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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:03 Les recherches pour retrouver le petit Emile n'ont toujours rien donné.
00:00:06 L'inquiétude, je vous le disais, est maximum au Vernet, petit village des Alpes de Haute-Provence.
00:00:10 Disparu samedi, l'enfant reste introuvable.
00:00:13 On sera sur place dans un instant.
00:00:15 Le préfet tiendra une conférence de presse en direct d'ici 18 heures, que l'on suivra bien sûr en direct.
00:00:21 Sur le plan de la sécurité publique, on verra que les maires redoutent un regain de tension.
00:00:24 Au moment de la fête nationale du 14 juillet, les annulations de festivités se multiplient.
00:00:29 Dans certaines communes, par crainte de violence après les journées d'émeutes que la France a subies.
00:00:34 Et puis le concert de la chanteuse Isia a été annulé à Marc-en-Barreuille après ses propos,
00:00:39 appelant au lynchage d'Emmanuel Macron.
00:00:42 Ça s'était déroulé à Beaulieu-sur-Mer.
00:00:43 Une enquête pour provocation publique à commettre un crime ou un délit a été ouverte à son encontre.
00:00:48 Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir, mais tout de suite,
00:00:51 il est 17 heures, l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:00:55 Le petit Émile est toujours introuvable.
00:01:01 L'enfant de 2 ans et demi a disparu au Vernet il y a près de deux jours.
00:01:05 Les recherches s'intensifient dans les Alpes de Haute-Provence.
00:01:09 Gendarmes et volontaires sillonnent les zones montagneuses.
00:01:12 Le préfet du département tiendra un point presse à 18 heures en présence du procureur.
00:01:17 La Cour des comptes interpelle l'État ce lundi.
00:01:20 Dans un rapport, elle invite à clarifier les règles
00:01:23 encadrant le recours au cabinet de conseil privé.
00:01:25 Elle s'inquiète de certains usages inappropriés,
00:01:29 des pratiques dénoncées dès mars 2022 par le Sénat.
00:01:32 Deux sénateurs avaient pointé du doigt la proximité du cabinet américain McKinsey avec le gouvernement.
00:01:38 Un autre rapport interpelle le gouvernement,
00:01:41 publié par la Ligue des droits de l'homme cette fois.
00:01:43 Il pointe la responsabilité de l'État lors de la manifestation à Saint-Sauline
00:01:48 contre les mégabassines.
00:01:49 C'était le 25 mars dernier.
00:01:51 Il dénonce un usage disproportionné des armes et des entraves au secours des blessés.
00:01:56 Dans un communiqué, la préfète des deux Sèvres réfute ces accusations.
00:02:01 Et puis c'est une information communiquée par la présidence russe aujourd'hui.
00:02:04 Vladimir Poutine aurait rencontré le 29 juin dernier au Kremlin Evgeny Trigogine,
00:02:10 le chef du groupe paramilitaire Wagner.
00:02:12 Cette rencontre aurait donc eu lieu quelques jours seulement après la rébellion avortée.
00:02:18 Merci beaucoup pour le rappel des titres de l'actualité.
00:02:20 On est dans Punchline avec Louis de Ragnel, chef du service politique d'Europe.
00:02:23 Bonsoir Louis.
00:02:23 Bonsoir Laurence.
00:02:24 François Buponi, ancien député, merci d'être là.
00:02:26 Naïma M. Fadel, essayiste.
00:02:28 Ravie de vous avoir sur le plateau de Punchline.
00:02:30 Éric Revelle, journaliste.
00:02:31 Et Jean-Christophe Couvy, policier, secrétaire national du syndicat Unité SGP.
00:02:36 Avant de parler de sécurité publique, il y a encore beaucoup d'enjeux pour les prochains jours.
00:02:39 On va évidemment s'intéresser à la disparition de ce petit garçon.
00:02:43 Une inquiétude évidemment maximum pour chacun d'entre nous.
00:02:45 On se met à la place évidemment de ses grands-parents et de ses parents.
00:02:48 La course contre la montre s'est engagée puisqu'il a disparu depuis samedi.
00:02:51 Sur place tout de suite, on va rejoindre notre envoyé spécial Thibault Marcheteau.
00:02:54 Bonsoir Thibault.
00:02:56 Les recherches se sont poursuivies tout au long de la journée, de ces dernières heures.
00:03:01 Il y a la solidarité aussi qui s'est organisée pour le retrouver.
00:03:07 Effectivement Laurence, une solidarité assez impressionnante.
00:03:10 Plus de 200 personnes sont venues spontanément, de manière volontaire,
00:03:15 pour aider les secours mais aussi les gendarmes dans les recherches du petit Emile
00:03:20 qui a donc échappé à la surveillance de ses grands-parents en samedi, en fin d'après-midi.
00:03:24 Donc 200 personnes.
00:03:26 On a vu des personnes qui ont fait plusieurs heures de route pour venir aider aux recherches.
00:03:30 Seulement une demi-journée.
00:03:32 On a vu aussi un pilote de drone qui a choisi d'offrir gratuitement ses compétences au service des recherches.
00:03:39 Il a d'ailleurs survolé toute l'après-midi grâce à sa caméra thermique les plusieurs zones de recherche.
00:03:45 Il y a également ce chef d'entreprise qui a choisi de ne pas envoyer ses commerciaux aujourd'hui sur le terrain
00:03:50 pour qu'ils viennent en aide aux secours.
00:03:52 Je vous propose de l'écouter.
00:03:55 On est montés dans le Hauvernet.
00:03:56 On se propose aux gendarmes qui nous font faire des battues.
00:03:59 On s'organise sous les 5 mètres.
00:04:01 Et l'idée, c'est de regarder dans les moindres coins si on ne retrouve pas Emile.
00:04:05 Aujourd'hui dans l'entreprise, on a les trois quarts de nos salariés qui sont parents,
00:04:09 qui aujourd'hui auraient aimé cet investissement de tout le monde.
00:04:12 Et que c'était une logique, on est dans le monde associatif aussi à côté,
00:04:15 c'était une logique de venir aider les parents à retrouver leurs petits.
00:04:21 Des histoires comme celle-ci, il y en a plusieurs, centaines, puisque de nombreuses personnes sont venues.
00:04:27 Voilà donc pour la solidarité autour des recherches du petit Emile.
00:04:31 Il l'avoue quand même, plus les heures passent, plus évidemment l'inquiétude grandit
00:04:36 autour des espoirs de retrouver sain et sauf ce petit Emile.
00:04:39 Le procureur de la République ainsi que le préfet du département
00:04:42 devraient tenir un point presse dans une heure.
00:04:44 Merci beaucoup Thibault Marcheteau.
00:04:46 Évidemment, si vous avez la moindre information, n'hésitez pas à revenir vers nous.
00:04:50 On va, avant de vous passer la parole, Jean-Christophe Couville,
00:04:52 voir avec Sandra Buisson du service Police Justice de CNews comment se déroule l'enquête.
00:04:56 Sandra, expliquez-nous un petit peu les moyens qui ont été mis en place pour tenter de retrouver cet enfant.
00:05:01 Oui, alors il y a les équipes de recherche, mais en parallèle,
00:05:03 il y a les enquêteurs qui sont à pied d'œuvre pour essayer d'avoir des informations,
00:05:08 des éléments qui leur permettent de retrouver cet enfant.
00:05:11 Ce sont les enquêteurs de la section de recherche de Marseille
00:05:13 et de la brigade de recherche de DIN qui étudient toutes les pistes accidentelles et criminelles.
00:05:19 C'est la procédure, même si en l'état, selon le procureur,
00:05:22 il n'y a pas d'indice qui aille dans le sens d'un enlèvement ou d'une autre infraction.
00:05:26 Les auditions de la famille sont très importantes, notamment sur les habitudes de l'enfant.
00:05:31 Où est-ce que ses grands-parents avaient l'habitude de l'emmener jouer, de se promener dans les environs ?
00:05:35 Est-ce qu'il aurait pu y aller à l'un de ces endroits tout seul ?
00:05:38 Les auditions des habitants et des éventuels touristes présents le jour des faits dans ce hameau
00:05:43 sont bien évidemment cruciales également, d'autant que contrairement à d'autres disparitions,
00:05:48 les enquêteurs ne peuvent pas compter cette fois sur la vidéosurveillance.
00:05:51 Il n'y en a pas dans ce hameau où habitent 25 personnes tout au plus à l'année.
00:05:55 Impossible aussi de compter sur une aide de la téléphonie pour un petit garçon de 2 ans et demi.
00:06:00 Et en ce qui concerne les chiens pisteurs, on sait qu'ils ont marqué à plusieurs endroits hier,
00:06:04 mais cela demandait à être vérifié parce qu'en milieu rural, selon le préfet et le procureur,
00:06:09 des éléments peuvent parasiter le flair des animaux.
00:06:13 Merci beaucoup Sandra Buisson. On verra ce que le préfet a à dire tout à l'heure.
00:06:17 Il sera accompagné du procureur de la République.
00:06:20 Jean-Christophe Couville, deux pistes, comme le disait justement Sandra Buisson.
00:06:23 La piste accidentelle, le petit garçon qui s'échappe et qui malheureusement a un accident.
00:06:28 La piste criminelle aussi. Rien, à l'heure où on se parle, n'est écarté.
00:06:32 Maintenant, parce que dès le départ, en fait, vous devez lancer plusieurs scénarios.
00:06:35 C'est comme ça que les enquêteurs travaillent.
00:06:39 Chaque chaque, on crée des petites cellules et chaque cellule doit justement trouver,
00:06:43 essayer d'aller voir ces scénarios et de développer ces scénarios.
00:06:48 Et à un moment donné, effectivement, on manque de preuves, manque d'éléments.
00:06:50 On ferme et on passe à autre chose, etc. Et donc, voilà, c'est pour ça.
00:06:54 Mais là, là, voilà, encore une fois, il ne faut rien présumer.
00:06:59 Mais ce que je retiens surtout, c'est effectivement cet élan de solidarité.
00:07:02 Et il y a des miracles comme ça dans la société qui fait que des fois,
00:07:06 justement, il y a une concorde et tous les gens se mettent à disposition pour aider,
00:07:09 aider la police, aider la gendarmerie. Et c'est vers ça qu'il faut tendre.
00:07:13 Mais maintenant, effectivement, ça tient en haleine tout un pays.
00:07:16 Tout le monde espère effectivement une issue heureuse, j'allais dire, de cette recherche.
00:07:20 - Mais évidemment, en fait, absolument tous, on est tous des parents ou pas.
00:07:24 On est évidemment concerné au premier chef.
00:07:26 Il a disparu samedi sans boire, sans manger pour un tout petit bout de chou de deux ans et demi.
00:07:31 Les heures comptent maintenant.
00:07:32 - Les heures comptent. Et surtout, c'est que l'enquêteur doit se mettre dans la tête de la personne qui recherche.
00:07:38 Et se mettre dans la tête d'un enfant de deux ans et demi qui est complètement irrationnel, en fait, c'est ce qui est le plus dur.
00:07:43 Nous, on voit, on a nos collègues MNS, Maintenance Airsofter, CRS,
00:07:48 l'été sur les plages qui sauvent des dizaines et des dizaines d'enfants.
00:07:51 Et on voit bien, effectivement, d'ailleurs, ils nous le disent, ils nous disent d'entrée, nous, on a des techniques.
00:07:55 On sait très bien, par exemple, que sur une plage, on va aller...
00:07:57 Les enfants n'aiment pas voir le soleil dans les yeux.
00:07:59 Donc, du coup, on va tout de suite orienter les recherches à l'opposé de là où il y a le soleil.
00:08:03 - D'eau au soleil, tous les parents le savent.
00:08:04 - Parce que voilà, mais du coup, c'est tout de suite le premier réflexe.
00:08:07 Et surtout, c'est de passer passe à folie, organiser des recherches, diffuser l'information et quadriller tous les secteurs.
00:08:13 Donc, ce temps là est précieux, ce temps d'organisation.
00:08:16 C'est pour ça que c'est important aussi, voilà, comme on dit, d'avoir des MNS, CRS sur les plages.
00:08:20 Là, on a le peloton pareil de haute montagne qui a des habitudes.
00:08:24 Et puis, c'est ce quadrillage de gendarmes et de policiers un peu partout dans le pays
00:08:27 qui fait que dès qu'on a des actions comme ça, on sait quoi faire.
00:08:30 - Bien sûr, Louis Dragnel, il y a des chiens, il y a un dispositif important qui a été déployé.
00:08:35 Des chiens qui cherchent la trace de ce petit garçon.
00:08:38 - Absolument, il y a des moyens, donc, synophiles, il y a des moyens aériens.
00:08:41 Enfin, globalement, tous les moyens possibles et imaginables sont mobilisés.
00:08:44 Et en fait, dans ce type d'enquête, ce qui est très important, c'est de veiller aussi à ne pas tomber dans l'effet tunnel.
00:08:50 Parce que parfois, par exemple, un témoignage va donner l'impression qu'on est près d'une issue positive ou négative.
00:08:56 Et la tentation humaine est de se dire bon, ben voilà, il a dû se passer ça, l'enfant a dû faire ça.
00:09:01 Et donc, toute la préoccupation des enquêteurs, c'est de surtout pas privilégier pour l'instant, en tout cas, une piste plutôt qu'une autre.
00:09:10 D'écouter aussi, ça, ça prend énormément de temps, je parle sous le contrôle de Jean-Christophe Covid,
00:09:14 d'écouter en fait tous les témoignages.
00:09:17 Alors, il y a des témoignages dont on a entendu parler.
00:09:18 - Il y a des gens qui ont vu le petit garçon dans la rue cet après-midi.
00:09:20 - Il y a des enfants qui pensent l'avoir vu, qui vont raconter une histoire.
00:09:23 Il faut tout recroiser, tout recouper.
00:09:25 Il faut synthétiser.
00:09:26 C'est des heures et des heures d'audition.
00:09:28 Parfois, il faut confronter aussi des déclarations, des versions.
00:09:32 Il faut éliminer des versions qui paraissent farfelues.
00:09:35 Et tout ça, ça demande beaucoup de tact.
00:09:37 Et enfin, la dernière chose...
00:09:39 - Mais de rapidité, parce que chaque heure, chaque minute compte maintenant.
00:09:42 - Exactement, le plus important, c'est quand même les premières heures.
00:09:44 Et vous l'avez rappelé, là, ça commence un tout petit peu quand même à durer.
00:09:47 C'est ça qui crée aussi l'inquiétude de tout le monde.
00:09:49 Et puis, la dernière chose aussi, systématiquement, il y a des mises sur écoute
00:09:55 aussi de membres de la famille pour savoir...
00:09:58 - Mais bien sûr, aucune piste n'est à écarter, vous avez raison.
00:10:02 Toutes les maisons du village ont été fouillées.
00:10:04 - Voilà, il y a des placements sur écoute.
00:10:06 Il y a des techniques de police judiciaire aussi qui sont utilisées
00:10:10 pour essayer de retrouver le maximum d'éléments.
00:10:12 - Un petit mot, Éric Rebel, vous passerez la parole.
00:10:14 - On a déjà le cœur serré, tenaillé par l'inquiétude qui doit submerger les parents,
00:10:19 les grands-parents et la famille.
00:10:20 Un enfant de deux ans pendant deux jours,
00:10:24 on n'ose même pas imaginer ce qui a pu se passer.
00:10:27 Alors en même temps, on en discute avec Jean-Christophe Rouilly,
00:10:29 il y a un certain élément qui reste un peu en suspens quand même.
00:10:32 Il échappe à la surveillance de ses grands-parents
00:10:35 au bout d'un quart d'heure, visiblement.
00:10:36 Il est aperçu dans une rue tout seul, mais personne ne...
00:10:40 Bon, voilà, j'essaie de mettre différents morceaux du puzzle,
00:10:45 mais voilà, on a évoqué la piste d'une fugue.
00:10:49 Est-ce qu'un enfant de deux ans fait une fugue ?
00:10:51 Bon, voilà. Donc il y a quand même beaucoup encore, me semble-t-il, de zones d'ombre.
00:10:54 Et j'espère que tout se terminera évidemment très bien.
00:10:56 - Oui, exactement, qu'on le retrouvera, Naïmane Fadel, évidemment.
00:10:58 - Oui, écoutez, moi, je suis comme beaucoup d'entre vous
00:11:01 et comme ses pauvres parents, on a vraiment...
00:11:05 On pense beaucoup à eux, c'est quand même terrible, cette attente.
00:11:08 Il y a beaucoup d'inquiétude parce que c'est vrai que le temps passe.
00:11:11 Ensuite, moi, vous savez, quand j'en ai entendu parler il y a deux jours,
00:11:15 j'étais d'ailleurs sur le plateau de Dessiniaux,
00:11:18 je suis moi-même parent, donc j'ai quatre enfants.
00:11:20 Et on insistait sur le fait qu'un enfant de deux ans et demi,
00:11:24 c'était un bon marcheur et qu'il pouvait marcher longtemps.
00:11:27 Je crois que quand on a des enfants, on sait très bien qu'il ne peut pas marcher longtemps
00:11:30 et que souvent, quand il va marcher, il va s'avancer à un moment,
00:11:32 il va se retrouver avec aucun repère familial et qu'il va se mettre à pleurer.
00:11:38 Donc, c'est vrai que je m'interroge, je suis extrêmement inquiète.
00:11:42 Je trouve que c'est très étrange tout ça, d'autant plus que, apparemment,
00:11:46 tous ceux qui sont en train de le rechercher connaissent bien les environs.
00:11:52 - C'est très escarpé, l'endroit est très escarpé.
00:11:56 - Mais ils connaissaient bien, les grands-parents connaissent bien.
00:11:58 - Oui, mais le petit, malheureusement, ne connaissait pas.
00:12:00 - Donc on espère qu'il est heureux, mais je vous avoue que je suis extrêmement inquiète.
00:12:04 - François Puponi, on est tous très inquiets.
00:12:06 - Moi, inquiet, le hasard fait que j'ai participé à une recherche
00:12:09 à jour d'enfants qui s'est perdue comme ça en Corse.
00:12:11 On a cherché partout, pareil, dans le village, toute la journée.
00:12:14 Et en fait, on passait pas trop loin d'eux.
00:12:17 Et ils criaient pas, ils pleuraient pas.
00:12:18 Et on les appelait, ils répondaient pas.
00:12:20 Et au moment, c'est quelqu'un qui les a retrouvés un peu par hasard la nuit.
00:12:22 - Ah oui, d'accord.
00:12:23 - C'est-à-dire que les enfants, ce que vous avez recouvri,
00:12:25 c'est qu'on sait pas comment ils réagissent.
00:12:27 Ils entendent des gens à crier.
00:12:28 Est-ce qu'ils avaient peur ?
00:12:29 - Oui, ils ont peur de se faire gronder, tout simplement.
00:12:32 - Donc on a tourné, la police, la gendarmerie, tout le monde, bref, l'armée.
00:12:37 Et à un moment, ils sont sortis un moment, mais tout seuls.
00:12:40 - Bien sûr.
00:12:40 - Donc ça peut être le cas aussi.
00:12:42 C'est ce qu'on espère, en tout cas.
00:12:43 - Ah oui, on espère qu'il va être autrement vivant.
00:12:44 On a eu l'exemple en Colombie de ces enfants qui sont restés plus d'un mois.
00:12:47 - Ça a duré des semaines.
00:12:48 - À un moment, les sauveteurs étaient à 100 mètres d'eux.
00:12:49 Et les enfants les entendaient et ils ont eu peur de sortir de la jungle.
00:12:53 - Parce qu'il y a quelques temps, effectivement, si les chiens ont arrêté...
00:12:55 - Oui, si les chiens...
