Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
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00:00:00Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews, le yo-yo des candidatures.
00:00:06Ce soir, on estime que plus de 200 candidats qualifiés pour le second tour ont jeté l'éponge et ne se présenteront pas dimanche devant leurs électeurs,
00:00:14préférant se désister pour faire un barrage au Rassemblement National.
00:00:17Qu'en pensent les électeurs ? Comment s'y retrouver dans le maquis des consignes de vote données par les états-majors des partis, législatives, mode d'emploi ce soir ?
00:00:26On verra d'ailleurs que certains candidats ne reculent devant aucune contradiction,
00:00:30notamment le premier d'entre eux, le Premier ministre, Gabriel Attal, qui se démultiplie sur le terrain.
00:00:36La polémique du jour, c'est ce clip ignoble commis par un collectif de rappeurs intitulé Nopasaran,
00:00:40et qui est une succession d'insultes et de menaces de mort à l'égard de dirigeants politiques.
00:00:44Bien sûr, Jordan Bardella, Marine Le Pen et Marion Maréchal, on va y revenir.
00:00:48Enfin, l'insécurité qui ne prend pas de vacances pendant cette période d'intense activité politique,
00:00:52aux sables de l'aune de jeunes de 19 et 20 ans qui étaient poignardés à la sortie d'une boîte de nuit.
00:00:56On sera sur place dans un instant pour vous expliquer les ressorts de cette agression.
00:01:00Voilà pour les grandes lignes ce soir.
00:01:02Tout de suite, c'est Simon Guillin, le rappel des titres de l'actualité de 17h.
00:01:09Bonjour Laurence et bonjour à tous.
00:01:10Éric Ciotti dénonce les appels à contrer le Rassemblement National.
00:01:13C'est l'alliance de la Carpe et du Hérisson, un barrage ridicule et grotesque, a-t-il affirmé ?
00:01:18Le président des Républicains dénonce également les accords entre les candidats du camp présidentiel et ceux du Nouveau Front Populaire.
00:01:24Benoît Jacot et Jacques Doyon sont toujours en garde à vue.
00:01:27Ils sont entendus depuis hier matin à la brigade de protection des mineurs.
00:01:31Les deux cinéastes sont accusés de violences sexuelles, notamment par l'actrice Judith Godrech.
00:01:35Les deux hommes continuent de contester ces accusations.
00:01:39Et puis la justice annule la fermeture du collège musulman de Nice.
00:01:42Le tribunal administratif a confirmé que les erreurs de comptabilité ne justifiaient pas la fermeture de cet établissement scolaire.
00:01:49Le collège avicenne de Nice accueille une centaine d'élèves.
00:01:52Et la fermeture de cet établissement avait été annoncée le 26 février dernier par Nicole Bellou-Bellonc.
00:01:57Merci Simon Guyla, on se retrouve tout à l'heure à 17h30.
00:02:00On est avec Rachel Cadman, bonsoir Rachel.
00:02:02Bonsoir Laurence.
00:02:03Merci d'être avec nous, on attend Louis de Ragnel qui ne devrait pas tarder.
00:02:05Il est dans les locaux.
00:02:06Oui.
00:02:07Bonsoir Laurence.
00:02:08C'est news est là, Europe 1 est à l'étage, il ne devrait pas tarder à arriver.
00:02:10Je ne devrais pas tarder à arriver.
00:02:11Sabrina Legember, bonsoir à vous, essayiste sociologue, avec des mots interdits aujourd'hui.
00:02:15Attention, je vais faire une croix à chaque mot interdit.
00:02:17Promis.
00:02:18Promis.
00:02:19Et Alexandre Devecquieu, bonsoir mon cher Alexandre.
00:02:21Bonsoir Laurence.
00:02:22Ravie de vous accueillir.
00:02:23Est-ce que vous vous y retrouvez dans les centaines de désistements que l'on note ce soir ?
00:02:27C'est le maquis des désistements, le maquis des consignes de vote.
00:02:30Bien malin qui s'y retrouve ce soir.
00:02:32Parce qu'il faut savoir aussi que désistement ne veut pas dire ralliement.
00:02:36C'est ça.
00:02:37C'est le nouveau mot à la mode aujourd'hui.
00:02:40Il n'y a pas de l'antagonisme entre le désistement et les consignes de vote.
00:02:44Je ne suis pas sûre que ça va beaucoup faire repenser.
00:02:46Est-ce que les électeurs préfèrent se rallier au désistement ou préfèrent se rallier aux consignes de vote données par le groupe politique en question ?
00:02:53Peut-être ni l'un ni l'autre.
00:02:54Ce que j'aimerais bien, c'est une clarification de la clarification.
00:02:58De la clarification.
00:02:59Une clarification de la clarification, parce que si j'ai bien compris, il faudrait un rassemblement contre le rassemblement.
00:03:05Ah oui, comme ça vous avez bien compris.
00:03:08Ce qu'on a compris, c'est que le système politique français essaie de voler son élection aux Français.
00:03:13La logique institutionnelle, c'est que le parti qui arrive en tête finalement l'emporte.
00:03:18Après, il y a le suffrage universel.
00:03:19Et puisse gouverner.
00:03:20On va voir d'ailleurs.
00:03:21On ne peut pas dire qu'on vole l'élection.
00:03:23Oui, mais il y a une tentative, parce que je pense qu'il y aura le suffrage universel.
00:03:26Et moi, je pense que la messe n'est pas dite.
00:03:29Je ne crois pas que les électeurs aujourd'hui écoutent les consignes des États-majors.
00:03:33On voit bien qu'il y a une très grande autonomisation.
00:03:35Sinon, il n'y aura pas eu le résultat qu'on connaît au premier tour.
00:03:38Donc, je pense que ce n'est pas fait.
00:03:40Mais ça donne une image d'apparatchik prêt à s'allier à n'importe qui pour garder la main.
00:03:47Et c'est même inquiétant pour la suite.
00:03:50Parce qu'en réalité, dans cette histoire, il y a trois scénarios possibles.
00:03:53Le premier, c'est la majorité absolue du Rassemblement national.
00:03:56Le second, c'est une majorité relative forte du RN.
00:04:00Il trouverait, on peut le penser, 10 ou 15 députés chez les LR ou ailleurs.
00:04:06Et le troisième scénario, c'est effectivement que les consignes soient respectées.
00:04:11Mais là, le problème, c'est qu'il n'y a pas de majorité alternative ni politiquement,
00:04:15parce que ça n'a pas de sens politique de s'allier avec Jean-Luc Mélenchon quand on a Emmanuel Macron.
00:04:21Le Macron-Mélenchonisme, à mon avis, n'a pas beaucoup d'avenir.
00:04:24Mais surtout, arithmétiquement, il n'y a pas de majorité absolue de substitution.
00:04:29– Alexandre, vous avez fait toutes les étapes en même temps.
00:04:31– Désolé, on arrive dans un chaos politique.
00:04:33– Vous manipulez tous les thèmes de la série.
00:04:35– Je suis désolé, mais c'est tellement abracadabrantesque.
00:04:40Excusez-moi, mais c'était pour tenir le crachoir le temps que Louis arrive.
00:04:46– Merci de me blesser.
00:04:48– Alexandre a fait 3 points, je pense que vous en faites 10.
00:04:51– J'en ai 6, je suis à 9.
00:04:53– Avant de vous passer la parole, on va écouter Gabriel Attal.
00:04:55Parce qu'il y a une nuance entre désistement et ralliement.
00:04:58On ne la connaissait pas, on va écouter la nuance par Gabriel Attal.
00:05:02– Désistement ne veut pas dire ralliement.
00:05:04Simplement, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que ni la France insoumise,
00:05:07ni le Front populaire, le nouveau Front populaire comme il s'appelle,
00:05:11ne peuvent avoir une majorité absolue.
00:05:13Quoi qu'il se passe, hélas, les seuls en capacité d'avoir une majorité absolue
00:05:18aujourd'hui, c'est le Rassemblement national.
00:05:20Il faut empêcher ça.
00:05:21Ça veut dire que dans certaines circonscriptions, il faut voter,
00:05:25non pas pour un candidat, mais contre le Rassemblement national.
00:05:28Et ensuite, une fois qu'on aura empêché ce risque de majorité absolue
00:05:31pour le Rassemblement national, il faut que dans la nouvelle Assemblée nationale,
00:05:34nos candidats Ensemble pour la République soient massivement représentés
00:05:37pour protéger les Français des augmentations d'impôts,
00:05:40protéger les Français en investissant dans les services publics,
00:05:42protéger les Français en investissant dans la sécurité.
00:05:44Parce que sur ces 3 sujets, ce sont nos candidats et c'est nous
00:05:48qui avons les propositions les plus crédibles et les plus ambitieuses.
00:05:51Voilà, voilà.
00:05:52Est-ce que les électeurs comprennent quoi que ce soit ce soir
00:05:54à ce qui est en train de se passer sur les États-majors ?
00:05:56Élément de réponse avec quelques réactions récoltées par nos équipes sur le terrain.
00:06:00Je considère que je ne me laisse pas dicter par autrui, par l'extérieur,
00:06:05quelconque consigne de vote.
00:06:07Ça n'a jamais été le cas, ça ne sera jamais le cas.
00:06:09Je vais écouter, mais ce n'est pas eux qui vont choisir pour moi.
00:06:12Je ne pense pas que ce soit une influence particulière.
00:06:15Donc oui, je vais écouter ce qu'ils vont dire,
00:06:17mais je ne vais pas choisir forcément s'ils me font choisir un camp.
00:06:20Je crois que chacun est libre de penser ce qu'il souhaite.
00:06:23On est un vrai tournant dans notre politique.
00:06:27Je crois que chacun a son libre arbitre et chacun doit voter en pleine conscience.
00:06:33Je pense qu'il n'y a pas que ces fameuses consignes politiques à suivre.
00:06:36Il faut vraiment penser à lire les différents programmes, etc.
00:06:41et faire ce qui est au mieux pour la société.
00:06:45Voilà, pour le bon sens comme toujours des Français.
00:06:47Moi, j'ai peur que ça ne leur donne pas envie d'aller voter.
00:06:49Que ça les dégoûte en réalité.
00:06:52Les Français sont déjà fatigués.
00:06:54Il y a une grande fatigue démocratique.
00:06:56Une fatigue démocratique.
00:06:57On a eu des élections européennes qui ont été catastrophiques,
00:07:03épuisantes pour tout le monde et surtout pour les citoyens.
00:07:07Et puis là, ces histoires de barrages, de désistements.
00:07:11En plus, on assiste quand même à ces pyromanes qui sont devenus pompiers.
00:07:17Ce ne sont pas des pompiers pyromanes, mais c'est très précisément l'inverse.
00:07:20Ils ont harcelé la République pendant je ne sais combien de temps.
00:07:23Depuis le début du mandat, depuis 2022, harcèlement de la République.
00:07:27Et maintenant, ils font comme s'ils allaient protéger la République.
00:07:30C'est qui LFI ?
00:07:32LFI.
00:07:33Ils harcèlent la République.
00:07:35Ils sont sortis depuis bien longtemps de l'arc républicain.
00:07:38On va faire appel à eux pour faire le barrage.
00:07:40On va faire la coalition.
00:07:42Je vous prends deux cas concrets.
00:07:44Mettez-vous dans la peau d'un électeur d'Edouard Philippe au Havre.
00:07:48Municipal après municipal, on vous explique que l'ennemi absolu, c'est le Parti communiste.
00:07:53Puisque le Parti communiste est très haut au Havre.
00:07:55Et là, soudainement, vous avez votre maire qui vous a appelé à se battre.
00:08:01Chaque élection contre le PC, il vous dit mais il faut voter Parti communiste dans notre intérêt.
00:08:06Alors là, c'est le truc complètement contre-intuitif.
00:08:08Comment est-ce que quand vous avez un tout petit peu de conviction, ce vote est possible ?
00:08:12Il est totalement impossible.
00:08:13Je vous donne un autre exemple.
00:08:15J'essaye de me mettre dans la peau de l'électeur macroniste.
00:08:19Vous vivez bien, vous gagnez bien votre vie.
00:08:22Vous êtes un patron de PME dans une grande ville de province.
00:08:26Et on vous dit, il y a un candidat LFI compatible avec la Macronie.
00:08:31Donc vous, vous avez voté pour Emmanuel Macron, pour son liberté, l'émancipation,
00:08:36éventuellement le ruissellement, la liberté d'entreprendre.
00:08:40Et on vous dit, vos responsables politiques, ceux pour lesquels vous avez voté,
00:08:45vous expliquent, pour votre bien, il va falloir voter pour un élu LFI compatible
00:08:50ou communiste ou écologiste.
00:08:53Mais comment est-ce que, en fait, c'est même plus une question de...
00:08:56Je mets de côté, si vous voulez, je mets de côté presque la morale.
00:09:00On met de côté la morale.
00:09:02Mais quel est le sens de tout ça ?
00:09:04C'est comme si vous demandiez à un végétarien, vous le forciez à manger de la viande.
00:09:10C'est pour son bien, mais c'est complètement absurde.
00:09:13Ça n'a aucun sens.
00:09:14Je suis entièrement d'accord.
00:09:16Je trouve que ces injonctions infantilisantes ne changent absolument rien
00:09:20dans les déterminants sociologiques du vote.
00:09:22Le Français qui a voté, il me semble qu'il l'a voté de façon convictionnelle
00:09:27par rapport à un parti qui représente des idées,
00:09:30des idées qui sont liées à ses préoccupations.
00:09:32Donc, il me semble que, déjà, essayer de rassembler, de fédérer,
00:09:36comme dit Rachel, pour faire barrage contre, au nom d'eux,
00:09:39il me semble que les Français, encore une fois, ne sont pas idiots,
00:09:42malléables et manipulables.
00:09:44Ils voteront par un âme et conscience.
00:09:46Ça, c'est la première des choses.
00:09:48Et la deuxième des choses, qui paraît complètement surréaliste,
00:09:51c'est qu'on nous a serinés, bassinés, notamment depuis le 7 octobre,
00:09:55avec les valeurs de la République contre la France insoumise,
00:09:59parce qu'elle diffuse la haine, parce qu'elle diffuse l'antisémitisme
00:10:02et qu'elle le provoque et qu'elle le fait pénétrer dans les esprits.
00:10:05On nous explique que, donc, au nom des valeurs de la République,
00:10:09on doit faire barrage au RN, en même temps en s'alliant avec des élus
00:10:14qui sont précisément contre les valeurs de la République.
00:10:17Il va falloir m'expliquer.
00:10:19Un tout petit mot, Alexandre, avant qu'on ne parle à l'Assemblée nationale.
00:10:21Jolini avait tout dit quand il disait que le fascisme reviendrait sous le visage de l'antifascisme.
00:10:26Là, on est en plein dedans.
00:10:28On va en parler, je crois, avec le clip de rap.
00:10:31Et pour aller où ? Admettons qu'on soit totalement cyniques.
00:10:34À la limite, ils auraient une majorité de substitution.
00:10:37Mais je le répète, je ne vois pas comment on peut gouverner dans cette...
00:10:41Majorité de substitution, c'est-à-dire ?
00:10:43Bon, pas de majorité pour le RN.
00:10:45On essaie de trouver une coalition pour un peu de gauche,
00:10:47un peu de macroniste, un peu de LR qui reste.
00:10:50D'abord, elle sera totalement hétéroclique.
00:10:52Elle ne peut pas tenir.
00:10:53Mais elle ne peut pas tenir.
00:10:54Elle est conceptuelle.
00:10:55Exactement.
00:10:56Ça ne tient pas à l'épreuve de la réalité pendant plus de 10 jours.
00:10:58Et elle ne sera pas absolue non plus.
00:10:59En fait, il faut être concret, Laurence.
00:11:00Il faut être très concret.
00:11:01Vous ne pouvez pas mettre dans le même gouvernement, par exemple,
00:11:04un écologiste qui est cousin germain des soulèvements de la terre
00:11:07avec un LR qui va vouloir...
00:11:09Non.
00:11:10Je vous donne un exemple.
00:11:11Vous avez un LR qui va vouloir libérer encore plus le travail
00:11:13ou faire la réforme des retraites.
00:11:15Donc, d'accord, le LR, il est là-dessus.
00:11:18De l'autre côté, vous avez un écolo ou un communiste.
00:11:20Ils sont capables de tout.
00:11:21Mais c'est inenvisageable.
00:11:22Ils sont capables de tout.
00:11:24Mais ça ne résiste pas à l'épreuve de la réalité de la vie.
00:11:27Ça ne fonctionnera pas, chère Laurence.
00:11:29Je sais.
00:11:30Mais il y a le concept, il y a le monde de oui-oui.
00:11:32Et ensuite, il y a la réalité.
00:11:33Et maintenant, je vais vous parler et vous ne me coupez pas.
00:11:35Évidemment.
00:11:36Parce qu'en fait, c'est important.
00:11:37On est dans une guerre.
00:11:38Une guerre, pardon.
