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Le professeur Didier Raoult, était l’invité de Pascal Praud dans #HDPros sur CNEWS.

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00:00 Bonjour Didier Raoult.
00:01 Bonjour.
00:04 Bonjour, vous m'entendez ?
00:05 Je vous entends bien.
00:07 On vous voit un peu dans la pénombre, pour tout vous dire,
00:10 dans un clair obscur.
00:11 Alors, je vais essayer de résumer.
00:14 Tout est parti d'une étude en mars que vous avez publiée
00:19 où vous avez donné les résultats des 30 000 patients Covid
00:24 que vous avez traités.
00:25 Et je vais essayer de résumer en une phrase.
00:28 À cela, vous avez dit "étude des 30 000 cas de Covid 2021,
00:36 efficacité de l'hydroxychloroquine et du vaccin pour éviter la mort".
00:41 Ça, c'est ce que vous avez publié.
00:43 Et du coup, une tribune qui a publié le journal Le Monde,
00:48 qui est lancée à l'initiative d'un professeur qui s'appelle Molimar,
00:52 qui est chef de service de pharmacologie au CHU de Bordeaux,
00:55 dénonce précisément ce protocole que vous avez mis en place
00:59 et parle d'études sauvages.
01:04 C'est vraisemblablement le plus grand essai thérapeutique sauvage
01:10 connu à ce jour, est-il écrit dans cette tribune.
01:13 Vous avez dit d'ailleurs que c'était une tribune d'imbéciles.
01:17 Alors, cette tribune souligne que non seulement l'hydroxychloroquine
01:22 ne sert à rien, mais qu'en plus, ça peut aggraver certains cas,
01:27 voire mourir certains patients qui n'étaient pas au courant
01:31 du traitement qu'ils recevaient.
01:33 Donc, c'est des accusations extrêmement graves.
01:36 Vous risquez ou vous risqueriez, je parle au conditionnel,
01:39 bien sûr, trois ans de prison pour cela.
01:43 Donc, je voudrais d'abord, peut-être que vous répondiez
01:48 sur l'hydroxychloroquine, selon vous, toujours,
01:53 et on est aujourd'hui au mois de mai,
01:56 est-ce que vous pensez toujours que la combinaison hydroxychloroquine
02:01 et azithromycine est associée, comme c'est écrit, à une mortalité
02:05 au moins cinq fois inférieure à celle des autres thérapeutiques ?
02:08 En clair, est-ce que selon vous, aujourd'hui, ça marche ?
02:11 Oui, en pratique, non seulement selon moi,
02:15 mais je vais vous expliquer la démarche.
02:18 Il y a, si vous voulez avoir une vision non biaisée,
02:21 c'est-à-dire qui prend toutes les études au monde,
02:24 il y a un site qui fait ça, que je vous recommande,
02:26 qui s'appelle Early C19,
02:29 qui est mis à jour toutes les semaines,
02:32 sur lequel il y a 2600 études qui ont été analysées,
02:35 dont 393 sur l'hydroxychloroquine,
02:38 et dont les résultats sont très proches de ce que nous avons,
02:41 c'est-à-dire en fonction du traitement précoce,
02:44 ambulatoire ou traitement hospitalisé.
02:46 Donc on est très rassuré là-dessus.
02:48 Cette étude-là, c'est une étude…
02:50 La raison pour laquelle elle suscite des réactions aussi violentes
02:55 est intéressante.
02:56 La première, quand on a commencé à parler de l'hydroxychloroquine,
03:01 l'attaque qui a eu lieu,
03:04 alors qu'on parlait simplement de la diminution de la charge virale,
03:07 qui a été confirmée,
03:09 d'abord dans une autre étude qu'on a faite,
03:10 et d'autre part par les normes et ces solidarités,
03:13 il y a une baisse de la charge virale quand on donne de l'hydroxychloroquine.
03:16 C'est un papier qui est sorti dans un internal de médecine,
03:19 il n'y a qu'une antenne d'eux qui croient que ça ne marche pas.
03:21 Donc ça c'est un premier point.
03:22 On a commencé par dire qu'on mentait.
