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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous, Georges Fedec, Philippe Bilger, Joseph Macéz-Carron et Gérard Leclerc sont avec nous.
00:04 La justice, la justice, vous êtes ensemble d'ailleurs.
00:07 La justice, tout le monde en parle, mais on n'a pas beaucoup d'éléments, souvent statistiques,
00:12 pour étayer ce que nous disons.
00:15 Moi j'en ai un, ce soir que je vous propose, et c'est une étude qui a été faite, proposée par l'Institut de la Justice.
00:23 Pour la justice.
00:24 Institut pour la justice, vous êtes sûr de ce nom ?
00:27 Oui, oui, l'IPJ, oui.
00:28 Si je ne me trompe pas, Institut pour la justice, bien sûr.
00:31 Et qui a été faite, l'intitulé s'appelle "Peine de prison, quelle exécution ? Comment délinquants et criminels peuvent éviter l'incarcération ?"
00:42 C'est un document de 2023, qui est sorti en janvier.
00:46 Et c'est un document sur les années 2016-2020.
00:51 C'est un document très important.
00:53 Alors, l'Institut pour la justice, ce n'est pas un organe officiel.
00:58 L'association.
00:59 Une ONG, on peut dire ça comme ça, qui est plutôt marquée à droite.
01:02 Oui, c'est clair.
01:04 Défend les victimes.
01:05 Défend les victimes, et qui produit des documents à partir d'éléments qu'on lui donne, qui sont des éléments factuels.
01:12 Absolument.
01:13 Alors, je vous épargne, parce qu'il y a 50 pages.
01:16 Moi j'ai retenu deux ou trois choses qui me paraissent signifiantes.
01:19 C'est sur les années 2016-2020.
01:22 Fallait un peu de temps, sans doute, pour examiner tout ça.
01:26 J'ai retenu trois, quatre choses.
01:30 41% des peines, des condamnés fermes, ne mettent pas réellement les pieds en prison.
01:37 41% des condamnés fermes ne mettent pas réellement les pieds en prison.
01:41 Leur peine est généralement courte et aménagée d'emblée sur la période 2016-2020.
01:46 Voilà.
01:47 Donc, c'est pas un scoop.
01:49 Non, je ne dis pas que c'est un scoop.
01:50 Non, mais c'est intéressant.
01:51 Ça permet de ne pas partir dans tous les sens et de dire les choses telles qu'elles sont.
01:58 On dit que les gens ne vont pas en prison, ils le vont.
02:00 41%.
02:01 C'est un chiffre.
02:02 Bon.
02:03 62%, un condamné ferme effectue en moyenne 62% de la durée de leur peine en prison ferme.
02:12 Un peu moins de deux tiers.
02:15 62%.
02:16 Donc, ça aussi, je trouve que c'est intéressant.
02:19 Une condamnation ferme est en moyenne de 10 mois et 5 jours,
02:23 exécutée 6 mois et 11 jours réellement en prison.
02:26 Une condamnation ferme est en moyenne de 10 mois et 5 jours, exécutée en moyenne.
02:31 Et en fait, ça se termine par 6 mois et 11 jours réellement.
02:35 Là, on est quasiment à 50%.
02:37 Et 8% des peines d'emprisonnement fermes n'ont toujours pas été mises à exécution
02:43 5 ans après avoir été prononcées.
02:46 Bon.
02:47 Voilà.
02:48 Donc, il y a plein de choses là-dedans vraiment qui sont assez intéressantes dans ce...
02:54 J'ai envie de vous citer...
02:56 Pardon Philippe.
02:57 Non, non, vas-y.
02:58 J'ai envie de vous citer, Philippe connaît bien, un grand criminologue italien du XVIIIe siècle,
03:04 Cesare Beccaria, qui disait "Ce n'est pas la sanction qui fait peur aux délinquants,
03:10 c'est la certitude d'effectuer la peine".
03:13 Or, aujourd'hui, les peines ne sont pas ou peu ou prou exécutées pour plusieurs raisons.
03:21 41% ne mettent pas des condamnés fermes ?
03:25 Les peines sont aménagées dès le départ, c'est-à-dire un tribunal a condamné à de la prison ferme,
03:31 ça va dans un cabinet du juge d'application des peines,
03:34 qui transforme cette peine en autre chose, travail d'intérêt général, jour amende, etc.
03:40 Et lorsque la peine est quand même mise à exécution, comme il n'y a pas de place dans les prisons,
03:45 eh bien on constitue des stocks en attendant qu'il y ait des places solibères et on finit par prescrire.
03:49 En fait, Pascal, depuis des années, moi je considère que la faillite essentielle de l'édifice pénal,
04:01 c'est l'exécution des peines qui est une catastrophe en France.
04:06 Et le deuxième élément, c'est que quel qu'ait été le pouvoir de droite ou de gauche,
04:11 il mettait en œuvre des lois qui parfois étaient contredites par ses propres siens.
04:17 C'est-à-dire qu'il mettait en apparence une forme de rigueur,
04:22 mais une autre loi venait entraver cette rigueur.
04:27 Et donc on avait le droit de remplacer la peine ferme par autre chose.
04:31 C'est une incohérence absolue.
04:33 Alors pourquoi je vous parle de ça ? Parce que je voulais vous parler des comparutions immédiates d'hier,
04:36 et on verra le sujet tout à l'heure. Mais c'est intéressant là aussi, parce que c'est précis.
04:40 Il y a eu comparution immédiate à Lyon.
04:43 Il y a eu trois personnes, par exemple, qui ont été jugées.
04:47 Et il y avait un homme qui s'appelle Jérôme, 42 ans, il a jeté deux bocaux d'excrément sur les policiers.
04:53 Il a été interpellé, il a blessé grièvement un policier.
04:56 Il avait 42 ans, il travaillait, casier judiciaire vierge.
05:01 Quelle est sa sanction ? 10 mois d'emprisonnement exsorci.
05:04 Là aussi, chacun en pense ce qu'il veut.
05:07 Ça s'est passé hier. Tu lances de l'excrément sur les flics,
05:12 t'es arrêté et tu blesses grièvement un policier, 10 mois d'emprisonnement exsorci.
05:18 Deuxième cas, un Algérien, très intéressant, toujours hier à Lyon, en situation irrégulière, 24 ans.
05:25 Il est arrivé clandestinement en France il y a 8 mois.
05:27 Il insulte les policiers, il nous passe des insultes.
05:31 Il jette des projectiles, 7 mois d'emprisonnement avec sursis, 100 euros de dommages et intérêts.
05:39 Le parquet avait requis le mandat de dépôt.
05:43 Donc vous avez un irrégulier clandestin.
05:46 Ce qui est drôle d'ailleurs, c'est qu'on lui demande de faire un stage de citoyen.
05:49 C'est la France.
05:51 C'est drôle d'ailleurs.
05:53 C'est intéressant.
05:55 C'est passionnant quand tu rentres dans les affaires.
05:59 Lui, il est libre.
06:01 Il a insulté les flics.
06:03 Troisième chose que je voulais mettre, c'était un étudiant.
06:06 On pique un étudiant, un vrai black bloc.
06:08 Celui-là c'est un vrai black bloc.
06:09 Il s'appelle Alexandre M.
06:10 Il est interpellé sur le pont de la Guillotière.
06:12 Il lançait des projectiles sur les policiers.
06:14 L'un d'eux a été blessé à la jambe et bénéficié de deux jours d'ITT.
06:17 Il est habillé en noir.
06:19 Il a tout lui.
06:20 C'est un black bloc.
06:21 Il est à l'audience.
06:22 C'est un black bloc.
06:23 Huit mois dans prison.
06:25 Je l'ai dit hier, je vais reprendre la même expression.
06:31 Ils se tiennent les côtes.
06:32 Ils se tiennent les côtes.
06:34 C'est trois cas.
06:37 Evidemment, on n'a pas le détail de ces procédures.
06:41 Mais d'abord, les sanctions de l'extérieur apparaissent très faibles.
06:46 Et deuxième élément, il faut bien voir que ces peines avec sursis,
06:51 elles n'auraient pas été grotesques si, lorsque ces personnes recommenceront,
06:56 je suis persuadé qu'on ne révoquera pas les sursis antérieures.
