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La police pourchasse un tueur qui s'attaque à des jeunes femmes. Un autre meurtrier se donne beaucoup de peine pour se débarrasser d'un cadavre. C'est dans les mains de la femme morte qu'on trouvera le moyen de lui rendre justice.

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Personnes
Transcription
00:00 [Générique]
00:02 [Claquement de porte]
00:04 [Silence]
00:08 [Bruits de la rue]
00:13 Une ville paisible est en proie à la terreur.
00:15 La police pourchasse un tueur qui s'attaque à des jeunes femmes.
00:18 Les policiers disposent seulement d'une vague d'inscriptions et d'indices peu significatifs.
00:23 C'est lui qui détient toutes les clés.
00:28 Un autre meurtrier se donne beaucoup de peine pour se débarrasser d'un cadavre.
00:32 Devenue anonyme, la victime ne permet pas au détective de retrouver l'auteur du meurtre.
00:37 C'est dans les mains de la femme morte qu'on trouvera le moyen de lui rendre justice.
00:42 Une nuit sombre, un virage dangereux sur une route isolée, une femme est trouvée morte au fond d'un canyon.
00:48 Sa mort semble accidentelle au premier abord, mais cet accident est peut-être planifié.
00:55 Règle générale, l'être humain ne tue pas à moins d'être certain d'échapper à une condamnation.
01:01 Les meurtriers sont toujours convaincus qu'ils déjoueront la police, mais ils font là une grave erreur de calcul.
01:07 [Générique]
01:33 [Musique]
01:39 Vers la fin de la soirée du mardi 23 novembre 1982,
01:43 la mère et une collègue de travail d'Amy Hoffman, 18 ans, se présentent au poste de police de Morris County.
01:50 Amy n'est pas rentrée du centre commercial où elle travaille.
02:01 Elle est vendeuse dans une boutique de vêtements pour dames deux soirs par semaine.
02:05 Elle fait partie de l'équipe de cheerleaders et met de l'argent de côté en vue de devenir chiropracticienne.
02:15 Sa collègue déclara qu'Amy l'avait aidée à fermer la boutique.
02:21 Il était environ 21h30 et elle se trouvait parmi les dernières à sortir du centre commercial.
02:31 En voyant que sa fille ne rentrait pas, Madame Hoffman se rendit au centre pour la chercher.
02:37 La seule voiture dans le stationnement était celle de sa fille.
02:46 Ses clés étaient sur le contact. Le sac à main, le porte-monnaie et le sac d'Amy étaient sur le siège du véhicule.
02:58 Il n'y avait aucune trace de la jeune femme.
03:01 Inquiète de sa disparition, sa mère avait appelé la vendeuse qui travaillait avec Amy.
03:13 Les deux femmes ne savaient plus quoi faire.
03:17 Les policiers se rendirent au stationnement accompagnés d'un maître-chien pour tenter de retrouver Amy.
03:27 Mais le chien perdit sa trace à seulement quelques mètres de son auto.
03:32 Amy semblait bien être partie du centre avec quelqu'un, mais qui ?
03:38 Aucun indice ne fut retrouvé dans le stationnement.
03:43 Selon le sergent-détective John Kennecombe de Morris County, il n'y en avait pas plus dans la voiture d'Amy.
03:55 Nous avons fouillé son véhicule comme la procédure l'exige.
03:58 Nous cherchions des empreintes digitales ou tout objet qui nous aiderait à la retrouver.
04:03 Mais il n'y avait rien.
04:06 Cela ne devait pas durer longtemps.
04:10 Deux jours plus tard, le jour de l'action de grâce, un promeneur dans un secteur isolé de Morris County, au New Jersey, fit une découverte troublante.
04:23 Il s'agissait du corps d'une jeune femme.
04:25 Il alerta immédiatement la police.
04:30 Les policiers dépêchés sur les lieux découvrirent la victime dans ce qui avait déjà été un réservoir d'eau.
04:40 A n'en pas douter, il s'agissait d'Amy Hoffman.
04:51 Elle avait été poignardée de plusieurs coups de couteau.
04:54 Son corps fut recueilli et envoyé au laboratoire pour être analysé.
05:00 Les experts examinèrent les lieux pour y trouver des indices.
05:06 Il y avait des taches de sang près du réservoir d'eau.
05:15 Une analyse subséquente permit aux experts de déterminer qu'il s'agissait du sang de la victime.
05:21 Ces derniers réunirent tous les indices dont ils disposaient.
05:24 Parfois, les indices les plus incriminants se cachent dans les rebuts les plus anodins.
05:29 L'autopsie fournit un peu plus d'informations.
05:36 La victime avait été poignardée à maintes reprises et elle était morte exsangue.
05:46 Elle semblait avoir été agressée sexuellement, mais il n'y avait aucune trace de sperme.
05:51 Des fibres et des fragments de mousse de rembourrage furent recueillis à même ses bottes et ses vêtements.
05:59 Pour l'instant, c'était les seuls indices qui présentaient un certain potentiel.
06:04 Pour obtenir plus d'informations, les policiers se rendirent au centre commercial interroger d'autres employés.