00:12:55 - Mais bon.
00:12:56 - Je suis posée une question et je voudrais la poser à Jean-Christophe.
00:12:59 Comment ça se fait qu'en même temps, si je puis dire, si je reprends notre président,
00:13:03 il n'y a pas eu alerte enlèvement pour justement être...
00:13:07 Vaut mieux être parfois trop prudent que pas sécher, je sais pas.
00:13:11 - Alors, oui, explication pour ça.
00:13:12 - L'alerte enlèvement, en fait, c'est le procureur de la République
00:13:15 avec les enquêteurs qui déclenchent cette alerte.
00:13:17 C'est validé par le ministère de la Justice.
00:13:19 C'est qu'en fait, il y a plusieurs éléments.
00:13:21 Donc, c'est un enlèvement avéré.
00:13:23 C'est-à-dire qu'on a la preuve que le gamin, il y a des témoins ou des vidéos, etc.
00:13:27 que l'enfant s'est fait enlever.
00:13:29 Donc, il faut qu'il soit mineur.
00:13:31 Il faut que sa vie soit en danger, son intégrité physique.
00:13:36 Voilà. Et en fait, le fait de faire l'alerte enlèvement,
00:13:39 c'est juste pour qu'on puisse avoir la personne qui l'a enlevé ou une localisation.
00:13:44 C'est que toute la France, tout le pays se mette dessus.
00:13:47 Mais en fait, il y a quand même des preuves, des indices concordants
00:13:50 qui font qu'on a l'intime conviction qu'il y a quelqu'un derrière.
00:13:54 Que là, pas du tout. En fait, il y a plusieurs pistes.
00:13:56 Et bon, de toute façon, je veux dire, toute la France maintenant est au courant que le petit Emile...
00:14:01 - C'est l'alerte disparition. - Voilà, c'est l'alerte disparition.
00:14:02 Mais c'est qu'il n'y a pas d'éléments concrets qui font croire justement
00:14:06 à cet enlèvement d'une personne pour X raisons, des raisons fallacieuses.
00:14:10 Là, on voit quand même qu'on est sur une "fugue".
00:14:16 - Oui, c'est difficile de dire "fugue" quand on a un petit bout de chou de devant les médias.
00:14:20 - La négation permet surtout d'identifier...
00:14:22 En fait, ça habilite les médias à révéler l'identité d'une personne qui aurait enlevé l'enfant.
00:14:28 - Exactement. - Et donc, ça veut dire qu'il y a un regard...
00:14:31 En tout cas, pour le moment, à notre connaissance, ça n'existe pas.
00:14:35 - Donc là, les recherches se poursuivent jusqu'à la nuit tombée en général,
00:14:39 ou même pendant la nuit, parce qu'on ne peut pas se permettre de s'arrêter.
00:14:43 - Il n'arrête pas la nuit.
00:14:44 - Même pendant la nuit, parce qu'un petit gamin de 2 ans et demi,
00:14:47 déjà, il faut qu'il s'hydrate.
00:14:48 La première des choses, ça va être...
00:14:50 Après, voilà, un enfant, ça ne sait pas faire à manger, ça ne sait pas manger, ça ne sait pas...
00:14:54 - Mais c'est aussi très résistant. - Mais oui, c'est très résistant.
00:14:57 - C'est ce qu'on souhaite.
00:14:59 - Et je crois que le procureur va s'exprimer pendant la 18h.
00:15:03 On en saura sûrement plus, parce qu'effectivement, on n'est pas dans le dossier.
00:15:06 - Ils recherchent surtout la nuit, parce que c'est là où on entend le plus les bruits.
00:15:10 Donc il y a des techniques la nuit pour repérer le moindre pleurs, le cri, etc.
00:15:15 Donc la nuit, c'est souvent le moment où on le retrouve.
00:15:18 - Et il y a eu un élan de générosité.
00:15:19 J'entendais notre envoyé spécial au fil de l'après-midi sur CNews,
00:15:22 qui disait qu'il y a quelqu'un qui spécialise des drones,
00:15:24 qui est venu pour se mettre à disposition des forces de l'ordre.
00:15:27 Il y a des bénévoles qui sont venus de toute la région
00:15:30 pour se mettre à la disposition des forces de gendarmerie.
00:15:33 Vraiment, on souhaite de tout cœur que ce petit garçon soit retrouvé.
00:15:36 On revient évidemment à ce sujet dès qu'on a de nouvelles informations.
00:15:39 On va parler un peu de sécurité publique.
00:15:41 On a vécu une semaine d'émeute que les policiers, évidemment, ont subie.
00:15:47 Les bâtiments publics, les maires aussi.
00:15:49 Et il y a une nouvelle inquiétude concernant les 13 et 14 juillet, fête nationale.
00:15:53 Plusieurs communes ont déjà annulé les festivités du 14 juillet.
00:15:57 On fait le point avec Karine Boutelou et puis je vous passe la parole ensuite.
00:16:01 Interdiction de la vente, du port et du transport de mortiers d'artifices jusqu'au 15 juillet.
00:16:06 Ou des moyens annoncés massifs pendant ces jours sensibles.
00:16:09 Le gouvernement veut rassurer les Français à l'approche de la fête nationale,
00:16:13 mais sans convaincre.
00:16:14 Je pense que ça ne sert pas à grand chose.
00:16:17 Pourquoi ?
00:16:17 Parce que je pense que ceux qui ont des mortiers de feux d'artifices,
00:16:23 ils obtiennent ça facilement.
00:16:27 Ils n'y arriveront pas.
00:16:28 On en trouve sur internet, ils veulent interdire ça, mais c'est une invépenne.
00:16:34 Ils ne contrôlent pas les colis, donc il y en aura quand même.
00:16:40 C'est bien sur le papier de dire qu'ils vont plus réguler,
00:16:42 mais je pense que dans les faits, ça ne sert pas forcément à grand chose.
00:16:46 Quelques jours seulement après les émeutes suite à la mort du jeune Nahel,
00:16:49 le risque de nouvelles tensions est élevé.
00:16:52 Le nombre de forces de l'ordre déployées sur le territoire s'annonce important.
00:16:56 Je pense qu'il y aura plus de 45 000 policiers et gendarmes qui seront à nouveau mobilisés,
00:16:59 puisque d'ores et déjà, sur les plans de repos et sur l'organisation de la prise de service des policiers,
00:17:05 on nous a demandé d'avoir le même rythme que celui qu'on avait lors de la sortie des émeutes.
00:17:09 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, doit revenir plus en détail
00:17:13 sur les moyens mobilisés partout en France pour assurer la sécurité lors de la fête nationale.
00:17:18 Effectivement, une fête nationale sous haute tension, François Pippoli,
00:17:21 il y aura un énorme dispositif policier.
00:17:23 C'est surréaliste.
00:17:24 Moi, quand j'étais dans la Sarcelles, il y a plus de 20 ans que j'avais supprimé le 14 juillet.
00:17:28 Ah oui, carrément.
00:17:29 Des énergumènes venaient tirer des feux d'artifice sur les citoyens qui venaient,
00:17:34 puis sur la police et puis sur les pompiers.
00:17:37 Au moins, c'est le commissariat et les pompiers qui avaient décidé sincèrement,
00:17:40 on est incapable de gérer, donc annuler.
00:17:42 Donc, depuis longtemps, des communes avaient annulé et puis là, ça va repartir.
00:17:45 En fait, ils ne veulent pas qu'on fasse la fête le 14 juillet.
00:17:48 Parce que c'est la fête nationale française.
00:17:50 On est d'accord.
00:17:51 Ce n'est pas une date très de hasard.
00:17:54 Comme ils ne veulent pas, on ne fait pas.
00:17:55 C'est ça qui me gêne.
00:17:56 C'est qu'à côté de ça, c'est des moments extrêmement importants,
00:17:59 ces festivités pour l'ensemble des Français.
00:18:02 C'est des moments qui sont attendus.
00:18:04 C'est des moments de cohésion nationale au jour d'une fête nationale.
00:18:08 Et aujourd'hui, on recule.
00:18:09 Donc, ça veut dire quoi ?
00:18:10 Excusez-moi, Française, je vous comprends.
00:18:12 Mais qu'on pose les armes.
00:18:14 Moi, j'ai vu dans ma ville où avant, on avait le bal des pompiers qui était organisé chaque année,
00:18:18 depuis les années 90, ce n'est plus organisé parce que nous avions des voyous
00:18:23 qui venaient jeter des pétards sous le pied des danseurs.
00:18:26 Au lieu de réagir par rapport à ça, on a annulé le bal des pompiers.
00:18:30 Je trouve que c'est comme ça qu'on recule et que ça fait 40 ans, 50 ans qu'on a reculé, Française.
00:18:35 Je vous comprends.
00:18:35 Mais aujourd'hui, ce n'est pas normal.
00:18:37 Moi, j'ai vu des mères de famille avec des nourrissons courir et se faire tirer des mortiers.
00:18:41 Et moi, la police me disant ce soir-là, je me dis, on ne peut pas faire.
00:18:45 Il faut qu'on trouve les moyens de lutter contre ces voyous.
00:18:50 Et le problème, c'est ça.
00:18:51 On n'arrête pas de rétablir l'autorité.
00:18:53 Exactement.
00:18:54 On en parle depuis tellement longtemps.
00:18:55 Parce que déjà, vous savez, je me souviens, ça s'est arrêté vers les années 90.
00:19:00 C'était des gamins.
00:19:01 Donc déjà, on parlait de la question de la parentalité.
00:19:04 Ils ont grandi depuis.
00:19:05 J'en questionne au coup.
00:19:05 45 000 policiers et gendarmes, au minimum.
00:19:08 Ça va être annoncé.
00:19:09 Vous imaginez bien que déjà, quand la Première ministre est en train de dire
00:19:12 qu'il y aura un service d'ordre exceptionnel, les Français seront protégés.
00:19:18 Donc on imagine bien qu'on va dépasser les 40 000, 45 000.
00:19:22 C'est à peu près ce qu'on avait effectivement au plus haut pic des émeutes.
00:19:25 Donc oui, c'est ce qu'on va avoir.
00:19:27 Après, je suis d'accord avec Naïma.
00:19:28 Je veux dire, là, c'est plus le bal des pompiers, c'est le bal des faux culs.
00:19:31 On a juste remplacé ça, en fait.
00:19:33 C'est-à-dire qu'à un moment donné, au lieu de dire qu'on en a marre maintenant,
00:19:36 parce qu'en fait, on va priver, c'est une punition collective.
00:19:38 Pour tous les habitants.
00:19:40 Moi, j'étais gamin, on a tous été gamin.
00:19:41 Moi, j'adorais les balles populaires.
00:19:43 J'adorais de voir les feux d'artifice.
00:19:44 Quand on est gamin, on va voir ça tirer de la plage.
00:19:46 Ou d'ailleurs même une pensée pour ceux qui ne vont pas à la plage.
00:19:49 Je me rappelle à Périgueux, on appelait ça vacances pour ceux qui restent,
00:19:51 parce que tout le monde n'allait pas à la plage.
00:19:53 Eh bien, effectivement, on adorait ça.
00:19:55 C'était un moment de joie, de fête après le petit bal.
00:19:58 Et tout le monde était content.
00:19:59 Tout le monde mangeait sa merguez et ses frites.
00:20:01 Et puis voilà. Et aujourd'hui, en fait, c'est une punition collective pour certains.
00:20:04 Parce qu'on dit on ne peut pas, parce que vous comprenez,
00:20:06 sinon ça va échauffer les esprits.
00:20:08 Et puis certaines personnes vont venir gâcher la fête.
00:20:12 Oui, en même temps, c'est peut-être cela justement qu'il faut punir
00:20:15 et pas le reste des Français.
00:20:16 Alors, Louis Draguenel ?
00:20:18 Je comprends l'indignation par rapport à ces annulations.
00:20:23 Ensuite, je pense qu'il ne faut pas perdre de vue que le 14 juillet,
00:20:25 il y a aussi tous les défilés militaires.
00:20:27 Il n'y a pas que le feu d'artifice le 13 ou le 14 juillet.
00:20:31 Non, mais ils ne sont pas annulés a priori les défilés militaires, Louis.
00:20:33 Rassurez-vous, je serai là, filez l'emposte sur CNews.
00:20:37 La vraie dimension patriotique, elle se trouve quand même plus
00:20:40 dans les défilés militaires.
00:20:42 Oui, mais le côté festif...
00:20:43 Bien sûr, mais c'est autre chose.
00:20:45 Je suis d'accord avec vous, mais la fête de la Fédération,
00:20:47 la fête du 14 juillet, se trouve quand même d'abord et avant tout
00:20:50 dans cette fête de la nation et où il y a les troupes qui défilent.
00:20:54 Alors souvent, ce sont les pompiers dans les plus petites communes.
00:20:57 Les anciens combattants, il y a un peu de tout.
00:20:59 Des policiers, les militaires qui sont dans des régiments,
00:21:04 dans les villes dans lesquelles justement il y a des défilés.
00:21:06 Mais je trouve qu'il ne faut pas perdre de vue que le plus important,
00:21:08 ça reste quand même ça et c'est maintenu.
00:21:10 Ensuite, il n'y a plus le côté patriotique, mais il n'y a plus le côté festif.
00:21:13 Voilà, exactement.
00:21:14 Et c'est bien dommage, parce que le côté festif fait aussi le patriotisme.
00:21:17 Je suis d'accord avec vous, après, quand on voit l'état de la situation
00:21:20 qui est à certains endroits totalement hors de contrôle,
00:21:23 je trouve que ça aurait été irresponsable de la part de certains maires
00:21:27 de continuer de laisser faire, de laisser organiser.
00:21:29 Par exemple, Ponto de Mer dans l'heure annule,
00:21:31 Maison-Alfort-Charles-de-Tour-le-Pont dans le Val-de-Main,
00:21:32 Saint-Étienne, Saint-Étienne, dans la loi,
00:21:34 Saint-Venis-sur-Orge dans l'Essogne, Eric Revelle.
00:21:37 On abdique ?
00:21:38 Oui, je partage tout à fait le point de vue de Naïma, pardonnez-moi,
00:21:41 mais c'est juste le recul de la République et de l'autorité depuis des dizaines d'années.
00:21:46 Alors, Louis de Raguenel a raison, il y a le côté festif dont certains pourraient se passer.
00:21:50 Sauf que pour les populations les plus fragiles,
00:21:54 c'est un événement festif qui est peut-être l'événement de l'année,
00:21:56 qui était peut-être l'événement de l'année.
00:21:58 Mais voyez, ce recul constant de la République devant la voyeutocratie,
00:22:04 qui vous dit qu'un jour on ne va pas balancer des pétards sous les défilés militaires
00:22:08 et qu'on finira par annuler les défilés militaires.
00:22:10 Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'on a mis le doigt dans un engrenage.
00:22:15 Bon, et évidemment, quand on est maire d'une ville aussi importante que Sarcelles,
00:22:19 il faut prendre des précautions pour sécuriser sa population.
00:22:22 Mais François Proulx, vous renvoyez, il y a 20 ans, vous nous disiez,
00:22:25 il y a 20 ans déjà, vous avez annulé le feu d'artifice.
00:22:28 Très bien, et bien écoutez, de reculade en reculade,
00:22:30 il n'y a presque rien qui se découle.
00:22:33 Ce qui est bizarre, je rebondis, c'est qu'il y a 20 ans, on vous a dit,
00:22:36 on ne peut pas assurer parce qu'on n'a pas ses défectifs, c'est trop dangereux.
00:22:39 Donc, ça veut dire qu'en fait, depuis 20 ans, le logiciel n'a pas changé.
00:22:41 C'est clair, c'est évident.
00:22:42 Nos technocrates, nous, on dit, non, non, ne vous inquiétez pas, tout va bien.
00:22:45 Mais Jean-Christophe...
00:22:46 Ce n'est pas vrai, parce que les gens le demandent des éléments,
00:22:48 le logiciel est encore moins chaud, mais les gens, ils le voient, tout ça.
00:22:51 Et ça, ils ne supportent pas longtemps la réalité, les gens, vous savez.
00:22:54 Ça devient insupportable.
00:22:55 Et donc, on ne peut pas toujours faire passer le message que tout va bien,
00:22:59 dormez tranquille, bourgeois.
00:23:00 Vous savez, c'est ce que faisaient autrefois les rondes dans les grandes villes.
00:23:04 Dormez tranquille, le gai est là, le gai est là.
00:23:06 Puis en fait, derrière, dès que le gai était passé, c'était la radia.
00:23:09 Mais là, en fait, c'est la même chose.
00:23:10 Alors, je suis désolé, je ne mets pas le feu, mais c'est juste quand même...
00:23:13 Par contre, il ne faut pas en changer les choses.
00:23:15 Vous pouvez me le rendre.
00:23:16 Dans Sarcelles, par exemple, on fait des feux d'artifices le soir de Noël
00:23:20 pour les enfants, la fête de Noël, pour les fêtes de quartier.
00:23:22 Ça ne pose jamais aucun problème.
00:23:24 Le feu d'artifice qui pose un problème, c'est le 14 juillet.
00:23:27 Par contre, il y a des feux d'artifice toute l'année dans la ville.
00:23:30 Les gens sont contents, les enfants viennent et là, tout le monde est content.
00:23:33 Et le 14 juillet...
00:23:34 Mais c'est par hasard, évidemment.
00:23:36 C'est la fête de la France.
00:23:37 Bien entendu.
00:23:38 Ça veut dire clairement quand même, si je reprends ce que vous dites,
00:23:42 c'est que si le feu d'artifice du 14 juillet pose un problème,
00:23:45 ça veut dire qu'il y a une certaine catégorie de la population
00:23:47 qui ne veut pas de notre histoire, qui ne veut pas de l'histoire de ce pays,
00:23:51 parce que cette population n'aime pas ce pays.
00:23:53 Et là, depuis quelques années, on ne l'a plus transmise.
00:23:58 Parce que les premières générations, elles étaient fières d'aller au 14 juillet.
00:24:01 On va faire une pause en reprenant sur ce sujet.
00:24:02 Et je vous passerai la parole parce que c'est extrêmement important.
00:24:04 Est-ce que c'est effectivement une haine de la France
00:24:07 qui se développe ce jour-là à certains endroits ?
00:24:09 On en débat dans un instant dans Punchline sur CNews.
00:24:12 A tout de suite.
00:24:13 17h29, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews.
00:24:20 On évoquait ces fêtes du 14 juillet, 13 et 14 juillet, sous tension
00:24:24 parce qu'il y a beaucoup de mairies, de communes qui annulent les festivités
00:24:26 par crainte d'une reprise des violences urbaines.
00:24:29 On sait que les voyous ont fait des provisions de mortier d'artifice.
00:24:32 Ce n'est pas difficile, malheureusement, de s'en procurer,
00:24:34 même s'il y a une interdiction d'en acheter.
00:24:36 C'est ça, Jean-Christophe Cuvier ?
00:24:37 Oui, d'en acheter, de le transporter.
00:24:40 En fait, c'est encore une fois la dichotomie entre le texte et la réalité.
00:24:45 Qu'est-ce que vous voulez qu'un délinquant,
00:24:47 il en ait à faire quelque chose d'une interdiction ?
00:24:50 Puisque de toute façon, ils vont en acheter, ils commandent.
00:24:52 Même les gens dans la rue où vous les avez interviewés,
00:24:55 ils nous le disent avec un VPN, c'est-à-dire que vous allez sur
00:24:58 une boîte mail et puis en fait, on ne sait pas qui achète derrière.
00:25:04 Bref, et donc du coup, ils sont livrés à domicile
00:25:08 ou alors ils vont en Allemagne ou en Belgique.