07:00 Et autrement dit, ça va être une double inexécution des peines.
07:05 Alors voyons le sujet quand même, parce qu'on ne l'a pas vu,
07:07 le sujet de ce qui s'est passé hier à Lyon.
07:09 Et puis on pourra en parler avec elle notamment.
07:12 C'est extravagant.
07:13 Mais oui, c'est intéressant.
07:14 C'est des cas concrets.
07:16 Des manifestants qui comparaissaient devant le tribunal.
07:20 A Lyon, 66 personnes ont été interpellées après la mobilisation du 1er mai.
07:25 Beaucoup sont des jeunes au profil non violent,
07:28 sans casier judiciaire et inconnus des services de police.
07:31 Parmi ces jeunes, au profil non violent, quatre étudiants.
07:35 Ils ont été condamnés hier à de la prison avec sursis,
07:38 des peines allant de 3 à 8 mois.
07:40 Autre profil, un Algérien de 24 ans, situation irrégulière.
07:44 Il a été condamné à 7 mois de prison avec sursis,
07:47 pourjet de projectiles et insultes contre des policiers.
07:50 A Paris, suite à la manifestation du 1er mai,
07:53 sur 281 gardes à vue, 129 ont été classés sans suite.
07:58 De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
08:02 a rappelé sa volonté de proposer une nouvelle loi anti-casseurs.
08:05 Moi je pense personnellement qu'il faut évidemment revenir sur l'ouvrage
08:09 avec la loi anti-casseurs qui a été proposée par M. Retailleau à l'époque.
08:12 Qu'est-ce qui était bien dans cette loi alors ?
08:14 C'est l'idée en fait d'appliquer aux manifestations
08:17 ce que nous appliquons aux matchs de football.
08:19 Quand vous avez des hooligans, dont l'idée n'est pas de venir supporter
08:22 un match de football, mais de bien casser des personnes,
08:25 de casser le bien public, aujourd'hui on interdit.
08:27 Il y a des décisions judiciaires, des décisions administratives
08:29 pour empêcher le hooligan que l'on connaît comme étant hooligan
08:31 de ne plus aller dans un stade de football.
08:33 Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti,
08:35 a également déclaré vouloir réfléchir et travailler avec le ministre de l'Intérieur
08:40 au sujet de cette loi anti-casseurs.
08:42 Ce qui m'ennuie, c'est que M. Darmanin avait dit
08:45 qu'il renverrait immédiatement les clandestins violents.
08:48 Donc vous avez sur notre territoire, c'est intéressant l'exemple
08:51 du jeune Algérien de 24 ans, il est pris, il est clandestin,
08:54 il n'est pas envoyé, il est mis dans la nature.
08:57 Vous savez qu'il y a des procédures, vous savez.
08:59 Moi je veux bien qu'on refasse comme ça les procès ici entre nous,
09:01 quatre, moi je ne connais pas le fond des dossiers.
09:03 Je ne suis pas allé prendre des... Je ne touche pas comment je rapporte des faits.
09:06 Trois exemples qui, de prime abord, devraient me choquer.
09:09 Parce que je trouve qu'effectivement, face au Black Bloc,
09:12 on ne fait pas grand-chose et qu'il n'y en a pas suffisamment.
09:14 Ça m'étonne toujours. L'autre jour, on a été avec un policier sur ce même plateau.
09:18 Je lui ai parlé, je lui ai dit "mais comment ça se fait que vous n'arrivez pas ?"
09:20 - Mais là on en a pris un.
09:21 - Bon, il m'explique que c'est, à première vue, c'est assez compliqué
09:24 parce que quand vous êtes au milieu d'une manifestation,
09:25 arriver à caractériser le fait...
09:26 - Non mais lui-là, il était pris, Gérard, il était pris dans le subitat.
09:28 - Mais il n'y a pas pris le cas précis. Excusez-moi, sur trois cas comme ça,
09:31 moi je n'ai pas, pas plus que vous, je n'ai pas le dossier.
09:34 - Ah non, moi j'ai le dossier, j'ai le dossier moi.
09:36 - Vous n'avez pas assisté au procès ?
09:38 - Mais si, il y a des journalistes qui ont rapporté.
09:40 - Mais bon, sur...
09:41 - Mais pourquoi ?
09:42 - Non, Lion Pippol a fait un...
09:44 - C'est Lion Pippol.
09:46 - Lion Pippol a fait un compte-rendu d'audience.
09:48 - C'est formidable.
09:49 - C'est assez délicat de refaire le procès entre nous.
09:52 - On n'en parle pas.
09:53 - Allez, on en parle pas.
09:54 - Non, non, mais les clercs...
09:55 - On n'en parle pas, ça sert à rien.
09:56 Les journalistes font pas leur job, on n'en parle pas, Gérard.
09:58 - Bien sûr que si, non.
09:59 - Mais il y avait des journalistes.
10:00 - Je vous dis, je vous dis que...
10:01 - Mais pourquoi vous niez ce que...
10:02 - Mais je nie rien du tout.
10:03 - Mais si, puisque vous dites que je ne fais pas un procès.
10:05 - On sait jamais liser.
10:06 - Je ne vais pas refaire, moi, un procès auquel je n'ai pas assisté.
10:09 - Non mais c'est factuel, là.
10:10 - C'est factuel.
10:11 - C'est factuel, il y a des journalistes...
10:13 - C'est factuel, il y a un journal algérien qui a une situation irrégulière.
10:15 - Qui disent que c'était... les trois étaient sans casier judiciaire et c'était des profils non violents.
10:21 - Oui, oui.
10:22 - Donc j'imagine que c'est...
10:23 - Mais bien sûr.
10:24 - Ça a dû intervenir.
10:25 Moi, je ne vais pas faire comme ça le procès de la lutte contre...
10:26 - Vous avez raison, c'est la jurisprudence.
10:27 - Le procédé, c'est quand même...
10:28 - C'est la jurisprudence.
10:29 - C'est un peu compliqué.
10:30 Je constate simplement qu'il y a un problème avec les Black Blocs.
10:32 - Mais Gérard, vous n'étiez pas au Capitole...
10:34 - Qui échappent à la justice.
10:35 - Vous n'étiez pas au Capitole et ça vous empêche pas d'avoir un avis ?
10:38 - Sur quoi ?
10:39 - Parce qu'hier, vous n'étiez pas dans la salle d'audience, vous ne voulez pas en parler ?
10:44 - Mais là, vous prenez trois cas précis, ça n'a rien à voir avec le Capitole.
10:46 - Moi, j'ai lu...
10:47 - Quant aux chiffres que vous avez...
10:49 - C'est Marco de "Leon People" que je connais bien.
10:51 - Vous le connaissez bien ?
10:52 - Oui.
10:53 - Moi, il m'a envoyé...
10:54 - Oui, il a fait un jour une rendue intégrale de l'audience.
10:56 - Intégrale, oui.
10:57 - Je dis simplement qu'effectivement, ces jugements me surprennent un peu.
11:00 - Eh bien, c'est...
11:01 - Mais je ne vais pas aller plus loin parce que je ne sais pas.
11:03 - Moi, j'ai...
11:04 - Dernière chose, en un mot sur les chiffres que vous avez donnés, très très vite, je rappelle quand même qu'il n'y a jamais eu autant de gens en prison qu'aujourd'hui.
11:12 - Ce qui m'interpelle...
11:13 - Et avec une hausse de 73 000 et quelque chose comme 9 % en un an.
11:16 - Donc, il faut quand même le rappeler, donc, il ne faut pas dire qu'on ne met personne en prison.
11:20 - Ce qui m'interpelle...
11:21 - On n'en a jamais mis autant.
11:22 - Non mais...
11:23 - Il n'y a jamais eu autant de gens...
11:24 - Ce qui m'interpelle, moi, c'est le stage de citoyenneté parce qu'il est en situation irrégulière, donc il doit quitter le territoire.
11:28 - Oui, ça se trouve.
11:29 - Il faut l'obliger à...
11:30 - Écoutez, M. Retailleau qui a donné un avis sur la justice et après, je donne la parole à M. Massescaran qui ne s'est toujours pas exprimé.
