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Autour d'Olivier de Lagarde, les informés débattent de l'actualité du samedi 29 avril 2023.

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00:00 ...
00:04 -20h21, France Info, les informés,
00:08 Olivier Delagarde.
00:10 -Bonsoir à tous. Certains diront fataliste
00:12 que c'est le progrès, que rien ne l'arrêtera.
00:15 D'autres s'inquièteront de ce nouvel exemple de machine
00:18 qui remplace le travail des hommes.
00:20 Les nostalgiques regretteront les après-midi à Roland-Garros
00:24 où la torpeur générale était parfois brisée par ceci.
00:27 Ecoutez.
00:28 ...
00:31 -Ah !
00:32 -Oh !
00:33 -Voilà un juge de ligne qui sait se faire entendre.
00:37 -Voilà un commentateur qui a le sens de la propos.
00:40 En tout cas, le cri des juges de ligne au tennis,
00:43 eh bien, c'est fini.
00:45 A partir de 2025, sur tous les grands tournois,
00:48 les juges seront remplacés par un arbitrage électronique.
00:51 Je me demande ce qui va le plus nous manquer au-delà des juges,
00:55 si ce ne sont pas les contestations de certains joueurs,
00:58 qui, comme les anciens, se souviendront de John McEnroe
01:01 et de ses colères légendaires.
01:03 C'est fini.
01:04 Et voilà, parce qu'on ne critique pas les machines,
01:07 c'est peut-être un peu dommage.
01:08 Alors, eux ne se départissent jamais de leur flègue,
01:11 qu'ils soient britanniques, russes, suisses, roumains
01:16 ou même portugais.
01:17 Ce sont les informés du samedi,
01:19 des correspondants de la presse étrangère.
01:21 Bonsoir, Anna Navarro-Pedro. -Bonsoir, Olivier.
01:24 -Les journalistes de la presse portugaise à Paris.
01:27 Bonsoir, Richard. -Bonsoir.
01:29 -Journaliste suisse, éditorialiste du quotidien Blic.
01:32 Vous êtes également l'auteur de "La France contre elle-même",
01:35 publié chez Grasset.
01:36 Michaela Ontoke, bonsoir à vous. -Buenasera.
01:39 -Journaliste pour la télévision roumaine en France.
01:42 Et puis, Denis Strelkov. -Dobri veche.
01:44 -Dobri veche. Journaliste de la rédaction en russe de RFI.
01:48 Merci d'être avec nous ce soir encore.
01:50 Et vous n'êtes pas prêts, vous, à être remplacés
01:53 par des machines, même de l'intelligence artificielle.
01:57 On parlait tennis, mais l'actualité ce soir,
02:00 c'est le football.
02:01 Le football et la politique qui ont rendez-vous
02:04 au Stade de France pour cette finale de la Coupe de France,
02:07 que certains rêvent de transformer en meeting anti-Macron
02:11 sur fonds de contestation des retraites.
02:13 Avec nous, Aurore Richard. Bonsoir.
02:15 -Bonsoir. -Vous êtes l'une des envoyées
02:18 spéciales de France Info.
02:20 Vous êtes à l'extérieur du Stade de France.
02:22 On est là à un peu moins d'une heure du coup d'envoi.
02:25 Match entre Nantes et Toulouse.
02:27 On sait qu'une décision de justice a autorisé les syndicats
02:31 à se rassembler, à distribuer des cartons rouges, des sifflets.
02:34 Les opposants à la réforme des retraites donnent-ils de la voix ?
02:38 -Oui, les opposants à la réforme des retraites sont là.
02:41 Ils sont bien là, aux abords du Stade de France.
02:44 Plusieurs syndicats, dont Solidaire et la CGT,
02:47 sont arrivés un peu avant 17h,
02:49 juste après la décision du tribunal
02:52 et la suspension de l'arrêté de la préfecture de police de Paris
02:55 visant à leur interdire la distribution de tracts.
02:58 Ils se sont donc postés aux sorties de métro et de RER
03:02 autour du Stade de France.
03:04 Ils ont distribué des sifflets et des cartons rouges,
03:07 des cartons rouges à la retraite à 64 ans.
03:10 L'objectif, c'est notamment qu'à la 49e minute,
03:13 les supporters se servent de ces cartons rouges
03:16 pour exprimer leur colère contre la réforme des retraites
03:19 et contre Emmanuel Macron, qui sera, lui, en tribune.
03:22 Pour les syndicats, ce soir,
03:24 on espère que cela fera réfléchir le chef de l'Etat.
03:27 Un représentant de Solidaire me disait d'ailleurs
03:30 que si Emmanuel Macron ne veut rien lâcher,
03:32 cette action doit justement lui montrer
03:35 que les syndicats, eux non plus, ne veulent rien lâcher.
03:38 - Or, comment est-ce que les supporters,
03:41 que ce soit les Nantais ou les Toulousains,
03:43 ont accueilli, finalement, les syndicalistes ?
03:45 - L'accueil est quand même très différent
03:47 d'un supporter à l'autre.
03:49 Certains prennent avec conviction les cartons et les sifflets,
03:52 certains sont convaincus que cette finale est le bon moment,
03:55 voire le meilleur moment pour se faire entendre.
03:58 C'est le cas de Mathieu, qui compte bien sortir son carton rouge,
04:01 mais qui, en même temps, a peu d'espoir.
04:03 Il doute que cela fasse reculer le chef de l'Etat.
04:05 Et, à l'inverse, d'autres supporters
04:08 refusent catégoriquement de prendre des sifflets.
04:11 Hugo, par exemple, un supporter nantais,
04:13 m'a dit que, selon lui,
04:15 il ne fallait pas mélanger le sport et la politique.
04:18 Il estime que les syndicats n'ont rien à faire là,
04:21 que c'est à cause d'eux qu'il y a autant de forces de l'ordre mobilisées
04:24 et que cela gâche un peu la fête.
04:26 Les syndicats ont tenté de parler à Hugo
04:28 et aux autres supporters pas vraiment convaincus par leur action.
04:31 Le ton est parfois monté,
04:33 mais les syndicats reconnaissent que chacun est libre
04:36 de prendre ou non un sifflet ou un carton,
04:38 et chacun sera libre dans moins d'une heure,
04:40 maintenant, d'en faire usage
04:42 pendant cette finale de Coupe de France entre Nantes et Toulouse.
04:45 - Merci à vous, Aurore, Richard, devant le Stade de France,
04:48 et merci également à Christophe Papon pour les moyens techniques.
04:51 Retrouvons maintenant nos reporteurs à l'intérieur du stade.
04:55 Xavier Montferrand, Jean-Pierre Blimaud, êtes-vous là ?
04:58 - Bonsoir, Olivier, bonsoir à tous.
05:00 - Bonsoir à tous les deux.
05:01 Est-ce que vous en savez un peu plus sur le protocole,
05:04 notamment sur la question de savoir
05:06 si Emmanuel Macron va descendre sur la pelouse ou non ?
05:09 - Oui, alors, on en sait un peu plus.
05:11 On sait que le président doit arriver aux alentours de 20h30.
05:15 Il ne va pas descendre sur la pelouse, salutez les joueurs.
05:19 Ça, on le sait, il va plutôt aller à l'intérieur,
05:21 dans les coursives, dans les couloirs, en fait,
05:24 le couloir des vestiaires, pour aller saluer les joueurs
05:27 dans leur "intimité", dans l'intimité du vestiaire.
05:30 Puis, il va remonter et être accueilli
05:33 par le président de la Fédération, Philippe Diallo.
05:36 Mais Emmanuel Macron ne descendra pas non plus sur la pelouse
05:40 pour remettre le trophée au vainqueur.
05:43 Non, ça se jouera un peu à l'ancienne, vous savez.
05:46 C'est au vainqueur de monter par les escaliers dans les tribunes
05:50 pour venir jusque la tribune présidentielle
05:52 et brandir le trophée qui lui sera remis des mains du président,
05:55 mais depuis la tribune présidentielle.
05:57 Voilà ce qu'on sait.
05:59 Pour le moment, je rebondis un peu sur ce que disaient Aurore
06:01 et les sifflets, les cartons rouges.
06:03 Je ne vous cache pas que je suis descendu comme une petite souris,
06:07 voir un peu ce qu'il y avait dans les poubelles à l'entrée.
06:09 - J'aime bien Xavier Bonferran, petite souris, moi.
06:12 Enfin, bon...
06:13 - Mais... Bon, une grosse souris.
06:15 Mais en tout cas, il n'y a pas de carton rouge dans les poubelles.
06:19 Franchement, ils n'ont pas réussi, en tout cas les stadiers,
06:22 à n'arriver pas à confisquer de carton rouge.
06:25 J'ai vu, en revanche, quelques sifflets rouges
06:27 au poignet, attachés au poignet des stadiers,
06:32 enfin des vigiles plutôt, à l'entrée de ceux qui fouillaient.
06:36 Effectivement, ils ont réussi à en prendre quelques-uns.
06:38 - Des sifflets qui ont été confisqués, finalement.
06:39 - Quelques sifflets qui ont été confisqués,
06:41 mais je peux vous dire que, franchement,
06:43 ça rentrait assez tranquillement.
