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00:00Bonjour Laurent Wauquiez, bienvenue à la grande interview sur CNews et Européens, vous êtes le président du groupe droite républicaine à l'Assemblée Nationale.
00:13La campagne pour la présidence LR s'achève ce soir, c'est donc votre dernier entretien avant le verdict dimanche qu'il y aura forcément des conséquences en vue de 2027.
00:23Vous n'avez eu de cesse, Laurent Wauquiez, durant ces mois de campagne, de marteler votre différence, avec Bruno Rotaillot affirmant que n'étant pas dans le gouvernement, vous n'êtes donc pas soluble dans le macronisme.
00:33Mais qu'est-ce qui garantit à ceux qui nous regardent, à ceux qui nous écoutent, que demain, vous ne le serez pas ?
00:38Qu'est-ce qui garantit qu'une fois patron DLR, vous n'accepterez pas un beau ministère, un grand Marocain demain ?
00:44Est-ce que vous pouvez dire très clairement ce matin que vous n'entrerez pas dans un gouvernement sous bannière macroniste, quel que soit le poste ?
00:51Oui, évidemment. Et c'est l'engagement que je prends. Quand je serai président des Républicains, je m'engage à n'entrer dans aucun gouvernement macroniste.
01:00Et je vais expliquer pourquoi. Si le président des Républicains est en même temps ministre dans un gouvernement sous la tutelle d'Emmanuel Macron,
01:07ça signifie que petit à petit, on se dissout dans le bloc central. On perd notre capacité à incarner la rupture.
01:14Et ça aboutit à quoi ? Ça aboutit à ce qu'on commence à entendre chez beaucoup de soutien de Bruno Rotaillot,
01:18qui consiste à dire, à l'élection présidentielle, il faudra soutenir le candidat de la Macronie.
01:24Édouard Philippe, probablement. Moi, je ne veux pas de ça.
01:27Je considère que notre avenir, c'est une droite indépendante qui porte un projet de rupture et qui tourne la page du macronisme.
01:33Et donc, il faut être cohérent.
01:35Et pourtant, il y a quelques mois encore, vous vouliez entrer à Bercy.
01:38Et pourtant, il y a quelques mois encore, vous avez vous-même validé Laurent Wauquiez
01:41et enterriné cette entrée des LR au gouvernement, aux côtés des macronistes et d'anciens socialistes.
01:46Alors, que répondez-vous ce matin à ceux qui affirment que le voquiérisme est un opportunisme ou un contorsionnisme ?
01:52Non, c'est tout l'inverse.
01:54Oui, on m'a proposé de rentrer à Bercy.
01:56Michel Barnier me l'a proposé.
01:57Et j'ai refusé.
01:58Vous n'avez pas hésité ?
01:59J'ai refusé sans hésitation.
02:00Vous n'avez pas posé vos conditions sur la table ?
02:01Non, pourquoi ?
02:02Parce que Michel Barnier avait été très honnête avec moi.
02:05Il m'avait dit, c'est pour augmenter les impôts.
02:06J'ai géré ma région Auvergne-Rhône-Alpes pendant 8 ans, c'est la seule région de France où on n'a augmenté aucune taxe, aucun impôt.
02:13Je n'allais pas aller au gouvernement pour faire l'inverse de mes convictions.
02:16Et par contre, votre question me permet de bien préciser les choses.
02:20Qu'on ait des ministres LR, dans cette période très particulière,
02:24qu'ils soient au gouvernement, si c'est pour faire du travail utile, je le comprends.
02:28La différence, c'est si en plus, le président des Républicains lui-même est à l'intérieur du gouvernement,
02:34parce que là, c'est toute la parole des Républicains,
02:37qui devient sous la tutelle du macronisme.
02:38Et c'est ça, ce que je ne veux pas.
02:40Et c'est pour ça que je suis convaincu que dans cette élection des Républicains,
02:44il faut que chacun soit dans son rôle.
02:45Si Bruno Retailleau a fait le choix, et il l'a dit plusieurs fois,
02:48c'est le choix qu'il veut garder, de rester ministre dans le gouvernement d'Emmanuel Macron,
02:52et bien ça, il ne faut pas cumuler avec le président des Républicains.
02:55Parce que sinon, la droite ne pourra plus incarner en 2027 la rupture.
02:59Et donc, il y a deux choses qui sont différentes.
03:01Il y a le travail utile, et j'espère, que peuvent faire en ce moment des ministres au gouvernement.
03:06Mais on ne doit jamais perdre de vue ce qui est notre devoir.
03:09Notre devoir, c'est de tourner la page de toutes ces années calamiteuses qu'on a connues pour reconstruire la France.