06:13 Une femme déclara que lorsqu'elle avait quitté le travail, vers 21 heures,
06:17 elle avait aperçu un homme à l'aspect louche assis dans sa voiture à attendre.
06:22 Le véhicule était une vieille Chevrolet.
06:25 Elle n'avait vu le visage de l'homme que pendant une fraction de seconde.
06:33 Elle fut incapable de le décrire.
06:41 Il n'y avait pas une minute à perdre.
06:43 Nous savions qu'un dangereux criminel rodait dans la ville, que c'était un prédateur.
06:51 Ce qui nous motivait le plus, tous les enquêteurs impliqués dans cette affaire et moi,
06:57 c'est qu'il fallait arrêter cet homme avant qu'il ne tue à nouveau.
07:01 Deux semaines après le meurtre d'Amy Hoffman,
07:08 un camionneur sur une aire de repos à 20 minutes du centre commercial de Morris County
07:12 fut réveillé en sursaut.
07:14 Une jeune femme terrifiée lui demandait de l'aide.
07:19 Elle saignait abondamment et était gravement blessée.
07:24 Le camionneur appela la police.
07:34 Deirdre O'Brien, 25 ans, avait perdu beaucoup de sang,
07:37 mais elle était toujours consciente à l'arrivée des ambulanciers.
07:40 Elle déclara à la police qu'à moins de 2 kilomètres de chez elle,
07:47 un homme dans sa voiture l'avait obligé à se ranger le long de la route.
07:51 Craignant que l'autre conducteur n'ait été blessé au cours d'un accident,
08:02 il sortit de sa voiture pour l'aider.
08:04 L'homme brandit alors un couteau et la força à monter à bord de sa voiture une vieille Chevrolet.
08:11 Il la conduisit ensuite à l'air de repos où il la viola,
08:17 puis la poignarda à maintes reprises.
08:20 Deirdre O'Brien ne survivrait malheureusement pas à ses blessures.
08:30 Après avoir décrit son assaillant, elle mourut.
08:33 La victime du deuxième homicide a dit au policier que l'assaillant était un homme de race blanche,
08:46 qu'il était à peu près de la même grandeur qu'elle,
08:50 qu'il portait un jeans et une chemise de style western.
08:55 Le suspect et son véhicule correspondaient à la description du suspect dans l'affaire Emmy Hoffman.
09:01 Les experts ne recueillirent que quelques fibres synthétiques sur les vêtements de Deirdre O'Brien.
09:10 Ils se rendirent sur la scène à la recherche d'autres indices.
09:14 Ils remarquèrent une empreinte de pneu dans le sol poussiéreux.
09:22 On la photographia, puis on en fit un moulage.
09:25 Pour conserver cette empreinte de pneu, les experts judiciaires utilisent le même produit que celui utilisé pour faire des moulages dedans.
09:36 Ce produit a la caractéristique de prendre rapidement et il est plus durable que le plâtre.
09:49 Cette empreinte ne représentait qu'un indice potentiel, mais jusqu'à présent, c'était le plus important.
09:54 Nous nous sommes concentrés principalement sur cette empreinte de pneu.
09:59 À en juger par son emplacement, c'est-à-dire à environ 1,50 m de la voiture de la victime, c'était probablement celle de l'auto du suspect.
10:07 Le moulage et les photographies de l'empreinte sur le sol furent envoyées à l'expert légiste Pete MacDonald.
10:16 J'ai consulté mon guide d'empreintes de pneu et découvert qu'il existait une vingtaine de sortes de pneus à l'empreinte similaire.
10:23 Cependant, le Cyberland Snow Power était celui qui s'en rapprochait le plus.
10:30 Le sergent-détective Ken Com gardait sur lui la photo de l'empreinte.
10:37 Il visita des centres commerciaux, les entreprises et les entreprises de l'époque.
10:43 Il visita des centres commerciaux, les entreprises du secteur et les cimetières d'auto,
10:47 mais fut incapable de trouver un seul pneu semblable à celui décrit par Pete MacDonald.
10:53 Il fallait retrouver le meurtrier au plus vite avant qu'il ne fasse une troisième victime.
11:00 C'est alors que le téléphone sonna à nouveau.
11:06 Une autre personne avait été poignardée.
11:10 Une autre personne avait été poignardée.
11:11 Les détectives de Morris County, au New Jersey, enquêtaient sur le meurtre de deux jeunes femmes.
11:21 Tous les indices semblaient indiquer qu'un tueur en série était à l'œuvre.
11:27 Mais on ne disposait d'aucun suspect.
11:36 On tentait d'accélérer les recherches avant qu'il n'y ait une autre victime, mais ce fut en vain.
11:41 Cette fois-ci, la victime était un homme, mais les détails entourant le crime étaient déjà familiers aux policiers.
11:51 James Kodacic, 34 ans, déclara que pendant qu'il conduisait, une vieille Chevrolet l'avait obligé à s'arrêter.
11:58 Il avait pu voir un signal lumineux bleu clignoter sur le tableau de bord.
12:04 Le conducteur de la Chevrolet était sorti de son auto et l'avait poignardée.