11:37 Il a donné un avis sur la justice en France.
11:40 - Oulah.
11:41 - Je dis laxisme judiciaire.
11:44 - Vous accusez les juges de ne pas faire leur travail, en fait.
11:47 - Non, je n'accuse pas les juges de ne pas faire leur travail.
11:50 J'accuse le syndicat de la magistrature, qui a beaucoup d'adhérents dans le corps des magistrats, d'être totalement politisé.
11:59 Quand le syndicat de la magistrature publie un communiqué avec le titre, justement, au mois de mars, que l'autorité judiciaire ne peut pas être au service de la répression sociale, quelle répression sociale ?
12:11 - Il a tout à fait raison.
12:13 - Moi, je vais juste à un pas de côté qui n'est pas tout à fait un pas de côté.
12:17 Paris Match publie une enquête formidable.
12:20 - Sur les Black Blocs ?
12:22 - Formidable. Vraiment, je recommande à tout le monde de le lire. Vraiment, bravo, chapeau, le journaliste.
12:27 Vraiment, sur la précision et sur la problématique qui dégagent à partir d'éléments concrets, moi, je dis bravo.
12:33 Et là, pour la première fois, je vois un vrai papier sur les Black Blocs.
12:36 Qu'est-ce que j'apprends ?
12:37 J'apprends que les personnes qu'il a rencontrées, et elles sont nombreuses, sont des personnes qui ne croient pas à la Révolution, ne croient pas à la 6ème République, etc.
12:46 Ceux-là sont d'abord des haineux et qui agissent en raison de l'ivresse de l'adrénaline.
12:52 Ce sont pour beaucoup, en effet, des personnes sans casier, pas mal de bourgeois, ils ont cheville au corps cette ivresse de l'adrénaline.
13:00 Et moi, je dis tout simplement que pour casser cette ivresse de l'adrénaline, il n'y a pas 36 solutions.
13:06 On casse l'ivresse de l'adrénaline en tout simplement en faisant, face à cela, des peines, et des peines lourdes, et des peines spectaculaires, et pas des peines symboliques.
13:15 C'est ainsi qu'on casse l'ivresse de l'adrénaline.
13:18 Mais vous avez totalement raison, Joseph. Et ce qu'il y a d'intéressant dans l'article auquel vous faites référence, c'est qu'il montre bien la diversité absolue des métiers.
13:29 Il y a des avocats, il y a des professions restaurateurs et restauratrices, etc.
13:34 Donc vous montrez aussi, et je répondrai d'une certaine manière à Gérard, que la manière dont on doit traiter les black blocs doit être sensiblement différente de celle dont on appréhende la délinquance ordinaire.
13:49 Je voudrais dire combien Bruno Retailleau a raison sur le syndicat de la magistrature, qui est totalement politisé, qui le dit, qui le revendique, en disant "juger, c'est à peu près 25%, juger est un acte politique".
14:03 Ils le disent. Le débat politique doit rentrer dans le prétoire. Ils le disent. Il faut mettre à bas les prisons et les frontières. Ils le disent.
14:12 Et rappelez-vous qu'ils viennent de sortir un guide du manifestant. C'est-à-dire comment se défendre. Ils ont sorti un guide du manifestant.
14:19 Et il y a quelques années, ils ont sorti un guide du prisonnier, etc. Donc on sait de quel côté il se passe.
14:24 Ne vous étonnez pas qu'à Lyon, il y a eu cette décision.
14:28 Il y a une chose qu'on n'est pas près de voir, c'est le guide de la victime.
14:30 Ah ben non ça ! C'est très intéressant.
14:33 C'est pas pour demain. C'est l'institut pour la justice qui le fait.
14:37 Ceux-là, ils sont sur le mur des cons.
14:39 C'est une petite musique en France, qui effectivement, c'est ultra-gauche, qu'on retrouve dans la justice, qu'on retrouve dans les rédactions, disons-le, qu'on retrouve dans l'espace parfois de l'université, bien sûr.
14:51 Et c'est effectivement une musique qu'on entend et qui infuse.
14:57 Je voudrais juste un bémol, Pascal, si vous me permettez. Il faudrait pas globaliser le syndicat de la maîtrature.
15:05 Vous ne le faites pas, bien sûr, ça n'est pas votre habitude.
15:08 Mais le syndicat de la...
15:10 J'ai demandé une question, j'ai au contraire demandé...
15:12 Non mais vous...
15:14 Ça fait 25% !
15:16 C'est pour répondre à Georges. Je dirais que je ne globaliserai pas.
15:21 Je ne suis pas fanatique du syndicat de la maîtrature, qui est en effet politisé, mais il y a énormément de magistrats syndiqués qui sont beaucoup plus intelligents que l'idéologie du syndicat de la maîtrature.
15:34 Ça ne vous a pas étonné, la décision à Mayotte ?
15:36 Mais on en a parlé !
15:37 Le tribunal judiciaire...
15:38 Mais on peut trouver...
15:39 Ça ne vous a pas étonné, le syndicat où tout le monde a été remis dehors ?
15:42 On peut trouver des décisions aberrantes, même de magistrats, il y en a un an de fait, de syndicats...
15:49 Sauf qu'en l'espèce, le syndicat de la maîtrature, il était sur la veille de cette décision...
15:53 Ah mais j'en étais heureux !
15:54 Mais quand même, vous avez toujours un fond de corporatisme...
15:56 Mais parce que je veux être honnête...
15:58 Mais moi je vais être malhonnête ?
16:00 Mais si, vous êtes honnête !
16:01 Merci.
16:02 Mais je veux dire, il serait absurde !
16:04 Longtemps, j'ai connu le syndicat de la maîtrature, et c'était de très loin le syndicat le plus intelligent du monde.
16:10 Vous savez bien que non pas les minorités agissantes, mais en l'occurrence les minorités vagissantes ici, font quand même l'histoire.
16:19 L'Italie, parce qu'on est quand même très très fort, on a été se fâcher avec les Italiens,
16:23 on n'arrive même pas à faire passer une loi sur les retraites, mais on donne des leçons au monde entier.
16:29 Là, on est vraiment, généralement, le plus fort.
16:32 C'est vrai !
16:33 On leur a fait la loi sur les retraites, elle est passée, excusez-moi !
16:36 Ah oui !
16:37 Il était bien présent !
16:40 On peut le regretter, mais elle est passée !
16:44 Vous comprenez, quand je dis cette phrase, on n'arrive même pas à faire passer une simple réforme en France,
16:51 mais on va donner des leçons au monde entier sur les autres gouvernements.
16:55 Et on est un poil fâchés.
16:56 Alors écoutez, vous voyez le sujet de Maureen Vidal, parce qu'effectivement, M. Darmanin a dit des propos qui ont déclenché une certaine ire de nos amis italiens.
17:06 Le ton monte entre Paris et Rome.
17:09 Dans un contexte où le département des Alpes-Maritimes fait face à une tension migratoire à la frontière franco-italienne,
17:15 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dénonce la responsabilité du gouvernement de Giorgia Meloni.
17:21 Oui, il y a un afflux de personnes migrantes et notamment de mineurs.
17:25 Parce que Mme Meloni, la première ministre italienne,
17:29 gouvernement d'extrême droite choisie par les amis de Mme Le Pen,
17:32 est incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue.
17:35 La vérité, c'est qu'il y a en Tunisie notamment, mais aussi en Libye, mais surtout en Tunisie,
17:39 une situation politique qui fait que beaucoup d'enfants notamment remontent par l'Italie
17:44 et qu'Italie est incapable, vous le savez bien, la lune des journaux en fait les titres, de gérer cette pression migratoire.
17:48 Une déclaration que le ministre des Affaires étrangères italien Antonio Tajani a jugé inacceptable
17:54 et a même annulé sa venue à Paris, prévue ce jeudi soir.
17:58 Je n'irai pas à Paris pour la rencontre prévue avec Catherine Colonna.
18:01 Les offenses du ministre Gérald Darmanin envers le gouvernement et l'Italie sont inacceptables.
18:06 Ce n'est pas dans cet esprit qu'il faut affronter les défis européens communs.