03:13Mais comment est-ce que vous tournez la page, Laurent Wauquiez, tout en étant un soutien, en réalité, au gouvernement,
03:19puisque vous avez voté le budget et que vous ne le censurez pas ?
03:22C'est pour ça que ma force est que président des Républicains, moi je serai libre.
03:26Libre à la fois pour mettre la pression sur Bayrou, libre pour dire...
03:29Vous ne l'êtes pas aujourd'hui ? Ça veut dire qu'aujourd'hui vous ne l'êtes pas encore ?
03:32Pour l'instant, on n'a pas notre président des Républicains.
03:34Non, mais vous êtes quand même à la tête d'un groupe conséquent.
03:37Vous le savez. Et à chaque fois que je suis en désaccord avec Emmanuel Macron ou François Bayrou,
03:42personnellement, je n'ai aucun problème pour le faire entendre et je n'ai pas besoin de prendre du papier de soi.
03:46Quand François Bayrou a expliqué qu'il voulait faire sauter l'abattement fiscal de 10% pour les retraités,
03:51je lui ai dit très clairement, si jamais vous présentez un budget avec ça,
03:55nous arrêterons le soutien et la participation au gouvernement.
03:58Et ça, c'est la force d'avoir un président des Républicains
04:01qui n'est pas contraint par la solidarité gouvernementale.
04:03Bruno Retailleau a réaffirmé sur nos antennes avant-hier qu'il n'était pas macroniste.
04:07Et d'ailleurs, en disant ça, il a fait lever un vent de front chez certains députés du Bloc central
04:11qui exige désormais son départ du gouvernement.
04:14Est-ce que vous n'y voyez pas, malgré tout, une preuve de son indépendance ?
04:19Vous avez toute la démonstration de ce que je viens de vous dire.
04:22Expliquez-nous.
04:23À peine Bruno Retailleau essaye de faire entendre sa différence par rapport à Emmanuel Macron,
04:28il a immédiatement toute la pression du Bloc central sur lui
04:30pour le rappeler à son devoir de loyauté et de solidarité.
04:34Et c'est normal.
04:36Quand vous avez fait le choix d'aller dans un gouvernement,
04:39quand vous êtes tous les mercredis à la table du Conseil des ministres avec Emmanuel Macron,
04:43il y a ce qui s'appelle la solidarité gouvernementale.
04:46C'est le respect, c'est la règle.
04:47Vous l'avez accepté.
04:47Et c'est toute la différence entre quelqu'un qui peut faire entendre sa différence
04:53et quelqu'un qui ne peut pas le faire.
04:55Si vous êtes dans le gouvernement,
04:57bah oui, vous avez un devoir de loyauté à l'égard du président de la République et du Premier ministre.
05:01Ça va se traduire très concrètement dans des alliances, par exemple, en Wauquiez.
05:04Est-ce que vous pourriez nous expliquer très concrètement
05:05ce qui est en train de se passer dans les Yvelines
05:07où l'on parle d'un accord local en vue des municipales entre LR et Renaissance ?
05:11La direction, semble-t-il, n'assume pas,
05:13mais il y aurait des accords ou en tel cas un pacte non d'agression d'un point de vue local ?
05:17C'est tout ce que je déteste.
05:19C'est tout ce que je redoute.
05:20Vous n'avez jamais enterriné de tels accords législatifs ?
05:23Je vais aller directement au but, moi jamais.
05:25C'est tout ce que je déteste, c'est tout ce que je combats, c'est tout ce que je redoute.
05:29Il faut expliquer très clairement à ceux qui nous écoutent ce qui est en train de se passer.
05:32Dans les Yvelines,
05:34des soutiens de Bruno Retailleau et pas des moindres,
05:36Gérard Larcher,
05:37ont commencé à négocier
05:38avec Yael Brown-Pivet,
05:41élue ex-socialiste,
05:43qui est une des figures d'incarnation de la Macronie de gauche,
05:45pour se répartir les mairies aux municipales
05:49et aller sous une bannière commune.
05:52Vous voyez bien toute la mécanique
05:55que je ne veux pas s'enclencher.
05:57On commence avec un président des Républicains
05:59qui sera en même temps ministre de la Macronie
06:01et on finit à aller aux élections
06:03avec la même étiquette commune.
06:04Moi, c'est ce que je ne veux pas.
06:06Moi, je veux une droite qui soit indépendante,
06:08qui porte ses couleurs
06:09et qui rassemble la droite.
06:10Et pourtant, en législative, il y a eu ces accords locaux
06:13sans que la direction ne s'en émeuve.
06:14Moi, je ne me suis jamais livré à ça.
06:16Dans ma région, je n'ai jamais fait ça.
06:18Et je vous rappelle qu'un tiers des députés
06:20de la droite républicaine viennent d'Auvergne en Alpes.