12:08 Kodacic s'était défendu. Il était parvenu à prendre la fuite et à se rendre chez sa mère.
12:16 Sa description de l'assaillant ressemblait à celle du meurtrier.
12:21 James Kodacic avait eu de la chance. Ses blessures n'étaient pas profondes.
12:32 Des ambulanciers le conduisirent à l'hôpital.
12:34 Avant de partir, il autorisa la police à fouiller sa voiture.
12:41 Les experts espéraient trouver des indices qui relieraient cet assaut aux deux meurtres.
12:52 Ils passèrent l'aspirateur.
12:54 C'était une vieille Chevrolet semblable à celle décrite par les témoins des deux homicides.
13:00 Une coïncidence pour le moins troublante.
13:02 Le détective Ken Kamm décida d'examiner les pneus du véhicule.
13:09 J'ai examiné le pneu arrière-droit et j'ai constaté que c'était le pneu que nous cherchions.
13:17 J'ai ensuite ouvert mon attaché-caisse dans lequel j'avais une copie du croquis du pneu,
13:25 ainsi que des données techniques comme l'épaisseur, la grosseur, etc.
13:29 J'ai mesuré le pneu arrière-droit du véhicule et constaté certaines caractéristiques communes.
13:33 C'était le même.
13:35 Le véhicule de James Kodatich était directement relié à la scène de l'enlèvement de Deirdre O'Brien,
13:45 qui avait été assassiné quelques semaines plus tôt.
13:48 La troisième victime du meurtrier était par conséquent devenue le suspect numéro un dans cette enquête.
13:58 Grâce à cette information, les détectives pouvaient obtenir un mandat d'arrêt.
14:02 Kodatich était encore à l'hôpital lorsqu'il fut arrêté comme suspect du meurtre de Deirdre O'Brien.
14:09 Lorsqu'on l'interrogea à propos de l'empreinte du pneu qu'il avait laissée,
14:16 le suspect reconnut avoir fait un virage brusque sur cette partie de l'autoroute,
14:20 mais ajouta que ce n'était pas au moment du meurtre.
14:22 Les policiers ne le croyaient pas, mais les preuves étaient malheureusement indirectes.
14:28 Il fallait trouver un moyen de consolider l'enquête.
14:31 De plus, il n'y avait pas que le meurtre de Deirdre O'Brien à résoudre, mais aussi celui d'Amy Hoffman.
14:39 La réponse n'était pas loin.
14:44 Les fibres recueillies à l'intérieur de la voiture de Kodatich
14:52 furent comparées à celles qui avaient été recueillies sur les deux victimes.
14:57 Des micro-indices provenant des victimes, tels que des fibres de leur jupe, ont été découverts dans sa voiture.
15:06 Nous avons également trouvé des fibres de la moquette de son véhicule
15:10 et des traces de mousse de rembourrage de ses sièges sur les victimes elles-mêmes.
15:14 Les preuves se recoupaient.
15:19 Malgré les preuves réunies contre lui, Kodatich maintenait qu'il n'était pas le meurtrier.
15:24 Son argument principal était la blessure qu'il avait au dos.
15:29 Les enquêteurs décidèrent d'examiner cette blessure de plus près.
15:33 La gravité et l'angle de la blessure laissaient présumer que le suspect se l'était lui-même infligé.
15:41 Mais pourquoi s'était-il donné cette peine ?
15:44 Nous croyons qu'il pensait que la police était sur sa piste
15:48 ou qu'il était un suspect dans l'affaire, ce qui n'était pas le cas.
15:52 C'est ce qui expliquerait pourquoi il avait mis au point ce scénario.
15:58 Le plan de Kodatich avait échoué.
16:04 Au contraire, il s'était lui-même placé dans la mire des détectives.
16:08 Tout porte à croire que Kodatich s'attaquait à des femmes vulnérables
16:14 et qu'il les enlevait avant de les violer et de les tuer.
16:18 Pour les meurtres d'Amy Hoffman et de Deirdre O'Brien,
16:21 James Kodatich fut condamné à 95 ans de prison.
16:24 Le lien entre Kodatich et ses victimes n'était pas évident
16:31 parce qu'il frappait les victimes au hasard.
16:33 La plupart des meurtres ne se font pas ainsi au hasard
16:40 et les tueurs dépensent beaucoup d'énergie pour effacer les victimes.
16:46 Le 8 mai 1993, au parc Lake Louie Eager,
16:49 un jeune couple demanda désespérément l'aide d'un gardien.
16:53 Quelqu'un avait incendié un buisson.
17:00 Au milieu des flammes, on pouvait distinguer la forme d'un mannequin.
17:07 Le garçon avait été touché par un feu.
17:14 Il avait été touché par un mannequin.
17:17 Au début, le couple avait pensé qu'il s'agissait d'une mauvaise blague,
17:23 mais en y regardant de plus près,
17:25 ils avaient compris que la personne qui avait fait cela n'avait aucune envie de rire.
17:29 C'était un vrai cadavre.
17:31 Après avoir retiré le corps des flammes, ils appelaient la police.
