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Les cérémonies du 14-Juillet et le défilé militaire sur les Champs-Élysées à Paris à l’occasion de la fête nationale.

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00:00:00 en ce 14 juillet 2023.
00:00:02 En ce 14 juillet, vous le savez,
00:00:04 C News célèbre avec vous cette fête nationale.
00:00:07 Depuis 9 heures ce matin,
00:00:08 vous avez pu vivre grâce à Laurence Ferré
00:00:10 et à toutes nos équipes,
00:00:11 ce traditionnel défilé militaire.
00:00:13 Et c'est toujours un moment émouvant,
00:00:15 avec des images toujours aussi spectaculaires.
00:00:17 Et durant trois heures, émission spéciale
00:00:20 avec les invités qui vont m'accompagner,
00:00:21 présentation dans quelques instants.
00:00:23 Et puis, tous nos envoyés spéciaux
00:00:25 qui sont sur le terrain.
00:00:27 On reviendra bien sûr sur les moments forts
00:00:29 de ce défilé, les séquences fortes,
00:00:30 avec la présence notamment de l'Inde
00:00:33 comme invité privilégié
00:00:34 qui suscite un peu de polémique.
00:00:37 Et puis, on évoquera aussi les aspects politiques.
00:00:39 Florian Tardif, notre journaliste politique,
00:00:41 C News est avec nous.
00:00:43 Il a regardé avec une très grande attention
00:00:46 toute particulière ce défilé.
00:00:48 Alors que vous le savez, Emmanuel Macron
00:00:49 a décidé de ne pas s'exprimer aujourd'hui.
00:00:51 Pas de discours en ce 14 juillet.
00:00:54 Il a tout regardé.
00:00:55 Une interview qui était presque devenue
00:00:57 une exception depuis 2017.
00:00:59 Et Florian a fatalement remarqué
00:01:00 des choses que nous, on n'a pas vues.
00:01:01 Des petits signes, des petits regards,
00:01:03 des petites accolades.
00:01:04 Enfin bref, il nous dira tout.
00:01:05 Reste avec nous.
00:01:05 Nous sommes ensemble jusqu'à 15h.
00:01:07 On va tout vous dire, tout vous montrer.
00:01:09 Installez-vous confortablement
00:01:11 devant votre canapé,
00:01:12 sur votre canapé,
00:01:13 mais devant votre poste de télé.
00:01:15 Nous sommes ensemble jusqu'à 15h.
00:01:16 Avec moi, justement, pour commenter
00:01:18 tout ce qui s'est vu, tout ce qui s'est dit.
00:01:21 J'accueille avec beaucoup de plaisir
00:01:22 donc Florian Tardif.
00:01:24 Enchanté.
00:01:24 J'attends beaucoup de vous.
00:01:25 Vous avez vu, j'ai eu une certaine pression.
00:01:29 Georges Fenech, consultant CNU.
00:01:31 Bienvenue.
00:01:32 Régis Le Sommier, faites le shift ce matin.
00:01:35 Maintenant, 3h.
00:01:36 Directeur de l'édition OMERTA.
00:01:38 Ça a commencé à 7h.
00:01:39 Oui, ça a commencé à 7h.
00:01:40 Colonel Alain Faugeras,
00:01:43 ancien commandant de gendarme mobile d'Aubervilliers.
00:01:46 Soyez bienvenus.
00:01:47 Et puis Eric Derrick-Mathen.
00:01:49 On va parler armé,
00:01:50 mais on va parler également chiffre.
00:01:52 Puis on parlera également aussi de la SNCF.
00:01:54 Vous nous direz tout.
00:01:55 Mais tout de suite, priorité au direct.
00:01:57 On va retrouver l'une de nos équipes sur place.
00:02:00 Une chanceuse, Régine Delfour,
00:02:02 qui est accompagnée de Jean-Laurent Constantini.
00:02:04 Et je dis pourquoi une chanceuse,
00:02:06 parce que Régine Delfour, elle a défilé.
00:02:08 Oui, elle a défilé à bord du Serval.
00:02:11 C'est une première.
00:02:12 Alors moi, je veux tout savoir,
00:02:13 puisque vous êtes très chanceuse.
00:02:15 Racontez-nous tout.
00:02:16 Comment vous avez vécu ce défilé ?
00:02:18 C'était une première pour vous
00:02:19 et également pour le Serval.
00:02:20 Oui, Thierry, c'était une première pour moi
00:02:25 pour ce défilé motorisé.
00:02:26 Nous avons eu la chance de défiler dans un Serval.
00:02:30 Le Serval, c'est un véhicule blindé
00:02:32 d'une toute dernière génération.
00:02:34 Nous étions avec le troisième régiment
00:02:36 de parachutistes d'infanterie de marine,
00:02:39 puisque ce sont eux qui sont dotés,
00:02:42 depuis fin mars, de Serval.
00:02:44 Onze Serval ont donc défilé.
00:02:47 Nous sommes partis à 5h15 de la base de Bretigny sur Orges.
00:02:52 Nous sommes arrivés vers les 6h30 sur les Champs-Elysées.
00:02:56 Il a fallu attendre pour se positionner,
00:02:58 puisque nous étions dans un des Serval
00:03:00 qui a été présenté au président Emmanuel Macron
00:03:06 lors de la revue des troupes.
00:03:08 Un moment très important, très solennel pour ces militaires.
00:03:12 C'était très émouvant de les voir, très fiers d'être là.
00:03:17 De voir aussi le public qui était vraiment très présent.
00:03:20 On les a vus déjà très haut au niveau des Champs-Elysées.
00:03:23 Applaudir ces blindés.
00:03:26 Comme ils nous le disaient, c'est une grande fierté,
00:03:28 une opération réussie pour eux,
00:03:29 puisqu'ils ont décidé de célébrer ce moment en fin de journée.
00:03:34 Là, nous sommes donc au boulevard Raspail.
00:03:36 Ils sont là.
00:03:37 Nous sommes avec l'équipe des militaires
00:03:40 du troisième régiment de parachutistes d'infanterie de marine.
00:03:43 Ils sont très heureux.
00:03:45 L'opération s'est bien passée.
00:03:46 C'est un bon défilé.
00:03:48 Il n'y a pas eu de problème.
00:03:49 Merci mille fois, Régine Delfaux.
00:03:51 Je vous autorise de trinquer avec eux, évidemment.
00:03:54 Parce que vous avez dû avoir chaud dans le cerval.
00:03:57 Mais je vous autorise.
00:03:59 Allez, on va retrouver une autre de nos équipes sur place,
00:04:02 en direct des Champs-Elysées.
00:04:04 Augustin Denadieu et Florian Paume.
00:04:06 Vous êtes sur les champs, mon cher Augustin Denadieu.
00:04:08 Racontez-nous tout.
00:04:09 Eh bien écoutez Thierry, les Champs-Elysées se sont vidées
00:04:15 aussi rapidement qu'ils ont été remplis.
00:04:16 Regardez sur ces images de Florian Paume.
00:04:18 La police nationale a fait place nette.
00:04:20 Tout à l'heure, il y a quelques instants,
00:04:22 encore des milliers de personnes étaient aux abords des Champs-Elysées
00:04:26 à applaudir les militaires, notamment les pompiers,
00:04:29 la garde républicaine qui ont été acclamés.
00:04:31 Des applaudissements, des sifflets de clameurs.
00:04:33 Mais en quelques minutes, vous le voyez, tout a été vidé.
00:04:36 La place est maintenant vide ici sur les Champs-Elysées.
00:04:40 On a pu discuter avec ce public.
00:04:42 Beaucoup sont venus pour montrer effectivement à leurs enfants
00:04:46 cet événement, cette fête nationale.
00:04:48 Et d'autres venaient pour voir leurs enfants, leurs cousins,
00:04:52 un membre de leur famille qui défilait ici
00:04:54 sur la plus belle avenue du monde.
00:04:56 Tous ont partagé des émotions très fortes.
00:04:58 Certains ont pleuré.
00:05:00 Ils nous l'ont dit à notre micro.
00:05:01 Vous allez les entendre d'ici quelques instants sur notre antenne.
00:05:04 Ils étaient très émus.
00:05:05 C'était un moment très fort pour eux.
00:05:08 Des personnes qui sont parties cette nuit de Bretagne,
00:05:10 notamment à une heure du matin pour être à six heures sur les Champs-Elysées,
00:05:14 pour être au plus proche vraiment de cette plus belle avenue,
00:05:16 pour vraiment voir leurs membres de leur famille.
00:05:19 C'était vraiment un moment exceptionnel pour eux.
00:05:21 C'est en tout cas leur mot.
00:05:22 Ce matin, on a rencontré Angélique.
00:05:24 C'est une gardienne de la paix qui défilait pour la première fois aujourd'hui.
00:05:29 Elle était terriblement stressée malgré la préparation,
00:05:32 l'entraînement avec ses collègues.
00:05:35 Et nous avons tenté de la voir défiler.
00:05:37 Mais c'est vrai que ces militaires étaient tous très impliqués,
00:05:41 stoïques, regardaient droit devant eux
00:05:42 et ne laissaient transparaître aucune émotion,
00:05:44 tellement leur concentration était importante.
00:05:47 C'était un moment privilégié de vivre ce 14 juillet
00:05:50 en plein cœur des Champs-Elysées.
00:05:52 Et c'était vraiment, on sentait une communion particulière avec tout ce public.
00:05:56 Seul petit bémol, si je puis dire, ou du moins petite particularité,
00:06:00 c'est qu'au passage du président de la République,
00:06:02 certains se sont attendus à ce qu'il y ait soit des huées ou des applaudissements.
00:06:05 Et finalement, lorsque Emmanuel Macron est passé devant la foule ici sur les Champs-Elysées,
00:06:11 il y a eu un silence très clairement.
00:06:13 Le public était neutre en quelque sorte.
00:06:15 Alors cela a étonné certains, effectivement, ici.
00:06:18 Merci mon cher Augustin Donatliou.
00:06:20 Attention, je vous prends au mot, je veux un maximum de témoignages de spectateurs.
00:06:24 Vous me l'avez promis, je tiens à ce que vous teniez vos engagements.
00:06:27 De toute façon, on puisse vivre également avec eux ce défilé.
00:06:31 Je me tourne vers vous, colonel Alain Faugeras.
00:06:34 C'est toujours un rendez-vous ô combien important,
00:06:37 surtout dans ce contexte social, ce rendez-vous du 14 juillet.
00:06:42 Oui, tout à fait.
00:06:43 Mais je pense que votre reporter, Augustin Donatliou, a dit tout ce qu'il fallait dire.
00:06:48 Donc tout y est, il n'y a rien à y retrancher ou à y ajouter.
00:06:53 Pour sa dernière remarque sur les huées ou applaudissements
00:06:58 qu'il y aurait pu y avoir au passage du président de la République,
00:07:01 je relève ça comme quelque chose de bien, justement, finalement,
00:07:04 par rapport à ce qu'on a pu connaître d'autres années ou pour d'autres présidents.
00:07:09 Donc c'est bien qu'il y ait eu une prise de conscience
00:07:12 et que le public soit vraiment venu pour le défilé,
00:07:15 pour ce rapprochement avec les militaires.
00:07:18 Et une fois de plus, et comme de plus en plus,
00:07:21 je vois que ce défilé deviendra un vrai défilé,
00:07:25 pas seulement militaire, mais populaire,
00:07:27 puisqu'on y ajoute la SNCF, les douanes, la police.
00:07:31 Il y a vraiment maintenant toutes les couches de la population
00:07:36 qui peuvent être touchées directement par la beauté de ce défilé
00:07:40 et qui y participent de plus en plus.
00:07:42 Ça va dans le même sens, finalement, le fait qu'il n'y ait pas eu de huées
00:07:46 ou d'applaudissements à tout rompre va tout à fait dans le bon sens.
00:07:50 - Régis Le Sommier, rendez-vous important ce 14 juillet.
00:07:53 On l'attendait tous avec impatience, évidemment.
00:07:55 Et on attendait également la réaction du public.
00:07:58 On vient de l'évoquer avec Augustin Donadieu.
00:08:01 - Oui, cette réaction du public qui a été très digne.
00:08:03 Je pense que le défilé du 14 juillet
00:08:06 avait été un caractère un peu spécial cette année.
00:08:09 Justement, on regarde ce qui s'est passé avant et de la période des émeutes.
00:08:13 Ce 14 juillet permet à l'exécutif et aux Français en général
00:08:17 de réaffirmer les valeurs de la France
00:08:20 dans une période où peut-être le pays est singulièrement fragilisé.
00:08:24 Ce défilé, il m'a fait un effet particulier parce que dans ma carrière de reporter,
00:08:30 j'ai eu l'occasion en Afrique d'accompagner le troisième RPIMA
00:08:33 avec qui se trouvait votre reporter tout à l'heure
00:08:37 pendant l'opération Aconit en 2019.
00:08:40 Et là aussi, c'est des souvenirs incroyables,
00:08:42 des souvenirs très intenses,
00:08:43 mais des souvenirs aussi un peu entachés de tristesse
00:08:46 quand on sait aujourd'hui la réduction de la présence de la France en Afrique
00:08:51 et justement le fait que ces pays comme le Mali, le Burkina Faso,
00:08:55 par exemple, toute la zone des trois frontières,
00:08:57 sont quelque part un peu en train de nous échapper,
00:08:59 ou en tout cas la présence française n'est plus souhaitée là-bas.
00:09:02 Ce n'était pas le cas à l'époque.
00:09:03 Et donc voilà, ça permet aussi un défilé pareil de mettre en perspective des choses
00:09:09 et de voir un peu où en est la France.
00:09:10 En tout cas, ces armées, il ne faut pas l'oublier,
00:09:13 ce n'est pas simplement des gens qui sortent du matériel du casernement.
00:09:16 On reste quand même la première armée, on va dire, en Europe,
00:09:21 en tout cas avec des capacités opérationnelles incroyables,
00:09:24 des capacités de projection.
00:09:26 Je pense en particulier à l'opération Hamilton
00:09:28 qui avait été dirigée contre la Syrie,
00:09:31 qui avait impliqué des avions venant de bases françaises jusqu'en Syrie.
00:09:38 Donc la France est l'une des seules armées,
00:09:40 avec peut-être les États-Unis, l'Angleterre, on va dire aussi,
00:09:43 à pouvoir déployer ce genre d'opération.
00:09:47 Donc on a encore une très très belle armée,
00:09:49 une armée qui a été dans ce Sahel et aussi au Levant
00:09:53 extrêmement entraînée ces dernières années,
00:09:56 mais qui manque peut-être aujourd'hui une adaptation.
00:09:58 Et c'est là où on a parlé du budget de la Défense
00:10:01 qui est en augmentation pour s'adapter justement
00:10:04 aux conflits de haute intensité qu'on croyait disparus
00:10:07 et qui sont revenus avec la guerre en Ukraine.
00:10:09 On va en parler évidemment de ce budget de l'armée.
00:10:12 Je vous donne la parole dans quelques instants Georges Fenech,
00:10:14 mais puis vous étiez également au direct avec l'une de nos équipes,
00:10:17 Marine Sabourin et Charles Pousseau,
00:10:18 qui sont sur les Champs-Elysées justement avec des spectateurs ébahis.
00:10:22 Marine Sabourin.
00:10:25 Oui Thierry, beaucoup d'émotions, des étoiles plein les yeux.
00:10:29 Nous sommes avec Didier Anne Muriel et leur neveu Bastien Anne Muriel.
00:10:33 Alors qu'est-ce que ça vous évoque ?
00:10:34 Qu'est-ce que vous avez ressenti en voyant ce défilé ?
00:10:37 Eh bien écoutez, je n'étais pas venue depuis très longtemps,
00:10:39 25 ans environ que je n'avais pas assisté au défilé du 14 juillet.
00:10:43 Et c'est vrai que c'est assez à la fois émouvant au niveau des musiques,
00:10:47 au niveau du défilé, tous les corps de métiers qui passent,
00:10:53 la police, la gendarmerie, enfin tout ça c'est très beau à voir
00:10:57 et forcément ça nous représente, nous les Français,
00:11:00 donc je trouve ça très important de venir assister à ça.
00:11:04 C'est ce que j'allais vous demander Didier,
00:11:06 ça fait sens aujourd'hui d'être là aux Champs-Elysées,
00:11:09 le jour de la fête nationale ?
00:11:11 Oui bien sûr ça fait sens,
00:11:13 d'autant qu'on est aujourd'hui dans une période instable en Europe,
00:11:16 donc on ne peut pas s'empêcher de penser à la guerre en Ukraine.
00:11:20 Et donc c'est vrai qu'on est fiers d'être servis par tous ces militaires
00:11:25 dont on sent la fierté et qu'on pense qu'au quotidien,
00:11:30 eux sont sur le terrain dans des situations plus difficiles
00:11:32 que la nôtre par ce beau soleil sur les Champs-Elysées.
00:11:36 Donc forcément ça fait sens évidemment.
00:11:38 Merci beaucoup, alors on est aussi avec Bastien qui est votre neveu,
00:11:41 c'est la première fois que tu vois le défilé,
00:11:43 tu veux devenir policier ou gendarme,
00:11:45 est-ce qu'il y a un moment qui t'a particulièrement ému dans ce défilé ?
00:11:48 J'ai bien aimé le passage de la gendarmerie
00:11:51 et de la police à m'autoriser, ça j'aime bien.
00:11:56 Pourquoi tu veux faire ça plus tard ?
00:11:58 J'ai toujours bien aimé l'aide à la personne aux plus fragiles,
00:12:02 la répression aussi un peu.
00:12:04 Merci beaucoup, alors vous l'avez entendu Thierry,
00:12:06 beaucoup d'émotion et surtout cette importance d'être présent
00:12:10 aujourd'hui pour les Français le jour du 14 juillet.
00:12:13 Merci mille fois Marine Sabourin,
00:12:15 n'hésitez pas dès que vous avez d'autres invités,
00:12:17 nous vous prenons en direct, nous sommes ensemble durant trois heures.
00:12:19 Allez, on va retrouver notre Tom Cruise à nous,
00:12:22 alias Olivier Benquemoun qui a eu la chance
00:12:26 de voler au-dessus de Paris à bord du Caïman.
00:12:30 Olivier, soyez le bienvenu, vous n'êtes pas seul
00:12:32 et vous êtes avec le pilote de ce superbe hélicoptère, racontez-nous tout.
00:12:37 Et puis j'aimerais connaître vos impressions aussi.
00:12:40 La pilote de ce superbe hélicoptère,
00:12:43 elle s'appelle le lieutenant Melissa,
00:12:46 c'était sa première, moi aussi c'était ma première,
00:12:48 mais c'était elle qui pilotait.
00:12:50 D'abord vos sensations, parce que tout ça s'est fait évidemment à la seconde près.
00:12:54 On a décollé précisément à 10h25, c'était ça ?
00:12:58 Tout le timing était exact, on a décollé à 10h25
00:13:02 et on est passé au-dessus de la tribune, il me semble aux alentours de 11h30.
00:13:05 11h30 exactement.
00:13:07 Entre le moment où vous êtes aligné,
00:13:09 parce qu'on a tourné, disons, on a tourné une bonne heure,
00:13:11 entre le moment où vous êtes aligné
00:13:13 et le moment où vous êtes passé devant la tribune,
00:13:17 c'était un petit groupe d'une quinzaine d'hélicoptères ?
00:13:20 Oui c'est ça, on était une quinzaine d'hélicoptères
00:13:23 et nous en position, on était à la fin du dispositif
00:13:25 donc on avait la vue sur tout le monde, c'était très impressionnant.
00:13:28 Vous avez été émue ?
00:13:29 C'était émouvant, intense, ça a demandé beaucoup de concentration
00:13:33 et j'espère que ça a plu à tout le monde.
00:13:35 Et j'embrasse ma famille parce que c'est un honneur pour moi
00:13:37 de défiler au-dessus de la plus belle ville du monde.
00:13:40 La plus belle ville du monde, qu'est-ce qui a été le plus difficile
00:13:42 à mettre en place ces deux dernières heures ?
00:13:45 Alors pour moi, je peux parler en tant que pilote,
00:13:48 en fait ça demande une concentration de tous les instants
00:13:51 pour suivre au millimètre la machine qui est devant nous
00:13:54 et prendre en compte nos ailiers qui sont à droite et à gauche à l'arrière.
00:13:57 Des appareils comme celui-là, on en avait trois en fait,
00:14:00 aujourd'hui vous étiez devant et puis il y avait les deux autres caïmans
00:14:03 qui étaient là et derrière, tout derrière, il y en avait encore un plus gros,
00:14:07 c'est un Cougar.
00:14:08 Alors nous effectivement on était trois caïmans de l'armée de terre,
00:14:11 derrière nous vous aviez le Guépard, le H160,
00:14:13 qui est le futur, le nouvel hélicoptère de l'armée de terre
00:14:16 qu'on va bientôt recevoir.
00:14:17 Qui n'est pas encore d'ailleurs peint comme les autres.
00:14:21 En tout cas, c'est un moment incroyable pour vous, pour votre équipage,
00:14:25 parce que vous n'étiez pas seul pour laquelle c'était la première fois.
00:14:29 Oui, pour tout vous dire, on était hyper contents d'être là
00:14:32 et j'ai souri tout du long du défi.
00:14:34 Merci beaucoup et bravo, félicitations.
00:14:37 Je rappelle que cet appareil quand même,
00:14:39 je faisais encore une petite minute pour dire à quoi sert cet appareil,
00:14:43 le NH90, le caïman, il est utilisé dans toutes les missions importantes de l'armée.
00:14:48 Transport de troupes, on le rappelle,
00:14:50 une quinzaine jusqu'à vingt soldats, du fret et des missions.
00:14:54 Oui exactement, le caïman de l'armée de terre,
00:14:56 il sert à transporter des troupes,
00:14:58 ça peut être des commandos,
00:14:59 mais il transporte également des blessés, des évacuations sanitaires,
00:15:02 on en fait énormément en France et à l'étranger.
00:15:04 Et on peut également apporter du matériel et faire du transport logistique.
00:15:08 Là, il va être fermé et puis il va repartir très, très rapidement
00:15:13 pour retrouver sa base d'attache.
00:15:15 C'est ça, on va rentrer à Étain au 3ème Régiment d'hélicoptères de combat,
00:15:18 même si on est très ravis de l'accueil que Chartres nous a fait.
00:15:22 Un peu menteux là d'ailleurs, merci beaucoup, merci beaucoup lieutenant.
00:15:27 Et Olivier, ne nous quittez pas, j'aimerais connaître au moins vos impressions.
00:15:32 Vous l'avez vécu comment ce vol de Paris ?
00:15:35 Mais c'était incroyable, peut-être qu'on va se mettre un peu à l'abri du vent,
00:15:41 venez avec moi.
00:15:42 C'était incroyable, d'abord, c'est formidable parce que vous partez,
00:15:50 vous savez que vous partez pour un petit voyage avec 2-3 contraintes de temps,
00:15:54 puisque le top est donné uniquement quand le président,
00:15:56 vous le savez, arrive et s'assoit dans la tribune.
00:16:00 Donc en attendant, tout est vraiment millimétré avec de l'avance,
00:16:04 avec un coussin de temps en quelque sorte,
00:16:08 c'est-à-dire qu'on part avec 20-30 minutes d'avance
00:16:11 et puis on va tourner 30 minutes, non une heure pour tout dire,
00:16:14 il y a de l'avance, on ne peut pas se permettre de se tromper,
00:16:17 et on tourne, et on tourne, et on tourne.
00:16:19 C'est vraiment un immense privilège, c'est vraiment peut-être la mission
00:16:24 la plus sympa à faire, et pour un journaliste,
00:16:27 d'être à l'intérieur de ce genre d'appareil, vous êtes bien,
00:16:30 vous faites de l'hélico, vous retournez autour de Paris,
00:16:33 la vue est imprenable, vous faites des tours et des tours,
00:16:35 on a vu le château de Versailles, on a vu des super paysages,
00:16:39 et on nous fait un petit signe pour nous donner le top,
00:16:43 et à ce moment-là, on sait qu'on a grosso modo 3 minutes,
00:16:47 3 minutes entre le moment où on va passer la porte-maillot
00:16:50 et la tribune présidentielle, voilà, tout va très vite,
00:16:55 tout se passe très bien, il y a eu très peu de turbulences
00:16:57 et de perturbations, un équipage très très sympa,
00:17:00 comme vous avez pu le voir, qui a été à notre écoute,
00:17:04 nous a permis de vous donner ces images à la fois en direct
00:17:08 et puis de faire ces interviews, et vous raconter ce que c'est aussi
00:17:12 leur quotidien, leur vie, leur mission.
00:17:16 - Merci mille fois, quelle chance vous avez quand même,
00:17:19 vous avez la plus belle mission de la journée quand même.
00:17:22 Merci Olivier, Georges Fenech, on voit au travers
00:17:25 les témoignages de tous ces Français, le 14 juillet,
00:17:27 ça reste une date quand même, c'est le 14 juillet.
00:17:30 Avec des yeux ébahis.
00:17:34 - Je veux dire franchement, ce matin, ça me donne du beau moqueur.
00:17:36 - C'est magnifique ces images.
00:17:37 - Du beau moqueur, et je pense que beaucoup de Français
00:17:39 ressentent ce que je ressens personnellement,
00:17:41 c'est-à-dire voir défiler notre armée,
00:17:44 avec qui nous sommes tous très très attachés.
00:17:47 Je crois que dans les sondages, c'est vraiment le corps
00:17:49 qui a le plus d'estime des Français, 83% des Français
00:17:53 ont une opinion très positive de notre armée.
00:17:57 On voit que c'est là, le cœur battant de la nation française,
00:18:00 donc on s'inquiète beaucoup pour d'autres sujets.
00:18:02 Il est là, il a défilé de manière vraiment remarquable,
00:18:06 l'excellence française était là, le soleil radieux.
00:18:09 - Oui, la météo était horrible.
00:18:10 - Et voyez qu'on a tous un peu de sourire ce matin,
00:18:12 on ne l'avait pas à ce point-là, il y a quelques jours.