06:22J'aime la droite quand elle a du panache.
06:24J'aime la droite quand elle va sabre au clair
06:26et pas quand elle fait ses petits accords d'arrière-boutique.
06:28Je déteste ça.
06:29Et la droite qui montre des résultats,
06:32est-ce que c'est le cas ?
06:33Sur le bilan du ministre de l'Intérieur,
06:34depuis plusieurs semaines,
06:35Laurent Wauquiez,
06:35les faits de violence s'enchaînent
06:37quasi quotidiennement
06:38comme ceux qui ont secoué il y a quelques heures
06:40la ville de Rieux-la-Pape en banlieue lyonnaise.
06:43Ce sont des dizaines d'individus cagoulés
06:45qui ont attaqué le commissariat
06:46à coups de cocktails Molotov
06:48et en particulier des très jeunes.
06:50Avant-hier, Bruno Rotaillot,
06:52il s'est même dit
06:52« Je ne peux pas, je ne peux pas en quelques mois
06:54effacer des années de laxisme ».
06:56Il a tort ?
06:58Non.
07:00Il a raison de poser des constats forts
07:02que je partage.
07:04Mais quand on est au gouvernement,
07:05c'est pour avoir des résultats.
07:06On ne peut pas tout changer.
07:08On ne peut pas tout changer.
07:09Mais il faut avoir des résultats.
07:11Il faut que nos ministres arrivent à montrer
07:12que quand c'est des ministres républicains,
07:14ce n'est pas la même chose que la Macronie.
07:16Il faut qu'ils arrivent à montrer
07:17que quand la droite est aux responsabilités,
07:19ce n'est pas que des paroles...
07:20Il ne l'a pas encore montré, M. Rotaillot ?
07:21Parce que pour l'instant,
07:22on ne lui a pas suffisamment donné les moyens.
07:24Et je pense que c'est précisément pour ça aussi
07:26qu'il faut qu'il puisse se consacrer
07:27à plein à sa mission.
07:29Vous voyez très bien l'explosion
07:30de l'insécurité et de l'immigration.
07:32Aujourd'hui, quand vous êtes ministre de l'Intérieur,
07:33ce n'est pas comme il y a 20 ans.
07:35Vous ne pouvez pas accumuler avec autre chose,
07:36vu l'ampleur des défis que vous avez à combattre.
07:39Et c'est fondamental pour la crédibilité
07:41de notre famille politique
07:42que dans six mois, on se dise
07:43« Bon, ben oui, il n'y a pas eu que des paroles.
07:45On a vu les choses quand même s'améliorer,
07:47pas se métamorphoser, mais s'améliorer. »
07:49Vous reprenez ce qui est reproché à M. Rotaillot
07:52par le RN, un ministre de la Parole.
07:54Non.
07:55Ce que je dis, c'est que d'ici six mois,
07:56il faut qu'on arrive à voir les résultats
07:58sur l'insécurité et l'immigration.
08:00Sinon ?
08:00Moi, quant à Saint-Ouen,
08:02vous avez une école qui est à côté d'un point de deal
08:04et qu'on ferme l'école ?
08:06Honnêtement, ce n'est pas ce que j'ai envie de voir dans mon pays.
08:08Et je fais confiance à Bruno pour ça.
08:10Mais c'est pour ça aussi qu'il faut qu'il soit
08:12à 100% ministre de l'Intérieur.
08:14Depuis quelques jours, Laurent Wauquiez,
08:15vous semblez entreouvrir la porte,
08:17non pas à l'union des droites,
08:18mais à un rapprochement avec certaines personnalités
08:21comme Sarah Knafo.
08:22D'abord, Sarah Knafo,
08:23est-ce que vous voyez d'autres personnalités
08:25dans ce champ-là
08:26avec lesquelles vous pourriez partager des idées ?
08:29Alors, je vais vous répondre.
08:30Juste d'abord, expliquer ce que je veux faire.
08:33Je veux le rassemblement de la droite.
08:35Je suis convaincu que c'est ça le chemin.
08:37Pas cette dilution dans la Macronie que je redoute,
08:40mais le rassemblement de la droite.
08:42Élargir au-delà des Républicains
08:43en fédérant des personnalités différentes
08:46qui viennent d'horizons différents,
08:48mais qui partagent la même volonté
08:49de mettre enfin en œuvre dans notre pays
08:51un projet de droite.
08:52Pour moi, pour citer des noms,
08:54ça va de Gérald Darmanin à Sarah Knafo.
08:56Mais je vais vous citer une personnalité
08:59pour laquelle j'ai un respect infini.
09:01Philippe Devilliers,
09:02c'est quelqu'un qui est courageux,
09:04qui porte des belles valeurs,
09:05qui a eu un parcours politique fort,
09:07qui a défendu ses convictions.