00:11:39Mais c'est presque ça.
00:11:40Oui.
00:11:41On est dans un enjeu qui est existentiel pour la République.
00:11:46Et lorsque le président Sarkozy s'exprimait dans les pages du JDD,
00:11:50où il précisait ces trois mots, autorité, identité, sécurité,
00:11:53où il ajoutait de la culture, ce patrimoine culturel,
00:11:56que sont nos principes fondamentaux, la laïcité, notre République, etc.
00:12:00En fait, l'enjeu est là.
00:12:02Comment faire tenir debout cette République ?
00:12:04Les Français, justement, sont inquiets par rapport à ça.
00:12:07Et là, on nous raconte une toute autre histoire
00:12:09qui n'a absolument rien à voir avec une urgence.
00:12:12Je suis d'accord.
00:12:13On va juste écouter Manon Aubry avant de partir à l'Assemblée.
00:12:15Elles qui ne gouverneront pas avec les macronistes.
00:12:20Vous me voyez, là, Manon Aubry, gouverner avec les macronistes,
00:12:22gouverner avec la droite, faire quoi ?
00:12:24Une énième réforme des retraites ?
00:12:25Aller faire la poche des Françaises et des Français qui galèrent ?
00:12:28Continuer à faire augmenter le taux de pauvreté dans notre pays ?
00:12:30Vous me voyez, moi, faire ça ?
00:12:32Moi, j'ai des valeurs de gauche.
00:12:34Nous ne gouvernerons pas avec les macronistes.
00:12:37Voilà, ils ne gouverneront pas avec les macronistes,
00:12:39sauf qu'ils auront le plus gros groupe parlementaire de gauche.
00:12:41Ils répondent à une question qui n'existe pas puisqu'elle n'a jamais été posée.
00:12:47À aucun moment, Gabriel Attal n'a dit qu'il envisageait,
00:12:50ou Emmanuel Macron, qu'il envisageait de gouverner avec la gauche.
00:12:53Vous mettez à l'égard le premier groupe de gauche ?
00:12:55Est-ce que ce sera le premier groupe de gauche ?
00:12:57Je suis d'accord avec vous.
00:12:58Bon courage.
00:12:59Aujourd'hui, la Macronie est très mal à l'aise avec la France insoumise
00:13:03pour les législatives, mais pour autant,
00:13:05n'a jamais dit qu'il envisageait de gouverner avec eux.
00:13:07On part à l'Assemblée nationale.
00:13:09Michaël Dos Santos et Raphaël Lasrec sont avec nous.
00:13:11Bonsoir à tous les deux.
00:13:12Ça y est, les nouveaux députés, ceux qui ont été élus au premier tour,
00:13:17ont fait leur entrée.
00:13:18Hier, il y avait notamment le nouveau Front populaire.
00:13:20Aujourd'hui, c'est le Rassemblement national, Michaël, c'est ça ?
00:13:26Oui, exactement, Laurence Lor-Lavalette, Philippe Ballard,
00:13:29ou encore Sébastien Chenu étaient présents ici
00:13:32dans la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
00:13:34Déjà venu hier, Sébastien Chenu est venu cette fois-ci
00:13:37accompagné de deux Benjamins élus dans le Nord,
00:13:40Alexandre Dufossé, jeune député de 25 ans,
00:13:43mais aussi Guillaume Florquin, l'homme qui a fait tomber
00:13:46le patron du Parti communiste, Fabien Roussel.
00:13:49Tous se veulent très confiants.
00:13:51Quelques jours du second tour, ils estiment que le réservoir
00:13:55de voix du Rassemblement national est encore important,
00:13:58mais surtout, ils ne croient pas au barrage d'un front républicain,
00:14:02un mariage entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron,
00:14:06nous disent-ils.
00:14:07Les Français ne veulent plus se voir dicter leur vote.
00:14:11Les manoeuvres politiciennes parisiennes n'impriment plus,
00:14:15selon eux.
00:14:16Les Français veulent uniquement plus de sécurité,
00:14:19plus de pouvoir d'achat et moins d'immigration.
00:14:22Seul scénario envisagé par ces députés.
00:14:25Jordane Bardella, Premier ministre, avec une majorité absolue
00:14:29au sein de l'Assemblée nationale.
00:14:31Merci beaucoup, Mickaël de Santos.
00:14:33Raphaël Lasregne, majorité absolue, c'est 289 sièges aujourd'hui.
00:14:37Personne ne les atteint, honnêtement.
00:14:39Non, honnêtement, ce n'est pas exclu.
00:14:41Non, non, les premières projections mettaient plutôt
00:14:43que c'était faisable.
00:14:45Si les consignes de vote ne sont pas suivies,
00:14:47et moi je pense qu'il y a une chance pour qu'elles ne soient pas suivies,
00:14:50parce que les Français, vous avez vu votre micro-trottoir,
00:14:53sont quand même des gens intelligents,
00:14:55et sans ces, il est possible que la logique institutionnelle
00:14:59soit respectée et que le Rassemblement national
00:15:01ait sa majorité absolue.
00:15:02Sinon, voilà, encore une fois, il n'y a pas 36 solutions.
00:15:05Ils peuvent avoir une majorité relative forte,
00:15:07et là ils trouveront des alliances,
00:15:09mais s'ils ont une majorité relative trop faible,
00:15:12en face, il n'y a pas de majorité de substitution,
00:15:15parce que vous l'avez dit, le plus grand groupe,
00:15:16ce sera la France insoumise.
00:15:17À moins de faire une alliance Macron-France insoumise,
00:15:21et encore, ce sera très compliqué, ce sera ingouvernable.
00:15:25C'est les grandes malœuvres.
00:15:26Et ça, vous nous l'avez dit dès le début de la semaine, Louis.
00:15:28Vous nous avez dit, il y a des nominations qui se préparent,
00:15:30demain, il va y avoir un conseil des ministres.
00:15:32Visiblement, Emmanuel Macron essaie de miner le terrain
00:15:35au cas où il y ait une alternance.
00:15:37On va faire le point avec ce sujet de Mathilde Kouveler-Fleurnoy,
00:15:39puis on va voir si vous avez de nouvelles informations à nous donner.
00:15:42Emmanuel Macron aurait-il récemment positionné ses hommes de confiance
00:15:46à des postes stratégiques en cas de majorité absolue
00:15:49pour le Rassemblement national ?
00:15:51Marine Le Pen soupçonne un coup d'État administratif.
00:15:54Il existe des rumeurs comme quoi le président de la République
00:15:57envisagerait demain, c'est-à-dire à quatre jours du second tour,
00:16:00de nommer le directeur général de la police nationale
00:16:04alors qu'il devait rester jusqu'à la fin des JO
00:16:06et le directeur de la gendarmerie nationale.
00:16:10Et toute une série de gens dont l'objectif serait de bloquer,
00:16:13d'empêcher en réalité Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite,
00:16:18je me dis que c'est une forme de coup d'État administratif.
00:16:21L'Élysée a répondu aux propos de Marine Le Pen,
00:16:23l'invitant a gardé son sang-froid.
00:16:25Le Figaro souligne cependant que trois nouveaux recteurs d'académie
00:16:28ont été nommés par Emmanuel Macron la semaine dernière.
00:16:31Un poste clé dans l'échiquier politique
00:16:33puisque ces hommes sont chargés d'impulser la politique de la maternelle à l'université.
00:16:37Il s'agit d'Emmanuel Roux, Olivier Klein et Jean-Philippe Agristi.
00:16:41Tous sont des proches du camp présidentiel.
00:16:43Des mouvements auraient également lieu dans le corps préfectoral.
00:16:46Une mauvaise stratégie selon ce spécialiste.
00:16:49En nommant des préfets à sa botte,
00:16:51le président Macron se mettrait en situation
00:16:54de pouvoir avoir de meilleurs relais sur le terrain.
00:16:57Mais encore une fois, ce qui a été fait peut être défait.
00:17:00Il me semble que ce serait une mauvaise manière
00:17:02de profiter des derniers instants pour changer les choses.
00:17:06Le 26 juin dernier, lors du Conseil des ministres,
00:17:08quatre jours avant le premier tour des législatives,
00:17:11le président a nommé une trentaine de hauts fonctionnaires.
00:17:14Louis de Rugnell, ce sont les informations de Julie Dédé en partie.
00:17:18Coup d'État administratif dit Marine Le Pen.
00:17:20On peut parler de coup d'État administratif ou pas ?
00:17:23Parce que c'est quand même dans les prérogatives du président.
00:17:25On va rentrer dans le sujet.
00:17:27Ce que dénonce, je pense, Marine Le Pen,
00:17:29c'est le fait qu'Emmanuel Macron donne l'impression,
00:17:31s'il fait vraiment ce grand mouvement préfectoral,
00:17:34et qui va au-delà de la préfectorale,
00:17:35il y a dans le monde de l'enseignement,
00:17:37à la cour des comptes, dans le corps diplomatique aussi,
00:17:40ça donne l'impression qu'Emmanuel Macron veut conserver le pouvoir
00:17:43en dépit d'une possible défaite.
00:17:45On verra ce que donneront les résultats du second tour
00:17:48des élections législatives.
00:17:50Pourquoi Emmanuel Macron fait ça maintenant ?
00:17:52Parce que pour nommer un préfet, pour nommer un diplomate,
00:17:57c'est fait en Conseil des ministres,
00:17:59donc ça c'est à la main du président de la République,
00:18:01mais c'est sur proposition du ministre en charge du dossier.
00:18:04Donc un préfet est nommé sur proposition du ministre de l'Intérieur
00:18:07et ensuite c'est le président de la République qui décide de nommer.
00:18:09Jusqu'ici tout va bien ?
00:18:10Jusqu'ici c'est normal.
00:18:11Non mais je vous explique comment ça fonctionne.
00:18:13Ensuite Emmanuel Macron se dit,
00:18:14si demain Jordan Bardella est Premier ministre,
00:18:17il y aura un ministre de l'Intérieur,
00:18:19sans doute Rassemblement national,
00:18:20ça veut dire que les préfets qui vont être proposés
00:18:23à la signature du président de la République
00:18:25seront des préfets proposés par le Rassemblement national.
00:18:27Et donc pour éviter ça, Emmanuel Macron se dit…
00:18:29Il se dépêche de nommer des gens.
00:18:31Et il y a plusieurs sujets là-dedans.
00:18:33Le premier c'est qu'il se dépêche pour surtout essayer de garder la main
00:18:36aussi sur le contrôle du pays,
00:18:38puisque les préfets sont les représentants de l'État
00:18:40et du gouvernement dans les départements.
00:18:42Et cette définition est très importante
00:18:43puisqu'ils ne sont pas les représentants du président de la République,
00:18:46ils sont les représentants de l'État et du gouvernement.
00:18:49Donc ils sont chargés d'appliquer la politique du gouvernement.
00:18:52Et ce n'est pas un détail sémantique,
00:18:54c'est vraiment très important.
00:18:56Parmi ces nominations,
00:18:57il y a des nominations qui sont tout à fait habituelles.
00:18:59Je pense notamment, il est fait État par exemple du départ du préfet
00:19:04de la région PACA pour aller en région Auvergne-Rhône-Alpes.
00:19:07C'est un grand préfet, Christophe Mièrement,
00:19:09il a un parcours, c'est un serviteur de l'État.
00:19:12Ça fait partie des nominations tout à fait classiques,
00:19:14avant chaque été, comme dans les armées,
00:19:16il y a des mouvements, il y a des mutations,
00:19:18tous les 3-4 ans, les préfets pourront changer de département.
00:19:21Alors l'Élysée vient de répondre à ce que vous dites.
00:19:23L'Élysée dit qu'il y a depuis 66 ans,
00:19:26chaque semaine, des nominations et des mouvements,
00:19:27notamment l'été.
00:19:28Il n'est aucunement prévu qu'une de ces dispositions
00:19:31puisse changer dans les prochains mois.
00:19:32Alors ils essaient de banaliser.
00:19:33En fait, ils s'accrochent sur la première partie de ce que je viens d'expliquer.
00:19:36C'est-à-dire qu'il y a des mouvements qui sont tout à fait classiques.
00:19:38Ensuite, il y a des mouvements qui sont tout à fait inhabituels.
00:19:40Quand vous avez un ancien ministre du logement
00:19:42qui est nommé recteur d'académie...
00:19:44Olivier Klein.
00:19:45Voilà, c'est un tout petit peu surprenant.
00:19:47Quand vous avez des gens dans les cabinets ministériels
00:19:49qui sont nommés à la hâte dans certains grands corps de l'État,
00:19:52que d'ailleurs, par ailleurs, Emmanuel Macron a voulu supprimer...
00:19:54Ok.
00:19:55Non mais voilà, et ça montre à la fois le recasage,
00:19:58parce qu'il y en a certains qui ont peur,
00:19:59donc il y a l'opération sauve qui peut,
00:20:01et il y a quand même cette dimension politique évoquée,
00:20:03pointée du doigt par Marine Le Pen,
00:20:05qui est, attention,
00:20:06Emmanuel Macron veut nommer des gens
00:20:08pour essayer de limiter ou de casser la politique du gouvernement.
00:20:12Donc si tout ça a été confirmé demain,
00:20:14il y a deux possibilités.
00:20:15Il y a un conseil des ministres, possiblement, demain.
00:20:17Si Emmanuel Macron n'arrive pas à faire toutes les nominations qu'il souhaite,
00:20:20il y a encore la possibilité d'organiser un nouveau conseil des ministres,
00:20:23pourquoi pas jeudi ou vendredi.
00:20:25Ce serait un peu la deadline avant,
00:20:27puisqu'on est dans Punchline.
00:20:28La deadline !
00:20:29On peut utiliser des petits mots anglais de temps en temps.
00:20:30Les anglicismes sont bannis dans cette émission !
00:20:32Je n'aime pas ça, mais c'est le but de l'émission, chère Laurence.
00:20:34J'aimerais qu'on écoute Gabriel Attal, si vous le permettez.
00:20:37Ça fait une heure !
00:20:40Le dernier moment dont dispose Emmanuel Macron,
00:20:42c'est vendredi prochain,
00:20:44en tout cas s'il veut se préparer à la possibilité d'une alternance du RN.
00:20:48Écoutez Gabriel Attal, il a répondu à Marine Le Pen
00:20:50sur l'histoire du coup d'État administratif.
00:20:52Il est en déplacement à Chartres cet après-midi.
00:20:57Marine Le Pen, elle voit bien que la majorité de Français
00:21:00n'a pas souhaité donner une majorité au RN au premier tour de ses élections.
00:21:04Elle fait des grands gestes, des grandes paroles
00:21:07pour essayer de masquer la panique qui est la sienne.
00:21:11Je suis très serein, surtout quand j'échange avec les Français.
00:21:15C'est la panique, Alexandre Noviglio ?
00:21:17Non, je crois qu'il y a une vraie question.
00:21:19D'ailleurs, c'est même la question de la cohabitation.
00:21:21On sait que le RN a un programme assez ambitieux,
00:21:25notamment en matière d'immigration,
00:21:27et qu'ils vont être entravés par la cohabitation elle-même,
00:21:33mais aussi par l'appareil d'État,
00:21:35sans doute par l'appareil juridique,
00:21:38le Conseil constitutionnel, le Conseil d'État.
00:21:40Donc c'est une vraie question qui va se poser.
00:21:44Il y a des choses que, dans le cadre d'une cohabitation,
00:21:48il y a des verrous qui sont, j'allais dire, normaux,
00:21:52qui sont institutionnels.
00:21:54Là, Emmanuel Macron…
00:21:56Est-ce que c'est fait à chaque fois ?
00:21:59Moi, c'est un peu ma question.
00:22:00À chaque cohabitation, est-ce qu'il n'y a pas panique à bord ?
00:22:04Oui, sauf que ça va être une cohabitation beaucoup plus dure,
00:22:08peut-être, que les fois précédentes.
00:22:10Il y avait une négociation entre le gouvernement
00:22:13et le président de la République.
00:22:14Sous Mitterrand, Mitterrand disait
00:22:16on vous laisse un poste et j'en prends un.
00:22:18Là, il n'y a pas de négociation.
00:22:19J'allume simplement une deuxième chose.
00:22:20Là où ça n'a rien à voir…
00:22:21Cette possible cohabitation, on ne pourra pas la comparer
00:22:23avec les précédentes, parce que par le passé,
00:22:25on avait affaire à des gens qui avaient l'habitude
00:22:27de travailler ensemble,
00:22:28notamment à l'Assemblée nationale.
00:22:30C'était des gens qui n'étaient pas ministres,
00:22:32comme ça, au bout d'un demi-mandat parlementaire.
00:22:35Ils faisaient quatre, cinq mandats de députés,
00:22:37ensuite ils étaient nommés ministres.
00:22:38Dans leur mandat de députés, ils étaient forcés,
00:22:40un peu habitués à travailler ensemble, dans les commissions.
