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Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour "Soir Info Week-end".
00:00:04 On débat, on décrypte l'actualité ce soir avec autour de ce plateau,
00:00:07 Yoann Usail, journaliste politique CNews.
00:00:09 Bonsoir mon cher Yoann.
00:00:10 Bonsoir Olivier.
00:00:11 A vos côtés, Karima Brick.
00:00:12 Merci Karima d'être restée un peu plus longtemps.
00:00:14 C'est un plaisir ce plateau, voilà c'est parfait.
00:00:17 Exactement, plaisir partagé.
00:00:18 Bonsoir Pierre-Henri Bovis, avocat.
00:00:20 Bonsoir.
00:00:21 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:00:22 Bonsoir docteur Jean Dorineau, psychologue, qui est également avec nous ce soir.
00:00:26 Bonsoir, Jean Messiaen, président de l'Institut Vivre Français.
00:00:30 Jean-Michel Foumergue, ancien patron du RAID.
00:00:34 Écrivain également, on va peut-être rappeler le titre de votre ouvrage,
00:00:37 "Les hommes en noir", aux éditions Plon.
00:00:40 Excellent à lire d'ailleurs.
00:00:41 Merci.
00:00:42 Dans un instant, le sommaire de l'émission, mais avant, le rappel des titres.
00:00:45 C'est avec vous Trina Magdine.
00:00:47 La Russie a livré ses premières ogives nucléaires au Belarus.
00:00:55 L'annonce a été faite par Vladimir Poutine lors d'un forum économique à Saint-Pétersbourg.
00:00:59 Il a rappelé que le déploiement d'armes nucléaires tactiques au Belarus
00:01:02 résultait d'un accord passé en mars dernier, contreparti du prêt de Minsk,
00:01:06 d'une partie de son territoire à la Russie, pour attaquer l'Ukraine.
00:01:10 Trois jours après l'attaque au couteau qui a fait trois morts à Nottingham,
00:01:14 le suspect a été inculpé pour meurtre et tentative de meurtre sans charge,
00:01:18 indiquant un motif terroriste.
00:01:19 Selon la police, il s'agit d'un ancien étudiant de l'université de Nottingham,
00:01:23 comme deux des victimes.
00:01:25 Il sera présenté devant un tribunal dès demain.
00:01:28 Et puis c'est une première en France.
00:01:30 Des chirurgiens de l'hôpital Necker à Paris ont opéré avec succès un fœtus,
00:01:34 alors qu'il était encore dans le ventre de sa mère.
00:01:37 L'intervention a ciblé directement son cerveau,
00:01:39 atteint d'une malformation d'un vaisseau sanguin.
00:01:42 Une opération déjà réalisée avec succès à l'hôpital de Boston en mars dernier.
00:01:46 Le petit Lysandro, aujourd'hui âgé de 8 mois, se porte très bien.
00:01:51 Merci beaucoup Trina, Trina Maguine, que l'on retrouvera à 22h30 pour un nouveau point.
00:01:56 Sur l'actualité, SoirInfo Weekend au sommaire ce soir.
00:01:59 Le mari de Karine Esquivillon mis en examen pour meurtre sur conjoint.
00:02:04 Il est passé aux aveux dans la nuit de jeudi à vendredi.
00:02:07 Il parle d'un accident après avoir fait croire à la disparition de la mère de famille
00:02:11 durant deux mois et demi.
00:02:12 Il a indiqué aux enquêteurs la localisation du corps de son épouse.
00:02:16 Alors où en est l'enquête ?
00:02:18 Que retenir du profil du suspect ?
00:02:20 On en parle dans un instant.
00:02:21 Des prières musulmanes dans des écoles primaires à Nice.
00:02:26 C'est l'alerte du maire de la ville, Christian Estrosi.
00:02:28 Il dénonce une série d'incidents extrêmement graves.
00:02:31 Le ministre de l'éducation, Pap Ndiaye, dénonce des faits intolérables et annonce des mesures.
00:02:36 Alors comment expliquer ces tentatives d'intrusion du religieux dans des écoles publiques
00:02:40 chez de très jeunes enfants ?
00:02:42 Comment les contrer ?
00:02:44 On en débat dans cette émission.
00:02:46 Et puis la manifestation contre le projet ferroviaire Lyon-Turin est maintenue de main malgré son interdiction.
00:02:52 La préfecture craint des débordements contre les forces de l'ordre.
00:02:55 4000 militants écologistes attendus, dont une centaine d'éléments radicaux,
00:02:59 déjà certains s'installent sur le secteur.
00:03:03 Les soulèvements de la terre, association que le gouvernement veut dissoudre, sera présent.
00:03:07 Alors pourquoi tant de difficultés ?
00:03:09 A supprimer ce mouvement, doit-on s'attendre à un nouveau Seine-Sauline ?
00:03:13 Y a-t-il un risque d'installation d'une ZAD ?
00:03:16 On en parlera dès 23h.
00:03:19 Un programme très riche ce soir.
00:03:22 Restez avec nous, on va marquer une très courte pause.
00:03:25 On revient dans un instant.
00:03:27 On ira du côté de New York.
00:03:28 Il y a eu un séisme ce soir.
00:03:30 On entendra un témoignage, le témoignage de Joël, qui a tout vécu.
00:03:33 Restez sur notre antenne, à tout de suite.
00:03:35 De retour sur le plateau de Soir Info Weekend.
00:03:41 Bienvenue, si vous nous rejoignez toujours avec Yohann Uzay,
00:03:44 Karima Bric, Pierre-Henri Bovis,
00:03:47 également avec nous ce soir,
00:03:49 tout comme le docteur Jean Dorido.
00:03:52 On va rappeler votre podcast,
00:03:53 parce qu'on va parler de cette affaire à la Une,
00:03:55 un podcast sur la scène de crime.
00:03:58 Vous allez nous éclairer ce soir,
00:04:00 après cette information concernant Karine Esquivillon.
00:04:04 Jean Messia est également avec nous ce soir,
00:04:06 et Jean-Michel Fauvergne.
00:04:07 Je vous le disais, on va revenir dans un instant sur cette information.
00:04:09 À la Une, aujourd'hui, le meurtre de Karine Esquivillon.
00:04:12 Son mari a reconnu l'avoir tué.
00:04:14 Il a été mis en examen pour meurtre sur son conjoint.
00:04:17 Mais avant cette information,
00:04:19 ce séisme de magnitude 5,3, 5,8 qui s'est produit ce soir,
00:04:24 près de la limite entre la Charente maritime et les Deux-Sèvres.
00:04:27 Vous le voyez sur la carte,
00:04:28 avec des effets notamment ressentis à Rennes, Bordeaux, Limoges.
00:04:31 Alors 5,3 sur l'échelle de Richeter,
00:04:33 ça correspond à un tremblement fortement ressenti,
00:04:35 avec des dommages mineurs près de l'épicentre.
00:04:38 1100 foyers tout de même privés d'électricité ce soir.
00:04:42 Le tremblement de terre qui a eu lieu à 18h38,
00:04:45 à proximité des communes de Surgère,
00:04:47 c'est en Charente maritime,
00:04:48 et de Mosée-sur-Leu, Minions, La Rochelle et New York,
00:04:52 près du marais Poitvin.
00:04:54 Nous sommes en liaison avec Joël, habitante de New York.
00:04:58 Merci d'avoir accepté d'être avec nous en direct ce soir sur CNews.
00:05:02 Racontez-nous, qu'est-ce que vous avez ressenti à 18h38 ce soir ?
00:05:09 Bien, moi j'étais dans un commerce avec une personne.
00:05:14 On était dans un tout petit local,
00:05:16 et quand ça a énormément tremblé,
00:05:19 on a senti vraiment de grandes secousses,
00:05:22 et on se demandait ce qui se passait.
00:05:23 On a pensé, c'est une petite commerçante
00:05:25 qui avait une machine à laver notamment,
00:05:27 que ça venait de sa machine à laver.
00:05:29 Après, on n'en a pas tenu plus cas que ça,
00:05:32 on a continué, voilà.
00:05:34 Et par la suite, on a entendu que tous les voisins sont tous sortis,
00:05:39 parce qu'on n'avait jamais ressenti ça comme ça à New York.
00:05:42 Ça ne nous était jamais arrivé.
00:05:44 Vous êtes avec votre mari, votre compagnon peut-être, à vos côtés.
00:05:49 Qu'a-t-il vécu, lui, à 18h38 ce soir ?
00:05:54 Moi, j'étais dans ma cuisine en train de faire la mise en place
00:05:57 pour le service du soir, et d'un coup,
00:05:59 tout s'est mis à trembler, et tout.
00:06:01 Donc, on est sortis de la cuisine,
00:06:03 et on a attendu que ça se passe,
00:06:04 mais ça n'a pas duré très très longtemps.
00:06:06 Pas très longtemps, mais vous avez eu peur, on imagine, tous les deux ?
00:06:08 Oui, oui.
00:06:09 Oui, c'était très étrange comme sensation, effectivement.
00:06:13 On n'est pas habitués, voilà.
00:06:15 C'est étrange, mais il n'y a pas de dégâts particuliers à New York,
00:06:18 il ne se passe rien de spécial.
00:06:20 Plus aux alentours, apparemment.
00:06:22 Aux alentours, vous avez entendu parler de dégâts,
00:06:25 il n'y en a pas eu à New York, vous n'en avez pas observé ?
00:06:28 Pas vraiment.
00:06:30 A l'entour, oui, c'est des clients qui nous ont dit ça
00:06:33 en sortant du restaurant, effectivement.
00:06:35 Un grand merci, en tout cas, pour votre témoignage.
00:06:38 Et puis, je le rappelle, les pompiers de Charente-Maritime
00:06:40 sont confrontés, eux, ce soir, à un nombre important d'appels.
00:06:44 Ils ont publié un communiqué demandant à contacter les secours
00:06:47 seulement par nécessité d'urgence.
00:06:49 On remercie Joël et son mari, habitant tous les deux à New York,
00:06:53 d'avoir témoigné ce soir sur notre antenne.
00:06:56 On va poursuivre, si vous le voulez bien,
00:06:59 avec cette terrible affaire judiciaire.
00:07:01 Le mari de Karine Esquivillon a été mis en examen
00:07:04 pour meurtre sur son conjoint.
00:07:06 Les aveux de Michel Pial, dans la nuit de jeudi à vendredi,
00:07:09 ont permis de retrouver le corps de sa conjointe.
00:07:12 C'est dans ce bois vendéen, vous allez le voir à l'image,
00:07:15 que le corps de la mère de famille de cinq enfants a été retrouvé.
00:07:18 Elle avait disparu de la commune de Maché, en Vendée,
00:07:22 le 27 mars.
00:07:23 Elle n'avait pas laissé de trace.
00:07:25 Son téléphone mobile avait été découvert deux semaines plus tard.
00:07:28 Les derniers éléments de l'enquête, tout de suite avec Michael Chahyou.
00:07:31 C'est la fin de deux mois et demi de mensonges.
00:07:34 Michel Pial est mis en examen pour meurtre sur conjoint.
00:07:37 A quelques heures de la fin de sa garde à vue,
00:07:40 il est passé aux aveux, au milieu de la nuit,
00:07:43 reconnaissant avoir tué son épouse par accident, dit-il.
00:07:47 Il était en train de manipuler une arme, une carabine
00:07:50 vinte de long rifle avec silencieux pour la prendre en photo
00:07:53 quand le coup est parti accidentellement, tuant Karine, son épouse.
00:07:57 Il a révélé aux enquêteurs également le lieu où il avait déposé le corps,
00:08:02 un bois à une dizaine de kilomètres de leur domicile.
00:08:05 Et c'est sur ces indications que les gendarmes ont retrouvé le corps de Karine.
00:08:10 Il était 4 heures du matin la nuit dernière.
00:08:12 Rétrospectivement, c'est l'aplomb de Michel Pial
00:08:15 qui interpelle pendant deux mois et demi.
00:08:18 Cet homme a donné sa vérité sur la disparition de son épouse,
00:08:22 à qui voulait bien entendre une disparition volontaire, a-t-il répété ?
00:08:27 Une histoire cousue de mensonges qui n'a pas résisté à la réalité des faits
00:08:32 que lui soumettait les enquêteurs en garde à vue.
00:08:35 Michel Pial a été incarcéré à l'issue de sa mise en examen.
00:08:39 - Alors on va revenir tout à l'heure sur le profil du meurtrier présumé,
00:08:44 notamment avec vous, docteur.
00:08:46 Mais avant, Jean-Michel Fauvergue, je m'adresse à l'ancien patron du RAID.
00:08:50 C'est donc en garde à vue que le meurtrier présumé Michel Pial a craqué.
00:08:55 Il avait tenu plus de deux mois finalement.
00:08:58 Comment ça se déroule une garde à vue, très concrètement ?
00:09:00 Comment s'y prennent les enquêteurs pour bien faire avouer un suspect ?
00:09:06 - La garde à vue, c'est un moment très important,
00:09:09 à la fois pour celui qui est en garde à vue, mais aussi pour les enquêteurs.
00:09:13 Ils sont disposés de 48 heures, on les a dans une affaire criminelle de droit commun,
00:09:18 donc 48 heures, pas plus.
00:09:20 Et la garde à vue se déroule en plusieurs temps.
00:09:23 D'abord un premier temps assez laborieux, assez pénible,
00:09:26 où on doit notifier tous les droits.
00:09:29 Le droit à garder le silence, le droit à la vocale,
00:09:32 le droit à appeler un membre de la famille, etc.
00:09:35 Ça dure pas mal de temps.
00:09:37 Il faut être très prudent sur cet aspect-là
00:09:41 pour ne pas faire de fautes de procédure.
00:09:44 Ensuite, on rentre directement dans le sujet.
00:09:47 Une première audition est faite sur la grande identité,
00:09:51 uniquement sur son identité, le nom de ses parents, etc.
00:09:55 Ensuite, on le remet un peu au repos, en général, pour le laisser réfléchir.
00:09:59 Et après, on fait un premier...
00:10:02 Les gendarmes et les policiers font ce qu'on appelle un premier procès verbal.
00:10:06 On appelait ça, nous, un procès verbal de chic.
00:10:09 Parce que la personne qui est en face de vous va nier un peu
00:10:12 toutes les évidences que vous allez lui sortir.
00:10:15 Mais vous, vous avez un certain nombre de choses.
00:10:18 Là, il y a des téléphones qui ont borné, un certain nombre de choses comme ça.
00:10:21 Donc, vous le confrontez un peu à ces contradictions-là.
00:10:24 Et au fur et à mesure, vous le prenez en main psychologiquement,
00:10:27 malgré la présence de l'avocat.
00:10:29 Mais l'avocat n'a pas le droit d'aller au fond,
00:10:32 ne connaît pas le sujet au fond.
00:10:34 Il est là pour faire respecter juste les droits de l'audition.
00:10:37 Et vous arrivez comme ça à mettre un certain nombre de pressions.
00:10:41 Et vous arrivez à un résultat.
00:10:43 Et là, il y a une très belle enquête de la part des gendarmes,
00:10:46 avec un aveu, mais un aveu, des aveux qui sont corroborés.
00:10:49 Ça, c'est très important. Ça veut dire quoi ?
00:10:51 Ça veut dire que l'aveu a été donné dans ces circonstances.
00:10:55 Parce qu'un aveu n'est pas une preuve.
00:10:57 L'aveu n'est pas une preuve, non.
00:10:59 En donnant... Mais quand vous donnez l'endroit où se trouve le corps
00:11:03 et l'endroit où se trouve l'arme qui a tué la victime,
00:11:08 à ce moment-là, ces aveux sont corroborés.
00:11:11 Et c'est quelque chose d'important.
00:11:12 On rentre dans une deuxième phase maintenant.
00:11:14 Vous avez vu que la mise en cause a changé de stratégie.
00:11:21 Ils plaident maintenant l'accident.
00:11:23 Et donc, ça va être au juge d'instruction de l'auditionner.
00:11:26 Parce qu'à partir du moment où il est mis en examen,
00:11:30 les officiers de police judiciaire n'ont plus le droit de l'auditionner.
00:11:33 Et ça sera le juge d'instruction qui va l'auditionner.
00:11:35 Par contre, les OPJ ont le droit de faire d'autres actes de perquisition, etc.
00:11:39 sur la demande du juge d'instruction par commission ordinaire.
00:11:41 Alors, je vous propose justement d'écouter l'avocat de Michel Pial
00:11:44 à la sortie du palais de justice,
00:11:45 après l'annonce de la mise en examen de son client.
00:11:49 Je serai très rapide parce que vous l'imaginez bien,
00:11:51 la nuit a été longue.
00:11:54 Donc, je ne prendrai pas de questions.
00:11:56 Monsieur Michel Pial a été mis en examen pour meurtre son conjoint
00:11:59 et placé en détention provisoire.
00:12:02 Il a décidé de s'expliquer.
00:12:05 Il a donné sa version consistant à expliquer qu'il s'agissait d'un accident.
00:12:10 Maintenant, c'est une instruction qui s'ouvre.