00:25:10 Alors, même si on a effectivement mis des patrouilles, la douane s'est mise dessus.
00:25:13 On fait plus de vérifications, mais il y a des choses qui passent quand même à travers.
00:25:16 Voilà, on ne saisit pas tout, on saisit qu'une partie.
00:25:19 Et puis, encore une fois, c'est les bonnes gens qui respectent les lois,
00:25:22 qui eux, effectivement, vont les respecter, ne prenant pas de feu d'artifice.
00:25:26 Et puis, tous les délinquants, les habitués,
00:25:27 qu'est-ce qu'ils en ont à faire d'avoir une interdiction ?
00:25:29 Naïma Ibn-Padel, on parlait de cette soirée à haut risque
00:25:33 parce que c'est la fête nationale française.
00:25:36 Et c'est ça aussi qui est visé par les délinquants.
00:25:38 Mais complètement. Mais en même temps, j'ai envie de vous dire,
00:25:42 est-ce que la France, elle a fait tout pour qu'on aime ce pays ?
00:25:45 On aime sa culture, son histoire, son patrimoine.
00:25:48 C'est-à-dire que dès les années 80, quand il y a eu les premières émeutes,
00:25:52 on a pensé notamment à cette politique de la ville.
00:25:54 On a abandonné la question de l'assimilation.
00:25:56 Non, pardon, je ne veux même pas.
00:25:58 L'intégration aussi, c'est devenu un gros mot.
00:25:59 Donc, pouvoir socialiste, on est bien d'accord.
00:26:01 En 80, a priori, si je ne me trompe pas, il y a un président socialiste qui arrive en 80.
00:26:05 Je vais vous dire, en 1978, vous avez déjà le rapport Habitat et Vie Sociale
00:26:08 parce qu'il a commencé à avoir déjà des problèmes dans les quartiers.
00:26:12 Après, vous avez eu différents rapports, politique de la ville.
00:26:16 Et la politique de la ville a été pensée pour circonscrire, disons, les zones à problème.
00:26:21 Et donc, c'est là où on a mis une armada de soignants, mais on a créé, il faut le dire...
00:26:26 Des ghettos.
00:26:27 Des ghettos parce qu'on a créé une politique spécifique en disant,
00:26:30 c'est entre vous, restez entre vous, en fait, une politique du logement qui est aussi ghettoisée.
00:26:36 Et puis aussi, tous les dispositifs allaient dans le sens pour les habitants des quartiers
00:26:40 et en employant des habitants des quartiers.
00:26:41 Alors, vous imaginez aisément le millefeuille.
00:26:44 Mais c'est à ce moment-là qu'on aurait dû beaucoup plus transmettre ce qu'est la France,
00:26:47 ce patrimoine, sa culture.
00:26:48 Moi, j'en ai bénéficié.
00:26:49 Mais l'école fonctionne ?
00:26:50 Mais en fait, elle fonctionnait peut-être mieux, j'en sais rien.
00:26:54 Pour moi, depuis les années 80, je vais vous dire, ça fait 40 ans que je travaille sur la politique de la ville.
00:26:58 L'échec scolaire, aujourd'hui, il est massif dans les quartiers.
00:27:01 Et pourtant, on a mis de l'argent.
00:27:02 Mais qui on a mis pour faire du soutien scolaire ?
00:27:05 On a mis les animateurs de quartiers qui, souvent, eux-mêmes, n'avaient pas le niveau.
00:27:09 Qui on a mis dans les postes adultes en relais ?
00:27:11 On a mis des personnes qui n'étaient peut-être pas...
00:27:14 Donc, on a créé aussi, de fait, un communautarisme.
00:27:17 Vous voyez ?
00:27:17 Mais je vais vous dire, quand moi, j'apprenais mes ancêtres les Gaulois,
00:27:21 mes jeunes étaient fiers
00:27:22 parce que je voyais bien qu'on ne me regardait pas comme d'ailleurs.
00:27:25 Et j'étais fière, comme disent mes ancêtres les Gaulois.
00:27:26 Je savais très bien que je n'étais pas gaulois, si on peut dire comme ça.
00:27:30 Mais c'est mes ancêtres gaulois.
00:27:31 Maintenant, on dit aux jeunes, vous êtes d'ailleurs.
00:27:33 Et souvent, on va plus leur parler de leur ailleurs que d'ici.
00:27:37 Et c'est ça, le problème.
00:27:38 Et juste sur le 14 juillet, moi, je me souviens,
00:27:40 on y allait, des familles des quartiers,
00:27:42 parce que j'ai toujours habité, j'ai longtemps habité les quartiers.
00:27:45 On y allait, effectivement, pour voir le feu d'artifice,
00:27:47 pour voir le bal.
00:27:49 Vous savez, les parents, ils amenaient leur petite chaise pour voir le bal.
00:27:51 Et moi, mes parents, je me souviens, ils me disaient,
00:27:53 "tu as vu, c'est comme ça qu'ils se rencontrent, les hommes et les femmes,
00:27:56 pour se marier."
00:27:56 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:27:58 Et ça les remplissait de joie de voir ça.
00:28:01 Et puis après, ben...
00:28:03 - C'est plus possible. - Il y a eu les problèmes.
00:28:04 On a supprimé le bal.
00:28:06 - Je partage tout ce qu'il dit, moi aussi,
00:28:08 j'ai un acteur dans la politique de la ville.
00:28:09 Le vrai problème, c'est que l'éducation nationale apporte le savoir,
00:28:14 mais n'a plus enseigné l'amour de la France.
00:28:17 L'école de la République, on n'enseigne pas l'amour de la France.
00:28:20 Il n'y a pas de lieu, dans ces quartiers ou ailleurs,
00:28:22 où on enseigne l'amour de la France.
00:28:24 Ça, on ne l'a pas fait.
00:28:26 Et on a mis beaucoup d'argent, moi, j'étais président de l'Agence nationale
00:28:29 de rénovation urbaine, beaucoup d'argent,
00:28:31 sans expliquer aux populations que cet argent venait de la République.
00:28:34 Et donc, quand dans ces quartiers, on dit que la République n'est pas reconnaissante,
00:28:37 c'est pas vrai, la République a fait énormément de choses,
00:28:39 mais on n'a pas été capable d'expliquer que c'était grâce à la République
00:28:42 que les choses se faisaient.
00:28:43 Donc, le rapport n'a pas été fait et l'aide de la France existe toujours
00:28:46 pour un certain nombre de gens.
00:28:47 - Éric, un dernier mot là-dessus, puis on avance.
00:28:49 - Je vous l'ai dit à plusieurs reprises, mais je vais vous le redire,
00:28:51 la gauche apporte une responsabilité historique.
00:28:53 Je veux dire pourquoi, on en parlait tout à l'heure,
00:28:54 il y a eu cette grande marche pour l'égalité des droits.
00:28:58 Vous vous souvenez qu'elle est partie de Lyon dans les années 1900 ?
00:29:01 - C'est Vinicieux. - C'est Vinicieux.
00:29:03 - C'est pour que les papas aient la maillette.
00:29:05 - Et la gauche... - Non, c'était pas la marche de la gauche.
00:29:08 - Justement, cette marche pour l'égalité des droits,
00:29:10 la gauche l'a baptisée la marche des beurres.
00:29:13 Et à mon avis, c'est un calcul politique, évidemment,
00:29:17 qui a permis ensuite, sans doute, à François Mitterrand d'accéder au pouvoir
00:29:21 avec tous les mouvements antiracistes.
00:29:23 - Mais en fait, c'était... - "Sois un raciste, me sécrètes"
00:29:26 - Exactement, c'était l'égalité pour tous.
00:29:28 Il s'agissait pas de stigmatiser ou de mettre en avant
00:29:32 une population qui souffrirait plus qu'une autre.
00:29:34 Et puis regardez la grande différence entre les États-Unis et la France.
00:29:37 Vous avez des émeutes terribles aux États-Unis.
00:29:40 Dans les années 90, il y a eu 50-60 morts aux États-Unis sur des émeutes.
00:29:44 Mais pas un seul des émeutiers, une fois qu'il rentre, ne brûle le drapeau américain.
00:29:48 En France, on a ce sujet-là.
00:29:50 Et si on ne le traite pas, on va continuer de s'effondrer.
00:29:54 - Allez. - Juste un mot.
00:29:55 Non mais Éric Revel, vous avez entièrement raison,
00:29:57 mais là, on parle vraiment du diagnostic de tous les échecs passés.
00:30:00 La difficulté, c'est qu'on sort à peine, et on sait même pas si c'est terminé,
00:30:04 de la séquence d'émeutes de violences urbaines extrêmement fortes.
00:30:07 Et en fait, on a l'impression que personne ne tire aucun enseignement.
00:30:10 Dès lors qu'est pointé le lien qui est fait avec l'immigration,
00:30:14 immédiatement, vous passez pour un facho.
00:30:16 Et donc, on est sommés tous de décorréler le problème migratoire du problème des banlieues.
00:30:20 Vous avez des puissances étrangères comme l'Algérie,
00:30:23 qui considèrent, ça c'est bien la première fois depuis des années,
00:30:27 que les jeunes d'Ahel, des Algériens, alors que les Français,
00:30:31 et surtout considèrent une partie des émeutiers comme ses propres ressortissants,
00:30:35 en disant "attention, vous êtes victime de l'oppression française".
00:30:38 Et tout est inversé, et la difficulté, le problème, c'est que...
00:30:43 - Est-ce que le texte... - Vous avez vu une réaction...
00:30:46 - Est-ce que le texte sur l'immigration en Batigny... - Grâce au génie du pouvoir...
00:30:48 - Vous avez vu une réaction de l'Élysée ? Vous avez vu une réaction de Batigny ?
00:30:52 On se fait marcher sur les pieds par l'Algérie, par l'Iran, par la Turquie,
00:30:55 vous avez eu une réaction ? - Et le problème c'est que...
00:30:57 - On baisse la tête, on est très concrets. - Et de manière très concrète,
00:31:01 il y a un projet de loi immigration qui est dans les tuyaux,
00:31:03 il n'a pas bougé d'une virgule, alors qu'on aurait pu se servir
00:31:07 de cet événement qui a permis à plein de gens d'ouvrir les yeux sur une réalité,
00:31:11 pour se dire "bon bah ok, le texte est peut-être un peu léger,
00:31:14 on peut le renforcer, eh bien, ce n'est pas un choix qui a été fait".
00:31:16 - Rentre-moi à mon action. - Il y a une analyse ce week-end dans un journal,
00:31:19 qui est une analyse réelle, c'est 1) les lieux de deal
00:31:22 n'ont pas été concernés par les émeutes,
00:31:25 2) une grande partie des quartiers qui ont été rénovés
00:31:28 n'ont pas été concernés par les émeutes,
00:31:29 mais parce que les habitants de ces quartiers, enfin les jeunes,
00:31:31 sont allés dans les centres-villes.
00:31:33 - Mais ce qui veut dire que l'autre moitié... - Ah non non, il y a quand même des médiathèques...
00:31:35 - Ce qui veut dire que... - Il y a quand même des médiathèques...
00:31:38 - Je ne dis pas "la moitié", je parle de tous les quartiers.
00:31:40 - Je connais pas de la moitié. - La moitié, la moitié.
00:31:43 - Mais c'est bien de dire la moitié, mais regardez...
00:31:45 - Mais je ne suis pas certaine... - Le problème, ce qu'elle n'a pas compris
00:31:48 dans la conclusion qu'elle aurait déjà dit,
00:31:49 c'est que les jeunes de ces quartiers qui l'ont pas,
00:31:51 ils ont été dans les centres-villes.
00:31:53 L'exemple de Marseille, par exemple.
00:31:54 - Pour aller payer et s'accacher. - C'est ça, c'est les lieux de consumérisme.
00:31:59 - Ils ont aussi bougé dans leurs quartiers. - C'est là où c'est terrible.
00:32:00 - C'est les lieux de consumérisme, parce qu'ils ont tout de suite compris
00:32:04 que c'était des réseaux pour entrepreneurs, ils ont compris.
00:32:07 - Et les forces de l'ordre avaient l'ordre de ne pas aller au contact sur les quartiers.
00:32:10 - Il fallait pas faire de sur-enchères et de baissés supplémentaires.
00:32:12 - Évidemment, ils l'ont vite compris.
00:32:14 - La vraie question, c'est l'état-providence.
00:32:15 Parce qu'en fait, on voit bien d'ailleurs, j'ai l'exemple d'un gamin
00:32:20 qui est arrivé à Cherbourg l'année dernière, un petit Ukrainien qui est arrivé.
00:32:24 Il parlait pas le français.
00:32:25 - Il a eu son bac. - Il a eu son bac, avec mention assez bien, au bout d'un an.
00:32:27 Donc en fait, moi je veux bien qu'à chaque fois, on se flagèle en disant
00:32:31 "mais que fait l'État pour nous ?".
00:32:32 - On a rien fait, on les a victimisés aussi.
00:32:35 - On a un seul mec qui mettra son poste équilémien.
00:32:37 - Non, non, mais moi je fais toujours attention à ça quand je discute avec des jeunes.
00:32:41 - Un dernier, j'en ai eu. - En termes d'origine marocaine,
00:32:43 je vous le dis franchement, je lui dis "mais en quoi ?"
00:32:45 Enfin, franchement, le Maroc n'a jamais été une colonie.
00:32:47 Et au contraire, on doit beaucoup, parce que c'est un protectorat,
00:32:50 et on doit beaucoup allioter, qui a protégé justement le patrimoine marocain, etc.
00:32:54 Donc ce n'est pas la même histoire.
00:32:56 Après, la question des Algériens, c'est autre chose.
00:32:59 Et je trouve que justement, l'Algérien, elle a pas réglé ses comptes
00:33:02 en disant à un moment "stop".
00:33:03 - Elle n'a pas réglé ses comptes.
00:33:04 Elle a une relation totalement immature avec ce pays-là.
00:33:06 - L'Algérie, elle joue sur ça.
00:33:07 - Surtout avec ce président. - Elle est dans la culpabilité.
00:33:10 Regardez ce qui se passe aujourd'hui avec le Maroc.
00:33:13 Vous savez pourquoi le Maroc, il n'y a plus de relation ?
00:33:15 L'ambassade du Maroc a été appelée, alors que vous pouvez aller au Maroc,
00:33:19 la France, elle est adorée.
00:33:20 - Bien sûr. - Il n'y a aucun problème.
00:33:22 - Mais aujourd'hui, à cause de l'Algérie,
00:33:24 vous avez vu ce qui se passe avec le Maroc.
00:33:26 - Et un peu plus de la Russie. - Comment ?
00:33:27 - Non, parce que vous avez vu le dernier rapport ?
00:33:30 - C'est un des sujets passionnants, mais ce n'est pas le sujet du jour.
00:33:34 J'aimerais qu'on parle d'autre chose.
00:33:35 Ce qui s'est passé, on parle de la police,
00:33:37 du travail de la police dans les quartiers.
00:33:39 Samedi, il y a eu une manifestation,
00:33:41 pourtant interdite par la préfecture de police de Paris,
00:33:43 une marche pour Adama Traoré, avec environ 2000 personnes.
00:33:46 Donc manifestation interdite, mais qui a quand même eu lieu,
00:33:49 avec des élus de la France insoumise et de l'ANUPS,
00:33:52 avec des slogans anti-police.
00:33:53 Comme à chaque fois, tout le monde déteste la police.
00:33:55 On fait le point avec Marine Sabourin et Célia Judat.
00:33:58 - On déteste la police, c'est tout !
00:34:01 C'est une séquence qui suscite l'indignation.
00:34:04 Tout le monde déteste la police !
00:34:07 Alors que des dizaines de participants à la marche organisée par Assa Traoré
00:34:11 scandent des slogans anti-police,
00:34:12 des élus insoumis et Europe Écologie Les Verts
00:34:15 marchent fièrement en tête de file.
00:34:16 Gérald Darmanin a réagi hier soir sur Twitter.
00:34:19 - Une journée à attendre en vain des regrets des responsables de la NUPES
00:34:23 qui défilent dans une manifestation interdite
00:34:26 au cri de "tout le monde déteste la police".
00:34:29 Quelle tristesse pour la République
00:34:30 et pour les femmes et les hommes qui la défendent.
00:34:33 La majorité jute cette attitude inacceptable et intolérable.
00:34:36 - Ce n'est pas la première fois malheureusement que ce genre de choses se passent.
00:34:39 À la minute où vous entendez ce genre de propos,
00:34:41 vous devez évidemment quitter cette manifestation.
00:34:44 Mais la vérité, c'est qu'il n'aurait même pas dû être présent dans cette manifestation.
00:34:48 Même son de cloche du côté de Reconquête.
00:34:51 Ces députés LFI n'ont-ils pas honte de défiler avec les indigénistes
00:34:54 au cri de "tout le monde déteste la police".
00:34:56 C'est irresponsable mais surtout inexcusable de la part d'élus
00:34:59 qui cautionnent directement un appel à la violence
00:35:02 contre nos forces de l'ordre.
00:35:03 Face à cette polémique, le député insoumis écoquerait le réplique.
00:35:07 - Est-ce que vous savez depuis combien de temps
00:35:09 ce slogan est chanté dans les manifestations ?
00:35:11 Vous allez dans les manifestations, vous les couvrez parfois.
00:35:13 Vous l'entendez tout le temps.
00:35:14 - Sans doute depuis longtemps.
00:35:15 - Curieusement, là c'est là, vous avez remarqué que…
00:35:17 Parce que moi je ne me reconnais pas dans ce slogan,
00:35:19 donc vous avez remarqué qu'il y a eu des gros plans que je n'ai pas exprits.
00:35:22 Comment ça se fait ?
00:35:23 - Vous ne la chantiez pas exactement.
00:35:24 - Comment se fait-ce que c'est maintenant le sujet ?
00:35:26 Des élus de la Nation avancent sur de tels slogans.
00:35:28 Un acte qui abîme sciemment la République,
00:35:31 selon Yael Broun-Pivet, présidente de l'Assemblée Nationale.
00:35:34 - Voilà, le président de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale
00:35:38 qui est dans cette manifestation où on scande ce slogan
00:35:41 "tout le monde déteste la police".
00:35:42 Mais c'est normal.
00:35:43 - Mais il y a trois ans, il participait déjà de manifestations,
00:35:45 c'était à Sarcelles, où on disait "police négrophobe, la police tue".
00:35:49 "Police raciste".
00:35:50 - Donc rien de nouveau sous le soleil.
00:35:51 Sauf qu'il est président de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale.
00:35:53 - Entre temps.
00:35:54 - Et je veux dire, je croyais moi que participer à une manifestation interdite
00:35:57 était répréhensible, y compris juridiquement.
00:36:01 - Donc là, non ?
00:36:01 - Bah il faut...
00:36:03 - Que va faire la police ?
00:36:05 Jean-Clastophe Poullis.
00:36:06 - Oui c'est la justice, évidemment.
00:36:07 - Il y a le préfet et la justice.
00:36:09 Et on verra bien si la justice, effectivement,
00:36:11 et le préfet et la justice font le job, quelque part.
00:36:14 Non, ce qui est choquant, effectivement, c'est déjà ce slogan...
00:36:21 Je trouve que les députés de la France ne devraient pas se draper avec.
00:36:25 Voilà, c'est trop important, les mots ont des sens.
00:36:28 Et effectivement, j'ai eu des mots d'ailleurs sur notre plateau
00:36:32 avec M. Sopo de SOS Racisme.
00:36:34 Et j'ai dit "mais moi quand j'ai des collègues qui portent l'uniforme, le bleu,
00:36:37 avec les emblèmes de la République,
00:36:40 et qui se font traiter d'arabes de service,
00:36:41 qui se font traiter de nègres de maison,
00:36:43 qui se font traiter de vendus, de vendeurs de leur peuple, etc.