00:18:15 Donc l'essentiel est sauf, je crois que vraiment,
00:18:18 en plus pas plus tard qu'hier, ils ont obtenu un budget historique.
00:18:22 - On va en parler.
00:18:23 - On va en parler, évidemment, je pense avec Eric aussi.
00:18:27 Et rappeler que c'est quand même notre armée qui nous protège
00:18:30 à l'extérieur, on l'a rappelé, les OPEX,
00:18:33 mais aussi sur le territoire national avec l'opération Sentinel,
00:18:36 qui est là pour lutter aussi contre le terrorisme.
00:18:39 Donc que des sujets de satisfaction,
00:18:41 et Dieu sait si on en avait besoin après ce qu'on a vécu.
00:18:45 - Allez, priorité, parole aux Français,
00:18:46 évidemment, aux spectateurs privilégiés,
00:18:49 on va retrouver Marine Sabourin, qui est avec une spectatrice
00:18:53 là aussi, qui était émerveillée, semble-t-il.
00:18:56 Marine.
00:18:57 - Oui, Thierry, que d'émotion, puisque nous sommes avec
00:19:01 Claudie et Francine, qui ont assisté au défilé
00:19:04 et qui ont vu leur fils et leur petit-fils défiler,
00:19:06 Timothée, qui est étudiant à Polytechnique.
00:19:09 Alors que d'émotion, Francine.
00:19:10 - Ah oui, pour moi, c'est un bonheur, c'est incroyable,
00:19:14 parce que moi, je vais avoir bientôt 89 ans
00:19:17 et c'est un plaisir de venir le voir défiler,
00:19:21 parce que je l'ai éveillé, ce petit gamin,
00:19:24 et là, de venir, il est à l'école Polytechnique,
00:19:28 et pour moi, c'est un honneur, je vous assure,
00:19:30 ça me fait énormément plaisir, c'est pour ça que c'est avec
00:19:33 un grand plaisir que je suis venue à Paris
00:19:36 pour accompagner mes enfants aussi,
00:19:39 et voilà, je suis très heureuse, c'est un plaisir,
00:19:43 un plaisir pour moi, voilà.
00:19:45 - Beaucoup d'émotion et de fierté pour vous en tant que maman, Claudie.
00:19:48 - Oui, bien sûr, on est toujours contentes de voir
00:19:51 ces enfants qui réussissent, bon, c'est pas facile, forcément,
00:19:54 mais on a l'air d'aller à la Polytechnique,
00:19:56 c'est une chance pour lui et pour nous, voilà.
00:19:59 - Qu'est-ce que vous en avez pensé de ce défilé ?
00:20:01 C'était important, évidemment, d'être là pour vous,
00:20:03 mais qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:20:05 - Eh bien, on est fiers, fiers d'être français,
00:20:07 et on préfère voir ce genre de défilé sur les Champs-Elysées
00:20:10 que d'autres événements, malheureusement, beaucoup moins gays,
00:20:13 et on est contents, ça relève un peu l'image de la France,
00:20:17 après tout ce qu'on vient de vivre,
00:20:19 et j'ai été vraiment très fière de voir tous les gens,
00:20:23 on était entourés de gens tous très gentils, très calmes,
00:20:25 et on a pu parler, rencontrer des gens qui venaient de partout,
00:20:29 de toute la France et même de l'étranger,
00:20:31 et c'est un grand moment pour nous.
00:20:33 - Merci beaucoup.
00:20:35 - C'est une belle image de Boulogne, de la France.
00:20:39 - Parce que Francine et Claudie viennent de Boulogne-sur-Mer,
00:20:41 petite précision, Thierry, voilà, vous l'avez entendu,
00:20:43 un beau coup d'émotion ici, sur les Champs-Elysées.
00:20:45 - Oui, l'émotion qu'on partage, évidemment, quelle fierté.
00:20:49 Merci beaucoup, Marine, et je vous attends également
00:20:51 pour le prochain image, on va retrouver une autre
00:20:53 de nos envoyées spéciales, Elodie Huchard,
00:20:55 journaliste politique CNews, on en parlera,
00:20:59 de cet aspect politique avec Florian Tardif,
00:21:01 mais vous, vous avez pu observer ce qui se passait
00:21:03 sur la tribune, il se passe toujours quelque chose,
00:21:05 il y a toujours des petits signes, des regards, des accolades,
00:21:09 racontez-nous tout, comment avez-vous perçu les choses, Elodie ?
00:21:13 - Oui, effectivement, en tribune présidentielle,
00:21:15 on sait que toute la classe politique est réunie,
00:21:17 on a vu évidemment le gouvernement à son grand complet,
00:21:21 on imagine que certains, peut-être, qui ont beaucoup
00:21:23 en tête le remaniement, en ont bien profité,
00:21:25 se demandant s'il serait là l'an prochain,
00:21:27 on a vu aussi une délégation de parlementaires,
00:21:29 à noter quand même que certains parlementaires
00:21:31 n'ont pas tenu à venir et ont boycotté le 14 juillet,
00:21:35 parce que cette année, le chef de l'État a choisi
00:21:37 d'inviter le Premier ministre indien Modi,
00:21:39 l'Élysée explique que l'Inde est un partenaire stratégique
00:21:41 mondial extrêmement important, qu'il faut maintenir
00:21:43 ce lien aussi pour des aspects financiers,
00:21:45 et bien Sandrine Rousseau, par exemple,
00:21:47 n'a pas apprécié ce choix et donc a décidé
00:21:49 de boycotter le défilé, on a vu quand même pourtant
00:21:51 qu'Éric Coquerel, lui, était bien dans les tribunes,
00:21:54 on a vu aussi des applaudissements,
00:21:56 comme c'était le cas d'ailleurs dans la foule
00:21:58 sur les Champs-Élysées, au moment, par exemple,
00:22:00 du passage des pompiers, et puis un moment, évidemment,
00:22:02 Thierry, d'émotion lors de ce tableau final,
00:22:04 comme c'est souvent le cas avec les tableaux
00:22:06 qui clôturent ces cérémonies, avec la lecture
00:22:08 de la lettre de Jean Moulin, parce que le président
00:22:10 de la République a ouvert déjà un cycle mémorial
00:22:12 il y a quelques mois, il va le poursuivre
00:22:14 jusqu'en 2025, c'est un moyen de célébrer
00:22:16 à la fois la résistance, de commémorer aussi
00:22:18 la fin de la Seconde Guerre mondiale,
00:22:20 et donc ce 14 juillet s'inscrit dans cette tradition
00:22:22 et dans ces déplacements et ces moments
00:22:24 qu'a voulus le président de la République,
00:22:26 et puis quand même, c'est un moment important,
00:22:28 ce 14 juillet sur les Champs-Élysées, parce que l'an prochain,
00:22:30 en raison des Jeux Olympiques, le défilé
00:22:32 n'aura pas lieu ici, où je me trouve avec Charles Bajet,
00:22:34 mais entre Vincennes et Nation,
00:22:36 donc des scènes qu'on n'aura encore jamais vues,
00:22:38 et un défilé vraiment nouvelle formule,
00:22:40 et puis un mot quand même pour rappeler que le chef de l'État
00:22:42 n'exprimera pas tout à l'heure, alors c'est pas franchement
00:22:44 une grande surprise, il ne l'a pas fait chaque année
00:22:46 depuis qu'il est élu, il l'avait fait en 2020,
00:22:48 en 2022, et bien finalement, le président de la République
00:22:50 a préféré célébrer ce jour de concord
00:22:52 dans ce 14 juillet, et de laisser ce fameux
00:22:54 bilan des 100 jours pour dans quelques jours.
00:22:56 Merci beaucoup Elodie Huchat,
00:22:58 merci pour cette analyse.
00:23:00 Colonel Alain Faujeras,
00:23:02 avant de poursuivre dans la
00:23:04 description de tout ce qui s'est passé
00:23:06 ce matin,
00:23:08 voyez ce que je porte, ce que Régis
00:23:10 le sommier porte également,
00:23:12 c'est le bleué, et c'était une volonté
00:23:14 du président de la République, tout le monde
00:23:16 porte ce bleué aujourd'hui, racontez-nous un peu.
00:23:18 Le symbole. - Oui, tout à fait, parce que
00:23:20 c'est une façon de...
00:23:22 Les armées en général, et la gendarmerie également,
00:23:24 portent une attention
00:23:26 de plus en plus importante à l'accompagnement
00:23:28 des blessés, et ce bleué
00:23:30 c'est une marque de respect et de souvenir
00:23:32 justement, pour tous les blessés
00:23:34 en opération ou en activité en général.
00:23:36 Et effectivement,
00:23:38 c'est peut-être pas assez connu,
00:23:40 mais les armées font de gros efforts
00:23:42 pour s'organiser de manière
00:23:44 à ce que l'accompagnement des blessés et des familles
00:23:46 se fasse dans les meilleures conditions.
00:23:48 Et tout l'apport du bleué,
00:23:50 enfin tous les apports
00:23:52 financiers du bleué de France
00:23:54 est reversé à toutes ces associations
00:23:56 de blessés.
00:23:58 - Alors qu'on voit
00:24:00 Emmanuel Macron, je pense à votre gouverne
00:24:02 Florian Tardif,
00:24:04 qui salue,
00:24:06 qui s'offre un bain de fou,
00:24:08 mais on remarquera quand même que
00:24:10 Régis et moi, nous portons le bleué,
00:24:12 mais que le président de la République ne le porte pas
00:24:14 quand même. - Oui, effectivement,
00:24:16 je ne sais pas s'il faut y voir un signe,
00:24:18 n'interprétons pas forcément...
00:24:20 - Non, non, c'était juste une remarque.
00:24:22 - Mais effectivement, non, non, non,
00:24:24 on tente d'analyser
00:24:26 l'ensemble des petits gestes, effectivement,
00:24:28 comme vous disiez tout à l'heure, parfois
00:24:30 des symboles qui sont
00:24:32 utilisés par les uns ou par les autres,
00:24:34 effectivement, aujourd'hui, il ne le porte
00:24:36 pas. Emmanuel Macron,
00:24:38 qui a donc décidé de se rendre
00:24:40 dans la tribune des invités,
00:24:42 qui ne sont pas des invités
00:24:44 politiques, qui étaient à ses côtés
00:24:46 tout à l'heure, je parle bien évidemment de
00:24:48 Narendra Modi, l'invité
00:24:50 donneur, donc,
00:24:52 de ce 14 juillet,
00:24:54 ou d'autres membres
00:24:56 du gouvernement ou parlementaires.
00:24:58 Là, il salue donc
00:25:00 à la fois les familles
00:25:02 des militaires qui ont été
00:25:04 invités dans cette
00:25:06 tribune, parfois ce sont des
00:25:08 familles de militaires blessés,
00:25:10 certaines familles, parfois
00:25:12 également endeuillées, donc c'est pour
00:25:14 cela aussi que le chef de l'État
00:25:16 prend le temps d'échanger
00:25:18 avec chacun d'entre eux, comme on peut le voir
00:25:20 sur ces images
00:25:22 accompagnées de Brigitte Macron.
00:25:24 - Jean-Sophe Nec. - Oui, je pense qu'il faut aussi rappeler
00:25:26 le symbole du bleuet,
00:25:28 qui était la seule fleur qui poussait dans les tranchées.
00:25:30 - Oui. - Donc l'espoir
00:25:32 dans la tragédie, et c'est aussi
00:25:34 ce symbole-là que le bleuet
00:25:36 représente et qui
00:25:38 aussi
00:25:40 rappelle la mémoire de ceux qui sont
00:25:42 tombés dans ces tranchées pendant la guerre
00:25:44 et qui les honorent, c'est ça aussi
00:25:46 le bleuet. - Allez, on va retrouver
00:25:48 notre ami Olivier Benkemoun,
00:25:50 qui est accompagné par Michel
00:25:52 Troias, qui a vécu un rêve de gamin.
00:25:54 Vous êtes où, mon cher
00:25:56 Olivier Benkemoun ? - Toujours
00:25:58 - Vous êtes au rapport de l'hélicoptère ou...
00:26:00 racontez-nous. - Non mais je voulais
00:26:02 vous emmener visiter d'autres appareils, mais...
00:26:04 - Ah là là, vous avez raison. - On est beaucoup plus loin, donc pour l'instant
00:26:06 on est dans le coin des
00:26:08 Caïmans. Je voulais vous emmener
00:26:10 voir les tigres, mais ils sont
00:26:12 beaucoup plus loin. Donc si vous me laissez quelques minutes,
00:26:14 vous revenez me voir dans quelques minutes,
00:26:16 je vous fais un autre débrief, sinon
00:26:18 vous m'avez un peu surpris, là. - Non, non,
00:26:20 mais on m'a dit, Olivier,
00:26:22 il veut absolument intervenir, et moi c'est un plaisir,
00:26:24 et on a envie de découvrir les tigres.
00:26:26 Donc évidemment, on va vous retrouver
00:26:28 en direct
00:26:30 dans cette émission spéciale
00:26:32 en compte sur vous.
00:26:34 Toujours,
00:26:36 colonel Alain Faugerat, le slogan de ce 14 juillet,
00:26:38 c'était "nos forces morales".
00:26:40 C'est quoi le symbole ?
00:26:42 - Ben justement,
00:26:44 ça confère tout ce
00:26:46 que l'on voit aujourd'hui,
00:26:48 correspond à tout ça,
00:26:50 c'est-à-dire on veut rapprocher
00:26:52 l'esprit, c'est pas uniquement
00:26:54 du rustique, c'est pas uniquement
00:26:56 du combat,
00:26:58 ou des matériels que l'on déploie,
00:27:00 c'est
00:27:02 le concours de toute la nation,
00:27:04 de l'esprit de la nation,
00:27:06 face à des adversités,
00:27:08 et actuellement, on le sait bien,
00:27:10 face à des possibilités de guerre
00:27:12 que l'on avait oubliées depuis bien longtemps.
00:27:14 - Alors,
00:27:16 vous l'avez évoqué tout à l'heure, Régis,
00:27:18 c'est tout un symbole,
00:27:20 on va parler un petit peu économie avec notre ami
00:27:22 Éric de Huitmaten, évidemment,
00:27:24 mais le Parlement a adopté...
00:27:26 Alors attendez, Marine est prête ?
00:27:28 Alors, priorité toujours au direct,
00:27:30 Marine Sabourin, et on revient avec vous dans quelques instants,
00:27:32 Régis Le Sauvier. Marine Sabourin,
00:27:34 vous êtes avec qui ?
00:27:36 - Alors, nous sommes
00:27:38 avec Jeanne et Alix, qui sont
00:27:40 âgées de 16 et 12 ans,
00:27:42 qui viennent de la Creuse, qui sont arrivées
00:27:44 hier soir, spécialement pour
00:27:46 le défilé du 14 juillet. Pourquoi c'est important
00:27:48 les filles d'être là aujourd'hui ?
00:27:50 - C'est important parce que, déjà,
00:27:52 tout d'abord, c'est un événement national,
00:27:54 c'est la fête nationale, et
00:27:56 c'est un événement
00:27:58 grandiose, et c'est intéressant de le voir
00:28:00 pour de vrai.
00:28:02 Par rapport à la télé, c'est pas la même chose, c'est sûr.
00:28:04 - Vous avez ressenti de la fierté
00:28:06 en voyant ces militaires défiler ?
00:28:08 - Oui, c'est vrai.
00:28:10 Ça représente notre patrie,
00:28:12 et ils sont là pour nous, donc
00:28:14 oui, c'est vrai que c'est une fierté.
00:28:16 On voit
00:28:18 que la France est "grande", ça fait plaisir.
00:28:20 - Et toi, Alix, est-ce qu'il y a un moment
00:28:22 que tu as retenu aujourd'hui ?
00:28:24 - Moi, j'ai bien aimé la gare
00:28:26 républicaine, parce que j'aime bien les chevaux,
00:28:28 et j'ai bien aimé
00:28:30 quand les militaires passaient
00:28:32 avec leurs camions.
00:28:34 - Qu'est-ce que tu éprouves
00:28:36 en voyant ça ? Beaucoup d'émotion,
00:28:38 j'imagine ? - De la joie de voir
00:28:40 que notre patrie,
00:28:42 elle travaille bien,
00:28:44 qu'ils font de beaux trucs, aussi.
00:28:46 - Et toi, Jeanne, tu as été au SNU.
00:28:48 Pourquoi c'était important ?
00:28:50 - C'était important parce que
00:28:52 je trouve qu'on représente bien
00:28:54 la citoyenneté et ses valeurs,
00:28:56 la valeur de la France,
00:28:58 et puis on apprend beaucoup de choses,
00:29:00 et sur la France,
00:29:02 ses valeurs, et c'est vraiment quelque chose
00:29:04 d'intéressant, une expérience très enrichissante
00:29:06 au niveau de la
00:29:08 coopération
00:29:10 entre nous, entre plusieurs personnes,
00:29:12 des jeunes, c'est très intéressant.
00:29:14 - Merci beaucoup, Jeanne et Alix,
00:29:16 vous le voyez, énormément d'émotion, et surtout,
00:29:18 beaucoup de fierté d'être français en ce 14 juillet, Thierry.
00:29:20 - Merci beaucoup, et d'autres témoignages,
00:29:22 évidemment. Colonel Alain Faujeras,
00:29:24 je me tourne tout de suite d'un coup, ça vous fait plaisir
00:29:26 d'entendre ces témoignages chez les jeunes ? - Tout à fait.
00:29:28 C'est exactement ça, l'esprit,
00:29:30 la patrie, c'est des mots qui
00:29:32 reviennent et qui font chaud au cœur, effectivement.
00:29:34 - Surtout après les
00:29:36 semaines qu'on vient de vivre. - Tout à fait,
00:29:38 où on parlait plutôt de France déchirée,
00:29:40 de gens qui vivent face à face,
00:29:42 là, on voit plutôt des gens qui vivent les uns
00:29:44 avec les autres, dans une communion,
00:29:46 et ça, c'est vraiment très agréable.
00:29:48 - Alors, je le disais,
00:29:50 Régis Tussaudmier, c'est tout un symbole,
00:29:52 le Parlement a adopté définitivement,
00:29:54 en cette veille de 14 juillet,
00:29:56 la loi de promotion militaire 2024-2030,
00:29:58 la plus importante depuis
00:30:00 fort longtemps. - Oui,
00:30:02 on est à peu près à plus de 400 milliards,
00:30:04 donc,
00:30:06 sur 7 ans,
00:30:08 c'est sûr que
00:30:10 le budget de la Défense,
00:30:12 le problème du budget de la Défense, c'est que
00:30:14 pendant 40 ans, il a cessé d'être réduit.
00:30:16 Donc là, en fait, on fait
00:30:18 une sorte de correction,
00:30:20 une sorte de rattrapage, parce que les événements
00:30:22 nous le dictent, parce que cette guerre en Ukraine
00:30:24 nous a rappelé la réalité d'une
00:30:26 guerre conventionnelle, qu'on pensait reléguée
00:30:28 au temps de la Seconde Guerre mondiale ou de la Première
00:30:30 Guerre mondiale, et qu'on a fait
00:30:32 pendant les, on va dire, les 20 dernières
00:30:34 années, on a conduit beaucoup
00:30:36 d'opérations à l'extérieur, mais
00:30:38 c'était dans le cadre de guerres asymétriques
00:30:40 dans lesquelles,
00:30:42 finalement, on dit qu'ils sont
00:30:44 des guerres de basse intensité. Là,
00:30:46 avec l'Ukraine, on a tout à coup
00:30:48 peu de militaires,
00:30:50 peut-être à l'exception du général
00:30:52 Burkhardt, le chef d'état-major
00:30:54 des armées, qui avait plaidé depuis très
00:30:56 longtemps pour, justement,
00:30:58 prendre conscience que la haute
00:31:00 intensité pouvait revenir. L'histoire
00:31:02 est revenue, l'histoire, on dit,
00:31:04 elle ne resserre jamais deux fois les mêmes plats,
00:31:06 et là, on est dans une configuration
00:31:08 où on peut très bien, où l'armée
00:31:10 française peut très bien être engagée.
00:31:12 On a compris aussi, avec l'Ukraine,
00:31:14 la question de la pénurie de munitions,
00:31:16 le fait que
00:31:18 c'est bien de réduire les stocks,
00:31:20 mais quand il y a un conflit, il faut
00:31:22 de la munition. Actuellement,
00:31:24 c'est le paramètre principal
00:31:26 qui va déterminer la suite de la guerre
00:31:28 en Ukraine, c'est la munition.
00:31:30 Quel côté on aura suffisamment ?
00:31:32 On s'aperçoit que nos arsenaux commencent
00:31:34 à être vides, et que les Américains
00:31:36 aussi en manquent. Donc, on est
00:31:38 dans une situation où il y a eu
00:31:40 une sorte de grand réveil,
00:31:42 d'où ce budget
00:31:44 qui apparemment est
00:31:46 colossal, mais qui en fait
00:31:48 n'est qu'un rattrapage de ce qu'on avait réduit avant.
00:31:50 - On en reparlera dans quelques instants
00:31:52 avec vous, Éric. - C'est vrai que ces dernières années,
00:31:54 on estimait que les moyens
00:31:56 techniques pouvaient
00:31:58 pallier, justement, potentiellement le
00:32:00 manque d'hommes, c'est-à-dire
00:32:02 de forces vives.
00:32:04 Et il est vrai que le retour
00:32:06 de la guerre sur le sol européen
00:32:08 a totalement changé la donne.
00:32:10 Et c'est pour cela qu'il y a un budget conséquent,
00:32:12 car les armées se sont rendues compte que
00:32:14 malgré les moyens techniques
00:32:16 supérieurs de la France,
00:32:18 effectivement, lorsqu'on
00:32:20 est au front, on se rend compte que
00:32:22 le nombre est aussi important
00:32:24 que les munitions sont importantes.
00:32:26 Et c'est vrai que la vision qu'on pouvait
00:32:28 avoir concernant
00:32:30 l'évolution de notre armée
00:32:32 dans les années à venir a totalement été
00:32:34 bouleversée parce qu'on s'est rendu compte
00:32:36 que le nombre était important
00:32:38 peut-être plus
00:32:40 que la technicité
00:32:42 de l'armée. - On va revenir sur
00:32:44 ces chiffres, justement, mais priorité également
00:32:46 au direct avec notre ami
00:32:48 Olivier Benkimoun, qui doit être
00:32:50 proche, normalement,
00:32:52 proche du tigre, ou d'un tigre.
00:32:58 - C'est terminé. Le tigre, il est
00:33:00 fermé, il est bouclé, l'équipage
00:33:02 est allé manger, ils repartent,
00:33:04 donc on reste près du caïman
00:33:06 avec le
00:33:08 capitaine Christophe, qui est chef
00:33:10 de bord et chef
00:33:12 de patrouille, qui était
00:33:14 en responsabilité aujourd'hui
00:33:16 pour permettre
00:33:18 que l'équipage, évidemment,
00:33:20 fasse au mieux
00:33:22 sa mission. Votre bilan ?
00:33:24 - Eh bien, mission accomplie,
00:33:26 donc comme vous l'avez dit, moi j'étais responsable
00:33:28 de la partie des trois caïmans,
00:33:30 donc en fin de dispositif,
00:33:32 donc tout s'est passé comme on l'avait prévu.
00:33:34 - Qu'on comprenne bien,
00:33:36 c'est-à-dire que le chef de bord
00:33:38 et le chef de patrouille, celui qui
00:33:40 donne, en quelque sorte, les ordres
00:33:42 à trois appareils.
00:33:44 - C'est bien ça, le chef de bord
00:33:46 va commander sa machine à proprement parler,
00:33:48 et ensuite le chef de patrouille va commander
00:33:50 trois hélicoptères en même temps,
00:33:52 et au-dessus de moi j'avais un chef également qui commandait
00:33:54 l'ensemble des hélicoptères
00:33:56 pour l'aviation légère de l'armée de terre.
00:33:58 Donc nous avions 14 machines en formation.
00:34:00 - Si on revient un peu en arrière,
00:34:02 parce qu'il y a 14 machines, mais au total il y en avait une centaine
00:34:04 qui étaient dans l'air,
00:34:06 et c'est ça qui est dingue, parce qu'il faut une coordination
00:34:08 extraordinaire, exceptionnelle,
00:34:10 comme on a des avions
00:34:12 de tous les corps, de la marine,
00:34:14 de l'armée de terre, etc.
00:34:18 - C'est bien ça, on était à quasiment
00:34:20 100 machines en l'air en même temps,
00:34:22 avec toutes les armées,
00:34:24 notamment l'armée de l'air, la gendarmerie,
00:34:26 la marine, et l'armée de terre.
00:34:28 C'est une manœuvre
00:34:30 qui est complexe, mais
00:34:32 on a beaucoup travaillé dessus.
00:34:34 - Vous m'avez dit trois semaines de travail.
00:34:36 - Les premières répétitions ont eu lieu
00:34:38 il y a trois semaines, voire un mois,
00:34:40 sur Villa Coublé, ensuite on avait fait
00:34:42 un rejeu sur la base d'Orléans,
00:34:44 et donc mission accomplie
00:34:46 aujourd'hui, avec fierté.
00:34:48 - La fierté d'ailleurs,
00:34:50 lors du briefing, il y a quelques jours,
00:34:52 le chef s'était dit
00:34:56 "soyez fiers de ce que vous allez faire,
00:34:58 de ce que vous allez montrer,
00:35:00 et essayez de profiter d'ailleurs".
00:35:02 Je ne sais pas si vous avez réussi à profiter.
00:35:04 - Si, à partir du moment où la mission est remplie,
00:35:06 on peut quand même profiter,
00:35:08 on a le plus beau pays au monde, la plus belle avenue au monde,
00:35:10 et notre mission c'était de passer par cette avenue,
00:35:12 donc la fierté, elle est naturelle.
00:35:14 - Un des plus beaux appareils au monde
00:35:16 et des plus efficaces.
00:35:18 - Le plus beau et le plus efficace.
