2022, sa coalition électorale, c'est plutôt les retraités et les CSP+,
42:05 et donc, il se fait plutôt réélire dans des circonscriptions
42:08 comme dans le 16e arrondissement, dans l'Ouest parisien.
42:11 Ça, c'est la sociologie électorale d'Emmanuel Macron aujourd'hui, en 2022.
42:14 Et pourtant, Gérald Darmanin, lui, vient de Tourcoing,
42:16 une sociologie électorale qui est complètement différente.
42:18 Donc, je ne comprends pas du tout cette citation.
42:21 Je pense qu'il va chercher l'électorat de Marine Le Pen.
42:23 Oui, clairement.
42:24 En tous les cas, à la rentrée.
42:25 Oui, effectivement.
42:26 Mais peut-être qu'il pense que cet électorat-là, il l'a.
42:29 De toute façon, il est garanti, parce qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron,
42:31 il reste toujours sur cette base de 20 à 25.
42:35 Donc, ils ont intérêt à aller chercher ceux qui, aujourd'hui, ne votent pas pour eux.
42:39 La rentrée politique va être très intéressante.
42:41 Il va falloir suivre ça avec une grande attention.
42:43 Et nous suivrons ça avec une grande attention.
42:45 Sur l'antenne de CNews, comptez sur nous.
42:47 On va parler maintenant des migrants.
42:49 Avec ce nouveau drame, vous le savez, six exilés afghans ont perdu la vie hier,
42:53 lors d'un naufrage dans la Manche.
42:54 On vous en parlait.
42:55 Le secrétaire d'État chargé de la Mer, Hervé Berville, s'est rendu à Calais.
43:00 Il a fustigé la responsabilité des trafiquants criminels.
43:03 On l'écoute et on sera juste après avec Franck Dersinck,
43:05 vice-président de Région des Hauts de France.
43:08 Mais tout d'abord, Hervé Berville.
43:10 Depuis cinq ans, ils sont 20 000 chaque année à traverser la Manche,
43:18 à bord de petites embarcations.
43:20 Un nombre en constante augmentation et ce, malgré le durcissement
43:23 de la politique migratoire du Royaume-Uni et la coopération franco-britannique.
43:28 Je suis en train de proposer de nouvelles lois.
43:31 Si vous venez au Royaume-Uni illégalement, vous ne pouvez pas rester.
43:35 Peu importe les efforts déployés.
43:37 J'ai aussi scellé un accord avec la France pour arrêter les bateaux à la source,
43:40 avant même qu'ils ne franchissent la Manche.
43:42 Depuis 2018, ce sont donc près de 100 000 migrants
43:46 qui ont effectué la traversée au péril de leur vie.
43:49 Côté français, un appel à plus de fermeté est également porté par certains élus,
43:54 notamment concernant le démantèlement des camps de migrants dans le nord de la France.
43:58 Il faut mener une lutte pour démanteler les camps et pas les laisser prospérer
44:02 comme on peut avoir maintenant des camps de 100, 200 personnes
44:05 et les démanteler une fois tous les deux, trois mois.
44:07 Jeudi dernier, le ministère britannique de l'Intérieur a indiqué
44:10 qu'un record venait d'être atteint pour cette année.
44:13 En une journée seulement, près de 755 migrants ont effectué la traversée.
44:19 Ce n'est pas Hervé Berville, mais c'était le reportage que je voulais vous montrer dans la suite.
44:23 Mais on va écouter justement Hervé Berville, le secrétaire d'État chargé à la Maire,
44:27 qui, je le disais, a fustigé la responsabilité des trafiquants criminels.
44:30 Et juste après, on retrouvera Franck Dersain.
44:32 On écoute Hervé Berville.
44:34 Ce naufrage d'une embarcation de migrants, c'est un drame humain terrible.
44:40 Et si nous déplorons aujourd'hui six victimes,
44:44 c'est la responsabilité de trafiquants, de criminels,
44:48 qui envoient, et il faut le dire comme ça,
44:50 qui envoient des jeunes, des femmes, des adultes à la mort,
44:54 à travers ces routes maritimes qui sont dangereuses et qui sont mortelles.
45:00 Franck Dersain, bonsoir.
45:02 Je le rappelle, vous êtes vice-président de la région des Hauts-de-France,
45:04 en charge des mobilités, des infrastructures, des transports et des ports.
45:08 Vous étiez mon invité hier matin.
45:10 Vous nous signaliez justement ce naufrage.