00:36:46 Je vois pas des SOS Racisme,
00:36:47 je vois pas LFI venir sauver ces gens-là, les assister dans les tribunaux.
00:36:51 En fait, c'est ça le problème, c'est qu'on veut raciser, entre guillemets,
00:36:54 je reprends leurs mots, parce que moi ça me rend dingue,
00:36:57 mais on veut raciser les gens et les ramener à leurs conditions,
00:36:59 au lieu justement de leur dire qu'ils font partie de la société.
00:37:02 Maintenant, on essaie vraiment de les garder dans leur territoire,
00:37:05 dans leur boîte et avec une belle étiquette.
00:37:07 Et je trouve ça, moi je trouve ça navrant.
00:37:09 Et j'attends autre chose, enfin les policiers attendent autre chose,
00:37:11 effectivement, de la République,
00:37:13 attendent autre chose de personnes qui représentent la République.
00:37:16 Et ils auraient dû se désolidariser.
00:37:18 Alors, ils peuvent être pris dans un...
00:37:19 Voilà, dans un ambiance...
00:37:20 Mais nous, on est pas pris dans un ambiance, ils nous y viennent exprès.
00:37:22 Ils viennent pas dans un rassemblement en plus qui est à charge,
00:37:24 contre tous les policiers et traiter tous les policiers de racistes.
00:37:27 Je suis désolé, mais moi je suis pas raciste,
00:37:29 j'ai pas l'impression d'être raciste,
00:37:30 j'ai plein d'amis autour de moi et des collègues qui sont loin d'être racistes.
00:37:32 Voilà, donc arrêtez de faire cette amalgame.
00:37:34 Et vraiment, moi j'appelle vraiment à ce qu'ils redescendent un peu de leur planète.
00:37:38 - Éric Rebelle.
00:37:39 - Moi j'aimerais juste revenir sur la déclaration d'Éric Coquerel,
00:37:41 que je trouve magnifique, magnifique.
00:37:43 Il dit à la journaliste sur une autre chaîne,
00:37:45 mais est-ce que vous savez depuis combien de temps,
00:37:47 comme si c'était une excuse.
00:37:49 Mais en fait, il crédibilise l'analyse que je faisais tout à l'heure.
00:37:51 On parlait du 14 juillet, du fait qu'on l'interdit,
00:37:54 et que donc ça constitue un recul de la République.
00:37:57 Et bien de la même manière, l'argument de M. Coquerel,
00:38:00 qui est de dire "mais attendez, ça fait longtemps qu'on le dit",
00:38:02 ça fait donc longtemps que les députés de la France Insoumise
00:38:05 laissent la République reculer dans ses manifestations.
00:38:09 C'est ça que ça veut dire.
00:38:10 C'est ça que ça veut dire.
00:38:11 Donc merci M. Coquerel, merci M. Coquerel de dire ça.
00:38:15 En fait, vous êtes le témoin vivant et politique d'un recul constant de la République,
00:38:19 parce qu'on ne peut pas dire depuis aussi longtemps
00:38:21 que tout le monde déteste la police.
00:38:24 Il devrait partir, évidemment.
00:38:25 Moi, je trouve ça hallucinant que ça puisse exister.
00:38:29 Je vous dis franchement, je trouve qu'on est...
00:38:31 Je ne sais pas, je m'interroge de ce qui arrive à ce pauvre pays
00:38:36 où la police a été mise en place pour protéger l'État,
00:38:40 pour notre sécurité, notre protection.
00:38:43 Ils risquent leur vie et qu'ils puissent être insultés de cette manière
00:38:47 par des élus de la République,
00:38:50 censés faire respecter la République, les lois de la République.
00:38:53 Mais ils la votent à la loi a priori.
00:38:55 Ils la votent, merci Laurence, mais même pas...
00:38:58 Mais lui, il vote sur les lois de la Commission des finances,
00:39:00 il défend même le budget de la police nationale.
00:39:02 Vraiment, aujourd'hui, je vous assure, j'entends beaucoup d'habitants
00:39:06 qui dernièrement m'en parlaient,
00:39:08 ils me disaient "mais Naïma, en fait, ça devient banal et ça devient normal".
00:39:13 Et vous imaginez si la police arrête demain,
00:39:16 ils se disent "on se met tous en grève".
00:39:17 Juste 24 heures, le cauchemar.
00:39:22 Désolé, je ne veux pas leur protection policière, ils sont animés.
00:39:25 Non mais il y a un cynisme absolu dans ce qui se passe.
00:39:28 Parce que globalement, individuellement,
00:39:30 moi j'ai pu discuter avec certains d'entre eux
00:39:32 et globalement, ils ne sont pas aussi anti-flics, je ne les défends pas,
00:39:36 ils ne sont pas aussi anti-flics qu'ils ne le disent.
00:39:39 Simplement, ils voient l'appât du gain électoral
00:39:42 et c'est ça qui est terrible.
00:39:43 Et ils voient une pauvre famille que j'accable par ailleurs,
00:39:47 la famille Traoré, où tous les membres quasiment ont un CV judiciaire long comme le bras
00:39:51 et qui depuis maintenant plusieurs élections présidentielles,
00:39:53 plusieurs campagnes sont systématiquement utilisées
00:39:56 et eux-mêmes cherchent à se faire exploiter politiquement
00:39:59 pour attirer l'attention médiatique.
00:40:01 C'est une famille, si vous voulez, qui a quand même créé des émeutes
00:40:04 pendant plusieurs semaines à Beaumont-sur-Oise et à Persan,
00:40:07 où ils ont enfoncé les grilles d'une brigade de gendarmerie.
00:40:10 C'est inédit, c'était la première fois depuis 15 ans que ça se produisait.
00:40:14 100% des demandes de mutation des gendarmes qui étaient à la brigade de gendarmerie,
00:40:17 100% ont été acceptées, tous les enfants ont été déscolarisés.
00:40:21 Ils ont essayé d'abattre un hélicoptère de la gendarmerie.
00:40:23 Non mais il faut juste recontextualiser aussi qui est cette famille.
00:40:26 Ils réclament la justice, en réalité ils veulent la vengeance.
00:40:29 C'est complètement faux parce que la justice est passée
00:40:33 et en fait ils sont dans une technique de...
00:40:34 Et les gendarmes ne sont pas mis en examen.
00:40:36 Et les gendarmes ne sont pas mis en examen et à chaque fois...
00:40:38 En fait c'est une espèce de guérilla pseudo-juridique.
00:40:41 Non mais simplement, je donne un exemple.
00:40:44 Ils utilisent des médecins qui sont un peu complices dans leur combat
00:40:48 pour rendre des avis médicaux.
00:40:50 Ils disent voilà c'est une expertise médicale.
00:40:52 Sauf qu'en fait toutes les expertises judiciaires ne visent pas,
00:40:55 ne vont pas du tout dans le sens de ce qu'ils disent.
00:40:56 En tout cas vive la police.
00:40:57 Vive la police bien sûr.
00:40:58 Et c'est dramatique que des élus de la République fassent ça aujourd'hui
00:41:02 et mettent le feu de cette manière-là.
00:41:04 Dans un autre genre, mais alors tout autre chose.
00:41:07 Il y a un concert, beau lieu sur mer,
00:41:09 qui nous a un peu laissé pantois de la jeune chanteuse Izia Ijlin,
00:41:14 qui entre deux morceaux s'est lancée dans un long monologue violent,
00:41:17 mais alors là contre, non pas la police, le président de la République.
00:41:20 Écoutez les mots employés et vous verrez pourquoi il y a une enquête
00:41:23 qui a été ouverte contre elle par le Parc Admis.
00:41:27 Quelque chose d'un petit peu extrême tu vois, mais je le connais.
00:41:31 Quelle coquine celui-là.
00:41:35 Il s'est dit là ce qui serait bien, tu vois,
00:41:36 je pense que ce que le peuple veut, ce dont le peuple a envie,
00:41:41 c'est qu'on m'accroche à 20 mètres du sol,
00:41:44 telle une piñata humaine géante.
00:41:49 Et qu'on soit tous, ici présents, munis d'énormes battes
00:41:53 avec des clous au bout, comme dans Clockwork Orange, tu vois.
00:41:58 Et là on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse
00:42:02 que les gens du Sud ont.
00:42:06 Là, juste au-dessus de vous, et on aurait tous notre batte
00:42:10 avec nos petits clous et dans un feu de bengale de joie,
00:42:14 de chair vive et de sang.
00:42:19 On le foutrait à terre, mais gentiment, tu vois.
00:42:23 Voilà, alors, les moulements encore.
00:42:28 Je pense que les musiciens étaient tous scotchés.
00:42:30 Ils disaient mais qu'est-ce qui se passe là ?
00:42:32 Qu'est-ce qui se passe là ?
00:42:32 Parce que voilà, on le voit d'ailleurs, ils sont là,
00:42:35 ils ne savent plus trop quoi faire.
00:42:36 Et là, on est parti dans un délirium.
00:42:38 Donc, enquête ouverte, provocation publique,
00:42:42 à commettre un crime ou un délit.
00:42:44 Faire des ravages.
00:42:45 Oui.
00:42:46 Non, non, mais je pense, je ne sais pas.
00:42:47 Je ne veux pas dire ça, je n'ai pas de preuves,
00:42:49 mais c'est quand même grave.
00:42:50 On se demande si...
00:42:51 Donc on a un appel au lynchage du président de la République.
00:42:54 Bah, à un moment donné, on a la parole publique quand même.
00:42:57 On s'adresse à des gens qui sont là pour un concert,
00:42:59 pour passer un bon moment.
00:43:00 Encore une fois, on politise ce moment-là de...
00:43:04 Je veux dire, on est donné un concert
00:43:06 et en fait, on donne des images de violence.
00:43:07 Et c'est les spectateurs qui ont appelé la gendarmerie
00:43:09 pendant le concert en disant
00:43:10 "là, il y a un pétage de plomb".
00:43:11 Ils ont essayé de venir la chercher en coulisse.
00:43:13 Il faut se reposer.
00:43:14 Il faut se reposer à la campagne parce que vraiment...
00:43:17 Éric, ça vous inspire ?
00:43:18 Ah bah oui, ça m'inspire.
00:43:20 Donc, Marc en barreaule, son concert est...
00:43:22 Est annulé.
00:43:23 Mais pas les francopholistes qui ont dit
00:43:25 "non, non, nous, on veut bien l'arabe".
00:43:27 On verra comment le temps ça dure.
00:43:28 Bon, mais attendez, là, il y a quand même...
00:43:30 C'est une incitation au crime, enfin, c'est au lynchage.
00:43:34 Comment être un crime ou un délit ?
00:43:36 J'ai écouté une radio publique tout à l'heure,
00:43:38 puisqu'on parle beaucoup de ces news,
00:43:39 de sa différence de traitement.
00:43:41 On va en parler.
00:43:42 Vous savez, sur une radio publique,
00:43:44 ce genre de déclaration, ce que ça donne,
00:43:46 c'est "aurait appelé à s'en prendre
00:43:50 au président de la République".
00:43:50 Non, c'est pas vrai.
00:43:51 Mais vous vous rendez compte ?
00:43:52 Tout le monde a entendu.
00:43:53 Bah oui, non, mais ce que je veux dire,
00:43:54 c'est que vous voyez, on parle beaucoup du traitement
00:43:56 de l'éditorial sur ces news,
00:43:57 mais vous voyez, "aurait appelé"...
00:43:59 Non, mais c'est absolument scandaleux,
00:44:01 parce qu'en réalité, on peut penser ce qu'on veut
00:44:03 de la politique d'Emmanuel Macron,
00:44:04 et je me cache et je me prive jamais de le dire,
00:44:06 mais enfin, c'est le président de la République.
00:44:09 Comment est-ce qu'on peut,
00:44:10 même dans un moment d'absence, en plein concert...
00:44:13 Non, mais on peut mettre toutes les critiques
00:44:15 qu'on veut contre lui.
00:44:15 Dans un État second, troisième,
00:44:16 dire des choses pareilles,
00:44:18 mais enfin, c'est hallucinant.
00:44:19 C'est insupportable, François Péponnier, Ndiaïma.
00:44:21 Je suis catastrophé de l'État du pays, quoi.
00:44:23 Mais c'est ça, c'est l'accumulation
00:44:24 de toutes ces séquences qui est un drame.
00:44:26 C'est la haine qui monte, les insultes.
00:44:28 Je ne sais pas comment tout ça va finir.
00:44:30 J'ai même peur qu'au début d'une situation apocalyptique,
00:44:33 et on y va tout droit, donc après,
00:44:34 il ne faut pas étonner que des élus soient agressés,
00:44:36 que le président soit hyper protégé,
00:44:39 parce que, bien sûr, on veut un temps de terre à sa vie.
00:44:41 Mais quand on en arrive là,
00:44:42 quand dans des concerts où on va essayer
00:44:44 de changer un peu les idées en passant bon moment,
00:44:47 on entend ces paroles-là.
00:44:48 Il y a des gens, chez qui ça fait tilt ?
00:44:50 Malheureusement.
00:44:52 Il y en a qui sont choqués,
00:44:53 mais il y en a qui disent la raison.
00:44:55 Donc on sait pas d'où ça s'arrête.
00:44:56 Naïma, s'il te plaît.
00:44:57 Oui, ces propos sont extrêmement graves.
00:44:58 Moi, je suis assez comme M. Rével.
00:45:02 Je ne me rappelle plus son prénom.
00:45:03 Eric.
00:45:04 Pardon, Eric.
00:45:05 Pardon, Eric.
00:45:07 Mais je suis comme d'accord avec vous.
00:45:09 Moi, je suis pour qu'on respecte le président de la République.
00:45:12 C'est le président de la République.
00:45:13 On peut ne pas être d'accord.
00:45:14 On peut y mettre des critères sous sa politique,
00:45:16 mais certainement pas l'insulte, l'injure
00:45:20 ou bien appeler effectivement à un crime,
00:45:23 parce que clairement, c'est un crime.
00:45:25 Et vous savez, Laurence, j'ai entendu,
00:45:28 mais c'est une artiste.
00:45:29 Mais justement, en tant qu'artiste,
00:45:31 on ne doit pas se permettre cela parce que...
00:45:33 On a une responsabilité en tant qu'artiste.
00:45:34 Voilà, et sous prétexte de l'artiste,
00:45:36 vous savez, c'est une artiste,
00:45:37 donc elle a le droit de s'exprimer.
00:45:38 Et si c'était un politique,
00:45:40 il n'aurait pas le droit de dire ça.
00:45:41 Mais comme elle, c'est une artiste, elle a le droit.
00:45:43 C'est gravissime.
00:45:44 C'est grave.
00:45:45 Et moi, je crois qu'il y a une crise aujourd'hui,
00:45:47 effectivement, de la démocratie.
00:45:49 Je vous le dis vraiment, je le pense ainsi.
00:45:50 Et puis aussi, notre État, notre pays va vraiment très mal.
00:45:54 Louis Doreignel, un tout petit mot.
00:45:55 À chaque fois, un tout petit mot.
00:45:57 Vous savez, je suis à la réconciliation.
00:45:58 C'est pour ça que je dis, voilà, troisième mot, quatrième mot.
00:46:02 J'ai l'impression par contre, que les chèques se franchissent,
00:46:05 non mais une étape supplémentaire.
00:46:07 Et en fait, ça finit par passer, en fait.
00:46:11 Ça ne passe pas.
00:46:12 Mais si.
00:46:12 Non, ça ne passe pas.
00:46:13 Non, mais nous, on verse des larmes de crocodile,
00:46:15 on est tous en train de s'indigner.
00:46:16 Mais vous parlez pour vous, M. Doreignel.
00:46:17 Mais vous vous réveillez.
00:46:19 Non, mais moi, je suis choquée par ça.
00:46:20 Oui, voilà.
00:46:21 Enfin, pas des larmes, mais en tout cas, on s'indigne.
00:46:24 Mais ce qui choque, c'est qu'il n'y a pas de réponse.
00:46:26 Et quand on a le...
00:46:27 Honnêtement, c'est presque gaguesque.
00:46:28 Les gendarmes qui essayent d'aller l'interpeller dans un bus,
00:46:31 ils ne peuvent pas rentrer dedans parce que légalement,
00:46:33 ils n'ont pas le droit.
00:46:34 Mais c'est là où, en fait, encore une fois,
00:46:35 on voit les faiblesses de l'État de droit.
00:46:38 Alors à chaque fois, État de droit, État de droit, État de droit.
00:46:39 Moi, je veux bien.
00:46:40 Mais là, si vous voulez, c'est inacceptable.
00:46:42 C'est inacceptable.
00:46:43 C'est lamentable, ce qui s'est passé.
00:46:44 Et là, on est là.
00:46:45 OK, l'État de droit, on ne peut pas.
00:46:47 On n'interpelle pas.
00:46:48 On attendra. Elle sera convoquée.
00:46:49 Non, mais elle sera convoquée dans six mois.
00:46:51 Puis dans six mois, on aura...
00:46:52 Non, mais on aura complètement oublié.
00:46:53 On sera passé à autre chose.
00:46:55 Puis elle aura un rappel à la loi et ce sera terminé.
00:46:57 Rappelez-vous les suivants.
00:46:58 Non, mais c'est comme ça.
00:46:59 C'est une histoire des scènes de la quotidienne.
00:47:01 Oui, mais c'est démenti.
00:47:02 Dernier mot, Eric, pour le coup.
00:47:03 C'est qu'une partie de la gauche, quand vous discutez, on vous dit
00:47:07 "mais en fait, vous voulez la censurer.
00:47:09 Vous ne comprenez pas l'art.
00:47:11 Vous n'êtes pas dans cette sphère-là.
00:47:13 Vous n'êtes pas des artistes.
00:47:14 Donc, vous ne pouvez pas comprendre ce qu'elle a voulu dire."
00:47:16 Mais si, on comprend ce qu'elle veut dire.
00:47:18 Mais on nous fait croire que nous serions des gens
00:47:21 qui seraient loin de la culture et de l'art.
00:47:23 Mais cet art-là, c'est quoi ?
00:47:24 C'est un appel au crime.
00:47:25 C'est du même niveau qu'Anafi.
00:47:26 Je veux dire, en fait, le problème, c'est qu'on peut être chanteur engagé.
00:47:29 Parce que je crois que c'est sûr.
00:47:31 Les artistes doivent être engagés aussi.
00:47:33 C'est normal.
00:47:33 Mais il y a des limites.
00:47:34 Et effectivement, c'est comme la politique actuellement.
00:47:36 C'est-à-dire que quand on regarde ce qui se passait il y a 10, 20, 30 ans, 40 ans,
00:47:40 avec des artistes engagés, des politiciens dans l'Assemblée nationale,
00:47:42 il y avait aussi un haut niveau.
00:47:44 Et quand on voit aujourd'hui ce qu'on a, ben merci, on a envie de passer au dessert.
00:47:47 Parce que franchement, c'est ingérable et immangeable.
00:47:50 Allez, merci beaucoup.
00:47:51 Et puis bon courage aux policiers pour les prochains jours.
00:47:54 On se retrouve dans un instant dans PONCHAL, sur CNews et sur Europe 1.
00:47:57 On reviendra sur les recherches, évidemment, pour retrouver le petit Émile
00:48:00 dans la commune du Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
00:48:04 A tout de suite en PONCHAL.
00:48:05 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:48:09 Bienvenue dans PONCHLINE sur CNews et sur Europe 1.