06:44 D'ailleurs, l'ambiance était calme, paisible.
06:46 Franchement, pour l'instant, en l'état,
06:47 ça se passe très bien à l'entrée du stade,
06:51 à l'entrée, en tout cas, des tribunes.
06:53 Et très peu de sifflets et de cartons ont été confisqués.
06:57 On verra ce que ça donne, évidemment,
06:59 dans les dizaines de minutes qui suivent.
07:00 - Merci à vous, Xavier Bonferran.
07:02 On vous retrouve tout au long de ces informés
07:04 un petit peu particuliers ce soir,
07:06 en raison de cette double actualité.
07:09 Est-ce qu'utiliser un grand rendez-vous sportif
07:11 pour porter des revendications syndicales à Nanavarro-Pedro,
07:15 ça vous paraît quelque chose qui se fait au Portugal, notamment ?
07:19 - Pas tellement.
07:20 La politique et le foot sont intimement liés au Portugal
07:24 comme partout ailleurs, d'ailleurs.
07:26 - On adore ça. - Et en géopolitique encore plus.
07:28 Mais non, parce qu'on n'a jamais eu un gouvernement...
07:31 Enfin, jamais.
07:32 Depuis l'avènement de la démocratie,
07:34 on n'a pas eu un gouvernement, un politicien
07:36 qui ait été aussi contesté
07:39 et qui ait provoqué un tel clivage,
07:43 une telle détestation dans la société portugaise
07:46 comme Emmanuel Macron en France.
07:49 Donc on n'a pas eu une situation identique.
07:51 - Les informés, on se retrouve dans un instant.
07:54 Il est 20h10, et même 20h11.
07:56 C'est donc l'heure du Fil-info, avec ce soir Emmanuel Langlois.
07:59 - Une soirée sous tension et haute sécurité ce soir à Saint-Denis,
08:04 où le Stade de France accueille d'ici moins d'une heure
08:07 une affiche inattendue en finale de la Coupe de France de football
08:10 entre le tenant du titre Nantes et le promu Toulouse.
08:14 À partir de 21h, donc,
08:15 les deux équipes qui s'affrontent sur fond de tension
08:18 autour de la réforme des retraites parmi les supporters.
08:21 Voilà qui sonne comme un camouflet pour l'exécutif.
08:24 Saisi en référé, le tribunal administratif de Paris
08:27 a en effet suspendu cet après-midi l'interdiction de rassemblement
08:31 aux abords de ce Stade de France
08:33 et la distribution de tracts par les syndicats.
08:36 Emmanuel Macron sera donc, lui, dans les tribunes
08:38 d'ici une vingtaine de minutes, d'après nos informations.
08:41 Mais vu le contexte, le chef de l'Etat n'a pas prévu
08:43 de descendre sur le terrain pour saluer les deux équipes
08:46 et remettre la Coupe au vainqueur
08:49 depuis la pelouse en fin de rencontre.
08:52 Au lendemain de l'abaissement de sa note par l'agence américaine Fitch,
08:56 le ministre des Finances, Bruno Le Maire,
08:58 lui assure que la France va continuer
09:00 à faire passer des réformes structurantes,
09:02 citant notamment celles de l'assurance chômage.
09:06 Et puis l'étranger et l'Ukraine, la ville de Novokarovka,
09:09 dans la région de Karsonne, dans le sud du pays,
09:12 a été privée d'électricité aujourd'hui
09:14 après d'intenses tirs d'artillerie ukrainiennes,
09:17 après les autorités locales installées par la Russie.
09:20 La Pologne, elle, annonce ce soir
09:22 avoir saisi le bâtiment du lycée russe à Varsovie,
09:25 un acte aussitôt qualifié d'illégal par la Russie
09:28 qui a promis une riposte.
09:30 France Info.
09:35 20h, 21h, les informés.
09:37 Olivier Delagarde.
09:39 Et l'actualité ce soir, c'est bien sûr cette finale
09:42 de la Coupe de France de football,
09:44 finale à haut risque politique pour Emmanuel Macron.
09:47 Écoutez ces supporters rencontrés aux abords du stade tout à l'heure.
09:51 C'est pas le moment, laissez place au foot,
09:53 laissez place au jeu, on verra ça la semaine prochaine.
09:55 Le sport n'en sert pas à la politique.
09:57 On est là pour vivre un événement sportif,
09:58 surtout nous les Toulousains, ça fait...
10:00 depuis 1957 qu'on attend ça,
10:03 donc on n'est pas là pour faire de la politique aujourd'hui.
10:05 C'est pas le moment, il y a d'autres occasions.
10:06 La politique, il y a eu assez de débats comme ça.
10:09 On est là pour passer un bon moment tous.
10:12 Et on est venus pour faire la fête,
10:13 surtout avec notre équipe, tout simplement.
10:15 Voilà des supporters qui ne veulent pas mélanger
10:17 le football et la politique.
10:19 Micaela Ontoke, comment ça se passe en Roumanie,
10:22 autre pays latin qui a le son chaud ?
10:25 On peut imaginer des choses similaires
10:28 à ce qui se passe au Stade de France ce soir ?
10:30 En Roumanie, ça se passe comme en France,
10:31 avec beaucoup de passion,
10:32 avec beaucoup d'amour pour le foot.
10:36 Mais ce soir, je pense que la France va donner,
10:38 va laisser des traces pour ce qu'il y a dans l'avenir,
10:41 parce que c'est la confrontation
10:43 entre l'enjeu politique et l'enjeu sportif,
10:47 entre renforts policiers et l'attention sociale.
10:49 Et il y a un élément qui intervient ce soir,
10:53 les syndicats.
10:55 Voilà, les revendications qui sont parmi le jeu de foot.
10:58 On a beaucoup parlé du mélange de la politique,
11:01 sport, fair play,
11:04 et comment on peut avoir des relations
11:06 entre la classe politique,
11:08 qui parfois prend des avantages électoraux,
11:12 si on peut dire, parce que le sport,
11:14 il faut admettre ça, on est bien d'accord tous ici,
11:17 que le sport est un très bon prédicat électoral
11:20 parmi tous les politiciens.
11:22 Dans toutes les campagnes électorales,
11:24 on a vu des politiciens...
11:27 - Utiliser le sport. - Utiliser, bien évidemment.
11:30 - Les Jeux olympiques, les victoires,
11:32 éventuellement, Coupe du monde.
11:34 - Pour faire de campagnes électorales
11:36 et pour gagner des votes.
11:38 Même ici, chez vous, on a parlé de Neymar et Bolsonaro
11:41 et les élections de Brazil.
11:44 En plus, on pense aussi aux Jeux olympiques.
11:49 On ne peut pas éviter ça.
11:50 On pense aussi aux Rugby et Coupe du monde.
11:54 Où est le sport, où est le fair play de sport,
11:58 on parle assez souvent de ça,
12:00 parmi tous les enjeux politiques,
12:02 renforts policiers, je répète ça,
12:04 et tensions, et tout cela.
12:06 Où se trouve la beauté de foot ?
12:09 - V.Stolkow, ce n'est pas vous qui allez nier
12:11 qu'il y a des liens entre la politique et le sport en Russie ?
12:15 - En quelque sorte, oui.
12:16 - On n'imagine pas des syndicats utiliser une rencontre sportive
12:22 pour critiquer Vladimir Poutine.
12:23 - On n'imagine pas trop les syndicats en Russie.
12:25 C'est la première chose.
12:27 C'est un peu compliqué.
12:28 Ils ont beaucoup moins de pouvoirs politiques.
12:30 Les syndicats, c'est la particularité française.
12:34 - Il y en a ailleurs, quand même.
12:37 - En France, ils sont assez forts.
12:39 En Russie, un peu moins, même beaucoup moins.
12:41 Quand on parle du sport et de la politique en Russie,
12:44 certes, ils sont liés,
12:45 mais surtout que parfois, pour faire du sport de haut niveau,
12:49 surtout maintenant en temps de guerre,
12:51 les sportifs sont obligés de soutenir la guerre, le régime,
12:55 sont obligés aussi de s'exprimer
12:57 en faveur d'une telle ou telle décision de gouvernement.
13:00 Et ça, on l'a vu même avant le début de la guerre en Ukraine.
13:02 On l'a vu notamment pendant les réformes constitutionnelles
13:05 en Russie, qui a par ailleurs été interdite
13:09 pour que Vladimir Poutine reste encore des années au pouvoir
13:12 jusqu'en 2034, si je ne me trompe pas,
13:15 ou 2008, donc 2034 ou 2036, je peux me tromper.
13:19 Mais dans tous les cas, les sportifs ont été obligés
13:21 de participer dans différentes actions publiques.
13:24 Ils ont été obligés, forcés plutôt,
13:26 de s'exprimer en faveur de telles décisions publiques.
13:29 Donc c'est-à-dire que oui, en Russie,
13:31 le sport est utilisé pour des questions politiques.
13:33 C'était aussi le cas pendant l'Union soviétique,
13:36 mais pour que des gens,
13:39 comme des syndicats ou des mouvements contestataires,
13:42 s'expriment contre la telle utilisation,
13:44 c'est une autre chose.
13:45 - Il y a des syndicats en Suisse ?
13:47 - Eh oui, eh oui.