00:12:12 Il est épuisé psychologiquement.
00:12:14 C'était une garde à vue très éprouvante sur le plan psychologique.
00:12:16 Il est épuisé physiquement également.
00:12:18 Mais il est soulagé d'avoir pu donner sa version des faits
00:12:22 et d'avoir pu livrer ce qu'il avait sur la conscience.
00:12:24 Je vous remercie.
00:12:26 Pierre-Henri Beauvis, Jean-Michel Fauvergne, vous expliquez la suite de l'enquête.
00:12:31 Quel va être le rôle de l'avocat de Michel Pial à présent ?
00:12:35 Ce qui est important de préciser en garde à vue,
00:12:38 c'est que ni le gardé à vue et ni l'avocat n'ont accès au dossier.
00:12:42 C'est très important.
00:12:44 Les enquêteurs ont un certain nombre d'éléments
00:12:46 qu'ils vont petit à petit vous soumettre pour vous poser des questions.
00:12:49 C'est la fameuse méthode de l'entonnoir.
00:12:51 On va partir d'un cadre très général et petit à petit,
00:12:53 on va vous emmener là où on veut vous emmener pour vous faire craquer.
00:12:57 Parce que vous ne pouvez pas nier l'évidence.
00:12:59 Au bout d'un moment, on va vous confronter à vos contradictions.
00:13:02 Et on va vous demander de vous expliquer
00:13:04 parce que vous avez décidé de ne pas garder le silence,
00:13:06 vos explications ne sont pas crédibles.
00:13:08 Et donc, à un moment donné, on vous demande de vous expliquer là, concrètement.
00:13:12 On peut l'entendre, ce que dit mon confrère.
00:13:15 Il a raison de le souligner.
00:13:16 C'est qu'une garde à vue est très épouvante,
00:13:18 évidemment d'un point de vue psychologique.
00:13:20 Après, il faut bien aussi se dire qu'on pourrait le tomber dans la facilité
00:13:24 en disant que c'est un monstre, etc.
00:13:26 Ça reste un humain qui peut-être, on n'en sait rien, a causé un accident.
00:13:30 Et on espère, du moins, en récupérer ce bon côté de l'âme,
00:13:35 en se disant qu'il regrette, évidemment.
00:13:37 Et donc, il y a aussi cette part de responsabilité à assumer.
00:13:40 Il ne faut pas oublier non plus qu'il a des filles.
00:13:43 Je me souviens des mots d'ailleurs très poignants des enfants
00:13:45 qui prenaient la défense de leur père, en quelque sorte, au début de cette histoire,
00:13:49 qui étaient convaincus que le père était totalement innocent
00:13:52 et qu'ils ne comprenaient pas d'ailleurs.
00:13:54 Donc, évidemment, on pense à elle.
00:13:56 Je voulais souligner que cette garde à vue, effectivement, est un moment éprouvant.
00:14:01 Maintenant, c'est le juge d'instruction qui prend le relais,
00:14:03 comme vous le disiez à l'instant.
00:14:05 Et le juge d'instruction va essayer de déterminer si, effectivement,
00:14:09 oui ou non, il s'agit d'un accident.
00:14:10 Ça aura des conséquences naturellement pénales,
00:14:12 notamment en termes de père, en termes de quantum,
00:14:14 d'un homicide involontaire à un meurtre, peut-être même avec préméditation,
00:14:18 vous n'avez pas, évidemment, les mêmes peines.
00:14:20 Un, c'est la réclusion criminelle que vous risquiez,
00:14:23 et l'autre, c'est quelques années de prison, on peut le monter jusqu'à trois ans de prison.
00:14:26 Donc, évidemment, on est sur des quantums qui sont totalement différents.
00:14:29 Donc, l'enjeu sera là, de savoir si oui ou non, il s'agissait d'un accident.
00:14:33 En tout cas, un profil qui interpelle, docteur.
00:14:36 On va s'y intéresser dans un instant.
00:14:39 On va avoir une très courte pause.
00:14:41 Et puis, on entendra justement le mari de Karine Equivillon,
00:14:45 puisqu'il s'était confié à notre journaliste, Michael Chahou, de CNews.
00:14:49 C'est assez glaçant quand on récourt son récit.
00:14:52 Restez avec nous, c'est tout de suite sur CNews.
00:14:54 Et de retour sur le plateau de Soir Info Week-end.
00:15:00 Bienvenue, si vous nous rejoignez toujours autour de ce plateau.
00:15:02 Johan Usaï, Karim Abrik, Pierre-Henri Bovis,
00:15:05 le docteur Jean Dorido, Jean Messia et Jean-Michel Fauverg.
00:15:10 On continue de parler de l'enquête concernant le meurtrier présumé Michel Pial,
00:15:17 qui a avoué avoir tué sa femme.
00:15:20 Son corps a été retrouvé, on vous le disait, dans un bois en Vendée.
00:15:23 On va écouter le maire de la commune de Maché.
00:15:25 Il réagissait au micro de CNews. Écoutez-le.
00:15:28 Pas surpris, oui, parce qu'on sait très bien qu'il n'est quand même pas très normal
00:15:33 de ne pas avoir de nouvelles de quelqu'un au bout de deux mois et demi.
00:15:36 Et puis, très honnêtement, vous avez vu les interviews qui ont été diffusées ces derniers temps.
00:15:41 Moi, je n'ai rien trouvé de rassurant dans les propos de M. Pial,
00:15:45 qui se contredisait régulièrement.
00:15:47 Donc oui, on avait quand même de gros doutes sur cette possible issue.
00:15:51 Pierre-Henri Bovis, on entend et même autour de nous,
00:15:55 on a tous entendu des gens émettre des doutes, même quand ils disaient son innocence.
00:16:00 On avait le sentiment qu'il y avait quand même des éléments
00:16:02 ou en tout cas, c'était une affaire qui faisait écho à d'autres affaires.
00:16:05 On peut penser à celle de Jonathan Wad.
00:16:07 Et surtout, ce qui est particulier, alors on se demande presque même s'il n'a pas voulu être découvert.
00:16:11 Parce que c'est lui qui a surtout médiatisé cette affaire également.
00:16:14 Il a fait ameuter la presse.
00:16:16 Il a quand même donné une interview de presque 45 minutes, un de vos confrères,
00:16:20 ce qui est énorme.
00:16:21 Il a fait des posts Facebook, etc.
00:16:23 Et évidemment, les enquêteurs se sont délectés, si vous voulez, de ces déclarations,
00:16:27 puisqu'ils ont recoupé ensuite tout ce qu'il a pu dire pendant deux mois.
00:16:30 Et à travers toutes ces déclarations, il y a eu un nombre de contradictions
00:16:33 évidemment énormes, ce qui a fait qu'il a craqué en garde à vue.
00:16:37 Donc c'est vrai que c'est assez étonnant.
00:16:39 Et après, si vous voulez, le fait même de se persuader d'un mensonge,
00:16:42 c'est presque même de se dire que la seule vérité qui vaille,
00:16:44 c'est celle que vont croire les autres.
00:16:46 Et on va finir par croire en ses propres mensonges
00:16:49 et on va construire une vérité parallèle en se disant
00:16:51 "En fait, je ne l'ai jamais tué, je ne l'ai pas tué, ce n'est pas moi."
00:16:53 Et on va presque même s'en persuader.
00:16:55 On se souvient même d'ailleurs, si vous voulez, du cas presque iconique
00:16:59 c'est un cas d'école maintenant en droit, c'est l'affaire Jonathan Daval.
00:17:04 Quand on pense à celui qui pleurait des vraies larmes.
00:17:07 On ne pourrait pas simuler, c'était des vraies larmes.
00:17:10 Avec une foule devant lui, où justement il disait qu'il regrettait sa femme,
00:17:15 qu'elle lui manquait tous les jours.
00:17:17 On pouvait même d'ailleurs croire et supposer que c'était vrai.
00:17:20 Et c'était des vraies larmes.
00:17:21 Et pourtant, on apprenait quelques semaines après que c'était lui le meurtrier.
00:17:24 Donc ce sont des profils psychologiques qui sont assez durs à cerner dès le départ.
00:17:28 Et qui sont assez intrigants, j'ai envie de dire.
00:17:32 Et le juge d'instruction va avoir beaucoup à mon avis de fierté
00:17:35 pour décortiquer justement le vrai du faux
00:17:38 sur ensuite les circonstances exactes de la mort de cette femme.
00:17:41 Justement, on va essayer de décortiquer un peu le profil avec vous docteur de Michel Pial dans un instant.
00:17:47 Mais il est 22h30, on retrouve Trina Magnine.
00:17:50 On fait un point sur les dernières informations.
00:17:52 Et on continue de parler de cette affaire de meurtre en Vendée.
00:17:58 Le caméraman de nos confrères de TF1 agressé par un SDF à la gare du Nord est décédé.
00:18:04 Après plus de deux mois dans le coma, Guillaume Taverne a succombé à ses blessures.
00:18:08 Le 5 avril dernier, l'homme de 57 ans avait été passé à Tabas par un sans-domicile fixe.
00:18:13 Guillaume Taverne vivait à Paris avec sa compagne et sa fille âgée de 15 ans.
00:18:18 Face à la multiplication des drames en Méditerranée,
00:18:21 l'ONU demande des investigations rapides et des mesures urgentes et décisives
00:18:26 Pour rappel, mercredi, un bateau de migrants a fait naufrage au large des côtes grecques.
00:18:30 Pour l'heure, 78 corps ont été retrouvés.
00:18:33 Mais le naufrage pourrait avoir coûté la vie à des centaines de personnes.
00:18:37 Et puis le pape François a quitté l'hôpital ce matin, 9 jours après son opération.
00:18:41 Le souverain pontife de 86 ans avait été hospitalisé pour une hernie abdominale.
00:18:46 Après un passage à la basilique Sainte Marie-Majeure, il est rentré au Vatican.
00:18:50 Le pape célébrera bien la prière de l'Angélus dimanche.
00:18:53 Mais son audience générale hebdomadaire de mercredi est annulée.
00:18:57 Merci beaucoup Tina Maguine.
00:19:01 On se retrouve à 23h pour un nouveau point sur l'actualité.
00:19:04 On s'intéresse donc au profil du meurtrier présumé Michel Pial,
00:19:09 meurtrier présumé de sa femme Karine Equivillon.
00:19:12 Il s'était confié il y a quelques semaines à notre journaliste Michael Chaillou.
00:19:16 Et c'est assez glaçant maintenant que l'on connaît l'issue.
00:19:19 Écoutez-le.
00:19:21 Mes enfants ont été interrogés par la police.
00:19:24 Ils en ont parlé.
00:19:26 Il n'y a pas de dispute.
00:19:28 On n'a pas de problème.
00:19:30 On avait anticipé.
00:19:32 À l'époque, quand on avait décidé de se séparer, j'avais pris une maison.
00:19:36 Il y avait un préavis.
00:19:38 Il fallait que j'attende que la personne parte.
00:19:41 Mais j'ai été avec mes enfants.
00:19:43 On avait prévenu la directrice de l'école.
00:19:45 Les enfants étaient au courant.
00:19:47 C'était une semaine, une semaine.
00:19:49 On avait un rapport à ça.
00:19:51 Au niveau financier, pour garder cette maison,
00:19:54 pour qu'on n'habite pas loin,
00:19:56 faire une semaine, une semaine,
00:19:58 c'était un peu compliqué.
00:20:00 Sachant qu'on s'entendait très bien.
00:20:02 Malgré la séparation, comme je vous dis,
00:20:04 c'était pas plus parce qu'on s'est rendu compte
00:20:06 qu'on était devenus des meilleurs amis.
00:20:08 Des très bons amis.
00:20:09 Des partenaires de vie, plutôt.
00:20:11 Qu'un couple avec...
00:20:13 Bref.
00:20:14 C'est pour ça qu'on a décidé de rester ensemble,
00:20:17 pour le bien des enfants.
00:20:19 Et si le jour où l'un de nous rencontrait quelqu'un,
00:20:22 pas dans la maison, on prévenait l'autre.
00:20:25 On s'organisait pour ne pas habiter loin.
00:20:27 C'est tout.
00:20:28 - Dr Jean Dorido, on voit le suspect présumé
00:20:31 témoigner anonyment.
00:20:33 Ce qui est intéressant, c'est que la veille
00:20:35 et l'avant-veille, il avait témoigné à visage découvert.
00:20:38 Là, il ne montrait plus son visage.
00:20:40 Il dresse le tableau d'une vie sans dispute,
00:20:43 d'une vie parfaite.
00:20:45 On a parlé aux médias.
00:20:47 Qu'est-ce que cela peut révéler de cette personne?
00:20:50 Vous sentez une volonté de manipuler
00:20:52 ou de mettre en place des garde-fous?
00:20:55 - De ce qu'a rapporté la presse jusqu'à maintenant
00:20:58 sur Michel Pial, c'est un mythomane notoire.
00:21:01 Il a été condamné à plusieurs reprises
00:21:04 dans sa vie pour escroquerie.
00:21:06 Ses proches rapportent qu'il a menti toute sa vie.
00:21:10 Il a expliqué qu'il était agent secret.
00:21:13 Il avait signé des contrats mirobolants
00:21:16 avec Marcel Dassault pour des sommes absolument folles.
00:21:20 La mythomanie a disparu de la classification internationale
00:21:25 des maladies psychopathologiques.
00:21:28 Toutefois, c'est quelque chose qui existe.
00:21:31 C'est souvent attaché à la personnalité borderline
00:21:36 et à la personnalité narcissique.
00:21:39 Il y a chez le mythomane, chez la fabulateur,
00:21:43 une espèce de satisfaction, de jouissance,
00:21:47 dans la toute-puissance de manipuler son monde
00:21:51 à travers ses mensonges.
00:21:53 J'écoutais monsieur s'étonner d'une telle appétence
00:21:57 pour les médias.
00:21:59 En même temps, chez le mythomane,
00:22:02 c'est vraiment quelque chose de jubilatoire.
00:22:06 Et d'ailleurs, dans l'affaire de Jonathan Daval,
00:22:10 qui était très timide, très introverti.
00:22:14 Il avait même le physique.
00:22:17 Il était de petite taille, très mince, très fluet.
00:22:21 Et il y a là aussi, chez ce genre de profil,
00:22:25 une espèce de jouissance de toute-puissance
00:22:29 à expérimenter cette capacité à faire croire à ses mensonges.
00:22:34 Et là, manifestement, dans cette succession
00:22:38 d'apparitions médiatiques chez ce meurtrier présumé,
00:22:42 il y a quelque chose de cet ordre-là.
00:22:45 - On va écouter un autre extrait.
00:22:48 Lorsqu'il s'adresse à son épouse,
00:22:51 il dit que si elle veut revenir, on l'aidera à écouter.
00:22:55 - Tout ce que j'attends, c'est des nouvelles.
00:22:58 Si maintenant j'ai quelque chose à dire à Karine,
00:23:02 on sait maintenant que les gens qui disparaissent volontairement,
00:23:06 c'est déjà un gros pas, c'est difficile à faire.
00:23:10 Revenir, c'est beaucoup plus difficile.
00:23:13 On ne sera pas dans le jugement.
00:23:16 Si elle veut faire sa vie et faire un "reset",
00:23:21 je ne sais pas comment on peut appeler ça,
00:23:24 et qu'elle nous le dise, au moins on sera rassuré,
00:23:28 on pourra commencer à travailler,
00:23:30 mais ça va prendre du temps,
00:23:32 même avec le pédiatre, ça va prendre quelques années
00:23:35 pour assimiler la chose.
00:23:38 Si elle veut revenir, qu'elle sache aussi
00:23:42 qu'on l'aidera du mieux qu'on peut.
00:23:46 - C'est assez incroyable ce qu'on vient d'entendre
00:23:49 quand on connaît l'issue de cette terrible affaire judiciaire.
00:23:53 Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire de ce que vous venez d'entendre,
00:23:57 comment vous l'analysez ?
00:23:59 - Il y a d'abord une réaction humaine, émotionnelle.
00:24:03 On ne peut pas ne pas penser aux enfants de Karine Esquivillon.
00:24:07 Elle a deux enfants jeunes, 14 et 12 ans,
00:24:10 dont elle est malentendante,
00:24:12 elles s'en occupaient beaucoup.
00:24:14 C'est vraiment une pensée pour ces enfants
00:24:17 qui vivent un drame absolument tragique.
00:24:20 Et puis, même en étant professionnels,
00:24:23 c'est vrai que ça fait froid dans le dos
00:24:26 de voir un tel aplomb, une telle assurance,
00:24:29 alors que ce monsieur sait à ce moment-là ce qu'il a fait,
00:24:33 avec une gestuelle qui dégage une certaine étrangeté.
00:24:39 Augmenté par ce plan, sur les mains,
00:24:42 on ne voit que les mains.
00:24:44 C'est assez glaçant.
00:24:46 Et en même temps, c'est vraiment le domaine
00:24:49 de la psychologie criminelle.
00:24:51 C'est-à-dire que, bien sûr, les chercheurs étudient
00:24:54 des situations qui peuvent faire basculer le plus grand nombre.