00:48:12 Ainsi donc, un ministre de l'Éducation nationale se permet de jeter l'anathème
00:48:16 sur deux rédactions indépendantes de 120 et 160 personnes,
00:48:20 à savoir CNews et Europe 1,
00:48:21 qui l'accusent, toute honte but, d'être d'extrême droite.
00:48:25 Faute du moindre argument étayé,
00:48:27 cet employé de la République dénigre, salit et insulte l'intégralité
00:48:31 de ces 280 journalistes dont je salue une fois de plus
00:48:35 le travail irréprochable et à qui je redis ma fierté
00:48:38 de travailler quotidiennement à leur côté.
00:48:41 Un ministre qui n'aime pas la contradiction,
00:48:43 qui entend donner des leçons de démocratie depuis son salon cossu
00:48:47 des quartiers chics de Paris,
00:48:48 où les écoles publiques sont surtout bonnes pour les autres,
00:48:51 mais pas pour ses enfants.
00:48:52 N'aurait-il pas quelques dossiers plus urgents à traiter ?
00:48:55 Par exemple, le niveau en français et en maths des élèves
00:48:58 qui ne cessent de dégringoler,
00:49:00 la réforme du lycée professionnel, raté,
00:49:02 c'est Emmanuel Macron qui l'a annoncé,
00:49:04 les hausses de salaire pour les profs mal payés
00:49:06 et surtout mal considérés, ratés encore,
00:49:08 les enseignants ne sont pas dupes,
00:49:10 ils sont tout seuls en première ligne, pas de vague.
00:49:13 Son plan pour la mixité sociale peut être remballé avec un zéro pointé.
00:49:16 À l'heure du bilan, rassurez-vous,
00:49:18 il ne restera pas grand-chose à garder.
00:49:20 Mais rassurons-nous aussi, car comme disait Michel Audiard,
00:49:24 les conneries c'est comme les impôts,
00:49:26 à la fin, on finit toujours par les payer.
00:49:27 Il est 18h sur CNews et sur Europe 1.
00:49:29 Bienvenue sur Europe 1 et sur CNews, il est 18h.
00:49:46 Le petit Émile est toujours improuvable,
00:49:48 l'enfant de deux ans et demi a disparu au Vernet il y a près de deux jours.
00:49:51 Les recherches s'intensifient dans les Alpes-de-Haute-Provence.
00:49:54 Près de 60 gendarmes sont mobilisés ainsi que des volontaires.
00:49:57 Le préfet du département va tenir un point presse.
00:49:59 Dans quelques instants, on est en direct sur place
00:50:02 et on vivra évidemment cette conférence de presse en direct.
00:50:05 Le gouvernement va par ailleurs assouplir les règles liées aux zones à faible émission.
00:50:10 Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu,
00:50:13 et le ministre des Transports, Clément Beaune,
00:50:15 ont reçu ce matin les résultats d'une concertation sur le sujet.
00:50:18 Le rapport juge le dispositif actuel trop contraignant.
00:50:23 Les températures grandissent.
00:50:24 En ce début de vacances scolaires,
00:50:25 dix départements sont en vigilance orange canicule,
00:50:28 sont concernés l'Ain, les Alpes-de-Haute-Provence,
00:50:31 la Saône-et-Loire ou encore le Var.
00:50:32 Météo France appelle à la vigilance.
00:50:35 Par ailleurs, l'année dernière, l'été 2022 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe,
00:50:40 avec plus de 60 000 décès attribués à la chaleur.
00:50:44 Enfin, on termine par ces trois interpellations pour le moins insolites
00:50:47 à l'aéroport de Blagnac.
00:50:49 Trois hommes en provenance du Brésil avaient scotché sur eux de la cocaïne.
00:50:53 Trois kilos et demi au total.
00:50:54 Ils ont tous été mis en examen et écroués.
00:50:57 Voilà, il est 18h02.
00:50:58 On est en direct d'Ample Shine sur CNews et sur Europe 1.
00:51:02 Nous allons vivre dans quelques instants la conférence de presse
00:51:04 du préfet des Alpes-de-Haute-Provence, Marc Chapuis.
00:51:07 Il se trouve au Vernet, ce tout petit village
00:51:10 dans lequel le petit Émile, deux ans et demi,
00:51:12 a disparu samedi en fin d'après-midi.
00:51:14 Vous le savez, il a échappé à la vigilance de ses grands-parents.
00:51:18 Le périmètre de recherche a été étendu aujourd'hui.
00:51:21 Une soixantaine de gendarmes et 200 pompiers volontaires
00:51:24 sont toujours mobilisés.
00:51:26 On va peut-être, pour l'instant, il n'y a aucune hypothèse privilégiée.
00:51:31 On va peut-être voir le sujet de Maxime Lavandier et Stéphanie Rouquier
00:51:34 avant d'écouter le préfet pour avoir les toutes dernières informations sur ce dossier.
00:51:38 - C'est déjà mort !
00:51:41 Des dizaines de bénévoles, en rang serré, ratissent les pentes abruptes de la commune.
00:51:47 Dès 8 heures, ils ont été autorisés à reprendre les battus.
00:51:50 Déjà fortement mobilisés la veille,
00:51:52 200 bénévoles ont répondu présents ce matin pour retrouver le petit Émile.
00:51:56 Des bénévoles locaux, mais aussi des personnes venues d'autres communes et départements,
00:52:00 touchées par cette disparition.
00:52:02 - Je viens de Volks près de Vannosc.
00:52:05 J'ai mon dernier petit-fils qui a bientôt 2 ans.
00:52:10 C'est pour ça, entre autres, que je me suis déplacée.
00:52:13 - On est arrivés, les gendarmes nous ont mis en groupe et on est partis dans la vallée.
00:52:20 Dès l'aube, déjà une soixantaine de gendarmes venus de départements voisins.
00:52:24 24 sapeurs-pompiers, dont 8 équipes cynophiles, sont mobilisés avec l'appui d'hélicoptères.
00:52:29 Le périmètre de recherche a également été élargi à 5 km du domicile des grands-parents.
00:52:34 Avec les heures qui passent, l'inquiétude du maire du village est de plus en plus grande.
00:52:38 - Voilà, et tout de suite, on écoute le préfet des Alpes-de-Haute-Provence.
00:52:42 - Depuis 48 heures, les gendarmes, les sapeurs-pompiers, les équipes cynophiles des Alpes-de-Haute-Provence,
00:52:51 épaulés par les départements voisins, de très nombreux bénévoles,
00:52:56 se sont relayés quasiment sans interruption pour tenter de retrouver le petit Émile.
00:53:03 Au total, ce sont près de 800 personnes qui se sont relayées depuis 2 jours
00:53:08 pour tenter de localiser l'enfant dans un périmètre de 5 km autour de l'endroit où il a été aperçu la dernière fois, au Vernet.
00:53:18 Malgré toutes ces recherches, nous n'avons pas pu, à l'heure où je vous parle, localiser l'enfant.
00:53:26 Je voudrais remercier toutes les personnes qui se sont spontanément présentées
00:53:32 pour aider les services de secours dans les recherches.
00:53:37 Des voisins, des promeneurs, des randonneurs, des chasseurs, des maires des communes alentours,
00:53:44 tous ont manifesté un élan de solidarité exceptionnel qui fait honneur à notre département et au-delà,
00:53:52 même si les recherches n'ont pas été couronnées de succès.
00:53:59 Les recherches se poursuivront demain,
00:54:01 mais nous allons adapter le dispositif pour qu'il soit plus ciblé et plus sélectif.
00:54:07 Concrètement, on arrête les battus, on reste présent sur le terrain,
00:54:14 on déploie des moyens spécialisés à la recherche de traces et d'indices,
00:54:22 et on répond aux besoins de l'enquête judiciaire.
00:54:27 Le numéro d'appel reste actif et toutes les personnes qui ont des informations utiles
00:54:33 à porter à la connaissance de la gendarmerie doivent appeler au 04 92 36 73 00.
00:54:43 S'agissant du volet judiciaire du traitement de cette affaire,
00:54:53 l'enquête se poursuit depuis maintenant 32 heures,
00:54:57 après avoir été ouverte pour tenter de déterminer les causes de cette disparition hier matin.
00:55:03 À l'heure où je vous parle, nous n'avons pas de nouveaux éléments.
00:55:08 Des investigations diversifiées ont été mises en œuvre par une quinzaine de gendarmes,
00:55:13 une douzaine sur site et deux ou trois à Marseille notamment, sur des investigations téléphoniques.
00:55:21 Il a été procédé depuis hier à la visite de quasiment toutes les habitations du hameau du Vernet-Eau,
00:55:29 et je tiens à remercier la coopération des habitants qui a été remarquable.
00:55:36 Nous avons procédé à de nombreuses auditions de témoins, là encore ces visites,
00:55:42 ces auditions ne nous ont pas apporté de nouveaux éléments susceptibles
00:55:46 de pouvoir expliquer la disparition du petit Émile.
00:55:51 Ces investigations se poursuivront demain selon un déroulement quelque peu diversifié,
00:55:58 notamment par de la recherche d'indices localisés,
00:56:02 et je pourrai revenir vers vous à l'issue de ces nouvelles investigations,
00:56:07 qu'elles soient dans 24 heures ou dans 48 heures,
00:56:10 en espérant qu'elles puissent nous apporter des indices utiles.
00:56:14 Des personnes ont été placées en garde à vue, M. le procureur ?
00:56:16 Le cadre de cette enquête ne permet pas le placement en garde à vue,
00:56:20 et dans la mesure où, en l'état des investigations,
00:56:23 nous n'avons aucun élément qui caractérise une infraction pénale
00:56:26 susceptible d'être à l'origine de cette disparition,
00:56:30 à partir du moment où il n'y a pas d'infraction, il n'y a pas de personne mise en cause.
00:56:34 C'est trop tard pour le retrouver en vie alors ?
00:56:37 On estime qu'en 48 heures, l'enfant aurait dû être retrouvé
00:56:43 s'il était dans le périmètre que j'ai indiqué.
00:56:46 Il a deux ans et demi, il a pu parcourir une distance assez longue,
00:56:50 mais l'ensemble des battus que nous avons faits depuis deux jours
00:56:54 auraient dû nous permettre de le localiser.
00:56:56 La fin des battus ce soir, est-ce que vous appelez la population
00:56:58 à ne plus venir sur ce site aujourd'hui ?
00:57:01 Alors, effectivement, nous n'avons pas besoin de nouveaux renforts
00:57:05 et de nouvelles arrivées de personnes spontanées.
00:57:08 Une fois encore, je veux remercier toutes les personnes qui se sont présentées.
00:57:13 Je voudrais dire que c'est aussi à la mesure de l'élan de solidarité
00:57:16 et de l'émotion qu'a suscité cet événement depuis deux jours dans l'opinion.
00:57:21 Et je voudrais une nouvelle fois dire combien nous sommes touchés par cette manifestation.
00:57:25 Toutes les pistes restent ouvertes ?
00:57:27 S'agissant de ce volet qu'évoquait le préfet,
00:57:31 bien sûr, je m'associe à ce qu'indique le préfet
00:57:33 concernant cet élan de générosité et de solidarité au nom de l'autorité judiciaire.
00:57:37 J'invite moi aussi, en mon nom en qualité de procureur,
00:57:41 les personnes à ne plus se rendre sur site puisqu'à partir de demain matin,
00:57:44 le site sera fermé en termes d'accès à toute personne étrangère au bourg,
00:57:48 justement pour permettre aux gendarmes de déployer les opérations
00:57:52 que j'évoquais tout à l'heure et qui vont nécessiter
00:57:55 qu'il n'y ait personne sur les lieux dans un secteur
00:57:58 qui a été arrêté par le maire de la commune.
00:58:00 Est-ce qu'il n'y a toujours pas d'alerte d'enlèvement ? C'est pourquoi ?
00:58:04 Toujours pas d'alerte d'enlèvement déclenchée ?
00:58:06 Comme je l'indiquais hier, les critères administratifs
00:58:09 pour permettre de recourir à cette procédure d'alerte d'enlèvement
00:58:13 ne sont pas réunis et je ne suis pas autorisé de fait à pouvoir le déclencher.
00:58:17 Mais par contre, l'appel à témoins qui a été relayé
00:58:20 encore il y a quelques instants par le préfet,
00:58:22 je souscris pleinement.
00:58:25 Toute personne qui dispose de renseignements utiles peut appeler ce numéro
00:58:30 et je remercie les personnes qui appellent pour proposer leur aide
00:58:35 à quelque titre que ce soit, ou pour demander des renseignements sur l'affaire,
00:58:38 de ne pas le faire.
00:58:39 Nous avons à cette heure reçu près de 500 appels.
00:58:43 Les gendarmes étudient chacun et il s'agit de sélectionner au mieux ces appels
00:58:48 et donc les propositions d'offres d'aide ou les demandes de renseignements
00:58:53 ne sont pas indiquées pour ne pas parasiter les appels utiles
00:58:59 que doit traiter la gendarmerie nationale.
00:59:00 - Les chiens ont-ils marqué ?
00:59:02 Est-ce que les chiens ont marqué à un moment ?
00:59:04 - Les chiens ont marqué.
00:59:05 Alors, les chiens, nous en avons de trois types.
00:59:09 Nous avons des chiens "caster" qui sont en capacité de reconnaître la molécule humaine.
00:59:18 Ce sont des chiens qu'on utilise pour la recherche de victimes en avalanche ou en débris.
00:59:23 Nous avons des chiens "pister" qui peuvent repérer l'empreinte olfactive d'une personne
00:59:28 en l'espèce du petit Émile.
00:59:30 Et nous avons des chiens "saint-hubert" qui ont été en activité ce matin,
00:59:33 qui sont beaucoup plus pointus.
00:59:35 À l'heure actuelle, les quelques marquages qu'il y a pu y avoir
00:59:38 n'ont pas été corroborés par les recherches ensuite faites sur site.
00:59:41 Il faut savoir que le petit Émile avait joué dans certains secteurs du bourg
00:59:48 le matin de sa disparition et que, bien évidemment, logiquement,
00:59:51 les chiens ont pu marquer ces endroits sans que la temporalité soit exacte.
00:59:55 - Monsieur le Préfet vient de me dire qu'on aurait dû retrouver Émile
01:00:00 s'il était dans l'eau couée dans les 48 heures.
01:00:04 Si on ne l'a pas retrouvé, qu'est-ce que ça peut signifier ?
01:00:07 - Je ne pourrais pas vous le dire.
01:00:09 Je travaille sur des faits, je travaille sur des investigations avec la Gendarmerie nationale.
01:00:14 Nous avons envisagé toutes les hypothèses.
01:00:16 Nous travaillons sur toutes les hypothèses.
01:00:18 Nous travaillons aussi bien sur de la téléphonie par rapport aux relais locaux,
01:00:22 par rapport au numéro de téléphone des gens présents dans la vallée,
01:00:25 par rapport aux témoignages, par rapport aux visites domiciliaires.
01:00:30 C'est à partir des éléments factuels que nous tirons des conclusions.
01:00:33 Mais en l'état, comme je vous le disais tout à l'heure,
01:00:35 aucun indice ne ressort de ces investigations permettant d'envisager,
01:00:40 de manière privilégiée, une hypothèse ou une autre.
01:00:43 Donc je ne m'avancerai pas sur une quelconque hypothèse.
01:00:45 - Monsieur le Préfet ou Monsieur le Maire, est-ce que vous avez pu vous entretenir avec la famille aujourd'hui ?
01:00:48 Et si oui, dans quel état d'esprit est-ce qu'ils sont à l'heure où l'on se parle ?
01:00:51 - Alors, ils sont évidemment effondrés.
01:00:53 J'ai eu l'occasion d'échanger avec la famille dans leur maison.
01:01:01 Et je vous laisse imaginer l'état de détresse et d'angoisse dans lequel ils sont.
01:01:06 - Sur un plan judiciaire, dès hier, moi également,
01:01:09 j'ai pu rencontrer à plusieurs reprises les parents du petit Émile.
01:01:12 Je suis en lien constant avec eux.
01:01:15 Et une aide psychologique, une aide à victime judiciaire leur a été proposée aujourd'hui.
01:01:21 - Quelles sont les pistes sur lesquelles vous travaillez encore aujourd'hui ?
01:01:26 - Quelle type d'investigation ?
01:01:27 - Vous avez perdu espoir ?
01:01:28 - On n'arrête pas les recherches, on ne perd pas espoir.
01:01:31 - On a été battus en tout cas.
01:01:32 - Tant qu'on n'a pas localisé le petit garçon, on ne perd pas espoir.
01:01:37 Mais on change le dispositif de recherche.
01:01:40 Les battus n'ont pas apporté la réponse attendue.
01:01:44 Nous n'avons pas parvenu à localiser l'enfant.
01:01:47 Mais nous poursuivons les recherches.
01:01:48 Nous restons sur le terrain et nous adaptons le dispositif,
01:01:52 en particulier pour répondre aux besoins de l'enquête.
01:01:54 - Il y a des moyens spécialisés ?
01:01:59 - Alors les moyens spécialisés, c'est notamment pour la recherche de traces et d'indices.
01:02:03 C'est aussi les chiens, comme évoquait Monsieur le Procureur.
01:02:06 On a différentes catégories de chiens de recherche.
01:02:08 Et selon la temporalité, selon le moment où on se situe après dans l'enquête,
01:02:16 on déclenche différents types de moyens de recherche,
01:02:20 et en particulier sur les chiens.
01:02:22 Mais on reste fortement mobilisés ici et dans un périmètre élargi
01:02:28 pour pouvoir prolonger les recherches.
01:02:31 Et on restera présent sur le terrain.
01:02:32 - Et quels effectifs ?
01:02:34 - On est en train de calibrer les effectifs pour demain.
01:02:37 - Vous allez avoir d'autres fouilles de maisons, d'habitations ou pas ?
01:02:40 - Alors sur la partie fouilles, je...
01:02:42 - Oui, peut-être pour...
01:02:45 Sur ce point-là, comme je l'indiquais tout à l'heure,
01:02:47 les visites domiciliaires ont été effectuées depuis hier.
01:02:50 Il nous reste deux maisons inhabitées à visiter.
01:02:52 Et pour l'instant, les constatations qui ont été effectuées dans ces habitations
01:02:56 ne nous ont pas apporté d'indices particuliers.
01:02:57 - Mais que sur le Haut-Vernay ?
01:02:59 - Que sur le Haut-Vernay.
01:03:00 - Je vous remercie, s'il vous plaît.
01:03:02 - Merci beaucoup. - Merci à tous.
01:03:05 - Voilà donc pour cette conférence de presse,
01:03:08 à la fois du préfet des Alpes-de-Haute-Provence, comme vous l'avez compris,
01:03:11 et du procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémi Havon.
01:03:15 Ils ont répondu aux questions des journalistes
01:03:17 avec un certain nombre d'informations importantes.
01:03:19 Un, l'enfant n'a pas été localisé.
01:03:21 Il y a un arrêt des battus.
01:03:23 Le changement de dispositif aussi est acté.
01:03:26 En 48 heures, l'enfant aurait dû être retrouvé dans le périmètre des battus.
01:03:31 On martelait les autorités.
01:03:33 Il n'y a pas besoin de nouveaux renforts.
01:03:35 Et le périmètre est désormais fermé.
01:03:36 Pas besoin que les bénévoles continuent à venir.
01:03:39 On a le sentiment, Loïde Ragnel,
01:03:41 chef du service politique d'Europe 1, qui est avec nous.
01:03:44 On a évidemment le sentiment qu'il y a un tournant dans cette affaire,
01:03:47 que les battus tous azimuts s'arrêtent
01:03:49 et que peut-être il y a des pistes que le procureur et le préfet ne peuvent pas encore dire.