18:10 Selon le ministère italien de l'Intérieur, plus de 36 000 personnes sont arrivées par la Méditerranée cette année,
18:16 contre environ 9 000 durant la même période en 2022.
18:20 Quelle honte ! Ma seule réaction, j'ai envie de dire pardonnez-moi,
18:25 "chiedo scusa all'Italia", je demande pardon à l'Italie,
18:29 "chiedo scusa all'Italia" parce que nous sommes le pays qui fait le plus d'appels d'air en Europe,
18:34 "chiedo scusa all'Italia" parce que nous sommes un pays où nous sommes incapables de recruter aux frontières,
18:40 "chiedo scusa all'Italia" parce que les avantages sociaux dont bénéficient les immigrés,
18:46 encore une fois c'est un appel à l'air, et ce n'est pas simplement en Italie, en Espagne on vous le dit pareil,
18:50 en Espagne ils vont directement, ils ne s'arrêtent même plus, ils vont directement en France, pareil en Italie.
18:54 Et oser faire la leçon aux Italiens, mais pardon, "chiedo scusa all'Italia"
18:59 Alors visiblement il voulait faire surtout la leçon à Marine Le Pen et à Jordan Bardella,
19:03 puisque c'est une victime collatérale si j'ai bien compris Mme Mélanie.
19:07 Mais on va en parler après la pause et on écoutera plus longuement peut-être Jordan Bardella,
19:11 pas Jordan Bardella d'ailleurs le ministre d'Armenin,
19:14 et c'est un sujet là aussi qui nous intéresse ce soir, à tout de suite.
19:21 Augustin Donatieux nous rappelle les titres du soir, il est 20h29.
19:25 Du nouveau dans l'affaire Leslie et Kevin, Guy Trompat, père de Kevin,
19:31 est placé en détention provisoire pour instigation à l'assassinat.
19:34 Il aurait cherché à recruter des détenus pour éliminer en prison les responsables du meurtre de son fils.
19:40 Son procès est renvoyé au 2 juin.
19:42 Pour rappel, Leslie et Kevin ont été retrouvés morts en Charente-Maritime les 3 et 4 mars derniers.
19:48 Le premier bébé panda né en France au zoo de Boval va rejoindre la Chine le 4 juillet prochain.
19:54 Yuan Meng, c'est son nom, né le 4 août 2017 et dorénavant un jeune adulte.
19:58 Il sera confié au centre de recherche et de reproduction du panda géant de Chengu en Chine
20:04 pour se reproduire avec une femelle sans lien de parenté.
20:07 Ses futurs enfants pourront être réintroduits dans la nature selon le directeur du zoo de Boval.
20:13 Et les grandes entreprises de l'intelligence artificielle ont été reçues aujourd'hui à la Maison Blanche.
20:18 Autour de la vice-présidente américaine, il a été question des risques liés à cette nouvelle technologie.
20:23 Kamala Harris a déclaré que ces géants de l'intelligence artificielle
20:27 avaient le devoir moral de protéger la société des dangers potentiels de cette technologie.
20:32 Elle a précisé soutenir avec le président Joe Biden,
20:35 qui est passé rapidement à la réunion, de potentielles nouvelles régulations et une nouvelle législation.
20:40 On est fâchés avec les Italiens, certes, parce que Gérald Darmanin,
20:44 effectivement, a dit que Mme Mélanie n'arrive pas à faire ce qu'elle avait dit qu'elle ferait.
20:49 Mais sur le fond, il a plutôt raison Gérald Darmanin.
20:52 C'est-à-dire que Mme Mélanie, pour des raisons d'ailleurs qu'on peut comprendre,
20:56 est d'une timidité sur ces sujets-là.
20:58 - Elle n'est pas d'une timidité. - Elle ne met pas en place ce pourquoi elle a été élue.
21:04 - Elle se fait élire là-dessus et depuis qu'elle a été élue, les flux d'immigrants ont été multipliés par quatre.
21:09 - Mais parce qu'elle ne fait pas... - Voilà !
21:11 - Gérard, elle n'ose pas... - C'est peut-être plus compliqué que vous le dites.
21:14 - Elle n'ose pas faire au pouvoir ce qu'elle avait fait. Mais c'est assez classique.
21:18 - C'est tout ! Alors écoutez Gérald Darmanin, mais entendez l'argument...
21:21 - Elle est confrontée au réel.
21:23 - Entendez l'argument pourquoi elle ne fait pas ce qu'elle a dit qu'elle ferait.
21:27 - Ah oui. - Bah, entendez ça !
21:29 - Pour des raisons explicables, comme toujours.
21:31 Mais écoutez Gérald Darmanin plus longuement sur ce sujet.
21:35 - Oui, il y a un influx de personnes migrantes et notamment de mineurs.
21:39 Parce que Mme Mélanie, la première ministre italienne,
21:43 gouvernement d'extrême droite choisie par les amis de Mme Le Pen,
21:46 est incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue.
21:49 La vérité c'est qu'il y a en Tunisie notamment, mais aussi en Libye, mais surtout en Tunisie,
21:53 une situation politique qui fait que beaucoup d'enfants notamment remontent par l'Italie
21:58 et qu'Italie est incapable, vous le savez bien, la lune des journaux en fait les titres,
22:01 de gérer cette pression migratoire.
22:03 On le fait lire souvent, vous allez voir ce que vous allez voir,
22:05 et puis ce qu'on voit c'est que ça s'arrête pas et que ça s'amplifie.
22:07 Parce que l'Italie connaît une très grave crise migratoire.
22:09 Je peux juste vous dire qu'il y a dans l'extrême droite un vice,
22:13 qui est celui de mentir à la population.
22:16 Et donc M. Bardella devrait parler à Mme Mélanie pour lui dire,
22:18 "appliquez enfin votre programme". - D'accord.
22:20 - Deuxièmement, pour notre part... - Mais nous on fait quoi ?
22:22 - D'abord on a mis quatre unités de CRS pour tenir la frontière à Menton.
22:26 Deuxièmement, nous travaillons avec M. Ciotti, notamment, M. Estrosi,
22:30 pour essayer de faire que dans les Alpes-Maritimes,
22:32 il y a ceux qui relèvent des vrais mineurs et des faux mineurs.
22:34 C'est vrai que c'est l'éternel problème.
22:35 Moi je suis pour que les contrôles pour les personnes se fassent à la frontière.
22:39 - Selon le ministère italien de l'Intérieur,
22:41 plus de 36 000 personnes sont arrivées par la Méditerranée en Italie cette année,
22:44 contre environ 9 000 durant la même période en 2029.
22:46 Mais je le répète, je ne veux pas dire qu'elle est en train de discréditer,
22:50 d'une certaine manière, la droite ou Marine Le Pen,
22:53 mais effectivement, Gérald Darmanin a plutôt raison.
22:56 Puisqu'elle est élue sur un programme, elle ne l'applique pas, elle ne le fait pas.
23:00 - Mais comment voulez-vous appliquer ce programme, Pascal, sérieusement,
23:04 à partir du moment où la France est un aspirateur,
23:07 est un appel d'air formidable en Europe ?
23:09 Comment voulez-vous ça ?
23:10 - Non, vous plaisantez.
23:11 - Mais bien sûr que si !
23:12 - La plupart des émigrés, et une bonne partie en tout cas,
23:16 vous n'avez pas vu ce qui se passe à Calais, ils partent en Angleterre.
23:18 - Non, c'est terminé maintenant.
23:19 - Mais bien sûr, il y en a des milliers, des dizaines de milliers,
23:21 donc ils n'en font que passer par la France.
23:23 - Vous voyagez, un conseil, voyagez un petit peu, allez en Italie.
23:26 - Je voyage, je voyage, et je vois que le taux d'étrangers en France...
23:30 - Parlez aux personnes aussi mises en Italie qu'en Espagne.
23:32 - Non, vous plaisantez.
23:33 - Moi, je suis désolé, j'ai parlé à quelques personnes de l'ambassade de France en Espagne.
23:35 - Non, mais ce n'est pas ça qui m'intéresse, ce qui m'intéresse, c'est pourquoi la vraie question,
23:38 c'est pourquoi elle n'applique pas, c'est ça la vraie question.