00:35:20 - Merci beaucoup.
00:35:22 - Merci à vous.
00:35:24 - On va marquer
00:35:26 une pause dans cet après-midi
00:35:28 News, cette édition spéciale,
00:35:30 nous sommes ensemble jusqu'à 15h,
00:35:32 pour reparer de ce défi du 14 juillet,
00:35:34 mais tout de suite place à l'info
00:35:36 avec Trina Magdine.
00:35:38 Elle n'est pas en place,
00:35:40 c'est la loi du direct,
00:35:42 mais ce n'est pas très grave, on va la retrouver dans quelques instants.
00:35:44 Je me tourne vers vous
00:35:46 Eric de Rigmaten,
00:35:48 je parle de cette loi de programmation militaire,
00:35:50 c'est un effort jamais vu
00:35:52 en temps de paix, pour rebondir sur ce que disait
00:35:54 Régis Le Sommier.
00:35:56 - 413 milliards, c'est étalé dans le temps,
00:35:58 ça va aller jusqu'à 2030,
00:36:00 et pour vous donner un ordre d'idée,
00:36:02 aujourd'hui,
00:36:04 on dépensait à peu près 30 milliards par an,
00:36:06 on va passer à 40,
00:36:08 et en 2030, on sera à
00:36:10 67 milliards,
00:36:12 mais, et c'est là où Régis Le Sommier a raison,
00:36:14 si on avait continué
00:36:16 d'investir régulièrement,
00:36:18 comme on le faisait à l'époque de la guerre froide,
00:36:20 dans les années 80,
00:36:22 on serait à 80 milliards,
00:36:24 alors là, on sera à 67, donc il y aura toujours
00:36:26 un retard, et
00:36:28 la France ne va pas forcément rattraper son retard
00:36:30 dans les équipements de munitions,
00:36:32 de chars, de blindés, mais surtout,
00:36:34 elle va s'équiper dans les
00:36:36 techniques du futur, elle va vraiment
00:36:38 investir énormément dans
00:36:40 l'intelligence artificielle, dans les drones,
00:36:42 dans l'observation spatiale,
00:36:44 et ça, ça va être important, dans les satellites,
00:36:46 vous voyez, c'est vraiment une nouvelle dimension,
00:36:48 il y a le nucléaire, bien entendu, parce qu'on pense
00:36:50 toujours que la France est en seconde zone
00:36:52 concernant sa défense, mais il faut bien voir
00:36:54 qu'elle a la force dissuasive,
00:36:56 c'est la première force dissuasive en Europe,
00:36:58 et je crois la troisième puissance
00:37:00 au monde, après
00:37:02 la Chine, les Etats-Unis,
00:37:04 donc vous voyez, ça compte énormément,
00:37:06 et ces investissements, ils étaient
00:37:08 importants, ils étaient utiles, sinon, effectivement,
00:37:10 on était très très en retard.
00:37:12 - Bon, Trina Magdine, je crois qu'elle est en
00:37:14 train de s'installer, elle est en place,
00:37:16 je suis ravi de vous accueillir, Trina Magdine,
00:37:18 on se fait un petit point info dans cette émission
00:37:20 spéciale ? Alors place à la voix avec Trina Magdine.
00:37:22 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:37:24 Le traditionnel défilé militaire
00:37:26 du 14 juillet a débuté ce matin
00:37:28 à Paris, sur les Champs-Elysées, en présence d'Emmanuel
00:37:30 Macron et de plusieurs personnalités,
00:37:32 le chef de l'Etat a descendu
00:37:34 l'avenue des Champs-Elysées à bord d'un véhicule
00:37:36 militaire, récoltant des applaudissements, mais aussi
00:37:38 quelques huées, puis les neufs
00:37:40 Alphajets de la Patrouille de France ont peint
00:37:42 le ciel parisien de bleu, blanc
00:37:44 et rouge. Le défilé a ensuite été
00:37:46 ouvert par 240 membres
00:37:48 des forces armées indiennes, au total
00:37:50 l'édition 2023 du défilé rassemble
00:37:52 6500 participants.
00:37:54 Et comme chaque année, les spectateurs se sont
00:37:56 déplacés en nombre pour assister au défilé,
00:37:58 écoutez cette mère et sa fille
00:38:00 qui ont témoigné sur l'avenue des Champs-Elysées
00:38:02 pour CNews.
00:38:04 - Alors c'était surtout pour montrer à mes enfants
00:38:06 qu'on se répète un petit peu du coup
00:38:08 déjà ce que c'était effectivement que les militaires
00:38:10 s'ils n'avaient jamais du tout entendu parler
00:38:12 c'était la première fois
00:38:14 et puis bah aussi même pour moi c'était la première fois
00:38:16 donc c'était impressionnant
00:38:18 de venir voir ça aujourd'hui.
00:38:20 - Je pense qu'effectivement les chars
00:38:22 c'était attendu et puis après aussi
00:38:24 la partie aérienne
00:38:26 qui était très impressionnante. - C'était trop bien
00:38:28 j'ai bien aimé
00:38:30 les avions
00:38:32 les gros chars, en fait j'ai
00:38:34 forcément tout aimé, je n'oublierai jamais
00:38:36 ce moment que j'ai passé avec ma famille.
00:38:38 - Le Premier ministre indien
00:38:40 invité d'honneur de cette fête nationale du 14
00:38:42 juillet, Narendra Modi a assisté
00:38:44 ce matin au défilé militaire
00:38:46 sur les Champs-Elysées au premier rang
00:38:48 aux côtés d'Emmanuel Macron, un défilé
00:38:50 auquel a participé l'armée indienne.
00:38:52 Le Premier ministre indien s'est également
00:38:54 vu décerner la grand croix de la
00:38:56 Légion d'honneur, la plus haute distinction
00:38:58 française.
00:39:00 Et il n'y avait pas que des troupes à pied sur les
00:39:02 Champs-Elysées, pour la première fois des binômes
00:39:04 militaires chiens ont également défilé
00:39:06 en ce 14 juillet. Ils sont
00:39:08 79 et appartiennent au 132ème
00:39:10 régiment d'infanterie cynotechnique
00:39:12 de Suppes dans la Marne.
00:39:14 Les dégradations
00:39:16 liées aux festivités du 14 juillet
00:39:18 en baissent cette année. Le gouvernement
00:39:20 a en effet déployé les grands moyens pour
00:39:22 tenter de contenir d'éventuels incidents.
00:39:24 130 000 policiers
00:39:26 et gendarmes sont mobilisés jusqu'à
00:39:28 demain matin. On fait le point
00:39:30 avec Tanguy Hamon.
00:39:32 Les contrôles contre les mortiers d'artifices se
00:39:34 multiplient dans le pays. Hier soir,
00:39:36 les forces de l'ordre n'ont saisi plus de
00:39:38 2300 et 19 personnes ont été
00:39:40 interpellées dans ce cadre.
00:39:42 En Essonne par exemple, la police a découvert
00:39:44 plus de 1200 de ces projectiles
00:39:46 dans une boutique qui les vendait illégalement.
00:39:48 Le gérant a été placé en garde à vue.
00:39:50 Ces nombreux contrôles
00:39:52 associés aux dispositifs de sécurité
00:39:54 mis en place pour les 13 et 14
00:39:56 juillet doivent permettre de lutter
00:39:58 contre les violences urbaines. Cela
00:40:00 semble être efficace puisque la nuit dernière
00:40:02 a été relativement calme selon le
00:40:04 ministère de l'Intérieur.
00:40:06 Un peu plus de 200 véhicules ont été incendiés,
00:40:08 soit une baisse de 33% par rapport
00:40:10 à l'an dernier. Seulement 3 policiers
00:40:12 ont été blessés contre 34
00:40:14 en 2022. Gérald Darmanin
00:40:16 a d'ailleurs salué la mobilisation
00:40:18 des forces de l'ordre et des services de secours.
00:40:20 Ce soir encore, un important
00:40:22 dispositif va être déployé sur le terrain
00:40:24 avec 45 000 policiers et gendarmes
00:40:26 dont des effectifs du RAID,
00:40:28 de l'ABRI et du GIGN.
00:40:30 Leur objectif sera que la nuit
00:40:32 du 14 juillet se passe avec le moins
00:40:34 de violence possible.
00:40:36 Et il y a quelques semaines, nous avons pu assister
00:40:38 à un entraînement top secret,
00:40:40 celui des commandos de USAR,
00:40:42 parachutistes en vol, des exercices
00:40:44 qui leur permettent de répéter les manœuvres
00:40:46 aériennes dans des approches discrètes
00:40:48 de leurs cibles au sol. Reportage
00:40:50 sur une base secrète défense dans le
00:40:52 Massif Central. Antoine Esteb.
00:40:54 Les commandos préparent leur parachute.
00:40:56 C'est un moment de grande concentration.
00:40:58 La voilure et les
00:41:00 suspentes doivent être vérifiées
00:41:02 centimètres par centimètre.
00:41:04 Le pliage, c'est la clé d'un saut
00:41:06 en parfaite sécurité.
00:41:08 Faire attention à la voile, surtout que c'est quand même notre vie
00:41:10 qu'on a entre ses mains.
00:41:12 Faire attention au matériel.
00:41:14 Les commandes s'emmêlent.
00:41:16 Du coup là,
00:41:18 on fait essayer de les démêler.
00:41:20 C'est ce qui prend le plus de temps parfois.
00:41:22 Ces commandos du 1er Régiment de USAR
00:41:24 du 6e Régiment de TARB et du 8e RPIMA
00:41:26 de CASTRE s'entraînent sur un plateau du Massif Central.
00:41:28 L'objectif du jour,
00:41:30 travailler les sauts de précision.
00:41:32 Ce petit bimoteur va larguer le groupe
00:41:36 de commandos à 5000 mètres d'altitude
00:41:38 et surtout à 15 kilomètres
00:41:40 de leur cible. Quand la porte bascule
00:41:42 dernièrement, ils ont quelques secondes seulement
00:41:44 pour ajuster leur vol et s'orienter
00:41:46 vers la base.
00:41:48 [bruit de moteur]
00:41:50 [bruit de moteur]
00:41:52 [bruit de moteur]
00:41:54 [bruit de moteur]
00:41:56 En moins de 5 minutes,
00:41:58 la grappe de parachute approche.
00:42:00 Tous s'atterrissent sur l'objectif fixé.
00:42:02 Il faut maintenant s'entraîner à replier la voile
00:42:04 rapidement afin de ne pas rester
00:42:06 à découvert. Mission réussie
00:42:08 pour le caporal-chef Hugo.
00:42:10 Un saut parfait déjà, c'est quand on ne se plaise pas,
00:42:12 que tout le monde est sur zone.
00:42:14 Là, on travaille vraiment l'infiltration sous voile
00:42:16 et on est posé sur une zone bien précise.
00:42:18 Voilà.
00:42:20 Les commandos parachutistes sont des pièces maîtresses
00:42:22 des contingents opérationnels français.
00:42:24 Ils s'exercent en permanence.
00:42:26 Une majorité d'entre eux sautent plus de 40 fois
00:42:28 dans l'année.
00:42:30 Pour l'essentiel de l'actualité à 13h,
00:42:32 à vous Thierry. Merci beaucoup.
00:42:34 On se retrouve dans une heure pour un nouveau journal.
00:42:36 Merci beaucoup ma chère Trina Magdine.
00:42:38 Édition spéciale jusqu'à 15h dans Après-midi News.
00:42:40 C'est le 14 juillet.
00:42:42 Avec moi, Florian Tardif, Georges Fenech, Régis Le Sommier,
00:42:44 le colonel Alain Faujras et Eric de Rietmaten.
00:42:46 On parlait justement de cette loi de programmation militaire
00:42:48 2024-2030.
00:42:50 Le hasard fait bien les choses.
00:42:52 Juste avant le 14 juillet, mon cher Eric.
00:42:54 - Elle a été votée.
00:42:56 - Ce n'est pas vraiment de hasard.
00:42:58 - Je sais bien.
00:43:00 C'est une petite pointe d'humour.
00:43:02 - Elle est largement passée.
00:43:04 Il n'y a pas eu beaucoup de votes négatifs au Sénat
00:43:06 qui a validé les montants.
00:43:08 413 milliards, on disait.
00:43:10 Mais ça, ça a été allé sur le temps.
00:43:12 - C'est le premier budget de l'Etat.
00:43:14 Aujourd'hui, l'armée, c'est 8% du budget de l'Etat.
00:43:16 L'éducation nationale, c'est le premier avec 10%.
00:43:18 Petit à petit, on va monter.
00:43:20 - La justice, c'est 2%.
00:43:22 - Seulement.
00:43:24 L'armée redevient au centre de préoccupation
00:43:26 pour les risques futurs.
00:43:28 Je le disais tout à l'heure, il y a les questions
00:43:30 d'intelligence artificielle, la cyberdéfense,
00:43:32 les cyberattaques qui se développent, l'écoute.
00:43:34 Ce qui est formidable pour le pays,
00:43:36 c'est que vous avez des entreprises
00:43:38 énormes, qui sont en train de se développer.
00:43:40 Vous avez des entreprises énormes,
00:43:42 fantastiques.
00:43:44 J'en parlais avec Dassault, au Salon de l'aéronautique.
00:43:46 Vous avez 2000 entreprises françaises,
00:43:48 souvent des PME,
00:43:50 qui sont dédiées à l'armement.
00:43:52 Quand on parle armement, on pense au munitions.
00:43:54 Mais c'est aussi le spatial.
00:43:56 Si je vous donne des noms d'entreprises,
00:43:58 si je vous dis Airbus, Dassault, Ariane,
00:44:00 vous comprenez. Mais Naval Group,
00:44:02 c'est un vrai savoir-faire,
00:44:04 c'est eux qui vont faire les futurs sous-marins,
00:44:06 qui vont déjà travailler sur le successeur
00:44:08 du Charles de Gaulle. Nexter,
00:44:10 c'est le programme Scorpion,
00:44:12 c'est les véhicules légers blindés.
00:44:14 Safran, c'est tout ce qui va être
00:44:16 l'observation, c'est tout ce qui va être
00:44:18 les cockpits dans les avions,
00:44:20 l'intérieur des appareils,
00:44:22 c'est toute l'électronique. Et puis Thalès,
00:44:24 c'est le cyber, c'est connu Thalès.
00:44:26 C'est vraiment un fleuron français.
00:44:28 Mais ça c'est pour les plus gros. Mais derrière,
00:44:30 vous avez des PME. Et pour l'économie
00:44:32 française, c'est vraiment un véritable savoir-faire
00:44:34 et une fierté. Ça aussi, c'est de la
00:44:36 souveraineté. Ça veut dire qu'on n'a pas à compter
00:44:38 sur l'extérieur pour avoir les meilleurs
00:44:40 armements et les meilleurs systèmes de défense.
00:44:42 - Colonel Alain Faujeras, il était temps ?
00:44:44 Il était temps ?
00:44:46 Les militaires que vous êtes.
00:44:48 - Oui, il était temps, puisque
00:44:50 la tendance au cours des dernières années,
00:44:52 c'était, en tout cas,
00:44:54 avant les cinq dernières années,
00:44:56 c'était de réduire les effectifs.
00:44:58 Puis, à partir des
00:45:00 attentats de
00:45:02 2016, d'un seul coup, il a fallu à nouveau
00:45:04 augmenter,
00:45:06 durcir un peu
00:45:08 les différents régiments. Et ça
00:45:10 donne l'occasion de dire qu'une fois de plus,
00:45:12 l'armée va avoir à se réorganiser.
00:45:14 Tous les 4-5 ans,
00:45:16 nos armées ont besoin de se
00:45:18 réorganiser. Un coup pour réduire,
00:45:20 un coup pour, effectivement, maintenant,
00:45:22 faire face à toutes ces nouvelles
00:45:24 menaces qui se développent.
00:45:26 Mais en faisant toujours avec le même
00:45:28 effectif. Faire mieux avec,
00:45:30 pas moins, mais le même effectif.
00:45:32 Donc, je souhaite bien du plaisir
00:45:34 à nos camarades des armées.
00:45:36 - Georges Fenech,
00:45:40 petite réaction sur cette loi de programmation.
00:45:42 - Oui. Rappelez-vous, on est quand même
00:45:44 très très loin de l'épisode
00:45:46 douloureux, lorsque
00:45:48 le président, le nouveau président de la République,
00:45:50 Emmanuel Macron,
00:45:52 dansait devant ses hommes
00:45:54 le chef d'état-major,
00:45:56 Pierre Devilliers,
00:45:58 qui tirait à juste titre
00:46:00 la sonnette d'alarme en disant
00:46:02 "le budget n'est pas à la hauteur, loin de là".
00:46:04 Quel chemin parcouru depuis ?
00:46:06 Ça, il faut le souligner
00:46:08 et sans féliciter,
00:46:10 sans vouloir gâcher non plus
00:46:12 ce résultat, je rappelle tout simplement
00:46:14 qu'il y a un recours dans le Conseil constitutionnel
00:46:16 qui a été introduit
00:46:18 par LFI sur ce budget
00:46:20 pour des questions de procédure.
00:46:22 Je pense que ça passera.
00:46:24 Moi, ce que je retiens
00:46:26 essentiellement de ce budget,
00:46:28 c'est l'effort considérable sur tout ce qui est
00:46:30 les nouvelles technologies,
00:46:32 ce qu'on appelle la cyberguerre,
00:46:34 que Ronald Reagan, à l'époque, avait appelée
00:46:36 la guerre des étoiles,
00:46:38 et c'est aussi l'espace, c'est très important.
00:46:40 On a donné un rôle très important
00:46:42 et des budgets supplémentaires aux renseignements.
00:46:44 A l'ANSI,
00:46:46 il ne faut pas le négliger, l'Agence nationale
00:46:48 de sécurité des systèmes informatiques,
00:46:50 qui aujourd'hui va pouvoir
00:46:52 mener cette contre-guerre,
00:46:54 je dirais, contre la cyber,
00:46:56 contre la cyberattaque,
00:46:58 qui devient un mode de guerre tout à fait
00:47:00 important aujourd'hui.
00:47:02 Mais,
00:47:04 je voudrais insister là-dessus,
00:47:06 même si effectivement, sur le plan
00:47:08 des troupes, des effectifs,
00:47:10 des guerres conventionnelles,
00:47:12 il y a eu ce renfort, il y a surtout
00:47:14 maintenant ces nouvelles formes de guerre
00:47:16 dans l'espace, dans la technologie,
00:47:18 dans les cyberattaques.
00:47:20 Des milliards ont été émis,
00:47:22 4 milliards notamment pour ce qui est
00:47:24 de la cyber, c'est quand même très important.
00:47:26 - Régis Le Sommier ? - Moi, je rajoute très simplement
00:47:28 sur les enseignements qu'on a pu tirer,
00:47:30 justement,
00:47:32 ceux qui ont bâti ce budget ont
00:47:34 forcément ça derrière la tête,
00:47:36 des un an de guerre en Ukraine,
00:47:38 c'est ce couplage entre
00:47:40 cet archaïsme,
00:47:42 une utilisation massive de l'artillerie,
00:47:44 dont on possède des éléments
00:47:46 mais pas suffisamment,
00:47:48 les Russes, par exemple, tirent
00:47:50 entre 20 000 et 30 000 obus par jour,
00:47:52 c'est quasiment notre production
00:47:54 par mois, donc en fait par jour.
00:47:56 Les chiffres sont impressionnants,
00:47:58 donc cette guerre qui est revenue sur le territoire
00:48:00 européen, elle est à la fois
00:48:02 hyper archaïque, c'est-à-dire avec des éléments
00:48:04 de première et de deuxième guerre mondiale,
00:48:06 et en même temps, c'est verdun
00:48:08 avec les drones, c'est-à-dire que
00:48:10 vous avez le satellite,
00:48:12 la surveillance, la détection,
00:48:14 et on est obligé, nous, de s'adapter
00:48:16 à ça, c'est-à-dire qu'en fait,
00:48:18 il y a tout ce qui est
00:48:20 cyber, mais il y a surtout tout ce qui est
00:48:22 détection. Aujourd'hui, défilait
00:48:24 un régiment assez intéressant, qui est le
00:48:26 54ème régiment de transmission,
00:48:28 qui lui fait du brouillage,
00:48:30 dont sa spécialité, c'est d'écouter
00:48:32 et de détecter
00:48:34 la position hiérarchique d'un soldat
00:48:36 qui transmet par rapport à son chef,
00:48:38 de repérer qui est le chef, et éventuellement
00:48:40 de le traiter. Donc on est
00:48:42 dans de la surperformance,
00:48:44 mais en même temps, on est
00:48:46 dans de la bonne vieille artillerie,
00:48:48 comme on l'utilisait à Verdun.
00:48:50 C'est ce qui se passe en Ukraine.
00:48:52 Nous, on ne va pas être impliqué
00:48:54 de cette façon, en tout cas, je ne le souhaite pas,
00:48:56 mais en tout cas, il faut
00:48:58 pouvoir se préparer à ça, parce que
00:49:00 jusqu'à présent, on avait une armée
00:49:02 extrêmement mobile, beaucoup plus
00:49:04 centrée sur
00:49:06 un développement des forces spéciales, par exemple,
00:49:08 ce que les Américains également avaient fait,
00:49:10 c'est-à-dire une armée réduite en nombre d'hommes
00:49:12 avec des spécialités.
00:49:14 Ce qu'on a vu aujourd'hui, c'est que
00:49:16 l'armée française, elle recouvre
00:49:18 un nombre de spécialités incroyables. On a vu
00:49:20 la brigade canine, je vous expliquais.
00:49:22 - On le voit à travers ce défilé, cette fichasse.
00:49:24 - C'est assez incroyable, les métiers qu'il y a dans l'armée.
00:49:26 Mais en même temps, cette armée,
00:49:28 elle est peut-être, aujourd'hui,
00:49:30 il faut peut-être l'élargir, il faut peut-être
00:49:32 sans doute plus de nombres,
00:49:34 on l'a évoqué, et puis surtout, penser
00:49:36 à ce qui fait avancer une armée
00:49:38 sur un champ de bataille, c'est l'artillerie.
00:49:40 - J'ai une question à vous poser, mais je vais d'abord...
00:49:42 - C'est vrai que c'est l'un des premiers employeurs de France,
00:49:44 l'armée. Il y a toujours des
00:49:46 postes qui sont
00:49:48 recherchés, il y en a de plus en plus,
00:49:50 d'autant plus que, et cela a été précisé à l'instant,
00:49:52 les menaces sont multiples,
00:49:54 aujourd'hui. Effectivement, même si on s'est rendu
00:49:56 compte, avec la guerre
00:49:58 en Ukraine, que le nombre était
00:50:00 important, parfois
00:50:02 plus que la technicité des
00:50:04 armées, que les moyens techniques,
00:50:06 plutôt, puisque la technicité est toujours
00:50:08 importante dans tout conflit, on s'est
00:50:10 rendu compte, effectivement, et c'est bien de le préciser,
00:50:12 qu'à présent, il y avait aussi
00:50:14 la menace spatiale,
00:50:16 c'est d'ailleurs pour cela qu'on parle d'armée
00:50:18 de l'air et de l'espace,
00:50:20 qu'il y avait la menace numérique,
00:50:22 c'est aussi pour cela qu'il y a un budget conséquent
00:50:24 qui est
00:50:26 contenu dans cette enveloppe
00:50:28 importante que sont les 430
00:50:30 milliards d'euros qui sont prévus
00:50:32 ces six prochaines
00:50:34 années pour pouvoir, justement,
00:50:36 s'adapter aux
00:50:38 nouvelles menaces. Lorsqu'on parle de
00:50:40 cyberattaques, on a l'impression
00:50:42 que c'est quelque chose, peut-être,
00:50:44 d'abstrait, même si on a pu voir
00:50:46 ces derniers mois qu'il y avait
00:50:48 eu des cyberattaques
00:50:50 à l'encontre, notamment, et cela nous avait marqué
00:50:52 d'hôpitaux,
00:50:54 c'était assez récemment,
00:50:56 mais juste pour vous donner un ordre de grandeur,
00:50:58 nous qui allons accueillir les Jeux olympiques
00:51:00 l'année prochaine, lors des
00:51:02 JO de Tokyo, imaginez-vous
00:51:04 bien, il y a eu
00:51:06 450 millions de cyberattaques.
00:51:08 - C'est énorme.
00:51:10 - On en attend 8 fois plus.
00:51:12 Il faut se préparer à des
00:51:14 milliards de cyberattaques
00:51:16 et c'est vrai que c'est
00:51:18 une nouvelle menace à laquelle
00:51:20 il faut s'adapter
00:51:22 et c'est vrai que
00:51:24 l'armée, pour le coup, tente
00:51:26 d'avoir un coup d'avance
00:51:28 même si c'est toujours assez
00:51:30 compliqué. - Oui, on a eu du retard.
00:51:32 - Et on a eu du retard dans certains domaines
00:51:34 ces dernières années, mais heureusement, est-ce qu'il y a eu
00:51:36 une prise sur les drones ?
00:51:38 - J'ai envie de poser une question à l'occasion de ce 14 juillet.
00:51:40 Que pèse notre armée française
00:51:42 aujourd'hui sur la scène européenne et sur la scène mondiale ?
00:51:44 - L'armée...
00:51:46 - Qu'est-ce qu'elle pèse ? - L'armée française, c'est la
00:51:48 meilleure, peut-être, en Europe.
00:51:50 On a évoqué
00:51:52 justement ses carences,
00:51:54 en équipement, il manque des choses,
00:51:56 mais il ne faut pas oublier, je rappelais
00:51:58 l'Afrique tout à l'heure, notre présence
00:52:00 au Levant, ce qu'on a pu faire,
00:52:02 on a évoqué la force de frappe,
00:52:04 on a, en termes de capacité,
00:52:08 une des meilleures armées au monde.