03:24 Après, on a dit que ça tuait,
03:27 donc ça c'est le fantasme du Lancet Gates,
03:30 qui fait croire,
03:31 et on a mis ce qui réagit dans les 48 heures
03:36 pour dire qu'il faut arrêter l'hydroxychloroquine,
03:38 ça tue 10% des gens à qui on donne de l'hydroxychloroquine,
03:41 ce qui laisse pantois quand on a soit de l'expérience,
03:45 soit qu'on connaît un peu la médecine tropicale,
03:48 ou la rhumatologie.
03:49 On n'est toujours pas revenu de ça.
03:52 Cette annonce a fait prendre des décisions au ministre,
03:56 sur lequel il n'est jamais revenu.
03:57 Il a arrêté les essais en cours,
04:00 randomisés en cours,
04:01 alors qu'il y avait moins de morts dans le bras,
04:03 hydroxychloroquine que dans le bras,
04:05 traitement visuel,
04:06 il suffit de regarder.
04:08 Alors j'ai compris votre réponse, c'est ce qui m'intéressait,
04:11 moi c'est votre position aujourd'hui,
04:12 donc vous êtes sur la même position,
04:14 vous considérez que cette combinaison est efficace
04:18 et il y a une mortalité au moins 5 fois inférieure
04:21 à celle des autres thérapeutiques,
04:22 c'est ce que vous dites.
04:23 C'était vraiment ce qui m'intéressait.
04:24 Non mais laissez-moi vous expliquer,
04:26 parce que je pense que c'est intéressant,
04:27 c'est un jeu de go ce truc.
04:28 On peut commencer par dire que je mentais,
04:31 deux que ça tuait,
04:32 trois que ça ne marchait pas.
04:33 Donc là on a des données,
04:34 pas que nous, le monde entier a des données,
04:37 et donc à chaque fois on est obligé de répondre à ça,
04:39 et la dernière réponse que l'on a,
04:42 qui correspond à mon temps de travail, si vous voulez,
04:44 c'est de mettre des données en ligne
04:48 sur lesquelles il n'y a aucune possibilité de tricherie,
04:51 il n'y a aucune possibilité de dissimulation,
04:54 puisqu'on a pris 100% sur la banque de données du CHU et de l'IHU
04:59 des gens qui avaient été traités en hôpital de jour en hôpital,
05:03 on a pris les traitements,
05:04 non pas qui étaient marqués dans les dossiers,
05:06 mais qu'on a demandé à la pharmacie centrale
05:08 sur les ordonnances qui avaient été faites.
05:10 J'entends, mais je voudrais, comme on a peu de temps,
05:13 je vous assure,
05:14 je ne voudrais pas qu'on aille trop dans les détails
05:16 et qu'on soit sur les grandes lignes.
05:17 Je sais qu'on me reproche souvent d'interrompre
05:20 et je vous demande de me pardonner,
05:21 vous et peut-être aussi aux téléspectateurs,
05:23 mais autrement on ne va pas s'en sortir,
05:25 si j'ose dire, avec le temps qui est imparti.
05:27 Alors, j'ai entendu votre première réponse,
05:29 mais ce qui m'a interpellé moi dans votre tribune,
05:31 que vous avez écrite, pas dans votre tribune,
05:33 d'ailleurs dans votre étude,
05:34 c'est, vous dites, ça marche partout dans le monde,
05:37 à l'instant, mais en même temps, vous écrivez,
05:39 "l'efficacité tient en partie à sa prise en charge
05:44 par une équipe particulière qui a soigné plus de 30 000 personnes.
05:48 Les résultats ici ne peuvent être généralisés
05:50 qu'à des patients similaires
05:51 et une organisation de soins similaires
05:53 et ne peuvent pas être extrapolés
05:54 dans leur intégralité à d'autres centres."
05:56 C'est un peu contradictoire par rapport à ce que vous venez de me dire.
05:58 Donc, on a le sentiment, en lisant ça,
06:00 et certains l'ont interprété comme ça,
06:01 que ça ne peut fonctionner qu'à l'IHU de Marseille.
06:05 Qu'est-ce que vous répondez à cela ?