00:24:58 Nous sommes soumis, nous sommes sensibles aux situations,
00:25:01 évidemment.
00:25:02 Et puis, malgré tout, heureusement,
00:25:04 il y a des garde-fous.
00:25:06 Nous sommes soumis aux normes sociales,
00:25:08 nous sommes soumis à notre éducation.
00:25:10 Et puis, il y a des personnes, précisément,
00:25:12 qui basculent dans le passage à l'acte,
00:25:14 avec en plus, en l'occurrence, cette capacité
00:25:17 à la duplicité, à traverser la réalité.
00:25:19 - Jean Messia, vous évoquiez tout à l'heure
00:25:21 ces enfants hors antenne.
00:25:23 Évidemment, on sait que parmi ces 5 enfants,
00:25:25 il y a une fille qui est en situation de handicap,
00:25:27 ce qui rend les choses encore plus terribles.
00:25:29 - Oui, moi, je partage énormément l'émotion de la famille
00:25:32 et le choc de la famille par rapport à ce drame,
00:25:35 et en particulier sa fille, qui est effectivement
00:25:38 malentendante et dont elle s'occupait beaucoup.
00:25:41 Bon, on a à peu près tout dit sur le profil de ce meurtrier,
00:25:46 mais on peut quand même continuer à s'interroger
00:25:49 sur sa capacité, non seulement à mentir
00:25:52 et à manipuler, mais à entrer dans des détails
00:25:55 et à pousser très loin la manipulation.
00:25:58 Je pense notamment à ce 4 juin,
00:26:01 donc jour de la fête des mères,
00:26:03 où ce tueur a fait publier à ses enfants
00:26:06 des messages sur Facebook en implorant sa femme,
00:26:08 en leur faisant implorer leur mère de revenir,
00:26:10 avec des messages et des dessins très émouvants.
00:26:13 On est quand même dans des sphères,
00:26:16 et on a atteint des sommets, si vous voulez,
00:26:18 de cynisme, presque d'une forme de sadisme psychologique,
00:26:23 à instrumentaliser ainsi les enfants,
00:26:26 alors même qu'il sait à ce moment-là
00:26:28 qu'il détient la vérité, qu'il sait à ce moment-là
00:26:31 que sa femme est morte puisqu'il l'a tuée.
00:26:34 Donc, si vous voulez, c'est cette construction
00:26:38 d'une cathédrale de mensonges qui vraiment impressionne.
00:26:42 Alors, évidemment, c'est une aubaine pour les enquêteurs
00:26:45 parce que plus ils construisent, plus ils détaillent,
00:26:49 et plus, évidemment, il se crée lui-même, je dirais,
00:26:53 des éléments pour se faire confondre.
00:26:56 Mais n'empêche qu'il ne manque pas d'air quand même
00:27:00 lorsqu'il fait une telle construction,
00:27:02 sachant l'abomination de son crime.
00:27:04 Et dernière chose, il tue sa femme.
00:27:07 Bon, alors il dit que c'est un accident,
00:27:08 on n'a aucune raison de le croire à ce stade,
00:27:10 puisqu'il a tellement menti que je ne vois pas pourquoi
00:27:12 sur ce point-là il dirait la vérité,
00:27:14 puisqu'il cherche à se disculper depuis le début, là aussi.
00:27:18 Et puis la manière dont il s'est débarrassé du corps de sa femme,
00:27:21 tout ça est quand même extrêmement terrifiant.
00:27:25 Peut-être un dernier mot, Jean-Michel Fauvert, sur ce dossier.
00:27:29 Effectivement, Jean Messiaen le rappelait,
00:27:31 il a dit que c'était un accident, puisqu'il pratiquait du tir
00:27:35 et qu'il aurait tiré accidentellement sur son épouse,
00:27:38 du côté de l'enquête.
00:27:39 Il va falloir bien prouver la situation,
00:27:42 ou prouver le contraire, puisqu'on sait vrai
00:27:44 qu'on a du mal à le croire avec tous les mensonges.
00:27:46 Alors Jean le disait, vous le disiez aussi,
00:27:48 on a du mal à croire que ce soit un accident,
00:27:52 mais il va falloir le démontrer aussi que ça n'est pas un accident.
00:27:55 Il va falloir démontrer que c'est un assassinat, c'est un meurtre.
00:28:00 Et ça c'est effectivement le rôle de l'enquête à venir,
00:28:05 le rôle du juge d'instruction,
00:28:06 le rôle des nouvelles auditions qui vont être faites
00:28:10 par le juge d'instruction,
00:28:12 sachant que, ce que je disais hors-plat tout à l'heure,
00:28:15 c'est toujours intéressant de la voir le plus loin possible
00:28:20 dans la garde à vue, et quand il commence à craquer,
00:28:22 les choses ensuite s'enchaînent.
00:28:26 La mise en examen stoppe cette...
00:28:31 - Donc il a le temps de se faire un scénario,
00:28:33 de préparer un nouveau scénario ?
00:28:35 - Il a le temps de préparer un nouveau scénario,
00:28:36 il va échanger aussi avec son avocat,
00:28:39 non pas que l'avocat va lui donner de mauvais conseils,
00:28:41 les avocats donnent toujours de bons conseils,
00:28:43 mais ils auront le temps de se poser,
00:28:45 de voir un peu comment préparer la défense, etc.
00:28:48 Mais je pense que les gendarmes qui ont été excellents
00:28:53 sur cette affaire-là, et qui le sont toujours d'ailleurs,
00:28:56 ainsi que le juge d'instruction,
00:28:59 ont encore beaucoup de, comme on dit dans le jargon policier,
00:29:03 ont encore beaucoup de billes à lui soumettre.
00:29:06 - On va s'intéresser à cette alerte du maire de Nice
00:29:08 dans un instant, mais avant, Carrie Mabry,
00:29:10 que vous souhaitiez réagir également à cette affaire sordide.
00:29:14 - Oui, c'est une affaire sordide, donc on le dit,
00:29:16 ça nous glace le sang, ça donne froid dans le dos.
00:29:19 Il y a cet aspect de la manipulation,
00:29:21 et moi je pense à cette femme, je me dis,
00:29:23 ça devait être dans un contexte, c'est quoi,
00:29:25 il y a une emprise avec tout ça ?
00:29:27 Parce qu'on parle des féminicides,
00:29:28 on sait qu'il y a 122 femmes qui sont mortes
00:29:30 parce qu'elles sont des femmes, et ça c'était en 2021,
00:29:34 il y a une augmentation aussi de ces cas de féminicide,
00:29:36 de ces meurtres de femmes dans des contextes conjugaux,
00:29:39 et donc ce meurtre, et ensuite,
00:29:42 cette trahison aussi envers ses enfants,
00:29:45 donc il y a cette accumulation, et cette froideur aussi
00:29:47 d'être capable d'aller tuer quelqu'un,
00:29:50 de dissimuler, de mentir,
00:29:51 et d'aller jusqu'à disposer d'un corps aussi.
00:29:54 Moi je trouve que c'est toute cette séquence-là
00:29:56 qui est absolument, en fait, ça glace complètement le sang.
00:30:00 Mais je voulais quand même tenir à dire
00:30:02 sur cet aspect des femmes,
00:30:03 parce qu'on a vu certains profils comme ça,
00:30:05 encore une fois, des femmes qui sont victimes,
00:30:08 alors moi ça me trouble quand même beaucoup aussi.
00:30:10 - Pour conclure...
00:30:11 - Oui, pour conclure, d'autant que peut-être
00:30:13 l'enquête va nous la prendre,
00:30:14 peut-être formait-elle vraiment le projet de partir,
00:30:17 et ça on sait dans les féminicides,
00:30:19 c'est un vrai déclencheur de passage à l'acte,
00:30:21 c'est un fait, il y a des hommes qui tuent leurs compagnes,
00:30:24 qui préfèrent tuer leurs compagnes
00:30:26 plutôt que d'être quittés.
00:30:28 Et peut-être que finalement, c'est ce qu'elle projetait de faire,
00:30:31 l'enquête va nous la prendre.
00:30:33 - Oui, mais il y en a qui veulent être aussi des vedettes,
00:30:36 c'est-à-dire qu'il y a des tueurs aussi
00:30:38 qui aiment en plus de ça, de jouir peut-être,
00:30:41 de tuer quelqu'un, c'est absolument abject,
00:30:43 mais il y a aussi qui veulent être publics avec tout ça,
00:30:46 devenir des vedettes de tueurs,
00:30:48 donc ça aussi c'est extrêmement troublant.
00:30:50 - De là, disons, l'enquête, ce qui sera intéressant aussi
00:30:52 sont les expertises,
00:30:53 parce qu'il va y avoir des expertises psychologiques
00:30:55 qui vont aussi déterminer le profil,
00:30:57 savoir qui est vraiment Michel Pial,
00:30:59 est-ce qu'effectivement c'est un mythomane notoire
00:31:01 ou est-ce que c'est un homme à loi
00:31:03 qui s'est réfugié dans le mensonge
00:31:05 parce que l'UAM n'assumait pas tout simplement
00:31:07 ce qu'il avait commis ?
00:31:09 Après, vous savez, sur les profils sordides,
00:31:11 la France en a connu, et on en parlait hors antenne,
00:31:14 vous avez Patrick Henry qui, face caméra,
00:31:16 disait que celui qui avait commis ces actes abominables
00:31:19 sur les enfants méritait la peine de mort,
00:31:21 quand l'UAM savait qu'il avait commis
00:31:23 justement les actes qu'il dénonçait.
00:31:25 Donc là aussi, c'était glacial,
00:31:27 à l'époque justement où la peine de mort existait.
00:31:29 Donc c'est-à-dire que cette déclaration
00:31:31 avait encore plus de portée.
00:31:33 Donc ce sont des profils narcissiques,
00:31:36 mais à travers justement les expertises,
00:31:38 nous en saurons davantage dans le cadre de ce dossier.
00:31:40 Et effectivement, on suivra en tout cas
00:31:42 l'enquête de très près,
00:31:44 l'enquête qui se poursuit après la mise en examen
00:31:46 de Michel Pial.
00:31:48 Dans l'actualité également,
00:31:50 cette alerte du maire de Nice, Christian Estrosi,
00:31:52 fait état de prières musulmanes
00:31:54 qui ont eu lieu dans des classes de CM1, CM2.
00:31:56 Je vous le rappelle, ce sont des enfants
00:31:58 âgés de 9 à 11 ans.
00:32:00 Au total, ce sont 5 établissements
00:32:02 qui seraient concernés par ces agissements,
00:32:04 dont 3 écoles primaires, un collège et un lycée.
00:32:06 L'inspecteur de l'Académie de Nice,
00:32:08 c'est lui qui a remonté
00:32:10 que des prières et des minutes de silence
00:32:12 avaient été organisées en mémoire
00:32:14 du prophète Mahomet,
00:32:16 le maire de Nice, qui a interpellé également
00:32:18 dans un courrier, Elisabeth Born.
00:32:20 On voit les précisions de Barbara Durand
00:32:22 et puis ensuite
00:32:24 Laurent Zamekowski,
00:32:26 président de l'association des parents d'élèves
00:32:28 de l'éducation publique, sera en liaison avec nous.
00:32:30 Alerté par l'inspecteur académique,
00:32:34 le maire de Nice monte au créneau.
00:32:36 Face à la suspicion de prières musulmanes
00:32:38 effectuées par des enfants de CM1 et CM2
00:32:40 dans la cour de récré,
00:32:42 Christian Estrosi somme le gouvernement
00:32:44 de réagir, mais aussi d'agir
00:32:46 avec la plus grande fermeté,
00:32:48 afin que ces comportements ne se reproduisent plus.
00:32:50 C'est pour moi tout simplement le séparatisme
00:32:52 qui se met en marche et qui se traduit
00:32:54 par l'école de la République de cette manière.
00:32:56 Donc il faut y mettre un terme impérativement.
00:32:58 Pour l'élu, il y a urgence,
00:33:00 particulièrement depuis quelques mois.
00:33:02 C'est un sujet qui me préoccupe
00:33:04 de manière récurrente depuis qu'on accepte
00:33:06 le retour de certaines familles qui étaient parties
00:33:08 pour le djihad en Syrie. Car forcément,
00:33:10 on ne revient pas dans une démocratie comme la nôtre
00:33:12 sans un certain nombre de principes
00:33:14 et de préceptes transmis à cette occasion.
00:33:16 Alors que le gouvernement affirme
00:33:18 prendre ce dossier très au sérieux,
00:33:20 le rectorat annonce de son côté avoir pris
00:33:22 toutes les dispositions pour faire respecter
00:33:24 les principes de la laïcité à l'école.
00:33:26 L'école a aussi un rôle d'instruction
00:33:28 de réexpliquer à ses enfants
00:33:30 l'importance des valeurs de la République,
00:33:32 notre attachement viscéral au respect
00:33:34 de la laïcité, et travaille évidemment aussi
00:33:36 avec les parents pour leur expliquer
00:33:38 de la même manière que ce type de comportement
00:33:40 n'est pas acceptable dans l'école.
00:33:42 Avant d'ajouter...
00:33:44 Je peux vous assurer qu'il n'y a aucun lien
00:33:46 entre ces faits qui concernent trois écoles différentes,
00:33:48 des élèves différents et les mineurs de retour de zone.
00:33:50 Pour rétablir précisément les faits
00:33:52 et en tirer des conclusions,
00:33:54 une enquête de l'inspection générale
00:33:56 est en cours.
00:33:58 Alors le ministre de l'Éducation nationale
00:34:00 Papendiaïe a réagi après l'alerte
00:34:02 du maire de Nice. Il parle
00:34:04 de faits intolérables, vous le voyez sur son
00:34:06 tweet, et annonce mobiliser
00:34:08 les équipes valeurs de la République,
00:34:10 les parents des enfants qui vont être également
00:34:12 convoqués. On va écouter Papendiaïe.
00:34:14 Nous sommes évidemment extrêmement
00:34:18 attentifs à preuve, bien entendu,
00:34:20 de ce qui s'est passé à Nice,
00:34:22 pour interdire dans
00:34:24 les écoles et les établissements scolaires
00:34:26 tout vêtement qui a une intention
00:34:28 religieuse manifeste.
00:34:30 Et cela se fait
00:34:32 par la formation, bien entendu,
00:34:34 des chefs d'établissement qui ont besoin
00:34:36 d'être formés, qui ont besoin d'être soutenus,
00:34:38 le cas échéant avec les équipes
00:34:40 valeurs de la République, pour faire
00:34:42 respecter aussi fermement que
00:34:44 possible la loi.
00:34:46 Alors Laurent Zamelkovski,
00:34:48 vice-président de l'Association des parents d'élèves
00:34:50 de l'éducation papulie qui est en liaison avec
00:34:52 nous, bonsoir. Je vous
00:34:54 interroge dans un petit moment. Peut-être avant
00:34:56 Johan Uzey, une recontextualisation.
00:34:58 Les atteintes à la laïcité,
00:35:00 ce n'est pas la première fois que Papendiaïe
00:35:02 s'en saisit. On se souvient, ça avait commencé en
00:35:04 l'été dernier d'ailleurs. Oui, et même
00:35:06 très récemment encore. Je vous rappelle qu'il y a quelques
00:35:08 jours seulement, il a convoqué l'ensemble des
00:35:10 recteurs de France pour les
00:35:12 alerter sur la situation, avoir des remontées
00:35:14 sur le terrain. Là, c'était concernant le port des
00:35:16 abayas. Là, Papendiaïe
00:35:18 nous dit "on va faire preuve de la plus grande
00:35:20 fermeté". Fermeté,
00:35:22 on est obligé de constater qu'il n'y en a
00:35:24 pas réellement. D'abord parce que l'abaya,
00:35:26 on n'a pas les moyens de l'interdire. La loi
00:35:28 actuelle ne permet pas d'interdire les
00:35:30 abayas ou alors très rarement.
00:35:32 Là, on a ces prières.
00:35:34 Je vous rappelle quand même que
00:35:36 parmi ces élèves qui
00:35:38 ont sollicité une minute de
00:35:40 silence pour le prophète, il y a
00:35:42 un élève de CM2 qui est soupçonné
00:35:44 de radicalisation. En CM2,
00:35:46 on a 10 ans. Soupçonné de
00:35:48 radicalisation à 10 ans, donc ça doit dire
00:35:50 et alerter aussi. Concernant sa famille
00:35:52 manifestement, quand un élève de 10 ans
00:35:54 est radicalisé, on peut effectivement
00:35:56 soupçonner que la famille le soit aussi.
00:35:58 Je crains qu'une simple convocation au sein de
00:36:00 l'établissement scolaire ne suffise pas
00:36:02 à régler ce problème de radicalisation.
00:36:04 Donc la fermeté, c'est très bien que Papendiaïe
00:36:06 dise "on va faire preuve de fermeté".
00:36:08 D'accord, applaudissons des deux mains,
00:36:10 mais pour l'instant, la fermeté, force est de constater
00:36:12 qu'on ne la voit pas, elle n'est que dans les paroles.