00:22:42Donc, tout ça, c'était des gens qui, peut-être,
00:22:44ne partageaient pas les mêmes opinions politiques,
00:22:46mais avaient, paradoxalement, cette culture du compromis,
00:22:49parce qu'ils n'avaient pas d'autre choix
00:22:51que de se soumettre à ces compromis.
00:22:54Et donc, c'était plus facile, humainement parlant, en tout cas.
00:22:56Rachel ?
00:22:57Non, mais c'est juste pour répondre sur le mot panique.
00:22:59En fait, c'est les Français qui paniquent depuis dimanche.
00:23:02C'est-à-dire que, dans ces négociations,
00:23:05dans ces tambouilles politiques, etc.,
00:23:09je veux dire, là, l'enjeu est trop important.
00:23:12Et, en fait, on pointe du doigt la panique de Marine Le Pen,
00:23:14la panique d'un tel ou un tel,
00:23:15mais on panique, effectivement,
00:23:17parce qu'on n'aura probablement pas de majorité, à mon avis.
00:23:21On n'en sait rien, mais, en l'occurrence,
00:23:23c'est le gouvernement qui panique,
00:23:24puisqu'il prend des décisions...
00:23:26C'est le président, là.
00:23:27C'est le président qui prend des décisions.
00:23:28C'est le président qui se dit
00:23:29« Oh là là, je verrouille tout avant de laisser le pouvoir. »
00:23:31Et puis, cette alliance abracadabra,
00:23:33ce qui a été décidé comme ça dans l'entre-deux-tours,
00:23:37et aussi un mouvement de panique du gouvernement
00:23:39qui, apparemment, ne s'attendait pas à perdre,
00:23:42ce qui est fou.
00:23:43Sabrina ?
00:23:44Un petit mot avant la pause.
00:23:45C'est dilué et juste,
00:23:46c'est-à-dire qu'on n'est plus du tout dans les cohabitations
00:23:48ou dans la sociologie des cohabitations précédentes,
00:23:50puisque les rapports de force politique
00:23:52au sein des institutions sont extrêmement polarisés,
00:23:55extrêmement manichiens et extrêmement binaires.
00:23:57Donc, avoir la culture de la compromission
00:24:00comme c'est possible, par exemple,
00:24:01en Allemagne, en Italie, au Danemark...
00:24:03Du compromis !
00:24:04Du compromis, pardon.
00:24:05J'ai pas la condition du compromis, pardon.
00:24:07Excusez-moi.
00:24:08J'espère qu'on n'en viendra pas un jour
00:24:09à se réjouir de la condition de la compromission.
00:24:11Ce sera un peu plus compliqué, là, en France,
00:24:16au sein de l'Assemblée nationale, notamment.
00:24:18Et puis, moi, je me souviens de l'autoprophétie
00:24:21de Marie-France Garot, qui, en 2017, avait écrit
00:24:24dans le Figaro qu'Emmanuel Macron allait bouleverser
00:24:27les équilibres politiques.
00:24:28Et c'était en 2017.
00:24:30Allez, petite pause.
00:24:31On se retrouve dans un instant dans Punchline.
00:24:33Sur ces news, on va évoquer ce clip de rap
00:24:36qui est vraiment ignoble,
00:24:39qui fait des menaces de mort,
00:24:41des insultes contre certains dirigeants politiques,
00:24:43au hasard, du côté du Rassemblement national
00:24:47et de Marion Maréchal.
00:24:48À tout de suite.
00:24:5217h30, on se retrouve dans Punchline.
00:24:56Sur ces news, avec le rappel des titres de l'actualité,
00:24:58Simon Guillain.
00:25:02Les candidats pour le second tour des élections législatives
00:25:05n'ont plus qu'une demi-heure pour présenter leur candidature.
00:25:07La barre des 200 désistements a été franchie
00:25:10pour tenter de contrer le Rassemblement national.
00:25:12118 membres du Nouveau Front populaire
00:25:14se sont désistés, 78 de la coalition macroniste.
00:25:17Le ministre de l'Industrie, Roland Lescure,
00:25:20a annoncé avoir été victime d'une cyberattaque
00:25:22avec des vidéos pornographiques.
00:25:24Une cyberattaque alors qu'il se réunissait
00:25:26en visioconférence avec certains de ses électeurs.
00:25:28Je me réserve la possibilité de porter plainte
00:25:31et assure mon soutien à tous les électeurs présents,
00:25:33a-t-il déclaré.
00:25:35Et puis, 2500 climatiseurs vont être commandés
00:25:37pour le village olympique, malgré la promesse d'Anne Hidalgo.
00:25:40Prévu sans climatisation, le village olympique
00:25:43a finalement cédé aux demandes des athlètes
00:25:45qui étaient inquiets de cette exigence écologique
00:25:47au détriment du confort et de la préparation sportive.
00:25:50Merci, c'est mon guidin.
00:25:52C'est important de savoir que les athlètes auront la clim
00:25:54dans le village olympique.
00:25:56Faut pas mourir de chaud si tant est que l'été arrive
00:25:58un jour sur le nord de la France.
00:26:00Une autre question, mais celle-là, elle n'est pas politique.
00:26:03On salue l'arrivée de Michel Auboy.
00:26:05Bonsoir, ancien préfet. Merci d'être avec nous.
00:26:07On a évoqué beaucoup ces nominations
00:26:09qui sont sous le coude du côté du Président de la République.
00:26:12Louis a fait ça très bien.
00:26:13Louis a fait ça très bien, on va pas refaire les 12 points
00:26:15d'un ancien préfet.
00:26:17J'adore le corps préfectoral.
00:26:19Vous auriez été un grand préfet.
00:26:21Je n'en sais rien.
00:26:23Grand homme d'Opérex sur un plateau de télévision.
00:26:25Le vrai, il est là.
00:26:27En tout cas, on va continuer à évoquer ça,
00:26:30mais peut-être un peu plus à 18h.
00:26:32Là, j'aimerais, et ça m'embête un peu de leur faire de la pub,
00:26:34mais on ne peut pas tout laisser passer.
00:26:36Le clip de rap de 20 rappeurs
00:26:39qui se réunissent contre le Rassemblement national
00:26:41au sein d'un collectif appelé Nopasaran
00:26:43qui reprend le célèbre slogan antifasciste
00:26:46de la guerre civile espagnole.
00:26:48Evidemment, on ne va pas vous diffuser ce clip
00:26:50parce qu'il est ignoble,
00:26:52mais il y a des slogans qu'on ne peut pas laisser passer.
00:26:54Les années 30 et leur odeur.
00:26:56On va en voir d'autres parce qu'il y a des insultes.
00:26:58Il y a des menaces de mort.
00:27:00Évidemment, l'antisémitisme.
00:27:02Rachel, on s'en doutait.
00:27:04Il y a d'autres choses.
00:27:06Je pense qu'on va continuer à voir défiler peut-être d'autres noms.
00:27:09Il n'y en a pas d'autres.
00:27:11Il y en a peut-être qui s'effrase de ce clip de rap.
00:27:16Jordan Temor, par exemple.
00:27:19Alexandre Devecchio.
00:27:21Imaginez que ce soit un groupe de skinheads d'extrême droite
00:27:26qui ait ce type de paroles.
00:27:29Ce qui serait tout aussi scandaleux.
00:27:31Mais ce serait dénoncer.
00:27:33Là, au nom du bien,
00:27:35on se permet de faire tout le contraire du bien.
00:27:37De menacer les gens, de les insulter,
00:27:39d'être en dehors de toutes les règles.
00:27:41Je sais qu'il y a la liberté d'expression.
00:27:43Mais là, on est dans la menace à l'intégrité physique.
00:27:47On n'est plus dans la liberté d'expression.
00:27:50Ça ne me surprend pas du tout de la part de rappeurs.
00:27:53Ce qui est plus choquant,
00:27:55c'est que je ne vois pas le reste de l'échiquier politique
00:27:59s'indigner de ce type de...
00:28:01Il n'y a pas une seule réaction.
00:28:03Il n'y a pas une seule réaction politique.
00:28:06Vous imaginez si c'était des personnalités
00:28:09de la majorité actuelle qui étaient visées,
00:28:11de la gauche ou des insoumis.
00:28:14Ça veut dire que quand on vise Marine Le Pen
00:28:16ou Jordan Bardella, on peut se...
00:28:18Ou Marion Maréchal.
00:28:19Quelles que soient nos idées,
00:28:20ça veut dire qu'ils ne sont pas en dehors de l'humanité.
00:28:22Je trouve que c'est dangereux de considérer son adversaire comme ça.
00:28:27Sabrina ?
00:28:29C'est une culture transgressive des libertés
00:28:33qui est cultivée dans les quartiers depuis 40 ans.
00:28:35Qu'y a-t-il de surprenant à lire un texte pareil ?
00:28:38Ça donne une idée de ce que peuvent vivre
00:28:40les personnes qui habitent les cités,
00:28:41et notamment les femmes,
00:28:42puisque Marion Maréchal et Marine Le Pen ont été insultées dans ce clip.
00:28:47Je me passerai de ce qualificatif graveleux.
00:28:50Ça donne aussi une idée de la condition des femmes dans les quartiers
00:28:54par ce caïda qui chante le rap avec des mots absolument abjects.
00:29:00Évidemment qu'il faut déposer plainte.
00:29:02Il me semble inadmissible que ça ne tombe pas sous le coup de la loi.
00:29:06C'est évidemment scandaleux.
00:29:08Mais ce qui est également scandaleux,
00:29:09c'est qu'il n'y a aucune réponse de la part du monde artistique
00:29:13qui se glosse en permanence des valeurs de la République,
00:29:16de la liberté, de la laïcité, de l'égalité, de la fraternité.
00:29:20Qui pétitionne.
00:29:22Exactement, de l'anti-essentielisation,
00:29:24de l'anti-stigmatisation,
00:29:26qui ne réagit absolument pas aux odeurs de pourriture,
00:29:32de moisissures qui sont prônées par ce clip.
00:29:36Avec tous les relents antisémites qu'on va évoquer.
00:29:38D'abord juste la réaction de Sébastien Chenu à l'Assemblée nationale
00:29:40et je vous passe la parole.
00:29:42Il y a une procédure judiciaire qui est en cours,
00:29:44donc on va voir un petit peu comment ça aboutit,
00:29:46mais c'est totalement scandaleux.
00:29:47Les propos sont des appels à la violence, des appels au meurtre,
00:29:51et mettent des cibles dans le dos des élus du RN,
00:29:55de Jordan, de Marine et du RN.
00:29:58Donc évidemment, il y a urgence à ce que la justice intervienne.
00:30:02Louis Dragnel, vous voulez rajouter quelque chose ?
00:30:05Moi ce qui me frappe, c'est le traitement médiatique de ce clip.
00:30:08La manière avec laquelle à la fois l'agence France Presse
00:30:10et d'autres médias parlent de ce sujet,
00:30:12on a l'impression que ce sont, j'ai noté,
00:30:14donc c'est un clip incisif, moi je le trouve vulgaire.
00:30:17C'est un clip engagé, honnêtement c'est très violent.
00:30:21Il y avait certains articles que j'ai lus
00:30:23où il était question de courage.
00:30:25Il n'y a pas plus lâche que ce genre de clip,
00:30:27puisqu'en fait jamais ils ne se sont confrontés,
00:30:29sauf lorsqu'ils iront devant les tribunaux,
00:30:31mais aux personnes qu'ils insultent.
00:30:33Et puis enfin, on nous explique que c'est un clip citoyen,
00:30:37alors qu'on fait l'apologie de la délinquance.
00:30:39Et c'est symptomatique de l'inversion des valeurs.
00:30:42Et personne n'ose rien dire parce que c'est de la culture urbaine,
00:30:45parce que c'est du rap.
00:30:46Et c'est ça qui est frappant, c'est ça qui saisit.
00:30:49Il y a du rap, moi ce n'est pas du tout mon mégout,
00:30:51mais il y a du rap où il y a des textes qui sont beaux,
00:30:53qui sont bien écrits,
00:30:55qui ne sont pas forcément dans l'incitation à l'haine.
00:30:57Là vous avez quand même les ingrédients d'absolument tout ce qui a de pire.
00:31:00Et de l'antisémitisme, je le rappelle.
00:31:02Et de l'antisémitisme, évidemment.
00:31:04Et on vous explique que tout est...
00:31:06En fait c'est l'inverse, c'est-à-dire que ce sont des victimes,
00:31:08ils sont engagés, mais nous on est des vieux rétrogrades.
00:31:10Non mais tout est inversé.
00:31:12On a le droit d'insulter la France et la démocratie.
00:31:15Bon d'abord c'est vrai, il ne faut pas jeter le rap avec l'eau du bain,
00:31:17si je peux dire, parce qu'il y a...
00:31:19Oui, il y a des choses fantastiques.
00:31:21Il y a des choses qui sont tout à fait intéressantes,
00:31:23mais la justice est toujours embêtée avec ces affaires,
00:31:25parce que ça arrive, elle est souvent saisie,
00:31:27et elle se prononce difficilement,
00:31:29parce qu'on est toujours à la limite de l'expression artistique.
00:31:31Exact.
00:31:33Mais c'est vrai, moi je le vois dans les quartiers dans lesquels je travaille,
00:31:36le rap sert beaucoup d'appel à la violence, clairement.
00:31:41Et d'ailleurs, il y a une partie des rixes entre des jeunes,
00:31:43deux quartiers, qui sont fondés uniquement
00:31:45sur des appels de rappeurs de quartiers différents.
00:31:49Donc voilà, c'est problématique.
00:31:52Après je pense qu'au moins sur l'antisémitisme,
00:31:54c'est assez fondé en droit,
00:31:56peut-être que la justice pourra s'en saisir.
00:31:58Rachel Gann.
00:32:00Alors écoutez, moi j'ai honte.
00:32:02J'ai honte parce que j'ai grandi avec ces esthétiques-là, hip-hop,
00:32:06et là on a quelque chose, je ne sais même pas comment le qualifier,
00:32:11c'est un brouillon en tout cas,
00:32:13c'est quelque chose qui n'aurait pas dû sortir en réalité
00:32:16et qui n'est pas à la hauteur de ce qu'est le hip-hop.
00:32:19Je ne parle même pas du fond,
00:32:21parce que de toute façon il y a des lois,
00:32:22il y a une procédure qui est en cours,
00:32:23mais moi mon sujet ce n'est pas ça.
00:32:25Là, il n'y a pas de texte, il n'y a pas de mots,
00:32:27il n'y a pas de musique, on dirait une boîte à rythme,
00:32:30alors qu'on a des compositeurs formidables,
00:32:32on a des DJ extras.
00:32:34Et avant, sur les opinions,
00:32:36sur la question du rassemblement national,
00:32:38sur la question des non-discriminations,
00:32:40on avait les Sayan Soupakrou qui faisaient la preuve par trois,
00:32:43c'était un son magnifique.
00:32:45On avait un collectif, 1130,
00:32:48qui se mobilisaient justement
00:32:50pour que tout le monde soit émancipé.
00:32:52On avait Pléthore Youssoupha, La Rumeur, Calbo, etc.,
00:32:57des artistes exceptionnels.
00:32:59Et ça, pour nos jeunes,
00:33:00on pouvait justement se servir de ces esthétiques-là
00:33:03pour travailler sur les mots, sur les textes,
00:33:06sur des valeurs d'émancipation, de relever la tête, etc.
00:33:09Et aujourd'hui, on a ça,
00:33:11et effectivement, c'est une régression totale
00:33:15lorsqu'on aime ces esthétiques-là.
00:33:17Ça fait honte à ce milieu-là.
00:33:19Et par ailleurs, ça montre en creux
00:33:21qu'il n'y a pas de politique culturelle depuis très longtemps.
00:33:24Normalement, c'est politique.
00:33:26On n'est pas forcément d'accord avec les artistes.
00:33:28Moi, j'ai soutenu des artistes, je ne suis pas d'accord avec eux,
00:33:31mais je reconnais leur talent, leur génie.
00:33:34Eh bien là, on n'a rien,
00:33:36on ne peut rien dire pour ne pas offenser,
00:33:39mais il serait temps, véritablement,
00:33:42que la France reprenne sa stature
00:33:46sur la question des esthétiques,
00:33:48d'accompagner de véritables artistes
00:33:51et non pas des influenceurs de haine.
00:33:53Bien sûr.
00:33:54Et l'avocate de l'imam Chalgoumi,
00:33:55qui est visée, lui aussi, dans ces textes-là,
00:33:57annonce saisir la justice de son côté.
00:33:59Il y aura beaucoup de procédures, sans doute,
00:34:02mises au point en justice.
00:34:04Parce que derrière, il y a quand même des éditeurs,
00:34:06il y a quand même des diffuseurs, etc.
00:34:08Donc, il y a quand même toute une industrie.
00:34:10Il n'y a pas que les rappeurs qui ont écrit.
00:34:12Mais on n'est pas complètement irresponsables.
00:34:13Quand on écrit, Jordan, t'es mort, Jordan, t'es mort.