13:48 - Puissants d'ailleurs. - Absolument puissants.
13:50 - Mais qui négocient au niveau des branches, comme en Allemagne.
13:52 - Et on imagine un match
13:54 entre le Servette de Genève et le FC Baal
13:56 qui serait comme ça, comment dire,
13:58 un peu perturbé par une réaction politique ?
14:00 - Écoutez, je n'ai pas le mémoire d'un match sportif
14:03 qui ait été comme ça, en quelque sorte,
14:05 piraté par les syndicats.
14:07 Non, je ne me souviens pas.
14:09 Mais après tout, on pourrait l'imaginer.
14:11 C'est-à-dire que je pense que s'il y avait
14:13 des moments d'ébullition politique très fortes,
14:15 une enceinte sportive, c'est quand même un lieu de rassemblement.
14:18 Et distribuer des tracts, et franchement,
14:20 ce qu'on a vu à l'écran jusqu'à maintenant,
14:22 c'est extrêmement calme.
14:24 Vous noterez que ce n'est pas un concert de casserole,
14:25 c'est déciflé, c'est des cartons rouges
14:28 à la réforme des retraites.
14:29 Moi, je trouve ça personnellement plutôt bon enfant pour l'instant.
14:32 Donc, dans le registre de ce qu'on a connu jusqu'à présent,
14:35 pour moi, c'est plutôt une bonne surprise,
14:37 d'autant que Nantes et Toulouse, si je ne me trompe pas,
14:39 ont été deux villes où il y a eu
14:41 une très forte mobilisation sociale contre les retraites.
14:44 - Absolument, et notamment à Nantes.
14:46 On va d'ailleurs retrouver nos envoyés spéciaux
14:48 aux Stades de France et aux abords du stade dans quelques minutes.
14:52 J'aimerais quand même qu'on parle de l'autre grosse actualité du jour,
14:56 parce que ce match ne doit pas nous faire oublier
14:58 que la France s'est pris un sévère avertissement
15:02 de l'agence de notation Fitch.
15:04 Cette agence internationale a baissé la note de notre pays à A à moins.
15:09 "L'impasse politique et les mouvements sociaux, parfois violents,
15:12 constituent un risque pour le programme de réforme de Macron",
15:15 écrit l'agence de notation dans un communiqué
15:18 pour expliquer justement cette décision.
15:20 Écoutez tout de suite la réaction pas content de Bruno Le Maire.
15:24 - Les faits infirment l'appréciation de l'agence Fitch.
15:28 Nous sommes en mesure de faire passer des réformes structurantes
15:31 pour le pays et nous continuerons à faire passer
15:34 des réformes structurantes pour le pays.
15:36 Par ailleurs, ne doutez pas de notre détermination totale
15:40 avec le président de la République, avec la première ministre,
15:43 à rétablir les finances publiques de la nation.
15:46 - Bonana, Navarro-Pedro, c'est grave cette dégradation de la France ?
15:50 - La France reste quand même dans un percentile,
15:54 enfin, reste quand même dans un ranking assez solide.
15:58 Néanmoins, ça risque éventuellement de lui faire payer
16:01 ses emprunts plus chers, un taux d'intérêt peut-être plus cher.
16:05 Mais vous savez, les agences de notation,
16:08 qui sont censées être des simplement techniques,
16:13 elles sont très politiques.
16:14 Nous, on les connaît bien en Portugal
16:15 et nous en gardons un très mauvais souvenir.
16:17 - Vous aviez été dégradée, vous aussi ?
16:19 - Nous avions été dégradées, mais au-delà de tout.
16:21 Et si l'histoire reste à écrire,
16:24 mais elle sera faite un jour par des chercheurs,
16:26 avec des documents, c'était très politique aussi.
16:28 Et je me demande aussi s'il n'y a pas un tout petit peu de politique
16:32 dans la décision de Fitch contre la France.
16:34 Mais c'est qu'un soupçon.
16:36 - Richard Verli, il faut, comment dire,
16:40 considérer que les agences de notation
16:43 sont des agences politiques également ?
16:45 - En tout cas, ce sont des agences qui, par définition,
16:47 donnent des avis qui méritent d'être nuancés.
16:49 C'est-à-dire, ce sont des agences qui s'adressent
16:51 à des décideurs financiers.
16:53 Les décideurs financiers, on le sait tous,
16:55 n'ont pas toujours pour critère des choses rationnelles.
16:58 Il y a aussi un moment.
17:00 Et ce que dit Fitch aujourd'hui,
17:02 c'est que le moment est inquiétant pour la France.
17:04 Et très franchement, je pense que l'agence a raison.
17:07 Il y a une conjoncture de facteurs
17:09 qui font qu'on peut douter de la capacité du gouvernement
17:13 à rétablir les choses comme le dit Bruno Le Maire.
17:15 Je voudrais juste dire qu'à mon avis,
17:16 ça a deux choses importantes.
17:18 La première, c'est la divergence avec l'Allemagne.
17:21 Ça, c'est très préoccupant.
17:22 Et la deuxième chose, c'est que certes,
17:25 peut-être des réformes structurantes,
17:26 comme l'a dit Bruno Le Maire, vont continuer,
17:28 mais les dépenses publiques en France augmentent toujours.
17:31 Et c'est ça que les agences de notation n'aiment pas.
17:33 - 20h20 sur France Info.
17:35 On continuera à débattre, évidemment,
17:37 de cette dégradation de la France.
17:39 Juste après le Fil info, Emmanuel Langlois.
17:41 - Dans les Vosges aujourd'hui,
17:44 ce sont environ 600 personnes
17:45 qui ont pris part dans les rues de Rambert-Villers
17:47 à une marche en hommage à Rose.
17:50 Cette fillette de 5 ans tuée mardi,
17:52 des dizaines de fleurs ont été déposées,
17:55 ainsi que des grands portraits de l'enfant
17:57 devant la maison de sa famille.
17:59 L'adolescent âgé de 15 ans et soupçonné du meurtre de Rose
18:02 a, lui, été placé en détention provisoire cette semaine.
18:05 Saisi en urgence, le tribunal administratif de Paris
18:08 lui suspend cet après-midi l'interdiction
18:10 de se rassembler aux abords du Stade de France à Saint-Denis.
18:13 Les juges estiment que le préfet de police
18:15 dans cette affaire a porté une atteinte grave et illégale
18:18 à la liberté de manifester.
18:19 Fin de citation.
18:20 Décision prise à quelques heures, moins de 50 minutes,
18:23 maintenant, de la finale de la Coupe de France de football
18:26 entre le tenant du titre Nantes et le promu Toulouse.
18:29 Les deux équipes s'affrontent sur fond de tensions sociales
18:33 autour de la réforme des retraites.
18:34 78 000 spectateurs sont attendus.
18:37 L'Elysée confirme la venue d'Emmanuel Macron,
18:39 mais vu le contexte, le chef de l'Etat ne descendra pas
18:42 sur la pelouse du Stade de France.
18:45 A l'étranger, la tension reste vive au Soudan,
18:47 où des bombardiers volant au-dessus de Khartoum, la capitale,
18:50 ont essuyé des tirs nourris.
18:51 Aujourd'hui, en violation d'une nouvelle trêve,
18:54 les combats acharnés entre l'armée soudanaise et les paramilitaires
18:57 entrent dans leur troisième semaine.
18:59 Des dizaines de milliers de Soudanais ont fui vers les États voisins
19:03 comme l'Égypte, l'Éthiopie, le Tchad ou encore le Soudan du Sud.
19:06 (Générique)
19:08 -France Info.
19:09 (Générique)
19:11 -20 h, 21 h, les informés.
19:14 Olivier Delagarde.
19:16 -On débat ce soir dans les informés
19:18 de cette décision de l'agence de notation internationale Fitch,
19:21 qui a décidé de dégrader la note de la France.
19:24 Ce n'est pas que l'endettement français
19:27 qui dépasse les 110 % du PIB qui est mis en cause.
19:30 Fitch met également en avant les risques liés
19:32 au blocage politique de cette réforme des retraites.
19:36 Écoutez la réaction d'Éric Coquerel, député de la France Insoumise
19:39 et président de la Commission des finances à l'Assemblée nationale.
19:43 -C'est un élément de plus dans la critique que nous portons
19:47 sur cette réforme des retraites et la manière dont le gouvernement la gère.
19:50 À ma connaissance,
19:52 c'est la première fois qu'une agence de notation
19:54 sanctionne un gouvernement pour, je cite,
19:57 "l'impasse politique et les mouvements sociaux
19:59 "qui constituent un risque pour le programme de réforme de Macron".
20:02 Autrement dit, ce que nous disons depuis longtemps,
20:04 c'est-à-dire que cette réforme ne va pas apporter grand-chose
20:08 en termes de réduction des déficits, ne règle pas la question.
20:11 Eh bien ça, l'agence de notation va dans le même sens que nous.
20:14 -Denis Zhrelkov, l'agence de notation Fitch
20:17 va dans le même sens que la France Insoumise ?
20:19 -En quelque sorte, on peut dire.
20:22 Mais ce qui est quand même important,
20:24 c'est que l'agence Fitch répond surtout pour sa réputation,
20:27 pour ses clients également.