09:08Pour moi, dans ce rassemblement de la droite,
09:10quelqu'un comme Philippe Devilliers,
09:11évidemment, a toute sa place.
09:13Il y a un lien avec Bruno Retailleau.
09:15Depuis la Vendée,
09:16c'est Philippe Devilliers aussi
09:17qui est à l'origine de ce parcours.
09:19Lien complexe.
09:20Lien complexe.
09:21Mais je ne reviendrai pas dessus.
09:22Et n'oubliez pas,
09:23Nicolas Sarkozy avait fait ça.
09:25Nicolas Sarkozy avait fait
09:26le rassemblement de la droite,
09:27précisément,
09:28de Jean-Louis Bourlois et Philippe Devilliers.
09:29Mais expliquez-moi, Laurent Wauquiez.
09:30Sarah Knafo,
09:31Philippe Devilliers,
09:32jusqu'à Gérald Darmanin.
09:33Vous reprochez à Bruno Retailleau
09:34une éventuelle dilution dans le macronisme
09:37et Gérald Darmanin,
09:38qui est ministre d'Emmanuel Macron
09:39depuis tant d'années,
09:40non ?
09:40Vous ne lui reprochez pas
09:41cette même étiquette macroniste ?
09:43Mais qu'est-ce que je vois ?
09:44Gérald Darmanin,
09:45comme garde des Sceaux,
09:46il porte une politique de droite.
09:47Pourquoi est-ce qu'il porte une politique ?
09:49Et donc, lui,
09:49il n'a pas l'étiquette macroniste
09:50que vous a collée sur M. Retailleau ?
09:51Non, non, écoutez-moi bien.
09:53Je veux faire le rassemblement
09:54de la droite,
09:55du macronisme de droite,
09:57jusqu'à Sarah Knafo
09:58ou Philippe Devilliers.
10:00Pourquoi est-ce que
10:00Edouard Philippe,
10:01je m'en méfie ?
10:03Pourquoi est-ce que
10:03le macronisme de gauche,
10:04je m'en méfie ?
10:04Edouard Philippe,
10:05qui est le plus rassembleur
10:06à l'heure actuelle,
10:06quand on voit les sondages.
10:07Mais vous voyez ce que ça veut dire ?
10:08C'est quoi ?
10:09C'est rassembler.
10:10Mais à la fin,
10:11vous voulez rassembler
10:12vous-même les Français,
10:12je suppose.
10:13Non, moi,
10:13je veux rassembler la droite
10:14pour porter un projet de droite
10:15auquel les Français adhèrent.
10:17Edouard Philippe,
10:17ce qu'il propose,
10:18c'est aller de Anne Hidalgo
10:20jusqu'à la droite.
10:21Et ça, je n'en veux pas.
10:22Quand, par exemple,
10:23on fait des négociations
10:24entre les équipes
10:26de Bruno Retailleau
10:27et Yaël Braun-Pivet,
10:28ex-élu socialiste,
10:30ça, c'est ce que je ne veux pas.
10:31Moi, je suis clair.
10:31Je ne sais pas si Bruno Retailleau
10:32était vraiment impliqué
10:33dans cette négociation.
10:35Je ne dis pas ça.
10:36Mais ce que je dis,
10:36c'est que c'est indépendant
10:37de la volonté des personnes.
10:39En fait, vous avez
10:39une mécanique implacable
10:41qui consiste à vous dire
10:42c'est bien,
10:43votre chef des Républicains
10:44est dans un gouvernement,
10:45il siège avec des macronistes de gauche,
10:47à l'arrivée,
10:47alliez-vous tous.
10:48Donc, oui,
10:49pour les macronistes de droite,
10:50mais pas les macronistes de gauche.
10:51Donc, la nuance,
10:52parfois, elle est ténue.
10:53Ah ben non,
10:54elle est colossale.
10:55Je peux vous dire
10:55qu'un invité sur votre plateau
10:56Gérald Darmanin
10:57où il y a Elbrun-Pivet,
10:58vous verrez la différence
10:59et vous comprendrez
11:00pourquoi est-ce que je porte ça ?
11:01Et croyez-moi,
11:02la différence est énorme.
11:03Mais pourquoi je dis ça ?
11:05Parce qu'évidemment
11:06qu'il faut qu'on rassemble
11:07toute la droite.
11:08Il faut aller chercher
11:09des gens qu'on a perdus
11:09sur notre flanc droit
11:10et il faut aller chercher
11:11des macronistes de droite
11:12qui ont été écoeurés
11:13et déçus
11:13par ce qu'a été la politique
11:15d'Emmanuel Macron.
11:15Et vous prenez l'ouverture
11:16toute la droite.
11:17Rassemblez la droite.