00:36:14 On va en reparler, justement, dans un instant
00:36:16 Johan Usai. On accueille,
00:36:18 je vous le disais, Laurent Zamekowski,
00:36:20 vice-président de l'Association des Parents
00:36:22 d'élèves de l'éducation publique.
00:36:24 Bonsoir, merci d'avoir accepté
00:36:26 notre invitation. Pour
00:36:28 commencer, ce qui est particulièrement marquant,
00:36:30 Johan Usai le rappelait,
00:36:32 ce sont l'âge des élèves.
00:36:34 Comment est-ce que vous vous expliquez
00:36:36 cette intrusion du religieux
00:36:38 dans un niveau primaire ? C'est vrai que c'est déstabilisant.
00:36:40 Je ne vais pas l'expliquer,
00:36:46 mais effectivement, pour les parents d'élèves,
00:36:48 c'est très inquiétant de voir qu'aujourd'hui,
00:36:50 des situations qu'on avait pu connaître
00:36:52 au collège ou au lycée
00:36:54 commencent à arriver dans l'école primaire,
00:36:56 notamment à l'élementaire.
00:36:58 Donc effectivement,
00:37:00 de par l'âge des enfants,
00:37:02 ça crée une situation
00:37:04 qui est nouvelle par rapport
00:37:06 à ce qu'on avait l'habitude de connaître, malheureusement.
00:37:08 Il y avait déjà, parce qu'évidemment,
00:37:10 les adolescents, au-delà même
00:37:12 du côté religieux,
00:37:14 ils ont un côté un peu
00:37:16 de défi et d'autorité.
00:37:18 Mais d'arriver maintenant
00:37:20 à des élèves qui ont 9-10 ans
00:37:22 et qui pratiquent ce genre de choses,
00:37:24 pose question.
00:37:26 Ce qui pose question également, c'est peut-être
00:37:28 le rôle des professeurs
00:37:30 de la communauté éducative
00:37:32 en général. Est-ce qu'il y a
00:37:34 une crainte aujourd'hui des enseignants ?
00:37:36 Est-ce que vous échangez avec eux ?
00:37:38 Est-ce qu'ils ont peur de réagir ?
00:37:40 Quel est votre regard ?
00:37:42 Évidemment, on se rend bien compte
00:37:46 que depuis
00:37:48 l'assassinat de Samuel Paty,
00:37:50 ça a laissé
00:37:52 un profond traumatisme.
00:37:54 Donc il y a une crainte, évidemment,
00:37:56 de la part du corps enseignant.
00:37:58 Et puis aussi de manière... Enfin, ils ne sont pas forcément
00:38:00 toujours équipés
00:38:02 pour pouvoir gérer les situations.
00:38:04 Ils se trouvent facilement
00:38:06 démunis,
00:38:08 soit parce qu'ils n'ont pas reçu la formation
00:38:10 ou parce qu'ils n'ont pas forcément
00:38:12 les ressources en termes humaines
00:38:14 pour pouvoir arriver à gérer les situations.
00:38:16 Donc il y en a
00:38:18 certains qui peuvent être amenés finalement
00:38:20 à laisser passer
00:38:22 certaines choses, non pas
00:38:24 qu'ils le veulent, mais parce qu'ils sont dépassés
00:38:26 par la situation.
00:38:28 Papendia, on le disait, il prône aujourd'hui la fermeté,
00:38:30 le discernement
00:38:32 et la pédagogie, je reprends ces mots,
00:38:34 pour faire reculer les atteintes à la licité.
00:38:36 Vous, en tant que parent d'élève,
00:38:38 qu'est-ce que vous attendez du ministre de l'Éducation ?
00:38:40 Quelle mesure très concrète
00:38:42 vous souhaitez aujourd'hui ?
00:38:44 De toute façon, on revient
00:38:46 toujours à la même chose. Aujourd'hui, il faut
00:38:48 donner, bien évidemment, on parle de la formation,
00:38:50 on ne veut pas former
00:38:52 à l'infini les personnels
00:38:54 parce qu'effectivement, ils ont déjà beaucoup de choses.
00:38:56 Mais tant que ça, c'est une...
00:38:58 bien évidemment, normal,
00:39:00 ça devrait être depuis très longtemps,
00:39:02 le respect de la charte de la licité
00:39:04 est une évidence, la défense
00:39:06 des valeurs d'une République.
00:39:08 Mais aujourd'hui, je pense qu'il manque
00:39:10 aussi le personnel, d'avoir suffisamment
00:39:12 d'équipe pour pouvoir
00:39:14 prendre en charge différentes
00:39:16 situations. On parle là, aujourd'hui,
00:39:18 d'atteinte à la licité, mais ça peut être
00:39:20 également des situations de harcèlement.
00:39:22 Et il y a beaucoup d'autres problèmes aujourd'hui
00:39:24 qui se posent et qui ont été
00:39:26 reconnus et sur lesquels
00:39:28 il faut avoir les moyens humains pour pouvoir
00:39:30 les traiter. Donc vous, vous
00:39:32 pointez du doigt ce soir un manque de moyens
00:39:34 humains, selon vous.
00:39:36 Tout à fait. Aujourd'hui, de toute façon,
00:39:38 on n'a déjà pas les moyens minimums
00:39:40 nécessaires puisque
00:39:42 les enseignants ont du mal à être
00:39:44 remplacés, on manque
00:39:46 du réseau d'aide spécialisé
00:39:48 l'Erased, on manque
00:39:50 de médecins scolaires, on manque d'infirmières scolaires,
00:39:52 on manque à peu près de tout,
00:39:54 on manque de conducteurs de bus, enfin dire,
00:39:56 on se trouve dans une situation aujourd'hui où
00:39:58 on n'a déjà pas le personnel minimum
00:40:00 nécessaire pour faire fonctionner
00:40:02 les écoles, les collèges et les lycées.
00:40:04 Donc, effectivement, dès que vous
00:40:06 vous trouvez face à une situation un peu exceptionnelle,
00:40:08 ils sont totalement dépassés.
00:40:10 Avant de vous libérer, ces atteintes
00:40:12 à la laïcité, vous êtes régulièrement
00:40:14 alerté sur de tels faits ?
00:40:16 Alors, on a des remontées,
00:40:20 après, les parents
00:40:22 n'ont pas forcément remonté à chaque fois
00:40:24 toutes les situations.
00:40:26 Donc, on se retrouve dans des situations, là, par exemple,
00:40:28 en ce qui concerne
00:40:30 ce qu'on a pu entendre, c'est sur le temps
00:40:32 méridien, de la pause méridienne,
00:40:34 donc c'est plutôt là
00:40:36 de la responsabilité des collectivités.
00:40:38 Donc, c'est aussi,
00:40:40 après, le respect de la laïcité,
00:40:42 qu'elle soit scolaire,
00:40:44 périscolaire ou excracolaire,
00:40:46 enfin, peut-être pas excracolaire, mais en tout cas
00:40:48 périscolaire et scolaire, elle est nécessaire.
00:40:50 Merci, Laurent
00:40:52 Zamekowski, d'avoir répondu
00:40:54 à nos questions ce soir. Je le rappelle, vous êtes
00:40:56 vice-président de l'Association des parents d'élèves
00:40:58 de l'éducation publique.
00:41:00 Jean Messiah,
00:41:02 avant de revenir sur les
00:41:04 mesures à prendre, Papendia, il s'est exprimé,
00:41:06 on l'entendra d'ailleurs dans un instant, pour vous,
00:41:08 ce phénomène, est-ce qu'il
00:41:10 est révélateur d'une éducation nationale
00:41:12 aujourd'hui infiltrée par un
00:41:14 courant islamiste et
00:41:16 ses prières de jeunes enfants, finalement,
00:41:18 révèlent cette infiltration ?
00:41:20 En réalité, dans la déclaration
00:41:22 de, en tout cas, le signal d'alerte
00:41:24 lancé par Christian Estrosi,
00:41:26 il y a une double escroquerie.
00:41:28 La première, c'est qu'il tend à nous faire croire
00:41:30 que ces prières islamiques
00:41:32 dans les écoles seraient dues quasi-exclusivement
00:41:34 au retour
00:41:36 d'enfants djihadistes. Alors, on veut bien croire
00:41:38 que ce retour des enfants n'arrange
00:41:40 pas la situation,
00:41:42 mais, enfin, attribuer
00:41:44 l'islamisation de l'école au seul
00:41:46 retour des enfants djihadistes paraît
00:41:48 pour le moins hardi. Ça, c'est la
00:41:50 première chose. La deuxième chose, c'est que
00:41:52 M. Estrosi a participé
00:41:54 en tant que ministre, à plusieurs
00:41:56 reprises, à tous les gouvernements
00:41:58 de ces
00:42:00 dernières années, enfin, en tout cas, du temps de
00:42:02 Sarkozy, il était au ministère et puis
00:42:04 il a occupé un certain nombre de fonctions
00:42:06 dans la République, qui ont toutes
00:42:08 appelé et encouragé
00:42:10 cette immigration massive. Donc, je ne vois pas
00:42:12 comment, si vous voulez, on peut d'un côté
00:42:14 s'acharner dans une énergie
00:42:16 folle à vouloir faire
00:42:18 en sorte que les musulmans ne
00:42:20 soient pas musulmans, alors même
00:42:22 qu'on s'est acharné par ailleurs
00:42:24 à faire venir
00:42:26 par millions ces dernières années
00:42:28 des immigrations qui sont
00:42:30 principalement musulmanes,
00:42:32 sans compter la démographie.
00:42:34 L'année dernière, près de 25%
00:42:36 des enfants qui sont nés en France
00:42:38 ont un prénom musulman.
00:42:40 D'accord ? C'était le pourcentage
00:42:42 de la Seine-Saint-Denis en 2002.
00:42:44 Donc, la France d'aujourd'hui, c'est la Seine-Saint-Denis
00:42:46 en 2002 et personne
00:42:48 à l'époque, en 2002, n'avait vu le phénomène.
00:42:50 Donc, ce qui se passe dans les écoles,
00:42:52 effectivement, ça ne tombe pas du ciel.
00:42:54 Ce sont des politiques
00:42:56 que l'on continue d'ailleurs
00:42:58 à poursuivre et il est évident
00:43:00 que quand vous avez un afflux
00:43:02 de millions
00:43:04 d'immigrés
00:43:06 sur les 10-20 dernières années,
00:43:08 ces immigrés étant musulmans,
00:43:10 à l'intérieur de cette communauté
00:43:12 musulmane, vous allez avoir, effectivement,
00:43:14 une proportion
00:43:16 de gens qui ont une vision rigoriste
00:43:18 de l'islam et ça va arriver de plus en plus
00:43:20 tôt dans les écoles. Et je terminerai en disant
00:43:22 regardez les pays comme
00:43:24 la Hongrie, comme la République tchèque,
00:43:26 comme la Pologne qui n'ont pas
00:43:28 ou très peu de communautés
00:43:30 musulmanes, ils n'ont pas de problèmes
00:43:32 d'islamisation à l'école.
00:43:34 Et on ne lutte pas contre
00:43:36 l'irrédentisme religieux
00:43:38 et identitaire
00:43:40 de l'islam avec
00:43:42 de je ne sais pas quelle valeur de la République,
00:43:44 la République ne pourvoit pas d'identité,
00:43:46 elle ne pourvoit pas non plus de verticalité.
00:43:48 La République c'est une institution
00:43:50 qui emporte un certain
00:43:52 nombre de droits et de devoirs, mais on lutte
00:43:54 contre une identité ou contre
00:43:56 un irrédentisme religieux
00:43:58 par une autre identité. Donc il ne faut pas
00:44:00 parler de valeur de la République, c'est les valeurs
00:44:02 de la France qui nous permettent de répondre
00:44:04 à cette agression altéridentitaire
00:44:06 permanente. Parce que peut-être
00:44:08 effectivement, Yoann Usaï, pour préciser,
00:44:10 Christian Estrosi, dans une lettre adressée
00:44:12 à la Première Ministre Elisabeth Borne,
00:44:14 demande également à ce que
00:44:16 les maires des villes soient informés
00:44:18 de l'arrivée de familles syriennes
00:44:20 notamment dans les écoles.
00:44:22 C'est ce qu'on peut souligner également
00:44:24 dans la demande de Christian Estrosi.
00:44:26 Le problème des maires, en règle
00:44:28 générale, c'est qu'ils ne sont pas suffisamment
00:44:30 à l'évidence associés aux décisions
00:44:32 du gouvernement qu'ils découvrent
00:44:34 comme ça, un peu sur le fait accompli.
00:44:36 Et ça peut parfois les mettre effectivement
00:44:38 en difficulté. Ça peut être le cas
00:44:40 dans ce que dénonce Christian Estrosi,
00:44:42 mais c'est le cas sur tout un tas
00:44:44 d'autres sujets. À l'évidence, il n'y a pas
00:44:46 une coordination suffisante entre
00:44:48 les élus locaux et
00:44:50 les élus nationaux.
00:44:52 C'était encore plus vrai lors du début
00:44:54 du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:44:56 Ça s'est un peu arrangé, me semble-t-il,
00:44:58 mais c'est vrai qu'il y a quand même de gros
00:45:00 efforts à faire de ce point de vue-là.
00:45:02 Les élus locaux, pour gérer ce genre
00:45:04 de situation, se sentent
00:45:06 un peu abandonnés, un peu seuls,
00:45:08 parce que, malgré, encore une fois, les mots de soutien
00:45:10 de Pape Ndiaye,
00:45:12 les maires sont seuls.
00:45:14 La loi
00:45:16 ne leur permet pas d'agir
00:45:18 de manière très concrète, concernant
00:45:20 le port des Abayas, notamment.
00:45:22 Non, pas suffisamment.
00:45:24 Je vais vous dire pourquoi. Pardonnez-moi, mais la loi
00:45:26 de 2004 est quand même assez claire. C'est juste une
00:45:28 volonté politique. La loi de 2004 dit
00:45:30 qu'elle interdit les symboles
00:45:32 et les signes qui ne laissent place
00:45:34 à aucune... - Le mari, l'avocat du mari...
00:45:36 - Ah, on a un petit problème
00:45:38 de soin, allez-y. - Vous pouvez continuer. - Non, je disais que la loi
00:45:40 de 2004 est très claire. C'est-à-dire que
00:45:42 sont considérés comme des vêtements religieux
00:45:44 les vêtements qui ne laissent place
00:45:46 à aucune ambiguïté possible
00:45:48 quant à l'appartenance religieuse.
00:45:50 Or, qui en France que des musulmanes
00:45:52 portent l'Abaya ? - Mais en l'occurrence,
00:45:54 lorsque certaines plaignantes des jeunes
00:45:56 filles qui portent l'Abaya se tournent
00:45:58 vers la justice pour trancher,
00:46:00 la justice leur donne bien souvent
00:46:02 raison. Parce que l'Abaya
00:46:04 n'est pas considérée comme un vêtement
00:46:06 religieux. C'est là qu'il y a une zone grise
00:46:08 et la loi ne permet pas de trancher ça. - Il y a effectivement
00:46:10 une saut de bruit sur ces atteintes
00:46:12 à la laïcité avec l'Abaya. - Non, ce qui me scandale dans cette histoire,
00:46:14 c'est que l'éducation nationale ne fait strictement rien,
00:46:16 ne supporte pas, ne soutient pas les professeurs
00:46:18 qui sont les premiers
00:46:20 devant la ligne de mire. - C'est pire que ça. Ils leur disent
00:46:22 "c'est à vous de trancher au sein de l'établissement".
00:46:24 - Pas de vagues. - Des professeurs
00:46:26 se retrouvent pris en étau entre les parents
00:46:28 qui peuvent être extrêmement violents, en termes
00:46:30 d'agression physique ou verbale, et
00:46:32 le responsable d'établissement ou le rectorat
00:46:34 qui dit justement "pas de vagues,
00:46:36 on met la poussière sous le tapis" parce qu'évidemment
00:46:38 on ne veut pas entacher, vous comprenez, l'image de l'établissement.
00:46:40 Donc on ne dit rien, on ne fait rien
00:46:42 et ce sont les professeurs qui sont amenés à gérer des situations
00:46:44 qui sont parfois extrêmement tendues.
00:46:46 Donc moi si vous voulez, quand j'entends le ministre
00:46:48 s'indigner, je dis au ministre
00:46:50 "mais soutenez alors ceux qui travaillent pour vous
00:46:52 et ceux qui travaillent dans l'éducation nationale".
00:46:54 - C'est un ministre wookiste, ça n'est pas caché.
00:46:56 - J'ai une interrogation.
00:46:58 - J'en terminerai sur ce point, c'est que
00:47:00 il y a beaucoup d'établissements
00:47:02 qui ont voulu porter le nom de Samuel Paty
00:47:04 mais vous pouvez en compter
00:47:06 le nombre d'établissements aujourd'hui qui comptent le nom de Samuel Paty ?
00:47:08 Il n'y en a pas beaucoup. Bon courage pour les noms.