20:29 C'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui se passe en France.
20:31 Et ce sont des choses qui sont assez importantes,
20:33 et qui peuvent avoir des conséquences,
20:35 y compris financières.
20:36 Et il doit en tout cas avoir une réponse quelconque,
20:38 un commentaire quelconque.
20:39 C'est ça qui se passe, effectivement.
20:40 Donc quand on voit, effectivement,
20:42 les situations économiques et politiques mettant de l'EPI,
20:44 je pense que c'est évident, pas uniquement pour Fitch,
20:47 mais pour plusieurs personnes,
20:48 qu'effectivement, ce n'est peut-être pas l'impasse politique
20:50 pour l'instant, car la réforme, quand même, elle est passée.
20:53 Il y aura peut-être d'autres réformes
20:54 dont la France a peut-être également besoin.
20:56 Mais surtout que si on imagine qu'il y aura un blocage
21:00 pour l'économie, ça sera aussi une crise.
21:03 Et donc s'il y a une chose qui se passe,
21:06 c'est les Fitch qui doivent répondre.
21:07 Et d'autres agences de notation peuvent peut-être aussi
21:10 poursuivre l'exemple de Fitch, économique.
21:12 - Oui, on attend une actualisation de l'agence Moody's.
21:15 Et puis Standard & Poor's doit également
21:17 publier ses prochaines conclusions.
21:19 Ça sera le 2 juin prochain.
21:21 Michaela Antoquet, tout à l'heure, Richard Verli,
21:23 disait que finalement, cette dégradation de la note de la France,
21:26 ça correspond à un moment en France,
21:29 et que la France ne va pas bien.
21:30 C'est aussi un constat que vous tirez ?
21:33 - Il ne faut pas oublier que la France
21:34 est la deuxième puissance économique de l'Union européenne.
21:38 Et en plus, c'est l'Allemagne qui a la meilleure note de Fitch.
21:43 Et je ne pense pas que Standard & Poor's et Moody's
21:47 vont changer tout de suite leur note.
21:51 Et maintenant, la France...
21:53 - Pourquoi vous ne croyez pas ?
21:54 - Parce qu'ils sont, je pense, liés.
21:57 Pourquoi pas ? Je ne sais pas.
21:59 Et en plus, il ne faut pas oublier, encore une fois,
22:03 je dis ça, que la France, maintenant,
22:05 a la même note que le Royaume-Uni, la Belgique et Qatar.
22:12 Ça veut dire que c'est une perspective stable
22:14 du point de vue de Fitch.
22:15 Si je pense bien, c'est plutôt une question d'image.
22:21 Parce que vous avez vu que Bruno Le Maire a dit
22:24 que la perspective est stable.
22:25 Et en plus, Mme Borne, Elisabeth Borne, n'a rien dit.
22:30 C'est la première ministre de la France.
22:32 Elle n'a rien dit sur ce sujet.
22:34 Emmanuel Macron ne s'exprimait pas, pour le moment.
22:37 Il est occupé avec le match de ce soir.
22:41 Mais pour le moment, c'est Bruno Le Maire qui est le...
22:44 Je ne sais pas si tu peux dire ça,
22:46 si on peut exagérer, le buc émissaire de la note de Fitch.
22:51 Mais non, la France a une perspective stable.
22:55 - Richard Verlet ? - Oui, juste.
22:57 Je crois que le bon parallèle, c'est avec le Royaume-Uni.
22:59 Le Royaume-Uni va mal en ce moment.
23:01 On le dit souvent, y compris dans cette émission.
23:03 Depuis le Brexit, le Royaume-Uni est en mauvais état.
23:06 Voir que la France est maintenant au niveau du Royaume-Uni,
23:08 très franchement, ce n'est pas une bonne consolation.
23:11 Quant au Qatar, n'oublions pas que cette note
23:13 est liée aux investissements énormes
23:15 qu'ils ont fait pour la Coupe du monde,
23:17 et donc à un certain doute sur leur capacité à rembourser.
23:20 Mais en fait, il n'y a aucun doute,
23:21 parce qu'avec le gaz dont dispose le Qatar,
23:23 ils pourront rembourser cette dette.
23:24 Ils ont plus de gaz qu'en France.
23:25 - Mais ça peut changer avec l'inflation,
23:27 tout de suite, pour la France.
23:29 Si la France baisse l'inflation...
23:30 - Mais non, mais la question...
23:32 Ce qu'on demande aux agences notations
23:34 quand on est un investisseur,
23:35 c'est de savoir quelle est la capacité de remboursement
23:38 du débiteur, celui à qui on prête.
23:43 Eh bien, Fitch ne dit rien
23:45 sur la capacité de remboursement de la France.
23:46 - Que c'est stable. - Comme tu as dit,
23:48 c'est le deuxième pays, la deuxième économie
23:50 de l'Union européenne.
23:51 Et elle critique les mesures internes
23:55 et la politique interne, le gouvernement
23:57 et la situation sociale.
23:59 Donc... Mais elle n'explique pas
24:02 si elle pense que la situation sociale
24:04 peut peser sur la capacité de remboursement de la France.
24:06 Ces deux choses qui ne sont pas liées,
24:07 pour l'instant, ne sont pas liées.
24:09 Donc, il y a quelque chose d'étrange.
24:12 Mais vous savez, je suis portugaise
24:14 et je me méfie beaucoup des agences notations,
24:16 parce qu'on a vu le rôle politique qu'elles peuvent jouer,
24:19 qui n'est pas du tout innocent.
24:21 Ça, on le connaît. Et un jour, ce sera...
24:24 Ce sera dit, ce sera écrit.
24:26 Ce sera l'objet d'une recherche universitaire.
24:28 En tout cas, au Portugal, on en garde un souvenir cuisant.
24:31 Deuxième partie des informés.
24:32 Dans quelques instants, on va retourner, évidemment,
24:35 au Stade de France pour vivre cet avant-match
24:38 extrêmement politique.
24:40 On l'a dit, on le répète,
24:42 match entre le FC Dante et le TFC Toulousain.
24:45 Et puis, on parlera de la sécheresse.
24:47 Allez, restez avec nous.
24:48 (Générique)
24:50 (Musique)
24:59 - 14 degrés à Nantes, 16 à Toulouse.
25:02 À 22h, voici la carte des prévisions pour les températures.
25:05 Côté ciel, c'est couvert,
25:07 mais pas de pluie pour la finale de la Coupe de France.
25:10 En revanche, ambiance plus électrique au sud,
25:12 avec une nouvelle salve orageuse sur les Pyrénées.
25:14 Au programme de la grêle,
25:16 on a vu beaucoup de pluie sur les reliefs des Corbières,
25:18 et même entre 10 et 20 mm en plaine,
25:21 ce qui est une bonne nouvelle pour le Languedoc-Roussillon
25:23 dans ce contexte de sécheresse.
25:24 Au réveil, demain matin, on va d'ailleurs retrouver
25:26 les traces de ces orages sur le sud-est,
25:28 avec au nord un temps sec,
25:30 mais la perturbation qui arrive par la Bretagne le matin
25:32 va l'après-midi se décaler pour donner de la pluie
25:35 sur tout le flanc ouest du pays.
25:37 Demain dimanche, les températures sont en baisse,
25:39 entre 6 et 16 le matin,
25:43 de 15 à 24 degrés l'après-midi.
25:46 Températures qui vont continuer à baisser
25:48 pour lundi, lundi 1er mai,
25:49 et au programme, toujours quelques averses,
25:52 mais amorce d'un changement de temps par l'ouest,
25:55 puisque la suite de la semaine devrait être plus calme
25:57 et moins pluvieuse.
25:59 On aura demain 4 minutes de lumière en plus
26:02 pour le 30 avril, dernier jour du mois.
26:04 Passez une bonne soirée.
26:06 (Générique)
26:09 ---
26:16 -Bonsoir à tous. L'essentiel de l'actualité,
26:18 rarement une finale de la Coupe de France de foot.
26:21 Nantes-Toulouse n'aura été aussi scrutée ce soir.
26:24 Emmanuel Macron ne saluera pas les joueurs sur la pelouse
26:28 pour éviter des débordements.
26:29 Les syndicats ont remporté une petite bataille.
26:32 Aujourd'hui, la justice les a autorisés
26:34 à manifester aux abords du stade.
26:36 Le préfet avait interdit ce rassemblement.
26:38 Écoutez l'avis d'Etienne Charenton, du syndicat Solidaire.
26:42 -C'est une victoire pour le mouvement social,
26:44 pour la démocratie,
26:45 mais c'est un revers et un aveu de faiblesse
26:48 pour le gouvernement.
26:49 Il s'agissait de distribuer des tracts,
26:51 des sifflets, des cartons rouges,
26:53 et le gouvernement a cru vouloir arrêter ça.
26:56 Il s'en fait une fois de plus dans le ridicule.
26:58 Il a voulu interdire les casseroles,
27:00 maintenant, les cartons rouges.
27:02 Ça pourrait porter à rire si à chaque fois,
27:04 ce n'était pas des attaques contre des libertés publiques.
27:07 -On va retrouver Arnaud Delataille au Stade de France.
27:11 Les syndicats ont donc distribué des cartons rouges
27:14 et des sifflets aux supporters.