00:34:15Et c'est d'ailleurs assez étrange,
00:34:16parce que nous qui écrivons des livres,
00:34:18à chaque fois aujourd'hui que vous écrivez un livre,
00:34:20vous passez devant un cabinet d'avocats
00:34:21qui vérifie que vous n'avez cité personne.
00:34:23Ça devient quand même extrêmement compliqué.
00:34:25Et parfois même, on se retient des cours.
00:34:27Ça veut dire que, contre certains,
00:34:28tout est permis, apparemment.
00:34:30Il n'aurait pas dû sortir.
00:34:31Il y a des producteurs de rap, hip-hop,
00:34:33qui sont aujourd'hui consternés de ce truc-là.
00:34:37On avance.
00:34:38Est-ce qu'on voulait rajouter quelque chose, peut-être,
00:34:40sur François Hollande ?
00:34:41Ça vous intéresse de parler de François Hollande ?
00:34:43Toujours.
00:34:44Allez, regardez.
00:34:45On a un sujet sur ce qui pourrait se passer
00:34:47pour l'ancien président de la République
00:34:49qui se présente en Corrèze.
00:34:50Regardez, on en débat ensuite.
00:34:56C'est une triangulaire inespérée en Corrèze
00:34:58pour l'ancien président qui finit en tête.
00:35:00Il peut maintenant compter sur la division des voix
00:35:02en cette ère de cœur.
00:35:03Un éparpillement qui rassure beaucoup
00:35:05les soutiens de François Hollande.
00:35:06Le fait que le candidat LR ne se désiste pas
00:35:09alors qu'il arrive en troisième position
00:35:11et ne respecte pas les règles du désistement républicain
00:35:14font que ça va sécuriser aussi l'ensemble du scrutin
00:35:19de dimanche prochain.
00:35:20Le Rassemblement national ne dispose donc pas
00:35:22de réserve de voix.
00:35:23Sa candidate a fait campagne sur l'insécurité rurale
00:35:25et l'espoir immense de battre un ancien président
00:35:27de la République.
00:35:28Je sais que si je bats monsieur Hollande
00:35:30ça sera d'une courte avance.
00:35:32Mais peu importe.
00:35:33Le tout c'est que j'arrive en tête
00:35:35et que je fasse gagner aussi Jordan
00:35:38pour être Premier ministre.
00:35:40En troisième position, le député républicain sortant
00:35:42est dans une situation inconfortable.
00:35:44Il compte bien faire campagne en dénonçant
00:35:46le bilan local de l'ancien président.
00:35:48Ils sont en colère en milieu rural.
00:35:50On peut rajouter les déserts médicaux.
00:35:52On peut rajouter toutes ces décisions
00:35:54qui n'ont pas été prises jusqu'ici.
00:35:57François Hollande y a participé
00:35:59de 2012 à 2017.
00:36:01Cette élection c'est un gros challenge personnel
00:36:03pour François Hollande.
00:36:05Il n'imagine pas un seul instant
00:36:07pouvoir perdre dans son fief.
00:36:09Il a appelé dimanche soir ses électeurs
00:36:11au devoir impérieux de battre l'extrême droite.
00:36:13Eric Ciotti a appelé le candidat LR
00:36:15qui s'appelle François Dubois
00:36:17à se retirer pour éviter cette élection.
00:36:19Ce dernier a refusé.
00:36:21Alexandre Devecchio.
00:36:23C'est quand même François Hollande
00:36:25ancien président de la République.
00:36:27On aurait pu imaginer qu'il soit élu
00:36:29dès le premier tour.
00:36:31Au moins qu'il ait une avance considérable.
00:36:33C'est quand même un signe qu'un ancien
00:36:35président de la République
00:36:37se fasse réélire aussi difficilement
00:36:39dans son fief historique.
00:36:41Peut-être qu'il n'aurait pas dû y aller.
00:36:43Est-ce qu'on avait vraiment besoin
00:36:45de François Hollande dans ses législatives
00:36:47ou qu'ils sont déjà totalement baroques ?
00:36:49Je ne suis pas certain que sa présence
00:36:51était indispensable.
00:36:53On jette un voile pudique là-dessus ?
00:36:55On a plein de choses à dire.
00:36:57Les sables de l'aune, c'est important.
00:36:59Vous êtes là avec nous, Michel Lebois.
00:37:01Deux jeunes de 19 et 20 ans ont été poignardés
00:37:03samedi à la sortie d'une boîte de nuit.
00:37:05Ils s'étaient disputés dans la soirée
00:37:07avec une bande.
00:37:09On a Thibaut Marcheteau qui se trouve
00:37:11au sable de l'aune qui a pu rencontrer
00:37:13les frères de ce jeune homme.
00:37:15C'est bien cela Thibaut ?
00:37:17Oui absolument. Pendant une heure j'ai pu discuter
00:37:19avec les deux frères de Lucas.
00:37:21C'est ce jeune garçon de 19 ans
00:37:23qui a été agressé au couteau en sortant
00:37:25d'une boîte de nuit ici au sable de l'aune.
00:37:27Il a été attaqué par des individus
00:37:29dans des ruelles non loin d'ici.
00:37:31Ces deux frères m'ont dans un premier temps
00:37:33présenté Lucas, un jeune homme de 19 ans
00:37:35employé dans une entreprise de couverture
00:37:37avec son frère aîné mais également
00:37:39passionné de rugby.
00:37:41Je voulais vous faire écouter ce moment
00:37:43de l'interview où ils reviennent sur la stupeur
00:37:45sur le sentiment qu'ils ont ressenti
00:37:47quand ils ont appris que leur frère
00:37:49avait été attaqué.
00:37:51On se dit que le danger il est vraiment partout.
00:37:53On se dit vraiment que le danger
00:37:55il est devant notre porte.
00:37:57On croit que c'est toujours ailleurs
00:37:59que ça se passe.
00:38:01Quand ça nous tombe dessus,
00:38:03on tombe vraiment de haut.
00:38:05Je n'y croyais pas en fait.
00:38:07Pour moi c'était irréel.
00:38:09Je ne pensais pas du tout que c'était vrai.
00:38:11Je ne m'y attendais pas.
00:38:13Je venais juste de me réveiller.
00:38:15Puis je l'ai appris comme ça.
00:38:17Il est encore hospitalisé.
00:38:19Il a d'ailleurs subi une opération chirurgicale
00:38:21au niveau de la rate.
00:38:23On a aussi évoqué cette lettre ouverte
00:38:25faite par le maire des Sables d'Olonne
00:38:27qui évoque un acte barbare
00:38:29fait par des individus pour qui
00:38:31la vie ne vaut absolument rien.
00:38:33Ce sont des mots qui touchent
00:38:35la famille de Lucas.
00:38:37On sait d'ailleurs que la ville a transmis
00:38:39toutes les images de vidéosurveillance
00:38:41aux enquêteurs pour que ces individus
00:38:43soient interpellés le plus rapidement possible.
00:38:45Merci beaucoup Thibault.
00:38:47On va juste écouter Yannick Moreau,
00:38:49le maire des Sables d'Olonne
00:38:51qui était chez Pascal Praud sur Europe 1.
00:38:53La ville des Sables d'Olonne, c'est une ville calme
00:38:55où le niveau de sécurité
00:38:57est globalement assez élevé.
00:38:59Ce genre d'événements-là,
00:39:01on n'en a pas l'habitude.
00:39:03Lorsqu'ils surviennent,
00:39:05on est abasourdi
00:39:07devant la violence gratuite
00:39:09de personnes pour qui
00:39:11la vie ne vaut rien.
00:39:13C'est ça le drame.
00:39:15Dans une petite ville tranquille
00:39:17de province sur le bord de la côte Atlantique,
00:39:19dans un département tranquille,
00:39:21on arrive à accueillir
00:39:23des gens qui viennent
00:39:25pour semer la mort et le désordre.
00:39:27C'est inacceptable.
00:39:29On vit dans une société
00:39:31qui est malade.
00:39:33Ces gens-là
00:39:35n'ont rien à faire
00:39:37en liberté.
00:39:39Voilà pour Yannick Moreau,
00:39:41pour la ville des Sables d'Olonne.
00:39:43C'est ce que ressentent les Français.
00:39:45Cette insécurité.
00:39:47C'est dans les petites villes.
00:39:49C'est aux Sables d'Olonne.
00:39:51C'est dans la petite zone rurale
00:39:53que ça se déroule aujourd'hui.
00:39:55Ça contribue aux sentiments des Français.
00:39:57Je pense qu'il faut le redire.
00:39:59J'ai été sous-préfet des Sables d'Olonne
00:40:01dans les années 80.
00:40:03Je garde un très bon souvenir de cet endroit.
00:40:05Je n'oublie pas qu'à la même époque,
00:40:07on avait déjà des quartiers
00:40:09de type logements sociaux
00:40:11dans toutes les villes de France.
00:40:13Même les plus petites.
00:40:15On peut toujours avoir ce type de...
00:40:17Je ne relie pas forcément l'Arix
00:40:19à un quartier.
00:40:21Depuis que j'étudie ce phénomène,
00:40:23je dois dire que c'est très souvent lié.
00:40:25Je ne sais pas d'où il venait.
00:40:27On aimerait savoir de temps en temps
00:40:29quel est le profil des agresseurs.
00:40:31On ne l'a pas.
00:40:33Mais ce n'est pas étonnant.
00:40:35Monsieur Moreau défend l'image de sa ville.
00:40:37Mais ce n'est pas la première fois
00:40:39qu'il y a des incidents au Sables d'Olonne.
00:40:41Il est comme les autres.
00:40:43C'est vrai que les Français ont peur.
00:40:45Notamment des couteaux.
00:40:47Je rappelle.
00:40:49Je parlais tout à l'heure.
00:40:51Ça se démultiplie les attaques aux couteaux.
00:40:53Oui.
00:40:55J'appartiens à une autre génération
00:40:57où les bagarres étaient fréquentes.
00:40:59Mais les bagarres se faisaient à coups de poing.
00:41:01Depuis une dizaine d'années à peu près
00:41:03et moins sans doute,
00:41:05aujourd'hui, on a des gens qui sont armés
00:41:07en permanence de couteaux, de sabres, etc.
00:41:09Et là, à chaque fois,
00:41:11on a des événements qui sont graves.
00:41:13Gravissimes.
00:41:15C'est une importation de quelque chose ou pas ?
00:41:17Je ne sais pas. Il faudrait l'étudier.
00:41:19Oui, je pense qu'il y a une importation culturelle.
00:41:21On peut dire que c'est lié aux jeux vidéo.
00:41:23On peut dire que c'est lié
00:41:25à des cultures importées,
00:41:27des gens qui se prenaient avec des couteaux.
00:41:29Ce qui est sûr, c'est que le port du couteau
00:41:31entraîne le port du couteau.
00:41:33Je veux me défendre si je suis attaqué.
00:41:35La vérité, c'est que c'est plus souvent les mêmes
00:41:37qui attaquent et les autres
00:41:39qui prennent les coups.
00:41:41Il y a une réalité clinique
00:41:43de la violence en France,
00:41:45avec une violence protéiforme
00:41:47de plus en plus jeune
00:41:49qui tape de plus en plus fort.
00:41:51Il y a certaines configurations
00:41:53où c'est le phénomène
00:41:55de meutes, de bandes,
00:41:57ce que l'on peut appeler le fratriarcat
00:41:59qui est là pour éliminer
00:42:01la bande d'en face.
00:42:03Il y a ce phénomène-là
00:42:05de couteauisation de plus en plus
00:42:07permanent qui devient presque aujourd'hui
00:42:09une modalité, un régulateur
00:42:11de la violence en France.
00:42:13C'est une réalité également.
00:42:15Je vous rejoins lorsque vous disiez
00:42:17qu'il y a aussi des variabilités
00:42:19culturelles dans certaines
00:42:21cultures. Je ne vais pas dire le mot
00:42:23que je ne dois pas dire aujourd'hui.
00:42:25Elles existent.
00:42:27On ne connaît pas les ressorts
00:42:29de ces agressions.
00:42:31Une anthropologie clanique
00:42:33avec ses modalités
00:42:35de fonctionnement.
00:42:37Cette modalité-là, il y a l'endogroupe
00:42:39et il y a l'exogroupe.
00:42:41Si vous sortez de l'endogroupe,
00:42:43c'est le conflit de boyauté.
00:42:45C'est donc la mise à mort sociale
00:42:47voire physique.
00:42:49Cette pulsionalité débridée
00:42:51de cette logique clanique
00:42:53est issue également
00:42:55de pays où le régulateur
00:42:57de la vie politique
00:42:59dans ces pays-là,
00:43:01c'est la violence et l'autorité.
00:43:03Dans notre idéologie
00:43:05onirique, utopique,
00:43:07de la diversité heureuse,
00:43:09on n'arrive pas à comprendre
00:43:11que les anthropologues ne s'effacent pas
00:43:13avec le franchissement d'une frontière.
00:43:15On se retrouve malheureusement
00:43:17avec de plus en plus de personnes
00:43:19frappées par une violence
00:43:21de plus en plus protéiforme
00:43:23et de plus en plus jeune.
00:43:25On parle de nous en tant que parents
00:43:27parce que souvent on dit
00:43:29oui les parents, l'éducation, etc.
00:43:31Mais comment on fait aujourd'hui
00:43:33pour élever nos enfants ?
00:43:35On ne va pas les mettre sous cloche,
00:43:37on ne va pas les interdire de sortir,
00:43:39les abdolones, les boîtes,
00:43:41les restaurants, les choses.
00:43:43Ça va bientôt être les vacances.
00:43:45On ne va pas les empêcher
00:43:47de sortir non plus.
00:43:49On est dans une difficulté
00:43:51en responsabilité de parents
00:43:53entre on a conscience du réel
00:43:55et dans le même mouvement,
00:43:57on va les laisser sortir.
00:43:59On ne se dit pas qu'aux abdolones
00:44:01ils risquent d'en avoir le couteau.
00:44:03On a tué l'adulte,
00:44:05on a tué le père
00:44:07et maintenant on est en train de tuer la mère.
00:44:09Quand la société est déliquescente,
00:44:11quand il n'y a plus de repères,
00:44:13quand l'autorité est disqualifiée
00:44:15et de fait la société disqualifiée,
00:44:17il n'y a plus aucune modalité
00:44:19de réguler la violence.
00:44:21Mais le projet de l'État,
00:44:23la dynamique étatique,
00:44:25c'est de contenir cette violence.
00:44:27Or là, on assiste à une pulsionalité débridée
00:44:29qui se manifeste chaque jour que Dieu fait.
00:44:31Tout cela est juste.
00:44:33Tant qu'on ne connaît pas
00:44:35le profil des agresseurs,
00:44:37c'est difficile d'en dire plus.
00:44:39Mais ce qu'on peut constater,
00:44:41et ça a été dit dans le reportage,
00:44:43c'est que plus personne n'est épargné
00:44:45par cette violence.
00:44:47Je crois que ce qui a changé
00:44:49dans certains quartiers,
00:44:51certaines villes,
00:44:53ce qui était déjà dramatique
00:44:55pour les habitants de ces villes-là,
00:44:57aujourd'hui, plus aucune ville
00:44:59est à l'abri.
00:45:01M. le Préfet, vous expliquiez
00:45:03qu'au Sable d'Olonne,
00:45:05ce n'était pas la première fois,
00:45:07mais ce n'est pas la ville
00:45:09à laquelle on pense en premier
00:45:11qu'on risque de mourir d'un coup de couteau.
00:45:13Je crois que ça explique
00:45:15beaucoup de la situation politique actuelle
00:45:17et si le vote est règne
00:45:19est désormais implanté partout,
00:45:21je crois que c'est aussi parce que
00:45:23l'insécurité touche tous les coins
00:45:25aujourd'hui de la France.
00:45:27Et donc c'est une demande d'autorité ?
00:45:29Bien sûr, une demande de sécurité,
00:45:31de protection et d'autorité, oui.
00:45:33Et l'identité ?
00:45:35Identité, sécurité, autorité.
00:45:37Et laïcité, évidemment.
00:45:39Oui, Dragnel, là-dessus,
00:45:41sur ce qui s'est passé au Sable d'Olonne
00:45:43et cette demande de sécurité
00:45:45C'est curieux d'avoir l'identité et le profil des agresseurs.
00:45:47On ne l'a pas encore.
00:45:49Mais voilà, ce sera un élément très intéressant
00:45:51de voir leur parcours.
00:45:53Et puis deuxièmement, encore une fois,
00:45:55les Sables d'Olonne, vous l'expliquiez par votre expérience,
00:45:57Monsieur le Préfet, c'est une ville
00:45:59où habituellement il n'y a pas de ce type de...
00:46:01Il y en a de temps en temps, c'est ce que je disais.
00:46:03Et en fait, on voit, semaine après semaine,
00:46:05que ces phénomènes
00:46:07touchent tous les points du territoire.
00:46:09Il n'y a plus du tout de zones épargnées.
00:46:11Surtout en ruralité.