11:18Vous prenez l'ouverture
11:19jusqu'aux Zemmouristes
11:20sans Éric Zemmour.
11:22Je ne suis pas là
11:23pour jeter des noms
11:23parce que...
11:24Vous venez de le faire.
11:25Non.
11:25Ce que je veux dire par là
11:26c'est que
11:27je suis au début
11:28de cette démarche.
11:29Je l'initie.
11:30Ce que je peux vous dire
11:30c'est que toutes les personnes
11:32qui auront envie
11:34d'adhérer sincèrement
11:35à un projet de droite
11:35sur ces deux fondamentaux
11:36d'une part
11:37on arrête l'insécurité
11:39on arrête l'immigration
11:40incontrôlée
11:41et d'autre part
11:42très important pour moi
11:43le redressement économique.
11:45On cesse l'assistanat
11:46on revalorise le travail.
11:47Une question sur le plan économique
11:49puisque nous avons eu tout à l'heure
11:50les chiffres du chômage
11:51selon l'INSEE
11:52avec une hausse
11:53de 0,1 point
11:54à 7,4% au premier trimestre
11:56quasi stable
11:57mais une hausse
11:58dans la marche
11:59ça reste quand même
12:00une hausse
12:01et un résultat
12:03que vous commentez
12:03de quelle manière
12:04Laurent Wauquiez ?
12:05Il faut qu'on sorte
12:06du piège de l'assistanat.
12:08Vous connaissez
12:08mes convictions en la matière
12:09si la France veut réussir
12:11il faut revaloriser le travail
12:12cesser l'assistanat
12:13vous savez la proposition
12:14que je porte
12:15on arrête le RSA à vie
12:16pour des gens
12:16qui sont aptes au travail.
12:18Je voudrais
12:19si vous me le permettez
12:20souligner un point
12:21qui m'a beaucoup choqué
12:21ces derniers jours
12:22et qui n'a pas été
12:23suffisamment relevé.
12:23Terra Nova
12:24fondation d'inspiration
12:26de gauche
12:26est en train
12:28de nous expliquer
12:28qu'il faudrait
12:29que chaque année
12:29on fasse rentrer
12:30300 000 étrangers
12:33légalement en France
12:35pour venir travailler.
12:36Jusqu'en 2040-2050
12:37pour soutenir l'économie.
12:38Ils nous disent
12:39il y a des postes
12:40on trouve personne
12:41et donc il faut faire rentrer
12:42des étrangers légalement
12:43pour venir travailler.
12:44Et d'ailleurs
12:45malheureusement
12:45c'est ce qu'on est en train
12:46de faire.
12:47Vous savez qu'au cours
12:48des 12 derniers mois
12:48vous m'interrogez
12:49sur les résultats
12:50la France n'a jamais
12:51délivré autant
12:52de titres de séjour.
12:53Je ne parle pas
12:53d'il y a 2 ans
12:53au cours des 12 derniers mois
12:55record historique
12:56de titres de séjour.
12:57On parle d'immigration
12:57légale oui.
12:58Immigration légale.
12:59Catastrophe.
13:00Et donc vous voyez bien
13:01toute la mécanique
13:01de la pensée de gauche.
13:03On commence par
13:04mettre la cistana
13:05au cœur sur maximum.
13:07Ensuite on nous dit
13:07il y a des postes
13:08personne ne veut travailler
13:09et donc 3 à l'arrivée
13:10il faut faire venir
13:11des étrangers
13:11pour travailler
13:12à la place des français.
13:13Moi ma logique
13:14c'est exactement l'inverse.
13:15Ces postes non pourvus
13:16il faut faire en sorte
13:17que ce soit les gens
13:18au RSA
13:191,8 million de personnes
13:20qu'on sorte de la cistana
13:22pour aller en direction
13:22du travail.
13:23Et c'est ça
13:24ma priorité.
13:26Et là...
13:26Pardonnez-moi juste
13:27sur le constat
13:27Laurent Wauquiez
13:28donc vous dites
13:28que nous n'avons pas besoin
13:29votre constat en tout cas
13:30vous n'avez pas besoin
13:31d'immigration
13:31dans les métiers
13:32dits afflutants du
13:33mais alors dans la loi
13:34immigration des élus de droite
13:35avait voté un article
13:36facilitant la régularisation
13:38de clandestins.
13:39C'est bien que ces élus de droite
13:39ont été stémi
13:40qu'il y avait des besoins.
13:41Oui je pense que c'est une erreur
13:42et je le dis
13:43et c'est une différence
13:45parce que d'ailleurs
13:46Bruno Rotaillot
13:46l'avait exprimé sur votre antenne
13:48j'ai une différence
13:48avec lui là-dessus.
