Invité de Ça se dispute, Alexandre Devecchio s'est exprimé sur la question des manifestations et de l'ultradroite. Selon le rédacteur en chef du Figaro, «le gouvernement, dans sa manière de conduire le débat, laisse à penser que la seule parole légitime, c’est celle qui va du centre gauche au centre droit».
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00:00 je dirais, dans le cadre idéologique du régime ou du gouvernement,
00:04 qui est un gouvernement qui, dans sa manière de conduire le débat,
00:07 laisse à penser que la seule parole légitime,
00:12 c'est la parole qui va du centre-gauche au centre-droite, si vous voulez.
00:15 C'est le cercle de la raison et les autres sont des cons.
00:18 Donc si vous ajoutez à ça les interdictions,
00:21 on voit que le champ du débat politique, en fait, se réduit.
00:25 C'est ça qui est inquiétant, au-delà des interdictions de manif.
00:29 Moi, je suis pour que le champ du débat politique soit le plus large possible,
00:32 que les gens puissent s'exprimer.
00:34 Et puis du reste, ce sont des groupuscules, si vous voulez.
00:38 Du moment qu'ils sont non violents, c'est très bien qu'ils existent.
00:44 Et ça montre ces manifestations, encore une fois,
00:46 qui sont finalement pas si importantes qu'on veut bien le dire.
00:51 Dernière chose quand même, si on veut vraiment faire le ménage
00:54 dans ce qui est dérangeant dans certaines manifs,
00:56 je rappelle les manifs du comité Adama, par exemple,
00:59 avec les indigènes de la République,
01:01 où on a crié "mort aux Juifs" ou "mort aux Blancs" en plein Paris.
01:05 Donc je ne sais pas s'il faut les interdire,
01:07 mais j'aurais aimé que les responsables politiques du gouvernement,
01:09 par exemple, fassent part de leur émotion.
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