00:47:10 - C'est surtout pas le sien, c'est ça le plus choquant.
00:47:12 - Vous savez pourquoi aussi.
00:47:14 - Jean-Michel Fouvéry.
00:47:16 - Vous savez aussi pourquoi le lycée dans lequel enseignait
00:47:18 Samuel Paty n'est pas rebaptisé Samuel Paty jusqu'à présent.
00:47:20 - Ça sera peut-être le cas.
00:47:22 - Ça sera peut-être le cas, le conseil d'administration
00:47:24 à peu près deux ans après, il n'est toujours pas.
00:47:26 - Mais pourquoi ?
00:47:28 - Tout simplement parce que les professeurs
00:47:30 et les parents d'élèves ne le souhaitaient pas.
00:47:32 - Ils ont peur.
00:47:34 - Ils ne le souhaitaient pas parce qu'ils avaient peur.
00:47:36 Alors à un certain moment dans ce pays, peut-être qu'il faudra mettre la peur de côté
00:47:38 et peut-être agir aussi.
00:47:40 Quand moi j'entends d'abord
00:47:42 effectivement de toutes parts, à la fois au niveau du ministère
00:47:44 qui ne condamne pas
00:47:46 réellement
00:47:48 ces actions-là
00:47:50 en étant ferme
00:47:52 en disant "et bien voilà,
00:47:54 ces jeunes-là, on va
00:47:56 procéder comme ça, comme ça et comme ça".
00:47:58 Et à la fois le représentant
00:48:00 de la PEP qui nous dit
00:48:02 "on manque de moyens, les professeurs
00:48:04 sont démunis, ils n'y arriveront pas etc."
00:48:06 On n'y arrivera pas. Si à un certain
00:48:08 moment il n'y a pas une prise de conscience
00:48:10 des uns et des autres, y compris de ceux qui sont sur le terrain
00:48:12 je suis désolé de vous le dire, on va continuer.
00:48:14 - Les professeurs servent à ça aussi.
00:48:16 - On continue Jean-Michel Fauvergue,
00:48:18 on va en parler, on continue d'en parler dans un instant
00:48:20 mais il est 23h, le temps de retrouver
00:48:22 Trina Magdine pour un point sur les
00:48:24 dernières informations. C'est à vous Trina.
00:48:26 - Le mari de Karine Esquivillon,
00:48:28 Michel Pial, mis en examen
00:48:30 pour meurtre par conjoint,
00:48:32 il est passé aux aveux pendant sa garde à vue
00:48:34 après avoir fait croire à une disparition
00:48:36 volontaire. Selon son avocat,
00:48:38 Michel Pial est soulagé d'avoir pu donner
00:48:40 sa version des faits. La mère de famille
00:48:42 de 54 ans a été portée disparue
00:48:44 depuis le 27 mars dernier.
00:48:46 Le président ukrainien a rencontré
00:48:48 des dirigeants africains à Kiev.
00:48:50 Volodymyr Zelensky a exclu
00:48:52 à nouveau toute négociation avec
00:48:54 la Russie. Précisant que cela reviendrait
00:48:56 je cite à "geler la guerre, la douleur
00:48:58 et la souffrance". Pour l'heure
00:49:00 une contre-offensive ukrainienne est en cours.
00:49:02 Le président sud-africain appelle l'Ukraine
00:49:04 et la Russie à la désescalade.
00:49:06 Et puis sans suspense,
00:49:08 les Bleus remportent leur match
00:49:10 de qualification pour l'Euro 2024
00:49:12 contre Gibraltar. A Faro,
00:49:14 les Français se sont opposés 3 à 0.
00:49:16 But d'Olivier Giraud et de
00:49:18 Kylian Mbappé en première période
00:49:20 avant un but contre son camp.
00:49:22 A la 78ème, Damon Muelli.
00:49:24 Un succès qui permet aux Bleus de conforter
00:49:26 leur première place au classement du groupe B.
00:49:28 Merci à vous Trina Maglin.
00:49:32 On continue de
00:49:34 parler de ces atteintes à la laïcité
00:49:36 dans les collèges de Nice. Je vous rappelle des prières
00:49:38 des enfants de CM1, CM2
00:49:40 qui ont fait des prières,
00:49:42 des minutes de silence pour le prophète
00:49:44 Mahomet. Bien entendu, ça
00:49:46 suscite le débat. Yoann Uzey,
00:49:48 vous vouliez rebondir sur
00:49:50 cette notion de fermeté, ce manque
00:49:52 de fermeté. On a ce sentiment-là,
00:49:54 le soulignait Jean-Michel Fauverg, qu'à un moment
00:49:56 il faudrait taper du poing sur la table.
00:49:58 Oui, mais Jean-Michel Fauverg disait aussi une chose intéressante.
00:50:00 Vous disiez, le collège où enseignait
00:50:02 Samuel Paty ne porte toujours pas son nom
00:50:04 et vous disiez, à un moment de côté,
00:50:06 il va falloir que les acteurs de terrain mettent
00:50:08 la peur de côté. Mais attendez,
00:50:10 moi je les comprends. Si j'étais enseignant dans ce lycée-là,
00:50:12 je n'aurais pas forcément
00:50:14 envie que le collège porte le nom de Samuel Paty.
00:50:16 Je vais vous dire pourquoi. Évidemment, symboliquement,
00:50:18 ce serait fort et dans un monde idéal,
00:50:20 il faudrait le faire. Mais comme nous ne vivons
00:50:22 pas dans un monde idéal, je peux vous
00:50:24 assurer que si jamais ce collège est
00:50:26 renommé Samuel Paty, vous allez recevoir
00:50:28 des menaces à longueur de temps.
00:50:30 Les professeurs et les élèves qui sont dans ce collège
00:50:32 vont craindre pour leur sécurité à Nantes-Baptiste.
00:50:34 Non, mais à un certain moment, il faudra...
00:50:36 Non, mais d'accord, mais alors à ce moment-là, c'est au gouvernement
00:50:38 aussi d'assurer et de mettre des mains.
00:50:40 Mais on va en venir à devoir
00:50:42 protéger un collège avec des forces
00:50:44 de l'ordre qui s'appelle Samuel Paty.
00:50:46 C'est une chose qui est évidente.
00:50:48 Non, mais je ne pense pas que ça se passera comme ça.
00:50:50 Non, mais on anticipe sur ce qui se passe.
00:50:52 Non, mais Yoann Uzzah a raison,
00:50:54 mais le problème, c'est qu'à ce moment-là,
00:50:56 donner une seule raison
00:50:58 pour laquelle les enfants
00:51:00 qui souhaitent faire leur prière ne le font pas.
00:51:02 Si à chaque fois...
00:51:04 C'est la peur, et je comprends parfaitement
00:51:06 votre raisonnement, mais dans ce cas-là,
00:51:08 ceux qui font preuve
00:51:10 de revendications communautaristes
00:51:12 rentrent au sein de nos institutions
00:51:14 et au sein de notre identité
00:51:16 comme dans du beurre.
00:51:18 C'est au gouvernement de protéger à ce moment-là.
00:51:20 On ne peut pas demander aux acteurs
00:51:22 de terrain de ne pas avoir peur.
00:51:24 Légitimement, ils ont bien fait.
00:51:26 Chacun à votre tour, on ne vous entend plus.
00:51:28 Si après avoir connu
00:51:30 la décapitation d'un professeur,
00:51:32 c'est un truc monstrueux.
00:51:34 La tête d'un professeur...
00:51:36 Comment voulez-vous qu'il n'y ait pas peur ?
00:51:38 Une fois qu'on a dit ça, s'il n'y a pas un électrochoc
00:51:40 de notre nation, de notre société,
00:51:42 devant le danger,
00:51:44 devant nos ennemis,
00:51:46 parce que ce sont nos ennemis...
00:51:48 Vous avez le sentiment qu'il y a eu un électrochoc ?
00:51:50 Il n'y en a pas eu.
00:51:52 Que le gouvernement...
00:51:54 Je termine là-dessus.
00:51:56 Que le gouvernement et un certain nombre de médias
00:51:58 ne viennent pas s'étonner chaque matin
00:52:00 que nos ennemis avancent leur pion
00:52:02 en phase 2, ils ont du beurre...
00:52:04 On va voir ce qu'a dit Jean-Michel Fauvert.
00:52:06 Je vous donne la parole tout de suite,
00:52:08 mais on va écouter justement Pape Ndiaye.
00:52:10 Nous sommes évidemment
00:52:12 extrêmement attentifs, à preuve
00:52:14 bien entendu de ce qui s'est passé à Nice,
00:52:16 pour interdire
00:52:18 dans les écoles et les
00:52:20 établissements scolaires, tout vêtement
00:52:22 qui a une intention religieuse
00:52:24 manifeste, et cela
00:52:26 se fait par la
00:52:28 formation bien entendu des chefs d'établissement
00:52:30 qui ont besoin d'être formés,
00:52:32 qui ont besoin d'être soutenus, le cas échéant
00:52:34 avec les équipes Valeurs de la République,
00:52:36 pour faire respecter aussi
00:52:38 fermement que possible la loi.
00:52:40 Jean-Michel Fauvert, on parle des équipes
00:52:42 Valeurs de la République, on parle de formation.
00:52:44 Est-ce que c'est suffisant ? Cela paraît un petit peu léger, non ?
00:52:46 Alors, je revends dire
00:52:48 ce qui a été dit. Il y a plein de mots
00:52:50 qui soulignent
00:52:52 la fermeté, la
00:52:54 formation, etc. Le problème, c'est
00:52:56 qu'effectivement, et là je suis d'accord avec Yoann,
00:52:58 il faut, sur le terrain, maintenant
00:53:00 que cela s'applique réellement,
00:53:02 et moi, j'aurais bien aimé
00:53:04 ...
00:53:06 j'aurais bien aimé ...
00:53:08 j'aurais voulu entendre le ministre
00:53:10 nous dire "Eh bien, il s'est passé ça,
00:53:12 et les sanctions seront ça,
00:53:14 et ça va se passer comme ça à partir de maintenant."
00:53:16 D'ailleurs, pourquoi le ministre, mon sentiment
00:53:18 qu'il a été mis au courant
00:53:20 par Christian Estrosi, qui n'était pas au courant
00:53:22 avant ? Je ne sais pas, c'est une interrogation.
00:53:24 Non, je ne suis pas sûr.
00:53:26 - Vous n'acharnez pas le nombre de parents de la petite-filsée.
00:53:28 - Ceci étant,
00:53:30 revenons au
00:53:32 problème d'aujourd'hui, le problème qu'on est en train de dénoncer.
00:53:34 Il s'agit de quoi ? Il s'agit de gosses
00:53:36 de 6 à 9, de 9 à 10 ans,
00:53:38 enfin, je ne sais plus exactement. - Oui, c'est ça.
00:53:40 - De 9 à 10 ans, 3 gosses qui font la prière,
00:53:42 mais parlez-moi
00:53:44 de courage des enseignants face à
00:53:46 des gosses de 9 à 10 ans, quand même. Il faut,
00:53:48 à un certain moment ... - On marche sur la tête.
00:53:50 - Très intéressant. - On marche sur la tête.
00:53:52 - Et effectivement, le pouvoir
00:53:54 finalement de ces équipes Valeurs de la République,
00:53:56 de ces professeurs, de ces enseignants,
00:53:58 à ces enfants-là
00:54:00 qui ont 8 à 9 ans, c'est-à-dire qui sont sous emprise,
00:54:02 est-ce qu'on peut leur expliquer
00:54:04 calmement qu'on ne prie pas
00:54:06 dans un lieu ... - Non, par définition,
00:54:08 un enfant n'est pas responsable,
00:54:10 même pénalement, c'est l'ordonnance de
00:54:12 45, un enfant précisément,
00:54:14 il n'est pas responsable,
00:54:16 il est sous la responsabilité de
00:54:18 ses parents, de ses tuteurs
00:54:20 légaux, et c'est complètement
00:54:22 ubuesque de demander
00:54:24 à des enseignants de faire
00:54:26 la morale, si j'ose dire, à des
00:54:28 enfants, et à la décharge
00:54:30 des enseignants, j'entends parler des responsabilités
00:54:32 des uns et des autres, il y a un fait
00:54:34 historique qui concerne cette problématique
00:54:36 insoluble pour la France,
00:54:38 c'est Creil,
00:54:40 1989, Lionel Jospin,
00:54:42 Ministère de l'Éducation, l'affaire du foulard,
00:54:44 et ça a fait, je dirais,
00:54:46 jurisprudence, c'est à partir de ce moment-là
00:54:48 que ... - Les profs devaient choisir.
00:54:50 - Le ministre de l'Éducation a dit, ça n'est pas
00:54:52 à la République précisément de décider,
00:54:54 ce n'est pas au gouvernement de décider,
00:54:56 c'est à la libre appréciation
00:54:58 des directeurs d'établissement,
00:55:00 et donc c'est une espèce de
00:55:02 façon de se défausser,
00:55:04 et ça fait 44 ans que ça dure,
00:55:06 et cette problématique, on le voit précisément,
00:55:08 elle n'est toujours pas ... - Pierre-Henri
00:55:10 Wallis, parce que vous avez une urgence, vous allez devoir
00:55:12 nous quitter malheureusement d'ici quelques minutes,
00:55:14 donc allez-y. - Oui, non, le dernier point, c'est que
00:55:16 si vous voulez, sur les enfants, moi,
00:55:18 ce qui me traumatise dans cette affaire,
00:55:20 c'est qu'on les manipule, clairement,
00:55:22 à 9 ans, 10 ans, on ne décide pas de se lever un matin
00:55:24 et d'aller faire une prière, c'est-à-dire que ce sont les parents
00:55:26 qui sont quand même derrière et qui font du prosélytisme
00:55:28 à travers les enfants, qui manipulent les enfants
00:55:30 pour faire rentrer justement un islamisme radical
00:55:32 au sein des écoles, ce sont les parents qui doivent
00:55:34 être convoqués, notamment par les établissements,
00:55:36 quitte à ce que les parents, d'ailleurs, soient sanctionnés.
00:55:38 - Karim Abrik,
00:55:40 effectivement,
00:55:42 les parents, d'ailleurs, vont être
00:55:44 convoqués par l'inspection
00:55:46 économique, néanmoins, ça révèle
00:55:48 une emprise et d'où la difficulté
00:55:50 aussi de... - Mais sans prévention,
00:55:52 vous n'avez pas de sanctions efficaces.
00:55:54 Vous n'avez pas de sanctions efficaces,
00:55:56 la prévention sur la sanction, si vous voulez,
00:55:58 ça ne sert strictement à rien. - Ça ne sert à rien, donc il faut
00:56:00 davantage de sanctions, Karim Abrik.
00:56:02 - En fait, déjà, le fameux
00:56:04 message qui doit être clair, la fermeté
00:56:06 qui n'est pas là, le courage politique
00:56:08 manifestement n'est pas là, parce qu'on voit
00:56:10 que ce sont finalement des cas de plus en plus
00:56:12 jeunes, on est rendu maintenant, on constate
00:56:14 des enfants de 8-9 ans, il y a cet aspect
00:56:16 de l'instrumentalisation des enfants,
00:56:18 mais on vise aussi les adolescents,
00:56:20 on le voit, l'entrisme religieux,
00:56:22 ça se fait via les réseaux sociaux,
00:56:24 donc il y a cet encouragement aussi,
00:56:26 bon, on parlait de la baïa, mais d'autres
00:56:28 choses aussi, pour
00:56:30 littéralement, je dirais, plomber
00:56:32 les principes même de la laïcité,
00:56:34 d'aller plomber les principes généraux
00:56:36 même de la République, donc
00:56:38 on va vraiment chercher au coeur du système
00:56:40 et tant que le message n'est pas envoyé,
00:56:42 je pense que ça continue, et je vais
00:56:44 faire un parallèle, quand il y a eu
00:56:46 les attentats du World Trade Center
00:56:48 à New York,
00:56:50 on s'entend, il y a eu plus de 2700
00:56:52 victimes, par la suite, il a fallu se dire
00:56:54 qu'est-ce qu'on va faire, bon, c'est un cas
00:56:56 évidemment qui a changé l'histoire,
00:56:58 mais c'est juste pour vous dire, le symbole,
00:57:00 on s'est dit qu'est-ce qu'on va faire, est-ce qu'on fait rien,
00:57:02 on ne va pas construire de tour après,
00:57:04 parce qu'on continue d'avoir peur, non,
00:57:06 il y a eu finalement Ground Zero,
00:57:08 il y a eu cette tour qui fait maintenant partie des
00:57:10 plus grandes tours du monde,
00:57:12 donc quand on pense notamment, par exemple, au collège
00:57:14 de Samuel Paty, j'entends et je suis d'accord,
00:57:16 je comprends les familles, mais pourquoi les familles
00:57:18 aussi ont peur, c'est parce que
00:57:20 elles n'ont plus confiance
00:57:22 en fait en ce gouvernement, en la fermeté,
00:57:24 en la pacifité, alors quand vous avez peur,
00:57:26 quand vous n'agissez pas, vous laissez
00:57:28 l'autoroute de toutes, bien finalement,
00:57:30 ces défaillances. - C'est ça, c'est un manque de confiance
00:57:32 peut-être, pour terminer, Yoann Usail, Jean-Méssia.
