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  • 30/05/2023
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Nous sommes ce soir avec Véronique Jacquet, Philippe Bilger, Olivier D'Artigolle, Jérôme
00:04 Begley et Gautier Lebret.
00:06 Nous allons parler de ce qui s'est passé au Conseil des ministres ce matin où vous
00:09 n'étiez pas.
00:10 Non, j'ai pas cette chance malheureusement.
00:12 Mais c'est ça qui est toujours formidable pour ceux qui nous écoutent.
00:14 Ça viendra, ça viendra.
00:17 Mais c'est ça que je trouve absolument sidérant.
00:20 On pourrait imaginer que rien ne sort d'un Conseil des ministres.
00:23 Que ces gens qui sont d'un certain statut ne parlent pas.
00:28 Or tout sort immédiatement.
00:30 Mais là, il y avait la volonté que ça sorte aussi.
00:31 Vous pensez ? Bien sûr.
00:32 Bon, alors Emmanuel Macron a humilié, disons-le, Elisabeth Borne.
00:37 C'est juste son premier ministre ou sa première ministre.
00:39 Ce qui est quand même étonnant.
00:41 On peut s'étonner de ça.
00:42 Alors, c'était une réflexion plus large, dit son entourage, sur ce qui vient de se
00:46 passer en Espagne.
00:47 Il y a eu une union des droites en Espagne et cette union vient de remporter les élections.
00:52 Et donc Pedro Sánchez, premier ministre espagnol, a décidé d'élection législative anticipée.
00:58 Et donc, il faisait une réflexion sur ce qui se passait effectivement en Espagne et
01:01 aussi en Italie.
01:02 Et il a ciblé sa première ministre sans jamais la nommer, sans forcément aussi la
01:07 regarder après les propos qu'elle a tenus sur PETA en disant que c'était des arguments
01:10 des années 90 et qu'il fallait combattre le RN sur le fond et avec des mesures concrètes
01:15 et pas en faisant des filiations douteuses.
01:17 En fait, il a dit "ah bah tiens, le combat contre l'extrême droite ne passe plus par
01:22 des arguments moraux.
01:23 On n'arrivera pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour elle que ce
01:27 sont des fascistes".
01:28 J'ai envie de lui dire que ça a été quand même son thème de la campagne l'année
01:31 dernière entre deux tours à Emmanuel Macron.
01:34 Mais bon.
01:35 Vous savez où il était en 2017 à l'entre-deux-tours ?
01:36 À Horadour-sur-Glane.
01:37 À Horadour-sur-Glane.
01:38 Pour justement tenter une récupération politique et dire voilà le péril fasciste qui nous
01:44 guette.
01:45 Bon, Horadour-sur-Glane, c'est pas Pétain et c'est pas Marine Le Pen.
01:48 C'est la même période.
01:49 C'est la même période et il était avec Marine Le Pen en face de lui au second tour.
01:53 Qu'avait dit Madame ? Je rappelle.
01:56 Je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement National.
01:58 Je ne crois pas du tout.
01:59 C'est drôle d'ailleurs.
02:00 Je ne crois pas.
02:01 Je pense qu'il ne faut pas banaliser ses idées.
02:03 Je ne sais pas de quelles idées elle parle.
02:05 Ses idées sont toujours les mêmes.
02:06 Sans doute aurait-elle pu développer.
02:09 Alors maintenant le Rassemblement National y met les formes.
02:11 Mais je continue à penser que c'est une idéologie dangereuse.
02:14 D'abord saluons la lucidité du président de la République qui reprend les propos que
02:18 nous tenons dans l'ordre des pros et dans l'ordre des pros de depuis quelques années
02:21 en disant que ça ne sert à rien de prononcer le mot fasciste toutes les trois phrases,
02:28 de dire que Marine Le Pen est la réincarnation de je ne sais pas qui et que si on veut là
02:32 où les combattre c'est argument contre argument, argument économique, argument
02:36 socio, argument politique en termes d'idées.
02:38 Donc peut-être que nous avons un téléspectateur illustre que nous ignorons et qui finalement
02:43 a fini par se dire que nous n'avions pas complètement tort.
02:44 Après c'est vrai que Madame Borne, on voit bien qu'elle est issue de la gauche parce
02:50 qu'elle ne fait que traiter de fascistes tous ceux qui sont légèrement sur sa droite.
02:54 Et donc on a l'impression que quand elle parle...
02:56 On n'a pas les mêmes valeurs elle dit en fait.
02:58 Le discours sur les valeurs par contre c'est le discours de Charles Pasquoie et de Jacques
03:02 Chirac il y a 25 ans.
03:04 Alors si 25 ans après alors que le Front National puis Rassemblement National a doublé
03:07 ou triplé son audience on en vient à dire les mêmes choses, c'est sûr que dans trois
03:11 ans elle est au pouvoir sans problème.
03:12 Le sujet était Emmanuel Macron vis-à-vis de sa première...
03:15 Oui alors c'est quand même, c'est d'abord humiliant, même pour Madame Borne, ce qui
03:19 est toujours étonnant c'est que...
03:20 Pourquoi elle ne part pas ?
03:21 Mais je suis d'accord avec vous.
03:22 Elle part ?
03:23 Mais parce que en fait...
03:24 Elle se lève et dit "je".
03:25 Mais en fait tous ces gens sont prêts à tout, à tout.
03:28 Vous pouvez les piétiner, leur marcher dessus, c'est-à-dire que vous pouvez tout lui dire
03:33 il reste parce que vous pourriez vous lever et vous dire "écoutez Monsieur le Président,
03:37 ça m'est destiné, je viens de vous aider quand même un petit peu ces derniers temps,
03:42 Messieurs les...
03:43 Vous auriez une gueule folle de faire ça.
03:44 Comment ?
03:45 Vous auriez une gueule folle de faire ça.
03:46 Et puis vous partez.
03:47 Je pars, je vous remets mon mandat, je fais une déclaration à l'AFP dans l'heure.
03:50 Là c'est...
03:51 Non mais...
03:52 Ou alors au moins dire "mais vous parlez de qui ? Vous parlez de moi ? Vous êtes en
03:55 train, devant tout le monde ?" Parce que la base d'un chef, on dit toujours, un chef a
03:59 priori dit à celui qui est en dessous de lui, en tête à tête.
04:03 "Devant tout le monde vous faites ça Monsieur le Président ? Bah écoutez je vais vous laisser."
04:07 Et surtout c'est pas la première fois, parce qu'il l'avait fait aussi sur le 49.3.
04:10 Il n'y a pas de rajout qui est à l'Assemblée, il n'y a pas de nom qui s'impose pour succéder
04:14 à Elisabeth Borne à Matignon.
04:16 Sur le 49.3, rappelez-vous.
04:17 Les 100 jours...
04:18 Mais Emmanuel...
04:19 C'est les 100 jours d'Emmanuel Macron, c'est pas les 100 jours d'Elisabeth Borne.
04:22 Emmanuel Macron l'a choisi sciemment parce qu'il savait qu'il pouvait se comporter de
04:25 la sorte et qu'elle serait, pardonne-moi...
04:28 Oh je sais pas ça.
04:29 Ça ça serait très pervers alors.
04:31 Je sais pas quand même.
04:32 Alors on avait un petit souci pour tout vous dire.
04:35 Alors en fait, technos, sérieuse, c'est pas le profil de "je claque la porte et je m'en
04:40 vais Elisabeth Borne", non.
04:41 On avait un petit souci pour certains éléments à vous faire écouter qui n'étaient pas dans
04:46 la machine, me disait Benjamin Nau.
04:48 Donc j'interroge en direct Benjamin Nau, est-ce qu'on peut écouter par exemple ?
04:51 Eh ben on va faire un test, on dirait, pour voir si ça marche.
04:54 Écoutons Aurore Bergé.
04:55 Il y a des faits historiques qui s'imposent à nous.
04:58 La question c'est de faire en sorte maintenant que tout simplement l'extrême droite soit
05:04 visible pour ce qu'elle est.
05:05 Je sais l'extrême droite que nous avons en face de nous, à la fois celle qui se cache
05:10 de manière assez évidente, qui devient le passager clandestin de la France insoumise
05:13 parce qu'elle peut se cacher tout simplement jour après jour derrière les outrances des
05:18 autres.
05:19 Elle peut se cacher et essayer de ne plus avoir de proposition parce que c'est toujours
05:22 plus simple évidemment quand on avance masqué.
05:25 Mais nous, nous savons ce qu'elle représente et nous le voyons.
05:28 Donc je crois que nous, nous sommes au travail pour faire en sorte surtout que les Français
05:32 aient d'autres alternatives que celle de l'extrême droite ou que celle de l'extrême gauche.
05:36 Vous n'imaginez pas combien ce type de discours me fatigue.
05:39 Je pense que ces gens n'ont rien compris depuis des mois et qu'en fait, elle est l'attachée
05:46 de presse de Marine Le Pen.
05:47 C'est ça que je...
05:49 Elle est l'attachée de presse.
05:50 À la rigueur, la dénonciation éthique avait du sens, passe au délire de Jean-Marie Le
05:58 Pen sur le plan historique.
05:59 Ils ont continué à développer cette dénonciation éthique à l'encontre de Marine Le Pen alors
06:06 qu'elle a fait contre un mince compréhend un grand ménage, y compris familial.
06:11 Mais en réalité, derrière tout ça, il y a la volonté de garder toujours les mêmes
06:17 fantasmes.
06:18 Ils ne supportent pas que le RN ait changé profondément.
06:22 Alors on peut être contre lui politiquement.
06:25 Ils veulent...
06:26 Ça les arrangerait.
06:27 C'est tout confortable pour eux de faire référence au SN plutôt que au RN.
06:31 Bien sûr.
06:32 Sur Elisabeth Ban, je ne sais pas la première fois qu'il l'a désavoué comme ça.
06:35 Il l'a désavoué sur le 49.3 quand elle a dit qu'elle n'utiliserait pas de 49.3 en
06:38 dehors des textes budgétaires.
06:40 Il avait même dit, selon le canard enchaîné, que c'était comme un criminel qui avouerait
06:44 son meurtre.
06:45 Donc il l'avait déjà désavoué là-dessus.
06:47 Pareil sur la période de convalescence que voulait observer Elisabeth Ban, désavouée
06:50 par le président de la République.
06:51 Donc ce n'est pas la première fois.
06:52 Et dans son entourage, on vient de me confier.
06:54 Gauthier, vous voyez bien ce qui se passe.
06:56 Donc sans me dire qu'elle va partir bientôt.
06:57 Mais c'est quand même l'ambiance qui règne autour d'Elisabeth Ban.