17:42 L'invictime était une femme, mais sans plus.
17:45 Elle n'avait plus de tête.
17:48 Ils retirèrent des sacs à ordures fondus et un carton noirci des débris.
17:56 Le détective Mike Shealy de la police d'État de l'Illinois
18:04 participait à la recherche d'indices.
18:11 Nous avons reçu des chiens de la police d'État
18:14 et nous avons fouillé tout le secteur pour tenter de retrouver la tête de la victime,
18:18 de même que des indices.
18:20 C'était malheureusement peine perdue.
18:25 L'identité du meurtrier et celle de la victime étaient inconnues.
18:30 Les policiers étaient cependant convaincus qu'une fois celle de la victime connue,
18:38 ils retrouveraient le tueur.
18:40 Le crime était trop sordide pour avoir été commis au hasard.
18:44 Quiconque se donne autant de peine pour brûler un corps et le décapiter,
18:51 le fait pour effacer toute trace de lien entre lui et la victime.
18:55 Pour l'instant, seule la victime pouvait fournir une nouvelle piste.
19:05 Des radiographies permirent aux experts de découvrir que celle-ci avait des fibromalutérus.
19:10 Ils étaient assez importants pour lui avoir causé des problèmes de santé.
19:14 Les sacs à ordures n'avaient rien d'exceptionnel.
19:18 Quant au carton, il provenait d'une entreprise de déménageurs.
19:24 Ces indices n'étaient pas très révélateurs.
19:33 Un anthropologue judiciaire fut chargé d'examiner les ossements de la victime.
19:37 En déterminant l'âge, la grandeur et la couleur de la peau de la victime,
19:44 on pourrait ensuite comparer ces données à celles des personnes disparues.
19:48 L'anthropologue judiciaire Mark Johnsey du laboratoire de police de l'Illinois
19:55 était chargé de cette analyse.
20:00 La symphys pubienne, dans le bas de la région pelvienne,
20:03 nous donne une bonne indication de l'âge.
20:06 L'osse se modifie avec les années.
20:09 Compte tenu de cela, j'ai pu déterminer qu'elle avait entre 35 et 39 ans.
20:13 Il serait plus difficile de déterminer sa race.
20:20 La couleur de la peau change au moment de la mort
20:23 et le feu n'avait pas simplifié les choses.
20:29 Mark Johnsey devait se fier à son expérience et à son jugement pour tirer ses conclusions.
20:34 Les poils pubiens et axillaires, c'est-à-dire à l'aisselle, étaient droits.
20:41 Elle semblait avoir la peau claire.
20:43 J'en ai donc déduit qu'elle était de race blanche.
20:46 Il ne restait plus qu'à découvrir son nom.
20:54 La façon la plus efficace d'identifier un individu est par le biais de ses empreintes digitales.
20:59 Pour ce faire, on doit prélever celles de la victime
21:04 et espérer qu'elles font déjà partie de la base de données de la police.
21:08 L'expert judiciaire Gary Heavey de la police d'État de l'Illinois fut assigné à cette tâche.
21:15 Les mains de la victime furent prélevées du corps,
21:22 scellées dans des contenants hermétiques et envoyées au laboratoire.
21:26 Elles avaient séché et s'étaient rédits dans une position difforme.
21:32 Pour prélever les empreintes, il faudrait d'abord amputer chacun des doigts
21:38 et tenter de réhydrater la peau.
21:40 Dans un cas comme celui-ci, pour assouplir les tissus,
21:48 j'ai découvert avec les années que la meilleure façon d'y parvenir
21:51 est de faire tremper les doigts dans une solution de détergent.
21:54 Cette solution a la propriété de réhydrater les spirales,
22:02 les arcs et les boucles au bout des doigts,
22:05 précisément ce qui est unique à chaque personne.
22:08 Une fois cette opération complétée, Heavey roula les doigts dans l'encre
22:15 et imprima les circonvolutions sur du papier blanc.
22:19 Mais il n'était pas satisfait du résultat.
22:22 Je ne voulais pas des empreintes acceptables.
22:27 Je voulais obtenir les meilleures empreintes possibles.
22:30 Nous avons donc eu recours à une autre méthode
22:33 pour obtenir les détails des doigts et des paumes des mains.
22:36 Avec les années, j'ai constaté que je pouvais avoir de bons résultats
22:40 avec de la poudre noire et du ruban adhésif congelé.
22:46 L'opération fut une réussite.
22:49 On photographia les empreintes obtenues et on les étiqueta.
22:53 Elles seraient ensuite classifiées et envoyées au service d'identification
22:57 d'empreintes digitales automatisées à Joliet, dans l'Illinois,
23:01 où les empreintes de tout l'État sont classées.
23:04 Seules les empreintes du pouce et de l'index de la main gauche de la victime
23:11 étaient assez nettes pour être introduites dans l'ordinateur.
23:15 Mais en général, il n'en faut pas plus à cet appareil ultra-performant.
23:19 Au moment de cette enquête, il y avait 1,7 ou 1,8 millions de fiches à Joliet.
23:27 Il m'aurait été impossible d'examiner toutes ces cartes une à une.