00:57:34 - Mais je vais vous dire, je crois que nous sommes
00:57:36 aussi quelque part face à un problème insoluble,
00:57:38 parce que ces gamins de 10 ans qui prient
00:57:40 à l'école, on en fait quoi ? On les met dehors ?
00:57:42 On les exclut du système scolaire ?
00:57:44 Ceux qui portent la baïa,
00:57:46 les jeunes filles qui portent la baïa, on peut toujours leur dire,
00:57:48 elles ne vont plus étudier, c'est une possibilité,
00:57:50 mais vous savez que de plus en plus
00:57:52 de jeunes, de jeunes musulmans
00:57:54 notamment, considèrent que la loi
00:57:56 de leur religion est supérieure à la loi de la République.
00:57:58 Donc, quand vous avez la conviction
00:58:00 que votre religion est plus
00:58:02 importante que toutes les lois qui
00:58:04 fondent notre République, on est
00:58:06 confronté, encore une fois, à un problème
00:58:08 insoluble, parce que ce n'est pas parce que vous faites une prière
00:58:10 ou que vous portez la baïa qu'on va vous mettre
00:58:12 en prison, vous comprenez bien
00:58:14 ce que je veux dire. Pour eux, la sanction ne sera
00:58:16 jamais suffisante, quoi qu'il arrive,
00:58:18 la religion sera pour eux toujours plus importante
00:58:20 que les valeurs communes
00:58:22 et les lois de la République.
00:58:24 - Donc, à partir de ce qu'on se tâche, Jean-Messia,
00:58:26 ce qui est dingue, c'est qu'en voyant les problèmes
00:58:28 insurmontables
00:58:30 auxquels on fait face aujourd'hui
00:58:32 par rapport à l'ensemble de ces revendications
00:58:34 communautaristes, à aucun moment
00:58:36 le gouvernement ne pense à arrêter
00:58:38 l'immigration ou même à la réduire.
00:58:40 C'est quand même assez fabuleux, quoi, dans l'histoire.
00:58:42 C'est-à-dire, on voit un problème et on continue à l'alimenter.
00:58:44 C'est la première chose.
00:58:46 La deuxième chose, c'est qu'attendre de Papendiaï
00:58:48 qui n'a pas su et qui ne sait
00:58:50 pas résoudre, ou en tout cas juguler
00:58:52 le problème du harcèlement scolaire,
00:58:54 Papendiaï qui n'a pas su passer
00:58:56 un coup de fil à la famille de Lince
00:58:58 en trois semaines, il avait perdu son téléphone
00:59:00 portable, et c'est à lui qu'on va faire
00:59:02 confiance pour lutter contre le
00:59:04 suprémacisme islamique dans nos écoles
00:59:06 et l'antrise islamique dans toutes nos institutions.
00:59:08 Certainement pas.
00:59:10 Laissons le temps
00:59:12 et voir les mesures qui seront prises
00:59:14 prochainement. On aura l'occasion
00:59:16 en tout cas d'en redébattre et d'en parler
00:59:18 autour de ce plateau. On va poursuivre avec cette autre
00:59:20 actualité du jour. Malgré son
00:59:22 interdiction, la manifestation contre
00:59:24 le projet ferroviaire Lyon-Turin,
00:59:26 elle est maintenue. Demain,
00:59:28 un projet, je vous le rappelle, qui a pour objectif
00:59:30 de créer un accès plus rapide
00:59:32 et en acheminant
00:59:34 40 millions de tonnes de marchandises par an
00:59:36 et 5 millions de voyageurs.
00:59:38 L'objectif, c'est aussi de désengorger le sud de la France,
00:59:40 de dévier près de 3 millions
00:59:42 de poids lourds qui traversent les Alpes chaque
00:59:44 année. Voilà, ça c'est pour le projet.
00:59:46 Mais ce n'est pas du goût
00:59:48 de militants écologistes. Ils comptent
00:59:50 dénoncer l'impact du projet sur notre planète,
00:59:52 d'où cette manifestation demain.
00:59:54 Manifestation qui a été interdite.
00:59:56 Alors à quoi faut-il s'attendre ? Les précisions
00:59:58 signées Mickael Losantos.
01:00:00 Des manifestants qui s'infiltrent sur le chantier
01:00:04 du tunnel Lyon-Turin.
01:00:06 Un face-à-face avec les forces de l'ordre.
01:00:08 Ces scènes survenues il y a 12 ans en Italie
01:00:10 pourraient se répéter ce samedi de l'autre
01:00:12 côté des Alpes. 4000 manifestants
01:00:14 sont attendus contre ce projet
01:00:16 qu'ils jugent anti-écologique.
01:00:18 La préfecture de Savoie n'écarte pas des affrontements.
01:00:20 Crainte
01:00:22 s'agissant des personnes,
01:00:24 l'agression par exemple
01:00:26 des forces de l'ordre,
01:00:28 l'agression des équipes de sapeurs-pompiers,
01:00:30 on a déjà vu de telles scènes.
01:00:32 Et je n'excluse pas évidemment
01:00:34 que d'autres cibles
01:00:36 pourraient être choisies par
01:00:38 des mouvements
01:00:40 ou comportements agressifs
01:00:42 sinon violents.
01:00:44 400 éléments radicaux sont attendus.
01:00:46 107 interdictions administratives du territoire
01:00:48 ont déjà été prises en amont contre des activistes
01:00:50 étrangers. Un important dispositif
01:00:52 de sécurité va être également déployé.
01:00:54 Environ 2000 gendarmes
01:00:56 et policiers seront engagés
01:00:58 sur ce week-end
01:01:00 pour la sécurité
01:01:02 des personnes et des biens,
01:01:04 pour la protection des communes
01:01:06 et des sites de chantier
01:01:08 de teltes.
01:01:10 Des forces de l'ordre, essentielles également pour la protection
01:01:12 des équipes de secours. Leur présence
01:01:14 permettra de sécuriser les interventions
01:01:16 pour venir en aide aux éventuels blessés.
01:01:18 Alors ce soir,
01:01:20 les forces de l'ordre ont réalisé plusieurs contrôles
01:01:22 sur 95 véhicules
01:01:24 précisément. Résultat, 116
01:01:26 objets coupants confisqués,
01:01:28 3 objets contendants également confisqués,
01:01:30 2 artifices,
01:01:32 18 équipements de protection
01:01:34 confisqués. On va voir les photos
01:01:36 dans un instant. Alors sans aucun doute,
01:01:38 des écologistes radicaux vont être de la partie.
01:01:40 Jean-Michel Fauvergue, on se souvient
01:01:42 de ces images très violentes
01:01:44 à Seine-Soligne qu'on avait longuement commentées.
01:01:46 On peut craindre,
01:01:48 effectivement, demain, à tout le moins,
01:01:50 des tentatives d'exaction contre les
01:01:52 forces de l'ordre, des violences contre les forces de l'ordre.
01:01:54 C'est fort probable.
01:01:56 Oui, tout à fait, d'autant que
01:01:58 les RT, les renseignements
01:02:00 territoriaux, ont donné
01:02:02 des informations
01:02:04 à ce sujet-là. Et effectivement, on attend
01:02:06 pas mal d'activistes. Et les activistes
01:02:08 internationaux, c'est-à-dire qui viennent à la fois
01:02:10 d'Italie, mais qui viennent aussi
01:02:12 d'Allemagne
01:02:14 et qui vont venir.
01:02:16 Et les activistes, que ce soient
01:02:18 les notables,
01:02:20 les antifas,
01:02:22 les black blocs et consorts,
01:02:24 ils viennent sur ces
01:02:26 manifestations-là pour
01:02:28 casser, pour
01:02:30 se confronter
01:02:32 à la police et à la gendarmerie.
01:02:34 Et il y aura
01:02:36 sans doute, alors on espère
01:02:38 toujours que non, mais il y aura sans doute des
01:02:40 confrontations de ce type-là, et qui seront
01:02:42 particulièrement violentes.
01:02:44 On s'aperçoit que
01:02:46 tout est prétexte maintenant.
01:02:48 La moindre
01:02:50 autoroute, le moindre
01:02:52 tunnel, la moindre réserve
01:02:54 d'eau est prétexte maintenant,
01:02:56 pour un certain nombre de
01:02:58 radicalisés écologistes.
01:03:00 Ils ne sont pas tous violents.
01:03:02 On voit sur ces images, typiquement,
01:03:04 le mouvement et les soulèvements
01:03:06 de la terre, qui viennent arracher
01:03:08 les plantations, casser
01:03:10 le travail d'agriculteurs.
01:03:12 C'est en loi Atlantique.
01:03:14 Arracher les systèmes
01:03:16 d'irrigation, etc.
01:03:18 Vandaliser tout.
01:03:20 Ça c'est vu par le passé aussi.
01:03:22 Donc des craintes,
01:03:24 effectivement, Yoann Uzzah, des craintes
01:03:26 de débordement de main contre les forces de l'ordre,
01:03:28 avec un mouvement qui est présent, les soulèvements
01:03:30 de la terre. Éclairez-nous.
01:03:32 Les soulèvements de la terre, ce n'est pas un mouvement écologiste,
01:03:34 c'est un mouvement de casseurs.
01:03:36 C'est un mouvement qui doit être dissous.
01:03:38 C'est ce que voulait Géraldin Manon, mais on a l'impression que ça bloque.
01:03:40 C'est en cours, par ailleurs.
01:03:42 Le chef de l'État
01:03:44 a mis la pression à nouveau sur son gouvernement
01:03:46 pour accélérer la dissolution
01:03:48 de ce groupuscule d'extrémistes.
01:03:50 Dissolution de la terre,
01:03:52 effectivement, encore une fois, ils n'ont rien d'écolo,
01:03:54 ils viennent là pour casser, ils cassent à peu près tout ce qu'ils trouvent
01:03:56 sous prétexte de l'écologie.
01:03:58 Mais Géraldin Manon, manifestement, a du mal
01:04:00 à boucler le dossier, parce que
01:04:02 pour dissoudre une association,
01:04:04 il faut que le dossier soit bien ficelé,
01:04:06 sans quoi la justice le retoque.
01:04:08 On ne peut pas dissoudre une association comme ça en France,
01:04:10 si on veut, il faut vraiment que le dossier soit bien ficelé.
01:04:12 Manifestement, ça n'est pas le cas
01:04:14 aujourd'hui, et de ce que je sais,
01:04:16 ça agace fortement le président de la République
01:04:18 qui a mis la pression encore
01:04:20 sur son gouvernement pour que ça aille plus vite.
01:04:22 Mais évidemment, il a raison, parce que
01:04:24 ce groupuscule n'a effectivement
01:04:26 rien à faire dans notre pays.
01:04:28 Et on voit bien d'ailleurs, que vous l'avez dit,
01:04:30 ce sont des casseurs qui viennent de toute l'Europe
01:04:32 sous prétexte d'écologie, là encore,
01:04:34 pour casser, pour se confronter
01:04:36 à la police. Par ailleurs,
01:04:38 ce projet a été voté,
01:04:40 il a été étudié depuis de très nombreuses années,
01:04:42 il est validé, il est en cours de construction.
01:04:44 Donc, encore une fois,
01:04:46 force doit rester à la loi, et donc
01:04:48 évidemment, ces manifestants n'ont rien
01:04:50 à faire sur le chantier de ce TGV.
01:04:52 Mais on a vu des groupuscules,
01:04:54 des mouvements à juste titre
01:04:56 qui ont été
01:04:58 dissous par le gouvernement,
01:05:00 il n'a pas fallu attendre deux mois, c'était beaucoup
01:05:02 plus rapide. Oui, mais en fait, si vous voulez, ce paradoxe
01:05:04 a été très bien résumé, parce que
01:05:06 vous avez, effectivement,
01:05:08 rappelé, Yoann Usaï,
01:05:10 la volonté du président de la République, celle de
01:05:12 Gérald Darmanin, mais au milieu, il y a Elisabeth Borne.
01:05:14 Et Elisabeth Borne,
01:05:16 il y a quand même un autre son de cloche par rapport à ça,
01:05:18 c'est-à-dire qu'elle estime à demi-mot,
01:05:20 et même de manière assez claire,
01:05:22 qu'à partir du moment où la cause est juste,
01:05:24 quelque part,
01:05:26 c'est très difficile d'interdire
01:05:28 les moyens, quels qu'ils soient, pour y arriver.
01:05:30 Il y a une forme, voilà,
01:05:32 d'excusisme dans la
01:05:34 manière dont ils procèdent. Évidemment
01:05:36 que le soulèvement, le groupe,
01:05:38 je crois que ça s'appelle "Soulèvement de la Terre",
01:05:40 c'est un groupe écologiste. Sur le fond,
01:05:42 ils n'ont pas raison, puisque ce projet, comme le rappelait
01:05:44 Yoann Usaï, ce projet est un projet
01:05:46 écologiste, sans même parler
01:05:48 du fait qu'il est dans l'état
01:05:50 de droit, que tout ça a été décidé,
01:05:52 voté, financé, etc.
01:05:54 On est passé par toutes les enquêtes publiques, etc.
01:05:56 C'est un projet écologiste,
01:05:58 puisqu'il vise à basculer
01:06:00 des millions de tonnes de fret
01:06:02 de la route vers le rail,
01:06:04 entre autres. Donc c'est quelque chose
01:06:06 de, sur le fond, qui est écologiste.
01:06:08 Et puis si vous voulez, cette espèce de
01:06:10 délirium très mince de l'écologie
01:06:12 radicale, où vous avez des
01:06:14 militants écosexuels, alors peut-être
01:06:16 qu'ils sont écosexuels pour pouvoir soulever
01:06:18 la Terre, puisqu'on a vu un homme fourniquer
01:06:20 une contrainte à l'arbre... - On rappelle les images
01:06:22 qui ont circulé, voilà, effectivement.
01:06:24 - Leur convulsion,
01:06:26 prix à pic, commence sérieusement
01:06:28 à agacer les Français, qui, d'abord,
01:06:30 financent ces projets.
01:06:32 Les populations de ces endroits
01:06:34 veulent voir le projet aboutir,
01:06:36 parce que ça va désenclaver, et ça va être
01:06:38 un nœud, si vous voulez... - Les élus locaux
01:06:40 sont favorables, effectivement. - Voilà, bien sûr, ça va être un nœud
01:06:42 de jonction de tout un tas de réseaux,
01:06:44 à la fois ferroviaires et routiers.
01:06:46 C'est pas quelques hurlues, berlus
01:06:48 crasseux, qui vont arrêter tout cela.
01:06:50 Voilà. - Alors en tout cas, des
01:06:52 manifestants, je ne reprendrai pas
01:06:54 vos termes, qui sont
01:06:56 soutenus par
01:06:58 certaines personnes de la classe politique, notamment
01:07:00 Sandrine Rousseau, qui invite
01:07:02 même les élus à manifester
01:07:04 avec leur écharpe, on le rappelle,
01:07:06 une manifestation interdite. On écoute Sandrine Rousseau.
01:07:08 - Alors, ils ont raison
01:07:10 d'aller sur place, et c'est
01:07:12 très bien qu'il y ait des élus qui aillent sur place
01:07:14 pour protéger aussi les manifestants
01:07:16 et pacifier
01:07:18 les situations sur place.
01:07:20 Protéger les manifestants, presque, j'ai envie de dire,
01:07:22 parfois contre certains
01:07:24 d'entre eux, qui peuvent
01:07:26 vouloir faire déborder
01:07:28 le vase, et puis
01:07:30 mettre aussi
01:07:32 des écharpes entre
01:07:34 les forces de l'ordre et les manifestants, de sorte que
01:07:36 les affrontements ne soient
01:07:38 pas directs. - Jean-Michel
01:07:40 Fauvert, vous avez été élu,
01:07:42 ça vous choque, ces
01:07:44 propos de Sandrine Rousseau,
01:07:46 de voir des élus avec leurs
01:07:48 écharpes, à une manifestation interdite ?
01:07:50 - Oui, bien sûr, c'est choquant.
01:07:52 La manifestation
01:07:54 est interdite, les élus de la République,
01:07:56 la moindre des choses qu'on
01:07:58 demande aux élus de la République, quels qu'ils soient,
01:08:00 de quels que bord qu'ils soient,
01:08:02 c'est de respecter
01:08:04 les lois, les règlements,
01:08:06 et les décisions de l'autorité
01:08:08 administrative et de l'autorité judiciaire.
01:08:10 Alors, en plus,
01:08:12 ce qu'elle dit est
01:08:14 une bêtise, parce qu'elle
01:08:16 demande aux élus de venir pour protéger
01:08:18 les manifestants et se mettre devant la manifestation.
01:08:20 Quand ça va,
01:08:22 je veux dire, à un certain moment,
01:08:24 si la manifestation dégénère,
01:08:26 les élus se retrouveront en mauvaise posture
01:08:28 et c'est difficile de faire
01:08:30 le tri dans ces moments-là.