07:00 C'est la fin d'Elisabeth Ban, la matignon dans les semaines qui viennent.
07:03 Mais sans jour, on sait comment ça se termine.
07:04 Pas très bien.
07:05 Bon, écoutons l'échange, non pas l'échange d'ailleurs, mais les réactions de M.
07:10 Ciotti et Chenu sur ce sujet.
07:11 Je partage assez ce qu'aurait dit le président de la République.
07:16 En tout cas, je trouve que ces attaques me paraissent aujourd'hui, oui, d'un autre âge
07:23 dépassé, qui mobilisent des arguments qu'on a connus et qui n'ont jamais été en mesure
07:32 d'être entendus par les Français.
07:33 Parce que le vote du Rassemblement national, ce n'est pas le vote en fonction du regard
07:40 qu'on porte sur une période désormais très ancienne de notre pays.
07:44 Le président de la République la recadre de façon un peu humiliante devant les membres
07:48 du Conseil des ministres, devant son propre gouvernement.
07:51 Il considère que l'instrumentalisation de ces événements de 39-45 et de ce qui a suivi
07:58 n'a pas entré dans le jeu politique.
08:00 Lui-même s'y était essayé d'ailleurs auparavant.
08:02 Et puis je pense que ça sonne la fin de la récré pour Elisabeth Borne.
08:06 Bientôt la quille, Mme Borne.
08:07 Je pense que c'est bientôt fini à partir du moment où le président de la République
08:11 la recadre de cette façon-là.
08:12 C'est que grosso modo, jusqu'au bout, il va l'utiliser pour mieux la jeter.
08:16 Et le plus vite sera d'ailleurs le mieux, je pense.
08:17 Là où le président de la République est tout de même à un certain culot, c'est
08:24 qu'il fait une analyse très tardive de l'attitude à adopter à l'égard du Rassemblement
08:32 national.
08:33 Ça fait des années que des gens disent que la dénonciation éthique n'a aucun intérêt,
08:39 qu'elle amplifie le score du Front national.
08:43 Mais il ne propose pas une politique jusqu'à maintenant qui a fait diminuer celui-ci.
08:50 Au contraire.
08:51 Donc d'une certaine manière, il s'exonère un peu rapidement de sa responsabilité lui-même.
08:57 Ah bah écoutez, j'ai retrouvé une citation.
09:00 En 2017, il disait par son action qu'il détournerait les Français du vote Le Pen.
09:04 À l'arrivée, lorsqu'il va partir, ce serait peut-être Mme Le Pen qui lui succédera.
09:08 C'est une possibilité.
09:09 Il y a 13 millions de personnes qui ont voté pour Marine Le Pen en 2022.
09:11 Est-ce qu'on peut juste préciser quand on voit que c'est quand même un procédé
09:15 hors d'âge par rapport à Pétain, que c'est comme si on faisait en permanence le procès
09:18 aux socialistes, que François Mitterrand ait reçu le francisc ?
09:22 Oui, et puis je disais, c'est comme si on disait à M.
09:24 Roussel qu'il était stalinien.
09:26 Fabien Roussel, il ne savait pas où classer Staline.
09:32 Autant sur le fond, Emmanuel Macron a raison.
09:35 Fabien Roussel, il était interrogé dans une très bonne émission de Canal+ qui s'appelait
09:38 "Au tableau par les enfants".
09:39 On lui demandait, il y avait une colonne "méchant gentil", où est-ce que vous mettez Staline ?
09:43 Il ne savait pas faire.
09:44 Il a commencé par Staline, il a bien réagi.
09:45 Il a été très malade.
09:46 Il a cheminé dans son réserve.
09:47 Imaginez deux secondes s'il y avait la même chose de l'autre côté de l'échec qui
09:51 est politique.
09:52 Avec un autre personnage.
09:53 C'est vrai que c'est un peu étrange qu'immédiatement il n'ait pas Staline.
09:55 Là, il avait commis une malheur dans la gueule.
09:58 Non, mais ce qui est vrai, c'est qu'il y a, mais on l'a dit tellement de fois, il
10:02 y a une forme d'indulgence pour l'extrême gauche et pour les crimes de Staline, de
10:09 Mao et de tant d'autres.
10:10 Mais on l'a dit tellement de fois qu'on va se répéter.
10:14 Bon, l'abrogation de la loi.
10:16 On n'en repasse pas trop de temps sur le sujet.
10:18 Non, mais bon.
10:19 On l'a déjà fait.
10:20 C'est déjà en bois.
10:21 Depuis que vous pensez que Mitterrand est président en 2005, évidemment tout a changé.
10:25 Mais non, mais chacun peut avoir comme ça des petites erreurs.
10:32 C'est pas grave.
10:33 Bon, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, l'assume Éric
10:37 Coquerel, a donné son feu vert à l'examen de la proposition de loi d'abrogation à
10:40 la retaite de 64 ans.
10:42 Alors ça, ça nous intéresse beaucoup.
10:43 C'est un peu compliqué, bien sûr.
10:45 Mais toute la Macronie explique que c'est anti-constitutionnel.
10:49 Ça, c'est le mot.
10:50 On va en manger, si j'ose dire, parce qu'ils ont tellement la trouille qu'il y a un vote.
10:55 Il n'y en a pas eu la première fois.
10:57 Donc ils ont tort d'ailleurs.
10:58 Parce que là aussi, c'est contre-productif.
10:59 Ils devraient aller jusqu'au vote.
11:00 Non mais c'est l'article 40.
11:03 Laissez notre ami Gauthier Lebrecht.
11:06 L'article 40, c'est un article qui permet de juger irrecevable une proposition de loi
11:11 qui coûte trop cher, qui met trop en péril les dépenses de l'État.
11:15 Et de quoi qu'il en goûte ?
11:16 Alors, Éric Coquerel n'a pas appliqué cette demande de la majorité.
11:21 Donc maintenant, la majorité est bien embêtée.
11:23 Qu'est-ce qu'ils vont faire pour empêcher le vote ? Parce que c'est leur objectif, d'empêcher
11:26 le vote, même si ça n'a aucune chance d'aboutir.
11:27 Parce que, évidemment, vous imaginez les gros titres.
11:29 L'Assemblée nationale vote la prorogation de la réforme de la retraite.
11:31 C'est pas possible.
11:32 Donc il y a plusieurs possibilités.
11:33 Demain, ça va être débattu en commission.
11:35 La majorité aurait aimé que tout s'arrête aujourd'hui avec l'avis de Coquerel.
11:39 C'est le contraire qui se passe.
11:40 Donc demain, c'est débattu en commission.
11:41 Il y aura un vote demain.
11:42 Et là, ça va dépendre aussi des LR.
11:44 Vont-ils voter ?
11:45 Mais les LR changent leur voix.
11:46 Ils changent leurs hommes.
11:47 Ils changent leurs députés.
11:48 Ils vont mettre les bons députés.
11:49 Mais enfin, ces gens sont incroyables.
11:52 Vous avez le droit de changer vos députés en commission.
11:54 Donc, Olivier Marlex s'est retrouvé avec des députés qui étaient contre la réforme
11:57 des retraites en commission.
11:58 Et il est en train de les remplacer par des gens qui sont pour la réforme des retraites
12:01 pour que l'on vote.
12:02 Vous rendez compte l'image.
12:03 Vous pouvez changer les commissaires.
12:04 C'est-à-dire que les députés choisissent leur commission.
12:07 Ce sont des commissaires.
12:08 Ils connaissent leur commission.
12:09 Et tu les changes parce que leur vote, il y en a trois.
12:11 C'est les petites magouilles.
12:12 Il y en a trois qui ont voté la motion de censure aux Liottes parmi ces LR.
12:15 Et bien, ils ne seront pas là demain.
12:17 C'est une belle vourage.
12:19 Non, ça s'appelle des magouilles.
12:21 Il ne faut pas après cette année que les gens se détournent.
12:24 Ça s'appelle des magouilles.
12:26 Jérôme Béglé, ça s'appelle des magouilles.
12:28 Est-ce que je peux terminer sur la chronologie ?
12:30 Terminé.
12:31 Ensuite, donc, demain va être votée ou non la suppression de cette proposition d'abrogation
12:36 de la réforme des retraites.
12:37 Si elle est votée cette suppression, c'est ce qu'espère la majorité, qu'est-ce que va faire Liottes ?
12:41 Ils vont aller redéposer des amendements pour essayer de resupprimer.
12:44 Et là, Elbron-Pivet a le droit d'intervenir.
12:45 Elle n'avait pas le droit d'intervenir jusqu'ici.
12:47 Et là, elle peut actionner l'article 40 dans l'hémicycle et empêcher le vote.
12:50 Et il y a encore une autre possibilité, c'est l'obstruction.
12:53 Déposer des centaines de sous-amendements pour freiner les débats,
12:55 parce que vous êtes obligés de voter avant minuit, c'est les règles dans une niche.
12:58 Et donc, si vous empêchez le vote avant minuit, il n'y aura pas de vote.
13:01 Ils ont déjà pris sur la vaccination des soignants.
13:02 Exactement, sur la vaccination des soignants non vaccinés dans la niche.
13:04 La parole est à la Macronie.
13:06 Et à elle seule.
13:08 Et donc là, qui prend la parole ?
13:10 Jérôme Béglé.
13:11 La parole est au texte.
13:12 L'article 40 dit que la proposition de loi d'un député, de plusieurs députés, d'un groupe en l'occurrence,
13:18 ne peut pas alourdir le budget.
13:21 Et le quoi qu'il en coûte ?
13:23 Mais ce n'est pas une proposition de loi d'un député, ça.
13:25 Ah bon ?
13:26 C'est-à-dire que quand vous dites...
13:28 On ne prend pas tout ça et les prêtez.
13:30 Les arguments n'existent pas.
13:32 Laissez terminer Maurice Dubergé.
13:34 Les arguments n'existent pas, voilà, vous le savez.
13:36 Mais si, l'idée c'est qu'un groupe parlementaire dit "on va dépenser 100 milliards de plus".
13:39 Donc ça doit être à l'équilibre, c'est-à-dire +10, -10, +1, -1.
13:43 C'est audible.
13:44 La seule chose c'est que maintenant, et Gauthier l'a dit,
13:47 la charge de la preuve va revenir à la présidente de l'Assemblée Nationale,
13:51 qui in fine peut brandir cet article 40.
13:53 Monsieur Coquerel ne va pas le faire, mais c'est à elle de le faire.
13:56 On va voir ce qu'elle veut dire.
13:58 On va voir si elle a le courage de le faire.
14:00 Elle a déjà dit chez nos confrères de radio qu'elle allait prendre la responsabilité, qu'elle allait brandir l'article 40.
