• il y a 7 ans
Interview du 21 septembre 2010.

Un livre par an ! La bibliographie d’Alain Decaux est impressionnante. De l’Aiglon à Louis XVII, aucun des mystères de l’histoire n’a échappé à sa curiosité sans faille. C’est à croire qu’il a passé sa vie, tel Alexandre Dumas, la plume à la main, réservant ses moments de liberté pour apparaître à la télévision (Alain Decaux raconte) ou devant un micro (La Tribune de l’Histoire).

L’homme n’a pas changé : aigu, simple, concis et bienveillant. Son Dictionnaire amoureux d’Alexandre Dumas cache son érudition immense derrière une passion inentamée depuis l’âge de onze ans pour le grand écrivain français. Il donne une furieuse envie de se replonger dans Les Trois Mousquetaires ou Vingt Ans après.

C’est lui qui a “sauvé” le château de Monte-Cristo de l’appétit des promoteurs. C’est aussi lui qui a prononcé un fameux discours lors du transfert des cendres du grand Alexandre au Panthéon. Le journal Le Monde avait titré : un mulâtre au Panthéon. Toujours cette manie des journalistes de tout politiser. Alexandre Dumas fait partie de nous, de notre enfance, de nos rêves. Sa prose alerte coule dans nos veines. Comme lui, on a pleuré à la mort de Portos, on a chevauché à bride abattue les chemins caillouteux, on a eu pour Constance les yeux de D’Artagnan.

Alain Decaux est aussi l’un des grands-oncles de la nation. Il nous a fait aimer l’histoire de France de sa voix posée et chaude, avec son oeil brillant de malice.

Avant l’émission, il marchait à petit pas, toussait, parlait avec hésitation. Dès que le rouge s’est allumé, il est devenu net, précis, concentré. Toujours passionnant. Le même que nous avons tous connu. Cela m’a rappelé le Charles Trénet vieillissant sur la scène du théâtre des Champs-Elysées. Dès qu’il a écarquillé les yeux en entonnant “Y a d’la joie”, il avait de nouveau vingt ans.

Son programme :
- Le Freischütz, ouverture de Carl Maria von Weber (la fin « Allegro ») par Carlos Kleiber

Pour les “madeleines” :
. Le petit Quinquin
. La vie en rose par Edith Piaf
. La mer de Charles Trenet

Programme
- LES MOUSQUETAIRES AU COUVENT : « Je suis l’abbé Bridaine »
- MARIETTE de Oscar Strauss – scène finale à partir de 4’19 « Voulez-vous être gentille ? » par Yvonne Printemps et Sacha Guitry
- LA TRAVIATA de Verdi « Ah fors’è lui che l’anima (Maria Callas)
- Faust de Gounod : La Valse
- Norma de Bellini : « Mira o Norma » (duo Norma / Adalgisa) Maria Callas

Mélodies
- Offenbach : La Périchole « Oh mon cher amant je te jure »
- La Création - Dialogue entre Adam, à la fin de l’Oratorio de Haydn


Alain Decaux, né le 23 juillet 1925 à Lille et mort le 27 mars 2016 à Paris, est un écrivain, biographe, homme de télévision et de radio et académicien français.

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