01:08:32 Les élus courent aussi
01:08:34 un danger, et après,
01:08:36 on va voir un certain nombre d'élus
01:08:38 larmoyants, à cause des gaz
01:08:40 lacrymogènes ou à cause
01:08:42 du fait qu'ils
01:08:44 se sont fait peur,
01:08:46 on va les voir se répandre
01:08:48 sur les télés
01:08:50 et sur les radios
01:08:52 en accusant les policiers
01:08:54 et les gendarmes de tous les maux.
01:08:56 En réalité,
01:08:58 l'élu de la République est là
01:09:00 peut-être pour tempérer
01:09:02 les choses, certes, mais à partir du moment
01:09:04 où la manifestation est interdite,
01:09:06 ne pas surtout pas aller sur place.
01:09:08 Karim Abrix, André Drousseau, qui ajoute d'ailleurs que ça ne serait pas
01:09:10 dérangeant de voir une ZAD,
01:09:12 une zone à défendre, s'installer
01:09:14 comme une ZAD, on le rappelle,
01:09:16 comme à Notre-Dame-des-Landes, notamment
01:09:18 à Nantes, ils sont là,
01:09:20 ils ne font rien, ils défendent juste la planète,
01:09:22 ils ne font absolument rien
01:09:24 pour eux-mêmes, est-ce que ça vous choque, ça,
01:09:26 également, aujourd'hui? - C'est dans l'idéologie totalement
01:09:28 d'extrême-gauche, on est vraiment
01:09:30 dans ce lexique total
01:09:32 et avec cette complaisance
01:09:34 qui va avec, aussi, avec cette radicalité
01:09:36 qui peut basculer dans la violence
01:09:38 et dans ce cas-ci, elle arrive avec
01:09:40 ce discours sur les violences policières
01:09:42 parce que ce qu'elle dit, finalement, en substance, c'est
01:09:44 les manifestants sont en danger,
01:09:46 sont légitimes parce que leur cause est juste
01:09:48 et ce qui va arriver, bien là,
01:09:50 ils risquent d'être les pauvres victimes.
01:09:52 Donc, on revient avec la violence policière
01:09:54 et que, finalement,
01:09:56 le peuple devrait s'inquiéter de cette violence
01:09:58 policière et non des violences
01:10:00 des manifestants. - Est-ce qu'on peut lire, effectivement,
01:10:02 ou entendre derrière les propos
01:10:04 de Sandrine Rousseau? - Oui, effectivement,
01:10:06 mais je crois que Sandrine
01:10:08 Rousseau, quelque part, elle
01:10:10 justifie le fait de se mettre hors la loi,
01:10:12 le fait de dégrader au nom
01:10:14 de l'écologie. Nous sommes
01:10:16 dans un pays où on respecte
01:10:18 les règles. Il y a des parlementaires qui sont
01:10:20 élus pour voter la loi au nom du peuple
01:10:22 français. Quand un projet comme
01:10:24 le Lyon-Turin est voté,
01:10:26 ce sont des années d'études
01:10:28 avant que ce soit validé. C'est extrêmement
01:10:30 long, ça se fait pas en quelques mois.
01:10:32 À partir du moment où il est validé légalement,
01:10:34 quand on est un élu,
01:10:36 on n'appelle pas à revenir sur ce projet
01:10:38 avec la force. Ça n'est pas responsable,
01:10:40 c'est même antidémocratique,
01:10:42 voulez-vous que je vous dise ? J'avais par ailleurs
01:10:44 été un peu choqué par Elisabeth Borne, qui,
01:10:46 à notre niveau, bien sûr,
01:10:48 avait quelque part soutenu les militants
01:10:50 qui avaient tenté d'empêcher
01:10:52 l'Assemblée générale de Total. Elle avait dit
01:10:54 finalement, ces militants,
01:10:56 quelque part, ils sont dans leur rôle.
01:10:58 Eh bien non, ils ne sont pas dans leur rôle.
01:11:00 Soit Total est une
01:11:02 entreprise qui est légale, qui mène
01:11:04 des actions légales, soit
01:11:06 Total est hors la loi, et à ce moment-là,
01:11:08 il faut interdire une partie de ses activités.
01:11:10 Et à partir du moment où Total n'enfreint
01:11:12 pas la loi, on ne peut pas considérer que
01:11:14 des militants au nom de l'écologie
01:11:16 puissent tenter d'empêcher une
01:11:18 Assemblée générale et puissent dégrader
01:11:20 les locaux de l'Assemblée générale.
01:11:23 Ça n'est pas responsable.
01:11:24 On va parler de l'égalisation du cannabis, mais
01:11:26 pour conclure, Jean-Michel.
01:11:28 L'écologie est devenue effectivement une sorte de diversion
01:11:30 par rapport aux problématiques
01:11:32 qui taraudent et qui menacent
01:11:34 très directement le pays. Il vaut mieux
01:11:36 parler de dérèglement climatique que
01:11:38 de dérèglement identitaire.
01:11:40 Imaginez un groupuscule qui se serait appelé
01:11:42 "soulevement national"
01:11:44 ou "soulevement de la France".
01:11:46 Je peux vous dire que Recta, en 48 heures,
01:11:48 il aurait été interdit
01:11:50 et ses militants de passer devant la justice
01:11:52 et même en Bastille. Là, comme
01:11:54 c'est écologique, évidemment, ça permet de
01:11:56 canaliser et en les
01:11:58 décérébrant une partie
01:12:00 des jeunes pour les faire lutter
01:12:02 dans des phénomènes, si vous voulez,
01:12:04 qui sont très lointains, qui sont évidemment
01:12:06 qui peuvent avoir leur raison,
01:12:08 mais qui ne sont évidemment pas prioritaires
01:12:10 par rapport à d'autres dérèglements
01:12:12 dont on voit tous les jours les effets.
01:12:14 Sur les agressions identitaires,
01:12:16 on parlait tout à l'heure de l'antrisme islamique,
01:12:18 sur l'insécurité par rapport à la
01:12:20 criminalité, à la délinquance, etc. Tout ça, ce sont
01:12:22 des dérèglements que le Président a appelés
01:12:24 pudiquement "des civilisations"
01:12:26 et contre lesquels, contre ce dérèglement-là,
01:12:28 finalement, on ne fait rien
01:12:30 et toutes les tentatives sont
01:12:32 traitées de manière
01:12:34 très efficace par un État de droit
01:12:36 dont on loue toutes les vertus.
01:12:38 En revanche, sur d'autres théâtres,
01:12:40 là, l'État de droit et la géométrie variable.
01:12:42 C'est vrai qu'on s'interroge, Jean-Michel Fauvergue,
01:12:44 de l'inaction, finalement, ou de l'impuissance
01:12:46 du gouvernement vis-à-vis
01:12:48 de ces militants écologistes
01:12:50 radicaux, comme les soulèvements de la terre,
01:12:52 on en parlait. Sur les
01:12:54 manifestations, le
01:12:56 gouvernement et donc
01:12:58 la police et la gendarmerie
01:13:00 ne sont pas impuissants
01:13:02 et agissent,
01:13:04 d'une manière générale.
01:13:06 On ne laisse pas faire
01:13:08 les choses. Les bassines ont été
01:13:10 protégées.
01:13:12 - Mais à quel prix ? C'est-à-dire que ce sont les hommes, les gendarmes,
01:13:14 les CRS qui prennent des pavés sur la figure ?
01:13:16 - Le fait de...
01:13:18 Alors, on revient sur la conversation de tout à l'heure.
01:13:20 Le fait de répondre à ça
01:13:22 a un prix. Évidemment, le prix
01:13:24 de la démocratie, c'est ça. En réalité,
01:13:26 c'est le prix de la démocratie. Pourquoi ?
01:13:28 Ça a été dit. Parce que ça a été décidé,
01:13:30 ce chantier a été décidé.
01:13:32 Il y a eu des
01:13:34 années d'études. Il a été décidé
01:13:36 par les élus.
01:13:38 Et bien sûr que c'est un projet écologique.
01:13:40 On ne peut plus être écologique,
01:13:42 puisque c'est un projet pour
01:13:44 emmener de la marchandise par le rail
01:13:46 et non pas par la route. Donc,
01:13:48 à un certain moment, il faut savoir ce qu'on veut.
01:13:50 Et si on défend le climat, il faut continuer
01:13:52 à travailler dans ce sens. Mais on voit bien
01:13:54 que tout ça, ce sont des prétextes
01:13:56 pour les
01:13:58 ultra-gauches, pour des anarchistes,
01:14:00 pour des anarcho-libertaires,
01:14:02 que la France connaît,
01:14:04 mais depuis
01:14:06 des années et des années. Ce n'est pas nouveau,
01:14:08 cette affaire-là. Pour pouvoir
01:14:10 mettre le soupe d'une manière
01:14:12 générale et pour pouvoir mener des nouveaux
01:14:14 combats et des combats. Et l'extrême-gauche,
01:14:16 ne nous y trompons pas, elle mène
01:14:18 des combats anti-démocratiques,
01:14:20 elle mène des combats anti-système.
01:14:22 Elle veut faire tomber le système.
01:14:24 Mélenchon ne dit rien
01:14:26 de moins que ça.
01:14:28 Donc, on est sur les combats de l'extrême-gauche
01:14:30 qui est hyper dangereuse.
01:14:32 Et on suivra cette
01:14:34 manifestation interdite, donc,
01:14:36 demain. On suivra ça de tout près,
01:14:38 bien évidemment, de très près sur CNews.
01:14:40 On va parler à présent de la ville
01:14:42 de Bègle, près de Bordeaux.
01:14:44 Ville qui voudrait être une
01:14:46 viltesse en France autour de la légalisation
01:14:48 du cannabis. C'est une proposition
01:14:50 du maire, proposition qui a été envoyée
01:14:52 à Emmanuel Macron. Il estime
01:14:54 que le tout-répression n'est pas efficace
01:14:56 et que pour limiter les points de deal
01:14:58 qui se réinstallent dès qu'un
01:15:00 est démantelé, c'est vrai qu'on le voit
01:15:02 souvent, la légalisation, c'est le meilleur
01:15:04 moyen. Vous voyez ce sujet de Jérôme Rampenoux,
01:15:06 on en débat ensuite.
01:15:08 La ville de Bègle, près de Bordeaux,
01:15:10 connaît elle aussi son lot de trafic de cannabis.
01:15:12 Pour essayer d'endiguer les points de deal,
01:15:14 le maire aimerait que sa vente soit légalisée.
01:15:16 Légalisation encadrée,
01:15:18 ça ne veut pas dire open bar. On ne pourra pas
01:15:20 acheter à tous les coins de rue, on ne pourra pas consommer dans
01:15:22 les espaces publics, les mineurs ne pourront pas consommer
01:15:24 évidemment. L'idée c'est réduire
01:15:26 les trafics, réduire la consommation des mineurs,
01:15:28 encadrer la consommation des
01:15:30 majeurs, les accompagner. Parce que c'est une
01:15:32 drogue, donc je ne fais pas l'apologie du
01:15:34 cannabis, absolument pas. Pour les spécialistes
01:15:36 de l'addiction, le problème n'est pas la légalisation
01:15:38 mais plutôt d'aider la population
01:15:40 à réduire sa consommation. On est dans un vide
01:15:42 sidéral où on a une répression
01:15:44 à tous les étages, on a un million de
01:15:46 consommateurs réguliers. Aujourd'hui, on a
01:15:48 des gens qui sont incarcérés uniquement pour leur consommation
01:15:50 et derrière, on ne travaille pas une politique
01:15:52 de prévention et de réduction des risques efficaces.
01:15:54 Dans les rues, les habitants sont partagés.
01:15:56 Apparemment, dans certaines villes, ça a
01:15:58 bien marché à l'étranger.
01:16:00 En Hollande, apparemment,
01:16:02 pour le cannabis,
01:16:04 il y en a moins. Mais je pense qu'il y a
01:16:06 vraiment d'autres problèmes à se régler sur la
01:16:08 commune que ça. On pourra contrôler le taux
01:16:10 de THC présent dans le produit, tout simplement.
01:16:12 Et c'est quand même ce qui cause un grand problème
01:16:14 auprès des consommateurs, puisque le taux est de plus
01:16:16 en plus élevé quand même dans les
01:16:18 ventes actuellement.
01:16:20 Avant de s'intéresser
01:16:34 à cette volonté du maire de Bèges, peut-être, docteur,
01:16:36 des précisions. Vous êtes addictologue également.
01:16:38 Vous connaissez bien la problématique
01:16:40 des drogues. On parle souvent de drogue dure,
01:16:42 de drogue douce, le cannabis étant
01:16:44 considéré comme une drogue douce.
01:16:46 Ça existe, les drogues douces,
01:16:48 finalement ? Non, ça n'existe pas.
01:16:50 Ce sont des vues de l'esprit.
01:16:52 Tout ça est très daté. Il y a une dimension
01:16:54 idéologique qui date
01:16:56 des années 70, l'époque
01:16:58 Flower Power, avec les hippies
01:17:00 qui fumaient des joints,
01:17:02 avec cette idée qu'il y avait
01:17:04 des drogues qui étaient moins toxiques
01:17:06 que d'autres.
01:17:08 Le problème, il y a deux problèmes
01:17:10 majeurs posés par les drogues,
01:17:12 d'abord, c'est très mauvais pour la santé
01:17:14 physique, pour la santé mentale,
01:17:16 et puis, ça rend les personnes dépendantes.
01:17:18 Et typiquement, vous avez
01:17:20 pour le moment deux drogues légales
01:17:22 en France, le tabac et l'alcool.
01:17:24 Ces deux drogues légales
01:17:26 représentent les deux problèmes
01:17:28 de santé publique majeurs de ce pays.
01:17:30 Première cause de mort évitable en France,
01:17:32 c'est le tabac. 75 000 morts par an.
01:17:34 Plus de 6 000 morts par mois.
01:17:36 C'est-à-dire que là où on est,
01:17:38 grâce à Dieu, moins de 3 000
01:17:40 morts sur les routes en France,
01:17:42 et jadis, c'était 10 000 morts par an,
01:17:44 on est arrivé à moins de 3 000,
01:17:46 le tabac, ça continue de façon constante,
01:17:48 permanente, régulière, tous les ans,
01:17:50 à tuer 75 000 Français.
01:17:52 C'est un fumeur sur deux
01:17:54 qui meurt du tabac.
01:17:56 Et typiquement,
01:17:58 toute ma vie, j'ai entendu
01:18:00 des fumeurs qui essayaient d'arrêter
01:18:02 de fumer et qui, toutes et tous, disaient
01:18:04 "Mais pourquoi est-ce que c'est légal ?
01:18:06 Comment est-ce qu'on produit aussi des trucs ?"
01:18:08 Et aujourd'hui, on marche sur la tête,
01:18:10 on a un législateur
01:18:12 qui envisage
01:18:14 de légaliser une drogue de plus.
01:18:16 - Mais légal ou pas,
01:18:18 c'est le médecin.
01:18:20 - On va en débattre tout de suite,
01:18:22 mais il est 23h30
01:18:24 et il est temps de faire un point
01:18:26 sur les dernières informations.
01:18:28 C'est avec vous Trina Magdine.
01:18:30 - Un séisme de magnitude 5,3
01:18:32 s'est produit aux alentours de 18h30
01:18:34 entre la Charente-Maritime
01:18:36 et les Deux-Sèvres.
01:18:38 Les effets ont été ressentis de Bordeaux
01:18:40 à Rennes, en passant par Limoges et La Rochelle.
01:18:42 Dans les Deux-Sèvres, un blessé léger
01:18:44 a été pris en charge par les secours
01:18:46 et plus d'un millier de foyers ont été privés
01:18:48 d'électricité.
01:18:50 La tension monte autour d'un projet
01:18:52 de ligne à grande vitesse Lyon-Turin.
01:18:54 La manifestation prévue demain dans la
01:18:56 vallée de la Maurienne a été interdite
01:18:58 par la préfecture de Savoie
01:19:00 pour risque de débordement.
01:19:02 Une dizaine d'organisations s'opposent au projet,
01:19:04 dont les soulèvements de la terre.
01:19:06 Plusieurs soldats et policiers seront déployés
01:19:08 et près de 400 éléments radicaux sont attendus.
01:19:10 Pour Vladimir Poutine, la contre-offensive
01:19:14 ukrainienne n'a aucune chance de succès.
01:19:16 Le président russe s'est exprimé lors d'un forum
01:19:18 économique à Saint-Pétersbourg.
01:19:20 Il a réaffirmé que l'Ukraine subissait
01:19:22 de très lourdes pertes et a estimé
01:19:24 qu'elle ne pourrait combattre pendant longtemps
01:19:26 en raison de l'épuisement de ses équipements militaires.
01:19:28 Merci Trina Hamagdine.
01:19:32 Prochain point sur l'actualité sera l'édition de la nuit
01:19:34 à minuit avec Simon Guillain.