13:50Bruno a expliqué
13:50qu'on ne pouvait pas
13:51arrêter la régularisation
13:52d'étrangers en situation irrégulière
13:54qui étaient des métiers en tension
13:55qu'il fallait en faire moins
13:56mais qu'il fallait continuer à en faire.
13:58Je ne suis pas d'accord avec ça.
13:59Je pense qu'il ne faut pas
14:00faire à moitié.
14:01Il faut arrêter
14:02la régularisation
14:03de tout étranger illégal en France
14:04qui soit sur un métier en tension
14:06ou non.
14:06Quel que soit ce que disent
14:07les patrons
14:08quelles que soient les demandes
14:08et les besoins
14:09non, zéro, rien.
14:10Oui, parce que quand vous avez
14:111,8 million de personnes en France
14:14qui sont au RSA
14:15Oui, mais est-ce que
14:16c'est des bases communiquantes
14:17M. Wauquiez
14:18est-ce qu'on peut prendre
14:18ce que vous dites
14:19effectivement
14:20je pense que nos télésplicateurs
14:22et auditeurs
14:23sont peut-être
14:23pour certains sensibles
14:24ils se disent que tous
14:25vont être réorientés
14:26vers ces métiers
14:26c'est si facile ?
14:27Dans ces métiers
14:28vous avez quoi en art ?
14:29Du service à la personne
14:30de l'aide à domicile
14:32de l'hôtellerie-restauration
14:33on parle de 500 000 emplois
14:35non pourvus
14:35vous devez avoir à peu près
14:3735% des gens au RSA
14:39qui ont moins de 35 ans
14:40on ne pense pas quand même
14:41qu'on peut
14:42plutôt que de les laisser
14:43dans le RSA
14:43les orienter là-dessus
14:44donc moi je suis contre
14:46toute régularisation
14:47d'immigrés illégal
14:48parce que c'est aussi
14:50une prime à l'illégalité
14:51vous donner en réalité
14:53une facilité à des gens
14:54qui ont méprisé
14:55les lois de la France
14:55ça ne peut pas fonctionner
14:57comme ça
14:57il y a un moment
14:57il faut être clair
14:58On poursuit notre entretien
14:59sur CNews et Europe 1
15:00vous avez fait
15:01durant cette campagne
15:01beaucoup de propositions
15:03notamment celle de
15:05vouloir créer
15:06une commission d'enquête
15:07pour étudier les liens
15:09éventuels supposés
15:10entre la France insoumise
15:11et les réseaux islamistes
15:12où en est cette commission ?
15:13Est-ce que le bureau
15:14de l'Assemblée
15:15s'est exprimé à ce sujet ?
15:17J'ai le plaisir de vous annoncer
15:18que la promesse est tenue
15:19c'est-à-dire c'est acté ?
15:20Et que nous avons réussi
15:21à avoir et à obtenir
15:22cette semaine
15:23la création de la commission
15:24d'enquête parlementaire
15:26de la droite républicaine
15:27contre la France insoumise
15:28L'objectif pour moi
15:30c'est de faire cesser
15:31cette impunité
15:32dont jouit la France insoumise
15:34dans notre pays
15:34cette forme de privilège rouge
15:36qui fait qu'ils jouissent
15:38dans une partie de la classe
15:38politique et médiatique
15:39d'une tolérance
15:40Je veux qu'on braque
15:42les projecteurs
15:42sur toutes les zones obscures
15:44de la France insoumise
15:45leur complicité
15:46avec les réseaux
15:47des frères musulmans
15:47leur tolérance
15:49inacceptable sur le Hamas
15:50la façon dont ils minimisent
15:52l'antisémitisme
15:53leur travail de sable
15:54des forces de l'ordre
15:55Donc vont être auditionnés
15:56des députés
15:57des eurodéputés
15:58des collaborateurs parlementaires
16:00Les élus de la France insoumise
16:01vont être obligés
16:02de venir devant
16:03cette commission
16:04et de s'expliquer
16:04et y compris
16:05sur des choses très précises
16:06Que faisait Rima Hassan
16:08en Jordanie
16:08dans une manifestation
16:10de soutien
16:10au Hamas
16:11organisation terroriste ?
16:13Que faisait Raphaël Arnaud
16:14fiché S
16:15quand il a reçu
16:16à l'Assemblée nationale
16:17l'Assemblée nationale
16:18des membres du CCIE
16:20émanation du CCIF
16:21dissous en France
16:22après l'assassinat
16:23de Samuel Paty ?