06:07 Eh bien, je vais répondre à ça,
06:09 que, si vous voulez, la médecine,
06:11 ce n'est pas de l'informatique et ce n'est pas de l'évidence-based.
06:13 La médecine, c'est un des éléments majeurs de la médecine,
06:17 en particulier dans la médecine des affections aigües,
06:19 c'est le management, c'est la qualité du management.
06:22 C'est-à-dire, est-ce qu'il y a des gens la nuit ?
06:23 Est-ce qu'on répond quand les patients sonnent ?
06:25 Est-ce qu'il y a des gens qui sont disponibles à tout moment ?
06:29 Est-ce qu'on mesure tous les paramètres à tous les moments ?
06:32 Nous, par exemple, chez les sujets âgés,
06:34 quand la réanimation ne les prenait plus,
06:36 au bout d'un moment, on a acheté des appareils
06:38 qui permettent de faire de l'hyperoxygénation.
06:40 Et donc, à la fin, nos taux de mortalité,
06:43 qui est la seule chose importante,
06:44 les taux de mortalité à l'IHU sont de l'ordre de 10 %
06:47 chez les patients hospitalisés.
06:48 Il n'y a pas une série mondiale de patients hospitalisés
06:51 qui a des taux aussi bas.
06:52 Ce qui a été publié en France est partout supérieur à 20 %.
06:55 Donc, ça veut dire que ce n'est pas juste l'hydroxychloroquine.
06:59 L'hydroxychloroquine, c'est une chose,
07:00 il y a le management,
07:02 et l'hydroxychloroquine rapporte quelque chose,
07:04 comme la vaccination rapporte quelque chose.
07:06 Mais le point final, c'est-à-dire la qualité du management,
07:11 est un élément qui est un élément majeur
07:14 et qui se traduit par des résultats.
07:17 C'est les résultats qui comptent.
07:18 Vous le voyez bien, depuis le début,
07:20 à chaque fois qu'on essaie de m'ennuyer,
07:22 on essaie de m'ennuyer sur la forme,
07:24 pas du tout sur les résultats.
07:25 Moi, j'attends que les gens viennent sur les résultats.
07:27 Je suis obligé de les saisir moi-même.
07:29 Moi, j'ai demandé à Vigas et à la NSA
07:31 de venir saisir les données
07:33 sur le traitement par hydroxychloroquine.
07:35 Ils ont dit "chacun, ce n'est pas notre métier".
07:36 Il y a une petite ambiguïté quand même, je le maintiens.
07:39 Vous dites "l'efficacité est en partie à sa prise en charge par une équipe".
07:42 Et puis, manifestement, vous dites "dans les autres pays
07:44 là où on l'a associé, ça marche aussi".
07:46 Donc, c'est pour ça qu'il y avait une petite ambiguïté dans cette phrase.
07:49 Mais vous y avez répondu.
07:51 Et puis, l'autre chose qui est importante,
07:53 c'est cette affaire d'essai thérapeutique.
07:55 Paraît-il que l'essai thérapeutique
07:58 suppose la saisine d'un comité de protection des personnes
08:03 de l'Agence des médicaments
08:04 et le consentement écrit des participants.
08:06 Et ce qu'on vous reproche,
08:08 c'est d'avoir fait une sorte de...
08:10 Ces gens ont été des cobayes.
08:12 En tout cas, c'est ce que disent ceux qui vous accusent
08:16 et qui n'étaient pas au courant du traitement qu'ils recevaient.
08:19 C'est d'ailleurs pour ça que vous pourriez aussi être poursuivi.
08:21 Et c'est la troisième chose sur laquelle je voulais vous entendre
08:24 et entendre votre défense.
08:25 Cobaye ou pas ?
08:27 Bien sûr, c'est totalement faux.
08:29 Il y a déjà sept études françaises
08:31 qui ont été publiées sur des études observationnelles rétrospectives
08:35 qui incluent l'hydroxychloroquine
08:38 sans qu'il s'agisse d'essais thérapeutiques.
08:39 D'accord ?
08:40 Donc, ce qu'on fait dans une étude observationnelle,
08:44 on regarde les traitements qu'ont eu les gens
08:47 et on évalue les résultats.