27:16 ...
27:20 -Des cartons rouges et des sifflets
27:21 qui ont été distribués avant les barrages
27:24 pour rentrer dans le stade.
27:25 -Il y a encore d'autres barrages pour rentrer dans l'enchante
27:28 et ce qu'on a vu depuis quelques heures,
27:31 c'est que ces cartons rouges et ces sifflets
27:34 sont supprimés, sont enlevés.
27:36 Il n'y aura pas de cartons rouges et de sifflets à l'intérieur.
27:40 Pour les sifflets, c'est normal,
27:41 c'est le règlement de la FF qui interdit
27:43 d'avoir des sifflets dans le stade.
27:45 -Pour les cartons rouges, c'est encore autre chose.
27:48 En tout cas, à environ une heure d'envoi, l'ambiance monte.
27:51 Vous le voyez derrière moi, c'est une vague jaune et verte
27:54 de Nantes qui déferle sur le Stade de France.
27:56 -Pas de parti pris, c'est juste qu'on est du côté du virage
27:59 et on a l'ambiance, pour le moment, bonne enfant,
28:02 beaucoup de policiers, mais aucune tension apparente
28:04 à une heure d'envoi au Stade de France.
28:06 -Merci, Arnaud Delataille et merci à Léo Ben Simon,
28:09 qui vous accompagne pour France Info.
28:11 Dans les Vosges, près de 600 personnes
28:14 ont participé à une marche blanche en hommage à Rose,
28:17 cette petite fille de 5 ans tuée mardi dernier à Rambert-Villay.
28:21 Le principal suspect dans cette affaire
28:23 est un adolescent de 15 ans.
28:25 Il garde le silence sur son geste présumé.
28:28 Une bijouterie bulgarie a été braquée ce samedi.
28:32 Place Vendôme, en plein coeur de Paris.
28:34 Le montant du butin, selon la police,
28:36 s'élève à près d'un million d'euros.
28:39 Trois individus sont toujours recherchés ce soir.
28:41 Une enquête pour vol à main armée en bande organisée a été ouverte.
28:45 Deux mots de sport, encore, avec du rugby, cette fois.
28:49 D'abord, la désillusion du Stade Toulousain.
28:52 Les rugbymen de la Ville Rose ont été balayés
28:55 par le club irlandais du Leinster.
28:57 61 à 22, c'est en demi-finale de la Champions Cup.
29:01 Les Irlandais retrouveront le vainqueur
29:03 de l'autre demi-finale, la Rochelle-Exéther,
29:06 qui a lieu demain.
29:07 Et puis, le tournoi des signations féminins.
29:10 L'Angleterre signe son cinquième grand chlème d'affilée
29:13 en battant la France, 38 à 33.
29:16 Un festival d'essais dans ce match.
29:18 Six essais pour les Anglaises, cinq pour les Françaises.
29:22 Voilà pour l'essentiel.
29:24 L'actualité ce soir sur France Info.
29:26 Je vous retrouve demain avec grand plaisir à 17h.
29:29 Très bonne soirée.
29:30 Générique
29:32 ...
29:59 -20h, 21h, les informés.
30:01 Olivier Delagarde.
30:03 ...
30:05 -Toujours en compagnie de nos confrères et consœurs
30:07 de la presse étrangère,
30:09 Michaela Antoquet, journaliste pour la télévision roumaine
30:12 en France, Denis Strelkov, journaliste à la rédaction en russe
30:16 de RFI, Anna Navarro-Pedro, journaliste de la presse
30:18 portugaise à Paris, et puis Richard Verly,
30:21 journaliste suisse, éditorialiste du quotidien Blic.
30:24 On va tout de suite retourner au Stade de France
30:27 dans moins d'une demi-heure débute la finale
30:29 de la Coupe de France de foot entre Nantes et Toulouse.
30:33 Mais ce match a aussi, et vous le savez,
30:35 on vous le répète, une dimension politique importante
30:38 puisque les syndicats, la CGT notamment,
30:40 comptent bien utiliser cet événement
30:42 pour exprimer son opposition à la réforme des retraites.
30:46 On va retrouver devant le Stade de France,
30:48 à l'extérieur, Arnaud Delataille.
30:50 Bonsoir.
30:51 ...
30:54 -Bonsoir.
30:55 -Est-ce que les opposants, les syndicalistes,
30:58 ont donné de la voix ? Vous avez pu constater cela ?
31:00 ...
31:04 -Oui, ils ont donné de la voix, en fait, très rapidement.
31:07 Dès que le communiqué contre l'arrêté préfectoral,
31:10 contre la distribution, qui interdisait initialement
31:13 la distribution de matériel type carton rouge ou sifflet,
31:16 est tombé, eh bien, l'intersyndical,
31:18 les représentants de l'intersyndical
31:20 étaient directement là à croire que tout était prêt
31:23 au cas où la justice allait dans le sens
31:25 de la requête de l'intersyndical.
31:27 Ce sont ces sifflets rouges et ces cartons rouges
31:30 avec marqué "Carton rouge à la retraite à 64 ans"
31:33 qui ont été distribués à la sortie du métro,
31:36 c'est-à-dire avant les barrages filtrants
31:38 pour intégrer le périmètre du Stade de France.
31:40 Des cartons et des sifflets ont été distribués en masse.
31:44 Beaucoup de supporters l'ont pris, d'autres n'en voulaient pas,
31:47 considérant que c'était un match de foot
31:49 et que les revendications politiques n'avaient pas lieu.
31:53 Ils ont passé le 1er barrage filtrant,
31:55 mais au barrage pour rentrer dans le stade,
31:57 ils ont été confisqués.
31:58 Les sifflets, c'est normal,
32:00 puisque le règlement de la FFF interdit les sifflets
32:03 dans les enceintes sportives,
32:05 mais pour les cartons rouges, c'est un autre débray.
32:08 - On va en parler, soyez-en sûr.
32:10 Arnaud, on voit beaucoup de forces de l'ordre derrière vous.
32:13 Elles sont particulièrement présentes ce soir, à votre avis ?
32:17 - Oui, alors, ça a annoncé environ 3 000 policiers
32:23 et des armes ce soir pour sécuriser l'enceinte
32:25 tout autour du Stade de France.
32:27 On les a vues, elles étaient présentes.
32:30 Pour autant, tout s'est passé dans le calme.
32:32 On est bientôt au coup d'envoi, à un quart d'heure.
32:35 On était sur la grande passerelle qui amène au Stade de France
32:39 avec tous les supporters nantais.
32:41 Beaucoup de bonne ambiance, de chants, de fumigènes.
32:45 Les forces de l'ordre étaient là.
32:47 On a rajouté un barrage filtrant avant d'intégrer le stade.
32:50 Beaucoup de forces de l'ordre pour que tout se passe bien,
32:53 alors que le coup d'envoi devrait bientôt se passer.
32:56 - Ça se passe déjà mieux que la finale de la Ligue des champions
33:00 entre Liverpool et Real de Madrid, dont on se souvient.
33:03 Merci beaucoup, Arnaud Delataille,
33:05 reporter devant le Stade de France.
33:07 On va aller à l'intérieur du Stade de France,
33:10 où on retrouve Jean-Pierre Blimaud.
33:12 Bonsoir, Jean-Pierre. - Bonsoir, Olivier.
33:15 - Est-ce que vous avez pu apercevoir de votre oeil
33:18 persan le président de la République ?
33:20 - Non, pour l'instant, pas de président de la République.
33:23 Nous sommes en tribune de presse, là où sont tous les médias,
33:27 juste au-dessus de la tribune officielle,
33:29 où va prendre place Emmanuel Macron d'ici quelques instants.
33:33 Mais à l'heure où je vous parle, il était censé être dans le tunnel
33:37 qui amène à la pelouse pour serrer les mains des joueurs
33:40 et rencontrer les acteurs de cette finale,
33:43 mais à l'abri des regards du public,
33:45 contrairement à ce qui se fait en Coupe de France
33:48 depuis une décennie, selon la tradition,
33:50 le président de la République, qui assiste
33:53 à ses finales de Coupe de France dans l'histoire de la compétition,
33:57 allait sur la pelouse serrer la main des joueurs,
33:59 emmené par les présidents des deux clubs,
34:02 et notamment, il se faisait présenter le nom des joueurs.
34:06 Eh bien, ça ne sera pas le cas aujourd'hui.
34:08 Et puis pas de remise de coupe non plus sur le terrain
34:11 comme cela se faisait depuis 2020, c'est-à-dire après le Covid.
34:15 En 2020, 2021, 2022, ça s'est fait comme ça.
34:17 Ce qui se faisait avant, jusqu'en 2019,
34:20 le président de la République va remettre la Coupe de France.
34:23 Moment symbolique de cette compétition
34:25 qui réunit le football professionnel et amateur français
34:28 depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
34:31 La Coupe sera remise depuis les tribunes
34:33 avec des joueurs qui montent, là encore,
34:36 pour ne pas que le président descende sur la pelouse
34:39 et soit scruté par les spectateurs.
34:41 Et surtout, ce dont ont peur, évidemment,
34:43 les communicants, certainement, de l'Elysée,
34:46 c'est qu'il ne soit pas construit lorsqu'il serait vu
34:49 vraiment par les spectateurs.