14:06 Elle a déjà dit ça.
14:09 Changer ou pas changer, appliquer ou pas appliquer l'article 40, c'est prendre sa responsabilité.
14:13 Tout ça au final, les députés ne peuvent donc pas voter sur les 64 ans.
14:19 C'est quand même invraisemblable, pardonnez-moi.
14:22 Il n'y aura pas eu de vote sur... Enfin je veux bien que vous souteniez ça.
14:26 Écoutons.
14:27 Parlement qui est complètement dépossédé de son rôle.
14:30 Voilà.
14:31 C'est une autre chose.
14:33 Écoutons.
14:34 Mais vous savez, c'est des choses lentes.
14:39 Ils vont faire semblant de gagner, de triompher, comme toujours.
14:42 Mais qu'est-ce que disent les gens depuis des années ?
14:45 2005, c'est une rupture.
14:47 2005.
14:48 Ils ont voté pour quelque chose.
14:50 Moi je veux bien qu'on massacre...
14:52 2005, c'est pas Macron.
14:53 Mais peu importe, mais vous avez raison.
14:55 Mais je veux bien qu'on massacre...
14:56 2005, c'est pas Hollande, il est à la une de Paris Matchs, à Nicolas Sarkozy.
14:59 On massacre en permanence.
15:01 Mais c'est... comment dire...
15:03 C'est... ça infuse.
15:06 Et après les gens, ils se souviennent de ça.
15:09 Donc faites les malins.
15:11 Gagnez.
15:12 Dites "y'a plus personne dans la rue".
15:13 Faites les malins.
15:14 Triomphez.
15:15 Faites les arrogants.
15:16 Faites les arrogants.
15:18 Les gens sont rentrés à la niche.
15:20 Dites-le aussi, parce que vous le dites dans vos beaux-dîners.
15:23 Vous le dites.
15:24 Vous le dites parfois.
15:25 Les gens sont rentrés.
15:26 Autrefois, ils sont rentrés à la niche, je ne me serais jamais rentré à la niche.
15:28 Mais non, mais si, parce que c'est ce qu'ils disent.
15:29 Ils sont rentrés.
15:30 Eh ben très bien.
15:31 Mais un jour, ça pourra.
15:33 Mais c'est en forme de la technique.
15:35 Il peut y avoir des conséquences immédiates.
15:37 Comment ?
15:38 Il peut y avoir des conséquences immédiates.
15:39 Je rappelle qu'il y a une manifestation le 6 juin de l'intersyndical.
15:41 Je trouve que c'est pas très habile et pas malin et pas très respectueux.
15:44 Tu vas au vote.
15:45 Le respect de la Constitution, c'est pas respectueux ?
15:47 Vous aurez le dernier mot.
15:49 Bon, allez.
15:50 La jeune FF, son fou.
15:52 Monsieur Chatelain.
15:53 Monsieur Chatelain, pardon, et Monsieur Born.
15:56 Et Madame Born.
15:57 Madame Chatelain et Madame Born, c'était à l'Assemblée nationale.
15:59 Comment ?
16:00 Ils sont dans un bateau.
16:01 Non, mais voilà.
16:02 Échange entre Madame Chatelain et Madame Born, Première ministre, à l'Assemblée nationale.
16:07 Dans une démocratie chahutée par votre gouvernement,
16:11 où la séparation des pouvoirs est un principe fondamental de notre République,
16:15 jusqu'où êtes-vous prête à aller dans le dévoiement de nos institutions pour ne pas perdre la face ?
16:21 La proposition de loi que vous évoquez aggraverait lourdement les charges publiques,
16:27 réduirait les recettes et méconnaît donc frontalement l'article 40 de notre Constitution.
16:33 Madame la Présidente Chatelain, on ne défend pas les institutions à coup de propositions de loi anticonstitutionnelles.
16:41 Le dévoiement que vous faites jour après jour de son fonctionnement est extrêmement dangereux.
16:46 Je vous le dis, Madame la Première ministre, soyez sports.
16:49 Le 8 juin, acceptez votre défaite.
16:51 Il y a eu un autre échange que je voulais vous montrer entre Monsieur Courson et Monsieur Dussopt.
16:57 Le groupe Lyot a déposé dans son créneau une proposition de loi
17:02 visant à l'abrogation du recul de l'âge de départ à la retraite
17:06 et à la création d'une conférence de financement du système de retraite.
17:09 Cette proposition de loi a été déclarée recevable par le bureau de l'Assemblée nationale
17:15 et a été inscrite le 8 juin à l'ordre du jour de notre Assemblée.
17:19 Ce matin, le président de la Commission des finances,
17:25 saisi par la présidente de la Commission des Affaires sociales, l'a également déclaré recevable.
17:30 Le gouvernement laissera-t-il l'Assemblée nationale se prononcer sur cette proposition de loi
17:36 ou aura-t-il de nouveaux recours à des dispositions visant à en empêcher le vote ?
17:41 Comme vous l'avez dit, Monsieur le député, vous avez déposé une proposition de loi
17:45 et pour ce qui concerne les questions relatives à la recevabilité des propositions de loi
17:50 au nom de la séparation, en application du principe de séparation des pouvoirs,
17:53 le gouvernement n'a pas à se prononcer sur les procédures propres à l'Assemblée nationale.
17:57 Vous savez pertinemment qu'en proposant une charge de 15 milliards d'euros supplémentaires par an,
18:02 votre proposition nous paraît irrecevable et nous paraît aussi inconstitutionnelle,
18:07 comme l'a dit Madame la Première ministre.
18:09 Monsieur le député De Courson, comment vous sentez-vous ?
18:13 Comment vous sentez-vous quand le Front National et les filles se lèvent
18:16 pour vous soutenir dans une admirable tonaille identitaire et extrémiste ?
18:21 Et lui qui n'est pas fait de la gauche à la Macronie, enfin !
18:27 De Courson défend les droits de l'Assemblée nationale.
18:32 Non mais il a raison, Monsieur Dussopt, il est passé, il disait le contraire.
18:37 La pression de l'exécutif sur le législatif...
18:40 Courson est devenu Dussopt et Dussopt est devenu Courson.
18:44 Oui mais sauf que Courson...
18:45 Il a expliqué pourquoi il a évolué.
18:47 Olivier Dussopt aussi a expliqué pourquoi il a évolué.
18:49 Mais je n'ai pas tout compris pourquoi il avait évolué, mais bon...
18:51 Il a dit que ça n'était pas du tout le contexte aujourd'hui.
18:54 Ah ben ce n'est jamais le même contexte, c'est ce qu'avait dit également Emmanuel Macron
18:58 lorsque il expliquait qu'il ne fallait pas faire travailler les gens jusqu'à 63 ans
19:02 parce qu'ils n'avaient pas de boulot.
19:03 Il a connu peut-être des argumentations.
19:04 Les contextes changent toujours.
19:05 Je vous répète, je pense que ça a été une erreur...
19:08 C'est le génie de la démocratie surtout.
19:09 Ça a été une erreur de ne pas aller au vote.
19:11 C'est une deuxième erreur de ne pas aller au vote.
19:13 Parce que ça crée dans l'opinion publique des amours et même plus que ça.
19:19 Évidemment, évidemment, mais bon...
19:21 Ce qui est amusant c'est qu'on invoque la Constitution à torse à travers
19:25 alors qu'elle a été faite par des hommes d'honneur
19:28 qui n'auraient jamais accepté qu'on le torde.
19:31 Bien sûr.
19:32 C'est un outil législatif dans tous les sens comme ils le sont actuellement.
19:35 On va marquer une pause.
19:36 Ça n'a pas été fait pour les magouilles.
19:38 Oui, alors ça, l'information que vous avez donnée sur les LR, c'est incroyable.
19:44 Mais ça c'est avéré.
19:45 Je ne vous donne quand même pas d'informations.
19:47 Mais ceux qui sont dans cette commission, ils ont accepté d'être virés de la commission ?
19:51 Bah oui, ils doivent, oui.
19:52 Mais ces gens...
19:54 Sans doute en râlant, mais bon après...
19:56 Mais ça s'appelle des magouilles !
19:58 Ah bah oui.
19:59 Enfin ça porte un nom quand même !
20:01 Vous ne pouvez pas accepter ça !
20:03 C'est-à-dire que dans la commission, demain, les gens qui devaient siéger ne siégeront pas
20:08 parce que les LR magouillent !
20:10 Les gens qui étaient contre la réforme des retraites vont devenir des députés qui sont pour parce qu'ils vont les...
20:13 Mais c'est un vrai semblable !
20:15 Les LR vont montrer leur division sur la...
20:17 Dans le travail d'un parlementaire, député au Sénat, son rattachement à sa commission
20:22 fait que c'est un spécialiste de certaines questions.
20:25 Mais tout le monde accepte tout en fait !
20:26 Tout le monde accepte tout !
20:27 Est-ce que vous pensez qu'il y a eu d'hommes d'honneur ?
20:28 Voilà, tout le monde accepte tout !
20:29 Piétinez-moi !
20:31 Tout va bien !
20:32 Ils ont raison de les piétiner puisqu'ils acceptent d'être piétinés.
20:35 La pause, à tout de suite.
20:36 C'est Augustin Donadio qui nous donne les dernières infos du soir.
20:43 Hier soir à Rennes, un homme a été tué à la machette à l'entrée d'une station de métro.
20:49 Né en 1997, l'homme était connu de l'institution judiciaire.
20:54 Une enquête pour meurtre a été ouverte.
20:56 Pour le moment, aucun suspect n'a été interpellé.
20:59 La CRS 8 envoyée en renfort à Nantes,
21:03 entre 40 et 50 hommes vont venir compléter les effectifs de police
21:07 à la demande de la maire, Johanna Roland.
21:09 Et suite au fusillade survenu ces derniers jours dans les quartiers de la ville,
21:12 une réunion a eu lieu ce matin avec le préfet de Loire-Atlantique
21:16 qui précise que ces policiers seront déployés sur le centre-ville
21:19 et sur l'ensemble des quartiers.
21:22 10 000 personnes se relaieront pour apporter la flamme olympique à Paris en 2024.
21:27 Elle sera allumée à Olympie en Grèce et arrivera par la mer à Marseille le 8 mai.
21:33 Elle devra traverser une soixantaine de départements français de mai à juillet 2024.
21:38 Et ce sont les champions de natation LORE et Florent Manedou
21:41 qui ont été désignés capitaines de ce grand relais.
21:44 - Pas convaincu par les fridges ? - Non.
21:47 - Vous trouvez pas que c'est particulièrement joli ?
21:49 - Non, particulièrement laid.