45:13 On n'avait pas encore le bilan et c'est un bilan effectivement très lourd.
45:17 Et on voit qu'Hervé Berville a tapé du poing sur la table
45:21 et qu'il s'est rendu désiré sur place.
45:23 Et c'est important.
45:25 Oui, oui, oui, effectivement, c'est important qu'un ministre de la maire
45:30 s'occupe de ces questions, bien évidemment.
45:32 Mais bon, taper du poing sur la table,
45:34 vous savez, on vit sur la Côte d'Opale avec ces histoires depuis près de 20 ans maintenant.
45:41 Moi-même, dans ma ville, j'ai eu un camp dès 2005, qui a été démantelé en 2013.
45:47 Des camps, on en a démantelé des centaines.
45:51 Et ils se reconstituent systématiquement, si vous voulez.
45:55 Les passeurs font un peu ce qu'ils veulent
45:58 parce qu'ils ont les moyens de faire ce qu'ils veulent.
46:00 Et nous, derrière, on démonte les camps,
46:03 on met les gens dans des trains et dans des cars
46:07 et on les envoie à 500 kilomètres plus loin.
46:09 Et puis, je dirais, dix jours après, ils sont tous revenus.
46:12 Ils veulent passer, ils ne veulent pas rester en France.
46:14 Vous savez, quand vous les interrogez, 85% vous disent
46:18 "nous voulons aller en Angleterre".
46:20 Pourquoi ? Parce qu'ils sont plutôt bien accueillis,
46:22 contrairement à ce que dit le Premier ministre anglais,
46:24 et puis parce qu'ils y ont de la famille
46:26 et que globalement, ce sont beaucoup de migrants
46:31 qui viennent d'ex-colonies anglaises.
46:34 Mais qu'est-ce qu'on fait alors, Franck Versaing ?
46:36 Parce qu'évidemment, on a vu le secrétaire d'État à la maire,
46:40 je disais, taper du poing sur la table,
46:42 mais il faut plus que ça.
46:44 La situation devient invivable et on en parle à longueur de journée.
46:50 On ne peut pas régler cette affaire simplement en France,
46:53 ni même dans une entente franco-anglaise.
46:56 Les Anglais nous filent 55 millions de livres tous les ans
47:00 pour pouvoir aménager des murs, des barbelés, des protections,
47:06 voilà, c'est très très bien,
47:07 mais ça ne règle pas du tout le problème.
47:09 Donc comment on le résout ?
47:10 On le résout, pour moi, de deux façons.
47:13 D'abord au niveau international,
47:15 parce que c'est un problème international.
47:17 Ce sont des gens qui viennent du Maghreb,
47:19 ce sont des gens qui viennent, je dirais maintenant, de pays,
47:23 on l'a vu au Sahel, qui sont au bord de la guerre,
47:27 ou qui sont la guerre, avec l'islamisme qui est là aux portes,
47:30 et donc qui va faire en sorte que les gens vont encore vouloir plus partir.
47:34 C'est l'Afghanistan où les femmes n'ont plus aucune vie possible,
47:38 donc elles fuient leur mari.
47:41 Donc, si on...
47:43 On a un petit problème de liaison, petite réaction.
47:46 Avec, si vous voulez, les autres pays du Maghreb.
47:52 Petite réaction avec mes invités Noemi et Mathieu Ruckert.
47:57 Je rejoins ce qui vient d'être dit.
47:58 C'est vrai que c'est une question internationale
48:00 et c'est vrai qu'il faut justement réfléchir à des solutions collectives,
48:04 à des solutions qui sont prises, si vous voulez, en coalition de pays.
48:08 Je pense notamment à la proposition de Giorgia Meloni en Italie,
48:12 il y a quelques semaines, vous vous souvenez,
48:13 qui propose toujours de mettre en place des accords avec les pays de départ.
48:18 Je vous signale que la France n'était pas...
48:21 Absolument, elle n'y était pas.
48:22 L'Espagne n'était pas présente et la France n'y était pas.
48:24 Malheureusement, la France n'était pas invitée,
48:27 la France n'y était pas, mais on sait qu'il y a des relations
48:28 assez conflictuelles entre la France et l'Italie.
48:30 Malheureusement, parce que sur cette question-là,
48:32 sur cette question des migrations, il faudrait justement
48:34 que les pays de l'Europe puissent se mettre d'accord.