01:03:54 - Alors ce qui est certain, c'est le ton.
01:03:57 Manifestement, c'est horrible à dire, il n'y a pas de signe d'espoir.
01:04:01 Et ça, c'est ce qui se sent à la fois dans le ton du procureur
01:04:04 et dans la voix du préfet.
01:04:06 Le deuxième élément, normalement, s'il y a un signe d'espoir,
01:04:09 il y a des recherches qui sont encore renforcées, redéployées.
01:04:14 Il y a un appel à la mobilisation encore plus important.
01:04:17 Et là, rentrez chez vous. Merci beaucoup.
01:04:19 - Les recherches continuent.
01:04:20 Pourtant, on y mise, on reste sur le terrain, mais on réoriente les recherches.
01:04:24 - Voilà. Ce qu'on comprend, c'est qu'ils ont des éléments,
01:04:27 peut-être pas des preuves d'un corps qui a été retrouvé,
01:04:31 mais ils ont des éléments en tout cas.
01:04:32 Ils vont avoir besoin des moyens techniques dont ils parlent
01:04:35 pour vérifier que...
01:04:38 Je m'avance un peu, mais c'est ce que je décris.
01:04:39 - Mais nous n'avançons pas.
01:04:40 - Non, mais c'est ce qu'on comprend.
01:04:42 - De la téléphonie, il parle de recherche téléphonique, de traces et indices.
01:04:45 - Et quand il y a un signe, je trouve, qui ne trompe pas,
01:04:48 c'est quand le procureur explique qu'il n'y aura pas de nouvelles fouilles
01:04:51 ni de perquisition de maisons des habitants.
01:04:55 On a déjà vu par le passé, à l'occasion d'autres affaires dramatiques,
01:05:00 des fouilles qui sont à nouveau menées par les gendarmes, les policiers,
01:05:03 parfois des services qui changent, pour être sûr que vraiment,
01:05:06 on a bien fouillé tous les endroits des maisons.
01:05:10 - La téléphonie, rapidement, tournant évidemment.
01:05:12 - Ce n'est pas rassurant, parce que quand on a encore un peu d'espoir,
01:05:15 effectivement, on multiplie les battues.
01:05:16 C'est-à-dire qu'on appelle des gens, on appelle l'armée et puis on cherche,
01:05:19 parce qu'on pense.
01:05:20 Quand on suspend les battues, c'est qu'en fait, on cherche plutôt
01:05:23 soit des indices, soit malheureusement un corps.
01:05:25 C'est-à-dire que là, c'est des services spécialisés de la gendarmerie
01:05:29 qui vont arriver, qui vont rechercher des indices et qui commencent une enquête.
01:05:32 Donc on dit à la population, ne venez plus, parce que de toute façon,
01:05:35 on s'interpelle. Ce qui est un peu étonnant.
01:05:37 - Il y a un périmètre qui va être mis en place.
01:05:38 - C'est des indices qui...
01:05:41 - Éric Rebelle.
01:05:42 - Quand on a entendu dans la bouche du procureur de la République de Ligne-les-Bains,
01:05:46 Rémi Lavand et puis du préfet Chappuis, effectivement, c'est que là,
01:05:49 il y a un périmètre qui va être interdit d'accès et surveillé par la gendarmerie.
01:05:53 Et ce qu'a dit le procureur aussi, il a dit, nous recherchons des indices localisés.
01:05:57 Des indices localisés.
01:05:58 Donc je ne sais pas s'ils ont déjà des pistes,
01:06:01 mais je pense que ces deux informations-là montrent qu'ils savent très bien,
01:06:05 sans doute, que le petit Émile n'est pas parti au-delà de 5 kilomètres
01:06:09 et qu'il est sans doute là.
01:06:11 - Fleur Lantardi, vous avez suivi, comme nous tous, cette terrible affaire.
01:06:15 La famille est effondrée.
01:06:16 C'est ce qu'a dit le préfet ou le procureur.
01:06:19 Ils sont dans une étape d'étresse absolue et on les comprend ô combien.
01:06:23 - Bien évidemment, on peut comprendre, bien évidemment, la détresse à la fois
01:06:26 des grands-parents et des parents qui ont dû apprendre la nouvelle il y a 48 heures
01:06:31 et qui ont suivi, minute après minute, très certainement, ces recherches citoyennes.
01:06:35 La phrase qui peut-être résume le plus la situation,
01:06:38 et vous l'avez explicité tout à l'heure, c'est l'enfant aurait dû être retrouvé
01:06:42 en 48 heures dans ce dispositif qui a été mis en place.
01:06:46 On parle bien évidemment de battue à 5 kilomètres du domicile des grands-parents.
01:06:51 C'est extrêmement important comme dispositif qui a été mis en place.
01:06:56 Ces dernières heures.
01:06:57 Et là, on va totalement changer de dispositif.
01:07:00 J'ai presque envie de dire que c'est une nouvelle enquête qui débute.
01:07:03 On n'est plus du tout dans la recherche citoyenne accompagnée,
01:07:06 bien évidemment, de professionnels qui ont été déployés en masse sur place.
01:07:10 Là, on va passer à une enquête de police beaucoup plus fine.
01:07:15 D'ailleurs, le préfet expliquait avec le procureur de la République
01:07:19 que des moyens spécialisés allaient être mis en place pour permettre,
01:07:24 justement, peut-être de recueillir ces différents éléments
01:07:27 qui puissent faire parvenir les autorités à la recherche,
01:07:34 soit d'un enfant en vie, soit malheureusement, effectivement, d'un corps,
01:07:39 comme l'expliquait à l'instant Louis Dragnel.
01:07:41 En tout cas, les chiens ont été utilisés.
01:07:44 Ils ont marqué à plusieurs endroits,
01:07:45 mais comme l'enfant avait joué le matin même dans le village,
01:07:47 on peut imaginer qu'ils n'ont pas la temporalité,
01:07:49 évidemment, des traces qu'ils recherchent.
01:07:51 Louis Dragnel, pour terminer sur ce très, très sujet.
01:07:53 Merci.
01:07:54 Non, mais vous avez tout dit.
01:07:57 Oui, oui, c'est…
01:07:58 En fait, on a vraiment l'impression qu'ils ont quasiment
01:08:02 tous les éléments dont ils avaient besoin.
01:08:04 Et d'ailleurs, quand ils…
01:08:06 Je trouve que c'est le préfet qui explique que les parents sont effondrés.
01:08:12 S'il y avait un signe d'espoir, il l'aurait dit clairement.
01:08:16 Les parents sont extrêmement inquiets, mais ils s'accrochent,
01:08:18 ils nourrissent l'espoir de retrouver leur enfant.
01:08:22 Donc voilà, en tout cas, moi, c'est mon impression, mon sentiment,
01:08:26 c'est que l'issue n'est quand même pas positive.
01:08:29 Dernier mot là-dessus, François Chouinis.
01:08:31 Les chiens, ils marquent, effectivement, lorsqu'ils sentent la présence de l'enfant,
01:08:34 mais après, ils suivent une piste.
01:08:36 Et ce qui est peu rassurant, c'est quand les chiens, à un moment, perdent la piste.
01:08:39 Ça veut dire qu'ils peuvent être montés dans une voiture
01:08:41 et là, ils n'arrivent plus à suivre la piste.
01:08:44 Donc, c'est un peu étonnant l'histoire des chiens.
01:08:46 Qu'ils marquent, c'est normal, mais qu'ils n'arrivent pas à suivre une piste,
01:08:48 ce n'est pas rassurant non plus.
01:08:50 Donc, je pense qu'effectivement, les gendarmes et les policiers,
01:08:52 les procureurs ont fait le tour.
01:08:54 Ils sont convaincus que soit l'enfant n'est pas très loin,
01:08:57 mais malheureusement, il est autour d'un corps, soit il a carrément disparu.
01:09:00 D'autant plus qu'ils ont déployé trois différents types de chiens,
01:09:04 races de chiens, avec des chiens qui sont capables,
01:09:07 et cela a été très bien expliqué, de retracer la molécule humaine,
01:09:10 plus après, plus précisément, l'ADN, entre guillemets, du petit T1000,
01:09:16 et ensuite, des chiens qui sont capables justement de suivre potentiellement une piste.
01:09:22 Vraisemblablement, s'ils en arrivent à la conclusion d'arrêter les Batus,
01:09:25 c'est qu'ils ont néanmoins tout de même quelques indices
01:09:28 pour mener des recherches beaucoup plus précises,
01:09:32 beaucoup plus poussées, pour tenter de le retrouver.
01:09:34 Écoutez, on va évidemment suivre ce dossier sur CNews et sur Europe 1
01:09:38 avec nos envoyés spéciaux, en espérant que de nouvelles informations
01:09:41 peut-être plus rassurantes nous parviennent d'ici la fin de cette édition.
01:09:45 On va parler de sécurité à présent, avec, voilà, on rappelle le numéro de téléphone,
01:09:49 c'est important peut-être de rappeler le numéro de téléphone,
01:09:51 l'appel à témoin 04 92 36 73 00,
01:09:55 pour quiconque aurait des informations sur la disparition de ce petit bout de chou,
01:09:59 Émile, au visage d'ange.
01:10:02 Allez, on parle de sécurité, avec l'inquiétude des maires pour les festivités du 14 juillet.
01:10:06 On va être en ligne dans un instant avec le maire de Neuilly-sur-Marne,
01:10:09 M. Bakhtiarik, qui a décidé d'annuler purement et simplement le feu d'artifice,
01:10:12 par peur que la situation ne s'embrase à nouveau,
01:10:15 comme lors des émeutes auxquelles la France a fait face.
01:10:19 Mais d'abord, Mathieu Dewez s'est rendu sur place à Neuilly-sur-Marne
01:10:22 et il a interrogé les habitants de la ville. Écoutez-le.
01:10:26 C'est un mélange de prudence et d'inquiétude qui règne ici à Neuilly-sur-Marne,
01:10:29 car cette ville de Seine-Saint-Denis fait partie des centaines de communes
01:10:32 touchées par les violences urbaines consécutives à la mort de Naël.
01:10:35 Il faut savoir qu'ici, il y a une dizaine de jours,
01:10:37 le commissariat qui se trouve à quelques dizaines de mètres de nous a été incendié.
01:10:41 Pas moins de sept véhicules de la police ont été brûlés
01:10:44 et le service logement de la municipalité a également été pris pour cible.
01:10:48 Alors, à quelques jours des festivités du 14 juillet,
01:10:51 certains habitants que nous avons rencontrés ce matin le disent sans détour et avec déception,
01:10:56 ils ne sortiront pas de chez eux le 14 juillet.
01:10:59 Je vais rester chez moi parce que moi, je n'aime pas la violence.
01:11:02 J'aime bien tout le monde. Ça fait depuis 50 ans que je suis à Neuilly.
01:11:05 Bon, je m'attends très bien avec tout le monde, même avec les jeunes et tout ça.
01:11:08 Alors pour éviter de faire des conneries, je préfère rester chez moi.
01:11:11 Alors pour le 14 juillet, je finis mon travail, je rentre chez moi,
01:11:15 je regarde la télé, quoi. Qu'est-ce qui se passe sur la télé ?
01:11:18 Parce que par rapport à ce qui se passe là,
01:11:22 en préférence, on rentre, on est chez nous.
01:11:25 De son côté, la mairie affiche un message de fermeté.
01:11:27 Contrairement aux années précédentes, le clou du spectacle,
01:11:30 le traditionnel feu d'artifice a été tout simplement annulé.
01:11:33 Le maire souhaite surtout ainsi éviter que les forces de l'ordre
01:11:37 soient visées par d'éventuels tirs de mortier d'artifice.
01:11:40 Merci beaucoup Mathieu de Vezenoyre.
01:11:41 Dans un instant, M. Bacchiari, le maire de Neuilly-sur-Maine,
01:11:45 vous, quand vous étiez maire de Sarcelles,
01:11:47 vous aviez déjà supprimé les feux d'artifice du 13 juillet ?
01:11:50 Tous les autres feux d'artifice, ça se passait très bien, on les a maintenus.
01:11:53 Le 14 juillet, c'était une décennie d'émeute.
01:11:55 Je crois que c'était il y a 20 ans.
01:11:56 Alors ils tiraient sur les Sarcellois qui venaient assister au feu d'artifice,
01:12:00 puis sur les policiers, puis sur les pompiers.
01:12:03 Et à un moment d'un commun accord avec les forces de police,
01:12:06 on avait arrêté le feu d'artifice.
01:12:07 Alors il y avait d'autres manifestations républicaines où ça se passait très bien,
01:12:10 mais ce soir-là, c'était une décennie d'émeute déjà à l'époque.
01:12:13 Pourquoi ? C'est une haine contre la France qui s'exprime ce jour-là ?
01:12:15 Oui, on sent que le 14 juillet, c'est un symbole.
01:12:17 C'est la fête nationale.
01:12:18 Les gens venaient en famille assister avec leurs enfants au feu d'artifice,
01:12:22 c'était plutôt convivial.
01:12:23 Souvent des gens qui ne partent pas en vacances d'ailleurs.
01:12:25 C'était le moment un peu de l'été où ils pouvaient passer le soir un peu festif.
01:12:28 Et puis, ça ne plaisait pas à tout le monde.
01:12:30 Et donc le 14 juillet était une date où ça ne se passait pas très bien.
01:12:33 Alors, M. Pachtiari, vous êtes en ligne avec nous, maire de Neuilly-sur-Marne.
01:12:36 Bonsoir, merci de prendre quelques instants pour nous répondre sur CNews et sur Europe 1.
01:12:40 Pourquoi est-ce que vous avez pris cette décision ?
01:12:42 Très simplement parce qu'on a été très affaibli et très atteint lors des dernières émeutes.
01:12:46 On a tous les sept véhicules de la police municipale qui ont été incendiés.
01:12:50 On a les locaux qui ont été touchés.
01:12:52 Et aujourd'hui, moi, en tant que maire de Neuilly-sur-Marne,
01:12:54 je ne suis pas en capacité d'assurer une sécurisation suffisante.
01:12:57 Et surtout, je ne sais pas s'il y aura des effectifs de la police nationale
01:13:01 de manière suffisamment nombreuses pour venir sécuriser et renforcer la sécurisation qui est indispensable.
01:13:07 Effectivement, comme dans beaucoup de villes de Seine-Saint-Denis et même d'ailleurs,
01:13:11 le 14 juillet est traditionnellement compliqué.
01:13:15 On a toujours quelques voitures qui sont incendiées, peu, mais on en a quand même quelques-uns.
01:13:20 Mais dans le contexte actuel, il était particulièrement difficile de maintenir
01:13:24 sans avoir l'assurance d'avoir une police municipale qui soit totalement opérationnelle et mobile
01:13:29 et sans avoir l'assurance d'avoir des effectifs de police nationale en renfort suffisant.
01:13:33 Qu'est-ce qui est visé selon vous en ce 14 juillet, à part la France et la République ?
01:13:38 Moi, en fait, ce qui me dérange profondément, c'est ce repli et ce renoncement que l'on doit subir.
01:13:44 Parce qu'en réalité, c'est personnes qui attaquent tous les symboles de la République.
01:13:48 J'ai eu une école qui a été attaquée, une médiathèque en plein cœur de quartier qui a été attaquée,
01:13:52 de nombreux commerces. Donc en réalité, pour moi, c'est la France et la République qui est attaquée de manière globale.
01:13:57 Ce qui me pose problème, c'est qu'on est obligé de faire ce recul, on est obligé de céder et renoncer à des traditions françaises
01:14:05 à cause d'une poignée de personnes. Parce qu'il faut quand même se dire que chez moi, c'était 50-60 personnes
01:14:10 qui étaient à la manœuvre. C'est même pas 0,1% de la population, donc qui saccage la vie de 99,9% de la population française.
01:14:19 Moi, je pense que c'est absolument dramatique et on ne peut pas se laisser faire de cette manière-là.
01:14:23 Alors aujourd'hui, moi, je suis contraint à ce repli stratégique, si on peut dire, mais j'espère que ce sera la dernière fois
01:14:29 qu'on sera contraint à cela, parce que c'est un symbole fort de la France et de l'histoire française, de nos traditions.
01:14:36 Et moi, j'ai très à cœur de maintenir ces festivités.
01:14:40 – Ce que vous nous dites, au fond, M. Baccaré, c'est que la situation est toujours pas revenue à la normale,
01:14:44 qu'il y a encore des tensions, qu'il suffit de souffler sur les braises pour que le feu reprenne, c'est ça ?
01:14:49 – Absolument, je partage totalement et c'est la raison pour laquelle d'ailleurs ce soir à Neuilly-sur-Marne,
01:14:53 on accueille un escadron de gendarmerie qui sera présent pour sécuriser.
01:14:57 Il est important de montrer que les forces de police et de gendarmerie sont présentes
01:15:02 et que l'ordre doit être rétabli partout sur nos territoires.
01:15:05 Moi, ce que je regrette, c'est que ça a été fait trop tard.
01:15:08 L'État n'a pas assez pris fortement la mesure de la situation.
01:15:14 Aujourd'hui, on est dans cette situation où on a peur,
01:15:16 même nous, on ne sait pas à quoi on devra faire face et on est obligé de faire ses reculs.
01:15:22 Vraiment, moi, je déplore cette situation.
01:15:24 Quand on a un gamin de 13 ans qui envoie des cocktails molotovs sur le commissariat de Neuilly-sur-Marne
01:15:29 et qui, deux jours plus tard, se retrouve libre et rentre chez lui,
01:15:33 moi, je sais parfaitement que cet enfant-là est aujourd'hui chez lui.
01:15:37 Rien ne me dit que le 13 ou le 14 juillet, au soir, il ne sera pas dans les rues
01:15:42 à faire les mêmes choses qu'il avait faites il y a à peine une dizaine de jours.
01:15:46 Moi, c'est ce que je déplore, c'est cette situation dans laquelle on est démuni,
01:15:49 on n'a aucune assurance d'avoir le cadre légal et réglementaire derrière qui est suffisamment fort.
01:15:54 On n'a pas d'État assez fort, on n'a pas de justice assez affirmée dans ce pays.
01:15:59 Ce qui fait que nous, élus locaux, on est obligés de faire ses reculs
01:16:02 et qui mettent à mal les traditions et la France de manière générale.
01:16:09 Ça veut dire que vous n'avez pas non plus, vous, réussi à renouer le dialogue,
01:16:12 peut-être avec les parents, avec certains de ces jeunes délinquants ?
01:16:16 En réalité, vous savez, quand vous êtes à 13 ans dehors avec des cocktails Molotov à la main,
01:16:21 à 4h30 du matin en train de les envoyer sur le commissariat,
01:16:24 les parents sont défaillants et ça fait un bon moment qu'ils sont défaillants.
01:16:28 Donc, en réalité, renouer le dialogue avec quelqu'un qui n'existe pas dans la vie d'un jeune
01:16:32 et qui ne le cadre absolument pas, c'est quand même compliqué.
01:16:35 On a évidemment eu des liens avec des personnes qui sont proches des familles,
01:16:42 parce qu'on les connaît en réalité, ce sont des jeunes de 12, 13, 14, 16 ans
01:16:46 qui sont suivis, qui sont en lien avec nos services municipaux.
01:16:51 On essaye de faire du mieux qu'on peut, mais en réalité, on a besoin certes
01:16:54 d'avoir un volet éducatif et d'un volet préventif fort,
01:16:58 mais on a aussi besoin d'avoir un message, un signal fort du côté de l'État
01:17:02 sur la fermeté qui sera au rendez-vous.
01:17:04 Malheureusement, jusqu'à présent, elle ne l'était pas suffisamment.