23:31 Mais avec ce système informatisé, on peut le faire dans un délai de 30 minutes à 2 ou 3 heures.
23:43 Les résultats furent négatifs.
23:45 Il n'y avait pas d'empreinte identique.
23:49 La victime et son meurtrier n'avaient toujours pas d'identité.
23:56 Le corps d'une victime de meurtre avait été découvert dans un parc de l'Illinois en train de brûler.
24:10 Tant que les experts n'auraient pas découvert de qui il s'agissait, le meurtrier serait en liberté.
24:16 Les enquêteurs devaient trouver une piste.
24:22 Ils interrogèrent les promeneurs qui se trouvaient dans le parc le soir où le corps avait été découvert.
24:27 Deux étudiants en promenade après leur cérémonie de graduation déclarèrent avoir aperçu un feu.
24:36 Il y avait une mini-fourgonnette juste à côté.
24:40 Ils croyaient avoir reconnu une plaque d'immatriculation du Missouri.
24:44 La portière arrière était ouverte et ils avaient vu des sacs à ordures.
24:49 Tout portait à croire que ces étudiants avaient aperçu le meurtrier à l'œuvre.
24:54 Ils ont garé leur véhicule à côté de celui du suspect car ils étaient inquiets que quelqu'un allume un feu dans un secteur où c'était interdit.
25:06 En les voyant se garer, le suspect a couru et sauté dans sa mini-fourgonnette et s'est enfui à toute allure.
25:13 Pendant ce temps, d'autres policiers examinaient les dossiers des personnes dont la disparition avait été signalée dans les 18 derniers mois.
25:23 Aucune de ces personnes ne correspondait à cette femme de race blanche dans la trentaine,
25:30 mais un nom se révéla intéressant.
25:37 Un nom qui revenait constamment dans nos recherches était celui de Lynn Matthews Thomas de la région métropolitaine de Saint-Louis.
25:48 Nous avions déjà aperçu son nom sur notre liste et nous avions communiqué avec le service des personnes disparues de Saint-Louis.
25:56 Nous avions également parlé à quelqu'un du service des homicides, mais nous avions éliminé ce nom parce qu'elle était de race noire.
26:03 Les détectives n'avaient pas d'autre piste. Ils interrogèrent Shirley Matthews, la mère de Lynn.
26:11 Comme cette dernière, elle vivait au Missouri, à seulement 80 km du parc de l'Illinois où la victime avait été découverte.
26:24 Shirley avait signalé la disparition de sa fille la veille de la découverte du corps.
26:29 Selon sa mère, elle n'avait pas la peau foncée.
26:35 Comme la victime, Lynn avait des fibromes et était suivie par un médecin.
26:42 De fait, le jour de sa disparition, son frère l'avait déposée au cabinet du médecin et avait convenu de la reprendre après son rendez-vous.
26:53 Il était revenu avec dix minutes de retard.
26:57 Il était allé voir à l'intérieur, mais Lynn était déjà partie.
27:04 Il croyait qu'elle s'était peut-être lassée d'attendre et il avait décidé de rentrer à pied à la maison.
27:11 Il ne s'était pas inquiété outre mesure.
27:17 Plus tard dans la soirée, leur mère Shirley reçut un appel du mari de Lynn, Curtis Thomas, lui demandant si elle savait où était sa fille.
27:25 Il déclara qu'elle était sortie environ vingt minutes plus tôt et qu'il avait présumé qu'elle était partie chez sa mère.
27:31 Mais Shirley lui répondit qu'elle ne l'avait pas vue de la journée.
27:35 Shirley Matson savait que son gendre était un homme violent et elle imagina les pires scénarios.
27:45 Le lendemain, elle signala la disparition de sa fille au service de police de Saint-Louis.
27:50 Les détectives examinèrent le dossier.
27:55 On pouvait y lire que les agents de police de Saint-Louis s'étaient rendus à la résidence de Lynn pour interroger son mari, Curtis Thomas.
28:06 Ce dernier avait déclaré que le soir où Lynn avait disparu, elle lui avait dit qu'elle ne pouvait pas être la seule.
28:14 Lorsque Lynn avait disparu, elle lui avait dit qu'elle le quittait.
28:17 Ils n'approuvaient pas ce départ et ils avaient eu une dispute.
28:22 La dernière fois qu'ils l'avaient vue, elle quittait la maison à pied.
28:28 Au début, ils croyaient qu'elle avait fait une fugue sans emporter ses affaires, mais lorsqu'il apprit qu'elle n'était pas chez sa mère, il avait craint le pire.
28:43 Curtis Thomas n'avait pas de victime ni trace d'homicide dans la résidence de Thomas.
28:46 En conséquence, l'enquête sur la disparition de Lynn fut abandonnée.
28:50 Mais deux ans plus tard, les détectives de l'Illinois croyaient que le corps découvert dans le parc était celui de Lynn Machen Thomas.
29:00 Le moment de sa disparition correspondait à celui où l'on avait découvert le corps.
29:08 Son état de santé était le même que celui de la victime.
29:12 Curtis Thomas, son mari, était maintenant devenu le principal suspect.