00:46:13En fait, c'est ça qui est inquiétant.
00:46:15Je ne dis pas qu'il y avait des zones où, par le passé,
00:46:17on se disait, c'est perdu, mais ce n'est pas grave.
00:46:19Mais globalement, il y avait des endroits
00:46:21où on avait la quasi-certitude
00:46:23de ne jamais être attaqué, de ne jamais être agressé.
00:46:25Aujourd'hui, il n'y a plus un seul point
00:46:27du territoire où on peut se dire ça.
00:46:29Allez, petite pause.
00:46:31On se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:46:33On reviendra sur le nombre exact de désistements
00:46:35puisque c'est là, dans 8 minutes exactement,
00:46:37que le compteur va s'arrêter
00:46:39pour les dépôts de candidatures
00:46:41et le second tour. A tout à l'heure.
00:46:47Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:46:49Bienvenue dans Punchline,
00:46:51ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:46:53L'heure des comptes a sonné.
00:46:55Le barrage anti-hrn a fait le plein
00:46:57avec près de 200 désistements dans toute la France
00:46:59et des renoncements en pagaille à gauche
00:47:01comme au centre ou à droite.
00:47:03On aura le décompte précis dans la soirée
00:47:05puisque le dépôt officiel des candidatures
00:47:07vient tout juste de se terminer dans les préfectures.
00:47:09Ils vont devoir faire le tri entre d'une part
00:47:11les consignes de vote que les partis ont données
00:47:13et d'autre part les candidats
00:47:15qu'ils ont réellement dans leur circonscription.
00:47:17Pas sûr que cela leur donne
00:47:19envie de voter à nouveau pour un système
00:47:21qui sait si bien se verrouiller.
00:47:23Le régime des partis c'est la pagaille, certes,
00:47:25comme le disait De Gaulle, mais il va bien falloir
00:47:27faire avec si l'Assemblée nationale
00:47:29s'avère ingouvernable, faute de majorité
00:47:31claire pour l'un ou l'autre des prétendants.
00:47:33C'est peut-être, au fond, ce que cherche
00:47:35le président Macron qui a choisi de mettre
00:47:37un coup de pied dans la fourmilière
00:47:39pour laver l'affront que lui ont fait
00:47:41les Français lors des européennes.
00:47:43Reste la question posée par les Français.
00:47:45Avez-vous entendu notre message ?
00:47:47Nous qui voulons juste la paix, la sécurité,
00:47:49vivre dignement de notre travail
00:47:51avec une autorité de l'Etat restaurée
00:47:53et une autre façon de gouverner ?
00:47:55Réponse dimanche à 20h.
00:47:57Mais on va quand même en débattre ce soir
00:47:59dans Punchline.
00:48:07...
00:48:11Il est 18h sur CNews et sur Europe 1.
00:48:13D'abord, le rappel des titres
00:48:15de l'actualité. Éric Ciotti dénonce
00:48:17les appels à contrer le Rassemblement
00:48:19national. C'est un barrage
00:48:21ridicule et grotesque, a-t-il
00:48:23affirmé ce matin sur nos antennes
00:48:25CNews et Europe 1. Le président des
00:48:27Républicains dénonce également les accords
00:48:29entre les candidats du camp présidentiel et ceux
00:48:31du nouveau Front populaire.
00:48:33Benoît Jacot et Jacques Doyon
00:48:35sont toujours en garde à vue. Ils sont
00:48:37entendus depuis hier matin à la brigade
00:48:39de protection des mineurs. Les deux
00:48:41signats sont accusés de violences sexuelles, notamment
00:48:43par l'actrice Judith Godrej. Les deux
00:48:45hommes continuent de contester ces accusations.
00:48:47Et puis, 270e
00:48:49jour de détention pour les otages, retenu
00:48:51par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande
00:48:53de Gaza. Deux de ces otages sont français.
00:48:55Elles se nomment Ofer et Orade. Nous pensons
00:48:57à ces otages ce soir et à leur famille.
00:48:59Nous demandons, une fois de plus, leur libération immédiate
00:49:01et sans condition. Voilà, il est 18h01.
00:49:03Nous sommes avec Louis Deragnelle.
00:49:05Bonsoir, Louis. Bonsoir, Laurence. Avec Rachel Kahn.
00:49:07Bonsoir, Rachel. Bonsoir, Laurence. Michel Auboin, qui est ancien
00:49:09préfet. Bonsoir, monsieur l'ancien préfet.
00:49:11Sabrina Medjéber, essayiste et sociologue.
00:49:13Bonsoir. Alexandre
00:49:15Devecqueux, qui est journaliste.
00:49:17Pour ce cas, nouvel ordre. Bonsoir, mon cher
00:49:19Alexandre. Des consignes de vote dans tous les
00:49:21sens. Des désistements dans tous les
00:49:23sens aussi. Ça y est, il est 18h.
00:49:25Terminé. Plus aucun candidat ne peut déposer
00:49:27sa demande
00:49:29de candidature en préfecture. On va
00:49:31voir ce que les Français vont retenir de tout cela.
00:49:33Et on va écouter Gabriel Attal, parce que lui,
00:49:35il se déplace tous les jours, il se démultiplie
00:49:37sur le terrain, littéralement, le Premier ministre,
00:49:39pour tenter d'expliquer ce que
00:49:41ça veut dire un désistement. Est-ce que ça veut
00:49:43dire un ralliement ? Est-ce que c'est autre chose ?
00:49:45Il s'est fait interpeller cet après-midi
00:49:47par un étudiant qui a dit qu'il ne comprenait
00:49:49pas du tout les consignes de vote
00:49:51face au Rassemblement national. Écoutez cet échange
00:49:53entre Gabriel Attal et un étudiant.
00:49:55Vous n'êtes pas capable de donner une consigne de vote claire ?
00:49:57Ah si, si on a donné la consigne de vote.
00:49:59Monsieur, vous n'êtes pas clair.
00:50:01Monsieur, vous pouvez prononcer beaucoup de choses, mais pour le coup, j'ai été très clair.
00:50:03Non, non, monsieur, vous n'avez pas été clair.
00:50:05Vous n'avez pas été clair dans cette réponse.
00:50:07Et franchement, il y a un vrai danger.
00:50:09Je me suis exprimé dès dimanche soir. Je vais continuer à m'exprimer
00:50:11à plusieurs reprises.
00:50:13Aujourd'hui sur le terrain, on a des candidats
00:50:15qui se sont exprimés. Non, monsieur, à 22 ans, vous n'avez pas le droit de laisser
00:50:17le monde à l'extrême droite à des gens qui débutent
00:50:19dans la vie comme moi, monsieur. Vous n'avez pas le droit.
00:50:21La réalité, c'est que là, tout le monde est très responsable
00:50:23dans ce deuxième tour. Encore une fois, c'est jamais
00:50:25difficile pour des candidats qui se sont battus avec leurs équipes
00:50:27parfois dans des conditions difficiles au premier tour.
00:50:29Et c'est vrai d'ailleurs pour des candidats que vous soutenez,
00:50:31des partis que vous soutenez et des candidats que je soutiens
00:50:33moi. Ils le font et on va se battre
00:50:35pour éviter que l'extrême droite
00:50:37ait la majorité absolue.
00:50:39Je vous fais confiance parce que vraiment, vraiment, c'est très très grave
00:50:41ce qui se passe.
00:50:43Je ne sais pas si c'est très compréhensible tout ce qui s'est passé,
00:50:45cet échange, le dernier LCI. On a compris
00:50:47les arguments du Premier ministre face à cet étudiant
00:50:49qui dit qu'on n'a rien compris ?
00:50:51Il y a une forme de paradoxe. C'est-à-dire que globalement,
00:50:53ce qui est reproché aujourd'hui au gouvernement,
00:50:55c'est justement de
00:50:57s'associer avec des partis
00:50:59qui combattaient il y a encore une semaine
00:51:01en expliquant qu'il y a la France insoumise,
00:51:03le parti communiste, les écologistes.
00:51:05Je rappelle simplement un détail.
00:51:07Il y avait le gouvernement qui voulait dissoudre les soulèvements de la terre
00:51:09qui sont soutenus par les écologistes et tout d'un coup,
00:51:11ce sont bien les amis de circonstance
00:51:13parce qu'il y a le Rassemblement international,
00:51:15l'espèce de totem absolu à abattre.
00:51:17Et donc, ce jeune étudiant
00:51:19ou je ne sais pas si l'étudiant, ce jeune en tout cas de 22 ans
00:51:21reproche à Gabriel Attal
00:51:23de ne pas donner de consignes suffisamment claires.
00:51:25Mais je trouve qu'au contraire,
00:51:27il y a une forme de clarté vis-à-vis de l'extrême-gauche.
00:51:29Ensuite, il y a une absence de clarté dans la précision
00:51:31parce qu'effectivement, le gouvernement dit
00:51:33dans certains cas...
00:51:35Désistement, ça ne veut pas dire ralliement.
00:51:37Attendez, on va parler français.
00:51:39Si vous vous désistez au profit de quelqu'un, regardez.
00:51:41Allez-y, un exemple concret, Louis.
00:51:43Concret, vous allez au tennis, vous jouez au tennis,
00:51:45vous déclarez forfait face à quelqu'un, il se passe quoi ?
00:51:47C'est lui qui gagne.
00:51:49C'était limpide, clair, net et précis.
00:51:51C'est exactement ça.
00:51:53Je trouve que c'est intéressant parce qu'ils ne sont pas très à l'aise.
00:51:55Le problème, c'est que Gabriel Attal
00:51:57n'est pas responsable de ça.
00:51:59S'il y a une personne qui est responsable de l'arrivée
00:52:01du Rassemblement national, c'est Emmanuel Macron.
00:52:03Qui est là depuis 7 ans ?
00:52:05C'est Emmanuel Macron.
00:52:07Qui, sur les questions de sécurité, d'immigration,
00:52:09d'identité de civilisation, n'a pas agi ?
00:52:11C'est Emmanuel Macron.
00:52:13Nicolas Sarkozy, en 2007,
00:52:15avait réussi un pari incroyable
00:52:17de ramener le Front National à l'époque
00:52:19à un score tout petit
00:52:21parce qu'il s'était engagé très fortement
00:52:23sur ces sujets.
00:52:25Est-ce que les Français
00:52:27vont écouter les consignes de vote ?
00:52:29C'est une vraie question.
00:52:31On leur a posé,
00:52:33nous aussi, cette question.
00:52:35Écoutez leur réponse.
00:52:37Je n'ai pas besoin de consignes.
00:52:39J'ai mes propres opinions.
00:52:41Je n'ai pas besoin qu'on me donne des ordres.
00:52:43Personne n'est jamais libre de ses choix à la fin.
00:52:45Je pense que dans cette situation-là,
00:52:47il vaut mieux être influencé
00:52:49contre le Front National
00:52:51plutôt que de ne pas être influencé du tout
00:52:53et voter sans réfléchir.
00:52:55Malheureusement, ils n'ont rien compris.
00:52:57Ils sont dans un réflexe pavlovien
00:52:59du Front républicain
00:53:01contre le Rassemblement national
00:53:03alors que le Front républicain
00:53:05aujourd'hui
00:53:07doit être contre le Front populaire.
00:53:09C'est, eux, le vrai danger
00:53:11pour la France.
00:53:13Malheureusement,
00:53:15des gens très intelligents,
00:53:17de bonne volonté, sincères,
00:53:19ne l'ont pas compris.
00:53:21C'est très intéressant.
00:53:23On verra ce qui va se passer.
00:53:25Je crois à un scénario
00:53:27de barrage républicain
00:53:29qui va s'exercer
00:53:31à l'égard du Front populaire.
00:53:33En réalité,
00:53:35on a totalement embrouillé
00:53:37avec ces histoires d'alliances
00:53:39ce qui s'est passé au soir des législatives.
00:53:41Il y a un second tour
00:53:43avec un affrontement
00:53:45entre le RN et le FP.
00:53:47Il ne faut pas oublier
00:53:49que chez les macronistes
00:53:51qui sont arrivés 3e,
00:53:53il y a beaucoup d'électeurs
00:53:55de centres droits,
00:53:57des gens modérés
00:53:59qui viennent de la bourgeoisie.
00:54:01Je pense qu'ils ne peuvent pas
00:54:03adhérer au programme du FP.
00:54:05Ils ne voteront pas.
00:54:07Ils seront dégoûtés.
00:54:09Peut-être que certains
00:54:11feront même barrage
00:54:13parce qu'ils seront plus effrayés
00:54:15aussi bien pour des raisons économiques
00:54:17que pour des raisons morales, sociétales
00:54:19par le FP que par le RN.
00:54:21Ce que disent mes messieurs
00:54:23est très juste
00:54:25aussi bien sur le fond
00:54:27que sur ce qui se pourrait se passer.
00:54:29Peut-être que les Français auront plus de bon sens
00:54:31que leurs électeurs.
00:54:33On monte à 210 candidats
00:54:35qui ont été qualifiés par leurs électeurs
00:54:37pour aller au second tour
00:54:39et qui leur disent
00:54:41ratez votre bulletin, mettez-le dans l'une
00:54:43pour quelqu'un d'autre.
00:54:45Qu'en pensez-vous ?
00:54:47On peut comprendre que des candidats
00:54:49aux législatives qui sont sûrs
00:54:51de ne pas être élus
00:54:53n'ont pas envie de refaire un second tour
00:54:55qui va leur coûter un peu d'argent
00:54:57et qui seront remboursés.
00:54:59Bonjour les convictions !
00:55:01C'est des désistements nets.
00:55:03Les désistements
00:55:05avec demande de report de voix.
00:55:07Je ne suis pas politologue, je ne sais pas
00:55:09s'il y a vraiment un effet ou pas.
00:55:11Tous les gens que je rencontre
00:55:13ils votent pour leurs convictions assez peu.
00:55:15Ceux qui votent, oui.
00:55:17On n'est pas un peu de castor.
00:55:19Ce fut le cas
00:55:21mais là ça ne l'est plus.
00:55:23Terminé Michel Auboin ?
00:55:25Je pense
00:55:27que surtout
00:55:29ça donne
00:55:31moi je ne suis pas comme M. Attal
00:55:33qui allait dans la rue demander l'avis
00:55:35à trois personnes et dire voilà l'avis de la France.
00:55:37Moi aussi je rencontre des personnes
00:55:39qui ne sont pas forcément à l'avis de la France
00:55:41mais les personnes qui disent que c'est une grande magouille dans le pays
00:55:43on n'y confond plus rien.
00:55:45On croyait que les hommes politiques avaient des convictions
00:55:47en fait ils n'en ont pas
00:55:49et on est obligé de leur dire
00:55:51certains n'ont pas beaucoup de convictions.
00:55:53Écoutez ce que disait Gabriel Attal il y a quelques jours.
00:55:55On va ressortir cette petite archive.
00:55:57L'ami Pascal Praud l'avait aussi ce matin dans son émission.
00:55:59C'est toujours bien de rappeler
00:56:01les déclarations des uns et des autres.
00:56:03Parce que quand on dit blanc et noir
00:56:05quinze jours après, évidemment ça pose
00:56:07un tout petit problème démocratique.
00:56:09Sur des choses aussi essentielles.
00:56:11Tout à l'heure on aura Manuel Valls
00:56:13qui sera notre invité, ancien Premier ministre.
00:56:15Écoutez ce que disait Gabriel Attal il y a quelques jours
00:56:17sur sa front populaire.
00:56:19Je me désole
00:56:21que cette
00:56:23recomposition
00:56:25se fasse dans ce sens là.
00:56:27Je me désole de voir que
00:56:29le parti socialiste dont j'ai été membre
00:56:31fasse aujourd'hui un accord
00:56:33de la honte avec la France insoumise.
00:56:35Après avoir expliqué par ailleurs
00:56:37pendant toute la campagne des européennes aux français
00:56:39qu'après les élections européennes
00:56:41il n'y aurait pas de retour à la nupèce.
00:56:43Parce que M. Mélenchon n'était plus fréquentable.
00:56:45Merveilleux les archives.
00:56:47C'est dur.
00:56:49C'est très dur.
00:56:51C'est affreux.
00:56:53Franchelle Canne.
00:56:55Déjà l'enjeu aujourd'hui
00:56:57est véritablement existentiel.
00:56:59C'est-à-dire où allons-nous ?
00:57:01Quel est le chemin
00:57:03pour faire tenir ce pays debout ?
00:57:05Comment on peut réparer notre
00:57:07pays, notre société
00:57:09de manière ferme
00:57:11et qui nous permettent
00:57:13d'enjamber des enjeux qui sont les nôtres économiques,
00:57:15sociaux, culturels, environnementaux
00:57:17etc.
00:57:19Là en fait ce qui se passe
00:57:21c'est qu'on a le sentiment, ce changement de pied
00:57:23déjà la montée
00:57:25du RN
00:57:27est largement due aussi
00:57:29à la sortie de l'arc
00:57:31républicain
00:57:33de LFI
00:57:35avec d'être
00:57:37à masse compatible,
00:57:39racialiste, antisémite
00:57:41etc. Ce qui a permis
00:57:43au Rassemblement National d'arriver très tranquille.