21:51 - Bon.
21:52 C'est toujours délicat de commenter une décision de justice.
21:55 C'est toujours délicat.
21:56 Mais on va parler du pilier du XV de France de rugby Mohamed Ouas
21:59 qui a été condamné aujourd'hui à un an de prison ferme pour violences conjugales.
22:03 Il me semble qu'on peut prôner une sévérité totale
22:07 et dire que les violences conjugales sont au centre de notre société
22:10 et après ce qui s'est passé, et ce qui s'est passé dernièrement
22:14 puisqu'il a été jugé pour avoir frappé sa femme vendredi,
22:17 après qu'il l'a vu fumer une cigarette devant le centre commercial où elle travaille.
22:21 C'est ça.
22:22 C'est un homme qui frappe sa femme.
22:24 Il avait été mis en prison parce que c'était comparution immédiate
22:28 et puis il a été jugé et condamné cet après-midi.
22:32 Il y a le témoignage d'une femme qui a témoigné dans un journal
22:37 et qui a dit "j'ai compris qu'il se passait quelque chose d'anormal avec ce couple,
22:40 j'ai donc regardé plus attentivement et j'ai vu que cet homme,
22:43 vraiment costaud, tenait la femme par les poignets,
22:46 il la maintenait de force, elle tremblait, elle pleurait, elle transpirait.
22:49 Quand elle a su, quand elle a pu se dégager un peu
22:52 et que j'ai enfin pu croiser son regard, j'ai compris qu'elle était en panique,
22:55 sans le dire, simplement en bougeant les lèvres, pour ne pas l'alerter,
22:58 elle m'a demandé d'alerter la police.
23:01 C'est la femme de M. Ouas.
23:04 Ils ont des enfants ensemble, elle n'a pas porté plainte, sa femme.
23:07 Elle n'a pas porté place.
23:09 Et je vous propose d'écouter Célia Barotte
23:12 qui nous fait un compte-rendu de ce qui s'est passé cet après-midi et on va en parler.
23:15 Le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné Mohamed Ouas
23:18 à un an de prison sans mandat de dépôt,
23:21 une condamnation plus faible que les 18 mois de prison ferme requis
23:24 par la procureure de la République. Sur le banc des prévenus,
23:27 Mohamed Ouas habillé d'un pull noir et d'un jean bleu s'est décrit
23:30 comme un père et un mari dévoués. Il a reconnu les faits qui lui ont été reprochés
23:33 à l'encontre de sa femme Imane Ouas et s'est excusé à plusieurs reprises.
23:36 Le rubis man a attendu sa femme devant son lieu de travail.
23:39 Il a couru après sa femme, l'a jeté par terre,
23:42 l'a giflé, puis l'a emmené de force dans son véhicule.
23:45 Les avocats des deux parties se disent satisfaits de cette condamnation.
23:48 Il faut absolument quand même qu'il suive une psychothérapie
23:51 ou en tout cas des soins.
23:54 Ce qu'il a fait là, vendredi, c'est pas parce que je suis son avocat.
23:57 Ce qu'il a fait vendredi, c'est inadmissible.
24:00 C'est-à-dire faire un balayage à sa femme et lui porter une gifle au visage,
24:03 c'est inadmissible. Mais c'est pas pour autant,
24:06 compte tenu de tout ce que j'ai plaidé, qu'il méritait d'aller en prison.
24:09 C'est pour ça que je suis extrêmement soulagé.
24:11 L'avocat de la partie civile ainsi que la procureure de la République
24:14 ont tenu à préciser que dans cette affaire, Mohamed Ouas
24:17 avait été jugé comme n'importe quel citoyen.
24:20 Le club de Clermont dans lequel il devait aller a dit
24:23 qu'il ne pourra pas porter sur le terrain les couleurs du club de Clermont
24:26 avec lequel il s'était engagé à partir de la saison 2023-2024.
24:29 Et puis il ne sera plus dans l'équipe de France alors que la Coupe du Monde arrive.
24:33 On vient de voir le communiqué de Serge Simon, que je vais peut-être vous relire.
24:37 Si Benjamin Nau me donne cette possibilité,
24:40 être membre de l'équipe de France implique un respect irréprochable,
24:43 des valeurs de respect et d'intégrité, la fermeté est notre devoir
24:46 dans de telles circonstances.
24:48 Je vous le répète, c'est toujours délicat de commenter une décision de justice.
24:51 Mais c'est un homme quand même qui est d'une violence extrême
24:55 avec son épouse et qui a une peine, me semble-t-il, légère.
25:00 J'ai le droit de dire ça.
25:02 Vous avez le droit, mais moi je ne trouve pas qu'elle est légère
25:06 par rapport à une jurisprudence, certes ancienne dans mon esprit.
25:11 Un an d'emprisonnement, j'aurais souhaité le mandat de dépôt à l'audience.
25:15 Ça me paraît une évidence.
25:17 Mais un an, ça n'est pas dérisoire.
25:20 Sauf que c'est un an de prison ferme qu'il ne fera pas.
25:24 Mais ce que je veux vous dire, c'est que d'un côté,
25:26 on a un combat médiatique très puissant sur la violence,
25:31 les violences conjugales et les violences faites aux femmes.
25:34 Et puis de l'autre, vous avez une application de ce discours
25:37 qui me semble-t-il...
25:39 Vous êtes sûr qu'il ne la fera pas ? C'est un ménagement de peine ?
25:42 Oui, c'est un ménagement de peine.
25:44 Je serais d'accord avec vous, Pascal.
25:46 Ce qui me frappe, c'est que visiblement, les deux parties
25:48 trouvent que la sanction est bien proportionnée.
25:51 L'avocat est correct.
25:52 Aussi bien l'avocat de M. Awas que l'avocat de la femme de M. Awas.
25:57 Mais ça s'appelle l'emprise ?
25:59 Non, mais l'avocat. Je ne dis pas la femme.
26:01 Elle n'a pas porté plainte ?
26:03 Les deux avocats disent que la peine est proportionnée.
26:06 Pour une fois, laissons-les...
26:08 Je ne parle pas d'elle, mais de l'avocat.
26:10 Vous attendez quoi, en fait ?
26:12 Et si demain...
26:14 En l'occurrence...
26:16 Jérôme, qu'est-ce que ça veut dire une sanction bien proportionnée ?
26:19 Est-ce que cet homme peut encore nuire ?
26:21 A priori, il peut...
26:23 Je vous rappelle quand même qu'en février 2022,
26:26 il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis
26:28 pour des cambriolages de bureaux de tabac à Montpellier, en 2014.
26:32 En 2023, lors d'un second procès pour sa participation à une violente bagarre,
26:37 le 1er janvier 2014,
26:39 le parquet avait requis une peine de deux ans avec sursis.
26:41 Bon, bref, on se rend bien compte quand même qu'il n'en est pas à son coup d'essai.
26:45 Mais ça, c'est encore d'autres sujets.
26:48 Moi, je suis vraiment sur les violences conjugales.
26:50 Mais ça commence par des bagarres,
26:52 puis ça finit qu'on en arrive à fracasser sa femme.
26:54 Pardonnez-moi, ce genre d'individu, sans doute, a du mal à gérer sa frustration,
26:59 ses colères, etc., son rapport à son épouse
27:02 et peut-être à la féminité en règle générale.
27:05 On se rend compte que tout ce qu'on fait dans ce pays
27:07 pour protéger les femmes n'est toujours pas l'ordre du jour.
27:10 Quand on est en train de disserter sur est-ce que la sanction est proportionnée,
27:14 ben non, bien loin de là.
27:16 Et on ne met pas tout ce qu'il faut en place,
27:18 tous les leviers qu'il faut mettre en place pour la protéger, cette femme.
27:21 Mais je suis content de vous l'entendre dire, c'est pour ça que j'en parle, Véronique.
27:24 Mais oui, c'est tout le coup, mais il ne faut pas protéger.
27:25 Mais je suis d'accord avec vous.
27:27 Et vous avez parfaitement raison.
27:29 Moi, j'ai parlé de peine légère et M. Béglé m'explique,
27:31 laissons-les puisque les deux avocats...
27:33 Ben si, Jérôme !
27:35 Mais alors, c'est toujours délicat de commenter en même temps une décision qui est faite.
27:38 Là où je trouve la peine tout de même sévère et normale,
27:43 c'est que vous évoquez le combat contre les violences faites aux femmes.
27:49 Mais la justice, c'est du singulier tout de même.
27:52 Moi, je trouverais extrêmement dangereuse l'attitude qui consisterait à la suite
27:57 de multitude de combats collectifs de juger en raison de ces combats,
28:03 le singulier qui vient.
28:05 Mais ça, ce n'est pas rien ce qu'il a fait, pardonne-moi.
28:07 Mais un an, ce n'est pas rien, Pascal.
28:09 Ah non, il doit l'exécuter.
28:11 Ce dont on parle, c'est qu'en France, on a un train de retard.
28:14 Quand on voit la façon dont les choses sont gérées en Espagne...
28:17 Le témoignage quand même de cette...
28:20 Vous vous rendez compte le témoignage ?
28:22 Quand elle a pu se dégager un peu et que j'ai enfin croisé son regard,
28:26 j'ai compris qu'elle était en panique, sans le dire,
28:28 simplement en bougeant les lèvres pour ne pas l'alerter.
28:32 Elle parle de son mari, elle m'a demandé d'appeler la police.
28:35 Mais j'ai compris, Pascal, j'avais entendu.
28:37 Ben oui, mais moi ça me choque.
28:39 Cet homme ne devrait plus approcher son épouse.
28:42 Mais sa femme n'a même pas le problème, sa femme n'est pas portée plainte.
28:46 Sa femme n'est pas sur cette ligne-là.
28:48 Cette femme devrait être mise à l'abri, comme ça se passe en Espagne,
28:50 dans des maisons qui sont dévolues aux femmes qui vivent ce genre de désaventure.
28:54 La fraude sociale.
28:55 Demain soir, Gabriel Attal sera avec nous.
28:57 C'est assez rare, je ne sais pas qui est là.
28:58 Vous êtes là demain soir ?
28:59 Ah ben non, je suis là demain matin.
29:01 Vous êtes là, qui est là demain soir ?
29:03 Jérôme, vous êtes là.
29:04 Ah ben, il n'y a personne alors.
29:05 Et moi, c'est personne ?
29:07 Ben, il n'y aura qu'une femme.
29:09 Bravo.
29:10 Gabriel Attal sera là demain pour nous en parler.
29:13 Bon, on ne va pas en parler trop ce soir, la fraude sociale.
29:16 Quand même, les mesures ne sont pas inintéressantes.