08:48 Ça s'appelle des études rétrospectives.
08:50 On a traité les gens.
08:51 On ne les a pas tous traités d'ailleurs
08:52 par hydroxychloroquine, là, s'il trouve ici.
08:54 Il y en a sur, je ne vais pas dire de bêtise,
08:58 vous voyez, sur 23 000, sur 30 000 personnes,
09:01 il y en a 6 500 qui n'ont pas eu du tout d'hydroxychloroquine.
09:05 Sauf que le Haut Conseil de santé publique
09:07 avait déjà mis fin aux dérogations
09:08 sur les prescriptions d'hydroxychloroquine
09:10 et l'IHU aujourd'hui, il n'est plus prescrit.
09:13 C'est pour ça que, souvent, je dis sur ces sujets-là,
09:17 des gens comme moi qui sont parfaitement ignorants
09:19 de ces sujets-là, mais nous sommes démunis.
09:22 Nous avons d'un côté vous qui jouissez
09:23 d'une réputation importante depuis des années
09:26 et vous avez d'autres gens qui nous expliquent
09:28 l'exact contraire.
09:29 Donc, moi, souvent, il m'arrive de dire,
09:33 je n'ai pas d'avis.
09:34 J'observe quand même que peu de gens
09:35 vous défendent aujourd'hui, professeur Raoult.
09:37 Qu'il y a 16 sociétés savantes qui sont contre vous.
09:41 Que je n'ai pas vu de grands médecins en France
09:43 prendre de votre défense.
09:44 Ça ne veut pas dire d'ailleurs que vous n'ayez pas raison.
09:47 Ça ne veut pas dire ça.
09:49 Mais je n'entends pas des voix, aujourd'hui,
09:53 allant dans votre sens.
09:54 Alors, pour répondre à votre question
09:57 sur la prescription de l'hydroxychloroquine,
09:58 ce n'est pas non plus très complexe.
09:59 Un, vous devez vous rappeler que cette accusation
10:03 qui avait été portée contre moi sur l'usage
10:06 de l'hydroxychloroquine a fait l'objet d'un passage
10:11 en conseil de discipline de l'Ordre des médecins
10:13 qui a conclu que je n'avais commis aucune faute
10:15 et que je n'avais jamais mis en péril les médecins.
10:17 Ça, c'est de décembre 2021,
10:19 c'est-à-dire le temps de la fin de cette étude,
10:21 qu'ensuite, j'ai eu une inspection relativement malveillante
10:25 envoyée par le ministre Véran,
10:27 qui comportait huit inspecteurs qui ont passé huit mois chez moi
10:31 et qui n'ont pas fait de commentaire sur, en 2022,
10:35 sur l'usage de l'hydroxychloroquine.
10:38 Le seul élément qui les a marqués concernant tout ça,
10:42 en trois lignes, c'est que la prise en charge du Covid
10:45 a été particulièrement efficace dans le temps.
10:47 - Oui, mais l'IHU aujourd'hui ne recommande plus votre prescription ?
10:51 L'IHU de Marseille ?
10:53 - Écoutez, on est... Il faut le demander à d'autres,
10:56 c'est plus mon problème, moi.
10:57 Un, on est dans une situation qui est très différente,
11:01 que les gens ont un peu de difficulté à assimiler,
11:05 parce que ça, c'est un peu plus compliqué.
11:07 Le virus que nous avons actuellement est un virus très différent
11:10 des virus qu'on a eus jusqu'en 2021.
11:14 Omicron est un virus qui rentre par une porte très différente
11:17 de la porte par laquelle rentraient les autres virus.
11:21 Cette porte, au lieu de rentrer dans une petite bulle
11:27 qui va fusionner avec les vesicules dans lesquelles rentrent
11:30 les bases de l'hydroxychloroquine,
11:32 rentre par une fusion d'embrun,
11:34 ce qui fait qu'elle n'est pas exposée à l'hydroxychloroquine
11:36 quand elle rentre.
11:37 Les données que nous avons in vitro,
11:39 que l'a fait Bernard Lascola, qui sont des données préliminaires,
11:43 montrent qu'Omicron n'est probablement pas sensible du tout
11:44 à l'hydroxychloroquine, ni aux bases faibles.