00:57:45Ça c'est la première chose.
00:57:47Et là maintenant on a le sentiment que
00:57:49déjà cette
00:57:51forme de coalition, ils sont d'accord sur rien
00:57:53sauf sur les postes
00:57:55mais ils ont trouvé un autre
00:57:57noyau dur qui est d'être tous
00:57:59contre le Rassemblement National.
00:58:01Sabrina, un petit mot sur ces
00:58:03changements de pied de cap ?
00:58:05Ça fait partie
00:58:07des tactiques politiciennes pour
00:58:09agréger des voix et glaner des postes.
00:58:11On le sait,
00:58:13l'école de la trahison c'est la politique
00:58:15mais là où c'est d'autant plus,
00:58:17comme disait Rachel, inquiétant
00:58:19c'est que où allons-nous en réalité
00:58:21avec des politiques qui sont capables
00:58:23de retourner leur veste pour reprendre
00:58:25une célèbre chanson,
00:58:27avec des partis qui ont, et notamment
00:58:29un qui a pratiqué ce que l'école de Chicago
00:58:31appelle le gangstérisme identitaire
00:58:33depuis qu'il est
00:58:35à l'Assemblée Nationale.
00:58:37On se souvient quand même, sans même parler du pogrom
00:58:39et de la à masse compatibilité
00:58:41dont ont fait œuvre
00:58:43certains députés de la France insoumise
00:58:45et bien au-delà d'ailleurs,
00:58:47il faut quand même se souvenir qu'Olivier Dussopt
00:58:49a eu une tête, pardon,
00:58:51sur un piquet avec le pied de Thomas Port dessus
00:58:53pendant la
00:58:55la réforme des retraites
00:58:57donc la France insoumise
00:58:59même si elle s'est satellisée
00:59:01avec d'autres partis comme
00:59:03les écologistes etc, ça reste quand même le noyau
00:59:05dur de la nupe SB, ce qu'on appelle
00:59:07aujourd'hui Front Populaire
00:59:09et là où c'est complètement délirant
00:59:11et inquiétant en même temps
00:59:13c'est que des personnalités
00:59:15de la Macronie qui ont pendant
00:59:17des mois et des mois combattu
00:59:19précisément ce gangstérisme là
00:59:21cette bordélisation du débat
00:59:23politique, cette binarité
00:59:25des débats, aujourd'hui
00:59:27elle est prête, elle est prête à
00:59:29marcher main dans la main, non pas
00:59:31par conviction mais par
00:59:33opportunisme
00:59:35alors que en face, le peuple
00:59:37français lui, invisibilisé
00:59:39dans le résultat qu'il a donné
00:59:41aux élections qu'elles soient européennes ou législatives
00:59:43elle, elle reste convaincue
00:59:45par des préoccupations
00:59:47qu'elle subit au quotidien et pas par opportunisme
00:59:49comme ça, sporadique
00:59:51étalé dans le temps qui sert
00:59:53ses intérêts. Allez petite pause, on se retrouve
00:59:55dans un instant, je repasserai la parole à Alexandre Devecchio
00:59:57on va recevoir Stéphane Rudulier
00:59:59qui est sénateur LR, qui veut
01:00:01une proposition de loi pour interdire
01:00:03les désistements, très intéressant
01:00:05il va nous expliquer pourquoi
01:00:07dans un instant, à tout de suite
01:00:1018h17
01:00:14on se retrouve direct dans Punchline sur CNews et sur
01:00:16Europe 1, on a été rejoint par le sénateur
01:00:18LR des Bouches du Rhône, Stéphane
01:00:20Rudulier, bonsoir monsieur le sénateur
01:00:22très intéressant de vous avoir parce que vous avez
01:00:24déposé au lendemain du premier tour une proposition
01:00:26de loi pour interdire les désistements
01:00:28entre les deux tours des élections législatives
01:00:30on en est à 214
01:00:32désistements, ce qui est capable
01:00:34de changer la face de l'élection
01:00:36pourquoi vous voulez les interdire ces désistements ?
01:00:38comme vous l'avez dit dans votre introduction
01:00:40on assiste depuis 48h
01:00:42à un spectacle qui est vraiment
01:00:44un déni de démocratie
01:00:46on a balayé les programmes
01:00:48on a balayé les mesures, on ne débat plus
01:00:50sur le fond, mais on a une
01:00:52combinaison d'appareils
01:00:54politiques qui se font dans les arrières
01:00:56cuisines parisiennes
01:00:58et on va déterminer le rapport de force
01:01:00dans 577 circonscriptions
01:01:02je pense que les Français
01:01:04sont l'as de tout ça
01:01:06j'ai l'impression d'avoir de la politique des années
01:01:0870-80, là où les partis
01:01:10étaient relativement
01:01:12forts, où il y avait une idéologie dans chaque
01:01:14parti, or aujourd'hui
01:01:16il y a un affaiblissement des partis
01:01:18politiques, on avait tous été
01:01:20très satisfaits du regain
01:01:22de participation
01:01:24depuis 1980
01:01:26j'ai bien peur qu'avec
01:01:28ces 214 désistements
01:01:30on assiste au retour d'un niveau
01:01:32d'abstention très élevé
01:01:34parce que les Français n'y croient plus
01:01:36et nous sanctionnerons
01:01:38dans les mois, voire les années à venir
01:01:40c'est à dire qu'ils seront dégoûtés de ces manœuvres
01:01:42que vous décrivez
01:01:44c'est normal
01:01:46et puis quelqu'un qui est qualifié pour le second
01:01:48tour, il faut se rappeler, pourquoi ?
01:01:50parce qu'effectivement il y a un taux de participation
01:01:52élevé, il a fait 12,5%
01:01:54des inscrits
01:01:56et c'est une nouvelle élection qui commence
01:01:58et on ne peut pas dire que c'est perdu d'avance
01:02:00il y a eu des candidats éliminés
01:02:02donc l'idée est toute simple
01:02:04non pas d'interdire mais c'est de dire
01:02:06il n'y aura pas d'inscription pour le second tour
01:02:08puisque ça ne change rien entre le premier
01:02:10et le second tour
01:02:12vous vous êtes reconduit automatiquement
01:02:14et je pense que c'est un honneur de se battre
01:02:16jusqu'au bout, j'entendais parler tout à l'heure
01:02:18de forfait effectivement
01:02:20c'est un forfait en disant vous avez voté pour moi
01:02:22merci beaucoup mais tout compte fait
01:02:24je n'irai pas au second tour, c'est un peu comme si
01:02:26on enlevait
01:02:28dans des équipes de foot entre la mi-temps
01:02:30des joueurs d'une équipe
01:02:32pour être sûr que l'autre l'emporte
01:02:34et c'est quand même assez nauséabond
01:02:36en démocratie
01:02:38il y avait une crise de défiance
01:02:40derrière ce que cherche la majorité
01:02:42c'est clairement
01:02:44le chaos institutionnel
01:02:46pour faire en sorte
01:02:48d'avoir un gouvernement dit technique
01:02:50avec une majorité plurielle qui ne veut absolument
01:02:52rien dire, on ne parle même pas
01:02:54du programme de coalition
01:02:56qu'est-ce que pourrait être un programme de coalition
01:02:58entre les LR et la France insoumise
01:03:00et les communistes
01:03:02plus sûrement les communistes
01:03:04d'accord sur rien, pire encore, la France insoumise
01:03:06oui, apologie du terrorisme
01:03:08mais ils sont pour le changement
01:03:10de république
01:03:12c'est la disparition de la 5ème république
01:03:14qu'ils ont contre nos institutions
01:03:16c'est quand même une alliance de la honte
01:03:18alors juste on écoute les français
01:03:20à propos de cette interdiction
01:03:22est-ce qu'ils sont favorables à cette interdiction
01:03:24leur réponse et on continue
01:03:26à partir du moment où c'est une personne
01:03:28qui se retire volontairement
01:03:30et qui demande volontairement à ses électeurs
01:03:32de voter pour quelqu'un d'autre
01:03:34au final le choix revient aux électeurs
01:03:36pour la démocratie ça peut être quand même important
01:03:38et en même temps ça peut ressembler
01:03:40à des petits arrangements entre amis
01:03:42pour moi c'est pas antidémocratique
01:03:44ils peuvent toujours demander
01:03:46éventuellement proposer cette solution
01:03:48mais ensuite laissons les électeurs se débrouiller
01:03:50non il ne faut pas l'interdire
01:03:52on passe notre vie
01:03:54à entendre qu'on nous interdit tout
01:03:56en ce moment de plus en plus
01:03:58non je pense qu'il ne faut pas l'interdire
01:04:00magouiller on est en plein dedans
01:04:02donc magouille pour magouille
01:04:04que le meilleur gagne
01:04:06ok voilà
01:04:08vous entendez monsieur le sénateur
01:04:10les français sont à bout
01:04:12oui ils sont à bout
01:04:14et là où je vous rejoins monsieur le sénateur
01:04:16c'est de dire que la colère elle rebondira autrement
01:04:18malheureusement de façon plus violente
01:04:20plus désordonnée
01:04:22c'est cette forme d'instabilité institutionnelle
01:04:24qui va arriver dès le juillet
01:04:26même si Emmanuel Macron
01:04:28est déjà à pied d'oeuvre
01:04:30pour essayer de composer
01:04:32un gouvernement qui réunirait
01:04:34des LFI
01:04:36il paraît qu'il a déjà des noms de premier ministre en tête
01:04:38très bien mais
01:04:40est-ce que le respect de la démocratie
01:04:42c'est pas d'écouter aussi ce qu'on va dire
01:04:44écouter le message
01:04:46qu'est-ce qu'ils nous ont dit dimanche dernier
01:04:48les français monsieur le sénateur
01:04:50les français c'est d'abord
01:04:52l'effondrement du bloc central
01:04:54et comme l'effondrement du bloc central
01:04:56Emmanuel Macron
01:04:58l'a contesté
01:05:00constaté
01:05:02et bien on élargit sur l'aile gauche
01:05:04pour dire ben voilà mon nouveau bloc
01:05:06de gouvernement
01:05:08la France est à droite donc je vous mets un gouvernement de gauche c'est ça l'idée
01:05:10mais vous savez
01:05:12il faut combattre
01:05:14si on doit combattre les partis politiques sur leurs
01:05:16idées, sur leurs propositions
01:05:18pourquoi on en est là
01:05:20ça fait 40 ans que la gauche et la droite
01:05:22n'ont fait aucune réforme
01:05:24de structure pour le pays
01:05:26voilà la vérité
01:05:28alors on peut après aller chercher
01:05:30les causes
01:05:32chez Nicolas Sarkozy, chez François Hollande
01:05:34mais peu importe les français sont
01:05:36lasses et veulent une rupture
01:05:38claire, nette et je dirais même
01:05:40c'est un peu le retour aussi du clivage gauche droite
01:05:42par les extrémités
01:05:44c'est ça c'est à dire il y a deux
01:05:46projets de sociétés
01:05:48qui s'affrontent à travers les extrêmes
01:05:50et je pense que ça on l'a perçu
01:05:52dès le premier tour des législatives
01:05:54en ce moment même monsieur le sénateur
01:05:56il y a votre président, le président du Sénat
01:05:58Gérard Larcher qui est reçu à l'Elysée
01:06:00par Emmanuel Macron
01:06:02beaucoup d'observateurs se posent la question
01:06:04pourquoi alors je lis simplement le message de Gérard Larcher
01:06:06sur les réseaux sociaux
01:06:08et ils se sont obligés un peu de se justifier
01:06:10de se rendre à ce rendez-vous à l'Elysée
01:06:12il dit je m'y rends pour évoquer avec Emmanuel Macron
01:06:14la conséquence de cette dissolution brutale
01:06:16et le fonctionnement des institutions
01:06:18pour l'avenir, pour éviter toute interprétation
01:06:20j'ai accepté cette invitation
01:06:22comme président du Sénat
01:06:24non comme responsable politique
01:06:26qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
01:06:28comme deuxième personnage de l'Etat
01:06:30garant aussi de la stabilité des institutions
01:06:32mais en aucun cas
01:06:34comme chef de parti ou comme
01:06:36leader désigné par les LR
01:06:38pour essayer
01:06:40de combiner une quelconque coalition
01:06:42qu'est-ce que dit
01:06:44le président du groupe LR au Sénat
01:06:46au président de la République
01:06:48puisque vous êtes dans son groupe ?
01:06:50pour l'instant on ne l'a pas évoqué
01:06:52on verra au lendemain
01:06:54ou à la rigueur à 20h
01:06:56dimanche la position
01:06:58des Républicains
01:07:00en tout cas notre ligne a été très claire et c'est la seule
01:07:02c'est libre, autonome et indépendant
01:07:04pas de consigne de vote
01:07:06parce que ce qu'on a oublié de souligner
01:07:08c'est qu'il y a plus de 75% des Français
01:07:10qui n'obéissent plus à ces consignes
01:07:12de vote, c'est suranné
01:07:14c'est totalement inconcevable
01:07:16d'imaginer encore
01:07:18influencer
01:07:20les Français, les infantiliser
01:07:22en disant vous savez
01:07:24il faut voter pour M.Intel, il est beaucoup mieux
01:07:26beaucoup plus préférable
01:07:28on va juste écouter maintenant Marine Le Pen
01:07:30qui elle ce matin a estimé
01:07:32qu'Emmanuel Macron était en train de fomenter un coup d'Etat
01:07:34administratif par le biais d'un certain
01:07:36nombre de nominations, notamment préfectorales
01:07:38on va en débattre dans un instant
01:07:40on va juste écouter les mots qu'elle a employés
01:07:42ce matin
01:07:44Quand je lis encore une fois qu'il existe
01:07:46des rumeurs comme quoi le Président de la République
01:07:48envisagerait demain
01:07:50c'est à dire à 4 jours du second tour
01:07:52de nommer le Directeur Général
01:07:54de la Police Nationale alors qu'il devait
01:07:56rester jusqu'à la fin des JO et le Directeur
01:07:58de la Gendarmerie
01:08:00Nationale
01:08:02et des dizaines
01:08:04de préfets et toute
01:08:06une série de gens dont l'objectif serait
01:08:08de bloquer, d'empêcher
01:08:10en réalité Jordane Bardella de gouverner
01:08:12le pays comme il le souhaite
01:08:14je me dis que c'est une forme de coup d'Etat administratif
01:08:16quand vous voulez contrer
01:08:18le vote des électeurs, le résultat des élections
01:08:20en nommant des gens
01:08:22à vous, pour que
01:08:24ils vous empêchent à l'intérieur
01:08:26de l'Etat de pouvoir mener la politique que les
01:08:28Français veulent, je suis désolé je ne sais pas comment vous appelez ça
01:08:30moi j'appelle ça un coup d'Etat administratif
01:08:32Voilà pour Marine Le Pen, Louis de Ragnel
01:08:34ce qu'elle conteste c'est la nomination d'un certain nombre
01:08:36de préfets, de
01:08:38dirigeants de
01:08:40la haute fonction publique
01:08:42Chaque semaine en Conseil des Ministres
01:08:44le Président de la République a la possibilité de nommer
01:08:46des ambassadeurs, des préfets
01:08:48des personnes à la Cour des Comptes, au Conseil d'Etat
01:08:50donc ça c'est le pouvoir
01:08:52du Président de la République et à chaque fois ça se fait sur proposition
01:08:54je vais prendre
01:08:56l'exemple dont on parle, la question des préfets
01:08:58ça se fait sur proposition du Ministre de l'Intérieur
01:09:00ce qui est reproché à Emmanuel Macron
01:09:02c'est pas tant d'organiser un mouvement
01:09:04comme il y en a quasiment à chaque été
01:09:06en juin, juillet, notamment pour les militaires
01:09:08parce que c'est plus simple pour l'organisation
01:09:10de la vie
01:09:12de déménager pendant l'été
01:09:14donc il y a des mouvements
01:09:16plutôt classiques qui sont organisés
01:09:18alors il y a une partie des préfets qui vont
01:09:20bouger, j'ai regardé la liste de noms, c'est des gens
01:09:22qui de toute façon auraient dû bouger, ça fait 3-4 ans
01:09:24qu'ils sont en poste, ils auraient dû bouger
01:09:26mais ce qui pose problème et ce que pointe du doigt
01:09:28Marine Le Pen, c'est la nomination de préfets
01:09:30qui ont vraiment une dimension politique
01:09:32c'est à dire qu'ils ont une proximité avec le chef de l'Etat
01:09:34parce que ce sont des gens qui par le passé
01:09:36sont engagés politiquement et même certains d'entre eux
01:09:38sont encore candidats aux élections législatives
01:09:40ou sont suppléants
01:09:42ce que soupçonne Marine Le Pen, c'est
01:09:44qu'Emmanuel Macron cherche
01:09:46à contraindre
01:09:48à empêcher Jordan Bardella
01:09:50de mettre en place la politique pour laquelle
01:09:52il aurait été élu si Jordan Bardella
01:09:54était nommé Premier Ministre
01:09:56avec la majorité absolue
01:09:58c'est ça qui est gênant et de fait
01:10:00ça donne l'impression qu'Emmanuel Macron
01:10:02ne reconnaît pas
01:10:04sa défaite électorale et qu'il cherche
01:10:06à conserver le pouvoir en dépit de sa défaite électorale
01:10:08Michel Auboin, c'est une hérésie
01:10:10à un préfet qui fait de la politique ?