34:51 Mais l'ambiance est en train de monter, Olivier.
34:53 Depuis quelques minutes...
34:55 - Justement, Jean-Pierre,
34:57 vous, vous en avez vu des finales de Coupe de France,
35:00 des matchs importants, vous avez tout fait.
35:02 Est-ce que, à votre avis, l'ambiance est un peu différente
35:05 des autres grands matchs auxquels vous avez assisté ?
35:08 - Pour le moment, dans le stade,
35:10 il se passe ce qui se passe pour tous les grands matchs,
35:13 les supporters encouragent leur équipe.
35:16 Quand l'équipe est allée à l'échauffement,
35:18 il y avait vraiment de très forts encouragements.
35:21 On a eu droit aux hymnes du FC Nantes et de Toulouse, le TFC.
35:25 Ca a été repris par des dizaines de milliers de supporters.
35:29 On a une ambiance de match de football,
35:31 de finale, de grand match.
35:33 Aucun carton rouge de sortie.
35:35 On verra ça à la 49e minute, au début de la 2e mi-temps.
35:38 Mais il y a vraiment une ambiance festive.
35:41 Et pour le moment, ça se passe comme d'habitude.
35:44 Et en plus, d'après ce qu'on a pu comprendre
35:46 des différents échos,
35:48 mon confrère Xavier Monferrand est allé voir
35:50 ce qu'il se passait de visu. - La petite souris !
35:54 - C'est d'une fluidité quasi totale.
35:57 Je vous en avais parlé de la finale de la Ligue des champions
36:01 entre Real Madrid et Liverpool en mai de l'année dernière,
36:04 où il y avait eu ce coup d'envoi retardé d'une de meilleure.
36:07 Ca ne se passe pas du tout comme ça.
36:09 Pour l'instant, c'est à une ambiance de match de football
36:13 à laquelle on assiste.
36:14 La Coupe de France est arrivée, elle est juste devant le terrain.
36:17 La fausse Coupe de France, une sorte de Coupe de France gonflable,
36:21 vous allez la voir sur les caméras,
36:23 est prête pour aller au centre du terrain.
36:25 Tout est prêt, sauf la cérémonie.
36:27 - On va y revenir, Jean-Pierre Bidot.
36:29 On vous retrouve avec Xavier Monferrand,
36:32 que vous saluez, juste avant le début du coup d'envoi.
36:35 Les informés se poursuivent.
36:37 Michel Antoquet, à votre avis,
36:39 il y a un risque politique pour Emmanuel Macron ?
36:42 - Un risque d'image, probablement, mais pas trop.
36:45 Il a l'habitude de voir les joueurs dans les vestiaires,
36:49 dans les couloirs.
36:51 Il a l'habitude de donner une bonne chance
36:55 pour tous les joueurs avant le match.
36:58 Mais c'est une question de sécurité.
37:00 C'est ça, la différence, maintenant,
37:02 de sécurité, de protéger le président.
37:05 Et le président, qui est le fan de l'OM,
37:08 si je dis bien.
37:10 - Oui, absolument.
37:12 - Il va se régaler ce soir
37:14 pour les deux équipes,
37:16 pour voir un match de foot, la Coupe de France.
37:19 C'est un symbole.
37:21 - Il y a un risque politique d'Adis-Relkaf ?
37:23 - Le sort de la réforme des retraites
37:25 ne va pas se définir ici, sur la Stade de France.
37:28 On en doute.
37:29 - Ce serait à la Stade de France.
37:31 - Un peu.
37:32 - On pourrait continuer les informés,
37:34 mais ce serait formidable.
37:36 - Surtout que, quand on parle de l'image d'Emmanuel Macron,
37:39 oui, certes, s'il est sifflé sur la Stade,
37:42 il va entrer dans les réseaux sociaux,
37:44 ça peut être partagé par ses opposants,
37:46 ça peut être instrumentalisé par d'autres partis politiques français,
37:50 mais il est un peu habitué à ça.
37:52 Il savait très bien que la réforme des retraites
37:54 ne va pas être populaire,
37:56 donc il a pris le risque de prendre l'article 49-3.
37:59 Tout ça va dire que, même s'il y a un certain risque politique,
38:02 ça ne dépasse pas les estimations de Macron.
38:05 - Il s'est bien entraîné, les derniers jours,
38:07 dans la France profonde.
38:09 - On va parler d'un autre risque,
38:11 un risque qui est bien réel, de la sécheresse.
38:13 Ce sera juste après le Fil info, 20h41, Emmanuel Longoie.
38:16 - Voilà qui sonne comme un camouflet pour l'exécutif.
38:19 Les syndicats ont en effet finalement été autorisés
38:22 à distribuer ce soir des tracts aux abords du Stade de France,
38:26 à Saint-Denis,
38:27 lors de la finale de la Coupe de France de football
38:30 entre Nantes et Toulouse.
38:31 Le match doit débuter dans moins de 20 minutes.
38:34 Décision, en tout cas, dans l'après-midi
38:36 du tribunal administratif de Paris,
38:38 qui avait été saisi en référé.
38:40 - 20 000 spectateurs sont donc présents ce soir
38:43 dans l'enceinte du stade.
38:44 Leur réaction à l'avenue d'Emmanuel Macron
38:47 sera particulièrement suivie,
38:49 même si le chef de l'Etat, vu le contexte,
38:51 n'a pas prévu de descendre sur la pelouse
38:54 pour remettre la coupe à la fin de la partie.
38:56 Une enquête pour vol à marts
38:58 met en bande organisée,
38:59 ouverte après le braquage de la bijouterie Bulgari,
39:02 place Vendôme, dans le centre de Paris.
39:04 Le préjudice s'élève à au moins 1 million d'euros.
39:07 Les suspects sont en fuite.
39:09 Le pays avait déjà fait l'objet d'un braquage,
39:11 c'était en septembre 2021,
39:13 avec à la clé, à ce moment-là,
39:15 10 millions d'euros de butins.
39:17 Antibiotiques, mais aussi analgésiques,
39:19 traitement contre la fièvre et l'asthme,
39:22 dans une lettre ouverte
39:23 adressée à leurs ministres de la Santé,
39:25 des pédiatres de plusieurs pays européens,
39:28 dont la France,
39:29 alerte sur la pénurie de médicaments
39:31 pour les enfants.
39:32 Et puis, il y a deux semaines,
39:34 de la présidentielle en Turquie,
39:36 le 14 mai, récepte à Ipardoyan
39:38 le public, après trois jours d'éclipse.
39:40 Le président turc était donné souffrant
39:42 depuis mardi soir dernier.
39:44 Le football, mais aussi le rugby,
39:46 et l'Angleterre qui remporte son cinquième grand j'clem
39:49 d'affilée après sa victoire
39:50 dans le tournoi des 6 nations féminins
39:53 face à la France, 38 à 33,
39:54 malgré une belle remontée des Bleus.
39:56 Le Stade toulousain s'incline face aux Irlandais
39:59 en demi-finale de la Champions Cup,
40:01 22 à 41.
40:04 -France Info.
40:05 ...
40:08 -20h, 21h, les informés.
40:11 Olivier Delagarde.
40:13 -On est bien d'accord,
40:14 il y a le foot, la politique,
40:16 mais l'actualité,
40:17 ce sont aussi ces records de température
40:20 en Espagne et au Portugal,
40:22 à Nanavarro-Pedro,
40:23 et la sécheresse qui gagne du terrain
40:25 en France après les Pyrénées-Orientales.
40:28 Une partie du département des Alpes-Maritimes
40:30 a été placée en alerte.
40:32 La sécheresse renforcée.
40:33 Maxime Guidès, c'est le chef du centre
40:36 des sapeurs-pompiers de Sainte-Maxime,
40:38 dans le Var.
40:39 -Le risque est déjà là.
40:41 Le déficit hydrique de nos forêts,
40:43 peu à tout moment,
40:45 par rapport aux conditions météo,
40:47 un incendie peut se déclarer,
40:49 même au mois d'avril.
40:51 -A Nanavarro-Pedro,
40:52 on est inquiets en France,
40:54 on l'est, j'imagine,
40:55 presque encore plus au Portugal.
40:57 -80 % du territoire est en état de sécheresse,
41:00 à des degrés différents.
41:02 Il y a une échelle.
41:03 Mais 18 % sont en état
41:04 d'une sécheresse absolue dans le sud du pays.
41:07 Le ministère de l'Agriculture,
41:09 c'est pas nouveau.
41:10 En Portugal, l'Espagne,
41:12 nous sommes dans cette zone géographique européenne
41:15 qui est menacée quasiment de désertification.
41:18 -Qui va le plus souffrir du réchauffement climatique.
41:21 -Et donc, nous avons
41:22 un comité permanent au ministère de l'Agriculture
41:26 pour traiter des questions de la sécheresse.
41:29 Là, les décisions prises récemment,
41:31 c'est, entre autres, de faire partir de l'eau
41:34 qui a été captée pendant l'hiver,
41:36 qui a été un hiver d'inondations, par contre, au Portugal.
41:39 On voit le changement climatique.