23:41 - Parce qu'elle ne peut pas l'appliquer, parce que c'est inapplicable.
23:43 - Ah bon ?
23:44 - Parce que c'est inapplicable.
23:45 - Donc il n'y a rien à faire.
23:46 - Si je pense qu'il y a quelque chose à faire, et là, vous remarquerez que moi, j'ai jamais changé de discours là-dessus, je trouve que l'Europe laisse l'Italie se débrouiller toute seule, ce qui n'est pas bien.
23:57 - Mais que les décisions ne peuvent être prises qu'au niveau de l'Europe.
23:59 - Pour moi, la France n'est pas un modèle, absolument, deuxième élément, c'est ce que vous disiez, Pascal, je crois que c'est le problème de ces politiques prétendument rigoureuses et vigoureuses,
24:13 lorsque elles se promettent, mais face au réel, même les plus déterminées, et elle l'est cette première ministre,
24:22 elle est obligée de tenir compte d'un certain nombre de données, et peut-être même une forme de lâcheté, de frilosité qui vient de l'influence négative qu'on lui donne,
24:33 qui fait qu'elle ne met pas en œuvre dans sa radicalité ce qu'elle a promis, faute de courage.
24:38 - Est-ce qu'elle est dans les mains de Bruxelles ?
24:40 - Non.
24:41 - Ou non ?
24:42 - Pardonnez-moi, si, mais attendez, si, je suis désolé, mais vous ne pouvez pas traiter une question en enlevant des pans entiers de la problématique, c'est juste impossible, je suis désolé.
24:54 - En fait, on ne peut plus rien faire.
24:55 - Elle se fait tordre le bras, parce que sinon, évidemment, on va lui couper les vivres à Bruxelles, ça a été dit, ça a été dit.
25:04 - Mais elle le savait avant.
25:05 - Ce n'est pas un secret.
25:06 - Elle a menti quand elle était dans l'opposition.
25:09 - Ah oui.
25:10 - Elle a menti quand elle était dans l'opposition.
25:12 - Non, mais Mélanie est un cas d'école et c'est pour ça que c'est intéressant.
25:14 - Oui, bien sûr.
25:15 - Donc, est-ce qu'aujourd'hui, un gouvernement national peut faire ce qu'il veut ou est-ce qu'il est soumis à Bruxelles ?
25:24 - Eh bien, vous répondez.
25:26 - Évidemment qu'il est soumis à Bruxelles.
25:28 - Ah oui, bien sûr qu'il est soumis à Bruxelles.
25:30 - Il est soumis à un certain nombre de directs, même pas à des lois, il est soumis même à des directives.
25:35 - Un autre exemple, le Danemark. Le Danemark, en revoyant sa politique sociale, notamment des prestations sociales restreintes à l'égard des immigrés, a, on peut dire, réglé son problème d'immigration.
25:48 - Le Danemark l'a fait.
25:50 - Si le Danemark l'a fait, il n'y a pas de raison.
25:52 - Vous n'avez pas échappé que le Danemark ne se trouve pas dans une situation budgétaire comparable à l'Italie.
25:58 - Non, bien sûr.
25:59 - Voilà. Donc, termine ce sujet.
26:00 - Si vous voulez être souverain chez vous, il faut d'abord, pardonnez-moi,
26:04 - Il n'y a pas de fatalité.
26:05 - Si vous voulez être souverain chez vous, il faut d'abord passer par la case économie.
26:08 - On termine ce sujet.
26:09 - Simplement, il y a un pays qui a quitté l'Europe, qui s'appelle l'Angleterre avec le Brexit.
26:14 - Regardez s'ils ont réglé le problème de l'immigration.
26:16 - On termine ce sujet avec Nicolas Sarkozy.
26:19 - Vous savez, nous, on a se réglé depuis longtemps.
26:20 - On termine ce sujet avec Nicolas Sarkozy, ce qu'il avait dit, et qui annonce peut-être les futures années.
26:25 - C'était un jour chez Laurence Ferrari. Écoutez le président Sarkozy.
26:30 - Je veux dire une chose que je pense profondément. La crise migratoire n'a pas commencé.
26:36 - Elle n'a pas commencé.
26:39 - Puisque l'Afrique va passer d'un milliard de cent millions d'habitants à deux milliards et demi.
26:44 - Si, dès que quelqu'un pose ça sur la table, on parle, il est catélégué d'extrémistes de droite, de fascistes, que chez eux encore.
26:53 - Circuler, il n'y a rien à voir.
26:55 - C'est atterrant.
26:57 - C'est parce qu'on affronte les problèmes.
26:59 - C'est parce qu'on en parle.
27:01 - C'est parce qu'on en discute.
27:03 - Moi-même, j'ai fait beaucoup d'erreurs, sans doute dans ma vie, mais quand je parlais de sécurité, quand j'allais en banlieue,
27:08 - et je parlais de la racaille, je parlais aux gens qui étaient là-bas.
27:13 - Et le vide permet aux excès et aux extrêmes de prendre toute la place.
27:20 - La crise migratoire n'a pas commencé, disait-il en 2021.
27:24 - Oui, là-dessus, on est d'accord. En grande partie.
27:26 - C'est possible.
27:27 - Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur ce sujet.
27:29 - Emmanuel Macron, lui, était en déplacement.
27:33 - Voyez le sujet de Barbara Durand et voyez comment il a été accueilli.
27:37 Les déplacements d'Emmanuel Macron se suivent et se ressemblent avec à chaque fois ce comité d'accueil.
27:47 Ici à Sainte, la contestation n'a pour autant pas perturbé la venue du président.
27:53 La centaine d'opposants réunis, et ce malgré l'interdiction de manifester,
27:58 a très vite été bloquée par un barrage de police sur cette voie ferrée.
28:01 - La contestation, elle est partout. La ville est facile à bloquer, donc on a l'expérience.
28:05 - 14 manifestations déjà, donc on sait comment faire.
28:08 - On aimerait lui parler, on aimerait qu'il nous voit,
28:11 - mais malheureusement, je sais qu'il ne viendra jamais.
28:13 - Mais voilà, on fait du bruit, on est là.
28:15 Quelques kilomètres plus loin, au lycée Bernard-Palissy,
28:18 une brève coupure de courant revendiquée par la CGT d'Enedis n'a également pas eu d'impact sur la venue du président.
28:25 Un groupe électrogène de renfort avait été prévu.
28:28 Devant des centaines de lycéens, Emmanuel Macron a pu présenter son projet de réforme pour l'enseignement professionnel.
28:34 - On va mettre un milliard d'euros par an en plus sur le lycée professionnel,
28:38 - pour se donner les moyens autour, pour moi, de trois objectifs.
28:42 - D'abord, nous attaquer au décrochage.
28:45 - Je le disais, on a un tiers de décrocheurs, donc c'est la première bataille.
28:49 - La deuxième, c'est nous attaquer à l'insertion professionnelle.
28:52 - Et troisièmement, de reconnaître l'engagement des enseignants de lycée pro,
28:55 - avec un effort encore significatif et redoublé par rapport à ce que nous avons pu faire pour le reste de l'éducation nationale.
29:03 Le chef de l'Etat, qui entend reprendre la main après la crise des retraites,
29:07 poursuit ses visites de terrain au rythme d'une à deux sorties par semaine.
29:11 - C'est intéressant ce qu'il veut faire, de relancer la filière pro.
29:15 - C'est intéressant de proposer à des jeunes gens de passer peut-être plus de temps dans l'entreprise.
29:21 - Pour le coup, ça peut être intéressant.
29:23 - C'est aussi intéressant de les payer en stage 50 euros par semaine quand ils seront en seconde et 100 euros par semaine.
29:31 - C'est par l'état de payer ?
29:32 - Par semaine, quand ils seront en stage.
29:34 - Pas tout le temps, mais c'est pour inciter ces métiers parfois qui sont dévalorisés.
29:39 - Mais pourquoi pas ? Mais surtout, vous allez écouter les enseignants.
29:42 - Les enseignants, comment ils reçoivent ça ?
29:44 - Tu mets les gosses en stage dans l'entreprise et les enseignants disent
29:50 - "Ah bah oui, mais on va faire travailler les gosses à moindre coût".