00:52:10 Elle a été,
00:52:12 pendant... c'est peut-être terminé
00:52:14 en un, ce qu'on peut dire, un échec
00:52:16 en Afrique,
00:52:18 mais pendant 8 ans, notre armée a été confrontée
00:52:20 à des conditions, peut-être
00:52:22 les pires conditions de combat
00:52:24 sur le terrain, avec un ennemi qui se dérobe
00:52:26 dans des conditions de chaleur effrayantes.
00:52:28 Donc, l'armée française
00:52:30 est extrêmement entraînée.
00:52:32 Elle a eu aussi cette présence
00:52:34 dans l'opération qui est toujours en cours,
00:52:36 Chamal, en Jordanie,
00:52:38 contre Daech, elle est toujours
00:52:40 opérationnelle, elle est toujours...
00:52:42 et elle a cette capacité de se projeter.
00:52:44 Je rappelle le raid
00:52:46 à Milton, qui avait eu lieu
00:52:48 contre la Syrie, où la France
00:52:50 a fait décoller ces rafales
00:52:52 du territoire français
00:52:54 pour aller frapper jusqu'en Syrie.
00:52:56 Il y a très peu d'armées au monde
00:52:58 qui sont capables aujourd'hui
00:53:00 d'avoir la capacité de ravitailler
00:53:02 les chasseurs et la capacité
00:53:04 de se déployer comme ça.
00:53:06 Donc ça, c'est très important à montrer.
00:53:08 Les Anglais ont des carences,
00:53:10 notamment dans l'interarmée.
00:53:12 Nous, on est bon.
00:53:14 On a une très bonne armée.
00:53:16 Il faut simplement qu'elle s'adapte
00:53:18 parce que la menace, c'est plus simplement
00:53:20 de la guerre asymétrique qu'on a connue
00:53:22 en Afrique ou au Levant.
00:53:24 C'est de la guerre de haute intensité.
00:53:26 On peut potentiellement être engagé
00:53:28 dans ce type de guerre.
00:53:30 Et là, c'est autre chose.
00:53:32 - Je vous donne la parole dans quelques instants,
00:53:34 mon cher Eric de Rigues-Mâtain,
00:53:36 pour prolonger notre conversation.
00:53:38 Priorité au direct, on va retrouver
00:53:40 une de nos équipes, Harold Iman,
00:53:42 qui fait équipe avec Sacha Robin.
00:53:44 Harold Iman est du côté des Invalides.
00:53:46 Le défilé est terminé,
00:53:48 mais vous êtes encore avec des spectateurs.
00:53:50 Racontez-nous un petit peu ce qui se passe
00:53:52 du côté des Invalides, mon cher Harold.
00:53:54 Je vois que vous portez le bleué.
00:53:56 C'est très bien. Je vous félicite.
00:53:58 - Oui, je suis sur l'esplanade des Invalides.
00:54:04 Je vous entends guère.
00:54:08 Je vous entends guère, car les hélicoptères
00:54:10 se posent les uns après les autres.
00:54:12 Ici, sur l'esplanade, il y en a au moins
00:54:14 10 qui se sont posés.
00:54:16 Sur cette esplanade, c'est la journée
00:54:18 de portes ouvertes
00:54:20 au grand public parisien
00:54:22 pour qu'il découvre les forces armées.
00:54:24 Et particulièrement les hélicoptères,
00:54:26 car c'est la seule chose que l'on peut poser
00:54:28 facilement depuis l'air
00:54:30 sur cette grande surface.
00:54:32 Vous avez des véhicules de combat,
00:54:34 des véhicules de transport,
00:54:36 des véhicules de la protection civile,
00:54:38 des pompiers.
00:54:40 Tout cela sera visitable par le public
00:54:42 dans peu de temps.
00:54:44 L'année dernière, on a eu 20 000 visiteurs
00:54:46 sur cette esplanade.
00:54:48 Ils sont déjà pratiquement prêts
00:54:50 à prendre le vol.
00:54:52 Ils sont prêts à prendre d'assaut
00:54:54 tous ces hélicoptères
00:54:56 pour voir comment ils marchent
00:54:58 et évidemment intéresser
00:55:00 les jeunes pour qu'un jour
00:55:02 ils se lancent dans une carrière
00:55:04 militaire et pourquoi pas
00:55:06 dans les hélicoptères.
00:55:08 Merci beaucoup Harold Eman.
00:55:10 Je rappelle que vous êtes accompagné par Sacha Robin
00:55:12 et que vous étiez en direct des Invalides.
00:55:14 On poursuit notre débat sur
00:55:16 et la question que je vous posais, c'était
00:55:18 que pèse aujourd'hui l'armée française
00:55:20 sur la scène européenne et sur la scène mondiale ?
00:55:22 Eric Matel.
00:55:24 Vous êtes de plus en plus lourd.
00:55:26 Et puis n'oublions pas que si vous regardez
00:55:28 aujourd'hui la force dissuasive,
00:55:30 c'est une mission que la France a,
00:55:32 mais là je parle sous le couvert des militaires,
00:55:34 c'est que vous avez la première
00:55:36 puissance nucléaire au monde,
00:55:38 c'est la Russie, si je me souviens bien des chiffres.
00:55:40 Vous avez ensuite la Chine.
00:55:42 En termes d'OGV.
00:55:44 Et on arrive numéro 4.
00:55:46 Je crois qu'on a 250 têtes nucléaires.
00:55:48 250 têtes nucléaires.
00:55:50 Qui vont d'ailleurs être
00:55:52 sans cesse rénovées.
00:55:54 Ça représente quand même 15% du budget de l'armée
00:55:56 pour entretenir cette défense.
00:55:58 Et puis c'est une mission.
00:56:00 À cela vous avez ajouté
00:56:02 les rafales qui sont aujourd'hui enviées.
00:56:04 Même s'il y a cette concurrence
00:56:06 avec les F-16 américains,
00:56:08 parfois même un peu bizarre, puisque les Allemands
00:56:10 les choisissent. On est en Europe,
00:56:12 mais là il y a une incohérence flagrante.
00:56:14 La Suisse aussi a acheté, même si la Suisse n'est pas dans l'Europe,
00:56:16 elle a acheté des F-35.
00:56:18 Donc c'est quand même assez étonnant.
00:56:20 Mais le rafale, peut-être qu'on aura
00:56:22 la bonne nouvelle du Premier ministre
00:56:24 Indiade. - Oui, on parlera tout à l'heure de cette visite.
00:56:26 - Le rafale, c'est pas possible. On espère en vendre
00:56:28 28. En tout cas, je pense
00:56:30 que la bande-commande doit être prête.
00:56:32 Elle doit être prête.
00:56:34 Mais voyez, aujourd'hui le rafale s'est vendu.
00:56:36 Vous avez 6 gros clients.
00:56:38 Vous avez la Grèce,
00:56:40 vous avez l'Égypte, vous avez la Croatie,
00:56:42 vous avez les Émirats. L'Inde en a déjà acheté.
00:56:44 Et c'est un avion qui est sans cesse
00:56:46 modernisé parce qu'il n'est pas si récent
00:56:48 que ça, mais il est sans cesse remis à jour,
00:56:50 modernisé. Et puis surtout, il est équipé
00:56:52 des meilleures technologies. Là, on rejoint
00:56:54 l'écoute.
00:56:56 On va avoir un jour un rafale capable
00:56:58 d'être piloté de manière autonome
00:57:00 avec des technologies pour que justement,
00:57:02 où le pilote sera toujours là, il pourra se concentrer
00:57:04 sur d'autres tâches d'observation,
00:57:06 d'écoute. Et l'avion continuera
00:57:08 à faire ses travaux
00:57:10 dans le ciel, mais il gagnera du temps
00:57:12 si vous voulez. Donc c'est vraiment aujourd'hui
00:57:14 la technologie qui est en train d'être
00:57:16 la référence française
00:57:18 au niveau mondial. - Georges Fenech.
00:57:20 - Je voudrais m'adresser à Éric Doret-Matin.
00:57:22 Bon, on a
00:57:24 une des meilleures armées du monde, certes,
00:57:26 un des plus grands budgets, aujourd'hui.
00:57:28 Mais n'oublions pas
00:57:30 quand même que nous sommes dans l'OTAN.
00:57:32 L'OTAN aussi
00:57:34 protège en termes de défense.
00:57:36 Mais par contre, on entend moins parler
00:57:38 de l'Europe de la défense.
00:57:40 Où en est-on de l'Europe de la défense ?
00:57:42 Qui était vraiment
00:57:44 très chère à Emmanuel Macron.
00:57:46 Créée par une armée européenne,
00:57:48 je ne sais quoi,
00:57:50 une armée de la défense, on en est où ?
00:57:52 - La défense européenne, c'est surtout l'armée française
00:57:54 et un peu les britanniques, non ?
00:57:56 - Oui, c'est ça. - Un peu essentiellement.
00:57:58 - Ce sont des armées nationales, en fait.
00:58:00 Le problème, c'est que vous évoquiez le SCAF.
00:58:02 - C'est pareil. Il y a énormément
00:58:04 de retard et puis énormément de blocage.
00:58:06 Et le problème aujourd'hui, c'est qu'avec
00:58:08 la guerre en Ukraine, j'y reviens,
00:58:10 l'OTAN ayant pris une place
00:58:12 prépondérante, l'Europe de la défense
00:58:14 quelque part s'efface.
00:58:16 - C'est pour ça que c'est squésu.
00:58:18 - Et malheureusement, politiquement, c'est pas
00:58:20 un moment idéal pour faire cette Europe
00:58:22 de la défense. En plus, les Allemands
00:58:24 ont décidé quand même de moins en moins
00:58:26 de jouer le jeu de cette coopération
00:58:28 européenne et sont aujourd'hui
00:58:30 en train eux aussi d'augmenter leur budget
00:58:32 militaire. C'est la première fois depuis la fin
00:58:34 de la Seconde Guerre mondiale et ils le font
00:58:36 en solo. Ils le font pas du tout
00:58:38 en respectant les programmes.
00:58:40 Il y a d'ailleurs un des programmes français
00:58:42 qui était fait avec les Allemands qui ne le sera plus.
00:58:44 Donc aujourd'hui, les Allemands jouent une
00:58:46 partition bien singulière
00:58:48 en partenariat avec les Américains et les Américains
00:58:50 ont un peu tendance à écouter uniquement
00:58:52 les Allemands en Europe. Donc
00:58:54 en fait, nous là-dedans, on a un peu
00:58:56 de mal aujourd'hui à trouver notre voix
00:58:58 et la défense européenne reste
00:59:00 une belle idée mais un peu
00:59:02 illusoire. - Ouais, c'est une idée quoi.
00:59:04 - Et vous placez aussi
00:59:06 cette hausse du budget
00:59:08 consacrée à nos armées dans le
00:59:10 contexte international. C'est-à-dire que
00:59:12 l'ensemble des pays du monde sont en train
00:59:14 en ce moment de s'armer.
00:59:16 Certains de se réarmer,
00:59:18 d'autres de s'armer et
00:59:20 de manière assez menaçante tout simplement
00:59:22 parce qu'on se rend compte que
00:59:24 effectivement, il y a en ce moment
00:59:26 des mouvements en termes
00:59:28 de géopolitique qui sont inquiétants.
00:59:30 On en a vu un récemment effectivement
00:59:32 avec ce qui se passe entre la Russie
00:59:34 et l'Ukraine, cette guerre
00:59:36 qui a toujours lieu à l'Est
00:59:38 de l'Europe mais il y a des menaces
00:59:40 également entre
00:59:42 la Chine et Taïwan.
00:59:44 On est en train justement de se
00:59:46 déployer dans cette zone-là
00:59:48 tout simplement parce qu'avec nos
00:59:50 voisins américains, on se rend compte qu'il y a
00:59:52 une menace croissante.
00:59:54 Il faut regarder également ce qui est
00:59:56 en train de se passer en Afrique. On a évoqué
00:59:58 tout à l'heure notre
01:00:00 retrait du Mali
01:00:02 notamment tout simplement parce qu'il y a un bouleversement
01:00:04 et qui est potentiellement
01:00:06 inquiétant dont on parle assez peu
01:00:08 finalement mais avec les troupes de
01:00:10 Wagner qui
01:00:12 est ce service
01:00:14 privé
01:00:16 de l'armée russe,
01:00:18 disons-le très clairement, avec
01:00:20 des conséquences qui
01:00:22 peuvent très bien avoir lieu
01:00:24 également en Europe puisque
01:00:26 finalement le terrorisme que nous avons pu
01:00:28 connaître ces dernières années
01:00:30 c'est dû à des bouleversements
01:00:32 qui se déroulent à l'extérieur
01:00:34 de nos frontières. C'est aussi pour ça qu'il faut
01:00:36 rappeler que si
01:00:38 l'armée française est déployée un tout petit peu
01:00:40 partout dans le monde, c'est
01:00:42 pour protéger certaines zones
01:00:44 extérieures au pays mais c'est avant
01:00:46 tout pour protéger des zones
01:00:48 internes, c'est-à-dire pour protéger
01:00:50 les Français à l'intérieur de nos frontières.
01:00:52 - Et pendant que vous parliez,
01:00:54 j'observe sur l'écran de contrôle
01:00:56 Mme Lacron qui profite du bain de foule
01:00:58 allègrement. Brigitte Saumier.
01:01:00 - Je voulais rajouter, il y a la question
01:01:02 effectivement des menaces mais il y a aussi simplement
01:01:04 aujourd'hui on assiste à peu près
01:01:06 partout dans le monde à une forme de
01:01:08 ce que je qualifierais de "bricksmania"
01:01:10 c'est-à-dire
01:01:12 tout le monde veut
01:01:14 adhérer à ce
01:01:16 consortium de pays
01:01:18 et tout le monde veut aussi
01:01:20 jouer la partition
01:01:22 des muscles. Je pense en particulier
01:01:24 à la Turquie, je pense en particulier à l'Iran
01:01:26 vous avez même des pays comme l'Algérie
01:01:28 qui sont en train de développer
01:01:30 des programmes eux-mêmes. La Turquie c'est
01:01:32 assez conséquent parce qu'il y a aussi
01:01:34 la dimension militaire mais aussi la dimension économique
01:01:36 et vous parliez de l'Afrique, vous évoquiez
01:01:38 l'Afrique tout à l'heure, il n'y a pas simplement
01:01:40 on a toujours tendance à imaginer que
01:01:42 c'est la Russie avec Wagner qui essaye de nous
01:01:44 tailler des...
01:01:46 de nous attaquer
01:01:48 quelque part économiquement qu'il y aurait la Chine
01:01:50 mais la Turquie est énormément présente
01:01:52 aussi en Afrique donc
01:01:54 économiquement, militairement
01:01:56 la plupart de ces pays sont en train de se renforcer
01:01:58 donc nous quelque part
01:02:00 au delà des menaces on est aussi
01:02:02 contraints d'adopter une posture
01:02:04 où... - Il n'y a pas une ambiguïté entre cette volonté
01:02:06 affichée dont parlait
01:02:08 Georges Fenech, Emmanuel Macron
01:02:10 de jouer un rôle d'arbitre
01:02:12 dans la stabilité du monde et la réalité du terrain
01:02:14 - Oui mais le général de Gaulle
01:02:16 puisque Emmanuel Macron suit des préceptes
01:02:18 que c'est pas lui qui les a inventés
01:02:20 le général de Gaulle lui était
01:02:22 dans cette idée du non-alignement, il était
01:02:24 cette idée que la France
01:02:26 devait par sa dissuasion
01:02:28 par sa capacité militaire jouer un rôle
01:02:30 un peu pivot et un rôle
01:02:32 finalement dans le monde
01:02:34 ça doit se faire mais avec
01:02:36 à ce moment là on reprend ça à la phrase
01:02:38 de Staline "le Vatican combien de divisions ?
01:02:40 la France combien de divisions ?"
01:02:42 donc on a intérêt à avoir des divisions si on veut
01:02:44 peser et si on veut reprendre une place
01:02:46 qui à mon avis
01:02:48 aujourd'hui est un peu en retrait
01:02:50 sur la scène internationale et Emmanuel Macron
01:02:52 a essayé de le faire, a essayé de jouer cette partition
01:02:54 de la France puissance médiane
01:02:56 mais il faut
01:02:58 pour ça pouvoir peser, pouvoir dire
01:03:00 on a des choses derrière nous
01:03:02 - Yannick de Rigmaten
01:03:04 - Juste rajouter qu'en termes de budget c'est vrai que la France
01:03:06 donne l'impression d'investir énormément
01:03:08 - Bah ouais 413 milliards d'euros
01:03:10 sur le papier on se dit c'est beaucoup
01:03:12 - Mais si vous rapportez ça à la richesse
01:03:14 que crée la France, c'est à dire le PIB
01:03:16 ça n'est que 2%
01:03:18 et là des pays comme l'Algérie, la Turquie, les Émirats
01:03:20 investissent considérablement plus
01:03:22 - Quand les Émirats sont à 30%
01:03:24 - Oui c'est ça, 2% nous la France
01:03:26 c'est vraiment pas grand chose
01:03:28 finalement, quand on rapporte
01:03:30 la France crée de la richesse
01:03:32 - Et puis le chiffre
01:03:34 à mon avis clé
01:03:36 vous avez dit tout à l'heure on va monter à 67 milliards
01:03:38 les Américains
01:03:40 sont à 858 milliards de dollars
01:03:42 tous les ans
01:03:44 le budget militaire de l'armée américaine
01:03:46 qui je le rappelle est voté par les démocrates
01:03:48 et par les républicains
01:03:50 augmente de 10% par an depuis 10 ans
01:03:52 donc ça montre
01:03:54 et que représente ce chiffre ?
01:03:56 ce chiffre représente les budgets des défenses
01:03:58 des 12 pays qui suivent
01:04:00 et la Chine n'est qu'à
01:04:02 un tiers du budget militaire américain
01:04:04 donc voilà, ça donne une idée
01:04:06 et une perspective par rapport
01:04:08 à où on peut se situer
01:04:10 - Le budget de l'armée américaine c'est l'ensemble de nos budgets
01:04:12 - Oui
01:04:14 - C'est à dire que vous prenez le budget
01:04:16 consacré à la justice, à l'éducation nationale
01:04:18 etc. je vais pas vous faire une liste à l'après-vers
01:04:20 - Non mais c'est important d'avoir des chiffres
01:04:22 pour comparer, évidement
01:04:24 - Je vous donne une toute petite anecdote à propos des Américains
01:04:26 quelle est la première
01:04:28 aviation au monde
01:04:30 l'armée de l'air américaine
01:04:32 quelle est la deuxième au monde
01:04:34 la marine américaine
01:04:36 voilà, ça en dit long
01:04:38 la marine américaine a plus d'avions que les russes
01:04:40 ou que les chinois
01:04:42 - Je vous fais réagir dans quelques instants
01:04:44 Colin à l'infograsme, et P.O. était au direct
01:04:46 évidemment, et paroles aux français
01:04:48 Marine Sabourin qui doit
01:04:50 toujours être du côté des Champs-Elysées
01:04:52 est avec
01:04:54 des spectateurs qui ont eu des paillettes dans les yeux
01:04:56 semble-t-il
01:04:58 - Oui je suis avec Hélène et Noé
01:05:02 Noé qui est venu chez sa tante
01:05:04 notamment pour voir le 14 juillet
01:05:06 il vient tout droit de Toulouse
01:05:08 - Qu'est-ce que tu en as pensé ?
01:05:10 - Que c'était très bien
01:05:12 - Qu'est-ce que tu as préféré dans ce défilé ?
01:05:14 - Quand il y avait les chars
01:05:16 - Pourquoi c'était important aujourd'hui d'être là pour toi ?
01:05:18 - Parce que c'est la fête de la France
01:05:20 et que tous les français sont réunis
01:05:22 - Qu'est-ce que tu en as pensé ?
01:05:24 Tu es fier de voir ces militaires défiler aujourd'hui ?
01:05:26 - Bah oui je suis fier
01:05:28 parce que c'est un honneur de les voir
01:05:30 défiler devant nous
01:05:32 et en plus près
01:05:34 - Et donc tu es venu de Toulouse
01:05:36 justement pour voir ce défilé
01:05:38 comment ça s'est passé ?
01:05:40 - Je me suis levé un petit peu tôt
01:05:42 mais après ça allait
01:05:44 - Pourquoi Madame c'était important
01:05:46 pour vous d'amener votre neveu
01:05:48 voir le défilé de la fête nationale ?
01:05:50 - C'est toujours intéressant
01:05:52 de voir ce qu'on peut voir à la télé
01:05:54 et puis de voir la réalité
01:05:56 et le prestige
01:05:58 de l'armée française
01:06:00 et c'est vrai que c'est très impressionnant
01:06:02 et en plus on était bien placés
01:06:04 pour pouvoir voir aussi les avions
01:06:06 les hélicoptères et tout
01:06:08 et on s'est régalés
01:06:10 c'était très impressionnant
01:06:12 - Un mot pour définir ce que vous avez vu ?
01:06:14 - Grandiose peut-être ?
