La prison a-t-elle encore un sens?
Le dimanche 16 septembre 2012
Avec :
Lev Forster, avocat
Alexandre Giuglaris, délégué général adjoint de l'Institut pour la justice
Patrick Klugman, avocat
Jean-Pierre Rosenczveig, magistrat, président du tribunal pour enfants de Bobigny
Un débat animé par Alexis Lacroix
Qui a dit, le premier, que la prison était « criminogène » ? Ni un ancêtre baba-cool des libéraux-libertaires, ni un ennemi acharné de l’ordre et de la sûreté – mais un gaulliste, un intellectuel organique de l’État MRP, Alain Peyrefitte.
Rappeler que l’emprisonnement n’est pas la panacée, relève presque, aujourd’hui, de l’évidence républicaine. C’est pourquoi, à la Règle du Jeu, nous avons décidé de lancer le débat, sur l’avenir, et sur le sens, de la détention. Voilà où nous en sommes.
D’un côté, il y a les « répressifs » que rien, même les ratés les plus flagrants de l’institution carcérale, n’incite à remettre en cause les modalités de l’emprisonnement : les prisons bondées et insalubres, ou encore les taux de récidive en permanente augmentation, se heurtent au granit de leurs convictions. Face à eux, nombre de « réalistes », parmi les avocats et les magistrats, qui, semblent nettement plus ouverts au doute : tout en reconnaissant que la prison est souvent un moindre mal, ils entrevoient l’implosion du système actuel et ont déjà commencé à réfléchir à l’invention d’alternatives. Ils ne sont pas tous « rousseauistes » et ne tombent pas forcément dans le piège de la fameuse « culture de l’excuse ». Ils rêvent seulement de faire exploser le syntagme « surveiller et punir ». Car la nécessité de pénaliser les délits graves ne présuppose pas, ipso facto, les rigueurs de l’incarcération.
Laquelle de ces familles idéologiques a raison ? Et peut emporter la décision politique ? C’est notamment ce que nous évoquerons lors du séminaire de ce dimanche. De belles joutes en perspective.
P.K et A.L.
Le dimanche 16 septembre 2012
Avec :
Lev Forster, avocat
Alexandre Giuglaris, délégué général adjoint de l'Institut pour la justice
Patrick Klugman, avocat
Jean-Pierre Rosenczveig, magistrat, président du tribunal pour enfants de Bobigny
Un débat animé par Alexis Lacroix
Qui a dit, le premier, que la prison était « criminogène » ? Ni un ancêtre baba-cool des libéraux-libertaires, ni un ennemi acharné de l’ordre et de la sûreté – mais un gaulliste, un intellectuel organique de l’État MRP, Alain Peyrefitte.
Rappeler que l’emprisonnement n’est pas la panacée, relève presque, aujourd’hui, de l’évidence républicaine. C’est pourquoi, à la Règle du Jeu, nous avons décidé de lancer le débat, sur l’avenir, et sur le sens, de la détention. Voilà où nous en sommes.
D’un côté, il y a les « répressifs » que rien, même les ratés les plus flagrants de l’institution carcérale, n’incite à remettre en cause les modalités de l’emprisonnement : les prisons bondées et insalubres, ou encore les taux de récidive en permanente augmentation, se heurtent au granit de leurs convictions. Face à eux, nombre de « réalistes », parmi les avocats et les magistrats, qui, semblent nettement plus ouverts au doute : tout en reconnaissant que la prison est souvent un moindre mal, ils entrevoient l’implosion du système actuel et ont déjà commencé à réfléchir à l’invention d’alternatives. Ils ne sont pas tous « rousseauistes » et ne tombent pas forcément dans le piège de la fameuse « culture de l’excuse ». Ils rêvent seulement de faire exploser le syntagme « surveiller et punir ». Car la nécessité de pénaliser les délits graves ne présuppose pas, ipso facto, les rigueurs de l’incarcération.
Laquelle de ces familles idéologiques a raison ? Et peut emporter la décision politique ? C’est notamment ce que nous évoquerons lors du séminaire de ce dimanche. De belles joutes en perspective.
P.K et A.L.
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