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Chaque vendredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Catherine Nay livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Catherine Nay - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/catherine-nay-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00 Mais d'abord, Catherine Ney est avec nous comme tous les vendredis. Bonjour Catherine Ney.
00:03 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:04 On fait le bilan avec vous Catherine de la journée d'hier.
00:06 L'impression c'est "mais quel gâchis".
00:08 Les perdants se ramassent à la pelle.
00:11 Le 49.3, Madame Borne avait tellement dit qu'elle n'en voulait pas.
00:14 Et puis voilà, le président a tranché.
00:16 Alors à qui la faute ?
00:17 Évidemment, il y a un coupable idéal.
00:19 Ce sont les Républicains.
00:20 La retraite à 65 ans, tous les candidats à la primaire étaient pour.
00:24 Et ça ne fait pas longtemps, il y a 15 mois.
00:25 C'était leur mantra.
00:27 Qu'Emmanuel Macron en fasse l'unique engagement de sa campagne présidentielle,
00:30 les avis le serraient.
00:31 Manque pas d'air celui-là, parce qu'il jugeait cette mesure d'âge idiote,
00:35 trois ans plus tôt, ne jurant que par sa réforme à point que lui avait rendu.
00:38 Va rendu Laurent Berger, remplacé 42 régimes par un régime universel.
00:44 Bon courage, complètement irréaliste, presto rangé dans les couloirs.
00:48 Merci le Covid.
00:49 Mais la preuve qu'Emmanuel Macron ne connaît rien à la question des retraites.
00:52 Mais côté LR, la logique, l'honneur, c'était de rester cohérent.
00:55 Donc longtemps, on a cru à ce deal.
00:58 Il voterait la réforme des retraites en prévenant bien que ça ne signifiait pas un soutien au gouvernement.
01:04 Et surtout qu'il ne faudrait pas compter sur eux pour voter la loi d'Armanin sur l'immigration.
01:08 Déjà, il disait ce serait non.
01:09 Alors, Madame Borne, qui s'est comptée, a tout de suite tout lâché à ce que lui réclamaient Eric Ciotti,
01:14 Olivier Marlex, Bruno Retailleau, Gérard Larcher.
01:17 Et aimable avec eux en plus.
01:18 Oui, mais raté.
01:20 Les 61 députés LR, à deux exceptions près, sont des élus des champs de cette France profonde.
01:25 Fatigués, inquiets, qui a peine à joindre les deux bouts.
01:28 Quoi ? 64 ans, travailler plus sans gagner plus ?
01:31 Il faut dire que la pédagogie gouvernementale n'a pas aidé.
01:34 Les fameux 1200 euros pour tous, on y a tous cru.
01:37 Mais quel cafouillage.
01:38 Tout ça pour apprendre que le MICO, le minimum contributif,
01:43 ne profiterait qu'à 10 000 personnes au mieux.
01:47 Des amateurs.
01:48 Donc, rébellion chez les LR, avec le premier à tirer, Aurélien Belgueul,
01:53 qui a créé sa petite marque avec cinq ou six députés derrière lui, pas plus.
01:57 Aurélien Pradié.
01:58 Oui, Aurélien Pradié.
01:59 Pardon.
02:00 Puis Xavier Bertrand, qui depuis les Hauts-de-France faisait savoir à sa poignée de fidèles
02:05 que lui député, il voterait contre.
02:06 Et puis Laurent Wauquiez, qui a le plus d'influence dans le groupe, une bonne dizaine.
02:10 Et il leur a dit qu'il ne prendrait pas position, faites ce que vous voulez.
02:13 Mais un indice, les deux élus de Haute-Loire, son département, voulaient voter contre,
02:17 dont Isabelle Valentin, dont il est le suppléant dans sa circonscription historique,
02:21 était une des plus déterminées à voter contre.
02:24 Grosse déception pour Éric Sotti, qui lui a tenu, vaille que vaille, une ligne courageuse.
02:30 Lui, le fidèle soutien de Wauquiez, qui se disait prêt à rouler pour lui.
02:34 Donc c'est une coartiste qui va laisser des traces.
02:37 Il a encore raté l'occasion de se montrer homme d'État, regrette certains.
02:41 Courageux, mais pas téméraire, Wauquiez a tout de même demandé à ses proches
02:44 de ne pas voter, de motion de censure, qui précipiterait les échéances,
02:48 ce dont il n'a pas envie.
02:49 Bon, du coup, c'est panique à l'Élysée, là.
02:51 - Mais oui, déjà le matin au Sénat, chez les LR, il y avait eu 6 votes contre
02:55 et 19 abstentions sur les 139.
02:57 Et puis au dernier comptage, entre 22 et 26 députés voulaient voter contre,
03:01 peut-être plus, 4 s'abstenir.
03:04 Et puis au sein des trois groupes de la majorité, entre Horizons, Renaissance et Modène,
03:08 on en comptait aussi entre 6 et 10 réfractaires.
03:11 Donc, entre le cataclysme politique du rejet et le naufrage du 49-3,
03:16 le président a tranché.
03:17 Du coup, LR démontre que ça n'est plus un parti où lui on fait la force,
03:22 mais un petit rassemblement d'auto-entrepreneurs, chacun avec sa petite boutique,
03:25 fin de la grande surface.
03:27 Puis vous voyez, avec ses 61 députés coincés entre la Macronie et les l'Eupénisme,
03:32 le groupe LR, c'était un peu la Moldavie,
03:34 mais maintenant c'est juste une agglomération de principautés.
03:37 - Catherine Ney, merci beaucoup Catherine, qu'on retrouvera demain, samedi,
03:41 comme toutes les semaines, dans les Grandes Voix,
03:43 sur Rempain, de 10h à 11h, autour de Pierre Devineau.

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