29:18 Oui, c'est des débuts à intermettre.
29:21 À combien qu'elles deviennent réalisations ?
29:23 Oui, laquelle vous pensez, par exemple ?
29:25 L'idée de vérifier que les personnes qui touchent en Algérie et à l'étranger,
29:30 qui ont plus de 85 ans et qui touchent des pensions,
29:32 vérifier qu'elles sont encore vivantes, c'est un truc de dingue.
29:34 Alors, on donnait de l'argent à des morts depuis des années.
29:38 Arrêtez de le faire.
29:40 Oui, je suis d'accord avec vous.
29:42 Emmanuel Macron est présent depuis 2017, il faut attendre 6 ans pour ça.
29:46 C'est sûr qu'il aurait pu le faire avant.
29:48 6 ans, il faut attendre pour dire, tiens, on ne va peut-être pas payer des pensions.
29:52 Vous n'êtes pas sérieux.
29:54 Et rassembler la carte vitale et la carte d'identité,
29:56 quand on connaît les délais aujourd'hui pour avoir une carte d'identité ou un passeport,
29:59 c'est-à-dire qu'il faudrait changer la carte d'identité de 66 millions de Français ?
30:03 Non, alors ils ont dit que ce serait un renouvellement de la carte d'identité.
30:07 Et ce n'est pas sûr qu'il le fasse.
30:09 On voit que Gabriel Attal marche sur des oeuvres.
30:11 Ils vont faire une clause du grand-père.
30:14 C'est pour dans 70 ans.
30:17 C'est la clause du grand-père.
30:19 C'est intéressant parce qu'il a précisé les différentes fraudes sociales.
30:23 Il se donne 10 ans pour mener le chantier avec une première étape, à savoir en 2027.
30:29 10 ans, pfff, alors là, on est loin.
30:32 Mais écoutez, c'est simple.
30:34 Vous allez écouter Charles Pratt.
30:36 C'est très simple.
30:37 Vous faites une carte biométrique.
30:40 Voilà.
30:41 Et ça, ça marche immédiatement.
30:44 Très cher à mettre en place.
30:45 Vous savez combien ça coûte ?
30:46 250 millions de...
30:47 Exactement.
30:48 250 millions.
30:49 Il y en a qui bossent.
30:50 C'est pas la mère à moi.
30:51 250 millions.
30:52 Vous savez combien c'est la fraude sociale chaque année ?
30:54 Laquelle ?
30:55 8 milliards.
30:56 6 à 8.
30:57 6 à 8, dit le cours des comptes.
30:59 Mais bon, écoutez Charles Pratt, parce qu'en fait, si on voulait, on le faisait.
31:03 Mais on lui posera la question demain, M. Attal.
31:05 Écoutez Charles Pratt.
31:07 Est-ce que vous pensez, par exemple, que la biométrie, si elle avait été mise en place,
31:12 eût été plus efficace que ce qui est proposé là ?
31:15 Ah ben, c'est plus rapide et plus efficace, évidemment.
31:18 Et c'est bien le problème.
31:20 C'est pour ça qu'ils ne veulent pas le faire.
31:21 Mais pourquoi on le fait pas ?
31:22 Parce qu'ils ne veulent pas le faire.
31:23 Mais pourquoi ?
31:24 Mais Pascal Praud, vous avez plus de 75 millions d'assurés sociaux pris en charge dans ce pays
31:28 depuis des années, on est 67 ou 68 millions.
31:30 Donc si vous mettez en place tout de suite la biométrie,
31:33 et que vous sortez du système 4, 5, 6 millions de personnes d'un seul coup,
31:36 vous-même, Pascal Praud, vous allez dire quoi ?
31:38 Vous allez dire, mais attendez, ça fait 10, 15 ans qu'on le sait, qu'est-ce que vous avez foutu ?
31:41 Et tous les citoyens vont le dire.
31:43 Évidemment.
31:44 Parce que le roi est nu.
31:45 Si vous faites ça, le roi est nu.
31:47 Alors il répondra demain, mais visiblement, le chiffre que donne M. Pratt, ce n'est plus d'actualité.
31:51 Il y a plus...
31:52 7 à 8 millions, si j'ai bien compris.
31:53 Ah non, pas de cartes vitales dans la nature.
31:54 Ah non, il n'y en a plus, paraît-il.
31:56 Il n'y en avait 2 millions.
31:57 Il y en aura...
31:58 Paraît-il qu'il n'y en aurait plus.
31:59 Ou moins.
32:00 Quasiment plus.
32:01 On parlerait de quelques centaines de cartes vitales selon Bercy dans la nature,
32:04 alors qu'on parlait effectivement de 3 millions,
32:07 de 3 millions jusqu'à 3 millions de cartes vitales dans la nature.
32:09 Bon, écoutez, demain on aura M. Attal sur ce plateau, on lui posera des questions.
32:14 M. Jankovici, c'est quelqu'un qui fait notre joie régulièrement,
32:18 puisqu'il souhaite que nous ne voyageons pas en avion plus de 4 fois dans toute notre vie.
32:25 Dans toute notre vie ?
32:26 Dans toute notre vie.
32:27 4 fois de voyage en avion.
32:28 Et si on l'a déjà fait, qu'est-ce qu'il se passe ?
32:29 Ah ben, c'est bon.
32:30 Alors, il y a une question que je voudrais lui poser,
32:32 parce que comme tout le monde quand même ne voyage pas,
32:34 est-ce qu'on pourrait acheter des voyages à ceux qui ne voyagent pas ?
32:37 Vous voyez, par exemple, alors il y aurait un business des voyages.
32:42 Il y aurait un taxe carbone.
32:43 Comme ce fois, les enrôlés dans l'armée qui ne peuvent pas rejoindre leurs voisins.
32:46 C'est exact.
32:47 Alors, donc il est ingénieur, il est professeur à l'école des mines,
32:51 il est fondateur du cabinet de conseil Carbon 4
32:53 et président du think tank The Shift Project.
32:57 Mais il défend le nucléaire.
32:58 Il défend le nucléaire, mais il ne dit pas que des bêtises, comme quoi.
33:01 Et là, on va l'écouter.
33:02 Il dit ça parfois.
33:03 Oui, mais là on va l'écouter, parce qu'il était ce matin chez Elias Salamé sur France Inter.
33:07 Je l'invitais d'ailleurs, M. Jankovici.
33:09 Bon, et je l'invite de nouveau, mais il préfère aller à France Inter.
33:14 Il est loin de se l'obliger à prendre l'avion.
33:17 En tout cas, on va l'écouter.
33:18 Et il a renouvelé cette...
33:21 Là, il a été encore plus loin, parce qu'il a donné des vrais arguments.
33:24 Également dans ce document, un objectif de moins d'avions pour une partie des gens qui partent en vacances.
33:33 Donc là, la question reste ouverte, qui est comment on fait ?
33:37 Comment on fait ?
33:38 Est-ce qu'on monte le prix des billets ? Est-ce qu'on met des quotas ?
33:41 Et puis il y a ce que vous aviez proposé la dernière fois, et je vous avais posé la question,
33:44 et votre réponse est devenue absolument virale.
33:47 Je crois qu'elle est encore postée tout le temps.
33:49 C'est votre idée qu'il faudrait un quota de, vous aviez dit, je ne sais plus, 4...
33:54 4 vols. Alors depuis, j'ai fait le calcul.
33:56 Attendez, je vais le dire avant.
33:57 De 4 ou 5 vols...
33:58 Dans une vie.
33:59 Dans une vie.
34:00 Donc chacun d'entre nous, on aurait le droit à 4 ou 5 vols.
34:03 Et voilà comment on lutterait vraiment contre le réchauffement climatique.
34:06 Ça avait fait réagir de tous côtés.
34:09 Est-ce que vous maintenez cela ?
34:11 Ou est-ce que vous avez évolué ?
34:12 Non, depuis j'ai fait les calculs, c'est à peu près le bon ordre de grandeur.
34:15 Mais il faut bien comprendre que mon père, qui était pourtant une catégorie socio-professionnelle supérieure,
34:21 puisqu'il était prof d'université,
34:23 quand il est allé aux Etats-Unis dans les années 50 pour faire un post-doc, il est allé en bateau.
34:27 Donc l'idée que même on puisse prendre 4 vols en avion dans une vie,
34:32 il y a un gros demi-siècle, ça n'existait pas.
34:36 Je veux dire, pour la population dans son ensemble.
34:38 Donc ce truc qui paraît aujourd'hui inconcevable, restrictif, malthusien, triste cirque,
34:43 à ce bonbon et j'en passe, à une partie des gens qui réagissent,
34:47 il faut bien qu'ils se rendent compte que c'est quelque chose qui est extrêmement récent
34:51 et qui partira avec le pétrole.
34:53 Parce que quand on regarde les alternatives techniques au pétrole dans l'aviation,
34:56 de toute façon, une fois qu'il n'y aura plus de pétrole,
34:58 il n'y aura pas de quoi assurer 4 vols dans une vie par terrien.
35:02 C'est fabuleux.
35:05 Moi j'avais beaucoup entendu parler de lui.
35:08 Il était devenu mythique pour des écologistes un peu atypiques.
35:12 Et c'est terrible, quand on les écoute, l'illusion disparaît.
35:16 C'est triste.
35:19 - Moi je ne sais pas, mais c'est terrible de vouloir...
35:21 - Moi ce que je trouve triste, c'est que si ces hommes-là, depuis la nuit des temps,
35:26 parlaient comme ils parlent, il n'y aurait jamais eu de progrès,
35:28 il n'y aurait jamais eu de développement scientifique,
35:30 il n'y aurait jamais eu de développement artistique.
35:32 C'est la castration de l'imaginaire, c'est la castration du désir.
35:35 C'est effrayant, effrayant.
35:38 - Ce qui est marrant, c'est qu'ils ne veulent pas être confrontés.
35:40 Moi j'ai échangé avec lui, mais vous n'imaginez pas le mépris pour vos paroles qu'il a.
35:44 Une fois il m'a dit "mais je vous ai entendu parler de moi".
35:46 En gros, c'est ce que vous avez dit, vous êtes des imbéciles.
35:48 - Ah oui ? - Ah ben c'est une sorte de morgue.
35:51 - Oui on le sent. - Il m'a dit "une morgue".
35:53 Mais il dit "bon ces gens, je ne peux pas vous parler, vous ne comprenez rien".
35:58 C'est ça qui m'étonne toujours, parce qu'il pourrait venir se confronter.
36:02 Non, ces gens-là ne... - Ça ne l'intéresse pas.
36:04 - Mais bien sûr, il y a un truc qu'ils détestent, ces gens-là s'être contredit.