01:19:36 Docteur, vous nous rappeliez
01:19:38 qu'il n'y avait pas de drogue douce,
01:19:40 que ça n'existait pas.
01:19:42 Vous êtes effaré par une telle proposition
01:19:44 de légaliser le...
01:19:46 C'est effarant.
01:19:48 Le ministre de la Santé,
01:19:50 François Braune, vient d'annoncer
01:19:52 l'interdiction du HHC.
01:19:54 C'est l'hexahydrocanabidiol.
01:19:56 C'est une substance de synthèse
01:19:58 très proche du THC.
01:20:00 Il y a quatre atomes d'hydrogène
01:20:02 dans la molécule.
01:20:04 Et là, un Américain, dans les années 40,
01:20:06 il a mis de l'hydrogène en plus.
01:20:08 Ça fait hexahydrocanabidiol.
01:20:10 C'est la même molécule que le THC.
01:20:12 C'est une substance stupéfiante.
01:20:14 Le législateur n'avait pas pris les devants.
01:20:16 Ça n'était pas dans la nomenclature
01:20:18 des substances interdites.
01:20:20 Vous trouviez ces derniers temps
01:20:22 dans les magasins de bien-être
01:20:24 des fleurs de HHC,
01:20:26 des vaporettes, des poffes de HHC.
01:20:28 Il vient de l'interdire
01:20:30 précisément parce que c'est stupéfiant.
01:20:32 Et on entend, il y a une espèce de vieille musique
01:20:34 comme ça, depuis longtemps,
01:20:36 cette idée qu'il faudrait
01:20:38 légaliser le cannabis.
01:20:40 En aucun cas,
01:20:42 ça ne peut aider une personne
01:20:44 dépendante, une personne toxicomane
01:20:46 qui cherche à s'en sortir.
01:20:48 En aucun cas, ça ne peut l'aider à s'en sortir.
01:20:50 Au contraire, il faut bien distinguer,
01:20:52 si vous voulez, vous avez deux approches des toxicomanies.
01:20:54 Il y a l'approche des addictologues,
01:20:56 qui consiste à aider
01:20:58 un toxicomane à s'en sortir.
01:21:00 Il n'y a qu'une seule façon de sortir d'une toxicomanie,
01:21:02 c'est de décrocher du produit.
01:21:04 C'est d'être clean.
01:21:06 On ne touche plus, c'est ce que font les narcotiques anonymes,
01:21:08 par exemple, les as sur l'alcool.
01:21:10 La personne, elle se fait aider
01:21:12 par d'anciens toxicomanes,
01:21:14 ils se soutiennent pour ne plus toucher
01:21:16 et la vie est meilleure comme ça.
01:21:18 Il y a une autre approche, et c'est hélas l'approche
01:21:20 que préconisent les hauts fonctionnaires de la santé
01:21:22 dans ce pays, c'est, on l'a entendu
01:21:24 dans votre reportage, de faire de la RDR.
01:21:26 La RDR, c'est de la réduction du risque.
01:21:28 Donc, la réduction du risque,
01:21:30 on dit à un héroïnomane,
01:21:32 tu prends de l'héroïne,
01:21:34 on va te faire une salle de shoot,
01:21:36 parce que quand même,
01:21:38 tu auras une seringue propre,
01:21:40 tu auras quand même des produits,
01:21:42 on va s'assurer que ce ne sont pas des produits
01:21:44 quand même trop coupés,
01:21:46 trop trafiqués, et donc si vous voulez,
01:21:48 vous maintenez...
01:21:50 - Alors, le seul moyen de se guérir, c'est d'arrêter...
01:21:52 - C'est de ne plus prendre de produit, exactement.
01:21:54 - Vous vouliez réagir tout à l'heure, effectivement,
01:21:56 parce que c'est vrai que ça donne un mauvais signal,
01:21:58 en tout cas en tant que père de famille,
01:22:00 par exemple, on se dit, la légalisation d'une drogue,
01:22:02 c'est toujours un mauvais signal.
01:22:04 Néanmoins, pour vous, est-ce que ça peut être
01:22:06 une solution aussi pour lutter
01:22:08 contre les trafics d'héroïne,
01:22:10 de cocaïne, par exemple?
01:22:12 - En fait, c'est la volonté des pays
01:22:14 qui décident de légaliser. Je peux vous parler
01:22:16 du Canada, parce que c'est légalisé depuis 2018.
01:22:18 Est-ce que ça fait en sorte
01:22:20 que le marché noir a disparu? Non.
01:22:22 Pour ce qui est du cannabis,
01:22:24 on dit qu'il y a encore à peu près
01:22:26 un peu plus de 50 % encore
01:22:28 qui provient du marché noir.
01:22:30 Donc, ça ne l'a pas aboli complètement.
01:22:32 Cela dit, moi, je veux bien
01:22:34 l'aspect philosophique,
01:22:36 l'aspect même de santé,
01:22:38 sauf que ça n'empêche pas les gens,
01:22:40 que ce soit légal ou pas,
01:22:42 ça n'empêche pas les consommateurs
01:22:44 de consommer de la drogue. Et c'est ça, le problème.
01:22:46 Donc, je trouve qu'il y a quand même une hypocrisie
01:22:48 parce que, d'un côté,
01:22:50 oui, on aimerait moralement, philosophiquement
01:22:52 se dire qu'on ne touche pas à ça,
01:22:54 c'est mieux pour la santé de tout le monde,
01:22:56 mais il y a d'autres problèmes.
01:22:58 Il y a l'aspect de la santé individuelle,
01:23:00 collective, mais il y a aussi tout l'aspect social.
01:23:02 Quand on parle, par exemple,
01:23:04 de ce trafic de drogue qui gangrène
01:23:06 des quartiers, la délinquance,
01:23:08 des petits dealers
01:23:10 qui ont 14 ans,
01:23:12 il y a ça aussi. Ça fait partie
01:23:14 du problème. Donc, quand un pays
01:23:16 décide de légaliser, c'est aussi, il se dit,
01:23:18 bien, on va s'occuper aussi de cette question
01:23:20 de ce trafic de la drogue,
01:23:22 on va essayer de faire quelque chose. Et après,
01:23:24 il y a différents modèles. Dans le cas du Canada,
01:23:26 c'est pas l'État qui produit
01:23:28 le cannabis, ce sont des entreprises
01:23:30 privées qui ont été approuvées
01:23:32 et l'État se fait le distributeur
01:23:34 dans des magasins un peu
01:23:36 aseptisés, en tout cas, au Québec, c'est comme ça,
01:23:38 de ce cannabis. Après,
01:23:40 on peut juger de la moralité
01:23:42 ou est-ce que c'est vraiment ce qu'on souhaite,
01:23:44 mais on peut aussi parler, après, de toutes les drogues
01:23:46 légales, ce qu'on consomme
01:23:48 aussi pour des problèmes
01:23:50 psychologiques, psychiatriques, et qui sont
01:23:52 consommées aussi à des fins récréatives, malheureusement.
01:23:54 Donc, c'est assez complexe.
01:23:56 - Avant de vous entendre, Yoann Uzail,
01:23:58 vous vouliez réagir à ça? - Non, typiquement,
01:24:00 Karim Abrique vient de parler, effectivement, à juste titre
01:24:02 de morale, parce qu'il y a l'aspect
01:24:04 santé publique et la question également
01:24:06 de l'esprit du législateur. Si demain,
01:24:08 j'ai besoin d'argent et
01:24:10 que je décide de vendre un de mes reins
01:24:12 pour gagner de l'argent, eh bien,
01:24:14 cela va m'être interdit. J'ai pas le droit.
01:24:16 Même si je suis d'accord
01:24:18 pour vendre mon rein, même si je trouve
01:24:20 un acheteur à un prix qui me convient,
01:24:22 je n'ai pas le droit
01:24:24 de vendre mon rein, et un médecin,
01:24:26 un chirurgien qui m'aiderait dans ce
01:24:28 projet, il serait condamné parce qu'il serait
01:24:30 hors la loi. Le législateur
01:24:32 a précisément
01:24:34 pénalisé, il y a quelques années,
01:24:36 en France, la consommation
01:24:38 de prostitution.
01:24:40 Il condamne le proxénétisme depuis toujours.
01:24:42 La consommation de prostitution,
01:24:44 c'est illégal. Même si
01:24:46 tout le monde est d'accord, si une dame
01:24:48 ou un homme est d'accord pour vendre ses charmes,
01:24:50 qu'un acheteur qui est d'accord, le législateur,
01:24:52 donc c'est nous, collectivement, dit non,
01:24:54 c'est interdit. Et c'est
01:24:56 vraiment une question qui se pose également
01:24:58 sur la vente de produits stupéfiants,
01:25:00 d'envisager que
01:25:02 le législateur
01:25:04 autorise
01:25:06 des produits qui, encore une fois,
01:25:08 rendent dépendants, et puis qui, pardon,
01:25:10 sur le plan de la santé mentale, font des ravages.
01:25:12 Vous avez des
01:25:14 cerveaux jeunes qui ne sont pas
01:25:16 matures et qui développent des troubles
01:25:18 très graves dont certains sont irréversibles
01:25:20 précisément à cause de la consommation de ces
01:25:22 produits. - Yoann Uzey. - Oui, alors, disons tout de suite
01:25:24 que ça n'est pas du tout dans l'idée
01:25:26 du gouvernement. Le gouvernement est
01:25:28 fermement opposé à la légalisation
01:25:30 du cannabis. - Oui, c'est la ville de Bègle
01:25:32 qui propose. - Oui, d'accord, qui propose,
01:25:34 et qui n'a pas le pouvoir, Dieu merci, de le faire.
01:25:36 Donc ça ne se fera pas à Bègle,
01:25:38 d'ailleurs, ni dans les 36 000 colonies de France. - Il faut le rappeler,
01:25:40 effectivement. - Gérald Darmanin est fermement opposé,
01:25:42 le président de la République également.
01:25:44 Donc il n'y aura aucune légalisation du cannabis
01:25:46 sous ce quinquennat. Je crois que c'est important
01:25:48 de le dire. D'ailleurs, aucun parti
01:25:50 politique en capacité d'arriver
01:25:52 au pouvoir dans les prochaines années
01:25:54 ne propose cela. Donc,
01:25:56 a priori, ça n'est pas pour demain, ni même
01:25:58 pour après-demain, me semble-t-il.
01:26:00 - Jean-Michel Fouvergue. - Bon,
01:26:02 déjà, informons
01:26:04 les gens qui nous écoutent que l'Allemagne
01:26:06 l'année prochaine légalise.
01:26:08 Elle légalise sur l'ensemble de son territoire.
01:26:10 - C'est vrai, c'était une promesse de
01:26:12 campagne, d'ailleurs, de Laff-Scholz.
01:26:14 Faut-il pour autant suivre l'Allemagne ?
01:26:16 - Non, mais attendez, c'est juste pour
01:26:18 informer, ça veut dire qu'autour de nous,
01:26:20 il y aura un certain nombre de pays qui vont
01:26:22 légaliser. Là, sur le discours qu'on a
01:26:24 entendu, et moi, je
01:26:26 rejoins
01:26:28 ce qui a été dit
01:26:30 par Karina Bry,
01:26:32 le discours qu'on a entendu, c'est un discours
01:26:34 qui est basé sur la santé publique.
01:26:36 Pourquoi pas ? Sauf qu'aujourd'hui,
01:26:38 on a en consommateur
01:26:40 à peu près 17 millions de
01:26:42 personnes qui ont goûté une fois du
01:26:44 cannabis. On a entre
01:26:46 3 et 4 millions de consommateurs
01:26:48 réguliers au cannabis.
01:26:50 On a 600 000 consommateurs
01:26:52 à la cocaïne. Donc,
01:26:54 on est déjà
01:26:56 dans
01:26:58 quelque chose d'important en termes de
01:27:00 santé publique. Donc, le discours est un peu
01:27:02 hypocrite de dire
01:27:04 qu'il ne faut pas
01:27:06 légaliser parce qu'on va avoir un problème de santé.
01:27:08 En réalité, le problème de santé, on l'a.
01:27:10 Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est le problème de sécurité publique.
01:27:12 En réalité,
01:27:14 la mer des batailles
01:27:16 pour faire baisser la criminalité
01:27:18 de voie publique, pour faire baisser tous ces
01:27:20 homicides dont vous entendez parler,
01:27:22 qu'on commente ici sur les plateaux,
01:27:24 la mer des batailles, c'est de s'attaquer
01:27:26 au problème de la drogue et de s'attaquer
01:27:28 très fermement au problème de la drogue par tous les moyens.
01:27:30 Et donc, si
01:27:32 à un certain moment, dans
01:27:34 d'autres pays, les choses
01:27:36 fonctionnent et on
01:27:38 fait baisser le nombre,
01:27:40 comme au Canada en particulier,
01:27:42 on fait baisser le nombre de
01:27:44 réseaux sur la voie publique par un système
01:27:46 de légalisation, qu'il soit tenu
01:27:48 par l'État ou qu'il soit délégué
01:27:50 à des
01:27:52 commerçants qui en font
01:27:54 le commerce, eh bien, si ça fonctionne,
01:27:56 il faut, à mon avis, à un certain
01:27:58 moment, voir comment ça fonctionne
01:28:00 à l'extérieur, voir s'ils se sont
01:28:02 débarrassés d'un certain nombre de crapules
01:28:04 qu'on a sur la publique et qui, chez
01:28:06 nous, n'arrêtent pas de se fusiller
01:28:08 entre eux et
01:28:10 font des dommages collatéraux,
01:28:12 eh bien, voyons comment les choses se passent.
01:28:14 Le regard du médecin, le regard du
01:28:16 policier, ouvrant un débat là-dessus,
01:28:18 et ce sera le même débat. Attendez, attendez, juste ouvrant un débat
01:28:20 là-dessus et si une ville
01:28:22 nous propose peut-être une expérimentation,
01:28:24 disons, pourquoi pas,
01:28:26 on voit si ça fonctionne. Alors, c'est pas
01:28:28 possible, en l'état actuel des choses, je le
01:28:30 reconnais, mais c'est dommage parce qu'on
01:28:32 aurait pu voir comment ça fonctionne
01:28:34 et si ça ne fonctionne pas, eh bien, on arrête tout
01:28:36 et si ça fonctionne, on se pose des questions.
01:28:38 Non, mais parce que si vous aussi, une ville expérimente ça,
01:28:40 vous aurez effectivement le...
01:28:42 Non, mais je sais que c'est pas possible.
01:28:44 Voilà, ça sera un aimant, si vous voulez, qui va attirer
01:28:46 tout le monde pour aller consommer.
01:28:48 Donc, c'est techniquement pas
01:28:50 envisageable et juridiquement pas possible.
01:28:52 Moi, je suis évidemment radicalement
01:28:54 contre la légalisation parce que ça serait
01:28:56 une capitulation sans condition
01:28:58 face à l'ampleur
01:29:00 des mafias trahiques. Ça voudrait dire
01:29:02 on a tout essayé, on n'y est pas arrivé
01:29:04 donc on légalise. Voilà comment on serait interprété.
01:29:06 Et il faut, à mon avis, faire deux choses.
01:29:08 La première chose, c'est évidemment
01:29:10 lutter de manière beaucoup plus féroce contre
01:29:12 la criminalité organisée et surtout
01:29:14 s'attaquer aux réseaux mafieux
01:29:16 qui viennent de l'étranger et qui,
01:29:18 dans certains quartiers, prospèrent à la
01:29:20 faveur aussi d'une politique migratoire
01:29:22 totalement folle puisque une grande partie
01:29:24 de ces mafias utilisent les mineurs
01:29:26 étrangers isolés, les migrants sans
01:29:28 papier, etc. pour
01:29:30 faire grossir leur trafic. Donc, tout ça,
01:29:32 il faut s'y attaquer. Mais il faut aussi s'attaquer
01:29:34 en amont parce qu'en fait,
01:29:36 et le docteur Dorido le rappelait, c'est que
01:29:38 quand vous avez une société qui
01:29:40 est malade, qui est malade
01:29:42 psychologiquement, qui a besoin
01:29:44 de palliatifs,
01:29:46 eh bien, il faut reconnaître que c'est le mieux.
01:29:48 Il y a l'alcool, il y a les drogues,
01:29:50 il y a aussi tout ce qui est
01:29:52 l'exomyle, etc.
01:29:54 qu'on prend. Donc, évidemment, il faut déjà
01:29:56 en amont agir sur le sujet des Français.
01:29:58 La question de la légalisation du cannabis fait débat.
01:30:00 On arrive au terme de cette émission. Un grand merci
01:30:02 Johan Huesaille, merci Karima Brick, merci
01:30:04 beaucoup docteur Jean Dorido, merci Jean Messia,
01:30:06 merci Jean-Michel Fauvergue.
01:30:08 Une émission à revoir sur notre
01:30:10 site www.cnews.fr.
01:30:12 L'actualité continue sur notre antenne.
01:30:14 À minuit, l'édition de la nuit avec Simon Guillain.
01:30:16 Excellente soirée sur C News.
01:30:18 à très vite.
01:30:18 [Musique]