01:10:12Ce qui est sûr c'est que
01:10:14depuis Napoléon III
01:10:16les préfets ne font plus les élections
01:10:18ils ne sont plus autorités sur les mers
01:10:20donc il ne faut pas non plus surestimer le pouvoir des préfets
01:10:22dans l'épargnement, je parle à un sénateur
01:10:24et il voit de quoi je parle
01:10:26et puis pour l'essentiel quand même
01:10:28les préfets sont des hauts fonctionnaires comme tout le monde
01:10:30et les directeurs généraux de la police et les directeurs généraux de la gendarmerie
01:10:32encore plus
01:10:34c'est-à-dire que dans leur carrière
01:10:36ils ont vécu sous divers régimes
01:10:38et ils vivront encore
01:10:40sous d'autres régimes et je pense que la structure
01:10:42administrative qui est derrière
01:10:44de toute façon les empêcherait d'en sortir
01:10:46Stéphane Nouriulier sur ces nominations
01:10:48Oui il y a une forme peut-être de précipitation
01:10:50ou de panique
01:10:52il est clair qu'il aurait mieux valu respecter
01:10:54la respiration démocratique
01:10:56avant de faire des nominations
01:10:58si elles n'étaient pas anticipées, prévues
01:11:00en tant que telles
01:11:02maintenant je ne pense pas que ça va avoir un effet
01:11:04sur l'organe
01:11:06administratif
01:11:08donc pas de coup d'état pour vous
01:11:10non je pense que ça c'est un peu exagéré
01:11:12ça montre la panique quand même
01:11:14quand vous faites ça
01:11:16vous avez peur de perdre le pouvoir
01:11:18et il y a une forme de refus de se soumettre
01:11:20aussi au verdict des urnes
01:11:22c'est ça qui me gêne
01:11:24ça s'illustre de deux manières
01:11:26vous avez d'un côté une volonté politique
01:11:28de faire des accords totalement contre nature
01:11:30au nom de l'union nationale
01:11:32où vous vous dites que vous allez faire
01:11:34un gouvernement du parti
01:11:36communiste républicain pour proposer
01:11:38un nouveau projet aux français
01:11:40vous faites ça après avoir dit que vous redonniez la parole
01:11:42aux français pour pouvoir les écouter
01:11:44pour clarifier le débat
01:11:46et parallèlement à cette espèce de magouille électorale
01:11:48dont parlent d'ailleurs les français
01:11:50qui ont été interrogés par CNE
01:11:52vous essayez de mettre en place
01:11:54un circuit parallèle au sein de l'état
01:11:56pour conserver le pouvoir
01:11:58et pour servir de contre-système
01:12:00à la politique qui devrait être conduite
01:12:02par un nouveau gouvernement éventuellement
01:12:04s'il était choisi par les français
01:12:06quand vous regardez un préfet
01:12:08je parle sous votre contrôle monsieur le préfet
01:12:10mais vous êtes le représentant de l'état
01:12:12et du gouvernement
01:12:14vous n'êtes pas le représentant du président de la république
01:12:16et donc vous êtes en charge d'appliquer
01:12:18la politique du gouvernement dans tous ses domaines
01:12:20la police, le social
01:12:22le développement économique
01:12:24l'aménagement du territoire, le logement
01:12:26vous êtes une sorte de premier ministre local
01:12:28et c'est ça qui est extrêmement gênant
01:12:30et c'est ça qui peut poser problème
01:12:32alors moi je pense que compte tenu de tout ce qu'on se raconte
01:12:34et du fait que ça émeut la classe politique
01:12:36pas simplement le rassemblement national
01:12:38il y a beaucoup de gens à gauche qui sont affectés par ça
01:12:40c'est pas certain qu'Emmanuel Macron
01:12:42arrive à tout faire
01:12:44appuie sur le bouton
01:12:46on a vu la capacité d'Emmanuel Macron
01:12:48à appuyer sur le bouton
01:12:50donc je serais moins optimiste
01:12:52je suis au moins optimiste que vous
01:12:54non mais c'est traduit un vrai problème
01:12:56avec la démocratie
01:12:58d'un certain centrisme autoritaire
01:13:00je pense qu'Emmanuel Macron et son camp
01:13:02ont l'impression qu'ils ont le monopole de la raison
01:13:04en réalité
01:13:06et au nom de la raison
01:13:08ils s'assoient sur la démocratie
01:13:10en fait depuis le début
01:13:12ils pensent que les français ont mal voté
01:13:14donc ils ont mal voté aux européennes
01:13:16ils leur laissent une nouvelle chance de se rattraper
01:13:18et bien les français
01:13:20ils ne changent pas de diagnostic, ils revotent
01:13:22et là effectivement, troisième étape
01:13:24on va mettre en place une forme de verrouillage
01:13:26administratif
01:13:28et peut-être aussi juridique
01:13:30je pense que c'est une vraie question
01:13:32dans la cohabitation
01:13:34il va falloir cohabiter avec Emmanuel Macron
01:13:36mais aussi avec Laurent Fabius
01:13:38avec
01:13:40une forme de gouvernement des juges
01:13:42qui lui a arrogé un pouvoir
01:13:44qu'il n'aurait pas dû s'arroger
01:13:46que le politique lui a laissé s'arroger
01:13:48les juges devraient être la bouche de la loi
01:13:50et en réalité
01:13:52ils n'ont pas de légitimité politique
01:13:54le monopole de la raison, qui a le monopole du coeur ?
01:13:56ça c'est la vraie question
01:13:58je ne sais pas
01:14:00mais en tout cas la démocratie est bien mal menée
01:14:02ne serait-ce que
01:14:04on a été privé généralement après une élection
01:14:06il y a quand même un moment pour se poser
01:14:08pour faire l'analyse, on ne l'a pas eu après les européennes
01:14:10on ne l'a pas eu entre les deux tours
01:14:12j'espère qu'on l'aura après le second tour
01:14:1418h31 lors du rappel des titres de l'actualité
01:14:16avec Simon Guillain
01:14:4018h31
01:14:42la barre des 200 désistements a été franchie
01:14:44pour tenter de contrer le rassemblement national
01:14:46118 membres du nouveau front populaire
01:14:48se sont désistés
01:14:50et 78 de la coalition macroniste
01:14:52et puis deux jeunes hommes ont été poignardés
01:14:54au sable d'Olonne le week-end dernier
01:14:56à la sortie d'une boîte de nuit
01:14:58l'une des victimes est dans un coma artificiel
01:15:00l'autre a dû être amputé de la rate
01:15:02ils ont été attaqués par un groupe d'individus
01:15:04de la Roche-sur-Yon avec qui un conflit
01:15:06avait éclaté un petit peu plus tôt dans la soirée
01:15:08Simon Guillain, il y en a un qui avait tout compris
01:15:10à la crise que nous traversons
01:15:12cette crise politique, sociétale, profonde
01:15:14il s'appelle Ramon Devos et c'était en 1979
01:15:16je ne résiste pas au plaisir de vous offrir
01:15:18ce tout petit extrait
01:15:20de son sketch sur la crise, écoutez bien
01:15:22Parlons de la situation, tenez
01:15:24parlons de la situation sans préciser laquelle
01:15:28si vous le permettez je vais faire brièvement
01:15:30l'historique de la situation quelle qu'elle soit
01:15:32il y a quelques mois, souvenez-vous
01:15:34la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui
01:15:36n'en était pas meilleure non plus
01:15:38déjà nous allions vers la catastrophe
01:15:40et nous le savions
01:15:42nous en étions conscients car il ne faudrait pas croire
01:15:44que le responsable d'hier était plus ignorant
01:15:46de la situation que le sont ceux d'aujourd'hui
01:15:48d'ailleurs ce sont les mêmes
01:15:52oui la catastrophe nous le pensions était pour demain
01:15:54c'est-à-dire qu'en fait elle devrait être
01:15:56pour aujourd'hui d'ailleurs
01:15:58si mes calculs sont justes
01:16:00or que voyons-nous aujourd'hui
01:16:02qu'elle est toujours pour demain
01:16:04alors je vous pose la question
01:16:06mesdames et messieurs est-ce en remettant toujours
01:16:08au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire
01:16:10le jour même que nous l'éviterons
01:16:14je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement
01:16:16actuel n'est pas capable
01:16:18d'assumer la catastrophe
01:16:20il est possible que l'opposition s'en empare
01:16:26voilà Raymond Deveau ça n'a pas pris une ride
01:16:28Rachel Khan
01:16:30on parlait tout à l'heure de l'importance des mots
01:16:32de l'exigence, de l'excellence
01:16:34de ce travail-là, qu'est-ce que ça fait du bien
01:16:36monsieur Rudolphe je vous ai vu rigoler
01:16:38vraiment
01:16:40oui ça m'a fait un peu penser à ce que doit penser
01:16:42Emmanuel Macron tous les soirs
01:16:44en se couchant en se disant
01:16:46bon tout comme c'est on a encore passé une journée
01:16:48oui la crise c'est pour demain
01:16:50c'est toujours les mêmes responsables politiques
01:16:52la démocratie c'est quelque chose
01:16:54de fragile vous vous rendez compte
01:16:56il y a des pays qui nous envient de pouvoir
01:16:58voter aussi librement, de nous déplacer
01:17:00que ce soit absolument maîtrisé
01:17:02et de mettre tout ça en l'air
01:17:04c'est quand même
01:17:06moi ça me fend le coeur par rapport à tous ceux
01:17:08qui aimeraient exprimer leur voix à travers le monde
01:17:10mais la démocratie c'est quand même
01:17:12d'abord la souveraineté populaire
01:17:14et le respect de la souveraineté populaire
01:17:16je crois que même avec cette histoire
01:17:18de nomination administrative
01:17:20c'est-à-dire qu'aujourd'hui
01:17:22c'est la souveraineté populaire et un certain nombre de contre-pouvoirs
01:17:24et c'est important qu'il y ait des contre-pouvoirs
01:17:26mais aujourd'hui les contre-pouvoirs sont devenus le pouvoir
01:17:28il y a un appareil juridico-administratif
01:17:30une forme d'état profond
01:17:32qui fait plus
01:17:34l'Union Européenne
01:17:36qui fait que les gens votent
01:17:38mais se demandent de plus en plus pourquoi faire
01:17:40puisque leur voix n'est jamais entendue
01:17:42et c'est ce qui est terrible dans
01:17:44l'élection que nous voulons vivre
01:17:46c'est le déni de ceux qui se sont
01:17:48exprimés il y a 30% des Français
01:17:50qui ont voté pour le Rassemblement National
01:17:52alors que ça fait 40 ans que la classe politique explique
01:17:54que ce serait une catastrophe pour reprendre
01:17:56et que c'est le péril fasciste
01:17:58il faudra peut-être se demander
01:18:00pourquoi ces Français ont voté
01:18:02sur remettre en cause
01:18:04la première chose c'est de dire
01:18:06bon...
01:18:08aucune remise en cause
01:18:10c'est hallucinant
01:18:12c'est tout à fait juste
01:18:14c'est à dire qu'on a la même stratégie depuis 30 ans
01:18:16par rapport au Front National
01:18:18or il était à 10% le voilà maintenant à 34%
01:18:20c'est quand même qu'à un moment donné
01:18:22il faut s'interroger également
01:18:24c'est le LR qui parle là ?
01:18:26oui absolument
01:18:28mais je ne suis pas d'accord avec certaines
01:18:30propositions du Rassemblement National
01:18:32notamment sur le domaine économique, sur la réforme
01:18:34des retraites, il y a aussi d'autres
01:18:36solutions à réinventer
01:18:38puisque nous on a eu une forme
01:18:40de paresse intellectuelle depuis
01:18:42des années mais on doit inventer
01:18:44des solutions du 21ème siècle
01:18:46on parle souvent de la réforme des retraites
01:18:48avec ce fameux système de répartition et on se bat
01:18:50sur la durée de cotisation
01:18:52l'âge de dépens en retraite
01:18:54mais attendez, il y a d'autres systèmes qui existent
01:18:56il y a des combinaisons qu'on peut faire
01:18:58on peut proposer une nouvelle solution
01:19:00bon courage pour leur proposer
01:19:02c'est ça que la droite doit faire pour se refonder
01:19:04Petite pause, on s'entend dans un instant
01:19:06Manuel Valls sera notre invité
01:19:08l'ancien Premier Ministre qui dénonce
01:19:10ses accords de désistement
01:19:12et ses accords passés notamment
01:19:14avec le nouveau Front Populaire
01:19:16à tout de suite dans PUNCHLINE, c'est nous Europe 1
01:19:1818h40
01:19:20on se retrouve en direct
01:19:22dans PUNCHLINE sur CNews et sur Europe 1
01:19:24bonsoir Manuel Valls
01:19:26merci beaucoup d'être avec nous ancien Premier Ministre
01:19:28pour évoquer la situation politique actuelle
01:19:30on vient d'avoir la fin du dépôt des candidatures
01:19:32pour le second tour des législatives
01:19:34plus de 210 désistements
01:19:36126 du côté de la gauche
01:19:3878 du côté du camp macroniste
01:19:40des accords dans tous les sens
01:19:42des consignes de vote
01:19:44qui sont données aux électeurs
01:19:46qu'inspirent ce soir ?
01:19:48je crois que les français sont intelligents
01:19:50Michel Rocard disait
01:19:52qu'ils étaient d'une intelligence confondante
01:19:54ils savent faire le choix
01:19:56et je pense qu'ils n'ont pas besoin de consignes
01:19:58chacun d'entre nous, responsable politique
01:20:00chef de parti
01:20:02peut être amené à donner son sentiment
01:20:04et à dire vers quel sens il faut aller
01:20:06mais il faut que nous soyons lucides
01:20:08sur le fait que les français
01:20:10décrivent très bien le système politique
01:20:12le système médiatique
01:20:14et qu'ils sauront faire, comme l'a dit l'autre
01:20:16le bon choix dimanche prochain
01:20:18mais sur ces acteurs de gauche
01:20:20ces candidats de gauche qui se désistent
01:20:22en faveur de candidats de la France Insoumise
01:20:24ça vous pose question vous l'homme de gauche ?
01:20:26nous sommes en train de vivre
01:20:28le choc
01:20:30la réplique de la dissolution
01:20:32qui évidemment
01:20:34provoque
01:20:36un véritable séisme
01:20:38dans le pays
01:20:40et donc il y a aujourd'hui
01:20:42des plaintes que je peux comprendre
01:20:44et que je partage vis-à-vis
01:20:46de ce que représenterait
01:20:48une victoire du Rassemblement National
01:20:50mais face à cela
01:20:52il faut tenir les principes
01:20:54quand on a considéré
01:20:56qu'un parti
01:20:58en l'occurrence la France Insoumise
01:21:00était une formation
01:21:02antisémite
01:21:04ou tenait un discours antisémite
01:21:06propageait
01:21:08la haine des juifs
01:21:10et d'Israël
01:21:12a fait quelque chose qui n'avait jamais été fait
01:21:14en démocratie depuis l'affaire Dreyfus
01:21:16c'est-à-dire faire de la figure
01:21:18de juif l'élément central
01:21:20de la campagne électorale
01:21:22des élections européennes
01:21:24pour avoir des votes
01:21:26et d'une certaine manière l'image de Jean-Luc Mélenchon
01:21:28dimanche soir
01:21:30avec à ses côtés
01:21:32la candidate désormais
01:21:34eurodéputée qui a représenté ça
01:21:36Rima Hassan
01:21:38ça donnait toute la signification
01:21:40donc quand on a considéré que cette formation
01:21:42était antisémite
01:21:44ou tenait un discours antisémite
01:21:46il ne peut pas y avoir le moindre accord
01:21:48direct ou indirect
01:21:50de retrait
01:21:52vis-à-vis de cette formation
01:21:54pour moi je ne suis pas candidat
01:21:56je ne suis pas chef de parti, je suis libre
01:21:58mais cela me choque
01:22:00profondément qu'on puisse changer
01:22:02d'avis
01:22:04sur ce que je considère des valeurs
01:22:06essentielles et moi je m'en tiens
01:22:08à ce que j'ai dit
01:22:10dans une tribune
01:22:12avant le premier tour avec
01:22:14Elisabeth Ballinter, avec Bernard Cazeneuve
01:22:16avec François Zimré, avec bien d'autres
01:22:18nous avons dit
01:22:20ni Rennes, ni LFI
01:22:22et je ne change pas de position
01:22:24quand l'essentiel
01:22:26de mon point de vue est en jeu
01:22:28donc vous fustigez Gabriel Attal
01:22:30qui change d'avis complètement
01:22:32sur ces désistements
01:22:34finalement ce n'est pas grave, se désister
01:22:36ce n'est pas se rallier, il y a une nuance ou pas ?