29:16 Les enquêteurs interrogèrent à nouveau Shirley, la mère de Lynn, cette fois-ci pour lui demander des informations au sujet du travail de sa fille.
29:27 Elle nous a appris que sa fille travaillait à la banque locale.
29:32 A cause de son emploi, on avait dû prendre ses empreintes digitales.
29:35 Nous nous sommes donc rendus au service de police de Saint-Louis et nous avons demandé à consulter ce dossier en particulier.
29:41 Ce dossier ne faisait pas partie de la base de données et devait être examiné manuellement.
29:46 Nous avons ensuite comparé les données à celles de notre victime.
29:49 L'analyse fut effectuée.
29:56 La victime était bien Lynn Machen Thomas.
30:06 Pour en apprendre plus au sujet de Curtis Thomas et de ses activités suite à la disparition de Lynn,
30:11 les détectives retracèrent une ancienne petite amie qu'il avait fréquentée après le départ de sa femme.
30:17 Elle déclara que Curtis avait affirmé trouver les policiers stupides de s'être trompés sur la couleur de la peau de leur victime.
30:27 C'était pourtant plusieurs semaines avant qu'elle ne soit identifiée comme étant de race noire.
30:34 Elle leur apprit également que Curtis avait accès à une mini-fourgonnette à son travail.
30:38 Le véhicule correspondait à la description de celui qui avait été aperçu dans le parc le soir des meurtres.
30:46 L'amie de Curtis avait eu peur de lui et avait décidé de le quitter.
30:51 Son témoignage ainsi que les preuves indirectes permirent aux enquêteurs de procéder à l'arrestation de Curtis Thomas.
31:02 en janvier 1995 sur présomption du meurtre de sa femme près de deux ans plus tôt.
31:08 La police obtint un mandat de perquisition de sa résidence.
31:15 Le suspect déclara qu'il ignorait ce qui était arrivé à sa femme,
31:21 mais les détectives découvrirent des articles de journaux au sujet de la découverte d'un corps non identifié dans l'île Linois.
31:28 Curtis Thomas était un homme violent.
31:31 Les détectives croient qu'il refusait que sa femme le quitte.
31:35 Après avoir tué Lynn Machen Thomas, il a gardé son corps dans le sous-sol de sa résidence
31:42 jusqu'au moment où il a pu emprunter la mini-fourgonnette.
31:46 Pour ralentir le travail des détectives, il a décapité sa victime,
31:51 puis il l'a transportée dans un parc de l'île Linois, où elle était cachée.
31:56 Curtis Thomas fut jugé coupable.
31:58 Il fut condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
32:03 Thomas a tenté d'éliminer le lien entre la victime et lui.
32:10 D'autres meurtriers ont pour stratégie d'éliminer les traces de leur crime.
32:20 Le 14 septembre 1985, un automobiliste sur une route isolée de Lyotta
32:25 se rangea pour porter secours à un homme en détresse.
32:29 David Mosman déclara avoir perdu le contrôle de sa camionnette à Logan Canyon.
32:36 Le véhicule avait plongé dans la rivière, 85 mètres plus bas.
32:40 Son épouse, Tonya, avait été blessée.
32:44 Elle avait été tuée par un homme.
32:48 Son épouse, Tonya, était toujours au fond du canyon.
32:51 L'automobiliste appela les secours.
32:56 Mosman était en état de choc, mais ses blessures étaient superficielles.
33:03 Il déclara aux ambulanciers que sa femme était consciente au moment où il l'avait aidée à sortir du véhicule et à rejoindre la rive.
33:16 Il les supplia de la sauver.
33:18 Pendant que David Mosman était transporté à l'hôpital,
33:26 l'équipe de secours descendit dans le canyon à la recherche de sa femme.
33:29 À une dizaine de mètres du véhicule, coincé entre les pierres au milieu de la rivière,
33:38 se trouvait le corps de Tonya Mosman.
33:40 Elle avait le visage immergé.
33:46 Elle était morte.
33:48 Les enquêteurs arrivèrent à l'hôpital pour interroger le mari de la victime.
33:55 Ils demandèrent à l'infirmière si David était en état de répondre à quelques questions.
34:00 Cette dernière les informa que les blessures de David étaient superficielles et que l'hôpital lui avait déjà donné son congé.
34:08 Mosman lui avait dit avoir été éjecté du véhicule au moment où il plongeait dans le ravin.
34:13 Il avait eu beaucoup de chance de s'en tirer indemne.
34:16 Les détectives attendirent au lendemain pour obtenir son compte rendu détaillé de l'accident.
34:23 Interrogé à propos de son mariage, David Mosman répondit que la relation qu'il avait avec sa femme était difficile.
34:32 Ils avaient entamé des procédures de divorce, mais depuis peu, ils tentaient de sauver leur mariage.
34:41 Le soir de l'accident, David avait emmené sa femme au restaurant.
34:45 Ils avaient passé une soirée agréable.
34:49 Exactement comme avant.
34:55 Après le repas, ils avaient repris la route en direction de la maison.
35:07 David Mosman avait emprunté le même chemin des dizaines de fois.