48:37 Et cette solution qu'a trouvée Giorgia Meloni,
48:39 je trouve, est assez intéressante, de réfléchir à signer des accords
48:42 avec les pays de départ pour empêcher déjà les départs
48:46 depuis l'Afrique, depuis le Maghreb, si vous voulez.
48:49 Giorgia Meloni, elle a mis en place des accords avec la Tunisie notamment,
48:52 et ça a permis, en échange d'une certaine somme d'argent,
48:57 de faire en sorte qu'il n'y ait pas ces passages massifs vers l'Europe.
49:00 Et c'est déjà un bon début de proposer cette situation.
49:02 Cela étant, il faut quand même saluer les paroles du ministre,
49:07 du secrétaire d'État de la Mer, qui, malgré tout, parle de criminels.
49:10 Je trouve que c'est un mot assez fort.
49:11 Il faut saluer la démarche de ce ministre de mettre les mots
49:15 sur un véritable problème.
49:16 Ce sont évidemment des criminels, ces gens-là, les passeurs,
49:19 parce que ils moneillent la vie des autres.
49:22 Ils moneillent la vie de famille, d'enfants, d'hommes, en masse,
49:25 contre de l'argent, tout en sachant qu'un certain nombre d'entre eux
49:28 n'arriveront jamais à port et mouriront dans la Méditerranée.
49:32 - Mathieu Hoque.
49:32 - Oui, je suis d'accord avec vous sur le point de Hervé Berville.
49:35 Je rejoins totalement ce que vous dites sur les accords.
49:39 Il y en a déjà.
49:39 La France a déjà des accords d'immigration avec un certain nombre
49:42 de pays d'Afrique.
49:43 Et justement, c'est tous les accords.
49:44 - On a le sentiment que c'est l'Italie qui a pris le lead sur le dossier.
49:46 On a le sentiment que c'est l'Italie qui a pris le lead.
49:48 - Exactement.
49:49 La France, justement, ces accords-là sont défavorables à la France.
49:51 Le deuxième point que je vois, c'est qu'effectivement,
49:53 il y a l'exemple aussi du Royaume-Uni qui avait fait ça avec le Rwanda.
49:56 Là, ce n'est pas avec les pays de départ, mais c'est les pays qui sont
49:59 dits plus sûrs pour pouvoir justement expulser certains déboutés du droit
50:04 d'asile ou d'autres personnes qui n'ont pas lieu de siéger au Royaume-Uni.
50:08 Donc, ça, c'est des sujets qui sont intéressants.
50:09 Là où le reportage le démontre, c'est qu'il y a une action qui doit
50:12 être prise à l'échelle européenne sur deux volets.
50:14 Le premier, c'est effectivement limiter les entrées.
50:16 Donc là-dessus, on a la question des hot spots dans les pays étrangers.
50:19 Mais pas que.
50:19 Il y a aussi Frontex dont les moyens devraient être renforcés parce que
50:24 de toute façon, Frontex est une coquille vide.
50:26 Et le deuxième point que je vois, c'est pour exécuter les expulsions.
50:32 Et là-dessus, on n'a pas non plus besoin que...
50:34 Enfin, ce n'est pas un sujet qui n'est qu'européen.
50:36 C'est aussi un sujet qui est franco-français.
50:37 On a 20% des OQTF qui sont bloqués par des vis de forme.
50:41 Donc, ça, c'est le problème de l'administration.
50:43 Et là-dessus, on a formulé des propositions dans notre think tank,
50:47 le Millénaire, justement.
50:48 On a une vingtaine de propositions sur les OQTF.
50:50 Mais c'est un vrai sujet qui n'est pas qu'européen, qui est aussi français.
50:53 Le mot de la fin, Franck Gerson, très rapidement.
50:56 Écoutez, alors simplement, c'est effectivement intéressant
50:59 ce qu'a fait la première ministre, qui est plutôt d'extrême droite en Italie.
51:02 Mais quand même, je souligne que quand elle est arrivée,
51:04 elle avait dit qu'elle stopperait totalement l'immigration.
51:07 Et ça a même augmenté.
51:09 Et qu'est-ce qu'elle propose ?
51:10 Elle propose de mettre beaucoup d'argent.
51:13 C'est-à-dire, elle propose l'argent des Italiens à ces pays du Maghreb
51:18 pour pouvoir les empêcher de venir.
51:20 C'est assez amusant parce que l'extrême droite française
51:22 est toujours en train de critiquer le fait
51:24 qu'on donne l'argent des Français aux autres.
51:26 Pour la criminalisation, ce sont des mafias.