01:22:38Demain soir
01:22:40à la mutualité
01:22:42j'interviens dans une grande réunion
01:22:44organisée par Agir Ensemble
01:22:46autour d'un livre
01:22:48qui est le manifeste sur le 7 octobre
01:22:50et l'idée qu'on cherche
01:22:52à effacer le crime
01:22:54terrible perprété
01:22:56contre des Israéliens mais aussi contre
01:22:58des compatriotes le 7 octobre
01:23:00il y a quelques mois
01:23:02j'ai changé
01:23:04pour des raisons politiques
01:23:06parce qu'il faut faire
01:23:08des alliances
01:23:10il faut empêcher le RN
01:23:12de l'emporter
01:23:14je change d'avis
01:23:16sur ce qui me paraît être un élément essentiel
01:23:18ceux qui n'ont pas compris, nous en avons parlé
01:23:20souvent, Laurence Ferrari ici, ce qui s'est passé
01:23:22le 7 octobre et ses conséquences
01:23:24en Europe ou en Amérique
01:23:26cette vague effrayante
01:23:28de haine contre les Juifs et d'Israël
01:23:30je ne change pas sur des sujets essentiels
01:23:32évidemment parce que je suis un responsable politique
01:23:34donc je ne me cache pas
01:23:38j'appelle à voter pour
01:23:40les candidats de la majorité
01:23:42des candidats LR qui n'ont pas suivi Eric Ciotti
01:23:44des candidats socialistes
01:23:46ou dissidents, peu importe
01:23:48qui sont confrontés au RN
01:23:50aux écologistes, pardon
01:23:52oui, je ne sais pas
01:23:54j'ai suffisamment critiqué
01:23:56le nouveau Front Populaire
01:23:58et l'alliance sur le plan
01:24:00économique, notamment
01:24:02pour pouvoir dire que
01:24:04face à ce que je considère, sur le plan économique
01:24:06aussi, mais sur le plan européen
01:24:08comme un risque, parce que c'est le RN qui peut gagner
01:24:10ce n'est pas le nouveau Front Populaire
01:24:12je peux comprendre
01:24:14cet existement et cette volonté de battre
01:24:16le RN, mais je dis attention, ça ne peut pas
01:24:18on ne peut pas combattre
01:24:20le RN
01:24:22au nom du passé ou d'un certain nombre
01:24:24de valeurs
01:24:26avec une formation
01:24:28qui a tenu des discours
01:24:30anti-sionistes et qui a
01:24:32proposé la haine des Juifs et d'Israël
01:24:34c'est impossible
01:24:36c'est impossible, je n'oublie pas
01:24:38que le 12 novembre
01:24:40dernier, lors d'une grande manifestation
01:24:42convoquée par le Président du Sénat
01:24:44et la Présidente de l'Assemblée Nationale, en présence
01:24:46de deux anciens Présidents de la République
01:24:48beaucoup d'anciens Premiers Ministres et JGT
01:24:50le RN était
01:24:52à une manifestation contre l'antisémitisme
01:24:54et la France Insoumise
01:24:56a refusé de s'y rendre
01:24:58parce que c'était une manifestation
01:25:00qui soutenait
01:25:02les massacres commis à Gaza
01:25:04j'ouvre et je ferme les guillemets
01:25:06moi j'ai pas
01:25:08la mémoire courte
01:25:10encore une fois sur des sujets essentiels
01:25:12donc honte à ceux qui soutiennent ces candidats
01:25:14honte, c'est vous qui le dites
01:25:16ce n'est pas une question
01:25:18de honte et je ne cherche pas
01:25:20la punchline
01:25:22je ne le comprends pas
01:25:24c'est à dire que quand on a
01:25:26une question aussi essentielle
01:25:28pour notre histoire
01:25:30pour l'histoire de la République
01:25:32mon engagement jeune
01:25:34très jeune, y compris contre
01:25:36le Front National à l'époque
01:25:38c'était sur la question de l'antisémitisme
01:25:40des racines collaborationnistes
01:25:42du Rassemblement National
01:25:44mais il y a une partie
01:25:46de la gauche qui ne pourra pas
01:25:48se regarder dans le miroir sur cette question là
01:25:50et qui a tourné le dos à l'histoire
01:25:52oui, il y a une formidable interview de Dominique Régnier
01:25:54aujourd'hui dans Le Point
01:25:56politologue
01:25:58responsable d'une grande fondation
01:26:00qui réfléchit sur la crise
01:26:02de la politique de notre pays
01:26:04qui le dit très bien
01:26:06c'est des choses qui ont fait
01:26:08basculer la République
01:26:10je sais bien que l'histoire c'est plus très important
01:26:12mais l'affaire Dreyfus c'est un moment
01:26:14fondamental, à l'époque d'ailleurs
01:26:16il y avait ce débat, est-ce que la question
01:26:18économique et sociale est plus importante que l'antisémitisme
01:26:20écoutez, Clemenceau, Zola
01:26:22et Jaurès y avaient répondu en soutenant
01:26:24un officier innocent
01:26:26qui était accusé de traiterie
01:26:28c'est parce que juif, donc dans ces moments là
01:26:30on se trompe pas
01:26:32je le dis par rapport à ceux qui donnent des leçons
01:26:34en disant vous êtes face à l'histoire
01:26:36et donc vous n'avez pas d'autre choix que de vous
01:26:38plier et de soutenir des candidats
01:26:40LFI face au RN, non
01:26:42non, cette formation
01:26:44est sortie de l'art républicain
01:26:46on ne peut pas la soutenir, pour ces raisons
01:26:48Est-ce que, Manuel Basse, tout est permis
01:26:50dans une campagne électorale ? Il y a un clip
01:26:52qui est sorti d'un collectif de rappeurs
01:26:54dans lequel on entend
01:26:56Jordan Temor
01:26:58je propose un octogone à Bardella
01:27:00Vive la Palestine, la Seine aux Jordains
01:27:02et des allusions antisémites
01:27:04sur Netanyahou
01:27:06tout est permis ? Non
01:27:08L'art permet tout ? J'ai l'impression
01:27:10qu'ils font campagne
01:27:12pardon de le dire en souriant
01:27:14pour le RN, parce qu'ils font
01:27:16la démonstration
01:27:18que l'abus de langage
01:27:20que la grossièreté, que l'insulte
01:27:22que la menace
01:27:24en l'occurrence, verbale
01:27:26et physique
01:27:28sont nécessaires
01:27:30aujourd'hui pour combattre le Rassemblement
01:27:32national. Je peux combattre le Rassemblement national
01:27:34je le combats, je considère son programme
01:27:36économique, notamment ce qu'il propose sur les retraites
01:27:38est une folie, je les trouve
01:27:40bien ambigus, toujours sur la question
01:27:42de la Russie
01:27:44et je pense que Jordan Bardella
01:27:46s'est trompé lourdement en ouvrant le débat
01:27:48il y a quelques jours, même si ça concernait
01:27:50dans son propos sur quelques postes
01:27:52que sur la binationalité, oui
01:27:54du coup un de ses députés
01:27:56ne l'a pas compris, et donc
01:27:58il voulait s'en prendre à des anciens ministres
01:28:00Najat Vallaud-Belkacem, Rachida Dati
01:28:02Vous parlez de l'ancien député ? Et même à moi
01:28:04et même à moi, parce que je n'aurais pas dû
01:28:06être Premier ministre, parce que naturalisé
01:28:08Marine Le Pen a été obligée de
01:28:10démentir, mais ça veut bien dire
01:28:12qu'il y a quand même sur la question de la nationalité
01:28:14de ce que c'est être français, beaucoup
01:28:16d'ambiguïté, mais moi je le dis tranquillement, je pense
01:28:18qu'on peut combattre
01:28:20les idées et les propositions du Rassemblement
01:28:22national, mais
01:28:24il faut le faire, mais
01:28:26à une condition essentielle que vous évoquiez
01:28:28tout à l'heure
01:28:30avec vos invités, c'est
01:28:32de comprendre pourquoi
01:28:34les Français ont émis ce vote
01:28:369 millions de voix
01:28:38de nos compatriotes
01:28:40sur des questions essentielles
01:28:42sur des questions essentielles
01:28:44bien sûr le pouvoir d'achat, la sécurité
01:28:46l'immigration
01:28:48Qui répond à ces questions aujourd'hui ?
01:28:50Un tiers des Français
01:28:52ont considéré que sur ces questions-là
01:28:54le Rassemblement national avait
01:28:56des réponses
01:28:58mais un tiers ce n'est pas la majorité
01:29:00et un tiers ce n'est pas la totalité des Français
01:29:02donc dans cet espace démocratique
01:29:04qui est le nôtre, il nous faut
01:29:06beaucoup de responsabilité dans les semaines qui viennent
01:29:08dans les mois qui viennent
01:29:10essayer de les traiter, parce que la question n'est pas seulement
01:29:12la victoire de tel ou tel, c'est qu'on voit bien
01:29:14qu'il y a une forme de désarrégation qui peut arriver
01:29:16de notre champ politique, même si je me réjouis
01:29:18que les Français soient allés
01:29:20voter massivement. Vous pourriez participer
01:29:22à un gouvernement de coalition, Manuel Valls ?
01:29:24Avec qui ? Avec quoi ?
01:29:26C'est l'idée du jour, de la
01:29:28coalition,
01:29:30de la Macronie jusqu'au Parti communiste
01:29:32Il est possible, il est probable
01:29:34je me garderais bien de faire des
01:29:36pronostics que le RN et ses alliés
01:29:38n'est pas la majorité absolue, nous verrons bien
01:29:40mais notamment, vous l'indiquiez
01:29:42à travers les désistements
01:29:44qu'est-ce qui se passera
01:29:46après ? Cette question est tout à fait
01:29:48légitime, il faut faire
01:29:50très attention à donner le sentiment
01:29:52de combinaison
01:29:54pour uniquement empêcher le RN
01:29:56de gouverner
01:29:58d'ailleurs lui-même ne voudrait pas gouverner
01:30:00il l'a dit s'il n'a pas la majorité absolue
01:30:02donc il faudra
01:30:04quoi qu'il arrive, ça sera la responsabilité
01:30:06du chef du gouvernement
01:30:08mais aussi des assemblées
01:30:10l'Assemblée et le Sénat, tous les deux
01:30:12auront un rôle important à jouer
01:30:14au moins de se mettre d'accord
01:30:16sur l'essentiel, les engagements
01:30:18de la France au niveau mondial et européen
01:30:20la politique économique, la question
01:30:22des déficits, les sujets que vous avez évoqués
01:30:24comment on lutte efficacement
01:30:26contre la violence dans notre société
01:30:28et qu'on régule les flux migratoires
01:30:30et répondre à ces sujets, si on ne le fait pas
01:30:32et si c'est uniquement pour gagner du temps
01:30:34dans un an, dans deux ans
01:30:36dans trois ans, mais alors
01:30:38le mouvement sera d'une violence inouïe
01:30:40donc ça sera le vote des Français
01:30:42il faut le respecter
01:30:44les uns et les autres, à partir de la
01:30:46semaine prochaine, il faudra beaucoup de
01:30:48responsabilité politique
01:30:50et un langage de clarté vis-à-vis de nos
01:30:52compatriotes, c'est pas parce qu'il y a les Jeux Olympiques
01:30:54l'Euro de foot
01:30:56les vacances, que
01:30:58les Français ne regardent pas ça, il faudra
01:31:00beaucoup de responsabilité
01:31:02et se trouver d'accord sur des sujets
01:31:04essentiels, les questions
01:31:06d'une union nationale puissante
01:31:08elle dépasse les combinaisons
01:31:10pour essayer
01:31:12d'échapper à quelque chose
01:31:14c'est beaucoup plus grave que cela
01:31:16beaucoup plus lourd que cela
01:31:18Manuel Valls, vous l'avez dit
01:31:20s'il n'y a pas de majorité
01:31:22et qu'on est dans un jeu
01:31:24de combinaisons, c'est d'une certaine manière
01:31:26pour mieux sauter
01:31:28est-ce qu'il ne serait pas plus
01:31:30utile finalement au pays
01:31:32que le RN
01:31:34et sa majorité, qu'il y ait une cohabitation
01:31:36comme le prévoient les institutions
01:31:38plutôt qu'on soit dans une situation
01:31:40de blocage. Ensuite, deuxième question
01:31:42mais qui d'une certaine manière rejoint
01:31:44la première, vous avez indiqué
01:31:46vos différences avec le RN
01:31:48qui sont importantes
01:31:50mais est-ce que ce sont des différences qui
01:31:52vraiment mettent le RN
01:31:54hors du champ républicain
01:31:56je viens de le dire
01:31:58pour la France Insoumise
01:32:00chacun a ses convictions
01:32:02ce n'est pas les mêmes
01:32:04la première et la deuxième
01:32:06je prends acte
01:32:08du choix des Français
01:32:10et nous prenons tous acte du choix des Français
01:32:12dimanche prochain dans un système
01:32:14à deux tours, ce n'est pas la proportionnelle
01:32:16qui permet les désistements
01:32:18qui permet les maintiens ou non au second tour
01:32:20et on verra bien ce qui se passera
01:32:22et on verra bien ce qui se passera
01:32:24demain, ça va tellement vite
01:32:26le Président de la République a provoqué un tel séisme
01:32:28que peut-être il faut
01:32:30regarder les choses étape par étape
01:32:32et c'est ça qui me paraît tout à fait
01:32:34essentiel aujourd'hui
01:32:36respectons surtout
01:32:38nos institutions
01:32:40je vous écoutais tout à l'heure
01:32:42dans un moment important
01:32:44je comprends tous les débats qu'il peut y avoir sur le poids de l'Europe
01:32:46du Conseil Constitutionnel
01:32:48c'est très important dans ce moment-là
01:32:50il faut respecter
01:32:52d'abord le rôle du Président de la République
01:32:54ça me paraît important dans ce moment-là
01:32:56le rôle de l'Assemblée Nationale
01:32:58qui va être tout à fait essentiel
01:33:00parce que c'est peut-être de l'Assemblée Nationale
01:33:02nous ne sommes pas habitués à cela
01:33:04que viendront les solutions qui trouveront
01:33:06qui trouveront une voie
01:33:08respectons le Conseil Constitutionnel
01:33:10bien sûr, l'ordre juridique
01:33:12l'indépendance des pouvoirs
01:33:14et enfin, ce n'est pas une institution, c'est l'essentiel
01:33:16respectons le...
01:33:18respectons le peuple français
01:33:20posé par Alexandre de Vecchio
01:33:22la cohabitation avec le RN
01:33:24ah, le souhait
01:33:26je ne souhaite pas que le Rassemblement National
01:33:28l'emporte, si je ne souhaite pas
01:33:30je comprends la situation compliquée
01:33:32dans laquelle on est
01:33:34c'est soit le Rassemblement National à la majorité absolue
01:33:36soit
01:33:38c'est trouver des voies nécessaires
01:33:40il n'y a pas de troisième solution
01:33:42nous sommes bien d'accord
01:33:44donc du coup, il faudra trouver
01:33:46il faudra inventer quelque chose
01:33:48mais inventer quelque chose, ça veut dire
01:33:50respecter les institutions, respecter les français
01:33:52et surtout agir
01:33:54parce que si c'est pour avoir un an, deux ans, trois ans
01:33:56où on n'agit pas sur des sujets tout à fait essentiels
01:33:58alors qu'il y a la guerre en Ukraine
01:34:00qu'il y a cette vague d'antisémitisme
01:34:02qu'il y a les risques de terrorisme
01:34:04et qu'il y a des dossiers économiques et sociaux majeurs
01:34:06alors là, on sera totalement aux côtés de la plaque
01:34:08vous voyez bien la configuration dans laquelle on va être
01:34:10avec à gauche
01:34:12beaucoup d'insoumis
01:34:14donc en désaccord surtout, on peut vraiment agir
01:34:16je pense qu'il faut agir
01:34:18dans l'intérêt supérieur de la nation
01:34:20merci beaucoup d'être venu, Manuel Valls
01:34:22ancien Premier Ministre dans Punchline, sur CNews et Europe 1
01:34:24dans un instant, c'est Pierre de Villeneuve sur Europe 1
01:34:26bonsoir Pierre, politique au menu j'imagine
01:34:28oui, on va parler des désistements, des triangulaires
01:34:30et puis on écoutera de la grande musique, vous savez
01:34:32le rap Nopa Saran avec des paroles
01:34:34de très grande qualité
01:34:36évidemment, merci Pierre de Villeneuve
01:34:38sur CNews, Christine Kelly pour Facein l'Info, bonne soirée
01:34:40à vous sur nos deux antennes à demain
01:34:44Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org