41:41 De capter de l'eau, de la transférer
41:43 dans les endroits où elle manque.
41:45 L'agriculture ne peut plus arroser dans plus d'endroits que la nuit.
41:49 Il y a des restrictions d'utilisation de l'eau
41:52 hors usage important,
41:53 par exemple, piscine, etc.,
41:55 dans certains endroits.
41:57 On ne sait pas ce que l'été va être.
41:59 La météo n'a aucune information,
42:01 aucune prévision fiable sur ce que va être l'été.
42:05 Mais si ça continue,
42:06 ça va être une catastrophe, notamment au niveau de l'agriculture.
42:10 Et ça va peser sur nos importations, évidemment,
42:13 et sur notre balance des paiements.
42:15 -Comment ça se passe en Roumanie, en Toké ?
42:18 -Alors, l'année dernière, on sait très bien
42:20 que la sécheresse a touché
42:23 70 % de la surface de l'Europe.
42:27 Vous avez parlé de la Portugale, l'Espagne et la Roumanie aussi.
42:31 Le sud de la Roumanie, le sud-est de la Roumanie.
42:36 On observe avec beaucoup d'attention le niveau du Danube.
42:40 Cet hiver n'a pas beaucoup neigé.
42:42 Maintenant, on voit que les nappes phréatiques ne sont pas alimentées.
42:45 Alors, ça veut dire que l'agriculture doit s'adapter.
42:49 Elle est obligée de s'adapter,
42:51 de changer un petit peu le calendrier des cultures,
42:55 de changer les cultures, de changer un petit peu le point de vue
42:59 de regarder l'agriculture par rapport à ce réchauffement climatique
43:04 qui touche toute l'Europe et je pense que toute la planète.
43:08 -Denis Strelkov, on a d'autres soucis en ce moment en Russie,
43:12 mais on se souvient des grands incendies qui ont eu lieu.
43:16 La Russie n'est pas à l'abri de ce phénomène ?
43:18 -Non, pas du tout. Surtout que, quant au bille de la sécheresse,
43:21 ce n'est pas la sécheresse qui inquiète la Russie,
43:23 c'est plutôt les feux de forêt qui sont la suite de cette sécheresse-là.
43:27 Elles sont assez importantes chaque année.
43:29 Et puis, le vrai problème, c'est que la Russie n'a pas de moyens
43:32 de combattre ces incendies.
43:33 Il y en a même un terme qui est utilisé par le gouvernement russe,
43:38 qui a introduit ça il y a quelques années,
43:40 qui s'appelle les zones de contrôle.
43:41 C'est-à-dire qu'il y a des vastes zones en Russie
43:43 où, si jamais il y a un incendie là-bas, on ne le combat pas.
43:47 -On les laisse brûler. -On les laisse brûler.
43:49 -Comme dans les grands parcs nationaux américains, d'ailleurs.
43:52 -Oui, c'est le même... -Effectivement.
43:53 Sauf qu'ici, le vrai problème... -C'est qu'on n'a pas les moyens.
43:56 -On n'a pas les moyens, mais surtout que, parfois,
43:58 ça s'approche aux bâtiments,
43:59 ça s'approche aux villes, aux différents villages.
44:01 Quand on parle de tous ces feux de forêt,
44:04 plutôt à Yakutsk, donc dans cette région plutôt à l'est de la Russie,
44:09 les gens sont délaissés, ils n'ont pas de moyens.
44:12 Ils vont... Le village brûlé.
44:13 Mais il y a une autre chose qui est importante.
44:15 Pour combattre ces incendies,
44:18 pour combattre plutôt les émissions de gaz à effet de serre,
44:23 donc il faut changer de modèle.
44:25 Il faut changer de modèle, notamment financière, en Russie.
44:27 C'est-à-dire qu'il faut arrêter d'exporter le gaz,
44:30 il faut arrêter de dépendre sur ce type d'économie.
44:35 Et pour l'instant, la Russie n'est pas du tout prête à ça.
44:37 Elle ne peut pas renoncer à ce flux d'argent qui arrive en Russie.
44:41 -Bon, j'ai une suggestion à vous faire.
44:43 Que les Français, les Russes, les Romains, les Portugais...
44:45 -Les pompiers.
44:47 -Ils peuvent s'installer en Suisse, les chars Verlis.
44:49 -Ça peut être une solution.
44:51 -Vous, vous êtes au frais.
44:52 -On est au frais.
44:54 -Et sous la pluie, me disiez-vous.
44:55 -Absolument. Il y avait eu des alertes de sécheresse
44:57 au mois de mars.
44:58 Et le mois d'avril a été quand même assez pluvieux.
45:01 Donc apparemment, la situation s'est bien rétablie.
45:04 Mais l'année dernière, la grande inquiétude,
45:06 c'était moins la sécheresse pour l'agriculture
45:08 que le niveau des barrages.
45:10 Parce que la Suisse est un pays, ça ne vous étendrait pas,
45:12 qui est très tributaire des barrages pour l'hydroélectricité.
45:15 Et bien évidemment, quand il y a des périodes de sécheresse,
45:18 ça veut dire que le niveau des barrages baisse
45:21 et par conséquent, avec des grandes difficultés
45:23 pour la distribution électrique.
45:25 Donc ça, il est possible que ça se reproduise.
45:27 Et nous, le problème, si je puis dire,
45:29 il est en altitude, c'est les glaciers.
45:32 Et c'est le fait que les glaciers diminuent énormément.
45:35 Donc c'est un autre type de sécheresse.
45:38 Il n'affecte pas directement l'agriculture dans les plaines,
45:40 mais il affecte la biodiversité dans les sommets.
45:43 -On est très bien entendu.
45:44 -Et effectivement, pour les sapeurs-pompiers de la Roumanie,
45:47 qui ont donné un coup de main
45:48 pour les sapeurs-pompiers de la France l'été dernier.
45:52 On sait déjà qu'en Gironde et en Euro,
45:55 et dans le sud de la France,
45:57 on a eu des incendies assez forts.
46:01 -Oui, la solidarité européenne est à l'oeuvre.
46:05 Denis Strelkov, un petit mot,
46:06 parce qu'on parle beaucoup, évidemment,
46:08 du réchauffement climatique,
46:09 on en parle beaucoup en Europe de l'Ouest.
46:11 Est-ce qu'en Russie, on en parle ?
46:13 Est-ce qu'on doute de son existence ou pas ?
46:16 -Je ne pense pas qu'on doute de l'existence
46:18 du réchauffement climatique.
46:19 On n'est pas quand même à ce niveau-là
46:21 de scepticisme climatique.
46:24 Mais par contre, oui, maintenant, le réchauffement climatique...
46:25 -Mais est-ce que c'était un sujet ou pas ?
46:27 -C'était un sujet, disons, il y a quelques années.
46:29 Disons, avant la guerre, oui, effectivement, on en a parlé.
46:31 Et surtout qu'il y a eu des pas,
46:33 donc il y a eu des mesures qui ont été prises
46:35 au niveau même du gouvernement.
46:36 Peut-être pas assez suffisantes, peut-être pas concrets,
46:38 mais au moins, c'était un sujet.
46:40 Maintenant, oui, bien évidemment,
46:41 quand vous avez les situations financières
46:43 qui sont désastreuses,
46:44 c'est un peu la dernière chose dont vous parlez, malheureusement.
46:47 -Allez, 20h50 sur France Info.
46:49 Dans deux petites minutes, on retournera,
46:51 évidemment, au Stade de France,
46:52 parce que là, on s'approche du coup d'envoi.
46:56 Avant cela, le Fil info, Emmanuel Langlois.
46:58 -Et cette soirée sous haute sécurité,
47:01 donc, à Saint-Denis, où le Stade de France
47:03 s'apprête à accueillir d'ici 10 minutes maintenant
47:06 une affiche inattendue en finale
47:08 de la Coupe de France de football
47:09 entre le tenant du titre Nantes, les Canaries,
47:12 et le promu Toulouse, à partir de 21h précisément.
47:15 Les deux équipes qui s'affrontent sur fond de tensions
47:18 autour de la réforme des retraites.
47:19 Emmanuel Macron sera présent dans les tribunes,
47:22 mais vu le contexte, le chef de l'État
47:24 n'a pas prévu de descendre sur le terrain,
47:26 notamment pour remettre la Coupe au vainqueur en fin de match.
47:30 Plusieurs milliers de personnes,
47:31 dont de nombreux sans-papiers, ont défilé aujourd'hui à Paris,
47:34 mais aussi à Rennes et à Marseille
47:36 contre la loi immigration portée par le ministre d'Intérieur,
47:39 Gérald Darmanin,
47:40 et contre l'opération sécuritaire menée cette semaine à Mayotte.
47:45 Le niveau de risque pour la grippe aviaire a baissé d'élevé
47:48 à modéré en France.
47:49 Conséquence, le confinement des volailles.
47:51 Si un foyer est détecté à moins de 20 km,
47:53 une exploitation ne sera plus obligatoire
47:56 sur l'ensemble du territoire,
47:57 mais seulement dans les zones les plus à risque.
48:01 Une nouvelle fusillade aux États-Unis.
48:02 Cinq personnes, dont un enfant de 8 ans,
48:04 tout originaire du Honduras,
48:06 ont été abattues la nuit dernière dans une maison
48:08 près de Houston, au Texas.