01:06:16 - Grandiose, donc voilà
01:06:18 c'est comme ça que pourraient résumer Hélène et Noé
01:06:20 ce défilé du 14 juillet
01:06:22 - Merci beaucoup Marine
01:06:24 de Sabourin, je rappelle que vous êtes
01:06:26 accompagnée par Charles Pousseau
01:06:28 on reprend nos débats
01:06:30 avec le colonel Alain Faugeras
01:06:32 pour que l'armée française soit dotée
01:06:34 de moyens
01:06:36 alors attendez
01:06:38 effectivement priorité également
01:06:40 au direct où on voit qu'Emmanuel Macron
01:06:42 est en train d'échanger avec
01:06:44 Thomas Pesquet, Florian Tardif
01:06:46 - Oui effectivement
01:06:48 le président de la République qui a croisé
01:06:50 à de nombreuses reprises Thomas Pesquet
01:06:52 - Oui ils se connaissent bien
01:06:54 - Il a effectué notamment
01:06:56 un déplacement cette année
01:06:58 aux Etats-Unis, c'était une visite
01:07:00 d'Etat à laquelle a pu
01:07:02 participer Thomas Pesquet puisque
01:07:04 effectivement c'est un représentant
01:07:06 de notre nation, tout à l'heure on parlait
01:07:08 de l'armée française
01:07:10 et y compris
01:07:12 de cet instant
01:07:14 qui est le défilé du 14 juillet
01:07:16 si on fait cela c'est parce que
01:07:18 effectivement et on l'évoque
01:07:20 depuis le début de la matinée
01:07:22 cette cohésion nationale
01:07:24 mais c'est aussi un signal qui est envoyé
01:07:26 à l'ensemble des autres pays
01:07:28 de la planète, c'est à dire que regardez
01:07:30 comme nous sommes puissants, nous ne nous dupons pas
01:07:32 c'est aussi à cela
01:07:34 - On bombe le torse
01:07:36 - Le défilé du 14 juillet
01:07:38 donc la présence de Thomas Pesquet est intéressante
01:07:40 puisqu'il représente également
01:07:42 l'effort fait
01:07:44 par la France afin de
01:07:46 développer le
01:07:48 spatial et d'ailleurs
01:07:50 Thomas Pesquet aura l'occasion de retourner
01:07:52 dans l'espace il me semble
01:07:54 dans assez peu de temps
01:07:56 et c'est un représentant effectivement
01:07:58 de la France à l'international
01:08:00 de tout ce qu'on peut faire
01:08:02 de ces hommes
01:08:04 - C'est une belle image également pour le savoir-faire français
01:08:06 - Le savoir-faire français
01:08:08 et effectivement de ces hommes
01:08:10 qui à la fois
01:08:12 sont présents dans l'armée
01:08:14 ou dans d'autres métiers et qui peuvent
01:08:16 participer effectivement
01:08:18 à l'essor du pays
01:08:20 et plus globalement de la planète puisque
01:08:22 Thomas Pesquet permet également
01:08:24 des recherches
01:08:26 des prouesses à l'international et dans le domaine spatial
01:08:28 - Et cette image est également importante
01:08:30 aux yeux d'Emmanuel Macron évidemment
01:08:32 puisqu'il pose avec des jeunes
01:08:34 qui font les années
01:08:36 - Avec des jeunes du service national universel
01:08:38 après effectivement il y a eu
01:08:40 toute une histoire autour du service national universel
01:08:42 - C'est pour ça que ces images sont importantes
01:08:44 - Il était à côté de Sarah El-Hary
01:08:46 qui est en charge justement du développement
01:08:48 du service national universel
01:08:50 - Qui a été contesté
01:08:52 - Normalement généralisé
01:08:54 à l'ensemble des jeunes français
01:08:56 on a commencé
01:08:58 à le faire progressivement
01:09:00 pour l'instant il n'est pas obligatoire
01:09:02 la volonté du chef de l'état c'était de le rendre obligatoire
01:09:04 il devait faire
01:09:06 initialement cette annonce
01:09:08 en tout début d'année mais on a jugé
01:09:10 que dans le contexte social autour de la réforme
01:09:12 des retraites cela aurait pu pousser
01:09:14 la jeunesse à aller dans la rue
01:09:16 et à protester
01:09:18 pour toute autre chose
01:09:20 que la réforme des retraites
01:09:22 mais voilà on avait cette crainte
01:09:24 d'une explosion sociale
01:09:26 et de voir une jeunesse
01:09:28 marcher aux côtés
01:09:30 - Et on se souvient que certains enseignants
01:09:32 contestaient justement
01:09:34 ce fait sénu
01:09:36 en disant à quoi ça sert
01:09:38 - Comme l'ensemble des
01:09:40 propositions politiques il y a toujours
01:09:42 des gens pour contester
01:09:44 après ça fait partie du débat politique
01:09:46 c'est simple dans notre pays
01:09:48 il y a toujours une partie de la classe politique
01:09:50 notamment à gauche contestent
01:09:52 cette idée d'une jeunesse
01:09:54 aux côtés de militaires
01:09:56 mais il faut le rappeler qu'il n'y a pas que des militaires
01:09:58 qui chapotent
01:10:00 ce service national
01:10:02 universel
01:10:04 - Il faut appeler un chat un chat
01:10:06 il faut dire quand même que c'est pas un succès
01:10:08 ce service national universel
01:10:10 les polémiques, les interrogations
01:10:12 le manque de décision
01:10:14 etc. et globalement
01:10:16 sur le bilan d'Emmanuel Macron
01:10:18 en ce moment on ne peut pas dire qu'il y ait énormément de succès
01:10:20 alors on va laisser savourer un défilé
01:10:22 qui quand même a été un succès
01:10:24 on a pu le commenter
01:10:26 il n'y a pas eu d'émeute hier soir
01:10:28 130 000
01:10:30 policiers et
01:10:32 gendarmes mobilisés
01:10:34 et le pays a été quadrillé
01:10:36 on va voir si ce soir ça tient
01:10:38 c'est le premier grand test depuis les émeutes
01:10:40 qui ont quand même substantiellement marqué l'opinion
01:10:42 et fragilisé le président
01:10:44 donc là on est dans un président qui
01:10:46 oui reprend
01:10:48 pleinement le régalien
01:10:50 la fonction
01:10:52 incarne le corps de la nation
01:10:54 et quelque part on l'a dit tout à l'heure
01:10:56 le défilé a été orchestré
01:10:58 autour de lui, autour de sa présence
01:11:00 du moment où il s'assoit
01:11:02 à la tribune
01:11:04 et puis
01:11:06 on peut le rappeler aussi
01:11:08 un hôte important à côté de lui
01:11:10 Narendra Modi
01:11:12 le premier ministre indien
01:11:14 qui vient acheter des rafales mais pas que
01:11:16 donc là on est dans une séquence
01:11:18 diplomatique importante à la fois
01:11:20 pour les français qui sont contents
01:11:22 de voir ce défilé par rapport à ce qui s'est passé
01:11:24 et aussi à l'international pour montrer
01:11:26 qu'on a un des plus beaux défilés du monde
01:11:28 -Colonel Alain Faudras
01:11:30 -Oui donc la difficulté
01:11:32 aussi de ce service national
01:11:34 universel c'est que
01:11:36 on voit bien que la tendance de
01:11:38 certains serait d'en faire quelque chose
01:11:40 un peu plus militaire que ce qu'il n'est
01:11:42 sans le dire et il y avait notamment
01:11:44 dans le projet qui devait être
01:11:46 universel pour tous les jeunes
01:11:48 une semaine
01:11:50 de vie en campagne
01:11:52 avec les militaires
01:11:54 et ça, ça a été assez vite rejeté
01:11:56 alors que dans le même temps
01:11:58 au Sénat
01:12:00 d'aucuns proposent qu'on franchisse
01:12:02 le Rubicon et qu'on revienne vers
01:12:04 un service vraiment militaire
01:12:06 le point moyen
01:12:08 qui a été trouvé semble-t-il
01:12:10 c'est de développer la réserve
01:12:12 pour le moment ce sont les compagnies
01:12:14 des différents régiments qui vont être
01:12:16 densifiées avec des réservistes
01:12:18 mais l'idée derrière ça c'est un jour de créer
01:12:20 des régiments de réservistes
01:12:22 dans chaque région
01:12:24 et ça rejoint un peu l'idée de résilience
01:12:26 et ce qui manque à l'armée française
01:12:28 c'est à dire à la fois de la densité
01:12:30 et de la capacité de résilience c'est à dire d'avoir
01:12:32 la population derrière elle
01:12:34 c'est un petit peu ça l'intérêt
01:12:36 de la réserve développée
01:12:38 - Georges Fenech, vous vouliez intervenir depuis quelques instants
01:12:40 mille excuses pardonnez-moi mais on a prolongé le débat
01:12:42 à l'idirect - En regardant ces images
01:12:44 je suis en train de me dire
01:12:46 on est vraiment loin des sorties
01:12:48 d'Emmanuel Macron et des casserolades
01:12:50 - Ah là on a un voyage
01:12:52 - On interdisait même le transport d'une casserole
01:12:54 - C'est vrai, on en a parlé
01:12:56 sur ces plateaux effectivement Georges
01:12:58 - Vous voyez que, et je crois que même
01:13:00 pour ne pas les nommer LFI avaient envisagé
01:13:02 aujourd'hui le 14 juillet de faire aussi
01:13:04 une casserole
01:13:06 - Et des huées
01:13:08 - Donc tout ça vous voyez que finalement
01:13:10 - Tout ça c'est ta planie - On respecte ce sacré
01:13:12 - Aujourd'hui c'est la France
01:13:14 silencieuse qui s'exprime
01:13:16 - Exactement
01:13:18 maintenant sur la loi
01:13:20 de programmation il faut aussi rappeler
01:13:22 quand même que c'est une loi
01:13:24 qui fixe un cap, il va falloir
01:13:26 chaque année que
01:13:28 l'Assemblée et que le gouvernement votent
01:13:30 le budget annuel
01:13:32 et que vous aurez remarqué comme moi
01:13:34 que ce budget va jusqu'à cette loi de programmation
01:13:36 - 2030
01:13:38 - Au delà de 2027
01:13:40 et qu'il y aura un nouveau président de la République
01:13:42 et qu'on ne sait pas
01:13:44 comment peut évoluer effectivement ce budget
01:13:46 étant rappelé que nous avons quand même une dette
01:13:48 nationale qui est très élevée
01:13:50 c'est pas de l'argent magique ça
01:13:52 - Et c'est 40% de plus
01:13:54 que la précédente, c'est confirmé
01:13:56 - Pas complètement, +40
01:13:58 - Eric, une précision ?
01:14:00 - Précision, moi ce que je vois
01:14:02 c'est aussi l'intérêt économique
01:14:04 de la France
01:14:06 c'est vrai que ça paraît paradoxal
01:14:08 mais nos entreprises françaises sont
01:14:10 très très bien positionnées sur tout ce qui
01:14:12 concerne la défense, la cyber défense
01:14:14 l'intelligence artificielle
01:14:16 des fleurons, des entreprises extraordinaires
01:14:18 qui méritent vraiment l'attention dont on parle d'ailleurs peu
01:14:20 Thalès
01:14:22 Safran
01:14:24 il fallait les voir au salon de l'aéronautique du Bourget
01:14:26 et là c'est
01:14:28 la France en profite
01:14:30 alors c'est certain que beaucoup disent
01:14:32 ah oui qu'est-ce qu'on investit dans l'armée
01:14:34 ce sont des sommes monumentales
01:14:36 je lisais ce que disait Fabien Roussel du parti communiste
01:14:38 c'est trop, c'est beaucoup trop
01:14:40 et puis vous avez raison il y a aussi LFI
01:14:42 qui s'oppose à ce budget considérable
01:14:44 mais il le faut, c'est le meilleur moyen
01:14:46 de pouvoir assurer notre défense
01:14:48 au cas où, il faut espérer que ça servira pas
01:14:50 mais en tout cas les commandes viennent
01:14:52 aussi de l'étranger et les entreprises françaises
01:14:54 en profitent considérablement
01:14:56 - J'ai l'impression que le président Tardif, je parle sur votre gouverne
01:14:58 l'an dernier il était resté aussi longtemps le président Macron
01:15:00 - Il ne me semble pas
01:15:02 - C'est pour ça que je vous pose la question
01:15:04 j'ai l'impression qu'il...
01:15:06 - Il n'a pas d'agenda derrière
01:15:08 il n'a pas à s'exprimer
01:15:10 - C'est vrai qu'il n'a pas à s'exprimer
01:15:12 et il était attendu
01:15:14 notamment l'année dernière
01:15:16 pour l'interview qu'il avait pu consacrer
01:15:18 et donner à nos confrères
01:15:20 bon après
01:15:22 ce n'est pas...
01:15:24 - Il a dit qu'il interviendrait plus tard
01:15:26 - Comment ?
01:15:28 - Il a dit qu'il interviendrait plus tard
01:15:30 - Pour l'heure on ne sait pas s'il s'agira
01:15:32 d'une allocution télévisée
01:15:34 ou d'un entretien
01:15:36 dans un grand journal télévisé
01:15:40 ou dans un grand journal national
01:15:42 ou même dans un grand journal régional
01:15:44 en revanche
01:15:46 ce qu'il nous a dit c'est qu'il aura l'occasion
01:15:48 de s'exprimer très prochainement
01:15:50 après ce genre d'image
01:15:52 on s'y est habitué
01:15:54 depuis son arrivée à l'Elysée
01:15:56 tout simplement parce que Emmanuel Macron
01:15:58 aime cela, aller au contact
01:16:00 de la population
01:16:02 parfois...
01:16:04 - Et comme Georges Fesnick
01:16:06 - J'ai dit tant de le raisonner
01:16:08 parce qu'il est vrai que lors de la réforme
01:16:10 des retraites il n'hésitait pas
01:16:12 à aller au contact
01:16:14 de la population
01:16:16 parfois il pouvait
01:16:18 prendre des risques
01:16:20 il n'a jamais été
01:16:22 interpellé vivement
01:16:24 mais on ne s'est jamais attaqué
01:16:26 au président de la République
01:16:28 - Et Samir Achavi
01:16:30 qui m'assiste dans ces 3 heures de direct
01:16:32 me dit que la foule
01:16:34 on ne l'a pas entendu mais criait "SNU, SNU"
01:16:36 on est loin des casseroleades
01:16:38 - Oui on est loin des casseroleades
01:16:40 après effectivement la foule crie "SNU, SNU"
01:16:42 puisque comme vous pouvez le voir sur ces images
01:16:44 ce sont aussi des jeunes
01:16:46 pour certains qui ont
01:16:48 fait le service national universel
01:16:50 il faut comprendre que ce soit des partisans
01:16:52 du service national
01:16:54 universel mais il faut le souligner
01:16:56 et on en a parlé tout à l'heure
01:16:58 effectivement on est très loin
01:17:00 des casseroleades, Emmanuel Macron
01:17:02 n'a pas été sifflé
01:17:04 tout à l'heure, cela a été dit
01:17:06 par nos reporters sur place
01:17:08 certains français même
01:17:10 pouvaient s'attendre à ce qu'il soit sifflé
01:17:12 compte tenu du contexte
01:17:14 social tout de même
01:17:16 qui s'est tendu depuis plusieurs mois
01:17:18 forcés de constater
01:17:20 il nous promettait une forme d'apaisement
01:17:22 visiblement en tout cas sur les Champs-Elysées
01:17:24 les français sont apaisés
01:17:26 - On parlera, puisqu'on a encore le temps
01:17:28 nous sommes ensemble jusqu'à 15h
01:17:30 d'un sondage publié par nos confrères du Figaro
01:17:32 on analysera
01:17:34 ce sondage avec vous
01:17:36 Auguste Le Sommier
01:17:38 - Je voulais réagir sur une chose
01:17:40 d'abord on voit le public
01:17:42 qui est quand même, il n'y a pas
01:17:44 beaucoup de représentants
01:17:46 des jeunes de banlieue
01:17:48 dans ce public
01:17:50 - J'aime bien votre malheureusement
01:17:52 - Oui, malheureusement
01:17:54 alors que je pense qu'il y a un vrai
01:17:56 effort à faire et qui a déjà
01:17:58 en partie été fait avec l'armée
01:18:00 moi j'avais eu des discussions
01:18:02 à ce propos avec le général De Villiers
01:18:04 qui avait fait, quand il avait fait son livre
01:18:06 "Qu'est-ce qu'un chef"
01:18:08 il avait fait un certain nombre de conférences
01:18:10 et notamment il me racontait qu'il avait réussi
01:18:12 au Mureau
01:18:14 et qu'il s'était rendu compte
01:18:16 qu'en fait l'armée n'a pas du tout la même image
01:18:18 que la police en banlieue
01:18:20 tout simplement parce qu'une partie des jeunes
01:18:22 même de certains délinquants
01:18:24 ont un cousin dans l'armée
01:18:26 quelqu'un de leur famille
01:18:28 et que l'armée s'est ouverte à la diversité
01:18:30 si on puisse dire depuis
01:18:32 pas mal d'années et que là peut-être
01:18:34 il y a aussi une manière
01:18:36 alors l'exemple le mieux en termes de brassage
01:18:38 et d'organisation de la diversité
01:18:40 évidemment c'est la Légion étrangère
01:18:42 mais c'est particulier parce que
01:18:44 comme nous dit son nom, elle est étrangère
01:18:46 essentiellement, même s'il y a des français
01:18:48 qui la composent, mais en tout cas il y a eu
01:18:50 énormément d'efforts
01:18:52 de la part et je pense qu'aujourd'hui sur la question
01:18:54 du recrutement, c'est aussi quelque chose
01:18:56 qui peut permettre justement de renouer
01:18:58 une forme de lien social parce que
01:19:00 on le voit bien là, dans une France
01:19:02 complètement coupée, c'est-à-dire qu'on est dans
01:19:04 une France qui célèbre le président
01:19:06 qui vient de voir passer des avions
01:19:08 nantaires à 2 kilomètres où il n'y a pas eu de feu d'artifices
01:19:10 hier et où
01:19:12 il y a eu la mort tragique de ce jeune homme
01:19:14 qui a mis le flot aux poudres.
01:19:16 Donc on est quand même dans un espace-temps
01:19:18 qui est extrêmement segmenté avec un
01:19:20 pays extrêmement fracturé
01:19:22 et ça c'est au président de la République
01:19:24 d'essayer de recoller les morceaux, comment va-t-il
01:19:26 le faire, pourra-t-il le faire pendant son quinquennat
01:19:28 en tout cas c'est un véritable défi.
01:19:30 - Oui on attend sa prise de parole
01:19:32 ou sa déclaration. Eric de Ruy-Mathes,
01:19:34 je donne la parole juste après Jean-Charles. - Le service militaire
01:19:36 qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, qu'on ait été
01:19:38 réformés ou pas, il avait quand même
01:19:40 des bienfaits, il permettait quand même la base
01:19:42 c'était le civisme, ça apprenait
01:19:44 des règles à vivre en commun
01:19:46 de se lever tôt le matin, tout ce qui
01:19:48 semble avoir disparu aujourd'hui, la discipline de base
01:19:50 je dis même pas la discipline de fer mais une discipline de...
01:19:52 - La mesure du pays. - La mesure de
01:19:54 - On était ses premiers bras sable. - D'être mélangé
01:19:56 et puis de faire l'effort
01:19:58 de se lever, de prendre son train avec son
01:20:00 pactage, on l'a tous fait les 3 jours en tout cas bon
01:20:02 au moins déjà on avait le premier
01:20:04 contact et puis deuxièmement, mais ça vous me direz
01:20:06 si vous êtes d'accord pour en parler, ce sont les réservistes.
01:20:08 - Oui on en parlera. - Très important.
01:20:10 - La loi de programmation militaire a prévu d'augmenter
01:20:12 leur nombre et ça c'est un engagement
01:20:14 personnel qui est assez extraordinaire. - Les guerres
01:20:16 contemporaines nous obligent à regarder
01:20:18 la réserve et la réserve elle doit évidemment
01:20:20 ça doit être des gens motivés, qu'ils soient pas simplement
01:20:22 des gens comme ça qui disent je suis un réserviste
01:20:24 non, il doit y avoir un vrai
01:20:26 vrai effort parce que c'est la deuxième
01:20:28 vague quand il y a un grand conflit.
01:20:30 - Priorité au direct, on va retrouver
01:20:32 Harold Imane
01:20:34 qui est toujours du côté des
01:20:36 des Invalides, vous êtes avec qui Harold
01:20:38 Imane ?
01:20:40 - Ouais.
01:20:42 - Il y a la boule.
01:20:44 - Oui.
01:20:46 - Harold hein.
01:20:48 On vous écoute, dites moi
01:20:50 qui est ce monsieur qui est juste à vos côtés.
01:20:52 - Moi je vous entends, je vous
01:20:56 entends. - Et bien allez-y.
01:20:58 Présentez-moi vous la personne
01:21:00 qui est à vos côtés. - Alors très bien, je suis
01:21:02 devant un
01:21:04 un hélicoptère d'essai
01:21:06 et je suis avec un pilote d'essai
01:21:08 de la direction générale
01:21:10 de l'armement, le colonel
01:21:12 Patrick qui
01:21:14 pilote exactement cet
01:21:16 engin là, pourquoi faire
01:21:18 puisque c'est un engin qui a un certain
01:21:20 nombre d'années, pourquoi on
01:21:22 irait faire des tours
01:21:24 avec lui, dans quel but technologique ?
01:21:26 - Oui bonjour, alors c'est
01:21:28 vrai que c'est une vieille dame cet appareil, c'est un Puma
01:21:30 mais c'est avant tout une plateforme
01:21:32 d'essai donc ça nous permet quand même d'avionner
01:21:34 des nouveaux matériels qui sont destinés
01:21:36 à équiper les forces de main
01:21:38 et de récolter les données sur ces nouveaux appareils
01:21:40 au travers des vols d'essai.
01:21:42 - Alors dans la DGA
01:21:44 on va essayer de nouveaux
01:21:46 systèmes, il y en a un derrière nous
01:21:48 cette boule, vous pouvez nous la montrer
01:21:50 cette boule. - Voilà
01:21:52 donc la boule, c'est la petite boule grise
01:21:54 donc ça c'est une caméra thermique qui
01:21:56 est destinée à équiper
01:21:58 très prochainement le nouvel
01:22:00 hélicoptère notamment le H160
01:22:02 qui devrait équiper les forces armées, donc les 3 armées
01:22:04 c'est un programme interarmé
01:22:06 et donc là l'objectif de nos vols actuellement
01:22:08 c'est de faciliter
01:22:10 le développement de cette boule
01:22:12 pour que le service aux forces
01:22:14 derrière soit plus efficace.
01:22:16 - D'accord, vous l'avez pilotée,
01:22:18 il marche évidemment ? - Elle marche très bien
01:22:20 elle marche très bien mais
01:22:22 encore une fois l'idée c'est
01:22:24 d'aider au développement de cette boule
01:22:26 pour faciliter l'arrivée en service
01:22:28 des nouveaux matériels. - Et vous
01:22:30 vous êtes ici sur l'esplanade
01:22:32 des Invalides, vous espérez
01:22:34 inspirer des jeunes pour qu'ils viennent rejoindre
01:22:36 la DGA ou des pilotes
01:22:38 expérimentés pour qu'ils viennent faire
01:22:40 des essais ?
01:22:42 - Evidemment on est tous fiers ici de pouvoir
01:22:44 partager notre passion, pilotes d'essais c'est vrai
01:22:46 que c'est une passion et
01:22:48 oui j'espère bien que ça donnera un peu des idées aux gens.
01:22:50 - C'est dangereux
01:22:52 parfois ? - Parce qu'on a des images de cinéma
01:22:54 dans la tête ou de science-fiction ?
01:22:56 - Alors, les essais
01:22:58 c'est des vols particuliers, il faut bien être conscient
01:23:00 de quelque chose, c'est qu'on est recruté
01:23:02 sur une notion de sécurité des vols.
01:23:04 Un pilote d'essai c'est certainement
01:23:06 pas quelqu'un qui va vouloir...
01:23:08 c'est pas un chien fou, voilà.
01:23:10 On va chercher quelqu'un qui sait prendre
01:23:12 qui sait mesurer les risques
01:23:14 et surtout prendre des mesures pour atténuer
01:23:16 ces risques, pour limiter justement
01:23:18 les risques liés aux essais qu'on fait. Parce qu'en effet
01:23:20 c'est un essai, donc c'est quelque chose qui est nouveau
01:23:22 il y a une part d'inconnu, mais on va quand même travailler
01:23:24 énormément sur la réduction de ce risque-là.
01:23:26 - D'accord, et ça va équiper
01:23:28 un hélicoptère de guerre ?
01:23:30 - Ça, ça équipera en effet les hélicoptères
01:23:32 de guerre, on travaille aussi pour
01:23:34 la gendarmerie, on travaille pour
01:23:36 tous les services étatiques.
01:23:38 - D'accord, je vous remercie et je
01:23:40 note au passage que c'est orange, parce que ça c'est vous
01:23:42 qui l'avez construit, la DGA,
01:23:44 à rajouter cet élément-là
01:23:46 qui n'est évidemment pas en vente.
01:23:48 - Voilà, c'est une des forces
01:23:50 de la DGA pour l'armement,
01:23:52 c'est d'avoir une expertise technique
01:23:54 pour justement travailler sur la modification des appareils
01:23:56 et créer des prototypes avec
01:23:58 toutes les ressources humaines
01:24:00 qu'il y a derrière, tous les experts qu'il y a derrière.
01:24:02 - Alors voilà, une carrière
01:24:04 technologique qui pourrait intéresser
01:24:06 certains, ici
01:24:08 exposés sur l'asphalte des Invalides.
01:24:10 - Merci beaucoup mon cher Harold,
01:24:12 vous intervenez quand vous le souhaitez.
01:24:14 Après-midi, news spéciale
01:24:16 consacrée à ce 14 juillet.
01:24:18 On le disait, Emmanuel Macron
01:24:20 a choisi de ne pas
01:24:22 s'exprimer ce 14 juillet,
01:24:24 mais il s'est exprimé
01:24:26 hier soir, je vous propose de l'écouter.
01:24:28 Il s'est exprimé devant les forces armées.
01:24:30 - Cette année,
01:24:32 comme l'an prochain,
01:24:34 comme depuis 1790,
01:24:36 le défilé du 14 juillet
01:24:38 nous rappellera
01:24:40 que certaines choses
01:24:42 méritent qu'on s'engage
01:24:44 et qu'on se batte pour elles.
01:24:46 Que la paix n'est pas un confort
01:24:48 qu'on achète par des concessions.
01:24:50 C'est un idéal de justice
01:24:52 qu'il faut être capable
01:24:54 de défendre.
01:24:56 La France du 14 juillet
01:24:58 est une France
01:25:00 souveraine,
01:25:02 rayonnant
01:25:04 en Europe et dans le monde,
01:25:06 capable de maîtriser son destin
01:25:08 pour que chaque Français
01:25:10 ait la possibilité
01:25:12 de décider du sien
01:25:14 à son tour.
01:25:16 C'est la France fidèle
01:25:18 à l'esprit des compagnons
01:25:20 et à leurs cendres.
01:25:22 Et c'est une France que vous faites vivre.
01:25:26 - Pas rien à tardif.
01:25:28 Petite réaction, c'est la seule intervention
01:25:30 pour le moment.
01:25:32 - Après, c'est une intervention traditionnelle.
01:25:34 Il est coutume que
01:25:36 le président de la République
01:25:38 soit contre les forces armées
01:25:40 le lendemain, à la veille du 14 juillet.
01:25:42 Ce qui est intéressant
01:25:44 avec la phrase
01:25:46 qui est au bandeau,
01:25:48 "la paix est un idéal de justice à défendre",
01:25:50 c'est que la meilleure
01:25:52 manière de garantir
01:25:54 la paix et la sécurité dans le monde,
01:25:56 c'est de se préparer à la guerre, paradoxalement.
01:25:58 C'est d'ailleurs ce qu'avait dit
01:26:00 Emmanuel Macron, il me semble,
01:26:02 assez récemment, dans le contexte
01:26:04 de la guerre en Ukraine,
01:26:06 il y a un peu moins d'un an et demi.
01:26:08 C'est que la guerre,
01:26:10 le meilleur moyen de la gagner,
01:26:12 c'est de gagner la guerre
01:26:14 avant même qu'elle n'ait lieu.
01:26:16 C'est-à-dire de s'y préparer
01:26:18 de la meilleure des manières
01:26:20 et, entre guillemets, d'être assez
01:26:22 dissuasif, c'est-à-dire de
01:26:24 développer nos armées
01:26:26 de telle manière à ce que nous ne soyons pas
01:26:28 attaqués sur notre sol,
01:26:30 tout simplement parce que
01:26:32 le développement de nos armées
01:26:34 aura dissuadé
01:26:36 des forces extérieures de s'en
01:26:38 prendre à notre nation.
01:26:40 Alors qu'Emmanuel Macron échange
01:26:42 avec Mathieu Vallée, que nous connaissons bien
01:26:44 sur les photos.
01:26:46 Il a eu l'occasion d'échanger avec plusieurs
01:26:48 acteurs. Là, on voit qu'il
01:26:50 échange longuement avec Mathieu Vallée,
01:26:52 il a échangé également avec M. Calombi,
01:26:54 qui représente les commerçants
01:26:56 de la rue des Champs-Elysées.
01:26:58 Effectivement, cette image est importante
01:27:00 compte tenu du dispositif,
01:27:02 on en a parlé en tout début des missions,
01:27:04 de sécurité qui a été déployée
01:27:06 sur l'ensemble du territoire national pour garantir
01:27:08 la sécurité, non pas
01:27:10 de ce défilé du 14
01:27:12 juillet, mais plus globalement la sécurité
01:27:14 des Français dans le cadre de ces célébrations
01:27:16 du 14 juillet, donc la nuit du 13,
01:27:18 la nuit du 14, tout simplement
01:27:20 par rapport aux nuits d'émeute que nous avons
01:27:22 pu connaître. Il y avait une crainte de ce point de vue-là
01:27:24 de la part de l'exécutif
01:27:26 que nous connaissions de nouveau
01:27:28 des débordements, voire des débordements
01:27:30 importants en marge de ces célébrations.
01:27:32 Il faut noter qu'hier,
01:27:34 peut-être compte tenu du dispositif déployé,
01:27:36 il n'y a pas eu ces débordements.
01:27:38 Enfin, un point Alexandra Buisson,
01:27:40 avant la fin de cette émission évidemment,
01:27:42 en fait il ne s'est rien passé hier soir,
01:27:44 et sur les perspectives de ce soir.
01:27:46 Je vais donner la parole dans quelques instants
01:27:48 mon cher Résis,
01:27:50 mais d'abord, priorité au direct, on va retrouver
01:27:52 Marine Sabourin qui doit toujours
01:27:54 être du côté des Champs-Elysées.
01:27:56 Il y a un peu de monde encore ou pas ?
01:28:00 Alors ça commence à se vider Thierry,
01:28:02 mais en tout cas, toute la matinée,
01:28:04 nos équipes sur le terrain ont rencontré
01:28:06 des Français venus observer
01:28:08 le défilé du 14 juillet.