36:08 C'est très intéressant d'ailleurs.
36:10 - Je ne sais pas s'il a pris au réel, par exemple,
36:12 il est plus cher de prendre un train entre Pau et Paris que de prendre l'avion.
36:15 C'est un vrai problème les tarifs aéroviaires.
36:18 Alors il faudrait mieux prendre le train.
36:20 Je ne sais pas s'il est connecté avec cette réalité par exemple, cette précision.
36:24 - C'est surtout que faire un quota de... - 5 quoi.
36:28 - De 4 à 5, on ne peut pas, parce que si vous prenez 5, vous ne revenez pas.
36:32 - Quand j'étais en classe de seconde... - C'est forcément père.
36:35 - Oui, parce qu'il ne faut pas se lever sur la dernière année.
36:39 - Je me souviens quand j'étais en classe de seconde,
36:41 d'un coup on nous avait expliqué qu'en l'an 2000 il n'y aurait plus de pétrole.
36:44 En 2023, il n'y en a jamais eu autant.
36:46 - Oh là là, alors là faites attention.
36:49 Là s'il nous écoute ce soir... - Il y en a partout.
36:51 - Oh là là, malheureux !
36:53 - Je préfère m'en aller.
36:55 - Malheureux !
36:56 - Vous avez parfaitement raison.
36:58 Moi je crois au progrès, c'est-à-dire qu'effectivement,
37:00 on avait des voitures qui consommaient il y a 25 ans,
37:03 10 litres aux 100, puis ça a été 8, ça a été 3...
37:05 - Mais eux ils savent, lui il sait !
37:06 - Et un jour l'électricité remplacera...
37:07 - Il faut des carbonés, tu es d'accord quand même.
37:09 - Non mais, monsieur Jean Covici, il est professeur à l'école des mines,
37:13 et il sait, voilà.
37:15 - Oui. - Et nous, nous ne savons pas.
37:17 - Nous ne savons pas. - Donc c'est simple.
37:19 - Ce que je sais en tout cas... - Vous avez tout compris, lui il sait, il sait tout.
37:21 - Vous n'interdirez pas aux gens européens, américains, les mêmes, chinois, pakistanais, indiens,
37:28 qu'on a arrachés au sous-développement, d'avoir envie de connaître Londres, New York,
37:32 San Francisco, Venise, Nantes, et donc vous ne les empêcherez pas de voyager.
37:37 - Vous n'allez pas visiter toutes les villes du monde ?
37:38 - Non. - Non.
37:39 - Non, je dis Nantes, je dis... - Mais qui veut aller à Nantes ?
37:42 - Il n'y a pas... - Il a pu mixer par la pluie même.
37:44 - Nous, nous sommes en avant, ce que nous avons refusé, l'aéroport.
37:48 - 50 ans de bataille ! - 50 ans de bataille !
37:50 - Nous, nous avons mené la campagne pour ne pas avoir d'aéroport.
37:53 - Vous n'empêcherez pas les enfants, on a tiré du développement, les jeunes adultes,
37:57 de dire "je veux en profiter, je veux voir comment ça se passe ailleurs".
38:00 - Mais cette pensée, elle est dominante.
38:03 - Et on me dit que le transport aérien, c'est 3% des...
38:05 - Le scandale, c'est qu'ils ne veuillent pas venir discuter ici.
38:08 - Mais jamais ! - Non, non.
38:09 - Et ce serait passionnant de l'entendre opposé aux arguments du rôle de la région.
38:13 - Mais c'est un résumé privilégié de toute façon.
38:14 - Mais je veux dire, il vient en majesté, dans des endroits où il ne sera pas contredit,
38:20 avec des interviewers qui lui poseront des questions d'ailleurs, mais sans contradiction,
38:27 et qui feront leur boulot d'intervieweur.
38:29 Mais effectivement, la contradiction n'existe pas, puisqu'elle est balayée.
38:35 Il sait, et vous, vous ne savez pas, vous êtes un imbécile.
38:39 Voilà ce qu'il pense au fond.
38:40 - Mais il devrait avoir envie de convaincre, pourtant, il devrait venir...
38:43 - Ah non, mais non, mais...
38:45 - Mais le débat est tranché, cher ami. Il n'y a plus à convaincre.
38:48 - Oui, mais... - Le débat est tranché.
38:49 - Oui, c'est un peu dommage.
38:50 - Oui, mais pour lui, le débat est tranché.
38:52 Bon, un petit mot encore sur une affaire judiciaire.
38:56 La commission parlementaire chargée d'enquêter sur l'agression mortelle d'Ivan Colonna a rendu son rapport.
39:00 Il pointe de graves défaillances dans l'appréciation de la dangerosité de Franck Elong-Abbé, le tueur d'Ivan Colonna.
39:06 Il met aussi en avant une rigueur excessive à l'égard d'Ivan Colonna,
39:09 et une série de dysfonctionnements d'ordre général.
39:12 Pour entendre ça, bien sûr, je vous propose d'écouter Laurent Marcogel,
39:15 qui a hier, aujourd'hui, donné son rapport, précisément.
39:21 - Le drame qui a donné naissance à cette commission d'enquête parlementaire en est une illustration.
39:29 Une illustration violente, barbare,
39:34 parce que le crime dont Ivan Colonna a été victime est un crime d'une très grande barbarie,
39:39 mais néanmoins très réaliste de ce qui se passe pour nos détenus,
39:45 mais également pour celles et ceux qui travaillent au service de nos concitoyens,
39:50 dans nos maisons centrales, dans nos maisons d'arrêt, dans l'univers carcéral,
39:54 qu'il s'agisse de surveillants d'administratifs ou de personnels médicaux.
39:58 - Laurent Marcogel, le député horizon des Hautes Corts.
40:02 Ecoutez Noémie Schultz sur ce sujet.
40:05 - La première défaillance, la plus grave sans doute, c'est la mauvaise appréciation par les autorités
40:09 de la dangerosité de Franck Elongabé, ce détenu TIS pour terroriste islamiste radicalisé,
40:15 instable et dangereux, ayant multiplié les incidents en prison.
40:19 La commission d'enquête parlementaire s'interroge sur les raisons pour lesquelles
40:22 il n'a pas été envoyé en quartier d'évaluation de la radicalisation
40:26 et comment il a pu être classé au service général,
40:29 ce qui lui permettait de travailler et même de se déplacer seul.
40:32 - Ce détenu n'avait rien à faire en détention ordinaire, ni en emploi au service général.
40:36 Il était d'ailleurs, de manière incroyable, le seul terroriste islamiste
40:41 à être employé au service général avec liberté de mouvement de France.
40:44 - A l'inverse, le rapport souligne le traitement particulièrement sévère à l'encontre d'Ivan Colonna,
40:48 malgré un comportement irréprochable en détention.
40:51 Pour le président de la commission d'enquête, c'est pour des raisons politiques
40:55 qu'il n'a jamais pu se rapprocher de sa famille et être incarcéré en Corse.
40:58 Les parlementaires font une série de préconisations,
41:01 comme faire évoluer le statut des détenus particulièrement signalés,
41:04 mieux gérer la radicalisation en prison,
41:07 ou encore envisager le recours à la vidéosurveillance intelligente
41:11 pour lutter contre les agressions en prison.
41:13 - Je ne peux pas imaginer, Pascal, que cette série impressionnante d'incurie et de négligence
41:21 puisse n'avoir pas été inspirée par autre chose.
41:24 - Je veux dire, tout de même, lorsqu'on accumule une telle série de dysfonctionnements,
41:31 y compris qu'on laisse pendant 10 minutes Colonna en face de feu...
41:36 - Vous croyez que c'est volontaire, qu'est-ce que vous voulez dire ?
41:38 - Ah mais je me le demande et je serai prêt...
41:41 - Vous allez loin, hein ?
41:42 - Faites attention quand même à ce que vous dites,
41:45 parce que ce que vous dites c'est qu'il y avait intention de...
41:48 - Prémeditation, quoi.
41:49 - Je dis, pas forcément, mais que tout de même il est assez surprenant
41:54 que dans une affaire ultra signalée,
41:57 et la commission relève une série de dysfonctionnements, de négligence, d'abstention,
42:04 ou alors on est dans un univers pénitentiaire qui est complètement débile
42:09 sur le plan de la compétence, ou bien on s'interroge.
42:13 - En tout cas un univers pénitentiaire qui souffre et qui est désorganisé, ça oui.
42:16 - Oui.
42:17 - Moi je vais vous dire, il ne faut jamais sous-estimer l'incurie, la bêtise,
42:24 le manque de surveillance...
42:25 - Quand ça se multiplie comme ça...
42:27 - Je ne peux pas croire, si vous voulez, qu'on ait dit "on ferme les yeux"
42:30 pour que M. Colonna tombe sous les coups...
42:34 - Ce terroriste a pour bénéfié Jérôme d'un traitement particulier.
42:38 - Oui, mais problème de direction des hommes sans doute.
42:42 - Franck Elongabé était le seul détenu de France
42:44 ayant à la fois le statut de détenu particulièrement signalé
42:47 et de terroriste islamiste à travailler au service général.
42:50 - Oui, c'est trop bien.
42:51 - Ça c'est un effet.
42:52 - C'est sûr que c'est troublant.
42:53 - C'est un effet.
42:54 - Cette enchaînement...
42:55 - Ça lui permettait une autonomie de déplacement, contrairement au travail en atelier.
42:58 Il était classé terroriste islamiste, il avait combattu auprès de talibans en Afghanistan
43:02 au début des années 2010 et multiplié les incidents en prison,
43:06 n'est jamais passé en quartier d'évaluation de la radicalisation malgré 8 demandes.
43:10 Il a obtenu un poste convoité d'auxiliaire affecté au nettoyage des salles de sport.
43:15 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
43:19 - Il n'y a pas de sanction, il y a juste un directeur de la prison
43:23 qui est parti, le directeur de l'administration pénitentiaire.
43:27 - Je suis bien heureux de vous entendre le dire, cher ami,
43:32 puisqu'on avait parlé de votre ami le juge Burgo dans la fameuse affaire.
43:36 Il n'y a jamais de sanction ?
43:38 - Oui.
43:39 - Vous menez des affaires, Pascal, qui ne sont pas complètement semblables.
43:44 - Mais ça ne m'a pas échappé, elles ont juste un point commun,
43:46 c'est que ça concerne le monde pénitentiaire ou judiciaire.
43:49 - Non, non.
43:50 - Ah bah le juge Burgo c'est le plus grand scandale que j'ai jamais connu.
43:53 - Oui mais je vous invite à lire des livres.
43:55 - Ah bah je vais lire des livres, je veux bien mais...