48:10 Les autorités recherchent activement le suspect
48:12 qui a pris la fuite.
48:13 C'est un homme qui, au départ, s'exerçait au tir dans son jardin.
48:17 Et puis, après quelques semaines difficiles,
48:19 Lille s'offre une large victoire face à Ajax.
48:22 3-0 pour retrouver une dynamique positive
48:24 dans la course à l'Europe
48:25 lors de la 33e journée de Ligue 1 de football.
48:28 Victoire qui offre provisoirement au LOSC
48:31 un six points d'avance sur Rennes.
48:33 France Info.
48:37 20h21, les informés.
48:40 Olivier Delagarde.
48:42 -Et donc, comme promis,
48:45 retour immédiatement au Stade de France,
48:47 alors que le match doit débuter dans une dizaine de minutes.
48:50 On va tout de suite retrouver le duo magique de France Info,
48:53 qui va nous faire vivre ce match en quasi-intégralité.
48:56 Jean-Pierre Blimaud et Xavier Montferrand.
48:59 J'ai vu que la lumière était éteinte dans le Stade de France
49:02 pour des effets pyrotechniques.
49:04 On n'a pas coupé le courant au Stade de France, rassurez-moi.
49:07 -Non, on n'a pas coupé le courant.
49:09 Effectivement, la lumière a baissé
49:11 parce qu'il y a actuellement la cérémonie d'ouverture,
49:15 entre guillemets, de cette Coupe de France
49:17 avec un magnifique tifo du côté des Toulousains
49:20 avec cette phrase "Ramenons-la sur la place".
49:24 Et au milieu, une énorme image du Capitole,
49:27 évidemment, place emblématique de Toulouse.
49:29 Toulouse qui espère ramener ce trophée.
49:32 Et alors que le tifo Nantais
49:35 est en train de se mettre en place aussi,
49:38 entre bâches et papiers
49:41 qui sont brandis par les supporters.
49:43 Très belle ambiance ici au Stade de France
49:46 avant ce début du match.
49:47 On sait que le président a salué les joueurs,
49:51 comme on vous l'avait dit,
49:53 dans les coursives, dans les couloirs, au niveau des vestiaires.
49:56 Il est allé voir les deux équipes.
49:58 -Il n'est pas venu sur la blouse, donc.
50:00 -Il n'est donc pas venu sur la blouse.
50:03 -Les joueurs ne sont pas venus non plus,
50:05 sur le chauffement.
50:06 -Les joueurs ne sont pas encore là ?
50:08 -Non, ils sont dans le tunnel ou dans les vestiaires.
50:11 -Ca ne saurait tarder.
50:13 -Le président les salue quand ils sont
50:15 vraiment juste avant le coup d'envoi,
50:17 sur la pelouse, alignés.
50:19 C'est là qu'ils se présentent, tous les joueurs,
50:22 nom, prénom, et là, ce n'est pas encore le cas.
50:25 Ca se passe juste avant le coup d'envoi.
50:27 -On revient vers vous dans 3 petites minutes,
50:31 pour la sortie des joueurs sur le terrain.
50:33 Ana Navarro-Pedro, comment ça se fait ?
50:35 Je ne sais pas si c'est pareil au Portugal,
50:38 mais la Coupe de France,
50:39 ça reste une compétition à part.
50:41 Il y en a tout le temps,
50:43 mais la Coupe de France, c'est autre chose.
50:45 C'est pareil au Portugal ?
50:47 -C'est pareil chez nous.
50:48 Dans la même phrase, on dit que c'est l'épreuve reine
50:52 et l'épreuve du peuple.
50:53 Dans la même phrase, c'est considéré
50:55 comme l'épreuve suprême d'un match de foot au Portugal.
50:59 C'est celui où le petit poussé peut faire quelque chose
51:02 contre le grand.
51:03 -Ce qu'il faut rappeler, c'est qu'en Coupe de France,
51:06 toutes les équipes, y compris les amateurs, participent.
51:10 -La magie absolue quand le petit gagne
51:12 contre le grand,
51:15 et puis tout l'enthousiasme,
51:17 il y a quelque chose de la pureté du sport d'avant
51:21 qui n'existe plus aujourd'hui dans le sport de l'argent.
51:25 -Richard Verlet ? -C'est le cas aussi.
51:28 Ces coupes de football, elles ont l'avantage,
51:31 au fond, peut-être, de temps à autre, heureusement,
51:34 de changer l'ordre des choses.
51:36 On est habitué à ce que les grands clubs
51:38 qui ont les joueurs les plus chers du monde
51:41 dominent les championnats.
51:42 Là, il y a la chance que ce soit un autre résultat.
51:45 -On retourne au Stade de France.
51:47 Jean-Pierre Blimaud, Xavier Monferrand.
51:50 Je vois les joueurs qui sont en train de pénétrer sur la pelouse.
51:54 -C'est le protocole habituel.
51:56 Les joueurs entrent sur la pelouse,
51:58 ils vont s'aligner, tous en rang.
52:00 C'est comme lors des grands matchs de Coupe du monde.
52:03 Vous avez deux équipes alignées.
52:05 Ce sont aussi des protocoles qu'on voit en Ligue 1 et en Ligue 2,
52:08 avec beaucoup moins de ferveur sur certains stades.
52:11 Mais là, il y a un protocole de match international
52:14 avec, en plus, la Marseillaise qui va être jouée.
52:17 A l'époque où la Coupe de la Ligue existait,
52:19 on ne jouait pas la Marseillaise,
52:21 c'était une épreuve réservée aux clubs professionnels.
52:25 La France du football fait la fête ce soir.
52:27 C'est donc la Marseillaise qui va donner le coup d'envoi de ce match
52:32 avec, à l'instant, un grand absent, c'est Emmanuel Macron,
52:36 le président de la République, quel qu'il soit,
52:39 venait serrer la main des joueurs à ce moment-là.
52:42 -Il se l'est fait représenter.
52:44 -En revanche, Philippe Diallo,
52:46 le président intérimaire de la Fédération française de football,
52:49 celui qui a remplacé Noël Le Graet,
52:51 devrait être là pour le protocole.
52:54 La Marseillaise commence à l'instant dans ce Stade de France
52:57 où, évidemment, 78 000, 79 000 personnes ont pris place
53:01 avec des couleurs jaunes et vertes côté Nantais à gauche,
53:04 à droite, des couleurs violettes et blanches.
53:07 Ce sont les couleurs du club de Toulouse, le TFC,
53:10 qui n'a pas disputé de finale depuis 57 ans.
53:12 Ça fait 66 ans, c'était la seule finale disputée
53:15 avec une victoire contre Angers, 6 buts à 3.
53:18 A l'époque, on marquait beaucoup, Olivier.
53:20 C'est la finale qui avait généré le plus de buts.
53:23 Donc la Marseillaise, pour le moment,
53:25 c'est parti pour cette finale.
53:27 C'est une ambiance de football.
53:29 -Vous ne sentez pas une ambiance particulièrement politisée ?
53:34 -Alors, Olivier, ça sent le soufre, clairement,
53:36 mais ça vient des effets pyrotechniques
53:39 de la cérémonie d'ouverture.
53:40 Pour l'instant, effectivement, pas de carton rouge brandi,
53:44 pas de sifflet. Cette Marseillaise chantée
53:46 à l'unisson par le Stade, qui sera divisée, évidemment,
53:49 après beaucoup plus de Nantais que de Toulousains.
53:52 Dans les couleurs du public.
53:54 Mais pour l'instant, effectivement,
53:56 pas d'accroc "politique" dans cette finale.
53:58 On verra ça à la 49e minute.
54:00 Ça sera peut-être différent.
54:02 -Xavier Monfer, Jean-Pierre Blimaud,
54:04 qui vont nous faire vivre ce match sur France Info.
54:07 Radio, à tout à l'heure, messieurs.
54:09 En Russie, il y a cet engouement.
54:11 Il y a l'équivalent de la Coupe de Russie ?
54:14 -Bien sûr, l'équivalent de la Coupe de France, en quelque sorte.
54:17 On voit toujours à peu près les mêmes équipes
54:20 que les équipes de Saint-Pélis-Bourg,
54:22 de Moscou.
54:23 Ils sont, eux aussi, très suivis par les gens.
54:27 C'est aussi un événement clé pour la Russie.
54:30 Mais je peux vous dire que, depuis peu,
54:32 c'est pas le foot local qui est suivi par les Russes,
54:35 mais aussi le foot international.
54:37 Quand la Russie a eu la Coupe du monde,
54:39 qui a accueilli la Coupe du monde en 2018,
54:41 c'était un grand moment.
54:43 -Pour les Français aussi, parce qu'on l'a gagné.
54:46 -La Russie, la identique.
54:47 -A la fin des informés.
54:49 Merci, Avocat, pour cette émission un peu particulière
54:52 où vous avez eu moins la parole que d'habitude,
54:55 mais vous avez remplacé la quantité par la qualité.
54:57 Dès demain soir, 20h, j'aurai plaisir à vous retrouver.
55:00 D'ici là, portez-vous bien et puis bon match.
55:03 [Musique]

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