29:54 - Et c'est l'objectif de la réforme.
29:57 - C'est-à-dire que tu ne peux plus rien faire en fait.
29:59 - Ecoutez cette guirlande des enseignants parce qu'elle m'a amusé.
30:04 - Le président de la République, avec cette annonce aujourd'hui, fait diversion par rapport au sujet des retraites,
30:11 - sur lequel, vous l'entendez derrière moi, il y a encore beaucoup de contestations.
30:15 - On veut une école qui forme, une école qui éclaire le citoyen et on ne veut pas une école bradée aux entreprises.
30:21 - Il confirme que les élèves partent en stage pour pouvoir travailler dans les entreprises.
30:25 - Un élève qui a 14, 15 ou 16 ans, il ne part pas en stage pour travailler, il part en stage pour apprendre un métier et pour voir comment ça se passe.
30:31 - Donc c'est tout simplement scandaleux, on est en train d'approuver et de confirmer que des élèves vont servir de main d'oeuvre à bas coût pour les entreprises.
30:39 - Donc ça on n'en veut pas du tout.
30:41 - Mais franchement c'est pas vrai du tout ce qu'il dit.
30:44 - D'abord ils n'ont pas 14 ans, ils partiront quand ils seront en seconde.
30:47 - Donc ils ont déjà 16, c'est seconde, première, terminale.
30:50 - Et vous vous rendez compte la transformation pour l'enseignant, c'est des salariés à bas coût pour l'entreprise.
30:56 - C'est permettre aux gosses de rester un peu plus long.
31:00 - Parce que comme ce sont des métiers empiriques, ils vont apprendre sur le terrain, c'est plutôt je trouve une bonne chose.
31:05 - Et de les gratifier.
31:07 - Mais Pascal, sur deux plans, vous trouvez, moi j'avoue que j'avais peur pour le président à une certaine époque quand il allait à la rencontre des citoyens,
31:19 - mais je trouve qu'on ne trouve pas à l'heure actuelle le juste milieu entre la protection qu'on doit lui concéder et je dirais l'étouffement populaire, pour n'importe quel prétexte.
31:31 - Je trouve que maintenant...
31:33 - Mais il est maintenant inaudible, point.
31:35 - Et deuxième élément, est-ce que ça relève vraiment du rôle d'un président d'aller parler de ça ?
31:40 - Oui vous avez raison, c'est vrai que là il n'y a plus de problème.
31:43 - C'est plutôt le gouvernement, il y a franchement...
31:45 - Non mais ça je trouve que c'est une bonne remarque.
31:46 - Le ministre de l'éducation nationale.
31:47 - Mais parce qu'il fait tout.
31:48 - Il est tout pesant.
31:49 - Moi je trouve choquant d'avoir interdit les manifestations.
31:51 - Bien sûr, il faut que ce soit moi qui fait tout, ça me disait quelqu'un.
31:53 - Voilà.
31:54 - C'est exactement ça, il va finir, un jour il passera l'aspirateur à l'Elysée. Non mais il fait tout, vous avez parfaitement raison.
32:00 - Oui, c'est exactement ça.
32:02 - Il y a quelque chose.
32:03 - Il n'y a plus rien en fait, non mais bonne remarque Gérard.
32:06 - Elle est exceptionnellement bonne.
32:08 - Non mais bonne remarque, c'est-à-dire que moi je n'y avais pas pensé mais il a raison, c'est-à-dire que la réforme du bac pro, c'est pour le président de la République de l'annoncer, bonne remarque.
32:16 - Ou alors tu as un ministre de l'éducation, il ne sert à rien.
32:18 - Il était à côté.
32:19 - Mais en même temps, c'est vrai qu'il ne sert à rien, donc l'acte que M. Papendia il ne sert à rien.
32:24 - Et le compte c'est...
32:25 - Mais si.
32:26 - Il y a une ambiguïté.
32:27 - Mais l'acte que Papendia il ne sert à rien, il est là pour le... Voilà, il fait le bruit de pas qu'il s'éloigne.
32:32 - Et Pascal, il était juste à côté d'ailleurs.
32:34 - Oui, juste à côté.
32:35 - C'est tout ambiguïté de la 5ème République, c'est le président qui fixe le cap, tout ce qui est emploi, c'est-à-dire apprentissage,
32:45 lycée professionnel, etc. c'était dans sa campagne présidentielle, c'est pas non plus...
32:50 - Mais je reconnais que c'est ambiguë, c'est ambiguë, mais c'est toute la 5ème République qui est ambiguë.
32:54 - Mais là, je...
32:55 - Celui qui m'expliquera précisément quel est le... Je vous rappelle que dans la Constitution, le gouvernement conduit, détermine et conduit la politique de la nation.
33:03 - Oui, oui.
33:04 - Je sais très bien que ce n'est pas vrai.
33:05 - Je reconnais.
33:06 - Que le président fixe régulièrement le cap et intervient... Bah oui, donc...
33:09 - Il reconnaît que...
33:10 - Ils l'ont tous fait, les mecs.
33:11 - Ils l'ont tous fait et ce qu'il y a de sûr, c'est que ça va de plus en plus.
33:14 C'est-à-dire que président après président...
33:16 - Gérard, je... Bah oui, vous n'existeriez pas, il faudrait vous inventer.
33:20 - Oh bah oui.
33:21 - Mais je vous le dis vraiment...
33:22 - Avec cette table sans doute, oui.
33:23 - Avec toute l'affection...
33:24 - Avec toute l'affection.
33:25 - Avec toute l'affection.
33:26 - Avec toute l'affection.
33:27 - Ça, je vous le fais...
33:28 - Toute l'affection que j'ai pour vous, vous le savez. Je trouve qu'il faudrait faire une compilation en fin d'année de...
33:33 Vous voyez qu'on vendrait à Noël, mais on ferait du monde.
33:35 - Ah, on ferait du monde.
33:36 - Bah, ce qui est bien, c'est qu'on vendrait du monde.
33:37 - Moi, je retiens plutôt la phrase de l'enseignante.
33:42 - Oui.
33:43 - "L'école bradée aux entreprises".
33:45 - Eh oui, c'est incroyable.
33:46 - Alors ça, j'ai l'impression d'un retour aux années 70.
33:50 - On l'a toujours dit.
33:51 - Alors là, c'était vraiment à ce point-là, c'est vraiment...
33:55 - Et c'est formidable d'encourager le bac pro, c'est-à-dire qu'à 15 ans, 16 ans,
33:59 ceux qui n'ont pas envie de suivre des études longues, qui ont envie de bosser rapidement,
34:02 vous avez 14 possibilités de métier avec le bac pro.
34:05 14 des filières entières.
34:07 - Un métier très valorisant.
34:08 - La construction, l'alimentation, 14.
34:11 Plus également, les bacs qui sont proposés par l'agriculture.
34:14 Par exemple, moi, j'ai discuté avec quelqu'un qui veut être éducateur canin.
34:17 - Ah ouais ?
34:18 - Bon, éducateur canin, il a 16, 17, 18 ans.
34:20 Il fait trois ans d'études, c'est bien.
34:22 Pas éducateur calin, vous me regardez.
34:24 Éducateur canin, vous me regardez.
34:26 Bon, c'est quelqu'un qui aime les animaux, quoi, les chiens, le gorge.
34:29 - Il va apprendre le chien.
34:30 - Mais vous savez...
34:31 - Et Pascal, excusez-moi.
34:33 - Franchement, j'ai trouvé cette journée passionnante.
34:36 On en a assez peu parlé, c'est pas très polémique.
34:38 - Mais c'est là.
34:39 - Mais c'est très intéressant.
34:40 - C'est aussi, pardon, à ce niveau que se joue la bataille qui est fondamentale,
34:44 qui est la bataille de la compétence.
34:46 Parce que c'est bien, en effet, d'avoir des personnes qui rentrent dans le marché du travail,
34:49 mais si c'est pour être des deliveroo ou autre, c'est pas la peine.
34:52 C'est pas la peine.
34:53 - Exactement.
34:54 - C'est pas la peine.
34:55 - C'est pour ça qu'ils font un vrai métier.