43:58 - Pour une fois, votre comparaison est un peu...
44:03 - Écoutez, on ne va pas se raconter de ça.
44:06 Vous disiez l'autre jour encore un magnifique sujet sur l'affaire Sezenek.
44:10 Bon, la justice déteste, elle déteste dire qu'elle s'est trompée.
44:15 Il y a combien, je crois, de révisions depuis la nuit des temps ?
44:17 - Il y en a très peu.
44:18 - L'affaire Omar Haddad.
44:20 - Oui mais on pourrait en parler durant des heures.
44:22 - Oui, ben n'en parlons pas si vous voulez, parce qu'il a été...
44:25 - Je veux vous l'évoquer, mon frère.
44:27 - Oui mais la justice déteste ça.
44:30 - Oui mais de qui ? De qui, Gérard ?
44:33 - Peu importe, mais personne n'a trinqué, personne n'a été sanctionné,
44:36 personne n'a été rétrogradé, personne n'a coupé le corps judiciaire.
44:40 - Il y a eu des sanctions dérisoires, je vous le dis.
44:43 - Ah bon, dérisoires.
44:44 - Mais tout simplement parce qu'à l'époque,
44:47 le système de responsabilité n'était pas assez structuré.
44:51 Il faudrait l'aggraver. Je vous rejoins totalement.
44:54 - C'est dans l'affaire...
44:55 - Pardon.
44:56 - Non, non, je vous en prie.
44:57 - C'était peut-être la seule bonne initiative du président
45:00 qui avait demandé à Hérine Dupond-Moretti de faire réfléchir sur la responsabilité.
45:05 - Philippe, convenons que la justice déteste dire qu'elle s'est trompée
45:09 et déteste en son sein prendre le mur des cons, pardonnez-moi.
45:13 - Ah ben j'étais dessus.
45:14 - Bon, les sanctions sont dérisoires.
45:16 - Ah ben bien sûr.
45:17 - C'est vrai.
45:18 - Voilà, ben si, il y a eu d'ailleurs une sanction, je crois, symbolique, dérisoire.
45:22 - Elle a eu une pichetette.
45:23 - Voilà, donc...
45:24 - On passerait demain.
45:25 - Mais c'est la vie, c'est la vie, on le sait.
45:26 Bon, il nous reste quoi ? 10 minutes.
45:28 Didier Raoult, il était ce matin avec nous, le professeur Didier Raoult,
45:32 il s'est défendu ce matin dans notre émission.
45:35 "16 sociétés savantes de médecine ont publié une tribune ce week-end dans le monde."
45:38 Alors, quand on dit ça, 16 sociétés savantes, on dirait...
45:40 En fait, il y en a 4000 des sociétés savantes.
45:43 Donc c'est toujours une perspective qui est intéressante à connaître.
45:49 "Elles interpellent les autorités sur une absence de sanction envers le professeur
45:52 face au plus grand essai thérapeutique sauvage connu."
45:55 Donc il dit que lui n'a pas fait d'essai, en fait.
45:58 Donc je vous propose d'écouter et sa défense et le sujet de Maxime Lavandier.
46:03 Didier Raoult est accusé par un collectif de médecins d'avoir mené des essais thérapeutiques
46:08 d'hydroxychloroquine sur 30 000 patients atteints du Covid sans autorisation.
46:13 Faux pour le professeur qui parle d'études observationnelles.
46:17 - C'est totalement faux.
46:18 Ce qu'on fait dans une étude observationnelle,
46:21 on regarde les traitements qu'ont eu les gens et on évalue les résultats.
46:25 Ça s'appelle des études rétrospectives. On a traité les gens.
46:28 Didier Raoult est même fier d'avoir pu partager ses résultats.
46:31 - Je suis ravi d'avoir pu mettre sur des bases sécurisées,
46:37 des databases sécurisées, toutes les données du traitement
46:41 qui ont eu lieu pendant deux ans à l'IHU
46:43 pour que tout le monde puisse les consulter.
46:45 Pour se justifier, le professeur met en avant l'aspect managérial
46:48 dans les instituts de médecine, obligatoire dans la prise de décision
46:52 face aux infections.
46:53 - Juste l'hydroxychloroquine.
46:55 L'hydroxychloroquine est une chose, il y a le management,
46:58 et l'hydroxychloroquine rapporte quelque chose,
47:00 comme la vaccination rapporte quelque chose.
47:02 Mais le point final, c'est-à-dire la qualité du management,
47:07 est un élément qui est un élément majeur
47:11 et qui se traduit par des résultats.
47:13 Face à ces accusations qu'il juge diffamatoires,
47:15 Didier Raoult a annoncé avoir saisi la justice.
47:18 - Je renvoie à l'émission de ce matin,
47:20 pour ceux qui veulent écouter la défense de M. Raoult,
47:23 il conteste point par point tout ce qui est dit dans cette tribune
47:27 et qui lui est reproché.
47:29 Je ne sais pas si vous avez un avis sur ce sujet, ou pas ?
47:33 - On lui fait payer visiblement sa médecine spectacle
47:36 pendant le Covid, on lui fait payer peut-être d'avoir alimenté
47:40 un côté un peu complotiste, on lui fait payer la star qu'il est,
47:44 et on lui fait payer aussi le fait qu'il n'avait pas demandé d'avis
47:48 pour mener cet essai à grande échelle.
47:51 Pourtant, je n'ai pas l'impression qu'il y ait de drame
47:54 chez les patients qui ont malheureusement...
47:56 - Ah si, il y en a ! Dans la tribune, c'est Mathieu Molimar,
47:58 qui est pharmacologue, qui dit qu'effectivement,
48:00 non seulement l'hydroxychloroquine n'est pas efficace,
48:03 mais qu'en plus c'est dangereux, que des patients...
48:05 - C'est dangereux, mais c'est un médicament, effectivement,
48:07 - Vous avez fait plus de temps...
48:09 - Oui, mais pas pour le Covid !
48:11 - D'accord, mais...
48:13 - C'est-à-dire que ça a aggravé certains cas, dit ce pharmacologue...
48:16 - Mais on se reproche d'avoir été un peu en roue libre !
48:19 - Non, il va au-delà de ça, il dit M. Molimar,
48:22 il dit "moi je suis pharmacologue, M. Raoult ne l'est pas,
48:26 il ne sait pas ce qu'il a administré, c'est grave ce qu'il a fait,
48:29 je veux des sanctions pénales, il y a des gens qui ont été traités,
48:32 il n'était pas au courant qu'ils étaient traités, dit-il,
48:35 on va faire des essais sauvages...
48:37 - Oui, c'est ça le point qui me...
48:39 Est-ce que c'est vrai qu'il y avait des ordonnances pré-remplies
48:43 et qu'on ne savait pas ce qu'on donnait et qu'on les prenait quand même ?
48:46 C'est ça le truc qui, au fond de moi, m'interpelle le plus.
48:50 - Oui. Est-ce qu'il y avait vraiment un effet cobaye, test à la beurre ?
48:53 - Je ne suis pas d'accord...
48:55 - Ou est-ce que c'était jamais comme tel ?
48:57 - C'était forcément un traitement expérimental,
49:00 mais bon, lui, et le vaccin, j'ai envie de dire,
49:03 le vaccin a été fait sans beaucoup de recul, convenez-en !
49:06 On a le droit de dire ça, sans entrer dans une polémique XXL !
49:11 - Toutes ces questions sont quand même très ambivalentes,
49:14 parce que je vous remets quand même qu'Emmanuel Macron est allé le...
49:17 - Mais exactement, et M. Dousteux Blatzy...
49:19 - Il faisait partie...
49:21 - Il faisait partie du comité du premier conseil scientifique...
49:24 - Il avait un rendez-vous avec Jean-François Delphressi...
49:27 - Il n'est pas resté longtemps...
49:29 - Bien sûr, bien sûr.
49:31 - Ça veut dire qu'Emmanuel Macron s'est trompé dans ce cas-là
49:33 et on n'aurait pas dû aller lui rendre visite à la Timon.
49:35 - Oui, effectivement, Emmanuel Macron aujourd'hui...
49:38 - Il l'avait fait durant le même temps, sur cette matinée-là,
49:41 il est allé dans son premier établissement le matin,
49:44 sur de la vaccination classique, pour après aller à la Timon.
49:47 Il l'avait fait les deux.
49:49 - Je voulais qu'on termine cette émission par le "subway shirt",
49:53 en français, la veste de métro.
49:55 C'est une nouvelle mode qui se répand sur les réseaux sociaux
49:57 et notamment sur TikTok.
49:58 L'idée est de mettre des vêtements amples
50:00 pour éviter les regards malveillants dans les transports en commun.
50:02 Vous voyez le sujet de Jeanne Cancart ?
50:04 Un geste presque devenu un réflexe pour cette jeune fille,
50:07 enfiler une veste juste avant de monter dans la rame.
50:10 - On retrouve de tout un peu dans le métro,
50:12 donc forcément avoir une chemise, c'est quand même plus rassurant, je pense.
50:15 - Dans les transports en commun, près de 90% des femmes
50:18 affirment avoir déjà été victime de harcèlement.
50:20 Alors pour tenter d'échapper à ces regards ou gestes déplacés,
50:23 une technique est mise en avance sur les réseaux sociaux.
50:26 - Don't forget your subway shirt.
50:28 - Le "subway shirt", en français, chemise de métro.
50:31 Le principe, porter des vêtements amples pour cacher une tenue estivale.
50:35 - Je fais comme ça, hop !
50:37 - Dans le métro ?
50:38 - Dans le métro. On se rhabille.
50:40 Des fois, je prends même le pantalon et le sweat
50:43 que je mets par-dessus ma robe.
50:44 - Une défense adoptée par de nombreuses Parisiennes,
50:47 victimes de mauvaises expériences.
50:49 - On m'a déjà jeté des pièces comme quoi j'étais une prostituée.
50:52 J'étais en petite jupe au-dessus du genou
50:55 et un t-shirt basique, un peu comme celui-là.
50:58 - Cette mère de famille rencontrée dans le métro
51:00 donne même des consignes à sa fille, qui ne connaît pas Paris.
51:03 - D'éviter une jupe trop courte.
51:05 Plutôt, je ne dis pas forcément un pull comme elle a là,
51:08 mais de se mettre une petite manche.
51:10 - Juste à côté de nous, une jeune femme tente de faire de la résistance,
51:13 mais nous avoue que ce n'est pas évident.
51:15 - Je ne vais pas me priver de me mettre en tenue d'été s'il fait chaud,
51:19 mais je vais flipper forcément.