51:29 La seule façon de faire tomber ces mafias, c'est la façon al-Qapone.
51:35 Il faut les contrôler fiscalement.
51:38 Ces gens vivent en Angleterre, ce sont des Irakiens, des Kurdes
51:41 ou parfois des Albanais.
51:43 Ils gagnent des centaines de millions d'euros
51:46 et ils investissent cet argent à la Citi.
51:49 Il faut des contrôles fiscaux.
51:50 Si on fait des contrôles fiscaux,
51:52 ils ne pourront plus payer les petites mains
51:53 qui sont sur notre code d'Opal.
51:55 Et ainsi, on réduira très fortement ce problème.
51:59 - Je retiens votre méthode, la méthode Capone, Franck Dersain.
52:03 Je rappelle que vous êtes vice-président
52:04 de la région des Hauts-de-France.
52:05 Merci en tous les cas d'avoir accepté de témoigner ce soir.
52:08 Allez, on va se quitter avec une petite vidéo
52:11 que notre ami Gautier Lebret, journaliste politique
52:14 ô combien brillant de ses news, m'a fait suivre cet après-midi.
52:17 Et vous savez, Gautier Lebret, même en vacances,
52:19 il ne peut pas s'empêcher de ne pas suivre l'actualité.
52:22 Et la critique de Juliette Armanet
52:25 contre la célèbre chanson de Michel Sardou,
52:28 "Les lacs du Connemara", ne lui a pas échappé, évidemment.
52:31 De passage à Béziers, il a pris son téléphone,
52:35 il a filmé et regardez ce qu'il m'a envoyé.
52:39 La chouette canard
52:44 Et du gras du bois
52:47 Qui vienne du nord
52:49 Au nord de la terre
52:51 Il est là
52:52 Béziers, est-ce que tu vas à Béziers ?
52:54 Le pétard
52:56 Il est là
52:57 Au sud de la
53:00 Rondine
53:01 La cruelle, la cruelle, la cruelle
53:03 Le roi du pays
53:05 La seule et unique
53:06 Chanson qui a des chants
53:08 Vise le vent
53:09 Bon, vous pouvez potentiellement chanter Naïma M. Fadel.
53:15 Il est malin ce Gautier Lebret, il est malin.
53:18 C'est un petit pied de nez quand même.
53:20 On voit bien, et je vous rappelle effectivement la polémique,
53:24 Juliette Armanet qui dit que cette chanson la dégoûte
53:26 et qu'elle est de droite et que ceci et que cela.
53:28 Ben voilà la réponse envoyée par notre ami Gautier.
53:32 On voit à Béziers, tout le monde chante.
53:34 La joie de vivre, les fusions populaires, toutes les classes d'âge,
53:37 toutes les personnes qui se réunissent, qui chantent ensemble.
53:40 C'est tout ce qu'on aime.
53:41 Je suis complètement d'accord avec ce que vous venez de dire.
53:44 C'est un modèle d'art de vie à la française.
53:47 Et puis en plus, on serait tous capables de siffler un peu cette aire.
53:49 Et puis a priori, selon elle, selon Armanet,
53:52 toutes les personnes qui ont dansé là-dessus sont des beaufs, des droits, etc.
53:58 Il y a du mépris de classe, je pense, dans ces propos de la chanteuse.
54:01 C'est l'approche par l'image.
54:03 Et je remercie Gautier Levrette à qui je souhaite de bonnes vacances
54:06 afin qu'il nous revienne en grande forme.
54:08 Et j'en doute pas 35 secondes.
54:10 Fin de cette heure des pro 2 été.
54:12 Merci à vous trois.
54:14 Merci à Samuel Vasselin, à Sébastien Bendotti
54:18 qui m'ont aidé à préparer cette heure d'émission.
54:20 Merci à la technique Arnold Cara, la réalisation Amanda Osson.
54:25 Samuel à la vision.
54:27 Tout de suite, merci également à Louis Lallement,
54:29 c'est très important aussi la programmation.
54:31 Tout de suite, enquête d'esprit.
54:33 Et puis ensuite à 22h, c'est l'excellente Célia Barotte que vous avez retrouvée.
54:38 Je vous souhaite une très belle soirée.
54:39 Moi, je vous retrouve demain pour deux rendez-vous.
54:41 Oui, La parole aux Français.
54:44 Et puis Punchline à 17h.
54:45 Bye bye, belle soirée.
54:46 Vous êtes bien sur ces niveaux-là.
54:47 [Musique]