01:28:10 Ce qu'on en ressort évidemment, c'est
01:28:12 la fierté, la fierté d'être Français,
01:28:14 Française aujourd'hui en ce jour de fête nationale.
01:28:16 Je vous propose d'écouter les témoignages
01:28:18 que nous avons recueillis au micro de Charles Pousseau.
01:28:20 Pour moi c'est un honneur,
01:28:22 je vous assure, ça me fait
01:28:24 énormément plaisir. C'est pour ça que c'est avec
01:28:26 un grand plaisir que je suis venue
01:28:28 à Paris pour accompagner.
01:28:30 On est fiers, fiers d'être
01:28:32 Français et on préfère voir ce genre
01:28:34 de défilé sur les Champs-Elysées que
01:28:36 d'autres événements malheureusement.
01:28:38 Je trouve ça très important de venir assister
01:28:40 à ça. On est fiers
01:28:42 d'être servis par tous ces militaires
01:28:44 dont on sent la fierté.
01:28:46 J'ai bien aimé le passage de la gendarmerie
01:28:48 et de la police
01:28:50 à m'autoriser, ça
01:28:52 j'aime bien.
01:28:54 Voilà des Français heureux et fiers
01:28:56 d'être ici sur les Champs-Elysées.
01:28:58 Là la place commence à se vider
01:29:00 et les gendarmes et les policiers
01:29:02 mobilisés vont laisser peu à peu
01:29:04 les Français, les touristes revenir
01:29:06 sur les Champs-Elysées aujourd'hui.
01:29:08 Merci beaucoup Marine Sabourin
01:29:10 accompagnée de Charles Pousseau.
01:29:12 Régis Sauvier, vous souhaitiez revenir sur
01:29:14 les propos tenus par Emmanuel Macron
01:29:16 devant les forces armées hier soir.
01:29:18 Oui, ces propos,
01:29:20 le bain de foule, en général
01:29:22 ce qui est en train de se produire,
01:29:24 c'est que Emmanuel Macron reste étonnamment...
01:29:26 Il traîne, il reste longtemps.
01:29:28 Très longtemps,
01:29:30 on a évoqué tout à l'heure,
01:29:32 il n'y a pas de casserole,
01:29:34 les gens lui parlent, de façon d'ailleurs
01:29:36 assez ferme, on a vu Mathieu Vallée,
01:29:38 la conversation avait l'air assez solide,
01:29:40 assez musclée quand même.
01:29:42 On peut compter sur Mathieu Vallée pour faire passer quelques messages.
01:29:44 Mais Mathieu Vallée est quand même symptomatique
01:29:46 de ce qui se passe dans la police,
01:29:48 il y avait peut-être un message qui avait passé au président
01:29:50 et je crois que Emmanuel Macron
01:29:52 peut se satisfaire de ce défilé.
01:29:54 Mais ça n'empêche que
01:29:56 on est quand même dans une période où on a annulé
01:29:58 des concerts, où hier
01:30:00 quand certains,
01:30:02 quand des villes comme Clichy par exemple ont
01:30:04 tenu leur feu d'artifice
01:30:06 après avoir imaginé
01:30:08 l'annuler et se dire qu'il ne s'est rien passé,
01:30:10 ouf ! Qui eut dit
01:30:12 il y a un an que
01:30:14 on se demandait si on allait pouvoir vivre
01:30:16 un feu d'artifice correctement chez soi ?
01:30:18 Sans que ça se termine en utilisation
01:30:20 de ces feux d'artifice contre
01:30:22 la police ou pour attaquer
01:30:24 des bâtiments publics. Donc on est quand même dans une
01:30:26 situation de fébrilité extrême
01:30:28 où en effet ce
01:30:30 défilé vient renforcer
01:30:32 la République quelque part,
01:30:34 oui, mais que cette République
01:30:36 à côté, elle est extrêmement fragilisée.
01:30:38 C'est une sorte de bulle.
01:30:40 On espère que ça va durer.
01:30:42 - Et en profite, Emmanuel Macron.
01:30:44 - Vous allez faire le point sur ce qui
01:30:46 pourrait se passer ce soir, que tout va pas
01:30:48 et que la fête va pas être finalement
01:30:50 extrêmement gâchée comme elle l'a été
01:30:52 il y a un peu plus d'une semaine.
01:30:54 - Et les images sont importantes.
01:30:56 Je le disais en commençant cette émission,
01:30:58 en mettant en exergue
01:31:00 Florian Tardif,
01:31:02 et on voit Elisabeth Borne tout sourire.
01:31:04 - Oui, effectivement, tout sourire aux côtés du chef de l'État.
01:31:06 Alors pourquoi on assis
01:31:08 sur ce point ? Tout simplement parce que depuis
01:31:10 quelques temps, on parle d'un
01:31:12 remaniement imminent,
01:31:14 remaniement vraisemblablement
01:31:16 à minima. Elisabeth Borne
01:31:18 devrait rester à son
01:31:20 poste. Et d'ailleurs, on a pu
01:31:22 voir sur ces images, Emmanuel Macron
01:31:24 juste avant de quitter
01:31:26 cette avenue des Champs-Elysées
01:31:28 étreindre
01:31:30 la Première Ministre.
01:31:32 Est-ce que c'est un signe ? Effectivement,
01:31:34 on a tendance peut-être parfois à
01:31:36 surinterpréter
01:31:38 certains signes.
01:31:40 Reste qu'effectivement,
01:31:42 il y avait de la chaleur dans
01:31:44 cet échange entre le président de la République
01:31:46 et sa Première Ministre.
01:31:48 Je pense qu'effectivement, elle restera,
01:31:50 c'est en tout cas ce qui circule en coulisses.
01:31:52 - Oui, c'est ça. Régis Soussoumier disait, je sais pas si
01:31:54 aujourd'hui on n'a pas vu beaucoup Aline Schiappa
01:31:56 ni Pape Ndiaye. Mais
01:31:58 apparemment, Emmanuel Macron aurait apporté
01:32:00 un certain soutien à Pape Ndiaye hier.
01:32:02 - Effectivement, y compris
01:32:04 en tribune, puisque une
01:32:06 personne avec qui j'échangeais
01:32:08 durant la cérémonie
01:32:10 qui était présente en tribune m'a
01:32:12 expliqué que le président de la République, ça ne s'est
01:32:14 pas forcément vu sur les images,
01:32:16 mais a échangé
01:32:18 et a été assez tactile
01:32:20 avec Pape Ndiaye lorsqu'ils ont
01:32:22 pu justement se saluer
01:32:24 avant que la cérémonie ne débute.
01:32:26 - Georges Fenech et Eric
01:32:28 de Rigmatin, et puis ensuite on va partir en pause publicitaire.
01:32:30 - La question de savoir
01:32:32 est-il maintenir ou pas
01:32:34 Isabelle Borne, manifestement
01:32:36 il y a des sujets forts.
01:32:38 - C'est pas la question.
01:32:40 - La question c'est de savoir
01:32:42 si Elisabeth Borne se maintient
01:32:44 et est maintenue plutôt à Ligonnon,
01:32:46 avec quelle majorité va-t-elle
01:32:48 continuer l'action politique,
01:32:50 car je rappelle quand même que
01:32:52 les retraites ont été votées par
01:32:54 le Carte-off 3, que le président
01:32:56 lui avait confié la mission de
01:32:58 trouver un accord de
01:33:00 majorité relative, de majorité
01:33:02 en tout cas pour qu'elle n'y ait pas parvenu,
01:33:04 et que donc là, sous ce
01:33:06 beau soleil du 14 juillet, attention
01:33:08 n'oublions pas que les problèmes
01:33:10 demain vont être les mêmes sinon plus
01:33:12 aggravés encore, et qu'il va bien
01:33:14 falloir que politiquement, le président trouve
01:33:16 la solution pour débloquer
01:33:18 la situation et poursuivre ce quinquennat.
01:33:20 - Et les 100 jours sont terminés là.
01:33:22 - Vous savez quoi, Eric,
01:33:24 vous entendez la petite musique ?
01:33:26 Eh bien vous allez rebondir juste après, si ça vous dérange pas.
01:33:28 Si ça vous dérange pas, je vous promets,
01:33:30 on se retrouve, et on parlera également de cette
01:33:32 visite, puisque le pays
01:33:34 - N'a rendu un mot dit.
01:33:36 - C'est le quartième visite, quand même, en France.
01:33:38 - L'Inde, qui suscite
01:33:40 quelques interrogations, mais
01:33:42 il y a quand même quelques petites affaires derrière.
01:33:44 - Le 14 juillet contient sa polémique.
01:33:46 - Voilà, évidemment, on en parlera ensemble.
01:33:48 Ne nous quittez pas,
01:33:50 nous avons encore beaucoup de sujets à aborder
01:33:52 jusqu'à 15h pour cette
01:33:54 émission spéciale le 14 juillet. C'est premier Eric Durie,
01:33:56 matin, je commencerai par vous.
01:33:58 A tout de suite.
01:34:00 [Musique]
01:34:02 - Soyez les bienvenus, vous êtes bien sur
01:34:04 C News, édition spéciale, oui,
01:34:06 depuis ce matin, 9h,
01:34:08 consacrée à ce défi
01:34:10 du 14 juillet. Je vous présente
01:34:12 mes invités dans quelques instants, nous sommes ensemble
01:34:14 jusqu'à 15h, mais je vous place tout de suite en info.
01:34:16 L'info cet après-midi, c'est Trina Maguine.
01:34:18 Bonjour, Trina. - Rebonjour Thierry,
01:34:20 bonjour à tous. Le traditionnel défi
01:34:22 les militaires du 14 juillet s'est déroulé
01:34:24 ce matin, apparaît sur les Champs-Elysées
01:34:26 en présence d'Emmanuel Macron et de nombreuses
01:34:28 personnalités. Pour cette édition
01:34:30 2023, l'armée était à l'honneur.
01:34:32 Le chef de l'Etat a descendu l'avenue des Champs-Elysées
01:34:34 à bord d'un véhicule militaire.
01:34:36 Puis les 9 Alphajets de la Patrouille de France
01:34:38 se sont élancés dans le ciel parisien.
01:34:40 Au total, le défilé de cette année a rassemblé
01:34:42 6500 participants.
01:34:44 Et comme chaque année, les spectateurs
01:34:46 se sont déplacés en nombre pour assister
01:34:48 au défilé, écoutez cette mère et sa fille
01:34:50 qui ont témoigné sur l'avenue des Champs-Elysées
01:34:52 pour C News. - Pour moi,
01:34:54 c'est un honneur, je vous assure, ça me
01:34:56 fait énormément plaisir. C'est pour ça que
01:34:58 c'est avec un grand plaisir que je suis venue
01:35:00 à Paris pour accompagner.
01:35:02 - On est fiers, fiers d'être
01:35:04 français et on préfère voir ce genre
01:35:06 de défilé sur les Champs-Elysées
01:35:08 que d'autres événements, malheureusement.
01:35:10 - Je trouve ça très important de venir assister
01:35:12 à ça. - On est fiers
01:35:14 d'être servis par tous ces
01:35:16 militaires dont on sent la fierté.
01:35:18 - J'ai bien aimé le passage de la gendarmerie
01:35:20 et de la police
01:35:22 à m'autoriser.
01:35:24 Ça, j'aime bien.
01:35:26 - Les enfants de la SNCF
01:35:28 ont défilé sur les Champs-Elysées.
01:35:30 Une délégation de 39 agents réservistes
01:35:32 opérationnels se tenait aux côtés
01:35:34 des différents corps militaires et de police.
01:35:36 Dans un communiqué publié mercredi,
01:35:38 la SNCF a exprimé sa grande
01:35:40 fierté d'être la première entreprise
01:35:42 à participer à cet événement
01:35:44 national.
01:35:46 Un défilé particulier pour Emmanuel Macron
01:35:48 après les émeutes qui ont secoué le pays
01:35:50 suite à la mort de Nahel. Malgré tout,
01:35:52 comme le veut la tradition, le chef de l'Etat
01:35:54 a descendu l'avenue des Champs-Elysées à bord
01:35:56 d'un véhicule militaire.
01:35:58 À son passage, on a pu entendre quelques applaudissements
01:36:00 mais aussi des huées.
01:36:02 Le chef de l'Etat était entouré de nombreuses personnalités.
01:36:04 Certains de ces choix ont d'ailleurs
01:36:06 déplu au sein de l'opposition.
01:36:08 On rejoint tout de suite Elodie Huchard
01:36:10 dans les tribunes présidentielles Place de la Concorde.
01:36:12 Elodie,
01:36:14 quelle personnalité politique était présente
01:36:16 aujourd'hui ?
01:36:18 - Pour ce 14 juillet, comme chaque année,
01:36:20 était présent autour du chef de l'Etat
01:36:22 l'intégralité de son gouvernement,
01:36:24 le président du Sénat, la présidente de l'Assemblée
01:36:26 et des parlementaires issus des deux chambres.
01:36:28 Cette année, Emmanuel Macron a choisi
01:36:30 de recevoir le premier ministre indien
01:36:32 Modi. Chaque année, il a cette habitude
01:36:34 de faire venir des chefs d'Etat étrangers.
01:36:36 Un choix qui n'a pas été du goût de l'opposition.
01:36:38 Sandrine Rousseau, par exemple, explique
01:36:40 qu'elle a boycotté cette journée en raison de cette
01:36:42 invitation. Mais l'Elysée assume son choix
01:36:44 expliquant que l'Inde est un partenaire stratégique
01:36:46 mondial. Les deux hommes, d'ailleurs,
01:36:48 ont dîné ensemble hier soir. Ils vont
01:36:50 redîner ensemble ce soir au Louvre.
01:36:52 Alors, un 14 juillet où on a vu de nombreux
01:36:54 applaudissements, notamment au moment du passage
01:36:56 des pompiers. Et puis, avec l'importance
01:36:58 du thème de la mémoire, puisqu'on s'inscrit
01:37:00 dans un cycle mémoriel, à la fois
01:37:02 les 80 ans de la médaille de la Résistance,
01:37:04 bientôt les commémorations de la fin
01:37:06 de la Seconde Guerre mondiale. Et donc, c'est
01:37:08 un certain nombre de déplacements qu'Emmanuel Macron
01:37:10 a déjà effectués, qu'il continuera
01:37:12 d'effectuer jusqu'en 2025,
01:37:14 avec un moment particulièrement émouvant,
01:37:16 la lecture de cette lettre de Jean Moulin
01:37:18 à sa mère et sa sœur. Et puis, forcément,
01:37:20 c'est un 14 juillet aussi particulier, parce que
01:37:22 l'an prochain, il n'aura pas lieu
01:37:24 sur les Champs-Elysées, pour cause de Jeux olympiques.
01:37:26 Il va falloir déplacer
01:37:28 toute cette organisation. Le chef de l'État
01:37:30 l'a annoncé hier, ça sera donc entre
01:37:32 Vincennes et Nation. Et puis, politiquement,
01:37:34 un 14 juillet particulier, Emmanuel Macron
01:37:36 ne prendra pas la parole. Aujourd'hui,
01:37:38 il ne l'a fait que deux fois, depuis qu'il est élu en
01:37:40 2020 et 2022. Et puis, forcément,
01:37:42 dans la tête de certains ministres, tout le monde parle
01:37:44 du remaniement. On imagine que certains se demandaient
01:37:46 si l'an prochain, il serait encore là.
01:37:48 - Et le 18 juillet, le 18 juillet, il y a eu
01:37:50 le délai d'atterrissage de l'Aéroport de Montréal.
01:37:52 Le 14 juillet, le 18 juillet, il y a eu
01:37:54 le délai d'atterrissage de l'Aéroport de Montréal.
01:37:56 Le 14 juillet, le 18 juillet, il y a eu
01:37:58 le délai d'atterrissage de l'Aéroport de Montréal.
01:38:00 Le 14 juillet, le 18 juillet, il y a eu
01:38:02 le délai d'atterrissage de l'Aéroport de Montréal.
01:38:04 Le 14 juillet, le 18 juillet, il y a eu
01:38:06 le délai d'atterrissage de l'Aéroport de Montréal.
01:38:08 - On retrouve une femme pilote, le lieutenant Mélissa. On les écoute.
01:38:12 - Il y a eu une quinzaine d'hélicoptères
01:38:14 et nous, en position, on était à la fin du dispositif
01:38:16 donc on avait la vue sur tout le monde.
01:38:18 C'était très impressionnant. C'était émouvant, intense.
01:38:20 Ça a demandé beaucoup de concentration.
01:38:22 Je peux parler en tant que pilote.
01:38:24 En fait, ça demande une concentration de tous les instants
01:38:26 pour suivre au millimètre la machine qui est devant nous
01:38:28 et prendre en compte nos ailiers
01:38:30 qui sont à droite et à gauche à l'arrière.
01:38:32 Nous, effectivement, on était trois caillements de l'armée de terre.
01:38:34 Derrière nous, vous aviez le guépard, le H160
01:38:36 le futur, le nouvel hélicoptère de l'armée de terre
01:38:38 qu'on va bientôt recevoir.
01:38:40 On était hyper contents d'être là et j'ai souri tout du long du défi.
01:38:44 - C'est ça, pour l'essentiel de l'actualité à 14h.
01:38:46 A vous Thierry pour la suite.
01:38:48 - Merci beaucoup ma chère Trène Magdie. On se retrouve à 15h.
01:38:50 - C'est ça. - A 15h.
01:38:52 - Dernière Liloite pour cette émission spéciale consacrée au 14 juillet
01:38:54 avec mes invités Florian Tardif, Georges Fenech, Régis Le Sommier,
01:38:57 le colonel Alain Faugeras et Eric de Rigmatin.
01:39:00 On a beaucoup de sujets encore à aborder avec vous.
01:39:02 On va parler du volet politique, on va parler de l'Inde.
01:39:05 Et puis effectivement, du sondage publié par nos confrères du Figaro
01:39:10 puisqu'on parlait des 100 jours.
01:39:12 Mais tout de suite, priorité au direct.
01:39:14 Je vous donne la parole juste après mon cher Eric de Rigmatin.
01:39:16 Chose promise à chose due.
01:39:18 Mais priorité au direct avec Marine Sabourin
01:39:20 qui doit être avec des invités ou elle est toute seule Marine Sabourin ?
01:39:25 - Alors écoutez Thierry, maintenant je suis toute seule
01:39:30 et je sais que la plupart des spectateurs qui sont venus voir le défilé sont partis.
01:39:35 Les policiers, les forces de l'ordre viennent d'enlever les barrières
01:39:39 pour que les touristes puissent découvrir les Champs-Elysées
01:39:42 et faire les boutiques.
01:39:43 En tout cas, nous ce matin avec Charles Pousseau,
01:39:45 nous avons recueilli les témoignages de ces Français
01:39:48 venus voir le défilé de la fête nationale.
01:39:50 Et ce qui en ressort évidemment, c'est la fierté de nos armées,
01:39:53 la fierté d'être Français.
01:39:54 Je vous propose d'écouter leurs témoignages.
01:39:57 - Pour moi c'est un honneur, je vous assure.
01:39:59 Ça me fait énormément plaisir.
01:40:01 C'est pour ça que c'était avec un grand plaisir que je suis venue à Paris pour accompagner.
01:40:06 - On est fiers, fiers d'être Français.
01:40:08 On préfère voir ce genre de défilé sur les Champs-Elysées
01:40:11 que d'autres événements malheureusement.
01:40:14 - Je trouve ça très important de venir assister à ça.
01:40:17 - On est fiers d'être servis par tous ces militaires dont on sent la fierté.
01:40:21 - J'ai bien aimé le passage de la gendarmerie et de la police à m'autoriser.
01:40:27 J'aime bien.
01:40:29 - Voilà, des Français particulièrement joyeux.
01:40:32 C'est ce qui ressort de cette matinée sur les Champs-Elysées.
01:40:35 - Merci beaucoup chère Marine Sabourin.
01:40:39 Juste avant le journal, on évoquait le visage d'Elisabeth Borne, tout sourire.
01:40:45 Je me permets de rappeler le commentaire d'Eugène Sosoni
01:40:48 en disant qu'on ne la voit pas toujours sourire.
01:40:50 Mais là on la voit tout sourire, peut-être est-ce un signe ?
01:40:52 On verra cela tout à l'heure avec Florian Tardif.
01:40:56 - Je souhaitais apporter quelques précisions mon cher Éric de Rigmatine.
01:41:00 - Je pensais que Florian Tardif fallait décrypter le visage d'Emmanuel Macron
01:41:03 quand il a serré la main d'Elisabeth Borne.
01:41:05 C'est amusant, il parlait comme le patron à son élève.
01:41:10 - Après Emmanuel Macron est pour le coup très expressif.
01:41:13 - Il était très expressif ce matin en disant "bon allez, c'est bon, t'as tenu le coup".
01:41:18 Et c'est vrai que finalement, je le dis parce que j'ai suivi les discussions à Matignon.
01:41:23 Tout le monde disait "Elisabeth Borne c'est fini, elle va être remplacée, ça ne va pas marcher,
01:41:29 les syndicats vont une fois de plus lui tomber dessus".
01:41:31 Et il se trouve qu'elle a plutôt réussi son examen de passage.
01:41:34 Il n'y avait qu'à voir les résultats le lendemain dans la presse.
01:41:37 Finalement, elle a donné un cap, des négociations vont commencer à partir du mois de septembre.
01:41:42 Même le patronat s'est un peu désolidarisé,
01:41:46 c'est-à-dire qu'il est prêt à être plus autonome, à prendre des décisions.
01:41:50 La CGT a reconnu qu'il y avait un petit frémissement d'autonomie d'Elisabeth Borne face au patronat.
01:41:56 C'est-à-dire que le patronat va pouvoir prendre ses décisions tout seul, sans la pression du gouvernement.
01:42:00 Et là, on sent que ça bouge et qu'Elisabeth Borne a été saluée dans son accueil d'abord,
01:42:07 et puis la reprise d'un dialogue social qui est plutôt bon, puisqu'il faut voir d'où on vient.
01:42:12 Avec les émeutes, les manifestations, on ne l'a pas oublié.
01:42:15 C'était quand même très chaud avec la réforme des retraites.
01:42:17 N'oublions pas que certains, 14 juillet, je me souviens, je crois que c'était en 2019,
01:42:21 vous aviez le défilé le matin et les gilets jaunes l'après-midi,
01:42:25 qui cassaient avec charge de CRS l'après-midi, immédiatement.
01:42:29 Les Champs-Elysées étaient un véritable théâtre,
01:42:32 on changeait le décor et la réalité sociale succédait.
01:42:36 Là, actuellement, c'est quand même un petit peu plus apaisé.
01:42:39 - Allez, Grégis Le Saumier, on en parlait.
01:42:43 On va parler de l'invité vedette de ce défilé, c'était l'Inde.
01:42:46 Une invitation qui a suscité un certain nombre de polémiques,
01:42:50 et vous allez me dire pourquoi, et le Premier ministre Modi ne faisant pas,
01:42:54 c'est le moins qu'on puisse dire, l'unanimité, notamment dans son pays.
01:42:56 Mais sa présence au cours de ce 14 juillet est importante à plusieurs titres.
01:43:01 - Elle est importante pour la France, mais je ne vais pas vous dire que le 14 juillet,
01:43:06 et jamais le 14 juillet, la polémique, c'est depuis qu'existe le défilé,
01:43:10 quasiment depuis 1880.
01:43:13 Je crois que six ans après, vous aviez le général Boulanger,
01:43:16 qui était une sorte de putschiste de l'époque, qui était face au gouvernement.
01:43:20 Donc il y avait déjà une polémique à cette époque-là.
01:43:23 Il y a eu une polémique en 58, quand De Gaulle a repris le pouvoir.
01:43:26 Il avait décidé de mettre les troupes coloniales pour bien montrer
01:43:29 que l'Algérie resterait dans la France en tête du défilé.
01:43:32 Donc déjà à l'époque polémique.
01:43:34 Et puis après, il y a eu la présence des Algériens, du président algérien.
01:43:41 Il y a eu la présence de Bachar el-Assad en 2008.
01:43:44 Celle de Ben Ali également, dans le cadre du projet d'union de la Méditerranée
01:43:49 que Nicolas Sarkozy à l'époque souhaitait de ses voeux.
01:43:52 Il y a eu Donald Trump aussi qui est venu, qui avait à l'époque suscité...
01:43:57 Là à l'époque c'était Mélenchon qui avait dit "Monsieur Trump n'est pas bienvenu".
01:44:01 Pourtant le président américain.
01:44:03 Là, en effet, la France insoumise, Sandrine Rousseau,
01:44:06 rappelle que Narendra Modi, au niveau des droits de l'homme, ça le fait pas.
01:44:12 C'est la vérité. C'est la vérité.
01:44:14 C'est un nationaliste hindou.
01:44:16 Depuis qu'il a été élu, les droits de la minorité musulmane,
01:44:20 qui je rappelle fait à peu près 200 millions, donc 14% des Indiens sont musulmans,
01:44:26 les droits de cette minorité ont largement reculé.
01:44:29 Les droits de toutes les minorités d'ailleurs, les sikhs, les chrétiens.
01:44:32 Narendra Modi est suspecté d'ailleurs par une enquête de la BBC
01:44:38 d'avoir été directement à l'origine de pogroms contre les musulmans
01:44:42 dans l'état de Gourjarat, qui est son fief dans l'ouest, en 2002,
01:44:47 où environ 2000 personnes sont mortes.
01:44:49 Donc autant vous dire que c'est un invité qui n'est pas...
01:44:53 qui a beaucoup, beaucoup de polémiques derrière lui,
01:44:57 beaucoup, beaucoup d'atteintes aux droits de l'homme.
01:45:00 Mais on est dans le cadre de la réelle politique.
01:45:04 - Il y a des enjeux économiques.
01:45:06 - Non mais on ne va pas reprocher à la France,
01:45:08 on lui reproche une certaine naïveté régulièrement dans les relations internationales.