35:11 Il avait détourné ses yeux de la route au moment où il s'approchait d'un virage.
35:18 Tout ce qu'il pouvait se rappeler, c'était les cris de sa femme.
35:26 En état de choc, il était descendu dans le canyon.
35:32 Il avait alors constaté que Tonya avait été partiellement éjectée du véhicule.
35:36 Il l'avait aidée à en sortir et était remonté pour obtenir de l'aide.
35:42 L'agent de patrouille Larry Forsgreen de la police de l'Utah travaillait sur cette enquête.
35:49 Il a dit qu'il l'a laissée sur la rive et qu'il l'avait emmenée vers la maison.
35:57 Il a dit qu'il l'a laissée sur la rive et qu'elle semblait aller bien.
36:00 Il lui a parlé et elle était consciente.
36:03 Il a aussi dit qu'elle s'est plainte de douleurs à la tête mais qu'il n'avait pas vu de traces de sang.
36:08 Il l'a donc laissée là pour monter et chercher de l'aide.
36:13 Dans les jours suivant la mort de Tonya,
36:18 des experts en reconstitution d'accidents analysèrent l'endroit où le véhicule avait plongé dans le canyon.
36:25 Sur la chaussée, une petite marque indiquait qu'on l'avait brusquement viré à une vitesse située de 30 à 50 km/h.
36:32 Pour le médecin légiste et sergent George Baker de la police de Cache County,
36:39 ces faits ne corroboraient pas les déclarations de David Mosman.
36:43 Le véhicule a été soulevé alors qu'il plongeait dans le ravin.
36:49 Il était impossible d'en sortir du côté du contour.
36:53 Il était impossible d'en sortir du côté du conducteur.
36:55 Pour ce faire, il aurait fallu tenir ouverte la portière vers le haut
36:59 et sortir pendant que le véhicule était encore en mouvement.
37:02 C'était absolument impossible.
37:05 L'analyse avait suscité de nouvelles questions.
37:11 Cette affaire méritait qu'on s'y attarde un peu.
37:18 Dans Utah, des policiers enquêtaient sur la mort tragique de Tonya Mosman.
37:22 Cette dernière avait été tuée lorsque le véhicule que son mari conduisait
37:26 avait fait un plongeon d'environ 85 mètres jusqu'au fond d'un canyon.
37:31 Les événements tels que les avait décrits David Mosman ne corroboraient pas les faits.
37:38 Les événements tels que les avait décrits David Mosman ne corroboraient pas les faits.
37:43 Les enquêteurs firent autopsier sa femme.
37:47 Elle avait de l'eau dans les poumons.
37:52 Cela signifiait qu'elle était morte noyée.
37:56 Une marque de la taille aux épaules indiquait qu'elle portait sa ceinture de sécurité.
38:00 Elle n'avait donc pas pu être projetée à travers la lunette arrière
38:04 comme son mari l'avait fait.
38:07 Les enquêteurs ont donc découvert que la ceinture de la poignée
38:12 avait été projetée à travers la lunette arrière comme son mari l'avait déclarée.
38:15 Les seules autres marques sur son corps étaient trois contusions très nettes à la nuque.
38:21 L'équipe d'experts examina le véhicule pour tenter de déterminer ce qui avait pu causer ces contusions.
38:31 Ils utilisaient également des cotons-tiges imbibés d'une solution qui vire au bleu en présence de sang.
38:41 Il n'y en avait aucune trace dans la camionnette et aucun objet n'avait pu causer ces blessures.
38:47 Les détectives retournèrent sur la Seine dans l'espoir d'obtenir davantage d'informations.
38:56 Sur la berge de la rivière, ils découvrirent un morceau de tuyau d'irrigation.
39:06 David Mosman était professeur, mais dans ses temps libres, il installait des systèmes d'irrigation.
39:12 Le tuyau fut envoyé à l'expert Kent Glenville du laboratoire judiciaire de Logan County pour être examiné de plus près.
39:21 Ce dernier superposa le tuyau à une photographie grandeur nature des blessures à la nuque de Tonya.
39:32 Le tuyau correspondait parfaitement.
39:36 Cependant, Mosman avait de bonnes raisons de transporter ce tuyau.
39:42 Et même si c'était peu probable, le tuyau avait pu frapper la victime pendant que la camionnette plongeait dans le ravin.
39:48 Les détectives interrogèrent à nouveau Mosman pour obtenir davantage d'informations de sa part à propos de l'accident.
39:58 On lui demanda notamment de dresser un plan de la route et d'indiquer à quel endroit il avait perdu le contrôle du véhicule.
40:05 Il fut d'une précision étonnante, contrairement à ce qui arrive à la plupart des victimes d'accident.
40:13 Il était convaincu que c'était à cet endroit qu'il avait plongé, et c'était très près de la réalité.
40:22 C'était plutôt bizarre parce que l'accident s'était produit au cours de la soirée et qu'il faisait noir.
40:28 Pour être d'une telle précision, il fallait qu'il soit très familier avec l'endroit.
40:32 Cela m'a donné l'impression qu'il savait d'avance où le véhicule allait plonger.