01:17:07 Alors, je sais qu'on a quelques personnes qui sont passées à Bobigny
01:17:10 et qui ont été condamnées avec des condamnations fermes,
01:17:14 mais d'autres sont ressorties et moi, ma crainte,
01:17:17 c'est de les voir ressortir dehors dans les prochaines nuits.
01:17:19 Donc, on remènera nos vivis et nos veilles jusqu'à 5, 6 heures du matin
01:17:24 avec les élus, avec les agents municipaux, malheureusement, parce qu'on n'a pas d'autre choix
01:17:29 et qu'on n'a pas envie d'avoir d'autres équipements municipaux
01:17:31 qui seraient la proie de ces personnes livrées à elles-mêmes.
01:17:35 Merci beaucoup, M. Bakhtiari.
01:17:36 Merci d'avoir expliqué pourquoi vous avez décidé d'annuler ces festivités du 14 juillet.
01:17:41 Maire de Neuilly-sur-Marne, qui est témoigné sur CNews et sur Europe 1,
01:17:44 Louis de Ragnel, un mot du dispositif policier qui sera déployé, sans doute,
01:17:48 les 13 et 14 juillet, extrêmement important,
01:17:50 peut-être même au niveau de ce qu'il y avait pendant les émeutes,
01:17:52 c'est-à-dire 45 000 corps de l'ordre.
01:17:54 Très important, mais en fait, au-delà du contexte,
01:17:58 il faut quand même avoir en tête qu'à chaque 13-14 juillet,
01:18:03 il y a quasiment 100% des effectifs de police et de gendarmerie
01:18:06 qui sont mobilisés et déployés.
01:18:07 Voilà, la difficulté…
01:18:09 Comme d'habitude, vous allez dire.
01:18:10 Comme d'habitude, parce qu'en fait, on ne peut pas faire tellement plus.
01:18:12 Enfin, globalement, tout ce que la France…
01:18:14 C'est 20% des effectifs, je crois, 45 000.
01:18:16 Oui, mais c'est tout ce que comptent…
01:18:17 En force vive.
01:18:18 Si vous voulez, les forces de police et de gendarmerie en tenue présentes sur le terrain.
01:18:23 Il n'y aura pas, évidemment, enfin, il n'y aura peut-être, mais pas sur le terrain,
01:18:26 des effectifs de police judiciaire, la police aux frontières.
01:18:29 Il y a plein de services de police qui existent,
01:18:31 mais en tout cas, tout ce que la France compte de policiers et de gendarmes en tenue,
01:18:35 ou quasiment tous, seront présents sur le terrain.
01:18:38 Donc, pour l'instant, on sait qu'il y a des endroits
01:18:40 dans lesquels il y a des menaces particulières,
01:18:42 mais les services d'enseignement sont en train de continuer d'actualiser
01:18:46 une note qui sera remise au ministre de l'Intérieur,
01:18:48 normalement, demain ou près demain matin.
01:18:50 Florent Juttard-Dyff, du service politique de CNews,
01:18:53 dispositif très important pour ces 13-14 juillet,
01:18:55 où on peut assister à un regain de tension.
01:18:58 Oui, c'est la crainte de l'exécutif depuis plusieurs jours maintenant,
01:19:01 que ces nuits d'émeute qui ont secoué le pays,
01:19:05 il y a maintenant quasiment dix jours,
01:19:08 que ces nuits ne se suivent et ne se ressemblent malheureusement
01:19:12 aux alentours du 13 et 14 juillet,
01:19:15 puisqu'il y a de nombreux feux d'artifice qui sont prévus également le 13 juillet,
01:19:20 dans de nombreuses communes de France.
01:19:22 C'est la crainte de l'exécutif, alors même qu'Emmanuel Macron,
01:19:24 souvenez-vous, avait annoncé mi-avril,
01:19:27 cette période qui s'ouvrait de 100 jours d'apaisement,
01:19:30 pour reprendre le terme employé à l'époque par Emmanuel Macron.
01:19:33 Là encore, malheureusement, la feuille de route de l'exécutif
01:19:38 a été percutée par une nouvelle crise.
01:19:41 Cette crise, peut-on l'appeler des banlieues peut-être,
01:19:44 avec ces différentes nuits d'émeute,
01:19:47 où quasiment plusieurs centaines de communes ont été concernées,
01:19:51 avec cette France pillée, saccagée.
01:19:53 Cette image déplorable envoyée à l'ensemble de nos voisins,
01:19:57 y compris à l'étranger, alors qu'on avait un début de saison touristique
01:20:00 qui allait se passer sous de bons augures,
01:20:05 qu'il y avait enfin des professionnels qui commençaient peut-être
01:20:07 à voir le bout du tunnel après ces années de gilet jaune,
01:20:11 après ces années de Covid, après ces mois autour de la réforme de retraite
01:20:15 et cette crise sociale qui a secoué le pays.
01:20:17 Force est de constater que peut-être le président de la République
01:20:19 qui souhaitait dévoiler un nouveau slogan,
01:20:21 celui de la France apaisée, ne pourra pas le faire.
01:20:23 On espère bien évidemment que ces nuits seront plus calmes que les précédentes.
01:20:27 Oui, François Pipponi.
01:20:29 Ce qui est agréable, c'est le nombre de saisies de feux d'artifice
01:20:32 depuis quelques jours.
01:20:33 C'était une tonne et demie la semaine dernière.
01:20:35 J'imagine que ça a grimpé.
01:20:37 C'est l'équivalent des autres années, donc là en quelques jours.
01:20:40 Donc on voit bien que...
01:20:41 Vous savez combien il faut de secondes ?
01:20:43 Ça se compte en nombre de secondes pour...
01:20:46 Pour commander sur Internet.
01:20:49 Des mortiers d'artifice, c'est 10 secondes.
01:20:52 Moi, il me faut 10 secondes, là, avec mon téléphone.
01:20:53 Vas-y, faites-le.
01:20:54 Non, je ne veux bien évidemment pas le faire,
01:20:56 mais il y a certains réseaux sociaux,
01:20:58 et là, il faudra peut-être s'interroger sur le rôle des réseaux sociaux,
01:21:01 puisqu'il y a des services du ministère de l'Intérieur
01:21:03 qui scrutent nuit et jour les réseaux sociaux,
01:21:06 puisqu'il y a des boucles qui se créent sur les réseaux sociaux
01:21:08 pour permettre à tout un chacun d'acheter des mortiers,
01:21:12 des feux d'artifice en tout un peu du lien.
01:21:15 Les stocks étaient prévus,
01:21:16 ils ont été dilapidés en 48 heures pendant des émeutes.
01:21:18 Donc là, ils ont l'obligation de reconstituer les stocks.
01:21:21 Et c'est ce qu'ils sont en train de faire.
01:21:22 Donc, tout le monde était extrêmement inquiet,
01:21:23 parce qu'un tel niveau de saisie, c'est unique.
01:21:26 On n'en avait jamais saisi autant.
01:21:28 Allez, petite pause.
01:21:28 Oui, Louis, vous vouliez rajouter le mot de la fin ?
01:21:30 Non, simplement quand on voit à quel point la drogue,
01:21:32 les stupéfiants, circulent facilement en France,
01:21:35 par la poste, depuis Internet.
01:21:37 Les mortiers d'artifice circulent de la même manière.
01:21:39 Malheureusement.
01:21:40 Allez, petite pause, on se retrouve dans un instant.
01:21:42 On évoquera évidemment les propos de Pape India
01:21:44 et ministre de l'Éducation nationale contre ces nusées européens.
01:21:47 Et puis, on aura aussi en plateau
01:21:49 la porte-parole de la Gendarmerie nationale, Nassima Djeibli,
01:21:51 qui reviendra sur les recherches autour de la disparition du petit Émile.
01:21:55 À tout de suite dans Pôle Chef.
01:21:56 18h35, on se retrouve en direct sur CNews et sur Europe 1
01:22:02 avec Nassima Djeibli.
01:22:03 Bonsoir.
01:22:04 Vous êtes la porte-parole de la Gendarmerie nationale.
01:22:06 On va faire le point avec vous sur les recherches
01:22:08 qui ont été déployées pour retrouver le petit Émile.
01:22:11 Les recherches qui se sont déployées depuis samedi
01:22:13 dans les Alpes-de-Haute-Provence.
01:22:14 On a entendu la conférence de presse et du procureur et du préfet
01:22:18 qui disent voilà les recherches,
01:22:20 on n'a pas pu localiser l'enfant d'abord.
01:22:22 Et deuxièmement, les recherches prennent une autre direction.
01:22:24 Quel est le dispositif qui a été mis en place
01:22:26 côté gendarmerie, madame ?
01:22:27 Alors, dès qu'on a été prévenu de la disparition du petit Émile,
01:22:31 il y a eu une montée en puissance du dispositif gendarmerie,
01:22:33 mais aussi il y a eu les pompiers et il y a eu la population.
01:22:36 Donc, on a eu par exemple aujourd'hui
01:22:37 une soixantaine de gendarmes mobilisés.
01:22:39 Il y a le dispositif opérationnel terrestre, mais également aérien.
01:22:43 Et sur le terrain, parce qu'on a un terrain escarpé, montagneux,
01:22:48 on a mobilisé justement des équipes particulières,
01:22:50 comme le PGHM, le peloton de gendarmerie haute montagne,
01:22:53 qui a rompu justement à évoluer sur des terrains escarpés.
01:22:57 On a également des chiens cynophiles Saint-Hubert,
01:23:00 qui ont un doigt très fin, qui ont été mobilisés.
01:23:03 Cette nuit à 5 heures du matin sur le volet aérien,
01:23:06 on a une caméra thermique qui est passée sur la zone
01:23:09 pour tenter de détecter quelque chose.
01:23:12 Et aujourd'hui, on a véritablement travaillé en escargot.
01:23:16 Du point de départ où a été localisé le petit Émile
01:23:19 pour la dernière fois, compartiment de terrain par compartiment de terrain.
01:23:23 C'est aussi pour ça qu'on a fouillé avec la coopération des habitants
01:23:27 les maisons, parce que le petit Émile connaissait le secteur.
01:23:31 Il aurait pu s'y réfugier pour avoir un instant de fraîcheur ou autre.
01:23:34 Et c'est pour ça véritablement qu'on a passé au peigne fin toute la zone.
01:23:38 Et donc, vous n'avez rien trouvé.
01:23:39 Les caméras thermiques n'ont rien donné.
01:23:41 Est-ce qu'on peut d'abord, avec une caméra thermique,
01:23:42 faire la différence entre un petit enfant de deux ans et demi
01:23:45 et un animal, déjà, tout simplement ?
01:23:47 C'est pour ça qu'on l'a passé à 5 heures du matin.
01:23:49 Parce qu'à 5 heures du matin, c'est là où il faisait le plus frais.
01:23:52 C'est là où on avait moins de monde sur la zone.
01:23:54 Et du coup, tous les moyens aériens ont orienté les recherches.
01:23:59 Ensuite, c'est vraiment une aide.
01:24:01 C'est pour ça que les zones ont été ensuite fouillées durant la journée.
01:24:04 Mais pour l'instant, on n'a pas retrouvé de traces du petit Émile.
01:24:06 Le préfet l'avait dit, en 48 heures, l'enfant aurait dû être retrouvé
01:24:10 dans le secteur débattu. Qu'est-ce que cela veut dire ?
01:24:13 C'est-à-dire qu'on avait espoir de le retrouver, mais on continue.
01:24:16 Les recherches se poursuivent.
01:24:18 C'est vrai qu'il fait chaud, qu'on est sur un terrain escarpé.
01:24:22 48 heures sans eau, sans nourriture.
01:24:25 C'est un enfant, il ne se meut pas de la même façon qu'un adulte.
01:24:29 Donc, on espérait le retrouver.
01:24:31 Maintenant, les gendarmes, les pompiers sont toujours mobilisés.
01:24:34 Les recherches vont continuer différemment, mais elles vont continuer.
01:24:38 Il y a eu beaucoup de bénévoles, on l'a vu, qui se sont déployés sur le terrain.
01:24:41 Évidemment, on salue leur générosité.
01:24:43 Mais à un moment, ça n'a pas parasité les recherches menées par la gendarmerie.
01:24:47 Alors, il y a eu, effectivement, et vous le soulignez,
01:24:49 l'engagement massif de la population, des habitants.
01:24:53 Mais ils ont été pilotés.
01:24:55 C'est-à-dire qu'il y avait des gendarmes constamment avec eux.
01:24:57 Les secteurs ont été délimités.
01:24:59 Il y avait des gendarmes, la population, les pompiers.
01:25:02 Et vraiment, espacés, mais vraiment sous la conduite opérationnelle des gendarmes.
01:25:06 Évidemment, j'imagine que vous n'avez pas d'informations
01:25:08 que vous puissiez nous révéler sur le fait qu'on ait une chance encore
01:25:11 de retrouver cet enfant vivant ?
01:25:13 On y croit. On y croit jusqu'au bout.
01:25:15 On y croira. On est mobilisés.
01:25:17 On a des gendarmes qui sont revenus de leur repos pour participer aux recherches
01:25:21 parce que c'est un enfant qui a deux ans et demi.
01:25:23 Beaucoup se projettent aussi en tant que parents.
01:25:26 Ils ont voulu répondre présent, vraiment, pour tenter de le retrouver.
01:25:29 Et ça se poursuit encore.
01:25:31 Il va y avoir des dernières battues durant la nuit.
01:25:34 Et on continue les investigations.
01:25:35 Combien d'hommes seront encore déployés sur le terrain demain, côté gendarmerie ?
01:25:38 Alors, il y a eu 800 personnes mobilisées, mais vraiment, on continue
01:25:42 parce qu'il y a le travail qui se fait en journée,
01:25:44 il y a le travail qui se fait de nuit.
01:25:45 Il y a le dispositif opérationnel, mais en parallèle, il y a aussi l'enquête.
01:25:49 L'enquête qui a été ouverte sous la diligence du procureur de la République
01:25:53 par la section de recherche de Marseille et la brigade de recherche de Digne
01:25:56 pour déterminer les causes de cette disparition.
01:25:59 Et ce sont aussi des enquêteurs qui sont chevronnés.
01:26:01 Ils ont l'habitude de travailler vraiment sur ces personnes disparues.
01:26:05 Et donc, tout le monde est mobilisé, mais on continue vraiment.
01:26:08 Mais le fait d'arrêter les battues veut quand même dire
01:26:11 qu'on est à un tournant dans cette enquête ?
01:26:13 On est à un tournant.
01:26:14 Là, on va vraiment se recentrer zone par zone
01:26:17 en comptant sur l'expertise des gendarmes, des sapeurs-pompiers qui continuent.
01:26:22 Et là, on fait un travail différemment.
01:26:24 On prend, quand dans une enquête, on est coincé,
01:26:27 on regarde les choses différemment pour réorienter les investigations.
01:26:31 Essayer en permanence d'avoir aussi un regard neuf qui est essentiel
01:26:35 parce que là, on a affaire à un petit enfant de deux ans et demi
01:26:38 qui ne résonne pas et qui n'a pas la logique d'un adulte.
01:26:40 J'imagine que vos experts scientifiques sont sur le terrain.
01:26:43 Est-ce qu'il y a des traces qui ont été retrouvées particulières ou pas ?
01:26:46 C'est l'objectif justement d'ébattu.
01:26:48 C'est de retrouver une trace, un indice, un élément
01:26:52 qui pourrait nous donner une orientation sur le fait qu'il est passé
01:26:55 à tel moment par là ou au contraire qu'il n'y ait pas passé.
01:26:59 Très bien. Donc, on se dit que l'espoir est encore permis ce soir ?
01:27:03 On y croit toujours.
01:27:04 On est mobilisés en tout cas et on parle d'un petit garçon de deux ans et demi.
01:27:09 Nous, on est là vraiment pour le retrouver.
01:27:12 On y croit jusqu'au bout.
01:27:13 Merci beaucoup Nassim Adjebli d'être venu ce soir dans Punchline.
01:27:16 Sur CNews, il se regroupe un porte-parole de la Gendarmerie nationale
01:27:19 et on pense évidemment à la famille de ce petit garçon
01:27:22 et aux affres de l'inquiétude dans lesquelles ils sont plongés ce soir.
01:27:25 On ne peut qu'être en pensée et en affection avec eux.
01:27:29 Merci beaucoup d'être venu ce soir.
01:27:31 On a évoqué il y a quelques instants le contexte sécuritaire
01:27:34 dans lequel notre pays est plongé avec ces annulations des festivités du 14 juillet.
01:27:40 Florian Tardif est avec nous du service politique de CNews.
01:27:44 On peut dire que la page des émeutes n'est toujours pas retournée dans notre pays ?
01:27:48 On est toujours dans une séquence extrêmement sous haute tension ?
01:27:50 Non, puisque c'est la crainte aujourd'hui de l'exécutif.
01:27:53 Et d'ailleurs, on parlait tout à l'heure de cette période,
01:27:55 de son jour qu'avait ouvert Emmanuel Macron,
01:27:58 il y a un peu plus de trois mois à présent.
01:28:01 Il y avait une feuille de route assez claire
01:28:03 qui avait été d'ailleurs déclinée par la Première ministre,
01:28:07 dévoilée dans un premier temps, puis déclinée durant ces 100 jours.
01:28:11 Aujourd'hui, il y a plusieurs plans qui ont dû être reportés,
01:28:14 notamment celui qui concerne la planification écologique,
01:28:18 qui devait être présentée la semaine dernière
01:28:20 et qui sera finalement présentée selon nos informations la semaine prochaine.
01:28:23 Et il y a un plan qui n'était pas prévu
01:28:25 et qui sera très certainement dévoilé dans les jours prochains
01:28:27 et qui concerne justement cette réaction de l'exécutif
01:28:30 pour tenter de clore ce nouveau chapitre malheureux
01:28:33 qui s'est ouvert il y a quelques jours,
01:28:35 qui concerne les émeutes qui ont lieu dans notre pays,
01:28:38 avec finalement ce réel qui est projeté à l'encontre de l'exécutif,
01:28:45 que certains membres de l'exécutif ont commencé peut-être par Emmanuel Macron lui-même,
01:28:49 puisqu'il explique qu'il faudra mener un travail minutieux.
01:28:52 Je ne termine pas la suite des propos du président de la République
01:28:56 concernant le travail qui doit être opéré
01:28:58 pour tenter peut-être de comprendre enfin ce qui se passe dans notre pays,
01:29:01 c'est-à-dire ces fractures profondes
01:29:04 qui semblent être de plus en plus profondes d'année en année
01:29:09 et qui amènent certains Français,
01:29:12 comme le disait très bien Gérard Collomb
01:29:14 lorsqu'il a quitté le ministère de l'Intérieur,
01:29:16 des Français qui étaient côte à côte
01:29:18 et qui maintenant se retrouvent malheureusement face à face,
01:29:20 ces émeutiers et ces policiers notamment.
01:29:21 Louis de Raguenel, le réel effectivement, on peut le dire,
01:29:24 ça a sauté aux yeux de l'exécutif, de certains membres du gouvernement
01:29:28 et cette séquence est loin d'être terminée évidemment.
01:29:31 C'est loin d'être terminée, en fait ça a sauté aux yeux,
01:29:33 oui et non, il y a beaucoup de ministres que ça n'a pas vraiment surpris,
01:29:36 mais même à l'Élysée,
01:29:39 ils ont été surpris par la rapidité des émeutes,
01:29:41 ils ont été surpris par l'intensité et le niveau de violence, ça oui,
01:29:46 mais ce qui est assez désolant, c'est que globalement,
01:29:50 il y avait même plusieurs personnes,
01:29:51 dans les acteurs en tout cas du rétablissement de l'ordre,
01:29:54 qui disaient, voilà, c'est des choses qu'on anticipait,
01:29:57 Florian Tardif vient de citer Gérard Collomb
01:29:59 au moment de son départ de la place Beauvau,
01:30:01 qui parlait d'une France côte à côte et qui devient face à face.