01:45:13 C'est-à-dire qu'on dit les États-Unis pensent à leurs intérêts d'abord,
01:45:17 là la France pour une fois pense à ses intérêts d'abord.
01:45:19 Et ses intérêts aujourd'hui, c'est de se retisser un réseau d'alliances à l'international.
01:45:23 J'évoquais tout à l'heure la question de la montée en puissance des BRICS.
01:45:26 L'Inde est un gros BRICS.
01:45:30 C'est le pays le plus peuplé du monde.
01:45:32 C'est un pays avec une économie en pleine croissance.
01:45:36 Et c'est aussi un pays qui est proche de la Russie.
01:45:39 Donc attention, évidemment l'Inde ne met pas tous ses oeufs dans le même panier.
01:45:43 - Mais là aussi c'est le premier partenaire, non ?
01:45:45 - Oui c'est le premier partenaire en termes d'armement.
01:45:47 Alors quand nous on va arriver à leur vendre 25 Rafales, c'est quelque chose...
01:45:51 - 26 je crois.
01:45:52 - 26.
01:45:53 - Au prix du Rafale c'est important.
01:45:55 - Le Rafale c'est le BRICS.
01:45:57 - On va peut-être préciser, c'est le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et la Préussie du Sud.
01:46:02 - Et plus d'autres candidats qui sont en train de se...
01:46:05 Dans cette alliance qu'on appelle le Global South, le Sud global,
01:46:09 qui est en train de se dresser contre l'Occident on dira, et les Américains.
01:46:14 Mais pour en revenir là-dessus, important de dire, voilà,
01:46:18 on s'assied, on met ça sous le tapis,
01:46:20 parce qu'il y a cette situation de la France qui a besoin de se repositionner à l'international,
01:46:26 qui a eu trop peu de résultats.
01:46:29 Le mano-à-mano entre la Russie et les Etats-Unis aujourd'hui,
01:46:33 autour de l'Ukraine, éclipse un peu la France, éclipse l'Europe, nous affaiblit.
01:46:38 Et là on a besoin de retrouver d'autres partenaires à l'international,
01:46:42 et c'est le moment de montrer les cartes qu'on a en main.
01:46:44 Et on a toujours eu de bonnes relations avec l'Inde,
01:46:46 je rappellerai aussi qu'on vend des armes au Pakistan,
01:46:49 qui est l'ennemi, l'adversaire traditionnel des Indiens,
01:46:52 et qu'il y a eu trois guerres entre le Pakistan et l'Inde,
01:46:55 et pendant une de ces guerres, du matériel français vendu au Pakistan,
01:46:59 a servi à couler une frégate indienne vendue par la France aussi.
01:47:02 Donc si vous voulez, en termes de...
01:47:04 Parfois.
01:47:05 Voilà.
01:47:06 Donc on ne vend pas simplement aux Indiens,
01:47:08 mais on ne va pas non plus faire de la surenchère en disant,
01:47:12 voilà, on a ce partenaire, il est important, c'est le pays le plus peuplé du monde, je le disais,
01:47:16 et c'est un pays qui va compter dans l'avenir.
01:47:18 Alors on va parler des enjeux justement de ce marché ou de cet achat potentiel,
01:47:22 mais priorité au direct, on va retrouver Harold Iman, toujours du côté des Invalides.
01:47:26 Harold, vous êtes avec qui ? Racontez-nous.
01:47:28 Je suis avec Nelson et Megan, qui sont des étudiants camerounais en école d'ingénierie,
01:47:39 et ils étaient tout naturellement attirés par cette grande pièce d'ingénierie militaire qu'est le César.
01:47:47 Nelson, dites-nous un peu, qu'est-ce que évoque pour vous le César,
01:47:52 et comment vous le voyez avec votre œil d'ingénieur ?
01:47:58 Je m'en suis tout à l'heure déjà aperçu cet engin qui est vraiment une merveilleuse technologie.
01:48:03 J'ai lu quelques descriptions de l'appareil, mais vraiment c'est...
01:48:06 D'un niveau de technologie vraiment très impressionnant, quoi.
01:48:09 Vraiment les ingénieurs français ont fait du très beau travail,
01:48:12 et c'est très impressionnant de voir un tel appareil.
01:48:15 En plus, il va être envoyé en Ukraine pour les aider à se défendre contre les hostes.
01:48:19 Vraiment, je trouve que c'est une aide vraiment très, très...
01:48:23 qui peut être salvatrice pour le peuple ukrainien vis-à-vis de la crise.
01:48:27 C'est vrai, vu sa technicité.
01:48:29 Megan, vous, votre réaction, vous voyez ce canon et vous vous dites ?
01:48:33 C'est impressionnant. Franchement, en plus les munitions, c'est des 45 kilos pour 1,55 mètre.
01:48:38 C'est vraiment une grosse taille de munition.
01:48:42 Je trouve que c'est très impressionnant comme arme.
01:48:45 C'est une arme, non ? Je crois que c'est très impressionnant comme arme militaire.
01:48:49 En cette journée du 14 juillet, vous avez vu un peu le défilé, ça aussi, ça vous a fait quelque chose ?
01:48:57 Oui, particulièrement, je me suis levée le matin pour voir le défilé.
01:49:01 C'était pour voir toute l'ambiance, toute l'organisation.
01:49:05 C'était très bien d'organiser avec des hélicoptères dans le ciel,
01:49:10 avec les drapeaux bleu, blanc, rouge, les fumigènes aussi.
01:49:14 C'était très impressionnant.
01:49:16 C'était très impressionnant le défilé.
01:49:18 Et les avions de chasse, c'est tout ça qui m'a impressionné,
01:49:21 voir les avions de chasse, juste là, défiler derrière, les hélicoptères, vraiment.
01:49:24 C'était fabuleux. Vous admirez la technique.
01:49:26 Exactement, sur tout cela.
01:49:28 Il y avait des tanks aussi qui défilaient.
01:49:31 Des tanks, des chars, des camions d'armée, des gros camions d'armée.
01:49:35 Des gros camions blindés.
01:49:37 Merci pour vos impressions.
01:49:40 On va les laisser poursuivre leur déambulation sur l'esplanade des Invalides,
01:49:44 où il y a beaucoup de matériel militaire d'exposé.
01:49:48 Merci beaucoup, ma chère Harold.
01:49:50 Allez, on reparle de cette venue.
01:49:52 C'est extrêmement impressionnant.
01:49:54 Oui, c'est impressionnant.
01:49:55 Ce sont ces pièces que nous avons envoyées en Ukraine,
01:49:58 pour pouvoir aider justement les Ukrainiens.
01:50:01 Je ne sais plus combien de Césars ont été envoyés,
01:50:04 mais un contingent assez... 31 ?
01:50:06 Une trentaine.
01:50:07 Une trentaine, assez important tout de même.
01:50:09 Et on voit qu'il y a du monde aux Invalides.
01:50:11 On reparle de cette visite contestée du Premier ministre indien,
01:50:15 avec vous, mon cher Éric de Rigmatine,
01:50:18 parce qu'on l'a évoqué avec Régis, il y a des enjeux économiques importants.
01:50:21 Vinci Raffale et Georges Fenech le disaient,
01:50:24 trois sous-marins français, ce n'est pas rien.
01:50:26 Et puis là, je ne crois pas qu'on l'ait évoqué,
01:50:29 mais c'est Paris et New Delhi qui célèbrent cette année
01:50:31 leur 25e anniversaire de leur partenariat stratégique.
01:50:33 Oui, c'est ça.
01:50:34 C'est pour ça que l'Inde est invitée.
01:50:36 Ce matin, il y avait un invité de la marine qui racontait
01:50:40 qu'il avait fait des opérations communes entre la marine française
01:50:43 et la marine indienne, qui existent depuis plusieurs années.
01:50:45 Ce qu'on appelle les sous-marins Scorpène,
01:50:47 qui sont fabriqués en coopérateur.
01:50:49 Il y a aussi l'entreprise Tata Automobiles,
01:50:51 qui elle aussi travaille énormément avec les Français,
01:50:54 sur des gros projets.
01:50:55 Et d'ailleurs, pour rebondir sur ce que vous disiez,
01:50:58 je reprends une phrase d'Emmanuel Macron,
01:51:00 l'Inde aura un rôle déterminant pour notre avenir,
01:51:02 c'est aussi un partenaire stratégique et un pays ami.
01:51:05 C'est la parole d'Emmanuel Macron.
01:51:07 Il y a eu beaucoup de transferts de technologies.
01:51:09 Mais il y a un point qu'on oublie aussi,
01:51:11 qui est quand même assez inquiétant aujourd'hui,
01:51:13 c'est que tout le pétrole russe qui était bloqué en Russie
01:51:15 transite aujourd'hui par l'Inde, où il est raffiné
01:51:18 et réexporté vers l'Europe et les États-Unis.
01:51:21 Il y a une centrale là-bas, il y a une raffinerie.
01:51:23 Il est vendu, mais trop plus cher.
01:51:24 Il est vendu.
01:51:25 Donc du coup, la croissance indienne, qui paraît forte,
01:51:27 elle doit être cette année de 7 %, l'an dernier c'était 8 %,
01:51:30 elle sera de 7 % quand même.
01:51:32 C'est dû aussi en grande partie à ce nouveau business
01:51:34 qui est lié au pétrole brut, qui est importé à bas coût
01:51:37 et vendu cher, revendu d'ailleurs à l'Europe et aux États-Unis.
01:51:40 C'est le pays avec la plus forte croissance, je crois, au monde ?
01:51:43 Oui, c'est relatif, parce que faire 7 % quand on part de très bas,
01:51:47 je pense que quand même on ne peut pas comparer le PIB français
01:51:50 au PIB indien.
01:51:52 Georges Frenek, je ne vous ai pas entendu trop sur cette visite indienne.
01:51:57 Au mois d'avril, l'Inde est devenue le pays le plus habitant au monde.
01:52:02 Le plus pauvre.
01:52:03 1,4 milliard quand même.
01:52:06 C'est trois fois l'Europe, pour se donner un petit peu une image.
01:52:09 C'est bien de ramener les choses à la réalité.
01:52:13 Il est évident que la réelle politique s'impose, même si c'est vrai,
01:52:17 il y a vraiment des atteintes, on peut dire,
01:52:20 non seulement aux minorités religieuses, ethniques,
01:52:23 mais aussi aux opposants politiques.
01:52:25 Aux journalistes.
01:52:26 Donc ce n'est pas un modèle de vertu démocratique qu'on a accueilli aujourd'hui,
01:52:31 mais il faut toujours discuter, toujours dialoguer
01:52:34 avec ces grandes démocraties que sont quand même l'Inde et d'autres pays,
01:52:39 de façon à toujours améliorer les choses.
01:52:42 Et puis, nous avons tout intérêt à poursuivre ces échanges
01:52:46 de technologie et économique.
01:52:48 On a tout dit sur le chapitre Inde ?
01:52:50 J'ai dit avec l'Inde, on a évoqué tout à l'heure
01:52:53 l'un des premiers partenaires de l'Inde, qui est la Russie.
01:52:56 Il ne faut pas oublier qu'avant le conflit en Ukraine,
01:52:59 les deux pays dans lesquels Vladimir Poutine s'est déplacé personnellement,
01:53:02 c'est l'Inde et la Chine.
01:53:04 Donc ça configure bien ce qui s'est passé depuis
01:53:07 et du nouveau partage du monde.
01:53:10 Et donc, il y a aussi derrière la tentative de la France
01:53:13 d'approcher l'Inde et de l'inviter, une idée de la raccrocher aussi
01:53:17 dans une réalité qui n'est pas simplement de la laisser aux Russes ou aux Chinois.
01:53:20 Enfin, les Chinois et l'Inde, c'est compliqué.
01:53:22 Mais en tout cas, aux Russes.
01:53:24 Colonel Fogeras, un mot sur cette visite ?
01:53:27 Les militaires que vous êtes ?
01:53:29 Non, mais de toute façon, comme vous le disiez,
01:53:31 il y a toujours à chaque 14 juillet une polémique.
01:53:34 Donc pourquoi pas cette fois-ci ?
01:53:36 J'ai entendu tout ce que vous avez dit sur ce Premier ministre,
01:53:42 bien évidemment, mais la réelle politique doit prendre le dessus.
01:53:45 Par les temps qui courent, ce sont les gens les plus forts
01:53:48 qui arrivent à diriger au mieux leur pays.
01:53:51 Donc, no comment.
01:53:53 No comment.
01:53:54 Allez, le Premier ministre Tardif, j'ai fait un teasing depuis le départ.
01:53:58 On va parler politique et 100 jours.
01:54:01 Emmanuel Macron avait fixé un objectif de 100 jours.
01:54:03 On y est ? Et alors ? Point d'interrogation.
01:54:05 Et alors ? 100 jours et pas d'apaisement.
01:54:07 Ça, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:54:09 Sauf aujourd'hui, évidemment, pas de casserole, etc.
01:54:11 Georges Fenech l'a souligné.
01:54:14 Et selon un sondage Odoxa Backbone Consulting,
01:54:17 réalisé pour nos confrères du Figaro,
01:54:20 78% des Français estiment qu'Emmanuel Macron n'a pas atteint l'objectif
01:54:25 qu'il s'était fixé pour ce 14 juillet.
01:54:27 Analyse de ce sondage avec Thomas Bonnet.
01:54:31 On en parle tous ensemble, évidemment.
01:54:32 Je vous attends au tournant, mon cher Florian.
01:54:34 Le rendez-vous avait été fixé par le président lui-même.
01:54:39 Le 14 juillet prochain doit nous permettre de faire un premier bilan.
01:54:43 Un bilan après la promesse de 100 jours d'apaisement,
01:54:46 d'unité et d'ambition, selon les termes d'Emmanuel Macron.
01:54:49 Voici venu l'heure des comptes.
01:54:51 Et ça peut dire que les Français sont sévères.
01:54:53 Selon ce sondage Odoxa pour le Figaro,
01:54:55 78% des personnes interrogées jugent que le président de la République
01:54:59 n'a pas atteint ses objectifs.
01:55:01 Une large majorité estime que les dossiers n'ont pas avancé,
01:55:04 en particulier en ce qui concerne la justice et l'ordre,
01:55:07 sûrement le résultat des nuits d'émeutes dans le pays.
01:55:10 Quant au fait que le président ne prenne pas la parole ce vendredi,
01:55:13 là encore, une majorité de Français le regrette.
01:55:16 Parmi les pistes, pour répondre à ces critiques,
01:55:18 il y a celle d'Armagnan.
01:55:20 65% des sondés pensent qu'il est temps de changer de Premier ministre.
01:55:24 Pour le reste du casting, Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu
01:55:27 et Gérald Darmanin sont les ministres qui s'en sortent le mieux
01:55:30 dans ce baromètre.
01:55:31 A l'inverse, déjà annoncé par temps,
01:55:33 Marlène Schiappa et Pape Diaye ne sont plus soutenus
01:55:35 que par une toute petite partie des personnes interrogées.
01:55:38 Reste à voir si Emmanuel Macron s'inspirera de ces constats
01:55:41 lors de sa prise de parole,
01:55:43 qui devrait intervenir dans les prochains jours.
01:55:45 - Vous avez un petit peu plus d'une minute, Florent Tardif,
01:55:48 pour analyser tout ça.
01:55:49 Et on reprendra également le débat juste après la pause pub.
01:55:52 Mais d'abord, petite analyse.
01:55:53 - Constat sévère des Français.
01:55:55 Après, il ne faut pas oublier que ce sondage a été fait
01:55:57 dans un contexte particulier,
01:55:59 qui intervient juste après ces nuits d'émeute,
01:56:01 qui ont profondément choqué la population.
01:56:03 Et il est vrai qu'Emmanuel Macron avait fait le pari
01:56:05 au tout début de ses 100 jours
01:56:07 d'ouvrir une période d'apaisement,
01:56:10 forcée de constater que le pays n'est pas si apaisé
01:56:14 que cela.
01:56:15 Après, je pense qu'il ne faut pas résumer la politique
01:56:19 qui a été menée ces 100 jours,
01:56:21 à l'aune de ce qui s'est passé, malheureusement,
01:56:23 durant ces nuits d'émeute.
01:56:25 Alors, il est vrai que l'exécutif se gargarise
01:56:28 un tout petit peu, s'est gargarisé un tout petit peu
01:56:31 ces dernières heures en expliquant que 47 textes
01:56:33 avaient été présentés.
01:56:35 Bon, on ne peut pas tout faire en 100 jours.
01:56:38 Effectivement, les Français attendent beaucoup
01:56:41 aujourd'hui de la part du chef de l'État,
01:56:43 notamment sur le volet sécuritaire et judiciaire.
01:56:46 On verra si la réponse pénale concernant les émeutes
01:56:51 est au rendez-vous.
01:56:52 Peut-être les Français seront moins sévères
01:56:55 si effectivement la feuille de route qui nous a été présentée,
01:56:58 puisqu'elle n'a été finalement que présentée,
01:57:01 elle est en cours de route et d'acheminement,
01:57:05 à la fin, lorsque ces 47 textes auront été menés
01:57:10 à leur terme, est-ce que les Français seront
01:57:12 tout aussi sévères ou non ?
01:57:14 Est-ce qu'il y aura eu une amélioration
01:57:16 dans ces différents domaines dans lesquels
01:57:19 le gouvernement souhaite avancer ?
01:57:21 On le verra.
01:57:22 Allez, bilan de ces 100 jours, on en reparle tous ensemble
01:57:26 juste après la pause publicitaire.
01:57:28 C'est la dernière ligne droite pour cette émission spéciale
01:57:30 jusqu'à 15h. À tout de suite.
01:57:32 Le temps passe vite, édition spéciale après midi.
01:57:40 News, ça y est, j'y arrive.
01:57:42 C'est peut-être les 3 heures de direct évidemment.
01:57:44 Édition spéciale consacrée à ce 14 juillet 2023.
01:57:47 Avec moi, Georges Fenech, Régis Le Sommier,
01:57:50 le colonel Alain Fougeras, Eric de Rigmatel
01:57:52 et Florian Tardif.
01:57:54 Juste avant la pause publicitaire,
01:57:56 on parlait de ce sondage pas très positif
01:57:59 pour Emmanuel Macron.
01:58:01 Georges Fenech, un petit commentaire ?
01:58:03 Pas de surprise.
01:58:05 Les retraites qui sont restées majoritairement
01:58:08 très impopulaires auprès des Français, évidemment,
01:58:11 même si le texte a été adopté,
01:58:13 suivi ensuite de ce que nous savons, des émeutes.
01:58:17 Je ne sais pas à quel moment précisément a été fait ce sondage,
01:58:20 mais probablement après les émeutes.
01:58:22 Oui, publié ce matin, on pensait qu'il y avait été fait après.
01:58:26 Mais encore une fois, un sondage sur un bilan,
01:58:31 aujourd'hui, pour moi, n'a pas de sens.
01:58:34 Politique, j'entends.
01:58:36 C'est intéressant d'avoir le bruit de fond.
01:58:38 Mais encore une fois, l'important n'est pas là.
01:58:41 L'important, c'est que la première ministre
01:58:45 est à la tête d'un navire dont elle ne tient pas le gouvernail
01:58:50 véritablement, parce qu'elle n'a pas de majorité.
01:58:53 Tant qu'on ne voit pas ça en face,
01:58:55 on risque d'aller sur le récif.
01:58:57 Et je pense que c'est ça qui est dans la tête
01:58:59 du président de la République,
01:59:01 c'est comment donner un nouvel élan à son quinquennat.
01:59:04 Le quinquennat, ça ne fait qu'un an,
01:59:06 il reste quatre ans tout de même,
01:59:08 pour pouvoir faire avancer le pays.
01:59:10 Le 49-3 montre très bien, les lois de finances, d'accord,
01:59:14 mais le reste, tout ce dont a besoin notre pays,
01:59:17 qui n'obtient pas aujourd'hui une majorité.
01:59:20 Et la première ministre, pardon,
01:59:22 mais elle a échoué sur cette lettre de mission
01:59:24 que lui avait confiée le président de la République,
01:59:27 trouver une majorité.
01:59:28 Elle ne l'a pas trouvé.
01:59:30 Donc, il ne s'agit pas de l'incriminer elle-même.
01:59:33 Vous disiez tout à l'heure, c'est une bonne élève,
01:59:35 elle a fait très bien sa réunion avec les syndicats,
01:59:38 ce n'est pas ça qui est en cause.
01:59:40 Elle pourrait être la meilleure des meilleures des élèves,
01:59:43 que sans majorité, elle ne peut pas faire voter ses réformes.
01:59:46 Donc, c'est un problème politique,
01:59:48 on va dans le mur, voilà.
01:59:50 C'est ça que je ressens.
01:59:52 - Régis Sossomia.
01:59:53 - Moi, ce que je constate, c'est qu'il y a une véritable,
01:59:55 pour poursuivre ce que dit Georges,
01:59:57 qui est tout à fait exact,
01:59:58 il y a une véritable coupure
01:59:59 entre le législatif et l'exécutif en France.
02:00:01 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, avec l'utilisation,
02:00:03 la surutilisation du 49-3,
02:00:05 qui ne va pas pouvoir durer éternellement.
02:00:07 Vous évoquiez le fait qu'on a encore 4 ans d'Emmanuel Macron,
02:00:11 il est retoqué à chaque fois,
02:00:12 il n'arrive pas à faire une majorité.
02:00:15 Et à la différence de son premier quinquennat,
02:00:18 là, on a un parlementarisme qui agit.
02:00:21 Alors, il agit de façon, quand on voit comment se comporte l'ANUPS,
02:00:25 excessive, outrageuse, etc.
02:00:27 Mais il y a aussi le RN,
02:00:29 qui a rapidement campé dans l'opposition
02:00:31 et qui ne laisse rien passer.
02:00:32 Donc, finalement, la marge de manœuvre d'Emmanuel Macron,
02:00:35 elle est extrêmement étroite.
02:00:36 Il est pris à la gorge.
02:00:38 Il a surutilisé le 49-3.
02:00:40 Il va être obligé de le faire,
02:00:41 parce qu'on ne voit pas comment,
02:00:42 sur le projet de loi de l'immigration,
02:00:44 il va arriver à un consensus.
02:00:46 Ou alors, c'est vraiment un équilibriste
02:00:48 et un excellent politique
02:00:49 pour arriver, peut-être,
02:00:51 à redonner du sens à ses objectifs.
02:00:55 Et puis, sur ce triste sondage,
02:00:57 c'est Emmanuel Macron qui s'est piégé lui-même,
02:01:00 en donnant cet objectif de 100 jours,
02:01:03 oubliant, au passage, que ça rappelait un peu
02:01:05 Napoléon avec Waterloo à la fin.
02:01:07 Là, on est passé pas loin de Waterloo avec les émeutes.
02:01:11 Il a intérêt à se remettre en selle.
02:01:13 Il a intérêt à arrêter de faire ce genre de...
02:01:16 En fait, le problème d'Emmanuel Macron,
02:01:17 c'est qu'il est dépassé.
02:01:18 Il adore faire de la com'
02:01:20 et parfois, il faut venir dans le réel.
02:01:22 Et parfois, on ne peut pas complètement,
02:01:25 comme ça, tout le temps,
02:01:27 jouer sur des dynamiques de communication.
02:01:29 - Mais déjà, c'est 100 jours, c'était risqué.
02:01:31 - Mais non, mais c'était risqué.
02:01:32 Et c'était un piège qui était...
02:01:33 - Il donne le bâton pour se faire battre.
02:01:35 - C'est lui donner un peu de répit, simplement.
02:01:37 Là, aujourd'hui, on voit, on est le 14 juillet,
02:01:39 il y a eu ce qui s'est passé,
02:01:40 le comment ? Le feu d'artifice.
02:01:42 Attention, est-ce qu'ils vont être réussis ce soir ?
02:01:44 Parce que la séquence, elle n'est pas terminée.
02:01:46 - Non, non, non, on va faire un point
02:01:47 avec Sandra Bulliçon tout à l'heure.
02:01:48 - Et sur la question sécuritaire,
02:01:49 on est encore dans une France,
02:01:51 comme je le disais, extrêmement fragilisée,
02:01:53 qui est très choquée, très choquée,
02:01:55 et qui, peut-être, et on l'a dit tout à l'heure,
02:01:57 nous-mêmes, on était contents
02:01:59 de voir ce défilé,
02:02:01 de voir enfin nos soldats,
02:02:03 de voir la France,
02:02:05 un symbole de la France qu'on a vu depuis qu'on est enfant,
02:02:07 enfin être respecté,
02:02:09 en sachant quand même qu'il y a
02:02:11 à côté de ça des villes qui, depuis que
02:02:13 le 14 juillet existe, ont toujours eu
02:02:15 des feux d'artifice et des festivités qui,
02:02:17 cette année, ont décidé de ne pas en avoir.
02:02:19 - Voilà. - Colonel Alain Faugeras.
02:02:21 - Oui, pour compléter cette idée
02:02:23 de respect, moi,
02:02:25 je pense que ce sondage, il pourrait s'améliorer.
02:02:27 Si la réponse pénale...
02:02:29 - Dans quel sens ? - ...continue à être... Pardon ?
02:02:31 - Dans quel sens ?
02:02:33 - Plus d'adhésion.
02:02:35 Si la réponse pénale
02:02:37 continue dans les prochains jours,
02:02:39 les prochains mois, à être aussi
02:02:41 efficace que ce qu'elle a été au cours des dernières
02:02:43 nuits, ça peut aller,
02:02:45 ça peut... Il y a beaucoup de gens qui attendent ça.
02:02:47 De la même façon, si on continue
02:02:49 à utiliser les forces
02:02:51 nécessaires et spécialisées
02:02:53 dans certaines actions un peu
02:02:55 musclées, alors je ne parle pas contre
02:02:57 les jeunes des banlieues, c'est pas ça
02:02:59 le problème, mais contre les trafics
02:03:01 qui s'y produisent, si on
02:03:03 démontre qu'on arrive
02:03:05 à taper fort avec des unités
02:03:07 spécialisées, là aussi, c'est des choses
02:03:09 qui peuvent plaire. Le fait
02:03:11 d'avoir sorti le GIGN,
02:03:13 le RAI de la BRI, ça a interpellé
02:03:15 les gens, de tous les côtés.