40:36 Deux jours après l'accident, cette impression fut renforcée suite à l'appel de Terry, un ami de David Mosman.
40:50 Ce dernier déclara à la police que le mariage ne fonctionnait plus et que David faisait constamment des blagues à propos de la façon dont il tuerait Tonya.
40:58 Le procureur en chef, Jim Jenkins, suivait cette enquête de près.
41:05 David avait confié à Terry qu'il ne voulait pas payer pour ce divorce.
41:14 Il ne voulait pas non plus courir le risque de perdre la garde de ses deux enfants, ni partager ses biens ou l'argent qu'il avait accumulé.
41:21 David Mosman avait donc pu tuer sa femme.
41:29 Les policiers se rendirent ensuite interroger les amis de Tonya.
41:33 Ceux-ci savaient tous que le mariage des Mosman ne fonctionnait plus.
41:42 Selon une des amies de Tonya, cette dernière avait été terrifiée plus d'une fois par le comportement de David.
41:48 Il lui arrivait d'être très violent.
41:51 La plupart du temps, ils se disputaient au sujet de la garde de leurs deux jeunes enfants.
41:57 Elle déclara aux policiers que David avait récemment tenté de forcer Tonya à signer un document qu'il avait lui-même rédigé.
42:07 Ce document stipulait qu'en cas de divorce, elle devrait abandonner la garde des enfants.
42:12 Il avait même menacé de la tuer si elle refusait de le signer.
42:16 Malgré ces menaces, Tonya avait consulté un avocat pour entamer des procédures de divorce.
42:24 Peu de temps après, David était soudainement redevenu très gentil envers elle.
42:31 Tonya avait confié à son amie qu'elle avait hâte d'aller au restaurant avec lui.
42:40 Le soir de sa mort, elle espérait sincèrement qu'ils parviendraient à se réconcilier.
42:45 La tournure des événements semblait ensuite avoir été à l'avantage de David.
42:52 Les enquêteurs poursuivirent leur recherche.
42:55 Ils découvrirent que David avait eu une assurance sur la vie de sa femme de 10 000 dollars pendant plusieurs années.
43:06 Mais seulement neuf mois avant sa mort, alors que leur mariage commençait à s'écrouler,
43:11 il avait pris une assurance additionnelle de 100 000 dollars advenant le décès de sa femme.
43:16 David avait donc un mobile.
43:19 De plus, les circonstances entourant la mort de Tonya étaient suspectes.
43:23 Mais on ne pouvait pas nier, du moins pour le moment, qu'il était possible que ce ne soit qu'un simple accident.
43:32 Les détectives devaient étayer leurs preuves.
43:36 David Mossman avait déclaré avoir laissé sa femme blessée sur la berge.
43:40 Pourtant, on l'avait retrouvée au milieu de la rivière.
43:43 Les enquêteurs firent appel à l'expert Dave Tallis pour voir si cela était possible.
43:51 Le shérif adjoint voulait que j'examine la situation et que je détermine s'il était possible,
43:59 compte tenu de sa condition, que la victime ait été laissée sur la berge.
44:04 Que la victime ait franchi la distance entre la rive où le mari disait l'avoir laissée et l'endroit où elle avait été trouvée.
44:11 Tallis mesura la profondeur de la rivière, la vitesse et la direction du courant
44:18 afin de vérifier si un corps humain pouvait être transporté de la rive à l'emplacement où Tonya avait été retrouvée.
44:24 L'eau était peu profonde près de la rive et ne permettait pas à un corps de flotter.
44:33 De plus, même si cela eût été possible, la vitesse et la direction du courant l'auraient déplacée le long de la berge
44:39 et non vers le milieu de la rivière.
44:41 Si elle était inconsciente, elle ne pouvait donc pas bouger et le courant n'était pas assez fort pour la déplacer.
44:48 Nous l'aurions donc retrouvée au bord de la rivière, inconsciente ou noyée.
44:52 Elle n'avait jamais été ramenée sur la rive comme son mari l'avait déclarée.
45:00 David Mosman fut arrêté pour le meurtre de sa femme.
45:09 Les enquêteurs croient que ce dernier a tenté de tuer Tonya dans un accident prémédité.
45:19 Mais cette dernière n'est pas morte sur le coup, il a dû descendre au fond du canyon pour terminer son boulot.
45:29 Apparemment, les mobiles de son meurtre étaient la haine qu'il nourrissait à l'égard de sa femme,
45:34 la garde de leurs enfants et l'argent de l'assurance-vie.
45:38 Pour son crime, David Mosman fut condamné à la prison à vie.
45:44 Les prisons sont bondées d'individus convaincus d'avoir commis le crime parfait.
45:55 Mais lorsque la victime cesse de respirer, rien n'est encore gagné pour le meurtrier.
46:00 Pour les enquêteurs, ce n'est que le commencement.
46:05 Ils font appel aux spécialistes de la criminalistique pour faire en sorte que justice soit rendue aux victimes
46:11 et que les erreurs des meurtriers soient étalées au grand jour.
46:15 meurtrier soit étalé au grand jour.

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