01:30:04 - Apparemment, c'est en 2019.
01:30:05 - Au moment de son départ du ministère de l'Intérieur.
01:30:08 - 2018.
01:30:09 - Donc en fait, ce qui est terrible,
01:30:12 c'est qu'il y a un certain nombre de remèdes que beaucoup connaissent,
01:30:15 même à l'Élysée, il y a des notes qui leur sont proposées,
01:30:18 mais ils se disent à chaque fois,
01:30:20 en fait, si on met en œuvre ces remèdes-là,
01:30:23 les conséquences politiques sont tellement dures à assumer,
01:30:26 parce que ça veut dire qu'il faut vraiment rétablir l'ordre
01:30:29 avec beaucoup plus de fermeté dans les quartiers, dans les banlieues.
01:30:33 Donc, ça veut dire quitte à "mettre le feu",
01:30:36 parce que c'est comme ça que sera perçue l'action des...
01:30:37 - Il y a eu le feu, accès au gouvernement.
01:30:39 - Voilà, non, mais c'est comme ça que sera reproché au gouvernement.
01:30:43 Ça veut dire l'envoi de forces de police un peu différentes.
01:30:47 Ça veut aussi pouvoir dire l'utilisation même de la force
01:30:51 de manière un peu différente par la police et la gendarmerie.
01:30:54 Et pour le moment, en tout cas, l'exécutif ne bouge pas,
01:30:57 ne change pas de stratégie et se dit,
01:31:00 bon, ben voilà, une crise en chasse une autre,
01:31:02 et on fait un peu le dos rond et on espère que ça passe.
01:31:04 Et je trouve que c'est ça qui est un peu terrible dans cet enchaînement de crises
01:31:08 et particulièrement dans celle-ci,
01:31:11 c'est que si on tire pas les enseignements, ça va revenir et ainsi de suite,
01:31:14 et ça va s'amplifier et ça fait partie de tous ces problèmes non réglés de notre pays.
01:31:19 - Et François Puponi, on est pourtant à la période des 100 jours
01:31:22 qui devait être la fin de la période de l'apaisement.
01:31:25 On en est loin.
01:31:26 - Tous les messages ont été passés depuis longtemps avant.
01:31:28 Et d'ailleurs, l'exécutif avait réagi sous deux formes.
01:31:31 D'abord, ils avaient augmenté l'enveloppe de la rénovation urbaine,
01:31:33 lumière conséquente, c'est Emmanuel Macron qui a pris la décision.
01:31:37 Et la deuxième décision qui a été prise, c'était ce qu'on appelait le dédoublement des classes.
01:31:40 C'est-à-dire dire, on va...
01:31:41 Mais c'était, l'État va s'en occuper.
01:31:44 Et on a oublié qu'il fallait un partenariat avec les collectivités locales, les associations.
01:31:48 Donc ça, ces messages qui étaient passés n'ont pas donné.
01:31:50 Et effectivement, comme Louis de Rugnell le dit, les messages arrivent souvent.
01:31:53 Et ce qui se passe dans ces cas-là souvent, c'est que l'exécutif croise les doigts en disant,
01:31:57 on va essayer de passer à travers.
01:31:58 - Pourvu que ça passe.
01:31:59 - Voilà.
01:32:00 On sait que ça peut arriver un jour.
01:32:01 On sait comment ça se passe.
01:32:03 On va espérer que ça ne nous arrive pas à nous.
01:32:05 Et puis on baisse, on comble les chines et on espère.
01:32:07 Et puis un jour, il y a une interpellation qui se passe mal,
01:32:10 il y a un jeune qui se fait tuer et ça dérape.
01:32:12 - Éric Revelle, un dernier mot là-dessus.
01:32:13 - Pas grand-chose à rajouter.
01:32:15 Sinon, on peut quand même être relativement inquiet pour le 13 et le 14 juillet quand même,
01:32:20 pour ces moments-là.
01:32:21 Puis si j'osais, oui, la période de l'apaisement qui devait s'ouvrir le 14 juillet après les 100 jours,
01:32:28 c'est plutôt depuis quelques jours la période de l'embrasement.
01:32:31 - Oui, effectivement.
01:32:33 - Pendant ce temps-là, certains ministres, eux, n'ont peut-être pas bien pris conscience de la réalité.
01:32:38 J'aimerais qu'on écoute ce qu'a dit le ministre de l'Éducation nationale,
01:32:42 qui s'appelle Papendia.
01:32:43 Il était interrogé sur une radio qui s'appelle Radio J.
01:32:48 Et il a mis en cause gravement l'indépendance des deux rédactions de CNews et Europe 1.
01:32:53 C'est pour ça que, chers amis téléspectateurs et auditeurs, nous vous parlons de ce sujet ce soir,
01:32:57 parce que les 120 journalistes de CNews, les 180 journalistes d'Europe 1
01:33:00 se sont sentis heurtés, blessés, salis, dénigrés par les propos de cet employé de la République.
01:33:07 Je vous les propose d'écouter ce qu'il a dit et on en débat ensuite.
01:33:12 - Vincent Bolloré, une personnalité proche de l'extrême droite, vous dites, son groupe est proche de l'extrême droite ?
01:33:18 - Écoutez, quand vous regardez CNews, quand vous regardez ce qui est devenu Europe 1,
01:33:24 quand vous regardez cet ensemble-là, la conclusion s'impose.
01:33:28 - JDD, enfin pardon, Europe 1, CNews, l'extrême droite ?
01:33:32 - Écoutez, ce sont des publications, oui. CNews, c'est très clairement l'extrême droite.
01:33:36 - Ils font du mal à la démocratie ?
01:33:38 - Moi, je pense qu'ils font du mal à la démocratie, aucun doute. Moi, je suis, vous savez...
01:33:42 - Donc Europe 1 et CNews ?
01:33:43 - Je considère que lutter contre l'extrême droite, c'est une priorité.
01:33:47 Ça peut se faire de toutes les manières possibles.
01:33:49 - Alors, je vous ai dit ce que j'en pensais il y a quelques instants,
01:33:52 et je redis aux deux rédactions de CNews et Europe 1 à quel point leur travail était réprochable,
01:33:56 intègre, conforme à toutes les règles de déontologie qui nous sont imposées,
01:34:00 et c'est bien normal, et ma fierté et mon honneur de travailler à leur côté.
01:34:03 Louis Noragnel, vous travaillez à Europe 1. Quelle est votre voie à répondre à Papendiaï ?
01:34:06 - Déjà qu'ils viennent voir comment on travaille, en fait.
01:34:09 - Qu'ils acceptent nos invitations ?
01:34:10 - Qu'ils acceptent nos invitations, et je pense qu'ils seront très surpris.
01:34:13 Je crois réellement que la rédaction d'Europe 1, comme celle de CNews,
01:34:17 est mieux gérée que l'institution de l'éducation nationale depuis qu'il en a pris la tête.
01:34:21 Non, moi, ce qui me gêne énormément, il y a plusieurs choses,
01:34:24 venant de la part de quelqu'un qui refuse de cibler nommément la lutte contre les abayas dans les écoles,
01:34:30 je ne sais pas quel est vraiment le plus grand danger aujourd'hui en France.
01:34:34 Le deuxième élément, c'est que 100 ans, vraisemblablement, son départ approché,
01:34:39 son départ du gouvernement approché, eh bien Papendiaï veut sans doute envoyer des gages,
01:34:43 en fait, à la gauche et à l'extrême gauche, pour essayer de se recycler, de trouver peut-être un nouveau poste.
01:34:48 Et je trouve dans ce cas-là que c'est absolument terrible,
01:34:50 parce que c'est une forme d'entretien d'embauche en donnant des gages...
01:34:53 Non, mais c'est terrible en donnant des sortes de gages pseudo-moraux de la bien-pensance.
01:34:58 Et puis ensuite, je terminerai simplement en vous listant quelques noms.
01:35:02 Philippe Val, c'est l'ancien patron de Charlie Hebdo.
01:35:05 François Puponi, qui est à ma gauche, vous avez été longtemps au Parti socialiste.
01:35:08 Je pense à Julien Drey, je pense à l'invité de la matinale ce matin, 8h13 d'Europe 1.
01:35:14 Manuel Bompard, qui est donc élu de la France insoumise.
01:35:18 Bernard Cazeneuve, l'ancien Premier ministre socialiste, qui est venu régulièrement.
01:35:21 Manuel Valls, Fabien Roussel, qui vient régulièrement et avec qui, à chaque fois, ça se passe très bien.
01:35:26 Sandrine Rousseau, qui en plus a noué un truc incroyable avec Gaspard Proust.
01:35:30 Non, mais attendez, tout ça, c'est ce qui existe sur Europe 1.
01:35:34 Je ne suis pas là en train de me justifier.
01:35:36 Je dis simplement que tout ce que vient de dire Papi Ndiaye est insultant et délibérément faux.
01:35:41 Et normalement, quand on est censé être ministre de l'Éducation nationale,
01:35:45 on a un peu le goût de la précision, puisque c'est ce qu'on est censé transmettre
01:35:48 à la fois comme instruction et pour les professeurs et les directeurs d'établissement.
01:35:53 Et je constate une chose, c'est que manifestement, Papi Ndiaye n'a jamais écouté Europe 1,
01:35:59 n'a sans doute jamais regardé CNews.
01:36:01 Donc en fait, il se trompe complètement.
01:36:03 Et le petit mot de la fin, ce qui me rassure un tout petit peu et ce qui m'amuse,
01:36:07 c'est que des ministres d'Emmanuel Macron m'ont envoyé plusieurs messages depuis hier.
01:36:12 Absolument. Et qui ne sont pas forcément...
01:36:18 Il y a des gens qui viennent de la gauche, qui viennent d'un peu de partout
01:36:22 et qui sont totalement outrés et qui trouvent pathétique la sortie du ministre de l'Éducation nationale.
01:36:27 Florian Tardif, journaliste à CNews, le service politique.
01:36:30 Étiqueter "extrême droite", une personne ou un groupe de personnes,
01:36:35 pour moi, c'est le dernier argument de ceux qui n'en ont pas.
01:36:38 Et je pense effectivement que Papi Ndiaye a utilisé cet argument hier,
01:36:43 lors de cet entretien qu'il a accordé à nos confrères de Radio-J,
01:36:46 tout simplement parce qu'il n'en a pas.
01:36:48 Malheureusement, pour défendre peut-être son bilan,
01:36:51 on le verra s'il reste en poste, s'il y a un prochain remaniement.
01:36:55 Ensuite, pour élever un tout petit peu le débat,
01:36:58 je ne sais pas si vous savez ce que disait Sacha Guitry à propos de Mozart.
01:37:02 Il disait "le silence qui vient après un morceau de Mozart est encore du Mozart".
01:37:07 Je dirais que le vide qui entoure les propos de Papi Ndiaye,
01:37:10 suite à les propos de Papi Ndiaye, sont encore du vide.
01:37:12 D'accord, c'est sans appel. François Puponi ?
01:37:14 Je ne comprends pas la stratégie.
01:37:16 Bon, parce que d'abord, on se rentre à la natem.
01:37:18 Moi, je découvre que je fréquente une chaîne d'extrême droite.
01:37:21 Vous avez eu ce sentiment-là, François ?
01:37:22 Jamais. Moi, j'ai été invité régulièrement sur cette chaîne.
01:37:25 J'ai le droit de dire ce que je pense.
01:37:27 Pas le sentiment d'être devenu un fasciste.
01:37:30 On ne m'a jamais dit ce que je devais dire.
01:37:31 On ne m'a jamais censuré.
01:37:32 Voilà, j'ai ma liberté de penser les pressions.
01:37:35 Et c'est pour ça que je viens sur ces news.
01:37:38 Mais en le disant, il ne se rend pas compte.
01:37:40 Bon, c'est scandaleux d'avoir un ministre qui veut jeter la teme sur des journalistes.
01:37:43 Mais il ne se rend pas compte qu'en fait, il renforce tous les gens qui disent
01:37:47 "ah, mais ces chaînes-là, elles disent la vérité".
01:37:49 Et puis, on est d'accord avec eux.
01:37:51 Et en fait, cette espèce de gauche qui ne veut pas de nous, qui...
01:37:55 Voilà, on renforce tout ça.
01:37:56 Et je ne comprends pas la logique.
01:37:58 Parce qu'il y a eu quand même des sorties de la ministre de la Culture.
01:38:00 Bien sûr, on n'oublie pas.
01:38:01 Et maintenant, le ministre de l'Éducation nationale, c'est pas rien.
01:38:04 Le ministre de l'Éducation nationale qui se permet de juger des journalistes
01:38:06 ou des intervenants, moi je ne suis pas journaliste, en disant voilà...
01:38:09 Et c'est une insulte suprême.
01:38:11 Vous êtes d'extrême droite.
01:38:12 - Non, mais c'est le non-argument par excellence.
01:38:15 - Mais j'aurais bien voulu l'entendre sur l'extrême gauche.
01:38:19 - Pas un mot.
01:38:20 - Oui, mais quand on voit effectivement des députés de la France insoumise
01:38:24 défiler samedi au nom de tout le monde déteste la police,
01:38:28 ça n'a pas l'air de le choquer beaucoup.
01:38:29 - Éric Reuvel.
01:38:30 - Alors d'abord...
01:38:32 - Que vous inspirent ces propos ?
01:38:33 - Ben bon, comme vous, mais je vais faire remarquer très respectueusement
01:38:37 au ministre de l'Éducation nationale que décidément, il ne sait pas de quoi il parle
01:38:40 parce que quand il parle de publication pour parler d'Europe Unwanted News,
01:38:43 il doit savoir qu'une publication, ce n'est pas ça.
01:38:45 Publication, c'est un magazine ou un journal.
01:38:47 Ce n'est pas une radio ou une télévision.
01:38:49 Mais bon, on va lui pardonner.
01:38:51 Moi, ce que je crois aussi, mais ça, c'est mon analyse,
01:38:54 au-delà du fait que je suis scandalisé par ses propos,
01:38:58 et il faudrait être vigilant, c'est que je me demande quand même
01:39:00 si après la sortie de la ministre de l'Éducation nationale...
01:39:03 - De la culture.
01:39:04 - De la culture, pardon.
01:39:05 Une fois dans le monde, une fois sur une radio du service public,
01:39:08 la sortie du ministre de l'Éducation nationale,
01:39:11 si derrière, il n'y a pas quelque chose qui est en train de se préparer.
01:39:13 Et je vous le dis comme je le pense.
01:39:15 En 2025, un certain nombre de chaînes de télévision,
01:39:18 dont CNews et C8, vont devoir de nouveau candidater
01:39:22 pour avoir une fréquence sur la TNT gratuite.
01:39:24 2025, c'est deux ans avant l'élection présidentielle.
01:39:28 Et je me demande, et je me demande parfois,
01:39:30 au-delà des sorties complètement ahurissantes de M. Papendaye,
01:39:34 s'il n'y a pas derrière une sorte de mécano-industriel
01:39:38 qui considérerait à jeter l'anathème sur des chaînes
01:39:42 qu'on souhaiterait voir récupérées par des tierces personnes
01:39:47 pour incarner une moins grande liberté éditoriale
01:39:51 ou un changement total.
01:39:52 Et je me pose franchement la question,
01:39:54 parce que comme vous le savez, Laurence, ça n'avait rien à voir,
01:39:57 mais j'ai vécu le passage compliqué des LCI du payant au gratuit.
01:40:01 Et évidemment, dans tout cela, la politique s'en mêle,
01:40:05 les pouvoirs s'en mêlent, les autorités s'en mêlent.
01:40:08 Et tout ça, parfois, c'est extrêmement flou.
01:40:10 Donc, je me pose la question, est-ce que derrière tout cela,
01:40:13 on a l'impression qu'effectivement, M. Papendaye veut devenir
01:40:17 la victime de la gauche qu'il récupérerait
01:40:20 quand il va être viré de la rue de Grenelle.
01:40:21 Si derrière tout ça, il n'y a pas un mécano-industriel
01:40:24 assez bien arbitré avec des gens qui regardent tout cela...
01:40:28 - Effectivement. Il y a une échéance pour les chaînes de télévision.
01:40:30 Je pense qu'il y a aussi une échéance pour Europe 1,
01:40:33 pour le renouvellement de la fréquence.
01:40:36 - Pour la chaîne de télé, c'est 2025.
01:40:39 - Ce qu'on observe, c'est qu'il y a plusieurs coups de boutoir
01:40:43 qui sont envoyés, à la fois par la ministre de la Culture
01:40:46 et qu'il a fait à plusieurs reprises.
01:40:48 Et là, cette fois-ci, Papendaye, pour des raisons,
01:40:51 évidemment, politiques, on l'entend.
01:40:54 Mais je pense que les auditeurs, les téléspectateurs
01:40:56 et même les Français, de manière générale,
01:40:59 sont choqués, sont outrés.
01:41:00 C'est tout ce qu'ils ne veulent plus entendre, en fait.
01:41:02 Je pense, dans la bouche de responsable politique,
01:41:05 toute cette espèce de moralisation de ce qu'ils doivent faire,
01:41:07 regarder, écouter, dire, penser.
01:41:10 C'est quelque chose qui exaspère les gens.
01:41:11 - François Péponi, un dernier mot là-dessus.
01:41:13 - Non, je comprends.
01:41:14 Oui, effectivement.
01:41:16 Soit c'est de la pure bêtise, entre guillemets.
01:41:18 - On s'excuse, c'est ça.
01:41:20 - Mais effectivement, je pense qu'effectivement,
01:41:21 le ministre de l'Éducation nationale ne fait que répéter
01:41:24 un discours qu'il entend, en disant "il faut les déstabiliser".
01:41:27 Parce que derrière, il y a sûrement une stratégie,
01:41:29 qui est de faire en sorte qu'en 2027,
01:41:31 ces chènes-là ne soient pas là pour faire du bruit.
01:41:33 - On dirait qu'on dérange le système, quoi.
01:41:36 Vraiment, c'est vraiment...
01:41:37 - Oui, oui, je pense.
01:41:39 - Pourtant, c'est tous pareils, en fait.
01:41:40 - Mais c'est évident.
01:41:41 Jusqu'à présent, en réalité, il y a de rares exceptions
01:41:43 pour les tournois, autour d'une bien-pensance,
01:41:46 autour de journalistes qui diffusent la même information,
01:41:48 qui, de la même façon, l'analysent.
01:41:50 Bon, et le succès de CNews, aujourd'hui, c'est quoi ?
01:41:52 C'est bien que cette différence est reconnue
01:41:54 et correspond à un public de plus en plus important.
01:41:56 Donc, je pense que ça dérange.
01:41:58 Et il faudra regarder, là, dans les mois,
01:41:59 dans les années qui viennent, comment les licences,
01:42:02 les fréquences de CNews et d'autres chaînes
01:42:06 vont être redéployées ou pas.
01:42:07 - Allez, longue vie aux rédactions d'Europe 1 et de CNews.
01:42:11 Comme vous le savez tous, les ministres passent,
01:42:13 les rédactions restent.
01:42:14 Bonne soirée à vous sur CNews et sur Europe 1.
01:42:17 Dans un instant, c'est Yohann Nuzay pour passer à l'info.
01:42:18 Et sur Europe 1, Europe 1 soir avec Raphaël Devolvé et Hélène Zellani.
01:42:21 Bonne soirée à vous et à demain.
01:42:24 ♪ ♪ ♪

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