11:47 Et qui plus est, c'est une maladie qui est beaucoup plus bénigne,
11:50 donc qui ne justifie pas de faire ça.
11:52 Donc il est vraisemblable que sur Omicron,
11:54 il n'y a pas de justification biologique pour l'instant
11:57 à utiliser l'hydroxychloroquine.
11:59 J'entends là aussi votre défense, mais en tout cas votre réponse.
12:03 Depuis son arrivée à la tête de l'IHU Méditerranée,
12:06 Pierre-Edouard Fournier, qui vous a succédé,
12:09 a suspendu les essais cliniques impliquant la personne humaine.
12:13 C'est important de le dire également.
12:14 Et puis il y a ce pneumologue et pharmacologue,
12:17 Mathieu Molimar, du CHU de Bordeaux,
12:19 qui estime que vos travaux constituent une déviance scientifique
12:23 doublée d'un scandale en raison de l'inaction des autorités.
12:26 Il a des propos très durs sur vous.
12:28 Il dit que vous n'êtes pas...
12:29 Lui est pharmacologue, vous ne savez pas de quoi vous parlez.
12:32 Moi, je l'ai eu en plus au téléphone.
12:33 Donc il a des mots extrêmement durs.
12:35 Il dit que vous n'êtes pas spécialiste là-dedans,
12:38 que vous êtes un danger pour la science
12:41 et qu'il souhaite vous faire condamner
12:44 pour ce que vous avez fait.
12:48 Nous demandons des actions au niveau pénal, ordinal,
12:50 du côté de la Haute Autorité de Santé,
12:52 du Comité national d'éthique.
12:53 Sinon, on ouvre la voie à un retour à la médecine du XIXe siècle,
12:56 où un médecin pouvait administrer, selon son intuition,
13:00 n'importe quel médicament à ses patients.
13:03 Donc c'est vrai que cette querelle-là nous saisit
13:07 parce que les propos qu'il tient sur vous
13:10 nous interroge, disons-le à M. Raoult.
13:13 Oui, mais je comprends très bien qu'il soit nerveux.
13:18 Si vous voulez, je comprends que les gens qui ont,
13:21 si vous voulez, pris une position aussi ferme
13:25 sans avoir la moindre notion de l'analyse réelle des données,
13:32 qu'il suffit de regarder.
13:33 C'est parce que les gens ne regardent pas les données.
13:35 Moi, j'ai pas rien à...
13:36 Le pharmacologue, en fait, il dit l'exact contraire.
13:39 Il vous reproche que vous lui reprochez, en fait.
13:42 Attendez, vous plaisantez.
13:43 Vous savez depuis combien de temps j'utilise l'hydroxychloroquine
13:45 pour un maladie infectieuse ?
13:46 Vous avez une idée ?
13:47 Oui, mais pas pour le Covid, par définition.
13:50 L'hydroxychloroquine que vous l'utilisiez pour le palus,
13:54 c'est autre chose que ça.
13:56 Il dit que, lui, le pharmacologue qu'il est, dit que c'est pas adapté.
14:00 Monsieur Proulx, ne faites pas comme les autres.
14:02 Laissez-moi terminer ma phrase.
14:03 J'utilise depuis 30 ans ce médicament en maladie infectieuse
14:08 pour traiter deux infections,
14:09 qui sont la fièvre au cul et la maladie de l'hyperie.
14:13 C'est des malades que je traite pendant un an,
14:15 deux ans avec de l'hydroxychloroquine,
14:16 chez qui je fais régulièrement des dosages.
14:19 C'est-à-dire que j'ai regardé dans les quatre dernières années,
14:21 avant qu'on commence,
14:22 on a évalué que pour changer,
14:25 pour avoir une activité sur l'acidité intracellulaire,
14:29 il fallait un microgramme par émel de sérum.
14:32 Et donc, on mesure ça, et j'ai regardé,
14:35 avant qu'on commence ça,
14:36 les 4000 derniers dosages que nous avions faits
14:38 chez les patients qui prennent 610 grammes par jour.