34:56 Ils apprennent un vrai métier.
34:57 - Et en plus, c'est pas la peine.
34:58 - Ils font un vrai travail.
34:59 Ils sont compétents.
35:00 Donc, pardonnez-moi, mais il y a des recettes fiscales qui rentrent.
35:03 Alors que dans d'autres cas, les recettes fiscales n'entrent pas.
35:05 - Nous sommes parfaitement d'accord.
35:06 - On va finir avec les générations de bacheliers à 100% ou quoi ?
35:10 La filière professionnelle doit être...
35:11 - Non, c'est une question, pas de diplôme.
35:13 - C'est une question...
35:14 - Non mais, Jean-Luc, ce n'est pas une question de diplôme.
35:17 C'est une question de compétence.
35:19 - Vous parlez du Bac.
35:20 - Le moment résonne ici, en France, en termes de compétence et pas de diplôme.
35:23 - La NUPES.
35:24 La NUPES.
35:25 La NUPES a un an.
35:28 - Super.
35:29 - Super, dit-on.
35:30 - Ah oui.
35:31 - Écoutez, Vincent Farandez nous raconte la NUPES, les un ans de la NUPES.
35:34 - Pour la NUPES, il s'agit désormais d'organiser l'acte II du mouvement.
35:40 Le combat contre la réforme des retraites, là-dessus, ils sont tous d'accord, il faut
35:43 continuer à le mener.
35:44 Mais là où ça coince, c'est pour les autres luttes.
35:47 Par exemple, les élections européennes.
35:49 La France insoumise propose une candidature unique, une liste unique.
35:53 Le Parti socialiste dit "pourquoi pas", mais les écologistes, eux, ne veulent pas en entendre
35:58 parler.
35:59 En revanche, l'EVR propose un candidat unique à l'élection présidentielle en 2027.
36:04 Les autres partis ne ferment pas complètement la porte à cette idée.
36:07 Mais alors qui, quel candidat ? Un favori pour le moment, il s'agit de Jean-Luc Mélenchon,
36:12 au vu de ses derniers résultats aux élections présidentielles.
36:15 Mais il ne fait pas du tout l'unanimité à gauche, or il faudrait quelqu'un qui
36:20 fédère.
36:21 Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon a précisé, a annoncé qu'il ne se représentait pas
36:26 à sa propre succession, sauf circonstances exceptionnelles.
36:30 Et puis enfin, les cadres du mouvement veulent rallier davantage de monde à leur cause.
36:35 Mais pour cela, il faudrait d'abord régler les problèmes en interne.
36:39 Est-ce que la NUPES est encore viable ?
36:41 Non mais c'est super parce que, contrairement à ce qu'on voit, là, c'est pas en un an,
36:47 c'est pas la gauche plurielle qu'on a, c'est la gauche plurienne.
36:49 C'est-à-dire, c'est une gauche, en fait, qui a disparu au profit, qui s'est fait
36:54 vampiriser par l'extrême gauche, ce qui est totalement différent.
36:57 Elle s'est fauvée, elle s'est dissoute.
37:00 Donc, je joue l'initiative de gens comme Laurent Chauffrin.
37:03 Oui, bien sûr, d'initiative.
37:05 Et de Bernard Cazeneuve.
37:07 Mais que vaut cette gauche-là, la gauche de Bernard Cazeneuve ?
37:10 Vous avez vu comment elle a été critiquée par Jean-Luc Mélenchon, qui a dit, voilà,
37:13 c'est la bourgeoisie bien habillée, je sais pas ce qu'il avait, exactement les
37:17 termes qu'il avait envoyés.
37:19 Lui, il est en conflit, la stratégie de la conflictualité.
37:21 Quand vous avez un débat au sein d'UPS, avec un vote qui a failli passer, sur la
37:26 question de savoir si Israël est ou non un régime d'apartheid, ce que je trouve
37:31 vraiment la question la plus scandaleuse qui soit au monde, c'est même un crachat
37:36 aux victimes de l'apartheid, réellement.
37:38 Quand vous avez ce type de débat, vous vous dites que ça y est, leur pensée a
37:41 vidé les étriers.
37:43 Non, là je vais...
37:47 Non, on avait pu...
37:50 On comprend mal votre intervention.
37:53 Non mais, Pascal, c'est compliqué parfois.
37:56 Vous hésitez à dire ce que vous pensez.
37:57 C'est un peu long de répondre à des interventions brillantes, mais que...
38:01 Une connexion énorme.
38:03 Lorsque l'ANUPEF, par exemple, ça a été une réussite, elle a sauvé électoralement
38:08 l'EPF, mais depuis, elle montre à quel point elle est vide, puisqu'elle n'a pas...
38:12 Oui, mais c'est pas ce que vous vouliez dire, ça c'est une banalité.
38:14 Un deuxième élément, je voulais...
38:15 Il y avait quelque chose que vous vouliez dire et vous vous êtes retenu.
38:17 Je vais le lire maintenant.
38:18 Vous pouvez tout nous dire ici.
38:19 Je trouve très méchante votre dénonciation du Parti communiste, parce qu'il a le droit
38:26 de parler d'apartheid.
38:29 On a le droit de dénoncer la politique d'Israël en n'étant pas qualifié d'antisémite,
38:35 alors qu'au sein de l'ONU...
38:36 C'est pas le mot d'apartheid, c'est pas d'apartheid.
38:38 Vous voyez pas la différence ? Vous voyez pas la différence entre dénoncer le gouvernement
38:41 de l'État d'yaourt et donner l'apartheid ?
38:45 Pardonnez-moi, il vaut mieux être citoyen arabe en Israël que citoyen arabe au Gaza
38:58 si vous n'êtes pas du côté du Hamas, parce que sinon vous finissez défenestrés.
39:02 Je suis désolé.
39:03 On va pas entrer là-dedans, chers amis.
39:07 On va pas entrer là-dedans.
39:09 On a fini ?
39:11 Ça va, vous êtes pressé ? Vous avez un train ?
39:13 Non, parce que non, au contraire.
39:14 Je trouve que c'est l'inverse.
39:16 Je dis simplement que, de façon de plus en plus évidente, les Insoumis et Mélenchon
39:23 notamment avec ses outrances, ne peuvent pas incarner, représenter ce qu'est la gauche.
39:28 Ou alors, on revient à ce que disait Valls à son époque, c'est-à-dire qu'il y a pour le coup
39:34 vraiment deux gauches irréconciliables.
39:36 Que ce soit sur l'Europe, que ce soit sur la laïcité, que ce soit sur l'immigration,
39:41 que ce soit sur l'Europe.
39:43 Oui, tout ça, il y a Ramayad.
39:45 Ramayad, c'est très intéressant.
39:47 Pourquoi ? Parce qu'elle a défendu Gims.
39:50 Il n'est plus le maître Gims.
39:52 Mais elle l'a défendue.
39:54 Elle est maintenant aux États-Unis.
39:56 Elle est professeure, je crois.
39:58 Et elle, manifestement, le wauquisme est passé dans les veines, coule dans les veines désormais de Ramayad.
40:07 C'est très intéressant les raisons pour lesquelles défend Gims.
40:10 Et vous vous souvenez que Gims avait dit qu'il y avait de l'électricité sur les pyramides
40:14 et que les Égyptiens avaient l'électricité.
40:16 D'accord.
40:17 Eh bien, écoutez Mme Ramayad qui a volé au secours de Gims.
40:20 Et écoutez chaque mot.
40:24 Je vais délaisser exceptionnellement mes analyses géopolitiques hebdomadaires depuis Washington
40:31 pour parler aujourd'hui de Gims.
40:35 Gims et ses récentes déclarations sur les pyramides d'Égypte qui produiraient de l'électricité.
40:43 Alors Gims, si tu me permets de te tutoyer la connexion du Congo créée en lien,
40:52 je voudrais prendre ta défense.
40:54 Non pas que tu en aies besoin, mais j'ai vu comment depuis Paris, beaucoup se sont moqués de toi.
41:00 J'ai vu aussi combien, avec quelle délectation,
41:05 certains ont contesté l'idée d'un leadership africain comme si c'était quelque chose d'aberrant.