51:21 - A l'intérieur du métro et même dans la rue,
51:23 aujourd'hui, une femme sûre de déclare renoncer à s'habiller
51:26 comme elle le souhaite, par crainte des regards et des commentaires.
51:29 - Gérald Darmanin lance une campagne de prévention
51:31 sur la sécurité des femmes dans l'espace public.
51:33 C'est vrai que parfois, ça peut presque irriter,
51:36 ce qui est proposé à partir du mardi 30 mai.
51:39 Aujourd'hui, 5 millions de flyers seront distribués
51:42 par les policiers et les gendarmes.
51:44 - Vous croyez que c'est sur la quelque couche ?
51:46 - Pour rappeler à chacune et chacun les gestes à avoir
51:48 lorsqu'on était moins aux victimes d'une agression.
51:51 Alors, c'est vrai que ça peut parfois irriter.
51:55 - Lisez le livre de Judith K. Elirel.
51:57 On donne des prospectus aux gens de dire ce qu'il faut faire.
52:01 - Et puis tout de même, je sais, on ne vit tout de même pas
52:05 dans un monde où en permanence, on doit se défier des agressions.
52:09 Ces chemises, je n'avais pas entendu parler de cette absurdité.
52:14 - Non, non, pour une jeune femme dans le métro...
52:17 - Non, mais Philippe...
52:19 - Non, non, c'est une réalité.
52:21 - Pascal, dans quel monde va-t-on aller si même dans le métro,
52:24 parce qu'il y a des regards...
52:27 - Il y a quelqu'un qui est mort dans le métro ce matin,
52:29 à une attaque à la machette à Rennes.
52:31 - D'accord, je le sais, Pascal.
52:33 - Vous trouvez que l'évolution de notre société,
52:36 elle est extraordinaire.
52:38 - Réconcendez la conséquence à la cause.
52:40 Il ne faut pas fustiger ces jeunes femmes qui mettent cette chemise.
52:44 Il faut fustiger ceux qui les insultent,
52:48 les déshabillent du regard.
52:50 - Mais d'abord, ça n'est pas toujours le cas.
52:52 - Je ne mets pas tout sur le même plan.
52:54 - Elles ont toute une histoire à raconter.
52:56 - Il y a deux choses.
52:58 Il y a le fait qu'il n'y ait plus d'éducation à la pudeur.
53:00 C'est vrai qu'on voit des jeunes femmes qui sont habillées...
53:03 - Véronique, ce n'est pas vrai.
53:05 Je récuse ce que vous dites, parce que dans les années 80...
53:08 - C'est moi allée jusqu'au bout de mon résumé.
53:10 C'est celle-ci qui se couvre plus qu'il ne le faudrait.
53:13 Vous n'allez pas dans le métro avec le ventre comme ça.
53:16 - C'est de leur faute.
53:18 - Il y a aussi une éducation aux hommes qui n'existe plus,
53:21 parce qu'on voit très bien qu'il y a une germandisation...
53:24 - Véronique, ce n'est pas acceptable.
53:26 Pardonnez-moi, on va dans le métro.
53:28 Je récuse ce que vous venez de dire.
53:30 Si une jeune femme veut aller dans le métro habillée comme elle le souhaite,
53:34 évidemment, je récuse ce que vous avez dit.
53:37 - Je ne peux pas vous le dire.
53:39 - Moi, je suis une femme.
53:41 - Vous vous habillez comme vous voulez.
53:43 - Je ne m'habille pas d'une certaine façon,
53:45 mais depuis la nuit des temps, c'est ainsi.
53:47 Pardonnez-moi.
53:49 - Je suis un homme qui suis violé, mais sa jupe était trop courte.
53:52 - Alors là, Pascal Vaud qui parlait souvent de règles non écrites,
53:55 pardonnez-moi, ça fait partie des règles non écrites.
53:58 - Mais dans les règles non écrites, on ne va pas nu dans le métro.
54:01 Ça, c'est une règle non écrite.
54:03 Mais d'être habillé tel que vous venez de le dire...
54:06 - Les jeunes femmes s'habillent à l'âge de 20 ans.
54:08 Maintenant, ça ne veut pas dire que les hommes ont raison de les agresser,
54:11 bien entendu.
54:12 Et il y a bien plus d'agressions et de tensions dans les transports en commun qu'une fois.
54:15 - Et on ne considère pas qu'un regard est criminogène.
54:17 - Les jeunes femmes, aujourd'hui, dans notre société,
54:20 ne peuvent pas s'habiller comme elles le souhaitent.
54:22 Et ne pourraient pas s'habiller comme s'habillaient leur arrière-grand-mère
54:24 dans les années 60 avec la mini-jupe.
54:26 Ça veut dire qu'on est dans quel mouvement, là ?
54:29 - La mini-jupe, enfin, vous vous rendez compte ?
54:31 La régression, même.
54:32 Les femmes s'habillaient plus légèrement dans les années 70 ou 80 qu'aujourd'hui.
54:36 - Mais on ne peut plus s'habiller comme à l'époque, c'est un fait.
54:40 - C'est ça le problème, c'est bien le problème.
54:43 - Écoutez, ce que je vous propose, c'est qu'on conclue là la discussion,
54:46 parce que nous ne serons pas d'accord,
54:48 et que nous accueillons l'excellent Olivier Benkemun.
54:51 Et j'ai une chanson pour vous.
54:54 Et forcément, c'est une chanson des années 80,
54:56 puisque ma playlist n'a pas dépassé les années 80.
54:59 Et j'aimais beaucoup Véronique Jeanneau,
55:01 qui était d'abord une comédienne formidable.
55:03 - Oskar Fauré.
55:05 - Et vous connaissez cette chanson ?
55:07 - Qui ?
55:09 - Je veux un amour qui vole.
55:11 - Qui ?
55:13 - Quitter la terre qui me décolle, qui me désole.
55:17 Je suis fait...
55:19 - Pour l'azur et ses colères.
55:21 - Pour l'azur et ses colères.
55:23 - Pour le cuir.
55:25 - Pour les cuir des flying jackets.
55:28 - On avait des blousons flying jackets à l'époque.
55:30 En biffeur, en couvert.
55:32 - Et Johanna Viattella.
55:33 - C'est ça pour vous dire que...
55:34 - Monsieur Jean-Paul Lyssy ne chante pas la chanson de Véronique Jeanneau.
55:40 - Il n'aime pas beaucoup cette chanson,
55:41 parce que lui, il fait quatre voyages par an.
55:43 - Et il veut aller en bateau.
55:45 - Dans une vie.
55:46 - Il préfère aller en bateau, mais le bateau, ça pollue plus que la terre.
55:48 - Mais dans une vie, Pascal, non ?
55:49 - Ah bah oui, dans une vie, oui.
55:51 - Dans un voilier, ça pollue.
55:52 - Comment ?
55:53 - Il faut qu'il prenne un voilier, quoi.
55:54 - Ah oui, alors si vous partez en voilier, ça va être pratique pour aller...
55:57 Si vous voulez aller à New York en voilier, ça va être...
56:00 - Mais elle l'avait fait, Greta Thunberg.
56:02 - Oui, bien sûr.
56:03 - Deux allers-retours.
56:04 - Bien sûr.
56:05 - C'est un peu plus long.
56:06 - C'était un des sujets qui nous a fait sourire.
56:08 - Je remarque, Pascal, que vous avez parfaitement prononcé "flying jacket".
56:12 - Oui, "flying jacket".
56:13 - Donc, c'est un mot anglais que vous prononcez très bien,
56:15 grâce à une chanson française.
56:16 C'est tout ce que je voulais vous faire remarquer.
56:18 - Mais bien sûr.
56:19 - Votre anglais est parfait.
56:20 - Vous vous souvenez de ces blousons de cuir que nous avions dans les années 80 ?
56:22 Nous avions ça, un "flying jacket".
56:24 - J'avais, j'avais.
56:25 J'avais des mini-jubes, j'avais des "flying jackets".
56:27 - Ah, vous avez des blouses pour en prendre la cuir.
56:29 - Bon.
56:30 - Bon, vous allez nous parler de quoi ?
56:32 - On va revenir, évidemment, sur la polémique dont vous avez fait état dans le métro.
56:37 Vous entendrez un témoignage très intéressant d'un policier
56:40 qui est aujourd'hui à la tête d'un syndicat, porte-parole d'un syndicat,
56:44 qui a travaillé dans ces brigades du métro et qui dit "il y a culpabilité des filles".
56:48 Quand elles se font agresser, vous venez dans des bannes,
56:50 elles disent "c'est de ma faute, j'ai provoqué, etc."
56:52 Non, non et non.
56:54 Et il défend les petits flyers d'où vous êtes moqués.
56:57 Il dit "oui, ça sert, parce qu'il faut informer".
56:59 - Ah, "moquer", j'ai dit que ça pouvait irriter,
57:01 parce que c'est peut-être pas la meilleure solution.
57:04 - Pour lui, c'est important d'informer, et il n'y a pas eu de grande campagne,
57:08 et c'est une grande campagne.
57:09 Ça fait partie des thèmes sur lesquels on reviendra, évidemment, dans le Milieu de l'Info.
57:13 Mais d'abord, Macron contre Borne, Borne contre Matron,
57:17 ou Macron contre Borne et Borne contre l'URN.
57:19 On voit ça dans un instant.
57:21 - J'ai des témoignages sur la pudeur d'hier et d'aujourd'hui.
57:25 C'est M. Marceau qui est député, je crois, qui dit
57:28 "Ma femme vous fait dire qu'en 1980, elle était sein nu sur les plages,
57:31 personne ne l'embêtait".
57:33 Et c'est vrai, c'est une réalité.
57:35 Évidemment, moi j'ai connu cette époque.
57:37 - Mais plus personne ne fait de sein nu sur les plages.
57:39 On a changé d'époque.
57:41 - En Espagne, moins en France.
57:42 - D'abord, c'est pas tout à fait vrai, mais peu importe.
57:46 - Les très jeunes filles, d'ailleurs, ne sont pas du sein nu.
57:50 - C'est terminé.
57:52 Gérald Ventura était à la réalisation,
57:54 Pascal Choup était avec nous,
57:56 Maëlle était au son également.
57:58 Je remercie Benjamin Nau, Naomi Benhamou qui était là,
58:00 Kylian Salé pour notre retour.
58:02 C'est une victoire ce soir de Julien Pasquet qu'il faut saluer.
58:05 Toujours largement mené, 21-11, mais bon, il s'accroche.
58:10 - La remontada.
58:12 - Il s'accroche.
58:13 - La remontada.
58:14 - Il est essentiel de toujours s'accrocher.
58:15 A demain matin.
58:17 merci à bientôt !

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