Ce mardi 27 juin à l’Assemblée nationale, la députée NUPES Sophie Taillé-Polian a ainsi vivement critiqué l’homme d’affaires Vincent Bolloré, la nomination de l’ancien journaliste de Valeurs actuelles intervenant juste après le feu vert donné sous conditions par la Commission européenne à Vivendi, le groupe de Bolloré, pour avaler Lagardère.
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00:00 pardonner mon expression mais il se fout de notre gueule cet homme !
00:28 Je voudrais exprimer tout mon soutien et tout notre soutien
00:32 aux journalistes du journal du dimanche.
00:34 Pour le milliardaire Vincent Bolloré, il suffit de sortir le porte-monnaie
00:38 pour acheter les médias un à un et y imposer ses intérêts économiques
00:41 et sa croisade idéologique.
00:43 A chaque fois, la même recette.
00:45 Management autoritaire, intervention directe sur la ligne éditoriale,
00:49 censure, partout où il passe, il vire les journalistes
00:53 qui font du travail de terrain et qui sont attachés à la déontologie
00:56 pour les remplacer par ces chroniqueurs d'extrême droite.
01:00 Cet homme qui utilise les médias pour imposer son projet politique,
01:04 pardonnez-moi madame la présidente, pardonnez mon expression
01:07 mais il se fout de notre gueule cet homme !
01:09 Oui, il se choue ! Il se choue de notre attentisme !
01:13 Au Sénat, sous serment, il déclarait qu'il n'interviendrait pas
01:16 dans la nomination des dirigeants des médias et que fait-il ?
01:19 À peine quelques semaines, quelques mois plus tard,
01:22 il nomme le responsable de la condamnation de valeurs actuelles
01:25 pour injures à caractère raciste à la tête du JDD.
01:29 Alors le gouvernement ne peut pas se contenter uniquement
01:32 d'un tweet de la ministre de la Culture pour exprimer ses regrets.
01:35 Quand organiserez-vous enfin les états généraux de l'information
01:40 que vous repoussez depuis plus d'un an ?
01:42 La ministre de la Culture n'a pas attendu l'actualité récente
01:53 pour se saisir de ses sujets de protection du pluralisme,
01:57 libre-information, de respect de l'indépendance éditoriale
02:00 qu'elle avait d'ailleurs identifiée dès son arrivée il y a un an.
02:03 En janvier, par exemple, elle a réuni des parlementaires
02:06 pour engager la réflexion et vous associer aux réflexions
02:09 sur une évolution de la loi Bloch qui date de 2016
02:12 et qui vise à renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias.
02:16 La présidente de la commission des affaires culturelles,
02:18 madame Isabelle Roche, s'est également saisie, mobilisée
02:21 à travers une mission d'évaluation de la loi qui est en cours.
02:24 Elle est co-rapportée par un député du groupe socialiste,
02:26 monsieur Inaki Echaniz et cette mission est déjà au travail.
02:29 Alors est-ce qu'il faut aller plus loin que ce qui existe déjà dans la loi,
02:33 comme les chartes déontologiques, les comités relatifs à l'honnêteté,
02:36 à l'indépendance et au pluralisme de l'information
02:39 et des programmes composés de personnalités indépendantes ?
02:42 Le droit actuel ne comporte par exemple aucune disposition de nature
02:46 à garantir l'indépendance des rédactions à l'égard des tentatives d'influence
02:50 ou d'immigration de la part d'actionnaires.
02:52 Je ne doute pas que les travaux et les auditions à venir
02:55 nous permettront d'avancer ensemble afin de déterminer des évolutions
02:58 si elles sont nécessaires.
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