16:25Et donc ce que je veux
16:26c'est qu'on braque
16:27les projecteurs
16:27et qu'on démasque
16:29la France insoumise
16:29Mon premier adversaire
16:31c'est la France insoumise
16:32C'est le premier danger politique
16:34pour la France
16:34Vous avez fait
16:35d'autres propositions
16:36Laurent Wauquiez
16:37dont une qui a fait couler
16:38beaucoup d'encre
16:39sur le fait
16:40d'envoyer les OQTF
16:41les individus sous OQTF
16:43à Saint-Pierre et Miquelon
16:44Beaucoup vous avez reproché
16:45de ne pas considérer
16:46finalement nos Outre-mer
16:47d'avoir même
16:47une mentalité de colon
16:49a dit Manuel Valls
16:51J'ai tout entendu là-dessus
16:52mais je ne cède pas
16:53et je ne recule pas
16:54Moi ma priorité
16:55c'est la sécurité des Français
16:57Rien
16:57Vous ne regrettez même pas
16:58la manière dont vous l'avez dit ?
16:59Mais pas du tout
17:00parce que si vous
17:01soucouez pas
17:01comme vous l'avez très bien dit
17:03il n'y a rien qui bouge
17:03Moi je veux des résultats
17:05et entre laisser
17:06les OQTF dangereux
17:07en liberté dans nos rues
17:08avec le drame de Lola
17:10de Philippines
17:10où les envoyer
17:11à 4000 km d'ici
17:12pour qu'enfin
17:13ils rentrent chez eux
17:14j'ai choisi
17:15et j'aimerais bien
17:16que dans notre famille politique
17:17tout le monde ait
17:18le même comportement
17:18Il faut une droite
17:19qui soit ferme
17:20Oui mais comment dire
17:21c'est une manière aussi
17:22d'appréhender nos Outre-mer
17:23et justement
17:24je voudrais parler
17:24de la Nouvelle-Calédonie
17:25le gouvernement a mis sur la table
17:27la question d'une forme
17:28d'indépendance
17:29avec une sorte de transfert
17:30des compétences régaliennes
17:32et ce malgré
17:33quand même
17:33insistons sur ce point
17:34le refus trois fois
17:35exprimé dans les urnes
17:36par les Calédoniens
17:37attachés à la République
17:38quel est le projet
17:39selon vous
17:39de l'exécutif ?
17:41Ce qu'a fait Emmanuel Valls
17:42c'est indigne
17:43Indigne ?
17:44Oui c'est indigne
17:45parce qu'il est allé
17:46dans un conclave
17:47en Nouvelle-Calédonie
17:48dans lequel
17:49en réalité
17:50il a cherché à imposer
17:51aux Calédoniens
17:52contre leur volonté
17:53un projet
17:54qui allait vers
17:54le chemin de l'indépendance
17:55La Nouvelle-Calédonie
17:57est française
17:58elle restera française
18:00et la France
18:01doit toute sa protection
18:02à ce territoire
18:03de Nouvelle-Calédonie
18:03qui a été tant meurtrée
18:05il y a maintenant
18:05un an par les émeutes
18:06Les Calédoniens
18:07l'ont exprimé trois fois
18:08trois référendums successifs
18:10à qui est-ce qu'on a demandé
18:11autant de preuves
18:12et autant de marques ?
18:14Eh bien je le dis
18:15très fortement
18:16fermement
18:17calmement
18:18mais fermement
18:19si le gouvernement
18:21persiste
18:21à vouloir imposer
18:23un chemin d'indépendance
18:24à la Nouvelle-Calédonie
18:25nous nous y opposerons
18:27et président des Républicains
18:28j'y veillerai
18:28C'est-à-dire
18:29une opposition
18:30c'est-à-dire
18:30pour retirer votre soutien
18:31au gouvernement ?
18:32Ça veut dire
18:33que je ne suis pas
18:33au soutien d'un gouvernement
18:34qui va aller
18:35contre la volonté
18:36des Calédoniens
18:37pour leur imposer
18:37l'indépendance
18:38malgré eux
18:38ça n'a pas de sens
18:39il faut quand même
18:40avoir un respect
18:41pour nos compatriotes
18:42qui sont là-bas
18:43Laurent Wauquiez
18:45il reste
18:45je le disais
18:45en début de cet entretien
18:46quelques heures
18:47de campagne
18:48vous ne cessez
18:49de répéter
18:49que vous êtes sûr
18:50vous êtes certain
18:51de ne pas perdre
18:52du côté de Bruno Rotaillot
18:53les salles sont pleines
18:54la notoriété
18:55du ministre de l'Intérieur
18:56est aux Zénith
18:58en tous les cas
18:58comme rarement
18:59elle l'a été pour lui
19:00alors qu'est-ce qui vous rend ?
19:01Non, non, non
19:02les courbes de sondage
19:03sont en train de s'inverser
19:04vous devez la regarder
19:05vous la regardez
19:06très près certainement
19:07si vous regardez avec attention
19:08malgré tout
19:08qu'est-ce qui vous rend
19:09si confiant ?