41:15 Rien que l'idée a pu en choquer certains.
41:21 Je ne te défends pas parce que tu en as besoin,
41:23 mais parce que je le fais pour nos enfants, pour qu'ils n'aient pas à raser les murs et qu'ils marchent la tête haute.
41:30 Personne n'a contesté l'idée africaine.
41:33 Tout le monde a dit qu'il n'y avait pas d'électricité au sommet des pyramides.
41:37 Elle ne dit rien, Pascale.
41:39 Elle ne dit rien là-dedans.
41:41 Je trouve qu'elle dit quelque chose.
41:43 Elle a même parlé de racisme.
41:45 Cher Philippe, c'est une idée qui est très ancienne,
41:51 contre laquelle s'était élevé Léopold Cédar-Singhor.
41:55 C'est-à-dire cette idée qui est née dans les années 30,
41:58 que les Africains avaient construit les pyramides et que tous les pharaons étaient noirs.
42:05 Comme si, et que notre vision européocentriste avait totalement bridé cette vérité historique.
42:13 Cette idée a continué à cheminer.
42:16 Il y a la phrase de Nietzsche, "Les idées qui mènent le monde arrivent sur des pattes de colombe".
42:20 Ça a continué à cheminer.
42:23 Je rappelle qu'il y a quelques temps,
42:26 il y avait un mouvement qui a été dissous en France qui s'appelait la tribu K.
42:29 Cette tribu était, bien sûr, anti-syndique,
42:33 mais elle était africaniste au sens où elle prétendait que les Africains avaient construit les pyramides.
42:38 Je n'ai pas été étonné et je n'ai pas ri quand j'ai vu M. Gims reprendre cette formule.
42:45 Je n'ai pas été étonné et je ne ris pas lorsque je vois Mme Ramahyad reprendre cette idée et cette folie.
42:51 Il y a eu bien sûr des royaumes africains prestigieux.
42:54 Le royaume de Kouch, il y a eu aussi d'autres royaumes.
42:57 Le royaume éthiopien, il est chrétien, on n'en parle jamais.
43:00 Mais ce n'est pas ça la question.
43:01 Lui, il parlait des Africains qui ont construit les pyramides et qui ont mis une électricité au-dessus.
43:06 Il parlait aussi des chevaliers noirs.
43:08 Il y a 50 000 ans, c'était une affaire.
43:13 Quand j'entends Mme Ramahyad, qu'on a nommée à l'UNESCO,
43:18 je dirais que franchement, il faudrait qu'elle arrête de confondre l'histoire du monde et l'histoire du Wakanda.
43:24 Elle veut rétablir une certaine fierté et dignité africaine.
43:29 C'est tout ce qu'elle dit.
43:31 Mais à ce moment-là, qu'elle donne les vraies raisons.
43:34 Elles sont multiples.
43:36 Elle ne donne pas les vraies raisons.
43:39 Elle s'est sentie blessée par les...
43:41 En ne donnant pas les vraies raisons, elle crée une forme d'identitarisme.
43:44 Demain, c'est le 5 mai.
43:46 Demain, c'est le 5 mai.
43:48 Le 5 mai, Jacques Mandreau sera avec nous d'ailleurs.
43:52 Et vraiment, je voudrais avoir une pensée ce soir pour tous nos amis Cox,
43:57 puisque le 5 mai, c'est Furiani.
43:59 C'était en 1992.
44:02 Thierry Roland était à Furiani.
44:04 Jean-Michel Larquet était ce soir-là à Furiani.
44:06 Ils doivent l'avis, Thierry et Jean-Michel, à Gérard Van Der Gute,
44:10 qui était le réalisateur ce soir-là, qui les a déplacés.
44:13 Bien sûr, qui les a mis au milieu de la tribune,
44:16 alors qu'ils étaient tout en haut de la tribune au départ.
44:21 Et c'est cette tribune qui est tombée.
44:23 Il y a beaucoup de nos confrères d'ailleurs qui sont décédés.
44:25 Et puis il y a certains qui ont été blessés, comme Jacques Mandreau,
44:27 comme Gilles Verdez.
44:29 - Gilles Verdez, lourdement.
44:32 - Lourdement.
44:33 Et ce soir-là, moi je n'étais pas à Bastia.
44:37 On était à Lisbonne, parce que Monaco allait jouer contre le Verdez de Brême.
44:41 Et tous ceux qui ont vu ce soir-là Bernard Tapie,
44:44 se souviennent qu'il était au milieu des grilles, qu'il enlevait les grilles,
44:48 qu'il aidait les gens avec Basile Boli, avec tous les joueurs de l'OM qui étaient présents.
44:53 Et tous ceux qui ont vécu cette soirée-là, évidemment, ne l'oublieront jamais.
44:56 Mais évidemment d'abord les Corses, bien sûr.
44:59 Puisque Furiani a été un drame absolu.
45:01 Et pour la première fois demain, on ne jouera pas du tout au football un 5 mai.
45:04 Et c'est pour ça que Jacques sera avec nous d'ailleurs demain matin.
45:07 Il n'y aura aucun match de football.
45:09 Et c'est sans doute pour la mémoire effectivement de ceux qui sont tombés ce jour-là en Corse,
45:16 une chose auxquelles seront sensibles évidemment les Corses.
45:20 Pardonnez-moi d'être un peu grave, peut-être Olivier Benkemoun,
45:24 de vous transmettre le fil de cette soirée.
45:29 On sera grave pour commencer l'émission.
45:31 On parlera de cette affaire de chiens roués de cou et tués.
45:36 On vous racontera cette histoire qui nous a tous troublés.
45:39 Et en deuxième partie d'émission, on ira à Londres.
45:41 On fera une spéciale London couronnement.
45:44 Ah oui, parce que le roi.
45:45 Et oui, parce que le roi.
45:46 Et vous avez parlé de la quiche ou pas ?
45:48 Hier on a parlé de la quiche.
45:49 Ah oui, parce que la quiche…
45:50 On n'a pas envie de la manger.
45:51 Vous n'êtes pas au courant ?
45:52 Si, si.
45:53 La quiche à l'Estragon.
45:54 Si, si, je sais que ça vous a beaucoup marqué.
45:56 Ça vous a traumatisé.
45:59 God save the quiche, si vous me permettez.
46:03 God save the quiche.
46:04 Bien sûr, mais alors ce n'est pas demain, c'est samedi.
46:06 Ah, ça sera samedi.
46:07 Mais nos équipes sont déjà là, parce qu'il va y avoir une grande spéciale évidemment.
46:10 Magnifique.
46:11 Samedi matin sur CNews.
46:12 Vous êtes sensible à ça, moi je peux regarder ça des heures.
46:14 Mais sérieusement, c'est addictif ou vous en fichez ?
46:16 Non, ce n'est pas addictif, mais je regarderai un petit peu quand même.
46:19 Mais pas addictif.
46:20 Quoi donc ?
46:21 Couronnement.
46:22 Vous mangez des quiches toute la journée.
46:26 Je suis sensible.
46:27 Non, mais est-ce que vous pouvez regarder le roi dans son carrosse ?
46:30 On a bien regardé l'enterrement d'Elisabeth.
46:33 J'adore ça, ça fait sortie de notre monde.
46:36 Bien sûr.
46:37 J'aime bien le somptuaire et l'allure en même temps.
46:41 Et là ?
46:42 Et l'allure.
46:43 Oui, là vous êtes servi avec l'Angleterre.
46:46 On n'en a pas tellement qu'on puisse tourner en dérision cette pièce là-bas.
46:50 Alors, puisque vous parlez d'allure, salons d'un ami Julien Pasquet qui sera là à 10h,
46:55 qui a toujours une très belle allure, même s'il traverse sur le plan sportif des moments difficiles.
47:00 Jean-Luc Lombard était à la réalisation, David Tenelier était à la vision,
47:04 Grégory Possidalo était au son.
47:06 Merci à Benjamin Naud, à Saïd Hamda et à Kylian Salé.
47:09 C'était la dernière de la semaine pour moi.
47:11 Demain ce sera précisément Julien.
47:12 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
47:14 Rendez-vous demain matin.
47:16 Bonne soirée.
47:17 (...)

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