14:41 C'est pour ça que nous, on a donné 600 milligrammes par jour.
14:44 Et c'est pour ça qu'il y a des études
14:45 qui ont donné 2,4 grammes et qui ont eu des accidents.
14:48 Il y a des études qui ont donné 400 milligrammes
14:50 et qui n'ont pas marché.
14:52 Nous, on donne, depuis 30 ans, 600 milligrammes par jour.
14:56 Et c'est une référence mondiale.
14:59 Le traitement...
15:00 J'entends ce que vous dites.
15:01 Dernière chose, parce qu'effectivement,
15:03 c'est forcément...
15:04 Ce qui est intéressant, c'est de vous donner la parole,
15:06 mais en même temps, c'est difficile d'avoir...
15:09 de connaître aussi précisément ces sujets
15:11 comme vous les connaissez,
15:12 comme M. Molimar le connaissait.
15:14 Mais si, par exemple,
15:16 je demandais à M. Molimar un face-à-face avec vous,
15:21 est-ce que vous, vous accepteriez ?
15:23 Non, je...
15:24 Il n'y a pas de raison, si vous voulez.
15:26 Je veux bien parler avec des gens qui ont une compétence
15:29 sur le domaine.
15:30 Trouvez-moi un papier sur le hydroxychloroquine d'avant.
15:33 Il ne fait autre chose qu'un commentaire.
15:34 D'accord.
15:35 Lui, il est pharmacologue,
15:36 mais à vos yeux, il n'a pas de compétence.
15:38 Je pense que M. Molimar peut-être refuserait
15:41 de la même manière d'échanger avec vous.
15:43 Je n'en sais rien.
15:43 Je trouve que c'est dommage, simplement.
15:45 C'est Molimar, d'ailleurs, que j'ai dit Molimar.
15:47 Les pharmacologues, ça ne veut rien dire.
15:48 C'est comme vous dites, l'infectiologue,
15:49 il y a deux tours dedans.
15:50 Là, pour l'instant...
15:51 Oui, mais le problème, c'est que...
15:53 Alors, je vais vous dire autre chose,
15:54 parce que je parle quand même avec pas mal de médecins,
15:56 et j'ai découvert, entre guillemets,
15:58 l'ego des médecins depuis 24 mois,
16:00 parce que j'ai eu M. Molimar ce matin, précisément,
16:02 c'est "moi, je sais, vous, vous ne savez pas".
16:04 Et quand vous parlez à un spécialiste,
16:07 à un infectiologue, à un pharmacologue,
16:09 il dit "moi, je sais, l'autre ne sait pas".
16:10 Et c'est très compliqué, effectivement,
16:12 pour le journaliste.
16:14 Et j'expliquais tout à l'heure au téléphone à M. Molimar,
16:16 et croyez-moi, c'était compliqué,
16:18 le rôle que je jouais.
16:19 Parce qu'il pouvait même moins m'accuser
16:20 de vous avoir donné la parole
16:22 ou d'avoir fait la part belle à ceux qui ne pensaient pas comme lui.
16:26 Donc, c'était assez tendu, d'ailleurs, notre discussion,
16:28 que j'ai eue tout à l'heure avec lui.
16:30 Bon, est-ce que vous allez porter plainte
16:32 ou est-ce que vous allez intenter une action en justice
16:35 pour diffamation, que sais-je ?
16:37 M. Prot, encore une fois,
16:39 je ne suis pas...
16:42 Mais, bien entendu, on ne fait pas les mêmes métiers,
16:45 donc on ne peut pas voir les choses de la même manière.
16:47 Moi, la plupart du temps, je n'ai pas d'opinion.
16:49 Je ne me vois pas, vous voyez, comme M. Molimar,
16:52 ces gens qui écrivent des tribunes.
16:54 Moi, jamais de ma vie,
16:55 je n'ai écrit de tribune ni contre l'un ni contre l'autre.
16:58 J'ai autre chose à faire que m'intéresser au travail des autres,
17:00 parce que j'ai déjà trop de travail moi-même.
17:02 Donc, ce qui m'intéresse, c'est d'accumuler des données,
17:04 ce que j'ai fait.