19:10je suis confiant
19:11parce que je suis convaincu
19:12que les français
19:14attendent ce rassemblement
19:15de la droite
19:15que je propose
19:16je suis confiant
19:18parce que je suis convaincu
19:19que les français
19:19ne veulent pas
19:20qu'on se dilue
19:20dans le macronisme
19:21mais qu'ils veulent retrouver
19:22une droite libre
19:23indépendante
19:23je suis confiant
19:24parce que je suis convaincu
19:25que les français
19:26veulent enfin
19:27qu'on mette en oeuvre
19:28une politique de droite
19:29qu'on n'a pas mise en oeuvre
19:30depuis tant d'années
19:30je suis confiant
19:32parce que je sais
19:33que l'avenir de la droite
19:34c'est tourner
19:35ces pages du macronisme
19:36et donc
19:36c'est ce que je propose
19:37c'est ça
19:38ce qui me rend confiant
19:38et je sens que ça convainc
19:40Bruno Retailleau parle
19:41à la France des honnêtes gens
19:42et vous ?
19:43moi je parle à la France
19:43qui travaille
19:44n'est-ce pas la même ?
19:46ça peut être la même
19:47ça peut être la même
19:48bien sûr
19:48et tant mieux
19:49mais je parle à cette France
19:50qui travaille
19:50je parle à cette France
19:52qui paye des impôts
19:52et qui a parfois le sentiment
19:53de les payer
19:54pour que d'autres
19:54touchent les aides sociales
19:55je parle pour qu'on retrouve
19:56une France qui comprend
19:57que le pouvoir d'achat
19:58c'est pas les aides sociales
20:00c'est pas l'échec du gouvernement
20:01c'est le travail
20:02je parle à cette France
20:03qui travaille
20:03et qui a travaillé
20:04toute sa vie
20:05parce que ce que je veux
20:06c'est qu'on reconçoive
20:07totalement notre système
20:08de protection sociale
20:09pour le faire reposer
20:10sur la seule chose
20:11qui est juste dans un pays
20:12c'est la reconnaissance
20:13de l'effort et du mérite
20:14et la meilleure protection
20:15pour la France
20:16qui a travaillé
20:17c'est qu'on retrouve
20:18une France qui travaille
20:18c'est ça qui assurera
20:19sur la durée
20:20le financement de nos retraites
20:21la prospérité de notre pays
20:23c'est ça ce que je veux
20:24redonner à mon pays
20:24le travail
20:27diplôme
20:28parce que c'est assez impressionnant
20:29il faut le reconnaître
20:30vous êtes normalien
20:31agrégé
20:31énarque
20:32agrégé d'histoire
20:33d'histoire pardonnez-moi
20:34vous vous êtes toujours vu
20:35comme le prédestiné
20:36mais si dimanche soir
20:37le prédestiné devient le contrarié
20:38qu'est-ce qui se passe ?
20:39je vais gagner
20:40je vais gagner
20:41vous essayez de me convaincre ?
20:43pas du tout
20:43mais j'essaie aussi de vous convaincre
20:45les téléspectateurs
20:45et les auditeurs
20:46je vais gagner
20:47et je tendrai la main
20:49ensuite à Bruno Rotaillot
20:49comme je m'y suis toujours engagé
20:51c'est-à-dire que lundi matin
20:52le vainqueur et les vaincus
20:53seront unis
20:53pas de guerre des chefs
20:54pas d'égreur
20:55pas de querelle
20:56pas de cadavre dans les placards
20:58ça a été mon engagement
20:59dès le début
20:59moi j'avais proposé à Bruno
21:00qu'on travaille en équipe
21:01dès le début
21:01c'était vraiment un accord
21:02sur la table
21:03ce duo plutôt que le duel
21:07oui
21:07bien sûr il était venu chez moi
21:08on en avait discuté ensemble
21:09il m'avait dit son choix
21:10d'être ministre
21:11et de le rester
21:11moi je restais libre
21:13pour me consacrer
21:14à ma famille politique
21:14j'ai pas changé d'avis
21:16je veux un duo
21:17avec Bruno Rotaillot
21:17mais vous m'avez bien compris
21:19c'est pas un duo
21:20avec Edouard Philippe
21:21et la première chose
21:21que je ferai lundi
21:22président des républicains
21:24c'est de proposer à Bruno Rotaillot
21:25de prendre le poste
21:26de premier vice-président
21:27pour que symboliquement
21:28on incarne ce duo
21:30qui ensuite va pouvoir travailler
21:32pour le rassemblement de la droite
21:33toute la droite
21:34rendez-vous lundi pour le savoir
21:35merci Laurent Wauquiez
21:36c'est votre grand entretien
21:37et bonne journée

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