• il y a 2 ans
Agrégé en philosophie, Nathan Devers, à propos des manifestations contre la réforme des retraites : Il y a quelque chose d’extrêmement paradoxal à manifester de la violence envers une manifestation qui a été calme. Parce que dire à des millions de gens […]nous ne considérons pas vos arguments, nous ne vous écoutons pas et nous ne reculerons pas, c’est un comportement qu’on appellera a minima comme de la fermeté et plutôt comme une certaine forme de violence.»

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Transcription
00:00 Il y a quelque chose d'extrêmement paradoxal à manifester de la violence
00:04 envers une manifestation qui a été calme.
00:06 Parce que dire à des millions de gens,
00:09 enfin un million de personnes officiellement qui sont sorties dans la rue
00:12 et des millions de gens, une majorité de la population française
00:15 qui soutient cette réforme, leur dire "nous ne considérons pas vos arguments,
00:19 nous ne vous écoutons pas, nous ne reculerons pas",
00:22 c'est un comportement qu'on appellera à minima comme de la fermeté
00:25 et plutôt comme une certaine forme de violence,
00:27 de violence non physique mais de violence quand même, de rapport de force, de bras de fer.
00:31 Vous voyez, ce sont des métaphores qui sont quand même physiques.
00:34 Donc si vous voulez, évidemment qu'à partir du moment où il y a une absence d'écoute dans la société,
00:39 ça crée les conditions de la violence.
00:40 En disant ça, je ne m'accuse pas, je ne fais pas de l'inversion accusatoire.
00:43 Dans une société, les gens qui sont responsables de violence,
00:46 ce sont les gens qui précisément sont violents.
00:48 C'est une tautologie, c'est une banalité que de dire cela.
00:50 Mais ceux qui contribuent à créer un climat de verticalité politique,
00:55 à nuire à la qualité du dialogue et donc à nuire à la qualité de l'écoute,
00:59 puisque le dialogue ce n'est pas de parler, c'est d'écouter autrui,
01:01 eh bien ceux qui font cela créent un climat qui possiblement poussera des gens à la violence
01:07 ou donnera plus de crédit, d'audience à ceux qui en France jubilent de voir la violence augmenter.
01:13 [Musique]
01:17 [SILENCE]

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