17:05 J'ai accumulé un nombre de données dans ma vie scientifique
17:07 qui est colossale.
17:08 Ça suffit.
17:10 Je suis ravi d'avoir pu mettre sur des bases sécurisées,
17:16 des databases sécurisés,
17:18 toutes les données du traitement qui ont eu lieu
17:20 pendant deux ans à l'IHU,
17:21 pour que tout le monde puisse les consulter.
17:23 Il commence à les consulter, c'est très bien.
17:25 D'ailleurs, on a un suivi des consultations,
17:28 non pas de l'article.
17:29 L'article, c'est notre interprétation des données.
17:31 Des données, d'ordinateurs bruts,
17:33 c'est énormément de travail, c'est un an de travail.
17:35 Maintenant, je suis content, je lègue ça à la science
17:39 et on verra bien ce qu'elle en fera.
17:41 Moi, j'ai une idée très précise, je suis un empiriste.
17:44 Je n'ai pas d'idéologie, je ne suis pas un militant.
17:46 Je ne suis un militant de rien du tout.
17:47 - Je vous remercie, parce que je voulais vous donner la parole,
17:49 même si, effectivement, la limite de cet échange,
17:52 c'est qu'en fait, il faudrait avoir un des représentants
17:55 de cette tribune qui puisse échanger avec vous,
17:58 qui pourrait apporter peut-être une contradiction plus forte
18:02 que je ne l'ai fait durant ces 15 ou 20 minutes.
18:05 Vraiment, merci beaucoup, en tout cas,
18:07 d'être intervenu sur l'antenne de CNews,
18:09 sauf si vous voulez rajouter un dernier mot, M. Raoult.
18:12 - Écoutez, je vais vous dire, il y a un moment,
18:16 il faut lire Baudrillard, c'est très intéressant,
18:18 on peut lire simulacres et simulations,
18:20 il y a un moment où la vérité, la communication,
18:23 rencontre la réalité.
18:24 On est en tiers dernier, donc il y a une très, très grande nervosité
18:27 qui va se passer de plus en plus.
18:29 On verra bien.
18:31 - C'est-à-dire que ce que vous pensez, c'est que,
18:34 comme vous avez plutôt eu raison,
18:39 cette vérité excite tellement ceux qui vous auraient attaqué
18:43 qu'ils vont se déchaîner contre vous.
18:45 Je traduis votre pensée, c'est pas la mienne, bien sûr,
18:48 mais c'est la vôtre.
18:49 - C'est même pas que j'ai raison, je m'en fiche d'avoir raison.
18:52 Ça m'indiffère.
18:54 Que vous pensiez que j'ai raison ou pas,
18:55 c'est que vous pensez que ça m'empêche de dormir,
18:57 faites une erreur.
18:58 Moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'il n'y a pas un centre
19:02 qui a eu et qui a traité, qui a des données
19:04 aussi importantes que les nôtres,
19:06 30 000 personnes, c'est colossal.
19:08 On a mis 100 % de nos données online,
19:12 tout le monde peut les utiliser.
19:13 Vous pouvez toujours demander à regarder
19:15 si les essais solidarités ont compris,
19:17 non, ils ne le sont pas.
19:18 Donc, nous, on a mis...
19:20 Vous savez, la Cour de justice de Texas a demandé à Pfizer
19:24 et à FDA de mettre les données d'évaluation du vaccin de Pfizer.
19:29 La FDA a dit qu'il faudrait 25 ans pour les mettre.
19:31 - Oui, mais ça, j'entends bien, parce que...
19:34 Et pour tout dire, le journaliste que je suis
19:37 est tellement méfiant et tellement défiant
19:40 sur certaines choses que je vous assure,
19:42 je ne prends aucune parole pour Arjan Contant
19:46 et je me méfie bien évidemment de tout ce qui peut être
19:50 dans ses univers.
19:51 Mais en même temps, je citais cette tribune ce matin
19:57 qui vous met en accusation.
19:59 Et je vous remercie grandement, vraiment, merci grandement,
20:03 professeur Raoult.
20:04 Sous-titrage Société Radio-Canada
20:07 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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