02:03:17 Tant les gens bien pensants que les gens
02:03:19 qui travaillent tranquillement dans leur
02:03:21 cité. Et
02:03:23 troisièmement, il faut qu'il y ait également les maires.
02:03:25 On a vu des maires monter au créneau. Alors,
02:03:27 certains ont été carrément agressés, donc il faut bien
02:03:29 qu'ils se réveillent, mais d'autres,
02:03:31 je pense à des mairies
02:03:33 qui disposent de police municipale
02:03:35 et qui ont osé les mettre en avant.
02:03:37 Alors que normalement, une police municipale
02:03:39 n'est pas habilitée
02:03:41 à faire du... - C'est vrai, c'est important de leur dire...
02:03:43 - Le maire de Montargis,
02:03:45 80... Vous vous rendez compte,
02:03:47 Montargis, 15 000 habitants,
02:03:49 80 boutiques
02:03:51 cassées,
02:03:53 15 pillés,
02:03:55 et lui, il n'a pas fait son feu d'artifice,
02:03:57 essentiellement en disant que ses forces de police
02:03:59 étaient fatiguées, qu'elles étaient usées
02:04:01 par ce qui s'est passé. Il ne faut pas oublier tout ça.
02:04:03 Vraiment, je pense que c'est... - La ville de
02:04:05 Colombes, la même chose. Pendant 5
02:04:07 ans, la ville de Colombes disposait
02:04:09 d'une police municipale qui tenait la route.
02:04:11 Jamais le centre-ville
02:04:13 n'a été dégradé. Cette fois-ci, ça a été
02:04:15 une catastrophe. À comparer
02:04:17 avec la mairie
02:04:19 de Noisy-le-Grand,
02:04:21 par exemple, qui a bénéficié
02:04:23 d'un transfert des meilleurs éléments de la
02:04:25 commune de Colombes, justement, de la police
02:04:27 municipale de Colombes, le résultat
02:04:29 est que la ville est beaucoup moins touchée.
02:04:31 - C'est vrai que c'est un des...
02:04:33 - Sandra Buisson vient
02:04:35 de nous rejoindre. Soyez la bienvenue,
02:04:37 Sandra Buisson, puisqu'on parlait
02:04:39 des conséquences de ces émeutes
02:04:41 et des dégâts. Des communes
02:04:43 qui n'ont pas souhaité célébrer
02:04:45 le 14 juillet en interdisant
02:04:47 des feux d'artifice, en supplimant
02:04:49 les feux d'artifice. Force est de constater
02:04:51 qu'hier soir, il ne s'est rien passé.
02:04:53 Bilan et perspective. Hier soir, bilan
02:04:55 relativement calme. - On ne peut pas dire qu'il ne s'est rien passé.
02:04:57 - On s'attendait à pire. - C'était plus bien que l'année dernière.
02:04:59 On s'attendait à ce que ce soit
02:05:01 plus important que l'année dernière.
02:05:03 Ça a été un petit peu moins violent
02:05:05 que l'année dernière. Maintenant, il reste
02:05:07 le soir principal du 14 juillet.
02:05:09 Puisque vous savez que les grandes
02:05:11 agglomérations font ce feu d'artifice
02:05:13 ce soir. Marseille, Grenoble,
02:05:15 Lille, Nantes.
02:05:17 Au bilan, donc, 218
02:05:19 véhicules brûlés pour cette nuit
02:05:21 du 13 au 14, contre
02:05:23 326 en 2022.
02:05:25 23 tirs d'artifice
02:05:27 sur les forces de l'ordre, contre
02:05:29 180 l'an dernier.
02:05:31 3 policiers blessés seulement, contre 34
02:05:33 l'an dernier. 97
02:05:35 interpellations. Parmi les
02:05:37 raisons qui peuvent expliquer cette
02:05:39 diminution de la violence, selon certains
02:05:41 policiers, peut-être d'abord le dispositif
02:05:43 de sécurité assez
02:05:45 dissuasif avec ces unités d'élite
02:05:47 et puis des interpellations massives. On l'a
02:05:49 vu au moment des émeutes.
02:05:51 4000 interpellations au total
02:05:53 et 371 personnes qui
02:05:55 avaient été arrêtées depuis,
02:05:57 via les enquêtes de police. Ça a peut-être
02:05:59 fait réfléchir ceux qui voulaient
02:06:01 passer à l'acte la nuit dernière. Réponse pénale
02:06:03 ferme aussi, après ces émeutes.
02:06:05 Un syndicat de police disait hier
02:06:07 que les condamnations étaient
02:06:09 à la hauteur, donc dissuasives, même
02:06:11 pour ceux qui ont appelé à l'émeute.
02:06:13 Vous savez que c'était un fer de lance du ministre de la
02:06:15 justice qui voulait aller les chercher, ceux qui se cachent
02:06:17 sur les réseaux sociaux pour appeler
02:06:19 aux violences urbaines.
02:06:21 Un homme de 38 ans, de
02:06:23 Villeurbanne, a été condamné, par
02:06:25 exemple, à un an de prison ferme parce qu'il avait
02:06:27 appelé à l'émeute, au meurtre et à l'insurrection
02:06:29 sur Snapchat. Il a été retrouvé par
02:06:31 la police dimanche. Le signalement avait été
02:06:33 fait par Interpol et il a dit,
02:06:35 pour sa défense, qu'il voulait juste faire
02:06:37 le buzz. Peut-être aussi
02:06:39 pour expliquer la baisse des violences
02:06:41 urbaines, le manque de mortiers d'artifice.
02:06:43 Après les multiples saisies
02:06:45 ces derniers jours, rien que cette nuit,
02:06:47 2 313 mortiers récupérés
02:06:49 par les policiers. 19 personnes
02:06:51 interpellées dans ce cadre, en Essonne
02:06:53 par exemple, à Juvigny-sur-Ange.
02:06:55 C'est le gérant d'un magasin qui a
02:06:57 été interpellé hier, soupçonné de vendre
02:06:59 des engins pyrotechniques
02:07:01 illégalement, dans la réserve de son commerce.
02:07:03 Les policiers ont trouvé plus de 1200
02:07:05 fusées ou chandelles romaines et autres
02:07:07 artifices.
02:07:09 - Et donc, wait and see pour
02:07:11 ce soir le 14 juillet. - Oui, il faut
02:07:13 attendre de voir pour ce soir.
02:07:15 Les craintes étaient forcément plus importantes
02:07:17 pour le 14 que pour le 13.
02:07:19 Comme on le disait,
02:07:21 les grandes agglomérations ont maintenu
02:07:23 leur feu d'artifice ce soir. Les craintes
02:07:25 les plus importantes concernent d'ailleurs
02:07:27 les agglomérations lyonnaises, le nord de la France
02:07:29 et la région parisienne.
02:07:31 Donc, selon les informations
02:07:33 qui nous sont remontées
02:07:35 des renseignements, les autorités
02:07:37 craignent des violences plus importantes
02:07:39 que l'année dernière pour ce soir,
02:07:41 mais sans atteindre l'intensité
02:07:43 des émeutes connues il y a deux semaines.
02:07:45 - Merci pour toutes ces précisions, ma chère
02:07:47 Sandra Huisson.
02:07:49 Un petit mot en compte politique, Aigu, Florian Tardif ?
02:07:51 On est dans l'attente, évidemment, de cette
02:07:53 communication d'Emmanuel Macron.
02:07:55 On ne sait pas sous quelle forme.
02:07:57 Et puis avec cette petite musique du
02:07:59 remaniement, on évoquait le sourire
02:08:01 d'Elisabeth Borne.
02:08:03 Est-ce qu'on peut penser qu'Elisabeth Borne va conserver
02:08:05 son poste en vertu des images
02:08:07 ont leur importance ?
02:08:09 Est-ce que des ministres comme
02:08:11 Charles Chaplin
02:08:13 ou Papin Thierry,
02:08:15 conserveront un peu d'oeil ?
02:08:17 - Premièrement, sur la prise de parole du
02:08:19 président de la République,
02:08:21 expression qui pourra être soit écrite,
02:08:23 soit orale, puisque toutes les options
02:08:25 sont actuellement étudiées par
02:08:27 la présidence de la République.
02:08:29 C'est-à-dire que le chef de l'État peut
02:08:31 très bien soit faire une allocution
02:08:33 solennelle, soit
02:08:35 donner un grand entretien
02:08:37 à une chaîne de télévision,
02:08:39 ou bien, justement, accorder
02:08:41 plutôt une interview
02:08:43 dans la presse écrite, que ce soit
02:08:45 la presse quotidienne nationale
02:08:47 ou la presse quotidienne régionale.
02:08:49 Ça, c'est pour le format.
02:08:51 Ce qui est sûr, c'est qu'il va s'exprimer
02:08:53 pour clore cette période
02:08:55 de 100 jours qu'il a ouvert à la mi-avril.
02:08:57 Avec un bilan contrasté,
02:08:59 on a vu ce jugement sévère,
02:09:01 disons-le très clairement, des Français.
02:09:03 Emmanuel Macron, qui s'est peut-être,
02:09:05 et je rejoins Régis Le Saumier,
02:09:07 pris dans le
02:09:09 propre piège dans lequel
02:09:11 il a lui-même posé.
02:09:13 C'est-à-dire qu'il annonce ses 100 jours,
02:09:15 il dit que
02:09:17 cela va être des 100 jours
02:09:19 ambitieux, où il va y avoir
02:09:21 énormément de textes qui vont être
02:09:23 présentés. Effectivement, ces 100 jours
02:09:25 ont permis de présenter un peu
02:09:27 moins d'une cinquantaine de textes, sauf que les Français
02:09:29 attendaient des résultats. Or, quand on déroule
02:09:31 une feuille de route, pour pouvoir
02:09:33 faire un bilan, il faut que
02:09:35 les textes qui soient présentés soient
02:09:37 ensuite votés,
02:09:39 promulgués, mis en place. Effectivement, ça prend
02:09:41 un peu plus que 100 jours.
02:09:43 Il aurait peut-être dû, plutôt que
02:09:45 de dire aux Français qu'il
02:09:47 aura un premier bilan autour du
02:09:49 14 juillet, peut-être préférer
02:09:51 le terme de "point-étape"
02:09:53 afin de montrer aux Français que
02:09:55 il y avait une feuille de route qui était en train d'être
02:09:57 mise en place
02:09:59 et qu'un bilan
02:10:01 potentiellement pourra être fait dans
02:10:03 un an ou deux. Concernant le
02:10:05 remaniement, effectivement, on s'attend à un remaniement
02:10:07 imminent, à minima,
02:10:09 compte tenu des émeutes que nous avons pu
02:10:11 connaître ces derniers jours et qui ont eu
02:10:13 une incidence, bien évidemment, sur
02:10:15 le remaniement. Quelques noms circulent,
02:10:17 celui de Papendiaï qui
02:10:19 pourrait ne pas rester à la tête du
02:10:21 ministère de l'Éducation nationale,
02:10:23 celui de Marlène Schiappa
02:10:25 également, mais voilà, assez peu
02:10:27 de ministres qui devraient
02:10:29 quitter le gouvernement, avec
02:10:31 peut-être un nombre
02:10:33 de ministres plus restreints
02:10:35 puisqu'on est à 42 ministres
02:10:37 tout de même. Je ne suis pas sûr qu'on puisse citer
02:10:39 le nom d'une dizaine de ministres,
02:10:41 peut-être même de cinq si on interroge les Français.
02:10:43 Et certains ministres sont agacés justement par ce
02:10:45 suspense insoutenable pour eux.
02:10:47 Oui, il y a comme,
02:10:49 on explique au sein
02:10:51 de l'exécutif ou même au sein de la majorité
02:10:53 plus globalement qu'on est dans une
02:10:55 espèce de flottement
02:10:57 depuis quelques semaines
02:10:59 et que c'est compliqué. Imaginez-vous
02:11:01 tenter de justement
02:11:03 motiver, actif,
02:11:05 de motiver, entre guillemets,
02:11:07 ces troupes et même d'impulser
02:11:09 certains changements à la tête de son
02:11:11 ministère ne sachant pas si on sera
02:11:13 là la semaine prochaine. C'est complexe.
02:11:15 On les connaît pas, vous avez raison.
02:11:17 Si on fait un gros trottoir dans la rue...
02:11:19 De Darmanin à Matignon ?
02:11:21 Oui, Darmanin, disons que,
02:11:23 juste un tout petit dernier mot sur
02:11:25 Gérald Darmanin. Gérald Darmanin a,
02:11:27 entre guillemets, les codes nucléaires
02:11:29 en sa possession. C'est-à-dire qu'on
02:11:31 nous dit en coulisses que
02:11:33 pour pouvoir accéder à Matignon,
02:11:35 Gérald Darmanin pourrait, entre guillemets,
02:11:37 dire tout simplement au président de la République "je ne souhaite
02:11:39 plus travailler avec Elisabeth Borne,
02:11:41 donc c'est soit elle, soit moi".
02:11:43 Quel choix
02:11:45 fera le président de la République ?
02:11:47 Vraisemblablement, il devrait garder
02:11:49 Gérald Darmanin pour les raisons
02:11:51 évoquées tout à l'heure par
02:11:53 Georges Fenech.
02:11:54 Georges Fenech, vous avez des scoops à nous donner ?
02:11:56 J'ai pas du tout la même lecture de ces événements
02:11:58 politiques.
02:12:00 Non pas que Florian
02:12:02 donne des éléments erronés,
02:12:04 des choses à dire...
02:12:05 C'est notre spécialiste, hein.
02:12:06 Mais c'est pas... Bien sûr que c'est notre spécialiste,
02:12:08 mais c'est pas la lecture, je crois qu'il faut faire
02:12:10 de ce qui se passe. C'est-à-dire que
02:12:12 vous pouvez faire le meilleur casting que vous voulez
02:12:14 dans un gouvernement.
02:12:16 D'abord, la composition du gouvernement, c'est pas un casting,
02:12:18 déjà. Vous pouvez mettre
02:12:20 les personnalités les plus
02:12:22 compétentes
02:12:24 que vous voulez dans chaque ministère,
02:12:26 c'est pas le sujet.
02:12:28 Le sujet, c'est que... Je suis certain,
02:12:30 vous comprenez, c'est partagé en tout cas.
02:12:32 Le sujet, c'est que
02:12:34 sans qu'on s'en soit un peu
02:12:36 rendu compte,
02:12:38 le pouvoir a traversé la Seine,
02:12:40 il est passé de la rue du Faubourg-Saint-Honoré,
02:12:42 il est passé à Place Bourbon,
02:12:44 rue de l'Assemblée nationale,
02:12:46 rue de l'université, à l'Assemblée nationale.
02:12:48 Nous sommes
02:12:50 indiscrètement passés, je dirais,
02:12:52 d'un régime présidentiel
02:12:54 à un régime plus parlementaire.
02:12:56 C'est-à-dire que le président de la République n'a plus
02:12:58 toutes les clés en main.
02:13:00 Ça, si vous ne le voyez pas,
02:13:02 vous ne comprenez pas ce qui est en train de se passer.
02:13:04 Il lui reste encore...
02:13:06 On peut, comme au Festival de Cannes,
02:13:08 attendre qu'il va monter les marches,
02:13:10 qu'il va recevoir le prix, qu'il va être nommé.
02:13:12 Tout ça est très bien, très beau,
02:13:14 mais ça ne réglera pas le problème
02:13:16 que nous sommes dans un fonctionnement
02:13:18 parlementaire, qu'un gouvernement
02:13:20 a besoin d'une majorité,
02:13:22 que l'article 49.3 ne peut être
02:13:24 utilisé qu'une seule fois par session
02:13:26 et qu'on ne pourra pas continuer.
02:13:28 Donc les clés sont entre les mains du président de la République
02:13:30 pour débloquer cette situation,
02:13:32 soit la désignation d'un nouveau
02:13:34 Premier ministre qui puisse trouver
02:13:36 une majorité au sein de cet hémicycle,
02:13:38 soit une dissolution.
02:13:40 Mais il n'y a pas 36 solutions.
02:13:42 - Régis Sossomier, Éric Derrida-Mathano.
02:13:44 - Sur ce diagnostic, en effet,
02:13:46 il y a une situation...
02:13:48 Quand je parlais de divorce
02:13:50 entre l'exécutif et le législatif tout à l'heure,
02:13:52 il y a clairement
02:13:54 un président
02:13:56 qui n'a pas de majorité,
02:13:58 qui n'a qu'une majorité relative
02:14:00 et qui est obligé de
02:14:02 pactiser et qui le fait
02:14:04 maladroitement, à mon sens,
02:14:06 parce qu'il y a toujours
02:14:08 chez Emmanuel Macron et dans son gouvernement
02:14:10 cette manière de mettre
02:14:12 les gens devant le fait accompli.
02:14:14 Il y a des crises sociales qui auraient pu être
02:14:16 évitées depuis longtemps.
02:14:18 Je pense en particulier à une part du...
02:14:20 C'est un...
02:14:22 Le mandat
02:14:24 d'Emmanuel Macron, c'est un mandat qui a quand même
02:14:26 commencé avec les Gilets jaunes et qui,
02:14:28 aujourd'hui, est avec les émeutes en banlieue.
02:14:30 C'est deux catégories de France
02:14:32 qui ont fait... Qui ont mis le pays
02:14:34 à sac. Enfin, en tout cas,
02:14:36 dont la révolte s'est exprimée
02:14:38 dans la rue et elle s'est exprimée contre Emmanuel Macron
02:14:40 à chaque fois. Donc, il a
02:14:42 cette capacité, pour une partie
02:14:44 de la France, d'incarner
02:14:46 une... On a quelqu'un
02:14:48 qui est directement...
02:14:50 C'est pas le gouvernement d'Emmanuel Macron,
02:14:52 c'est Emmanuel Macron. Et donc, il y a
02:14:54 un déficit d'image, il y a des choses
02:14:56 qu'il doit travailler, il y a une attitude, peut-être,
02:14:58 aussi, qui, visiblement, ne passe
02:15:00 pas. On sait qu'il a fait,
02:15:02 après les Gilets jaunes, souvenez-vous,
02:15:04 son tour de France pour essayer, justement, de recoller
02:15:06 les morceaux. Il a essayé de le refaire
02:15:08 également. Et à ce moment-là, il y a eu
02:15:10 l'histoire des casseroles, donc ça a été compliqué.
02:15:12 Tout est compliqué pour lui. Tout
02:15:14 est extrêmement compliqué. Et il faut
02:15:16 rajouter, parce que tout n'est pas de sa faute,
02:15:18 il y a aussi un contexte politique
02:15:20 qui fait qu'il y a un parti politique
02:15:22 qui s'appelle l'ANUPS, en tout cas,
02:15:24 qui n'est pas tout à fait d'accord parce qu'il y a
02:15:26 des tiraillements au sein,
02:15:28 mais qui, clairement,
02:15:30 exploite la moindre faille
02:15:32 jusqu'à, finalement,
02:15:34 encourager les émeutes,
02:15:36 mais en tout cas, jusqu'à sortir,
02:15:38 accompagner et être
02:15:40 du côté des émeutiers, quelque part. Donc, on est
02:15:42 avec des gens qui sont, qui s'éloignent
02:15:44 de l'idéal républicain,
02:15:46 y compris leur chef, Jean-Luc Mélenchon,
02:15:48 à travers ses propos, contre la police.
02:15:50 Et donc, il y a un
02:15:52 parti politique qui a un pied à l'Assemblée,
02:15:54 un pied dans la rue, et qui, visiblement,
02:15:56 capitalise sur une situation insurrectionnelle.
02:15:58 Et Emmanuel Macron doit,
02:16:00 justement, arriver à juguler ça. C'est
02:16:02 extrêmement compliqué parce que ses prédécesseurs
02:16:04 n'avaient pas cette configuration, et il ne
02:16:06 l'avait pas, lui non plus, dans le premier gouvernement
02:16:08 où il avait une majorité absolue.
02:16:10 Éric Dioriq m'intrigue très rapidement parce que je vois qu'on
02:16:12 intervient par une séquence forte. 78%
02:16:14 des Français insatisfaits, c'est aussi parce qu'ils savent
02:16:16 qu'aujourd'hui, il y a une insécurité en France.
02:16:18 Ils le voient au quotidien. Les chiffres
02:16:20 sont sortis hier. On voit bien qu'il y a de plus en plus
02:16:22 de malfaisance, de cambriolage,
02:16:24 d'attaques dans la rue. Et ça, c'est un vrai
02:16:26 problème. Pas seulement les émeutes sociales
02:16:28 qui ont commencé un peu à être sanctionnées,
02:16:30 émeutes sociales ou des banlieues
02:16:32 qui commencent à être sanctionnées, mais le reste,
02:16:34 c'est un problème qui date. Et à mon avis,
02:16:36 Emmanuel Macron devrait beaucoup plus s'engager et défendre
02:16:38 sa police et sa gendarmerie.
02:16:40 – Allez, pour être totalement complet durant
02:16:42 ces trois heures, on va parler également
02:16:44 de la Légion d'honneur. Vous le savez, c'est aussi
02:16:46 la tradition au cours du 14 juillet.
02:16:48 Un certain nombre de personnes sont distinguées.
02:16:50 Cette année, 358 personnes le sont,
02:16:52 dont une moitié de femmes et une moitié d'hommes.
02:16:54 Et parmi ces personnes, je tenais à le signaler,
02:16:56 le journaliste de l'AFP, Arman Soldat,
02:16:58 évidemment, tué en Ukraine le 9 mai 2023.
02:17:01 Mais aussi Henri Danselme, vous savez,
02:17:03 Henri Danselme, c'est celui qui s'est fait connaître
02:17:05 comme l'homme au sac à dos,
02:17:07 le jour de l'attaque au couteau à Annecy
02:17:09 en juin dernier et qu'on retrouve
02:17:11 assez régulièrement d'ailleurs sur l'antenne
02:17:13 de CNews. – Il y a deux autres personnes
02:17:15 qui se sont intervenues qui ont été dégourées.
02:17:17 – Vous avez raison de le préciser.
02:17:19 – Vous parlez d'Allez-Jean Donner. – Oui, je parle d'Allez-Jean Donner.
02:17:21 – La chanteuse Sheila. – Pardon ?
02:17:23 – La chanteuse Sheila. – Ah oui, c'est important.
02:17:25 – On va voir, on aura plus tableau.
02:17:27 – On va terminer par une séquence short
02:17:29 qui a retenu votre attention, mon cher Florian Tardif,
02:17:31 avant de vous dire au revoir.
02:17:33 Mais d'abord, cette petite séquence short
02:17:35 du défilé du 14 juillet 2023.
02:17:39 [Musique]
02:17:43 [Chant]
02:17:45 [Musique]
02:17:47 [Chant]
02:17:49 [Musique]
02:17:51 [Chant]
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02:18:55 [Chant]
02:18:57 [Musique]
02:18:59 Voilà, je voulais qu'on termine par une image forte.
02:19:01 C'est trois heures d'émission spéciale, c'est une image qui a retenu
02:19:03 toute votre attention, Florian Tardif.
02:19:05 Oui, on a tous reconnu la Marseillaise.
02:19:07 Mais ce qui a retenu mon attention,
02:19:09 c'est le fait que deux résistants,
02:19:11 une résistante de 101 ans,
02:19:13 l'autre de 98 ans,
02:19:15 se soient levés, justement,
02:19:17 au tout début de cette Marseillaise.
02:19:19 J'ai trouvé que c'était un symbole fort,
02:19:21 puisqu'on peut comprendre à quel point cela peut être compliqué
02:19:23 à cet âge-là, de rester
02:19:25 comme cela, debout, en plein
02:19:27 cagnard, pendant plusieurs minutes.
02:19:29 Et c'est vrai que c'était un symbole fort,
02:19:31 c'est une image qui m'a marqué.
02:19:33 Merci en tous les cas. Merci, Florian Tardif,
02:19:35 pour vos expertises, toujours très pertinentes.
02:19:37 Merci Georges Fenalec, merci Régis Le Saunier,
02:19:39 merci le colonel Alain Faujras,
02:19:41 merci Éric de Rigmatin, merci
02:19:43 Sandra Buisson et merci Régis Le Saunier.
02:19:45 C'est vite passé, mine de rien,
02:19:47 3 à 1.
02:19:49 On s'est dit beaucoup de choses.
02:19:51 Merci à Samira Chaby, Patrick Urbant,
02:19:53 à Nora Medziani, qui a coordonné
02:19:55 ce 14 juillet sur l'antenne de CNews.
02:19:57 Bravo, super travail. Merci à Cynthia Pina
02:19:59 et à toutes nos équipes sur le terrain,
02:20:01 évidemment, qui nous ont fait vivre au plus près
02:20:03 ce 14 juillet 2023.
02:20:05 Je pense notamment à notre Tom Cruise,
02:20:07 Olivier Benkemun,
02:20:09 qui a rêvé, qui a réalisé son rêve de gosse.
02:20:11 Merci aux équipes en régie
02:20:13 qui ont fait un énorme travail.
02:20:15 Audrey à la réalisation,
02:20:17 Audrey Michiraka,
02:20:19 au son, c'était Marc Fontaine,
02:20:21 à la vision, Guillaume Vinois.
02:20:23 Je pense n'avoir oublié personne.
02:20:25 Vous pouvez revivre cette émission sur notre site
02:20:27 cnews.fr.
02:20:29 L'information se poursuit avec notre ami Lionel Rousseau
02:20:31 pour 120 minutes,
02:20:33 il va vraisemblablement revenir
02:20:35 évidemment sur ce 14 juillet,
02:20:37 mais pas que, parce que l'info continue.
02:20:39 Belle journée, moi je vous donne rendez-vous demain
02:20:41 à 11h pour Mini News Weekend.
02:20:43 C'était un plaisir de partager
02:20:45 cet après-midi avec vous.
02:20:47 [Musique]

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